Laas, cette obscure « principauté »

pedehontaa Le grand guignol continue en « principauté » de Laas avec la dernière initiative de son folklorique Maire, Jacques Pédehontaa (également Conseiller Départemental, Délégué à la Culture, au Patrimoine et aux Langues béarnaise, gasconne et occitane).

C’est La République qui le révèle ce 29 octobre, la Mairie de Laas envoie un tour de cou en cadeau à Kim Kardashian qui fut détroussée de ses bijoux pour une valeur approchant les 10 millions d’euros à Paris.

« Le maire a contacté CNN, la chaîne américaine, et l’agent de la reine des réseaux sociaux, pour envoyer la parure. » … et La Rep aussi pour faire la photo.

On ne sait pas si les journalistes américains ont fait la une de cette information, ni si la vedette portera désormais ce bijou qui a pourtant un grand avantage, personne ne viendra le lui voler.

Vendredi 4 novembre c’était au tour de FR3 Aquitaine qui dans son journal proposait un reportage sur cette affaire d’Etat. Ah, le journalisme d’investigation…

L’agitation médiatique du Maire de Laas pose question, la politique finalement ce ne serait pas sérieux ?

Il est pourtant beaucoup moins bavard pour dire quel est le montant de la subvention reçue pour son spectacle des Insus cet été aux Transhumances de Laas ( « Pas de transparence aux Transhumances » AP du 29 mai 2016 ). Ni d’ailleurs pour donner le bilan financier de cette manifestation. Je suggère à nos journalistes locaux, plutôt que de faire de la publicité pour les tocades enfantines de Jacques Pédehontaa, de clarifier avec lui le bilan financier de ces Transhumances. Qui organise ? Quelle association ou société ? Qui en est le Président ? Des liens avec le Maire ? Quel montant pour les subventions du Conseil Départemental et de la Région ? Où sont allés les bénéfices ? …etc. Car le concert fut un succès (plus de 8000 entrées selon La République), et vu le prix des places (prix unique 55 euros) il a du y avoir un bénéfice important.

On attend donc une totale transparence, et J Pédehontaa n’aura pas de mal à obtenir une place dans les colonnes de La République ou de Sud Ouest pour nous conter le côté financier de cette Transhumance. Bien évidement il est aussi le bienvenu sur Alternatives Pyrénées.

On peut aussi conseiller au Maire de Laas de passer plus de temps pour la gestion de son village de 120 habitants. Car si on jette un œil sur son bilan financier à fin 2015 (chiffres disponibles sur le site alize2.finances.gouv.fr) on se rend compte que la dette par habitant est l’une des plus importante de France : 3463 eur / habitant (moyenne de la strate 532 eur / habitant,  à Pau, dette à la même date : 692 eur/habitant). Quelle en est la cause ? En tout cas, ce n’est pas le coût d’un site Internet où on pourrait trouver les budgets détaillés…

La transparence, et Laas !

Daniel Sango

Crédit Photo : La République

« Gazon maudit » et « Jo, mon amour » le Conseil Général fait son cinéma …

chuttt   Il y a une petite quinzaine, j’attirais l’attention des lecteurs sur des échanges « humoristiques » entre un ex Dir Com de Conseil Général et son Président Sénateur : « Gazon maudit »  AP du 25/02/2015

Sud Ouest du 15 mars reprend cette information, avec bien du retard sur AP, et précise :

« Lettre à mon ancien président. Jo, mon amour… » Tel est le titre provocateur de la tribune qui fait causer dans la sphère administrative et politique basco-béarnaise. Publié sur un blog dédié à la fonction publique territoriale, ce billet de mauvaise humeur dénonce en particulier les conditions de passation d’un marché lié à des opérations de com au sein d’un conseil général dont la localisation n’est pas citée. »

Le talent d’écrivain d’Adriano Zagno est certain et ses diatribes décoiffent le gazon. Il mérite vraiment un détour sur le blog territorial.

http://www.blog-territorial.fr/lettre-a-mon-ancien-president/

Et le feuilleton continue avec la saison 2:

http://www.blog-territorial.fr/lettre-a-mon-ancien-president-saison-2-2/

Bien évidement c’est avec impatience que nous attendons la prose de la Dir Com du Conseil Général, s’il se reconnaît.

De son côté Adriano Zagno nous annonce l’arrivée imminente de Zoé Shépard sur le devant de la scène (Ce haut fonctionnaire de la Région Aquitaine qui a publié « Absolument dé – bor – dée ! » une description de l’intérieur du fonctionnement incroyablement laxiste des services de la région Aquitaine)… Il ne manquait plus qu’elle… On en redemande !

Mais au delà de la forme, vraiment succulente, on ne peut que s’interroger gravement sur le fond de ces hypothétiques malversations. Heureusement, au CG 64 c’est pas comme ça.

Allez Adriano, à quand la prochaine saison sur les embauches ou la gabegie financière de ton Conseil Général imaginaire ?

 

par Daniel Sango

Gazon maudit

chuttt   La transparence dans les collectivités territoriales est un thème qui mobilise les citoyens, et c’est bien normal. Le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques est sur la sellette, serait-il à l’aube d’une crise grave ?

Sur le site de Mediabask le 23/02/2015 :

« D’après une information de France Bleu Béarn, un ancien directeur de communication du Conseil général, Jean-François Gazon, a déposé plainte contre X pour favoritisme envers une agence de communication toulousaine au moment des attributions de marché public. A son tour, le Conseil général a porté plainte contre J.-F. Gazon pour « chantage et dénonciations calomnieuses ».

Aïe ! Un fonctionnaire s’attaque à son employeur dans un domaine dans lequel tous les fantasmes sont permis… Rarissime. Bien sûr je n’ai aucun préjugé et la présomption d’innocence est indispensable, mais cela promet…

Citons encore le blog Basque :

« La plainte de J.-F. Gazon a été suivie de l’ouverture d’une information judiciaire. « On a fait semblant d’ouvrir le marché à la concurrence, tout était joué d’avance » a-t-il déclaré sur les ondes de la radio. On aurait insisté auprès de lui pour que cette agence de communication soit choisie. L’appel d’offres correspondrait point par point à un devis de cette agence émis bien avant le lancement de la procédure. Et pour cause, le patron de l’agence serait un ami de longue date d’Arnaud Mandement, à l’époque directeur général des services du Conseil général. »

« Aujourd’hui après 18 mois d’arrêt de travail pour dépression J.F Gazon a été reconnu invalide par la sécurité sociale, et licencié par son employeur. » (Mediabask)

On attend avec impatience des compléments d’informations de la part des acteurs, ceci via nos media locaux qui eux disposent de journalistes d’investigation professionnels…

 

En attendant, nous pouvons chercher sur la toile si par hasard ce genre de conflit s’est déjà produit ailleurs en France. Hélas, rien de semblable, j’ai seulement trouvé une « Lettre ouverte à mon (ancien) président » ( blog-territorial.fr ) mais qui est à l’évidence totalement imaginaire comme l’indique son auteur et qui n’a aucun lien avec notre affaire.

http://www.blog-territorial.fr/lettre-a-mon-ancien-president/

 

 

par Daniel Sango

Le Conseil Général et l’Ara Chloroptère

165px-Ara_chloroptera  Notre Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, menacé d’extinction par F. Hollande, démontre une fois de plus son rôle déterminant dans la proximité rurale. A grand renfort de réception, c’est l’ambassadrice d’Argentine qui était reçue par G Labazée dans le cadre d’une coopération entre le département des Pyrénées Atlantiques et la province de Misiones.

C’est là que se situent aux confins de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay les célèbres et magnifiques chutes d’Iguazu.

J’ai eu l’occasion de dénoncer l’incroyable gabegie de ces « coopérations » totalement inutiles et coûteuses (  » Tango à gogo au Conseil Général » AP du 19/11/2012, «  Indignez vous ! » AP du 17/4/2013 )

Comment les Conseillers généraux peuvent-ils admettre de telles démarches alors que notre pays est en faillite?

« Passage au parc National des Pyrénées, visite d’un centre pastoral, présentation du chantier du centre transfrontalier (de déneigement et de ressources) du Pourtalet » (SO) tel était le programme de la journée. Il faut dire que les similitudes sont nombreuses entre cette province tropicale d’Argentine et le Béarn. Enfin non, à Misiones ils ne sont pas près de voir un engin de déneigement, vu que le point culminant de 843 m situé dans la forêt tropicale n’a jamais vu un flocon de neige. Pas plus d’ailleurs que le Parc National des Pyrénées ne verra un lâcher de jaguar ou d’aras chloroptères.

Il s’agit donc tout simplement de promenades aux frais du contribuable exsangue. Scandaleux.

Il est un domaine dans lequel l’Argentine et le Conseil Général ont pourtant un point commun, c’est celui de la gestion des finances publiques. On connaît les démêlées de l’Argentine avec ses créanciers. G Labazée, qui s’en inspire sans doute, était fier de présenter un budget 2014 exemplaire ( « G Labazée : zéro en mathématiques ! » AP du 21/2/2014 ) , sauf que pour équilibrer ses comptes il emprunte 75 millions d’euro, après avoir augmenté les droits de mutation. Le budget 2014 contient il une nouvelle promenade à Iguazu?

Si le Conseil Général vous dit qu’il manque de ressources, vous ne le croirez pas. Supprimons vite cet échelon inutile et coûteux de notre invraisemblable mille feuille!

 

 

– par Daniel Sango

Bassin de l’Adour – La « Journée Nationale de l’Ingénieur » à Pau : Innover et Entreprendre

Capture d’écran 2014-04-05 à 08.13.00A l’initiative de l’URISBA (Union Régionale des Ingénieurs du Bassin de l’Adour), relais local de l’IESF (Ingénieurs et Scientifiques de France) s’est tenue, jeudi 3 avril à l’ENSGTI (Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs en Génie des Technologies Industrielles) située sur la campus de l’UPPA, la deuxième « Journée Nationale de l’Ingénieur » (JNI). Le thème de la réunion : Innover et Entreprendre.

Près de cent cinquante personnes avaient répondu présentes à l’invitation de l’URISBA. René Beaussier, son Président, ouvrait la JNI en rappelant que son objectif était de susciter des vocations d’ingénieurs et de mettre en évidence tout ce que le métier d’Ingénieur, par sa diversité, peut apporter en terme de développement et de création d’emplois dans le Bassin de l’Adour. S’ensuivit, un ensemble de témoignages, agrémentés de vidéos et de power-points, qui commençaient par celui de Georges Fremy « Ingénieur de l’Année », prix prestigieux décerné par l’Usine Nouvelle.

Georges Fremy, qui travaille au GRL-ARKEMA à Lacq, a expliqué en quoi consistaient les travaux de recherche de son équipe et son application pratique qui se traduit par la construction en cours d’une usine en Malaisie où se fabriqueront 80.000 tonnes par an de Methionine, un complément alimentaire pour les animaux. Un investissent majeur pour ARKEMA, en partenariat avec le coréen CJ, pour un montant total de 450 millions d’euros. Georges Fremy s’est ensuite attaché à montrer aux jeunes présents, étudiants ingénieurs ou élèves en classes scientifiques et techniques, les débouchés qu’il y a pour eux dans le monde de la Chimie.

Bernard Boutin, a son tour, a tenu a rappeler que, sans 6 ingénieurs précurseurs de génie, cette réunion n’aurait probablement jamais eu lieu, à Pau, dans un Béarn essentiellement agricole il y a un siècle et de citer :

– Raymond Saulnier, Centralien, qui, avec les pilotes Léon et Robert Morane, créa en 1911 la « Société des Aéroplanes Moranes-Saulnier », une société qui s’est installée à Tarbes en 1945. Aujourd’hui, le « plus vieux constructeur aéronautique dans le monde », renommé « DAHER SOCATA » emploie 1200 personnes auxquels s’ajoutent quelques centaines d’emplois indirects dans le Bassin de l’Adour.

– L’ingénieur George (sans s) Messier, après s’être lancé en 1919 dans les suspensions pneumatiques pour automobile, deviendra le fondateur de l’industrie du train d’atterrissage en 1927. En 1935, sa société se décentralise à Arudy, puis Jurançon pour s’installer définitivement à Bidos en 1938. La société, reprise par le Groupe SAFRAN, emploie aujourd’hui 800 personnes à Bidos (plus les emplois indirects).

– L’ingénieur Polonais, Joseph Szydlowski crée en 1938 TURBOMECA dans la région parisienne pour finalement s’installer à St Pé-de-Bigorre en 1940 et Bordes en 1941. Initialement, il travaille sur des moteurs diesel et leur compresseur mais très vite se dirige vers les réacteurs de petite taille pour équiper les hélicoptères. Devenu premier mondial dans sa spécialité, TURBOMECA, filiale du groupe SAFRAN, représente 2.600 emplois directs à Bordes et 1.500 à Tarnos.

– En 1951, les Polytechniciens André Blanchard et Jean Féger forent et découvrent du pétrole à Lacq. De cette première découverte, il reste en 2014, 2.750 emplois directs au CSTJF à Pau et près de 8.000 emplois sur le Bassin de Lacq.

– Plus petit, mais bien réel dans le paysage industriel de la région, Roger Charpentier, diplômé des Arts et Métiers, crée en 1955 à Idron, une société spécialisée dans les produits magnétiques : ARELEC. Localisée à Lons, la société emploie aujourd’hui près des 200 collaborateurs dont 90 sur son site béarnais.

Le ton était donné. Sans ces ingénieurs précurseurs, notre région ne serait pas devenue ce qu’elle est.

Pierre Barrière, inspecteur d’Académie, s’attache alors à montrer l’importance qu’il y a à dédiaboliser l’image de la science, une science qui est devenue suspecte au fil du temps. Pour lui, la réconciliation doit démarrer dès la maternelle. Un chantier nécessaire à ouvrir pour l’Education Nationale. Un autre chantier à ouvrir consiste à combattre un stéréotype : celui de la jeune fille, pas apte à entreprendre des études scientifiques. La suite de la JNI montrera que les femmes, avec Emilie Basset et Magalie Ricarde, tracent leur voie sans complexe dans un monde d’ingénieurs qui n’est plus exclusivement masculin.

Laurent Devecis, directeur du CESI, école d’ingénieur installée sur le site Aéropolis à Assat, présente alors une vidéo produite par son école, sur le thème « Innover et Entreprendre », thème arrêté pour la JNI. Une école qui forme actuellement 350 élèves, toutes formations confondues. Le CESI, présent à Pau depuis 2002, est une des 6 écoles d’ingénieurs du Bassin de l’Adour avec l’ENIT à Tarbes (1968), l’ENSGTI à Pau (1991), l’ESTIA à Bidart (1996), l’EISTI à 2003 (2003) et dernière née, l’ISA BTP à Anglet (2007).

Patrick de Stampa, président de la CCI Pau Béarn, gère deux écoles : l’Ecole des Métiers du Sport et l’Ecole Supérieure de Commerce de Pau, installées sur le campus à deux pas de l’ENSGTI et de l’EISTI. Selon lui, deux chantiers sont à ouvrir : un sur l’image de l’offre éducative du campus palois, avec un travail en commun à faire entre tous les acteurs. Autre axe à développer : la mise en place de passerelles entre les diverses écoles. Un ingénieur doit aussi appréhender les contraintes du management tout comme un manager, à l’inverse, se doit de comprendre le contexte dans lequel évoluent ingénieurs et scientifiques. Une balle est lancée…

Pour ce qui est des acteurs qui aident les ingénieurs à « innover et entreprendre », Franck Metras, qui dirige le « Comité Scientifique et Technique » de la Technopole paloise Helioparc, les connait bien. Chargé, depuis 2001, de les sélectionner afin qu’ils puissent intégrer la technopole, il a accompagné 190 entrants sur le site dont 46 créations par des ingénieurs. Il confirme un constat fait par l’Agence Nationale pour la Création d’Entreprise : plus les ingénieurs sont diplômés, moins ils sont entrepreneurs. Exemple : Un Centralien ne crée jamais son entreprise. Tous sont aspirés par les grands groupes.

Christine Loustalot, avocate au Cabinet Fidal, partenaire de la JNI, vient dire, à son tour, comment les sociétés de conseils peuvent être utiles pour les créateurs. Les domaines sont vastes. Ils vont de la protection des brevets, au dépôt de marques, de la création des sociétés au montage financier etc. Entreprendre oui, mais pas sans conseil.

Marc Bourdat, Délégué régional Grand Sud Ouest chez TOTAL, à l’aide d’un power-point, montre l’évolution de la société, du premier forage à Lacq, du premier centre de recherche Micoulau jusqu’à ce jour où TOTAL fait partie des « majors » pétroliers du monde et dispose à Pau d’un Centre Scientifique et Technique unique au Monde. Fin 2013, il y avait 2.750 salariés sur place. Fin de 2014, ils approcheront les 2.900. Parmi eux : près de 1.000 ingénieurs dans des domaines très variés et presque toujours en pointe.

Emilie Basset, jeune chef de projet chez TURBOMECA, nous présente alors les domaines de recherche sur lesquels le motoriste travaille actuellement pour obtenir des réacteurs toujours plus performants et plus respectueux de l’environnement. Diplômée de l’ENSICA (Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs de Constructions Aéronautiques), Emilie Basset a communiqué, à tous les participants de la JNI, son enthousiasme et la passion que lui procurent les challenges auxquels elle fait face.

Magalie Ricarde, INSA Toulouse, enseignante à l’ENSTGI, continue alors sur la veine de l’’enthousiasme et de la passion. Elle crée à Hélioparc en 2010, après 2 ans de conception, sa propre entreprise : BACK PLAN. La société emploie maintenant 5 salariés « plutôt bien payés » et sous « stress ». Son cœur de métier : l’assistance à gestion de projet. Son ambition : passer à l’international. Vu son enthousiasme, l’assistance a pu juger qu’elle devrait y parvenir rapidement.

Georges Labazée, Président du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, clôturait cette JNI en rappelant que le Conseil Général, alors qu’il ne s’agit pas d’une de ses compétences obligatoires, est fortement engagé en faveur du développement économique. Il nous dressait alors un tableau des actions entreprises pour mettre en place Aéropolis (site de la nouvelle usine de Turboméca), dans la gestion des Technopoles (Hélioparc à Pau, Izarbel à Bidart, Technocité à Bayonne etc.). Il rappelait aussi le lancement, il y a deux ans du label « Nature & Technology » pour valoriser toute la filière aéronautique du département.

La deuxième JNI organisée à Pau se terminait alors. Pendant 3 heures, dans l’amphithéâtre de l’ENSGTI, la morosité nationale avait bel et bien été gommée des esprits de tous.

– par Bernard Boutin

PS : L’URISBA organisait aussi le 3 avril, une JNI à Anglet.

Les organisateurs
URISBA : http://www.urisba.com
IESF : http://www.iesf-jni.org

Les entreprises
GRL ARKEMA http://www.arkema.fr/fr/arkema-en-france/centres-de-recherche/lacq-r-d/
TOTAL http://total.com/fr/pau-CSTJF
DAHER SOCATA http://www.daher.com
SAFRAN TURBOMECA http://www.turbomeca.com/?lang=fr
SAFRAN MESSIER http://www.safranmbd.com/?lang=fr
BACK PLAN  http://www.backplan.fr/fr/
ARELEC http://www.arelec.com

Les conseils
Cabinet Fidal http://www.fidal.fr/les-bureaux/ville/74/pau.html
HELIOPARC http://www.helioparc.fr

Les écoles d’Ingénieurs du Bassin de l’Adour
CESI http://www.eicesi.fr/centre-pau.asp
ENIT http://www.enit.fr/fr/index.html
ENSGTI http://ensgti.univ-pau.fr
ESTIA  http://www.estia.fr
EISTI  http://www.eisti.fr/?q=node/60
ISA BTP  http://isabtp.univ-pau.fr/live/

Autre
Conseil Général des Pyrénées Atlantiques http://www.cg64.fr

G. Labazée : zéro en mathématiques !

manip  

    Nos politiques, à tous les échelons de notre invraisemblable millefeuille orientent leur communication, ne montrant que le côté avantageux de leur action. Les campagnes électorales évitent le sujet des équilibres financiers alors qu’ils sont aujourd’hui mauvais. On parle toujours de ce que l’on va dépenser, mais jamais de la façon dont on va le financer, et ne parlons pas du cancer des coûts de fonctionnement générés par chaque nouvel investissement ! Une illustration parlante par le Président du Conseil Général et ses orientations budgétaires 2014.

« Et bien oui, sans effets d’annonce, je peux dire que nous sommes fiers de ce que nous faisons pour le Département des Pyrénées-Atlantiques et que nos successeurs pourront prendre modèle sur nous, d’autant que nous le faisons sans augmentation de la fiscalité, ce qui est signe d’une excellente maîtrise par les services et les élus et en particulier le Vice-Président en charge des Finances. »

C’est ainsi que s’exprimait Georges Labazée Président du Conseil Général en présentant les orientations budgétaires 2014 du Conseil Général devant ses pairs le 13 février dernier. Comment est-il possible de tenir un tel discours mensonger dans une période ou chaque élu, à chaque échelon de notre invraisemblable millefeuille a une responsabilité dans la faillite de notre pays ? Ce qui est plus grave c’est que pas un seul journaliste ne relève cette supercherie pour informer les citoyens.

Premier mensonge, véniel mais pernicieux. Vos impôts locaux vont bien augmenter, car si le taux du Conseil Général reste identique, la base d’imposition sera augmentée automatiquement entraînant une hausse de l’ordre de 2% des impôts locaux, comme chaque année…

Le second mensonge est un vrai mensonge car les droits de mutations allant au Conseil Général vont augmenter de 18,4% (pas mal !) passant de 3,8 à 4,5%. Il faut rajouter que rien n’obligeait le département des PA à procéder à cette augmentation. Rien ne l’obligeait non plus à le voter pour 2014 beaucoup de départements ne l’ont pas encore fait (la hausse interviendra alors en 2015 ou pas du tout) Les droits de mutation rapportent entre 80 et 90 millions d’euro au CG, ce sera donc une augmentation de 15 millions d’euro des impôts (Le CG en percevant une grande partie le reste allant au fond de péréquation qui harmonise les recettes entre les départements plus ou moins « riches »)

Le troisième mensonge, le plus gros, le plus dangereux est le mensonge favori de nos « boni menteurs » qui conduit la France à la faillite.

Le Conseil Général empruntera 75 millions d’euro pour équilibrer son budget 2014. Mais monsieur Labazée, c’est quoi ces 75 millions d’euro ?

Ce sont nos impôts supplémentaires, différés, pour les dix ans à venir ! Et ce seront finalement près de 90 millions d’euro d’impôts supplémentaires qu’il faudra bien débourser. Et ceci sans compter les 45 M€ empruntés en 2013 qui seront 52 millions d’euro d’impôts supplémentaires.

Il y eut quand même une voix pour critiquer cet endettement irresponsable, mais votre réponse fut que le département des PA n’est pas plus endetté que les autres… C’est avec cet argument scandaleux que la France est aujourd’hui en faillite après trente années de gabegie où elle n’était pas plus endettée que l’Espagne ou l’Italie. Cette situation est d’autant plus insupportable que le cancer est toujours le même, dénoncé mille fois : coûts de fonctionnement, augmentation du nombre des fonctionnaires et donc de la masse salariale. Voici son évolution ces dernières années:

2009: 82,8 M€   2010: 87,1 M€   2011: 93,4 M€   2012: 96,8 M€   2013: 102  M€   2014: 110  M€*  (*estimation)

Soit une augmentation de 33% depuis 2009 !

En France, l’augmentation de la productivité est de l’ordre de 1% par an ce qui veut dire que le Conseil Général devrait supprimer 25 postes par an rien que par le simple effet de l’augmentation de la productivité. On voit donc la distorsion gigantesque et inadmissible.

G. Labazée, probablement sur le mode humoristique affirme :

« En parallèle, nous réalisons également des économies grâce à une gestion serrée en matière d’emploi, des ressources humaines et des frais de fonctionnement. Nous avons embauché 150 agents en 3 ans, y compris des titularisations de personnels précaires. 75 agents de l’État ont également été transférés au département. Le nombre de 2 500 agents du Département ne devrait plus bouger. »

Formidable, il réalise des économies en dépensant plus ! Décidément, G. Labazée mérite bien zéro en mathématiques !

Ce qui est encore plus extraordinaire, c’est que le Conseil Général emprunte pour dépenser de l’argent dans des domaines qui ne sont pas de sa compétence. C’est le deuxième cancer de notre millefeuille: la « clause de compétence générale » qui permet à tous de s’occuper de tout. Ainsi, le Conseil Général finance :

– le développement économique (4,8% de son budget soit 40 M€) alors que c’est la Région qui a cette compétence avec les intercommunalités et les communes

– les clubs sportifs professionnels

– les événements culturels hors de sa compétence

– les stations de ski

– les associations (environ 1500 associations subventionnées)

– …etc.

Il faut aussi citer les magnifiques voyages d’étude comme le récent voyage d’une importante délégation du Conseil Général en Argentine pour visiter la réserve tropicale d’Iguazù qui a, c’est une évidence, de nombreux points communs avec le Parc National des Pyrénées!  ( « Indignez vous! » AP du 22/4/2013) et les rencontres de la coopération décentralisées franco argentines alternativement à Buenos Aires et Biarritz ( « Tango à gogo au Conseil Général » AP du 19/11/2012)

« Et bien oui, sans effets d’annonce, je peux dire que nous sommes fiers de ce que nous faisons pour le Département des Pyrénées-Atlantiques et que nos successeurs pourront prendre modèle sur nous,… »

Oui, s’il continue et si ses successeurs prennent modèle sur lui, dans très peu de temps le Conseil Général sera en faillite car il faut bien se rendre compte que le déséquilibre budgétaire est très important par rapport aux possibilités de recettes, d’autant qu’en plus, la tendance à l’endettement est à la hausse: 45 M€ emprunté l’an dernier, 75 M€ en 2014 !

Il est regrettable que les média locaux ne jouent pas leur rôle de contre-pouvoir en débattant de ces anomalies. A cause de ce manque d’information, les citoyens, déjà profondément endormis, font de beaux rêves à la place du cauchemar de la réalité.

Quand les citoyens s’éveilleront…

   – par Daniel Sango

Développement économique : gabegie à tous les étages

Dessin-humoristique---Chaunu---Ouest-France-5-mars-2009

    S’il est un domaine dans lequel chaque homme politique veut montrer son implication, c’est celui du développement économique. La commune, l’intercommunalité, le Pays, le Département, la Région, l’Etat, et l’Europe, chacun y va de son bilan extraordinaire en faveur du développement économique. C’est en fait une immense gabegie.

 

Profitant d’une organisation territoriale unique au monde et totalement invraisemblable qui permet à chacune de nos strates administratives de s’occuper de tout, tous nos politiciens mettent en avant leur action déterminante dans le domaine du développement économique, thème sensible pour les électeurs dans cette période de chômage élevé.

Le Conseil Général des PA dont bien sûr le développement économique ne fait pas partie des compétences, nous délivre dans la dernière édition de son journal « publicitaire » « 64 » (que vous avez dû recevoir dans votre boîte aux lettres) cinq pages sur ce thème où, à l’en croire, il a une action déterminante. Cela fait sourire, mais ce sont quand même 24 millions d’euro qui ont été dilapidés en 2013 dans ce domaine, par un saupoudrage totalement inefficace. Evidemment il faut rajouter l’action ubuesque de ce même Conseil Général dans le domaine des stations de ski dont il est propriétaire/exploitant, à grand renfort de subventions.

Le Conseil Général à trop d’argent pour faire face à ses seules compétences, il en cherche d’autres, il faut s’en souvenir et leur demander de baisser les impôts locaux.

Les candidats aux municipales font aussi de l’emploi (et donc du développement économique) un domaine dans lequel les promesses, toutes plus fumeuses les unes que les autres, sont légion. Ils oublient quand même de dire que c’est l’intercommunalité qui a pour compétence obligatoire le développement économique…(15,7 millions d’euro pour la CDAPP en 2013)

C’est pourtant la Région qui a (aussi) cette compétence et donc il ne faut pas s’étonner de la voir en première ligne dans ce domaine. Avec 400 millions d’euro utilisés (30% de son budget) l’Aquitaine  cherche entre autres, à organiser les grandes filières. On peut douter de son efficacité, les grands groupes comme dans l’aéronautique se situant au minimum au niveau des Etats pour discuter de leur organisation et de leurs implantations.

L’Etat quant à lui est bien sûr un acteur majeur dans la recherche, l’organisation des filières et le sauvetage des entreprises en difficultés (Montebourg, Ministre du redressement productif).

Et que dire de l’Europe qui subventionne beaucoup de secteurs à commencer par la filière agricole.

Dans cette désorganisation inextricable et incohérente on imagine aisément les difficultés d’un patron de PME à la recherche de subventions, ou le nombre de postes de fonctionnaires qui pourraient être économisés.

Aux commandes de ce fouillis, nos élus ont en plus un handicap majeur, ils n’ont pour la plupart jamais travaillé, et encore moins dans l’industrie, même si le développement économique a aussi d’autres facettes.

L’exemple récent de la Bretagne montre bien que l’anticipation des problèmes n’est pas là, malgré tous ces politiques qui veillent sur notre développement économique…

La France est bien un bateau avec quatre rameurs et six passagers qui fait la course avec les autres pays qui ont six rameurs et quatre passagers, mais en plus les barreurs sont nombreux et ne connaissent  rien à l’aviron.

par Daniel Sango

« On coule! »  AP du 5/12/2013

« Courage fuyons! » AP du 10/11/2013

Vélo – Le diable est dans les détails

9168396-trottoir-piste-cyclableLes inconvénients de la décentralisation telle qu’elle est pratiquée en France, ont été largement commentés – création de baronnies, empilement administratif, multiplication des emplois par clientélisme, explosion des coûts, etc… Un aspect m’est récemment apparu qui est l’atomisation des compétences : on est passé des services structurés de l’état, la DDE par exemple, dotés de puissants bureaux d’études, de laboratoires, de nombreux ingénieurs qui pouvaient y faire carrière, à des « agences techniques départementales » aux moyens limités, au recrutement incertain, dont l’ambition première semble être de faire original.

Ce qui m’a conduit à cette réflexion n’est qu’un détail, un bien modeste ouvrage, une piste annoncée comme « cyclable » qui, à Ciboure, longe la baie de St Jean de Luz. La largeur de la chaussée existante a été réduite pour créer un large trottoir défendu par une bordure agressive à angles vifs. Sur ce trottoir, on mélange vélos, poussettes, piétons, bacs à fleurs, au plus profond mépris du code de la route, sans la signalisation ni la délimitation des zones attribuées à l’un ou l’autre mode de déplacement exigées par le code (qui n’est qu’une règle de bien vivre ensemble sur l’espace public). Les cyclistes responsables, qui connaissent le code de la route, ne s’aventurent pas sur ce trottoir et empruntent la chaussée rétrécie où ils se trouvent en plus grand danger qu’avant les travaux, réalisés par des entreprises espagnoles comme il se doit. Le maire et le sous-préfet, alertés, ne semblent pas vouloir réagir. Un peu plus loin, à proximité d’Hendaye, un autre tronçon de piste a été réalisé dans des conditions équivalentes, mais interdit aux cyclistes tant la glissière de sécurité la délimitant est agressive : reste la chaussée rétrécie à se partager entre automobiles et cycles. Un peu plus loin, on retrouve les mêmes errements qu’à Ciboure. Puis on arrive enfin sur l’aménagement de la commune d’Hendaye, généreux et confortables, respectant les dispositions du code de la route.

Il est certain que, confiés à une administration centrale, ces travaux auraient respecté les dispositions du code de la route, et apporté un supplément de confort et de sécurité aux usagers auxquels ils sont destinés. On peut conclure en outre que sur les ouvrages départementaux, certaines parties du code de la route ne s’appliquent pas, la « principauté 64 » réinventant l’eau chaude en se créant des règles propres. Et enfin que les autorités de tutelle ne veulent vexer personne…

– par Nicolas des Ligneris

credit photo : http://fr.123rf.com/photo_9168396_trottoir-piste-cyclable.html

Collectivité basque : Plus de cow-boys que d’indiens !

Capture d’écran 2013-06-04 à 10.03.21Les médias locaux, principalement ceux soutenus par les basques du sud, Eitb et Enbata, nous promettaient un grand moment samedi 1 juin pour la manifestation de soutien au projet de «Collectivité Territoriale Pays Basque». Finalement, ce sont 4100 manifestant selon la police et 6000 selon les organisateurs qui ont battu le pavé à Bayonne.

Un chiffre assurément décevant pour les organisateurs et les politiques, de tous horizons, qui appuyaient la démarche. Auraient été présents 110 maires sur les 158 communes du Pays Basque, plus de nombreux parlementaires. Sachant qu’il s’agissait d’une samedi après-midi, on peut imaginer que nombre d’entres-eux étaient venus en famille ainsi que leurs conseillers municipaux. Beaucoup d’élus dans le cortège. Les élections municipales pointant leur nez, il ne fallait pas manquer de se montrer. Que de postures politiques dans cette affaire pour plaire à l’électorat abertzale !  Bref, à l’arrivée y avait-il plus de cow-boys que d’indiens ?

D’autant plus que, parmi les indiens, de forts contingents de basques espagnols étaient présents (sur le forum, de Sud-Ouest, on parle de 2.000. Allez savoir…)

Le citoyen basque moyen semble avoir été peu attiré par un projet de réforme institutionnel, trop théorique à leurs yeux, et très éloigné de leur quotidien (chômage). Pour un enjeux sensible, ils sont d’ailleurs capables de se mobiliser en masse : le risque de voir la LGV défigurer le paysage entre Bayonne et Hendaye n’a-t-il pas mobilisé 15.000 basques à manifester en 2010, contre ce projet.

Pour un travail entrepris en 1994, année où était mis sur les rails de « conseil de développement du Pays Basque suivi en 1995 du « conseil des élus », les résultats de la participation populaire, près de 10 ans plus tard, peuvent être jugés décevants. Pas d’élan véritable.

Ce travail ne doit pourtant pas s’arrêter là. Il est évident qu’à l’heure d’une Europe de plus en plus standardisée, le besoin de se retrouver « chez soi » autour de  valeurs , est de plus en plus vif partout sur le continent européen et en France comme ailleurs.

Si le travail de réflexion effectué par le élus basques a une quelconque valeur, il devrait tête présenté à la nation dans le cadre de la réflexion sur l’acte 3 de la décentralisation. Car ce qui est bon pour le Pays Basque doit pouvoir être bon pour de nombreux territoires de France et pour le Béarn en particulier.

Mais le problème est là, les « élus basques » ont voulu la jouer « perso », en particulier par rapport aux Béarnais avec qui ils siègent au conseil général des Pyrénées-Atlantiques.  A travailler de concert avec les Béarnais, leur projet aurait gagné en profondeur et en crédibilité. Il aurait aussi gagné l’assentiment de la deuxième moitié du département mais voilà les Basques en avaient décidé autrement…

Ce projet de collectivité Basque semble mal engagé. Le collectif qui le porte sera t-il capable de le relancer ? Rien n’est moins sûr, d’autant plus qu’une fois les élections municipales passées, début 2014, il y a fort à parier qu’il perdra de son intérêts « politicien ».

– par Bernard Boutin

Crédit photo : Enbata

Plus sur le sujet

Eitb : http://www.eitb.com/fr/infos/politique/detail/1360120/metropoles–espagnac-depose-amendement-relatif-au-pays-basque/

Enbata : http://www.enbata.info/articles/ce-nest-quun-debut-continuons-le-combat/#comments

Indignez vous!

argentine_chutes_d_iguazu1

On a déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises de parler de la mauvaise gestion dans les strates de notre mille-feuille. En fait quand on regarde de près on se demande où l’on peut trouver des élus qui ont la décence de gérer l’argent public avec la rigueur qu’impose le déficit français actuel et l’effort qui est demandé au contribuable ?

J’ai eu l’occasion de conter le gaspillage dans ma commune de Montardon, où on embauche des administratifs à la pelle, y compris, pour couronner le tout, un Directeur Général des Services ! («  Drôle de gestion à Montardon  » AP du 17/12/2012)

Les colonnes d’Alternatives Paloises sont pleines de la gabegie locale, ville de Pau, agglomération, je n’en dirai rien de plus, on ne tire pas sur les ambulances.

La Région Aquitaine joue à l’unisson, avec son « Ministère des Affaires Etrangères » qui crée des liens à l’international, et bien sûr les voyages qui vont avec («  Au vert à Madagascar.. . » AP du 7 février 2011 )

Le Conseil Général quant à lui bat tous les records et de surcroît sans aucune pudeur ! J’avais eu l’occasion de parler des visions planétaires de nos Conseillers Généraux (« Tango à Gogo au Conseil Général  » AP du 19/11/2012) lors de l’organisation récente d’un séminaire international à Biarritz. Là, on rentre dans du concret : le voyage touristique !

Remercions au passage Jean-Marc Faure qui nous fait une description exhaustive de l’action majeure du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques en Argentine dans La République du 17/04 et qui mérite la plus large diffusion.

Ainsi donc pas moins de 10 personnes du Conseil Général sont allées visiter les chutes (spectaculaires au demeurant) d’Iguazu en Argentine. Il faut citer ces touristes puisque c’est nous qui leur offrons des vacances dont le montant est chiffré à 15 000 euro (budget 220 000 eur) :

« Conduite par le président du conseil général, Georges Labazée, cette mission comportait encore les conseillers généraux Marie-Pierre Cabanne, Denise Saint-Pé, François Maïtia et Francis Courouau, ainsi que Lionel Martinez (cabinet) et Laurence Nemes (coopération décentralisée). »

Cette cohorte d’élus et de fonctionnaires accompagnait deux gardes du Parc National qui vont passer un mois dans le Parc d’Iguazu dans le cadre d’un échange.

« Anne-Marie Laberdesque et Didier Mélet, deux gardes moniteurs du Parc National, ont quitté la semaine passée leurs bases des vallées d’Ossau et d’Aspe. Durant un mois, ils vont arpenter le parc d’Iguazu en Argentine, afin de partager leurs manières de travailler avec leurs homologues sud-américains. Deux gardes argentins passeront, à leur tour, un mois dans Pyrénées cet été. « Ils sont confrontés à des problèmes semblables aux nôtres en matière de respect de la biodiversité, de tourisme, et de concertation », éclaire André Berdou, conseiller général de Laruns et président du Parc national des Pyrénées occidentales. »

Nous avions oublié de citer A. Berdou dans la liste des touristes, et son argumentaire pour justifier le périple vaut son pesant de cacahuètes !

C’est bien connu, les problèmes rencontrés sont identiques. Iguazu c’est la plaine, avec une végétation et une faune tropicale. Bref on se croirait en Vallée d’Ossau ! (voir photo du site)

Ajoutons que si quelques randonneurs viennent arpenter notre Parc National, les chutes d’Iguazu sont un des hauts lieux touristiques, parmi les plus connus et fréquentés au monde (inscrites au patrimoine mondial par l’UNESCO dès 1984).

C’est pareil je vous dis !

Si les gardes du Parc National des Pyrénées ont besoin d’échanger, ce qui est fort compréhensible, on peut leur suggérer d’aller dans les Alpes, voire dans les Hautes Pyrénées, ils rencontreront là des professionnels confrontés aux mêmes problèmes qu’eux, vraiment les mêmes.

Quels étaient les rôles de chacune des personnes participant à ce voyage ?

Quelles justifications techniques pour chacun des membres de la délégation ?

Mais un tel gaspillage, alors que les contribuables sont soumis à des prélèvements sans précédent, est indécent.

Les citoyens doivent par tous les moyens attirer l’attention des contre pouvoirs en relayant l’information. Indignez-vous !

Ecrivez à votre Conseiller Général, à la Cour des Comptes Régionale, aux media nationaux, …etc.

Relayez cette information sur les réseaux sociaux, à vos amis, à vos collègues.

Quand les citoyens s’éveilleront…

                                                                                                                                                                                           par Daniel Sango

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/04/17/le-departement-amorce-des-echanges-avec-l-argentine,1127192.php