Une défaite de la décentralisation et de la province. Une victoire des urbains contre les ruraux, des mondialisateurs contre les personnes censées.
Francis Jammes c’est bien ; les histoires christiques et portugaises aussi. Mais il importe de revenir à des sujets sérieux et un peu ennuyeux. Ceux qui déclenchent des polémiques intenses sut Altpy soit le plus grand média d’Occitanie après, il est vrai, l’insurpassable radio Bourcagneux international.
Que les choses soient très claires :
Oui Il convient de simplifier le mille-feuille territorial ou, plus exactement, diminuer le nombre d’employés territoriaux dont le poids budgétaire est trop lourd et le service rendu pas toujours optimal. A cette aune la ville de Pau, sa communauté, et le département 64 sont un très bon terrain d’étude.
Oui il faut supprimer les syndicats intercommunaux et les pays.
Oui il faut agrandir les régions surtout les plus petites ou celles sans légitimité culturelle et historique ( cf pays de Loire, région centre, Languedoc Roussillon…)
Oui il faut accepter, seulement pour les petites entités, et à titre dérogatoire,des fusions départementales et régionales (cf Alsace ou Savoies).
Oui il faut supprimer les départements en région parisienne. région qui va cumuler ville de Paris , région île de France et le très nébuleux « grand Paris ».
Oui il faut rationaliser les compétences sans chevauchements sur les domaines d’intervention. Même si l’exemple des écoles primaires où interviennent la commune et l’état, l’un sur les personnels, l’autre sur les bâtiments montre que cela peut très bien fonctionner sur des compétences claires.
Oui il faut articuler les compétences des uns et des autres par mesure de cohérence. A ce sujet, sans doute par aveuglement idéologique, on doit regretter le détricotage du système Sarkozy qui instituait un représentant territorial unique (conseiller départemental et régional commun). Ce qui permettait une représentation équilibrée sur une base territoriale et cohérente..D’ailleurs, à la fin des fins, au jour du jugement dernier, ce sera, sans doute, la solution adoptée.
Oui il faut supprimer la compétence générale qui fait que chacun fait tout et n’importe quoi surtout ce qu’il ne sait pas ou ne doit pas faire.
Ce sont ces compétences générales qui permettent par exemple à l’argent public de financer les clubs sportifs professionnels via l’aimable participation du contribuable.
A cet égard une seule exception la commune dont c’est la vocation de s’occuper de tous et de tout même si la suppression, progressive, des plus petites et des plus enclavées doit s’envisager.
Non absolument il ne faut pas supprimer les départements qui impriment au pays son imaginaire historique et administratif.
D’autant qu’il sera forcément remplacé par des délégations régionales. Ainsi pour créer un collège à Monein ou à Morlaas il faudrait en passer par Bordeaux sans considération pour sa bonne intégration dans le territoire Béarnais … Quel progrès…quelle rationalité !
Pire pour distribuer le RSA à Mauriac (cantal), l’autre ville sacrée de monsieur PYC, il faudrait en passer par les fourches Caudines de Clermont-Ferrand voire, au pire, de Lyon.
On nous dit ce sont les intercommunalités qui vont prendre le relais. Imaginons, sur le même pied sur le même plan la communauté de communes d’Oloron (24 000 habitants aux dernières pâquerettes ) et celle de Pau (200 000 habitants) Quelle égalité quelle rationalité !!!!
D’autant que suivant son expérience administrative monsieur PYC qui a commencé sa (brillante) carrière à la communauté urbaine de Bordeaux dans les années 80 du dernier siècle a pu constater que plus des monstres bureaucratiques grandissent moins ils sont efficients. Et plus les fonctionnaires peuvent prendre de distance avec les tâches pour lesquelles ils sont rétribués. Même si, à l’inverse, une taille critique doit être obtenue pour être efficace. D’où le réel intérêt des fédérations de communes même si elles se sont transformées en entités hors sol indépendamment des communes dont elles sont censées être l’expression avec les sinistres budgétaires que cela a entraîne et les doublons en termes de locaux et de personnel.
A Oloron, dans la grande bourgeoisie et les cercles bien informés auxquels PYC a pu avoir accès, il se dit que si le très respectable et respecté ancien maire a perdu sa mairie (de 8 voix) c’est pour avoir sacrifié sa commune aux intérêts de ceux de sa communauté de communes et ses rêves de grandeur. Ce que les chiffres ne sont pas loin de démontrer.
Par contre à tous les échelons des ratios physiques financiers existent pour connaître le nombre optimal d’employés et leur coût raisonnable qui peut se définir en fonction des coûts moyens
A titre d’exemple on doit trouver 200 employés à Oloron et 300 à Orthez les deux sœurs béarnaises en tous points comparables sauf, sans doute, en matière d’impôts pesant sur les ménages et de qualité d’équipement et de service qui fonctionnent en sens inverse.
A chaque échelon cette manip peut être reproduite avec obligation de revenir rapidement dans les clous notamment par la modulation des dotations d’état.
Monsieur PYC, au delà de ses préoccupations littéraires et poétique, reste un fervent décentralisateur un girondin contre les jacobins un partisan (partizan?) du bordelais Brissot contre ceux de Robespierre. Mais dans des limites clairement définies qui préservent des excès qui nourrissent les grands n’importe quoi et les dérapages totalement incontrôlés sur le modèle des régions espagnoles.
PYC Président.. !!!!
Ma plume (garantie 100 % biologique) a fourché ..nous voulions écrire PYC une chanson…)
Oloron: le 17/05/2014.