Tendresse dans la nuit corse

imagesEn ces temps obscurs où les Russes se battent comme des Cosaques où les gendarmes sont égorgés où, à Orlando, les gays sont assassinés au fusil de guerre. En ces temps où dans la pacifique Angleterre une députée de 41 ans est abattue parce qu’elle voulait rester en Europe. Il est sans doute rafraîchissant de revenir sur des histoires romantiques et sensuelles pour garder un soupçon d’espoir.

Quand nous sortîmes du container, moi, un peu troublé, et Christine peut-être un peu plus que son maintien impeccable aurait pu le faire croire nous fûmes transportés par la douceur de la nuit corse. Cette nuit, avec son ciel de gloire poudré de lumières stellaires, balayé régulièrement, quasiment bombardé, en cette saison, par les étoiles filantes. Les hibiscus les figuiers et bougainvilliers qui avaient réussi à pousser dans ce quartier hostile étaient parcourus par la luminescence des lucioles africaines (lampadaeris africanus clandestinae) débarquées subrepticement des bateaux venus du golfe de Guinée et des montagnes de Zanzibar Les bougainvilliers dont les fleurs écarlates ou violettes explosaient de couleur dans la nuit en étaient totalement submergés au point d’en faire presque disparaître leur feuillage. Spasmodiquement ils étaient totalement éclairés par leur lumière froide un peu comme si en plein été, dans ce recoin lugubre, on avait suspendu des guirlandes de Noël Les odeurs du large, plus particulièrement, la fragrance virile des grumes exotiques se mêlaient à celles, beaucoup plus féminines, des figues des amandes et des arbres fleuris et au parfum de jasmin dont, subrepticement, au sortir du container des suppliciés madame le commissaire principal avait cru opportun de déposer deux gouttes au creux de sa nuque. Elle marchait, comme toujours, d’un pas décidé je me crus autorisé, puisque la nuit nous protégeait, à lui saisir délicatement le bout de ses doigts et à la suivre aveuglément…

Ses pas nous conduisirent vers la demeure de Myriam qui fumait des Pall Mall en discutant avec ses deux improbables comparses les deux beaux-frères Aît Shanoun les caïds de Kabylie. Sans trop hésiter, voyant qu’à cette heure l’établissement était inoccupé, mais que la vapeur et les senteurs adventices sortaient jusqu’au dehors elle rentra dans l’établissement non sans avoir croisé le regard de Myriam.Myriam dont sa mère lui avait raconté les périples algérois. Elle ne doutait pas ,une seconde, que je la suivais..

Myriam referma derrière nous les lourdes portes ferrées dévorées  par  la rouille du container transformé en hammam. En effet l’établissement, compte tenu des événements dramatiques dans le secteur, avait été fermé et même théoriquement scellé par les autorités militaires. Mais il restait loisible de penser que madame le commissaire principal et son modeste adjoint avaient des droits particuliers et même des droits à la privauté dont ce type de commerce n’ignorait ni les détails ni le déroulement. Christine se déshabilla entièrement en se dérobant néanmoins de mon regard car sa culture méditerranéenne était pleine de pudeur .Elle enfila une sorte de peignoir qui battait sur ses jambes dorées et laissait simplement entrevoir sa poitrine Je fis de mène et simplement m’entourai d’une large serviette pour couvrir mes reins et le bas de mon corps.

Très vite nous fûmes plus qu’inondés de sueur et emplis de l’odeur des feuilles d’eucalyptus et de la senteur stridente et bleutée du jasmin du parfum de Christine . Mais, infiniment au dessus de toutes ces odeurs, le musc surpuissant et racé des hermines que nous avions tenues et lavées dans nos mains saturait l’atmosphère brûlante, humide et nacrée, dans un rougeoiement dantesque et puissamment sexuel. Christine fondit en larmes terrassée par les émotions du jour. Les odeurs animales bouleversaient sa raison. Ses larmes salées, avant que d’arriver sur sa jolie poitrine emplie de jasmin, s’évaporaient et se mêlaient à la sueur qui coulait en abondance comme plutôt le sang des suppliciés dans un flot épais et ininterrompu.

Elle se saisit de moi, m’attira fermement à elle, et m’entraîna dans le réduit réservé aux filles publiques. Dans toutes les positions elle crut bon que je m’unisse à elle sans qu’on ne sût jamais qui était la fille qui était le garçon qui était dessus qui était dessous qui était devant qui était derrière. Sans qu’on ne sût jamais qui souffrait le plus de la violence des étreintes et des compénétrations qui tordait le corps de l’autre qui était lance qui était béance qui gémissait de douleur ou de contentement. J’étais son divin Ghjesu déchiré de sang et brûlé par le sel j’étais sa croix rugueuse elle était mon étoile sainte Magdalena de Tibériade mon petit chat tordu par le désir et la tendresse. elle redevenait possédée et lubrique comblée de me tenir en elle comme l’enfant que j’étais redevenu….son enfant maladroit ….qu’il fallait libérer à tout prix des odeurs musquées des hermines…et de mon absence dont elle avait tant souffert et qu’elle ne saurait me pardonner…jamais.

 Pierre-Yves Couderc juste un peu avant ….

Temps obscurs

villageEn ces temps obscurs où les Russes se battent comme des cosaques où les gendarmes sont égorgés où, à Orlando, les gays sont assassinés au fusil de guerre. Il est sans doute rafraîchissant de revenir sur des histoires sordides mais comme illuminées par la grâce de l’année 1963 et la Corse d’un autre temps.

La petite Chiarra assassinée.

La victime était sa petite nièce de Simon-Pierre, Chiarra Emilia Battestini, élève au lycée privé Arrighi de Casanova, en seconde littéraire, à Ajaccio. Si les morts violentes sont courantes en Corse presque une coutume locale, il n’est pas d’usage de toucher aux enfants et, moins encore, aux femmes enfants. La coutume et la sensibilité populaire l’excluent absolument.

Nous montâmes à pied jusqu’à la bergerie où la victime avait été trouvée, nous quatre Christine , le procureur, le gendarme et moi-même. Christine passait la première. Elle ouvrit la barrière tenue par une chaîne de vélo roulant sur son pignon à laquelle un poids avait été suspendu ce qui permettait une fermeture automatique. Devant elle un escalier en terre, tenu par des rondins, montait en serpentant jusqu’à la bergerie un peu comme dans un mausolée inca. Sur chaque marche gisait un chat blanc aux yeux rouges le ventre ouvert et la gorge tranchée. Sur les six premières marches c’étaient de braves chats de nos maisons (felix catus albinus ) sur les six marches suivantes 6 chats sauvages blancs et gris aux regards terrifiants (felix sylvestris Pyrénéica ) également et semblablement mutilés.

Christine, serrée dans son corsage rayé, qui la mettait si bien en valeur montait, sans émotion apparente, en notant avec application tous les détails dans son calepin professionnel. De fait toutes les photos (en couleur) avaient déjà été prises et consignées dans le dossier d’enquête du procureur.

Sur la treizième marche les deux mains tranchées au dessus du poignet de la petite Chiarra étaient refermées sur deux petits animaux fort rares avec une goutte de sang non coagulé qui perlait de leur bouche. C’était, au demeurant, une preuve qu’elles avaient été étouffées Il s’agissait de deux petites hermines endémiques (Mustela erminae endemica corsicae) deux de ces petites bêtes charmantes et cruelles qu’on lance en Balagne dans les terriers, les soirs d’orage, pour se saisir des lapins. Un peu on le fait avec les furets chez les continentaux.

Christine, en professionnelle avisée, se pencha sur les mains martyrisées et tenta de les ouvrir pour examiner les hermines. Elle nota, scrupuleusement, un détail sordide mais qui pouvait se révéler important. En effet des poignets qui avaient été tranchés avaient disparu les bracelets que la petite Chiarra avait l’habitude de porter. A cet instant un événement insensé se produisit qui fit se pâmer Simon-Pierre. Les deux hermines se réveillèrent brusquement de leur sommeil mortel. Elles s’ébrouèrent rapidement, avalèrent, d’un coup de langue furtif, la goutte de sang qui perlait de leurs bouches, et s’enfuirent dans la montagne dans la direction du village abandonné de Lippi qui domine la baie somptueuse de Girolata. Je crus que le procureur allait se décomposer et moi je restais ébahi, au bord de défaillir, alors que le pire était encore devant nous.

Il restait à atteindre la bergerie et à y entrer dans une odeur de mort qui surpassait celle du bouc calabrais (Capra Montana Italica) cette odeur spécifique des morts violentes que, par nos fonctions professionnelles, nous connaissions bien, les uns et les autres, une odeur, au demeurant, qui aurait repoussé d’autres que nous. Le commissaire principal Christine Molêtre nota également, en le consignant explicitement, qu’au dessus de cette terrible senteur mortelle flottait, comme un zéphyr subtil, l’odeur capiteuse et sensuelle des trop jeunes filles rousses sublimée par du l’ancien parfum évanescent du jasmin. Un parfum monté, à sa connaissance, sur un substrat de graisse de Lamentin à partir d’une espèce de jasmin africain qu’elle n’avait retrouvé qu’à Grasse au musée des parfums orientaux dans la section des civilisations enfouies…En cette époque où la police, même scientifique, manquait encore de moyens les commissaires les plus distingués,aux connaissances les plus pointues, devaient, en outre, faire preuve de subtilité littéraire voire de poésie en sachant filer à propos la métaphore.

Christine passait toujours devant avec le gendarme béarnais qui dut forcer un peu la porte obstruée partiellement par le corps de la petite Chiarra. Elle gisait comme les chats éventrés la gorgé ouverte les bras coupés 20 centimètres au dessus des poignets disparus le corps en hyper extension comme surpris dans un ultime pâmoison. C’était une de ses Corses aux yeux mordorés, aux cheveux auburn, et à la peau rendue encore plus blanche par la mort. Mais aucune goutte de sang ne perlait de sa bouche : Elle n’ébouerait donc pas, à l’exemple des hermines, sa magnifique chevelure et ne reviendrait donc jamais à la vie…

Sur le mur avait été punaisée une photo d’Emmanuel Padovani en majesté. Devant la photo je crus voir se signer l’oncle muré dans sa douleur insensée Simon-Pierre Albertini le pêcheur du lac de Tibériardini. La nuit qui suivit c’est Simon qui nous logea. Les femmes prirent possession de la défunte et amenèrent la petite dans la plus belle chambre de la maison, nettoyèrent le corps, le couvrir d’onguents de myrte et d’encens. Elles l’habillèrent de sa plus belle robe la parèrent de ses plus beaux bijoux. A l’exception, naturellement, de ses bracelets couverts de billes d’ambre et d’ivoire sur un lit de corail, qui avaient disparu avec ses poignets découpés. Elles peignèrent ses cheveux auburn et commencèrent en sanglotant rituellement la veillée funèbre qui devait durer 3 jours avant qu’elle ne fut enterrée dans le mausolée en marbre vert de la famille Battestini/Albertini. Et dans la douceur du soir on put entendre trois nuits durant plus psalmodié que chanté :

Salve, Regina, mater misericordiae : vita, dulcedo et spes nostra, salve.

O Clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria !

Pierre-Yves Couderc

Une ultime escapade sur l’île de beauté ?

olmiSur Altpy, à l’exemple de Bernard Boutin, les relations et les réflexions de voyage sont redevenues « up to date ».Un genre littéraire à part entière un peu comme la piétonisation du boulevard des Pyrénées. En octobre 2013, monsieur PYC avait commis un petit article sur son regard sur la Corse intitulé :
Île de beauté ?
Un article circonstancié avec les références littéraires idoines dont le très beau Jérôme Ferrari et les écrivains romantiques qui ont si bien senti l’Île romanesque et violente

A ce propos l’idée est de faire un rapport d’étape de son 7ème voyage sur l’île (la septième boule de cristal ?). Probablement le dernier tellement, d’une part, les très grands problèmes ne sont nullement résolus (banditisme/ atonie de l’économie non résidentielle/ absence dramatique d’agriculture… )

Mais surtout de relater l’influence des années Sarkozy/ Christian Clavier sur le contexte immobilier et la toute-puissance de l’argent qui précipite le territoire dans une extension de la Côte d’Azur. Dans ses pires excès… sans en avoir les avantages, disons continentaux, et, plus ou moins, républicains. Et sans bien sûr lui apporter une réelle plus-value économique.

Pour cela, une fois de plus, pour ses vacances, PYC a choisi la Corse. Il est vrai qu’il n’avait pas beaucoup de plan A et encore moins de plan B. Sûrement parce que le pauvre garçon, assez peu caprin au demeurant, n’a pas de page fesses boucs. Des pages qui multiplient les ami(e)s par enchantements ni même d’amis ou d’amies sur le site Amiez avec lequel il fait de la montagne.

Et que même sur Altpy, le site des intellectuels palois, doctes et distingués, qui rencontrent, chaque semaine, des parlementaires aussi socialistes qu’incapables et bruyants quand ils montent à la capitale pour des obligations de la plus haute importance. Là aussi il est un rien suspect en sa qualité d’Oloronais qui se mêle de tout et qui se permet de plaisanter de l’archange de Bordères… au lieu de deviser sur le championnat du monde de la garbure et des aventures rugbystiques du Fécéo.

Il est vrai que son amie portugaise, qui travaille et compatit chez les petites sœurs des pauvres, plus à Billère qu’à Delhi, que les moins inattentifs auront entreaperçue dans ses chroniques béarnaises et lusitaniennes, lui a fait faux bon. Donc, en cet été 2014, pas de Madères en version originale, et en randonnée pour découvrir la merveille atlantique, ses fleurs et fruits de mer, et ses chemins pas trop escarpés. Son coût de la vie plus que raisonnable la douceur et gentillesse de ses habitants et sa langueur atlantique… Une Corse portugaise en quelque sorte. Sans la folie et la passion… sans l’odeur du sang qui rôde et colore la culture locale…depuis toujours…Enfin il paraît.

Alors, donc, ce sera la Corse… beaucoup part défaut :
1) une semaine en trekking via la Balaguère.
2) une semaine seul à courir le Giussani (le Ghjunsani ?) à partir de la chambre d’hôtes de madame Frattacci à Olmi Cappela qu’il a déjà beaucoup fréquentée (la chambre pas la dame) seul ou accompagné (dans la susdite chambre).

Une semaine à réinventer les traces laissées dans son imaginaire par ses lignes mystérieuses, probablement trouvées dans la chambre, et datées, très exactement, de 1963 au temps du gaullisme triomphant, de l’ UNR et de Sanguinetti (le père de la filière corso parisienne, le frère de l’amiral ) sur le dit village d’Olmi : Un temps où la Corse verte, blanche et bleue était exempte de toute pollution visuelle voire sarkozienne… De Dominique (gardien de l’équipe de France en 58 ) et non D’Yvon Colona, gardien de but à la prison d’Arles, fils d’une député socialiste qui sûrement fait ou a fait des scandales dans les avions entre Nice et Bastia :

Pour cela les envoyés de la DGSE avaient sélectionné le village d’Olmi Cappella en haute Balagne dans la vallée du Ghjunsani un bout du monde très largement dépeuplé et accessible uniquement par une route exiguë et dangereuse. Cette route était, comme partout en Corse, encombrée de bétail en particulier de chèvres d’ânes et de ces minuscules bovins que, pour ma part, je n’avais jamais rencontré qu’ ‘au plus profond du Tibet. La vallée du Ghjunsani est certainement la haute vallée la plus secrète de Corse parallèle à celle de l’Asco bien connue des marcheurs même si, à cette époque, la mode de la randonnée restait encore confidentielle. Le village est situé à près de 1000 mètres, dominé par les majestueux sommets du monte Padro et du monte Coronna qui culminent à 2 400 m. Il vivait, comme dans mes Pyrénées natales, du rapport d’un pastoralisme axé sur la production personnelle, très marginalement, sur la vente de fromage à Corte sur les marchés du littoral en particulier à Calvi dont il dépendait administrativement…

Ou encore à reprendre ses discussions, via son nouveau smartphone qui lui a coûté un bras avec Pierre-Ange Padovani son sien ami expert psychiatre à l’hôpital de Pau. Des lignes déjà apparues sur Altpy.

Pierre Yves te connaissant, si tu es venu jusqu’ici c’est, pour que je te parle, encore et toujours, de la Corse et bien sûr de la Castagniccia et du Ghjunsani sur lesquelles tu as beaucoup fantasmé et même un peu écrit. Et que je j’ai tenté de t’expliquer pour autant que l’indicible et la beauté. Comme le regard étoilé de Garbiñe, ou ses courtes robes mauves et carminées puissent se formuler.

Mais revenons à nos moutons voire à nos mouflons.

Le nouveau, en 2014, c’est l’absolue prégnance de l’argent dans une société pauvre et appauvrie, tout à fait déboussolée, qui réussit à miter le littoral sans que le FLNC prenne encore la peine de quelques plasticages symboliques pour cacher ses propres dérives mafieuses. Certes une forme de légalité y trouve une sorte de récompense mais l’exception paysagère corse disparaît en même temps.

Même si le Padduc (plan de protection et aménagement) censé ordonner le développement dans un sens durable doit, ces jours ci, être voté. Avec les meilleures intentions du monde. La Corse est un pays schizophrène avec parfois une relation distendues aux réalités. Un bon sujet de réflexion pour Pierre-Ange Padovani notre ami psychiatre et neurologue.

Dans les agences de Calvi, une maison, dans un village certes bien fréquenté qui coûterait 200 000 € à Oloron, 270 000€ à Pau est proposée à 670 000€, une grande villa avec un grand terrain qu’on imagine constructible atteint les 1 000 000€. Évidemment pour une clientèle exogène (des Parisiens des Russes, des Christian Clavier ?) à résidence secondaire qui viendra au mieux passer quelques semaines sur l’île. Les Corses de Corse, garantis pure huile d’olive, ou simples résidents permanents, devront se débrouiller. Une problématique qu’on trouve sur la Côte basque…dans un contexte, il est vrai, un peu plus apaisé.

Dans les ports des yachts à moteur hideux et démesurément chers immatriculés à Londres, à Monaco, ou à Maltes où, comme chacun sait, abonde l’arpent honnêtement gagné dans des activités utiles au plus grand nombre. Même si une si sublime goélette tout de bois vêtue empanachée de trois mats au voiles effilées vient, deçà, delà, casser la vulgarité et l’étalage de richesse et de vulgarité.

Comme la SNCM qui vit ses derniers jours on sent le pays épuisé juste un décor avec son obsession des voitures noires et des motos surpuissantes qu’on ne voit plus sur le continent. Même les nationalistes aux crânes rasés, en treillis et en tee-shirt noirs, semblent avoir disparu. Morts ou fatigués…

Comme d’habitude Pyc est venu en train et en bateau via la Danielle Casanova, résistante morte à Auschwitz, à l’aller et le Jean Nicoli au retour, résistant décapité par les chemises noires, pour ne pas changer ses habitudes et participer, une fois encore, au bonheur romantique de partir de Marseille et arriver dans la baie d’Ajaccio en bateau. Une expérience encore sublime qui vous évite également de rencontrer des parlementaires mal dégrossis.

Mais les bateaux sont rouillés, beaucoup, et comme les noms qu’ils portent sont en train de rentrer dans le néant des temps enfouis… Il y a bien longtemps que le navire amiral, le Napoléon Bonaparte, à 12 ponts et quatre boîtes de nuit, a été cédé à la concurrence. Mais PYC aime bien ces petits navires mi-cargos mi-ferries qui suintent l’histoire et un certain laisser-aller et pas des bateaux pour américains qui voguent de la Floride aux Bahamas. Sans parler de tous les Costa plus ou moins Concordia.

Et puis partir d’Oloron pour Marseille permet d’emprunter deux des plus belle lignes françaises : Oloron Pau et Pau Marseille en suivant d’abord toutes les Pyrénées puis le midi rouge et viticole qui se déploie depuis Carcassonne jusqu’ à Nîmes dans un océan de vignes et de paysages merveilleux puis les étangs salés (Voyez près des étangs ces grands roseaux mouillés. Voyez ces oiseaux blancs et ces maisons rouillées).

Cela dit, dans le pays entre les cars du troisième âge et les bandes de motards qui « font la Corse » on voit, tout de même, beaucoup de randonneurs et de cyclistes et dans le train modernisé qui roule de Calvi à Ponte-Leccia et de Bastia à Ajaccio on trouve énormément de monde et pas seulement des touristes pour apprécier une ligne sublime qui offre un très beau regard sur les paysages de ce pays qui reste plein de beauté… L’exemple d’un aménagement structurant dans un pays qui en manque cruellement.

Mais ce n’est plus notre affaire.

Mais c’était tout de même de très jolies vacances qui cassent le quotidien et grâce aux importants efforts physiques consentis vous laissent en pleine forme plein de soleil de baignades et tout à fait affûté pour affronter les plus que relatives rigueurs de l’hiver béarnais.

A la fin de son périple gageons que notre ami Bernard, la mule et l’intellectuel, sera dans des dispositions physiques et intellectuelles très proches. Exalté et prêt à repartir.

Mais pour moi comme la SNCM et le trend historique de deux morts par homicide qui paresseusement est tombé à un mort par mois, je crains que la messe soit dite, Marseille est en train de passer devant (Ce qui est bien pour le trend mortifère).

Ces histoires font partie du passé. Et, comme le petit caporal après le consulat, nous resterons sagement sur le continent.

Angkor queue ….

– Par PYC
Oloron le 04/10/2014.

Marina Garbiñe et Salomé, princesses de Soumoulou…

saloméIl est apparu opportun et judicieux à monsieur Pyc de discourir sur le village certainement le plus vilain du Béarn : le bourg de Soumoulou situé sur la route nationale qui double l’autoroute mitée de publicité criarde, qui joint Pau à Tarbes. Une route sans âme, parsemée de magasins d’usine aussi déprimants que les publicités.

Un bourg connu pour sa foire hebdomadaire aux véhicules d’occasion et ses marchés à la brocante plutôt bien achalandés. Et, pour les amateurs, de sa boîte « pour les plus de 35 ans » plutôt très très moyen de gamme la dénommée Marina, seul établissement de cette espèce sur l’agglomération paloise.

Pour cela Monsieur Pyc s’est exilé aux confins de Béarn presque en pays bigourdan très loin de son piémont oloronais à plus de deux journées de cheval et à 6 heures avec sa 4 CV de 1955. Pas si loin que cela du village de Tournay où naquit Francis Jammes qui, semble t-il, ne fréquentait guère ce genre d’établissement. Une boîte plus ou moins similaire à celles qu’on peut trouver dans toute l’Occitanie et même dans la France du nord et au travers l’Europe, plus ou moins ringardes, plus ou moins décaties, où la jeunesse première et très souvent largement dépassée s’abîme dans les plaisirs de la danse. Des boîtes de deuxième séquence de vie qu’on peut trouver à Tarbes, à Châteauroux, à Hyères, ou à Nancy. Mais aussi à Fribourg à Locarno ou à Modène. Et même à Sachausen ou à Treblinka.

Pour cela Pyc, ce garçon réservé et souvent un peu rêveur, très peu porté sur l’amitié virile, a décidé de prendre langue avec Pierre-Ange Padovani, un sien compagnon, médecin neurologue et psychiatre à l’hôpital de Pau, dit Saint-Luc. Un établissement désormais célèbre dans tout le pays depuis que deux se ses infirmières, comme Jean-Baptiste, ont été victimes de décollation.

Pyc : Pierre-Ange qui êtes vous ?

Je suis Pierre-Ange Padovani .

je suis né à Orreza, en Haute-Corse, la micro-région (la Piève) de naissance de Pascal Paoli en Castagniccia : la plus sublime et la plus secrète de la Corse. A l’époque de Paoli, un espace riche et peuplé notamment, comme son nom l’indique, grâce à cette richesse inépuisable des montagnes du sud : la châtaigne.

J’ai fait mes études à Nice et quand il a fallu prendre un poste j’ai choisi Pau d’où était originaire mon insurpassable amour de jeunesse ; une région de montagne du sud, aussi, même si je n’avais pas mesuré qu’il y pleuvait autant.Et depuis 35 ans j’y ai fait ma vie notamment avec ma dernière compagne Garbiñe Salomé Harismendy, une haute Basquaise née à Caracas, qui dirige les services financiers du département 64 et l’olympique tennis-club Nord-Béarn . Nous vivons à Pontacq.

Pierre Yves te connaissant, si tu es venu jusqu’ici c’est pour que je te parle, encore et toujours, de la Corse et bien sur de la Castagniccia et du Ghjunsani sur lesquelles tu as beaucoup fantasmé et même un peu écrit. Et que  j’ai tentée de t’expliquer pour autant que l’indicible et la beauté, comme le regard étoilé de Garbiñe, ou ses courtes robes mauves et carminées, puissent s’expliquer.

Pyc : Non pas du tout atterris mon cher Ange. je voulais juste te parler, en ta qualité d’indigène, du phénomène universel de la danse version dancings ruraux et boîtes de nuit populaires au travers de la Marina , la seule attraction de Soumoulou.

Puisque notre entretien est parti sur le thème de la décollation tu dois encore vouloir me parler cette affaire qui s’est passé l’année dernière à la Marina à Ghisonaccia la marine de Ghisoni. La tête du patron, Ghjambattista Mondoloni est restée exposée dans sa voiture, mais détachée du reste de son corps et bouffée par les guêpes pendant 3 jours sans que personne n’ose s’en approcher.

Tu sais c’est une sorte de folklore. Cela fait vibrer les touristes et parler de la corse dans « c dans l’air ». Notamment quand les prévarications de vos politiques continentaux ne suffisent pas à retenir l’audience,ce qui est assez rare …

Pyc : Mais non ! Ne te fait pas plus sot que tu n’es. Je souhaite te parler du dancing de Soumoulou où on te voit souvent. Un établissement respectable autant que campagnard qu’on imagine plus fréquenté par les aides-soignantes, voire les infirmières et les paysans célibataires à l’ancienne mode, ou les chefs de chantier portugais de la SACER, que par un très distingué chef de service en neuropsychiatrie au CHS de Pau.

Je te découvre méprisant. Méprisant et adepte de différenciation sociale, (de la reproduction aurait précisé Pierre Bourdieu) qui ne saute pourtant pas aux yeux dans ton Haut-Béarn profond et, globalement, dans ce Béarn plutôt bon enfant et égalitariste.

Mais moi en ma qualité de psychiatre et, plus encore, de neurologue je sais que la danse, quelle soit savante ou populaire, sacrée ou festive, individuelle couplée ou groupée, est un universel de l’homme, un invariant du genre homo fût-il (plus ou moins) sapiens.

Tous les peuples dansent à tous les âges et, chez nous, les discothèques et autres dancings reprennent cette fonction que les bals n’assurent plus. Avec la fonction seconde d’être un lieu de rencontre entre les sexes ou ceux qui cherchent l’aventure. Avec cette évolution, pour moi positive, que les âges et les milieux sociaux se mixent (un tout petit peu) plus que jadis et que beaucoup de jeunes lassés des boîtes trop bruyantes que nous avons tous fréquentées ne dédaignent pas.

D’ailleurs avec les infirmières, celles-là mêmes que tu sembles si bien connaître, il peut nous arriver d’amener, incognito, certains de nos patients les moins atteints à la Marina comme source de thérapie ou comme exemple que nous reproduisons dans l’enceinte de l’hôpital. De fait, souvent, ils apparaissent plus à leur avantage que certains accidentés de la vie qu’on peut, par ailleurs, y trouver.

D’ailleurs comme toi en forme de croquis pris sur le vif, il m’arrive, à ces occasions, d’y trousser des récits comme celui ci :

Dans cette bâtisse sans âme qui borde la nationale surmontée de deux improbables dauphins argentés. Il y avait Jean-Martin Susbielle et Jérôme de Kréville. Tout deux, encore que financiers version traders fous, étaient ragaillardis par cette ambiance provinciale et champêtre. L’été, juste la porte franchie, une fois les videurs salués, deux grands noirs flegmatiques et débonnaires, l’odeur de la forêt surpassait celle des prairies de fauche.

Une odeur dont tous les ruraux français ont le privilège de savoir qu’elle est le plus délicieux accompagnement des retours des boîtes improbables, perdues au fond des campagnes. Quand s’éveille l’aurore aux doigts de rose et que, sur ses propres vêtements, flotte en suspension, le parfum enivrant des femmes enlacées, du whisky bon marché, et du tabac pas encore refroidi.

Pyc ; Je vois monsieur Petru Ange Padovani fait dans le lyrisme rural.

Je pensais que tu allais me parler de ton regard sur les femmes qui dansent, du balancement délicat de leurs hanches, de leurs mouvements subtils des poignets et des chevilles. Ou à l’inverse de celles qui confondent ces endroits avec les fêtes de Bayonne. Ou des hommes parfois bien âgés, des sortes de taxi-boys pour femmes esseulées, qui trouvent toujours des partenaires parce qu’ils dominent à ravir les danses de salon dont l’insurpassable tango.

Ou encore de ce fond hispanique très ancré chez nous qui aussi s’exprime dans la musique et les tenues des danseurs. Même si, la crise aidant, beaucoup de ces tenues semblent venir de Kiabi, voire du secours populaire, au mieux de la redoute.

Ou de cette transe partagée dans laquelle se plongent les uns et les autres aux mêmes musiques et au mêmes rythmes, tous les danseurs de par le vaste monde.

Mais non ami Ange, le séraphin de Pontacq, préfère faire dans la littérature …

Très bien mais baisse un peu d’un ton si tu veux que, en septembre, je t’amène à Piedicroce, chez ma tante et mon oncle, pour te montrer les plus belle églises de Corse notamment Santa-Maria de la décollation au détour de routes où même les tracteurs et vélos ne peuvent pas passer. Et là tu seras bien avisé de mesurer ton humour gascon. Surtout si nous devons aller à la Marina à Ghisonaccia la marine de Ghisoni pour surveiller mes nièces…

Pyc : Gabrielle et Sérafina ?

Tu connais leur petit nom ? PYC : Non juste une intuition une décollation de l’imaginaire. Mais ne t’inquiète pas je garde bien ma tête sur les épaules.

Pierre yves Couderc Oloron / Ghisoni / Caracas  par les nuits les plus courtes du 01/06 au 06/06/2014

Ile de beauté ?

imagesComme promis Pierre Yves Couderc sort d’Oloron, du Béarn et même des Pyrénées. Il va s’intéresser à d’autres habitants rigolos des montagnes du sud : nos amis les Corses et, tout d’abord, la plus belle et le plus beau de ses habitants, la Corse elle-même :

Un pays fantasmatique, une terre de merveille et de cruauté, même si, depuis les années Sarkozy, elle est rentrée (un petit peu) dans une certaine norme des constructions en bord de mer et de l’emprise des supermarchés … qui, il est vrai, sautent plus souvent qu’à leur tour…

Mais de quoi parle t-on ?

Un peu moins de 300 000 habitants (la valeur du Pays Basque ou du Béarn comptés séparément) .

Le tourisme : entre 2 et 3 millions de touristes qui fondent la seule activité économique (plutôt de bonne qualité une fois intégrés les particularismes locaux ). Et, comme partout, comme toujours, d’autant meilleure qu’on sort des foyers les plus denses, de certaines stations de bord de mer et des plus hautes saisons. Mais beaucoup plus qu’ailleurs il reste de la place pour cela.

Le banditisme : la région la plus plus riche en homicides d’Europe. Bien devant la Sicile ou les Balkans et même Marseille ; 17 morts au compteur aujourd’hui. Soit, sans doute, un dépassement de la pente historique de deux homicides par mois.

L’industrie : Rien à signaler.

Le foot : 2 clubs en 1ère division. La patrie de Dominique Colona, Clause Papi, Sébastien Squilacci.

La voiture : noire et puissante une seconde nature. Dotée de phares puissants sur le toit dans sa version rustique (pour traquer les sangliers et narguer les gendarmes).

L’agriculture : en totale déshérence, totalement invisible y compris sur les produits que les touristes pourraient consommer en circuits courts, via la restauration, comme tout ce qui tourne autour du maraîchage et des produits frais. Avec de très notables exceptions :

– La vigne et la viticulture qui tirent profit, de manière optimale, de conditions très favorables ; le soleil et la chaleur toujours nuancés par les brises marines et la proximité de la mer et toutes les palettes géologiques idoines. Des vignerons passionnés et compétents qui ont su prendre les bons virages qualitatifs et environnementaux. Des cépages aux noms chantants qui remontent de la nuit des temps (Sciacarellu/Niellucciu/ Vermentinu… ) et qui furent apportés par les grecs puis les toscans.

– Les fromages et la charcuterie issue des cochons à demi sauvages qui fondent avec les petites vaches, qu’on trouve sur les routes et même les plages, une des parties les plus charmantes du folklore local.

Des produits authentiques et sans trop de contrefaçons si on les paie un prix réaliste mais certainement pas excessif.

Par contre pas d’arboriculture fruitière malgré, a priori, les meilleures conditions du monde pour tous les excellents fruits de la terre qu’on trouve à l’état de trace : comme les oranges, les citronniers, les cédrats, toutes sortes de néfliers et tous les fruits continentaux, pommes, poires, prunes, qui pourraient s’étager en suivant les gradients des températures. Une exception les mandarines de la côte orientale. Là, comme ailleurs, l’isolement très réel du pays peut expliquer bien des choses.

Même chose pour les oliviers qui existent partout. Notamment en Balagne et dans le grand Sud mais sans qu’on sache jamais s’ils sont réellement exploités ou s’ils participent, heureusement, avec leurs ramures argentées qui balancent dans le vent, d’une réelle exploitation ou de la magnificence toujours présente des paysages. On peut imaginer, à terme, un destin heureux comme pour la vigne, mais c’est  peut-être, sans doute, faire l’impasse sur la spéculation immobilière qui rend les deux économies concurrentes.

Même chose pour les châtaigniers qui, comme partout en Europe du sud, ont constitué l’arbre à pain pour les hommes et pour le bétail. Il est vrai qu’à la différence des olives et de son huile, il est permis de considérer qu’il s’agit là d’un marché particulièrement étroit.

Au delà de cela une pure merveille, une chaîne de montagnes étroite (qui culmine à 2 700 mètres) complexe et torturée au milieu de la méditerranée. Une seule véritable route de Bastia à Ajaccio. De la brise de mer au petit bar. De Zucarelli à Renucci, en passant après Bastia, par Ponte-Leccia et Corte (la capitale historique), le col de Vizzavona Bonconagno et enfin le magnifique golfe d’Ajaccio un rien languide et ultramarin.

Des villages improbables qui culminent en équilibre sur d’insondables à-pics. Historiquement, pour des raisons de sécurité et de subsistance, le Corse tourne le dos à la mer.

Des golfes incroyablement découpés et inaccessibles sur toute la côte occidentale.

Une langue rauque et musicale italianisante et charmante au plus haut point. Singulièrement dans la bouche des femmes…

Le contraire de nos Pyrénées axées est-ouest alors que l ‘orogenèse de la corse est sud-nord dans une surrection qui, avec la Sardaigne, a fait sortir ce petit continent sauvage ( Corse + Sardaigne) au large des Italies.

Une culture individualiste et violente avec le fusil ou l’arme de poing jamais trop éloignés. Une culture d’affrontement et d’honneur à l ‘ancienne… La tête haute et le buste soulevé un peu sur le modèle Cantona.

Alors, pour une fois, sur ce site citoyen soyons résolument politiquement incorrects. Prions sans trop y croire, pour que cet étrange pays conserve quelques unes de ses étranges coutumes pour ne pas être submergé par le béton et l’apocalypse balnéaire. Un chemin sur lequel se dont engagés, avec les résultats que l’on sait, nos voisins… Tras los montes.

Cela dit restons mesurés et républicains. Espérons que les morts violentes disparaissent du folklore local et , pourquoi pas, que le pays, bien doté en soleil et en vent, se tourne vers les énergies nouvelles, la préemption des terrains en bord de mer pour, enfin, développer une agriculture vivrière principalement tournée vers la consommation touristique locale .

Ne rejetons pas d’un revers de main la notion de résidents pour acquérir du foncier, en écartant la notion racialisée de résident aux corses historiques. De fait il s’agit là d’une voie étroite et dangereuse mais qui pourrait faire réfléchir entre Hendaye et Bayonne.

Il n’est pas totalement impossible que ce pays surpolitisé et surfonctionnarisé (ce qui n’est pas un bien en soi) prenne ce chemin. Surtout s’il cherche à travailler, dans un cadre européen, avec ses sœurs méditerranéennes comme la Sardaigne, la Sicile voire les Baléares confrontées à des problématiques très proches .

Quelques références : Jérôme Ferrari/ Le sermon sur la chute de Rome Actes sud / 2012 ( Prix Goncourt). Un excellent roman, écrit par un Corse de Sartène revenu au pays, qui a été prof de philo à Porto-Vecchio et au lycée Fesch à Ajaccio. Un regard très subtil et historié de 1900 à maintenant sur la Corse et sa très nombreuse émigration dans la fonction publique et l’armée. Un regard très critique aussi sur le monde bistrotier et une certaine veulerie balnéaire qui, peu à peu, éteint la culture et la curiosité pour ne garder que l’alcool et les amours plus ou moins tarifées. Des développements qu’on comprend mieux dans d’autres ouvrages connexes du même auteur sur le monde du nationalisme et de ses factions. Et l’instinct de mort et le goût des armes comme ultime passion.

Une littérature complexe, très écrite, pleine de références et de flash-back… passionnant et instructif.

Flaubert, Hugo, Maupassant, Mérimée bien sûr : Au 19 siècle la Corse était très à la mode… Elle l’est toujours restée.

– par Pierre Yves Couderc/ Oloron

PS : le temps venu PYC se penchera sur ce certains concepts issus de la Corse comme les micro-régions et les bonnes échelles européennes dans lesquelles ( la Corse, les Pyrénées) doivent se placer. Il pourrait même s’étendre sur d’autres passions corses comme le Giunssani (Ghjunsani en corse), La Castagniccia et les sentiers « mare et monti »…Mais le temps sera venu alors de le faire revenir à ses moutons pyrénéens et ci-devant béarnais (Ricou shérif Emmanuelli / Martine Jacotte Cassou de Pau/ Lucky Lucbéreilh / Anchois Bayrou / David Mourenx Habib..) .