À chacun sa vérité !

Depuis «Fin du monde ou fin du mois, …..nous devons traiter les deux», la transition écologique est au point mort. La seule préoccupation est  Croissance et  PIB.

L’économie est devenue religion, le langage utilisé une langue morte psalmodiée, la dette une faute, un péché même, il faut faire pénitence ; comme l’observait, jadis, Bernard Maris, l’idée (crédule) d’une croissance infinie n’est pas sans rapport avec le rêve d’immortalité, c’est-à-dire de vie éternelle (d’après J-Cl Guillebaud – Sud Ouest dimanche 13/01/2019).

Mesurer la production de richesses à partir du seul PIB est un non sens ; la véritable production de richesses est l’investissement dans une économie «raisonnable», l’instruction et la santé, potentiels de créativité et d’efficacité.

Cet «obscurantisme» est éclatant si on analyse deux comportements :

La nature et l’amplitude des questionnements et des mesures prises pour lutter contre les causes du désordre climatique, la pollution généralisée et la malbouffe.

La politique menée en matière d’instruction (réforme du bac…) pour former une société démocratique, informée, d’un bon niveau scientifique, dans laquelle les opinions publiques pourraient faire pression sur les politiques responsables et les industriels, eux-mêmes convaincus que l’intérêt général est aussi leur intérêt propre.

1°) L’économie «raisonnable» se matérialise dans le silence assourdissant du chef de l’État sur la transition écologique ; il laisse planer une hypothèse :

Les retombées du réchauffement comme les destructions-reconstructions, travaux d’isolation, climatisation, vente d’herbicides et pesticides, arrosages, reboisement après les feux ou les tornades…, la lutte contre les pathologies, etc., donnent beaucoup de travail aux entreprises, c’est bon pour le PIB ; on aurait tort de s’en priver !

Croissance d’abord, transition écologique après !

Mais le raisonnement a ses limites car cette croissance là a des retombées ayant un coût; qui paiera ? Pas les coupables, les victimes, comme d’habitude !

Hélas! Les victimes se réveillent !

De plus, cette hypothèse de croissance, par ce biais, est une illusion car elle dépend déjà, et dépendra de plus en plus, des conditions climatiques qu’elle engendre ; c’est le serpent qui se mord la queue ! : baisse des productions agricoles (pollinisateurs et parasites), baisse des productions halieutiques, baisse des réserves d’eau potable, de neige dans les stations, des ressources minérales, perte de territoires habités… Passons sur les famines, les migrations climatiques, les pollutions, les incendies.. Pourtant : « l’action contre le réchauffement climatique… ne doit pas opposer les problèmes de fin du monde aux problèmes de fins de mois.»

Sauf que les problèmes de fins de mois dépendent de plus en plus des problèmes de fin du monde !

Plus qu’une erreur, c’est une faute.(Talleyrand ?)

En cas d’erreur, quelqu’un s’est trompé, en cas de faute, il y a un coupable.

Continuer, c’est se rendre coupable de ne pas porter assistance à société et civilisation en danger, d’où les 2 millions (provisoires) de signatures.

L’écologie d’abord et l’économie suivra.

Nous sommes les enfants du climat. Le genre Homo, est né des convulsions climatiques que l’Afrique a traversées. L’agriculture est attestée à la fin du dernier épisode glaciaire, il y a 11 500 ans ; les conditions climatiques du croissant fertile ont été le lieu d’explosion de l’agriculture et de l’élevage ainsi que des grands empires, babylonien, assyrien, chaldéen… Par contre, d’autres se sont effondrées : civilisation de l’Indus, les Akkadiens,… À plusieurs reprises, des troubles climatiques ont contribué ou servi de gâchette climatique (Emmanuel Le Roy Ladurie) à des effondrements civilisationnels. (1 et 2)

Bien sûr, le climat ne fait pas l’histoire mais il y contribue lourdement, les sociétés, par leurs choix, s’adaptent ou périssent. Nous en sommes là, devant l’indifférence du pouvoir en place.

L’avenir de nos enfants se joue maintenant.

Futura planète 12/12/2018 (3)

+Un article de Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas), pour rendre compte des effets du réchauffement climatique en cours, doit remonter à environ 50 millions d’années…, à une période de l’histoire de la Terre où elle était proche du maximum thermique du Paléocène-Éocène Thermal Maximum, ou PETM.

Une époque donc où le Groenland méritait bien son nom !

+«l’Humanité est en train de produire un changement climatique bien plus rapide… On aurait donc tort de croire que finalement l’Humanité n’aura qu’à s’installer «tranquillement» dans les régions arctiques devenues tempérées et accueillantes»

+Malgré le développement important de l’utilisation des énergies renouvelables… :

«Après trois ans de plateau et une hausse modérée de 1,6 % de CO2 en 2017, les émissions sont reparties avec une augmentation de 2,7 % en 2018, soit la plus forte hausse depuis 7 ans : dernier rapport du Global Carbon Project» car, quelques titres :

«La croissance économique est plus rapide que les progrès énergétique.»

«La consommation de pétrole est tirée par le plastique : 8 millions de tonnes sont déversées chaque année dans les océans selon une étude de la revue «Science.»

«Avions, route : l’inexorable croissance des kilomètres parcourus.»

Ajoutons : le permafrost menace, en fondant, de libérer des virus oubliés et des milliards de tonnes de GES qu’ils emprisonnent depuis des millénaires, au risque notamment de provoquer un emballement du réchauffement climatique.»

«Dans l’océan Austral, les coquilles de petits escargots marins se dissolvent. C’est une des premières preuves de l’impact de l’acidification des océans.» Rapport scientifique commandé par la Banque mondiale.

Tant que la gouvernance sera assurée par des hauts fonctionnaires et des politiques ayant la même «Vérité», tous formatés de la même façon (ENA, grandes écoles…), qui ignorent totalement «l’autre Vérité», la vraie vie des citoyens qu’ils dirigent, ce sera l’individualisme, la recherche du pouvoir, de la puissance, du profit, la concurrence, l’hyperconsommation énergétique, matérielle et informationnelle.

Dans ce cas, inégalités et colère persisteront ; la transition écologique ne pourra être que punitive.

C’est un changement de logiciel, que l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a mis en scénarios. La transition écologique est inséparable d’une transition économique adaptée.

L’évolution a toujours procédé ainsi, par transformations de l’existant.

Entreprendre la transition écologique, ce n’est pas taxer plus les consommateurs mais leur permettre, au contraire, de dépenser moins !

Le constat de la façon dont est conçu le commerce montre qu’il serait possible d’augmenter le gain des producteurs, de diminuer largement les dépenses des consommateurs, de réduire énormément le taux de CO2 rejeté dans l’atmosphère,

de la vraie transition écologique non punitive.

Pour diminuer la pollution et la consommation des carburants fossiles, quand va-t-on commencer à s’attaquer :

+ A celle du gas-oil des millions de camions accidentogènes qui traversent la France, usent, polluent et encombrent routes et autoroutes, depuis les pays du N, l’Allemagne, le Royaume Uni, vers l’Italie ou l’Espagne.

+ A la longueur des déplacements aériens, tourisme et marchandises (kérosène détaxé), à la non taxation du fioul maritime, aux transports terrestres de personnes et de marchandises (réfrigérées ou pas) avec un remboursement partiel de la TICPE ; les très GES compatibles fabrications, stockages, distributions des produits transformés.

+ Aux apports de produits frais que l’on cultive ou élève parfois tout près, transportés par avion sur des milliers de kilomètres.

+ A l’évolution de 4 à 7% en plus, en 2018, des camions utilitaires et industriels qui roulent probablement au gas-oil. (Sud Ouest dimanche 12/01/2018).

Qu’attend-t-on pour s’attaquer sérieusement au plastique ? La plasturgie française est passée de 26,1 à 30,2 milliards d’euros de 2009 à 2017 (4), un gouffre de consommation d’hydrocarbures fossiles et de pollution des mers !!

Non, une société qui taxe les camions parcourant des milliers de kilomètres, qui ne passe pas les vacances de Noël aux Seychelles, qui ne consomme pas de fraises ou de pêches au Jour de l’an, de l’ail du Chili ou de l’agneau de Nouvelle Zélande n’est pas une société frugale, c’est une société qui n’a plus besoin de taxer les automobilistes obligés de prendre leur voiture pour aller au travail !

Une partie importante des biens matériels utilisés en France est produite en Chine ; une petite partie est triée en France, le reste repart en Chine où ils sont recyclés, puis de nouveaux utilisés pour produire des biens qui seront importés de nouveau en Europe. Si l’économie circulaire s’appuie sur un «cercle» dont le diamètre est de plus de 10 000 km, est-ce écologiquement rentable ? Qu’attend-on pour créer, chez nous, cette économie circulaire à proximité des lieux de consommation ? Que d’emplois créés, utiles pour le PIB, et d’économie de GES ?

Il faut avoir le courage politique d’agir sur la pollution de l’air, de la terre, des nappes… par les engrais chimiques, pesticides… fabriqués à partir d’hydrocarbures ; les industries peuvent fabriquer et vendre des aliments dangereux pour la santé, c’est la malbouffe, l’augmentation de l’obésité, de la spermatogenèse, des malformations, des cancers, du diabète, des allergies, des troubles cardiovasculaires et respiratoires… La biodiversité est en chute libre… : autant de dépenses pour la Sécu et les particuliers.

26 décembre 2018, partie de réponse de Priscillia Ludosky à celle de Macron :

Le principe du «pollueur/payeur», n’est-il applicable qu’aux automobilistes ?? Vous favorisez la mise en place sur le marché de véhicules électriques dont on sait qu’ils ne sont pas moins polluants au regard de tout le processus de leur chaîne de production… ; vous ne mettez pas les moyens nécessaires au développement de moyens de transports dans les régions qui en sont dépourvues et dont les habitants n’ont d’autres choix que d’utiliser leurs véhicules».

Le numérique est un grand pollueur devant l’Éternel ; mais, chut !, on profite du positif, on pollue en cœur, tant pis pour les autres ; quant à la réussite des gilets jaunes, chacun jugera si c’est une retombée positive ou non du numérique !

Mais combien coûtera la transition écologique ? Beaucoup moins que si on ne la fait pas; de nombreux transferts d’emplois, comme maintenant, des formations et des débouchés nouveaux, pas comme maintenant, une vie rurale renaissante.

2°) Sud Ouest 19 décembre 2018 : Environnement «un enseignement dérisoire»(5)

Alors que le pays doit élever drastiquement le niveau scientifique de sa population, que nous vivons dans une société où la technologie règne en maître, que le pays a besoin d’ingénieurs et de chercheurs hautement qualifiés pour être efficace dans la compétition internationale, que la lutte contre la transition écologique est urgente et plébiscitée, que la population, les médias, les politiques ont besoin de comprendre pourquoi il faut changer de logiciel sur la façon de vivre et d’aborder les perturbations climatiques, le ministre pense qu’il faut renforcer les disciplines littéraires en supprimant, dans le tronc commun, toutes les disciplines scientifiques, en première et terminale ; «deux heures par semaine !» «d’humanités» scientifiques et numériques pour tous à la place (6).

«Selon le ministre de l’Éducation nationale, ce programme vise à donner aux lycéens «les connaissances indispensables pour vivre et agir dans le XXI ème siècle en approfondissant les compétences numériques de l’élève ainsi que sa compréhension des grandes transformations scientifiques et technologiques de notre temps (bioéthique, transition écologique, etc.)».

On ne peut approfondir que ce que l’on a déjà creusé !

Assurer l’acquisition, par tous, des connaissances scientifiques de base, est un des rôles du tronc commun: numérique, math, physique, chimie, SVT, écologie ; les humanités scientifiques et les spécialités semblent plutôt se justifier en terminale, comme approfondissements préparant l’élève à son orientation post bac.

La vision des SVT du ministre est au niveau de celle des années 50 (5).

L’écologie est la science globalisante par essence, elle nécessite des connaissances dans tous les domaines : littéraire, philosophique, scientifique, sociologique, sciences humaines… Le ministre semble l’ignorer ou… ne pas être concerné !

Ce n’est pas une spécialité mais une matière fondamentale ; après la lecture, l’écriture, le calcul, c’est la connaissance de la vie, de son fonctionnement, ses dangers, ses merveilles.

Le fond de la contestation actuelle dans toute l’Europe (naissante aux USA) est une révolution culturelle et politique de rejet du système économique, la réaction française est spécifiquement gauloise.

Signé Georges Vallet

crédits photos:https://twitter.com/fr_citoyen/status/463059612271652864?lang=fr

(1)+«Les civilisations à l’épreuve du climat» de Vincent Boquero avril 2012 Dunod

L’ouvrage explique en quoi la comparaison détaillée de la carte climatique et de la carte historique confirme cet impact fort du climat.

(2)+Le climat fait-il l’histoire ? – Histoire Mondiale

http://www.histoire-mondiale.com/blogs/le-climat-fait-il-lhistoire/

(3)+ Réchauffement climatique | Futura Planète – Futura-Sciences

https://www.futura-sciences.com/planete/environnement/rechauffement-climatique/

(4)+ L’industrie plastique en France – Faits et chiffres | Statistahttps://fr.statista.com › … › Plastique et caoutchouc

(5)+Réforme du bac : quelle place pour les SVT demain …

https://www.sciencesetavenir.fr/…/reforme-du-bac-quelle-place-pour-les-svt-demain_12…

(6)+ Les cours d’humanités numériques et scientifiques arrivent au lycée …https://www.numerama.com › Politique

 

Quelques longues à bâtons non rompus.

Parmi les grandes préoccupations du moment on ne veut pas reconnaître qu’elles sont toutes des conséquences de causes communes dans le temps et l’espace. La politique individualiste et l’économie libérale anarchique, comme toujours, se refusent à les considérer, quand il s’agit de prendre des décisions ayant un intérêt financier immédiat. Le problème se complique encore car on veut les résoudre séparément.

C’est toujours la même chose ; on gère les conséquences, surtout pas les causes !

Ce qui vient augmenter le désarroi et… l’énervement, tient aux mots utilisés : réformes, développement durable, les courageuses déréglementations, la flexibilité, compétitivité, le chômage… la pauvreté, le pouvoir d’achat… Ils sèment le doute, le trouble, l’incompréhension,… la fureur, car le contenu est flou, changeant, volontairement sournois, différent suivant les interprètes.

«La compétitivité ? De laquelle parle-t-on ? Celle des entreprises (cash flow, profits, valeur boursière..) ou celle des sociétés elles-mêmes (cohésion sociale, plein emploi, dynamisme, confiance.., laquelle faudrait-il préférer?)» J-Cl Guillebaud.

En effet le langage unique et la langue de bois ambiante sont l’illustration du danger des mots qui ensorcellent nous dit J-Cl Guillebaud : «les mots sont rarement neutres, tout langage transporte avec lui, comme le filigrane d’un billet de banque, un corpus de préjugés, préférences, partis pris, jugements de valeur qu’il faudra décoder».

Alors que la croissance c’est faire toujours plus avec plus, moderniser c’est faire plus avec moins !

1°)La fameuse dette publique ! Et si on stigmatisait la dette privée, bien plus importante que la dette publique et dont les effets peuvent être dramatiques ! La vision macroéconomique est à reconsidérer. N’oublions tout de même pas que la crise financière actuelle a été déclenchée par un excès d’endettement privé aux Etats-Unis.

Dette publique, dette publique… Et la dette privée alors – Nouvel Obs

https://www.nouvelobs.com › Rue89 › Economie

2°)L’Europe ; et si on revenait en arrière en reconsidérant l’histoire et la culture des pays, de l’Est entre autres : Pologne, Hongrie…, on pourrait comprendre le populisme et la peur qui les gagnent en les sommant de s’adapter aux exigences «européennes», émanation d’une science économique «hors sol». L’unanimité exigée pour faire avancer la politique est forcément vouée à l’échec; c’est absolument normal, compte tenu du passé, de la situation géographique(Italie, Grèce, Espagne, Portugal..), climatique, sociale, des craintes, des richesses économiques spécifiques, des intérêts de chaque pays. Alors qu’à la majorité simple les lois sont déjà difficilement applicables dans notre pays, mettre tout le monde d’accord à 28 !!!!! Va-t-il falloir que les seuls pro-européens reconnus soient ceux en accord avec la politique de Merkel et de Macron, c’est-à-dire un libéralisme dévoyé uniquement financier ! Pour qui voteront les vrais pro-européens, largement majoritaires en France, ceux qui se soucient des peuples, de leur culture, leur histoire, leur droit à la santé, à la sécurité, au travail pour vivre….? Il y a de la place pour une nouvelle Europe ! Les Etats-Unis ont bien construit une fédération d’états tous différents !

3°)Migrants. « Ils sèment le vent, ils récolteront la tempête » (Traduction Œcumènique de la Bible, VIII e siècle avant J.-C.).

L’avidité pour les profits de bien des pays européens, sur le continent africain, est et a été redoutable car elle a provoqué la perte d’identité culturelle et l’appauvrissement généralisé des populations locales. Les extrémismes religieux salafistes en ont profité pour habiller ce désarroi de principes religieux revitalisant pour beaucoup de jeunes, perdus et fragiles, que la politique de la République n’a pas su ou voulu aider afin de les accompagner vers un ascenseur social plein d’espoir.

4°) La Sécurité, ce mot à multiples facettes, recouvre pratiquement tous les problèmes. On ne considère que la sécurité extérieure (défense), intérieure (agressions) ; en fait, il convient d’ajouter la sécurité environnementale, de l’emploi, du logement, de l’alimentation, de la santé, du pouvoir d’achat, de la liberté de penser, de s’exprimer…Malheureusement, elle est rarement assurée et bien des faits restent, malgré les évidences, dans l’indifférence du gouvernement et de bien des gens.

La réforme du système de santé devrait s’en inspirer !

= Sud Ouest titre le 9/09/2018 «La chute sans fin des insectes»

Le pare-brise n’est plus rendu opaque par les cadavres d’insectes que la voiture récupérait jadis, les nuits sont devenues silencieuses, le grillon ne chante plus, le crapaud et la grenouille gros prédateurs d’insectes, sont muets ; les chauves-souris, les hirondelles se raréfient, les moustiques de tous pays peuvent proliférer avec leurs parasites ! Les maraîchers et les arboriculteurs constatent des baisses de rendements et cherchent à louer des drones car les ruches se font rares. Les chinois qui, jadis, frappaient pour effaroucher les oiseaux, paient maintenant des gens qui, juchés toute la journée sur une échelle, pollinisent à la main les arbres fruitiers.

Une étude menée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le muséum d’histoire naturel et l’Office pour les Insectes et leur environnement (Opie) a conclu qu’une espèce sur 5 était menacée de disparition en France métropolitaine.

Les causes sont suffisamment connues pour agir positivement car les conséquences  retentissent sur la sécurité alimentaire, le pouvoir d’achat, le travail, la santé…

++ L’ensemble des pesticides(+12,4% entre 2009 et 2016)

++ Dégradation de l’environnement : disparition des haies, des zones humides, artificialisation et pollution des sols, vers de terre en chute libre, bétonnage et urbanisation, desherbage des fossés et des cultures, là où les insectes se développent, pollution lumineuse pour de nombreux papillons, ne parlons pas du remplacement des arbres variés de la forêt tempérée par des peuplements monospécifiques favorisant la prolifération des espèces parasites, de l’extension des plantes ornementales et des variétés de plantes cultivées sélectionnées comme des variétés de colzas qui n’attirent pas les pollinisateurs. «la rose moderne n’envoie aucun message attractif de la part de ses nectaires» Sud Ouest.

++ Le réchauffement climatique perturbe les concurrences, les résistances, la répartition, les équilibres donc. Réjouissant, les GES n’ont jamais été aussi abondants!

On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner ;
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.

                                      Si seulement on sentait un frémissement de bon sens ! Or, cela ne fait que s’accentuer : croissance, croissance !

= Sud Ouest encore, mardi 19/09/18 :«Du glyphosate sous les pins et dans le miel». On peut lire que depuis 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’environnement, de l’alimentation et du travail (Anses) a homologué et autorisé la mise sur le marché d’une quinzaine de nouveaux herbicides à base de glyphosate pour une utilisation en forêt ; le dernier, le Glifonet NG a été autorisé le 9 février dernier. Début 2000, seuls trois herbicides étaient homologués par l’Anses ;

maintenant, les sylviculteurs disposent de 27 produits principalement à base de glyphosate.»

Un ingénieur forestier du CNPF (centre régional de la propriété forestière) prétend que ces homologations ne se sont pas faites à la demande des utilisateurs mais des producteurs d’herbicides (voir plus loin l’importance des lobbies). Facile, car l’utilisation n’était pas obligatoire !

Ramassage des champignons à reconsidérer !!!

= Nanoparticules : un danger pour le cerveau – Futura-Sciences

https://www.futura-sciences.com/…/medecine-nanoparticules-danger-cerveau-34445/

Les nanoparticules qui sont 1.000 à 100.000 fois plus petites que les cellules sont partout. Elles peuvent être inhalées, ingérées, traverser la peau, se retrouver dans le sang et atteindre de nombreux organes du corps où elles s’accumulent. Entre autres, elles sont nocives sur la barrière entre cerveau et circulation sanguine, sur le placenta…

« l’exposition aiguë aux nanoparticules de zinc déclenche chez les animaux nouveau-nés une accélération anormale suivie d’un arrêt définitif du rythme respiratoire. »

«On est en plein dans le cadre du principe de précaution, avance Magali Ringoot, porte-parole d’Agir pour l’environnement. D’un côté, on a des études scientifiques qui s’accumulent et qui sont gravement alarmantes. De l’autre, on peut se poser la question du rapport bénéfice-risque: pour le consommateur, l’utilisation des nanoparticules dans l’alimentation est purement esthétique.»

= Depuis plus de trente ans, nous assistons à une féminisation de l’ensemble de la faune terrestre, être humain inclus. Les poissons des lacs, des estuaires et des mers où se déversent les polluants se féminisent, les ours polaires, les tortues dans les Grands Lacs….

La propagation globale des perturbateurs endocriniens  ne cesse d’augmenter ;  ils proviennent, entre autres, des femmes sous contraceptifs oraux qui rejettent par leur urine dans les eaux usées des quantités d’hormones monumentales. On note une baisse générale de la fertilité (diminution de 50% du nombre de spermatozoïdes actifs en cinquante ans), des malformations génitales se multiplient : à Montpellier, le Pr Charles Sultan, pédiatre endocrinologue, estime que le nombre de garçons qui ont un micropénis et d’autres malformations de l’appareil génital comme la descente incomplète des testicules (cryptorchidie) a été multiplié par trois en vingt ans. Le ratio de natalité fille/garçon, traditionnellement favorable aux garçons, s’est inversé».

Entre autres :La féminisation du monde – AgoraVox le média citoyen

http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/la-feminisation-du-monde-44513

= «L’incrustation des lobbies dans le cœur de l’exécutif fait tache.»(Sud Ouest 7/09/18. «Qui gouverne ?»

+«Audrey Bourolleau qui a été à l’origine de l’assouplissement de la loi Evin en 2015, est l’ancienne déléguée générale de l’association Vin et société, structure de promotion de la filière viticole, ancienne diplômée de l’école de commerce de La Rochelle. Elle a intégré le cabinet du président de la République où elle s’occupe des questions agricoles.»

+ «Le premier ministre Edouard Philippe a dirigé le service des relations publiques du groupe nucléaire Areva. Le secrétaire d’Etat Benjamin Griveaux a occupé les mêmes fonctions au sein du groupe immobilier Unibail-Rodamco.»

+ «Aucune réglementation efficace n’encadre l’usage de ces carnets d’adresses constitués à l’ombre du pouvoir ;… Nombre de cadres ou d’anciens dirigeants du privé multiplient les allées et venues dans les cercles du pouvoir»

Les nouveaux élus, de la société civile, constituent un milieu proche du pouvoir qui connaît le monde de l’entreprise et ses pratiques rarement désintéressées !

= Les troubles psychiatriques touchent 1 adulte sur 4 soit 27% de la population française.75% des affections psychiatriques débutent avant l’âge de 25 ans.

Santé mentale : les chiffres qui font peur – Actualités Santé

https://www.observatoire-sante.fr › Actus

Parmi les pathologies les plus préoccupantes au XXIe siècle, 5 ont été identifiées par l’Organisation Mondiale de la Santé : la schizophrénie, le trouble bipolaire, l’addiction, la dépression et le trouble obsessionnel compulsif.

Les maladies psychiatriques et les troubles du comportement …

http://www.frcneurodon.org/…/les-maladies-psychiatriques-et-les-troubles-du-comportement…

Faut-il armer la police municipale, augmenter le nombre de policiers, de caméras de surveillance ?…Et si on s’interrogeait sur les causes de la délinquance ? Pourquoi le nombre de malades mentaux, en errance car sans thérapie valable, parfois potentiellement dangereux, que nous côtoyons chaque jour, est si important et parfois responsables d’actes de barbarie, y compris terroristes ?

=Le danger des plastiques : émission Cash investigation d’Elise Lucet mardi 11/09/2018

Une sidérante enquête, Plastique, la grande intox, pointe notamment du doigt :

+le lobbying effréné (et efficace) des industries plastiques et dévoile les failles potentiellement dangereuses du recyclage de certaines matières plastiques.

+des associations pour l’environnement financées par des industriels.

+des produits toxiques dans des jouets.

= Envoyé spécial: les secrets des aliments ultra-transformés. Jeudi 13/09/18

Aliments ultra-transformés : 60 Millions de consommateurs alerte, l …

https://www.usinenouvelle.com › Consommation

Le jeudi 12 avril une enquête intitulée «Ces aliments qui nous empoisonnent» décrypte les ingrédients de 100 produits et dénonce des pratiques de l’industrie agroalimentaire:« Pauvres en matières premières brutes (légumes, fruits, lait, viande…) mais riches en additifs, les aliments ultra-transformés regorgent d’ingrédients à bas coût, dénaturés pour leurrer notre goût. Sel, sucre et graisses combinés stimulent les pics de glycémie,(et d’obésité aussi), entraînant des réactions addictives”, attaque le magazine. “Les ingrédients qui fâchent sont souvent dissimulés derrière des allégations alléchantes.»

= franceinfo, jeudi 13 septembre 2018. Hydrolysat, peptides, lactosérum, lécithine, amidon, sirop de glucose… ces noms  sont sur l’emballage des yaourts, plats préparés ou n’importe quel aliment « ultra-transformé ». L’industrie agroalimentaire raffole de ces composants peu coûteux à produire et faciles à utiliser: des nutriments obtenus par « cracking », ou fractionnement d’un aliment en dizaines de poudres et de sirops. Le lait, l’œuf, la pomme de terre, le riz, le maïs… tout, ou presque, peut être « cracké ».

Devant les menaces climatiques extrêmes les réseaux sociaux, puis les citoyens, se mobilisent pour que les enjeux climatiques deviennent la priorité des gouvernements alors que c’est actuellement l’indifférence programmée; pot de terre contre pot de fer !

Un rapport récent de l’ONU invite les politiques à opérer des changements drastiques dans les modèles économiques, tandis que le secrétaire général des Nations unies a appelé lundi les gouvernements« à ne plus perdre de temps ».

«La vraie révolution, c’est quand les rôles changent et pas seulement les titulaires»

Gilbert Cesbron, mourir étonné1980)

signé Georges Vallet

crédits photos:writeawriting.com

Changer la forme sans changer le fond, c’est oublier qu’un train peut en cacher un autre.

GV 08072015«Alternatives Pyrénées», par la «voix» de ses spécialistes, nous informe régulièrement sur le «scandale qui règne dans notre mille feuille territorial : gabegie financière, mensonges des élus, laisser faire de l’opposition, myopie des media». D.Sango.

Si tout cela est patent et inadmissible, il ne doit pas masquer d’autres scandales bien plus alarmants pour notre avenir, d’un point de vue financier, économique, social, environnemental, de santé publique….Nos «experts» de tout poil, toujours prompts à manifester, sans modération, le manque de transparence, l’épaisseur du mille-feuille dépensier territorial, la gabegie, le professionnalisme de nos élus, etc., ne semblent pas se rendre compte que le fondement leur échappe !
Il ne suffit pas, loin de là, de changer la forme comme on ne cesse de le répéter; cela permet, c’est vrai, de libérer son adrénaline, de créer de nombreux échanges, mais, en fait, ce n’est que du bricolage qui permet de s’imaginer que «sa» vérité appliquée résoudrait le problème.
C’est le fond, c’est-à-dire la philosophie des comportements (encore les idées !) qui est à revoir. Redoutable, impossible, diront certains ! Sans doute, mais il n’y a pas d’autre issue, non pas pour le meilleur des mondes mais pour un monde simplement un peu moins mauvais ; la nature n’a pas pour vocation d’être bonne !
La philosophie responsable est ce comportement qui prétend qu’en laissant les marchés s’auto-réguler, l’équilibre social suivrait. On le saurait depuis le temps ! La liberté des marchés, de la production, de la consommation, de la pollution, de la spéculation, la nécessité d’une croissance infinie, source d’un bonheur pas encore prouvé(!), conduit irrémédiablement à «la gabegie financière, mensonges des élus, laisser faire de l’opposition, myopie des media».
La nécessité de produire, consommer, s’équiper…, toujours plus, de l’individu à la nation, oblige à recourir constamment à l’emprunt, une affaire pour les créanciers, un remboursement souvent «difficile» pour les autres!
La croissance infinie, la consommation jamais suffisante, stimule un gaspillage sans limite. C’est la réussite totale à ce niveau. La plupart des élus et leurs électeurs, les «experts !», sont les adeptes de cette philosophie.

Croissance et gaspillage sont devenus les deux mamelles de notre société.

En bout de chaîne, c’est le réchauffement climatique dont nous avons un aperçu en ce moment avec les désagréments et surtout les retombées catastrophiques au point de vue économique, sanitaire et social.
En dehors des gaspillages dénoncés au niveau local, citons :
Le Gaspillage fiscal.
60 à 80 milliards d’euros rentreraient dans les caisses de l’Etat chaque année si l’administration française percevait intégralement le montant de la fraude et de l’évasion fiscales, selon une estimation syndicale citée par Bernard Cazeneuve. En cause : les entreprises fraudant sur la TVA ou sur le travail au noir ; les grosses multinationales contournant la loi pour réduire leur taux d’imposition sur les sociétés, les particuliers plaçant leur épargne dans les paradis fiscaux ou échappant à l’impôt sur leurs revenus, etc.
Le Gaspillage d’énergie.
Energie bon marché, transport par camions, voiture pour aller chercher, à 100m, son pain ou conduire l’enfant à l’école, température domestique élevée l’hiver, climatisation source de bronchite l’été, isolations insuffisantes(23°C dans la vielle ferme familiale de Chalosse, 30°C à Pau dans la maison moderne «isolée» !), utilisation de gadgets et publicité énergétivores, autant de dépenses à payer. Passons sur les appareils électroménagers, les téléviseurs, dont on n’éteint plus la veilleuse, l’horloge, les NTI dévoreuses d’énergie. Recyclage insuffisant, empreinte écologique énorme : déchets polluants, gaz à effet de serre, contribution au réchauffement planétaire, à la pollution thermique et sanitaire locale(ozone).
Les sommes englouties dans la recherche et l’exploitation du nucléaire, du stockage des restes, le sauvetage d’Areva, sont colossales ; l’Etat paye, donc le contribuable.

Pendant ce temps le soleil brille ; que d’énergie non utilisée !

L’obsolescence programmée rapporte aux uns et coûte aux autres, pas les mêmes !

  • Obsolescence de qualité: diminution volontaire de la qualité et de la durée de vie des produits.
  • Obsolescence esthétique: suivre une mode qui change constamment.
  • Obsolescence fonctionnelle : ajouter sans cesse des nouvelles fonctionnalités à un produit déjà sur le marché, rendant le modèle précédent très vite obsolète.

Le Gaspillage des ressources naturelles.
Par exemple, en 2007 on aurait détruit, au niveau mondial, mais la France a sa part :
3,9 milliards de tonnes de pétrole, 2,4 milliards de tonnes équivalent pétrole de gaz, 6,3 milliards de tonnes de charbon, un milliard de tonnes de minerai de fer, quelques milliers de tonnes à quelques centaines de milliers de tonnes d’autres minerais : du cuivre à l’indium en passant par tous les éléments du tableau de Mendeleïev. Destruction de millions d’hectares de forêts…..Peu importe la rigueur de ces estimations, c’est un emprunt au patrimoine naturel que l’on ne rembourse pas, une dette monumentale ! Ce résultat, même approximatif, est consternant pour l’avenir !
Gaspillage des emballages.
Des centaines de tonnes d’emballages d’aliments, d’électroménager, de vêtements, etc., finissent dans nos décharges pour être incinérés : CO2. 95 milliards d’euros sont gaspillés chaque année !
Gaspillage de vêtements.
Avec la multiplication des enseignes discount, les vêtements sont moins chers, nous en achetons plus et plus souvent. Nous nous débarrassons de 600 000 tonnes de vêtements chaque année et les trois quarts partent à la poubelle.
Gaspillage de l’eau.
Près de 2 personnes sur 10 sont privées d’eau potable dans le monde ; pour l’Institut international de l’Eau (Siwi) la moitié de celle utilisée pour l’agriculture est gaspillée.
Outre le gaspillage direct, l’adoption du régime carnivore occidental est non seulement nuisible pour la santé (nous ne sommes pas des carnivores !), mais redoutable pour le besoin d’eau que nécessite la quantité de céréales et d’herbe à produire et pour l’entretien des élevages (un kilo de viande de bœuf nécessite 15500 litres d’eau). Face à des ressources en eau qui s’amenuisent et une population humaine en croissance, la guerre de l’eau est déjà commencée (Moyen Orient).
Gaspillage agricole.
Des cultures peuvent être perdues avant la récolte en raison de maladies ou du mauvais temps (réchauffement). Les agriculteurs récoltent souvent de façon sélective, laissant des productions non conformes aux standards dans le champ, dans la mesure où les aliments seraient écartés plus tard de la chaîne.
Gaspillage alimentaire.
>Une partie des ménages occidentaux jettent des produits non consommés avant la date limite de consommation (DLC) pour cause d’achats supérieurs aux besoins (réfrigérateur trop rempli, prix bas lors d’achats en grande quantité), ou une fois la date limite d’utilisation optimale dépassée, par confusion entre les deux dates.
Selon les banques alimentaires, le gaspillage de l’ultra-frais et des fruits et légumes, dans les grandes et moyennes surfaces françaises, atteindrait 600 000 tonnes par an.
>Conseil général de l’Isère : estimation du coût 2012 du gaspillage alimentaire des collèges de l’Isère : 3 millions d’euros par an. Selon l’Ademe, le gaspillage vient également de la restauration commerciale et collective, notamment à l’hôpital, dans les cantines scolaires où près de 30% du contenu des assiettes part à la poubelle.
Chez moi, quand j’étais jeune, on ne jetait jamais un morceau de pain, c’était un symbole respecté par beaucoup ! Les valeurs ont changé !
Tous ces gaspillages (ne parlons pas des médicaments, de la pêche…) proviennent d’une utilisation coûteuse, inutile, voire nuisible, d’Energie, de Matière et d’Information.
Cette gabegie est le reflet de la philosophie sociétale comme l’est celle produite par notre mille-feuille territorial !

La société a fait le mille-feuille à son image !

Ces activités humaines parasites interviennent dans le réchauffement climatique; les retombées financières sont considérables : maladies, pertes agricoles, perturbations atmosphériques, inondations, montée de la mer, recul des côtes, désastres économiques sur les transports, refroidissement des centrales par une eau (plus chaude !) qui se raréfie, élevages industriels,….; à cela il faut ajouter l’épuisement et la pollution des «biens communs», jugés gratuits, par le fait d’une exploitation intensive de l’eau, de l’air, des ressources souterraines, de la biodiversité (abeilles, pollinisateurs).
Le coût global des dégâts causés par la canicule de 2003 aurait pesé pour 13 milliards d’euros dans l’économie française, dont 4 milliards rien que pour l’agriculture et la sylviculture.

Qu’il faille simplifier et assainir la gestion des collectivités locales, cela ne fait aucun doute, mais ailleurs aussi ! Il faudrait cependant réactualiser la cible, prendre conscience que ce sont elles qui sont confrontées aux dégâts, aux catastrophes, à la misère sociale, aux conflits… ce sont elles qui, au contact du terrain, ont à gérer les problèmes de plus en plus nombreux et importants, donc ce sont elles qui ont besoin de plus en plus d’intervenants au service du public. Petit exemple, dernièrement, Joël Braud évoquait le manque de moyen des forces de l’ordre dans son sujet sur «les caravanes».
Et l’argent, où le trouver ? Les économies de la simplification, la volonté de réduire les gaspillages sus-nommés, des économies dans l’administration centrale, des économies dans le nucléaire, suspendre les constructions de prestige, les LGV, les aides, sans résultats significatifs, à beaucoup d’entreprises,…., des transferts de priorité donc. Quand on veut, on en trouve toujours !

  – par Georges Vallet

crédits photos : huffingtonpost.fr

« Arrêtez de nous compliquer l’existence » – Max Moreau

LIRE 2Cette semaine, « Lire » d’AltPy, vous conseille le dernier essai de Max Moreau. « Arrêtez de nous compliquer l’existence » paru aux éditions L’Harmattan.
Avec un tel titre ce pourrait être un roman, voire même un roman policier. Pas du tout
Max Moreau nous y donne 115, préconisations concrètes pour redresser notre économie. 115… de quoi espérer trouver dans cet essai les bonnes solutions.

Ce qu’en dit l’éditeur :
…L’auteur recommande la provocation de l’accroissement de la demande par une offre séductrice qui dissocie l’essentiel de l’accessoire. Il préconise des leviers cohérents et concordants, contributifs aux qualificatifs de l’offre, somme toute une société libérale, humaniste et protectrice. Max Moreau, qui avance méthodiquement ses pions sur l’échiquier économique, invite le lecteur à s’interroger sur les graves problèmes de la croissance et de l’emploi, les limites des gouvernances, et propose dans une logique implacable les pistes pour favoriser l’emploi et provoquer la croissance afin d’améliorer le niveau de vie, qui restent les deux principales inquiétudes des Français….

9782343062402f

«Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?» (C.Perrault)

Gvallet«Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?» (C.Perrault)
«Je me crains de quelques grands désordres !» (Henry de Laborde Péboué)
Un questionnement pas inutile à l’aube des élections européennes.
En effet, comme Dieu, pour Pierre-Simon Laplace, la Nature devient de plus en plus une hypothèse dont on peut se passer !

Comme jadis le citoyen Laplace, des chercheurs présentent, depuis pas mal d’années, une réactualisation de l’«Exposition du système du monde» à nos dirigeants, aux médias, au citoyen de base.

Parmi nos responsables, pour des raisons électoralistes, certains évoquent, avec une vraie fausse conviction, l’intérêt qu’ils y portent. Il a même été constitué, jadis, une publicité hypocrite pour valoriser la notoriété de l’auteur ; c’était le «Grenelle de l’Environnement». Ces rencontres, réparties en trois périodes, devaient déboucher sur des accords permettant la réalisation d’un soi-disant développement durable en restaurant la biodiversité, en diminuant le rejet des gaz à effet de serre et en améliorant l’efficience énergétique.

Bon nombre de participants, sincères, ont cru à la volonté de changer quelque chose et ont donné beaucoup de leur temps, de leur compétence, de leur argent, pour apporter le maximum de participation positive. Les résultats débouchèrent sur une grande désillusion, les engagements pris n’ayant de valeur, la suite le confirmera, que pour ceux qui voulaient bien y croire.

  • La biodiversité n’a cessé de diminuer sous la pression conjuguée de l’urbanisation, de la pollution, de l’agriculture industrielle….
  • L’émission des gaz à effet de serre n’a jamais été aussi abondante.
  • Les dépenses énergétiques sont en plein essor.

Assez rapidement, «l’environnement commença à bien faire» et les objectifs étaient repoussés à chaque fois «à plus tard» ! En effet, la priorité, toujours prioritaire !, est d’inverser la courbe du chômage (en supprimant des postes nous affirme-t-on !!! Curieux !!!) ; il faut donc permettre, par tous les moyens, le redémarrage de la croissance quantitative. Tous les obstacles à l’amélioration de la compétitivité économique, aussi bien au plan social qu’ environnemental doivent être ignorés.

Tout le monde l’affirme, sauf des irréductibles, pas tous Gaulois d’ailleurs, qui voient plus loin que leur compte en banque (pas toujours localisé en France!) ou que la fin de leur mandat.

C’est le déni officiel du lien réciproque, on ne peut plus étroit, qui existe entre crise économique, crise écologique et crise sociologique.

Depuis quarante ans il a été souligné, en vain, par les scientifiques et les philosophes.

«La croissance pour la croissance, c’est l’idéologie de la cellule cancéreuse. Elle se suicide, elle et sa descendance, en faisant disparaître l’être dont elle est issue et qui la nourrit.» (Edward Abbey. Une analogie redoutable).

Continuer dans cette voie, c’est promouvoir une aggravation de plus en plus grande des conditions de vie dans tous les domaines : politique nationale et internationale, social, professionnel, familial, climatique, alimentaire, santé…

Quelques exemples dus au mépris environnemental, parmi une infinité d’autres !

Les seuils de dangerosité, dans tous les domaines, ne sont pas évalués ou sous-évalués, ne tiennent pas compte des effets d’accumulation, des effets de groupe…On les adapte même aux nécessités de la croissance en les augmentant pour qu’ils ne soient plus dangereux ! L’évaluation est faite par le producteur car il est bien connu que son «honnêteté» n’hésiterait pas à arrêter la production si les tests à long terme s’avéraient mauvais ! Servier et autres confirment cette morale !!!

Dernière nouvelle du 29 avril dans la presse :

Des mèches de cheveux de 30 enfants de 3 à 10 ans, vivant dans des zones agricoles , ont été prélevés afin de mesurer le niveau d’imprégnation aux pesticides : «On a cherché une cinquantaine de molécules différentes et on en a trouvé plus de la moitié par enfant, un véritable cocktail de pesticides» (F. Veillerette, porte-parole de Générations Futures, l’association qui a commandé l’étude). « Un effet cocktail qui n’est pas pris en compte dans les évaluations ». Des pesticides interdits d’usage en France depuis des années ont même été retrouvés (rémanence) dans les échantillons.

Or, on contourne l’interdiction d’épandage de pesticides en décidant des dérogations !

Les zones Natura 2000 peuvent être affectées par des autorisations de destruction d’espaces protégés en les accompagnant de mesures dites de «compensation pour la réalisation d’aménagements dits économiquement indispensables ! Compensation !!, le grand mot, «réconfortant» pour le petit peuple, qui laisse supposer qu’en remplaçant, par exemple, une zone marécageuse par une zone aride de même superficie, cela revient au même ! J’ai vécu une telle opération, il y a fort longtemps, lors de la construction du barrage sur le Verdon dans les Alpes de Haute-Provence. Pour la mise en eau, on avait déplacé les agriculteurs des terres riches de la vallée qui allait être inondée, en amont du barrage, en leur attribuant, «en compensation», des terres de la garrigue ultra sèche du plateau dominant la vallée !!

On prend soin de ne pas supprimer les niches fiscales en faveur des pollueurs :

  • exonération de la taxe intérieure sur l’énergie pour l’aviation.
  • taux réduit pour le fioul utilisé comme carburant.
  • remboursement partiel de la taxe intérieure sur l’énergie pour les routiers «sympas».
  • défiscalisation partielle des agrocarburants.
  • TVA à taux réduit sur les engrais…….

Au total, ces avantages concédés à la pollution représenteraient chaque année plusieurs milliards d’euros en moins pour l’Etat.

Pourquoi les mesures indispensables ne sont-elles pas prises?

D’une part ces mesures seraient un obstacle au développement économique souhaité.

D’autre part, toutes ces activités économiques favorisent la pollution et le réchauffement climatique, or, le PIB comptabilise toutes les activités économiques en particulier celles qui découlent :

  • Des calamités climatiques : constructions ou reconstructions après les tempêtes, les ouragans, les inondations, les incendies de forêts…
  • De la pollution de l’eau de l’air, du sol : traitements des déchets, de l’eau, dépistage et traitements des allergies, cancers, troubles de la reproduction, des épidémies…

«Croître et multiplier» la production et la consommation, sans se soucier des retombées sociales dramatiques, est dû à une volonté délibérée. Les grands supporters de la croissance durable sont des êtres intelligents et calculateurs ; ils savent très bien que ces calamités et dommages, en pleine croissance !, sont une des pistes, inavouée car diplomatiquement inavouable bien sûr, pour que le PIB et les profits redémarrent ; c’est d’ailleurs en bonne voie en y ajoutant :

  • Les activités spéculatives dues à la raréfaction des ressources.
  • Les tensions mondiales (armement) et les guerres locales qui se multiplient souvent pour la maîtrise des ressources énergétiques et de l’eau.

Voilà pourquoi il n’est pas question, bien au contraire, d’envisager les mesures évidentes qui assureraient non pas le développement durable mais l’équilibre durable.

Le programme d’action communautaire pour l’environnement est une source considérable d’emplois, il couvre aussi bien l’air, le milieu marin, la prévention et le recyclage des déchets, l’utilisation durable des ressources naturelles, le milieu urbain, les sols….

Un état seul ne peut que montrer le chemin, l’Europe est le passage obligé pour corriger ces comportements suicidaires. Ses pouvoirs sont immenses mais ses dirigeants sont majoritairement les grands prêtres du libéralisme, les sacerdotes du culte de la croissance. S’abstenir de voter ou choisir ceux qui veulent détruire l’Europe est une très lourde faute ; il est indispensable de profiter de cet avantage pour désigner massivement ceux (sur les 24 listes promises j’en ai finalement trouvé une !) qui s’engagent à peser pour promouvoir une autre Europe, celle du citoyen européen soucieux de la vie saine de ses descendants et non des intérêts des paradis financiers.

– par Georges Vallet

crédit photos: lamauvaiseherbe.net

Un pôle d’excellence est «dans l’air» !

GVPour recycler notre industrie,
stimuler notre commerce extérieur,
créer des emplois,
diminuer drastiquement nos dépenses de santé,
Investissons dans le masque antipollution !

Au sens figuré, le «toujours plus» masque «le toujours moins», en économie et sociologie.

«Un train qui roulerait à 250 à l’heure entre Bordeaux et L’Espagne mettrait seulement 13 minutes de plus qu’un train qui roule à 340, mais il coûterait 4 milliards d’euros de moins» G. Savary, député PS spécialiste des transports, 1/07/13.

Au sens propre, la croissance technologique non contrôlée, mais évaluée de plus en plus scientifiquement, conduit irresistiblement notre société vers le port d’un masque antipollution ; c’est déjà le cas dans une grande partie de la Chine, en Inde, etc., chez beaucoup de sportifs, d’adeptes du vélo et de la moto, pour raison de santé, dans notre pays.

Les muselières ne seront plus seulement pour les chiens !

La croissance quantitative a commencé, chez l’homme, au néolithique, avec l’accumulation de réserves nutritives du fait de l’agriculture et de l’élevage ; ce fut très positif pour le développement d’Homo sapiens ; l’aspect négatif a été la croissance des ravageurs, qu’ils soient humains, animaux, champignons… d’où les contraintes physiques, physiologiques, sanitaires et économiques qui ont suivi.

Si l’accumulation des biens a des aspects utiles pour la survie d’une communauté, quand ils sont ensuite équitablement partagés, elle a des côtés dangereux si elle n’en reste que le seul but, du fait des inégalités, des rivalités, des guerres et de l’hégémonie qu’elle suscite. Cette dynamique «inflationniste» est considérée comme un bien.

Le côté faste masque, toujours, en politique et économie, le côté néfaste.

Non seulement nous allons subir les retombées du bouleversement climatique : tempêtes, typhons, sécheresses, inondations, maladies, etc. dont notre gestion est en grande partie responsable ; mais, cerise sur le gâteau, la pollution générale, de l’air en particulier, est de plus en plus importante et vraiment préoccupante.

Elle est devenue l’une des causes majeures des dépenses de l’Etat et des citoyens.

> En ce qui concerne l’air extérieur, des experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence spécialisée de l’OMS, ont conclu, dernièrement, que :

«la pollution atmosphérique était classée dans la catégorie « cancérigènecertain ». Le gazole et les particules fines avaient déjà été classés dans la catégorie « cancérigène certain » en juin 2012.

Le CIRC rappelle que les effets de cette pollution atmosphérique «étaient déjà connus pour augmenter les risques des maladies principalement respiratoires et cardiaques». Les données les plus récentes montrent, qu’en 2010, 223000 personnes sont mortes d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air.

Une étude récente a aussi montré que cette pollution a des conséquences néfastes, dès la grossesse, sur le développement du fœtus, et un risque accru de cancer de la vessie.

Selon le Commissariat général au développement durable (CGDD), la pollution de l’air coûte de 0,7 à 1,7 milliard d’euros par an au système de soins en France, le tabac 18,3 milliards d’euros, d’après le Comité national contre le tabagisme.

L’asthme, avec de 400 000 à 1 400 000 nouveaux cas par an, attribuables à la pollution, est «l’exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d’impact sanitaire», avec un coût total situé entre 335 000 et 1,1 milliard d’euros. Suivent les bronchites aiguës (950 000 nouveaux cas), les bronchites chroniques(134 000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26 000 et 39 500 cas).

Le CGDD compte également les nombreuses hospitalisations pour traiter des difficultés respiratoires, circulatoires ou cardiaques (33 500 cas). Le nombre de cancers des voies respiratoires se situe entre 1 684 et 4 400 nouveaux malades par an. «Le coût total se situe entre 53 millions et 138 millions d’euros, compte tenu des coûts de protocole de soins et des longues durées d’arrêt de travail du patient ».

Dans de précédentes études, le CIRC avait ciblé de nombreux produits chimiques qui favorisent la contamination de l’air :

  • Bien sûr, les gaz d’échappement: avions, voitures, camions, moteurs Diesel, entre autres, mais pas seulement : des solvants, des métaux, des poussières…..
  • L’Industrie, l’agriculture, l’agroalimentaire…

> En ce qui concerne l’air intérieur, certains considèrent qu’il est parfois encore plus toxique , sur 55 composés recherchés, l’OQAI (Observatoire de la qualité de l’air intérieur) a découvert des concentrations de six phtalates retrouvés principalement dans les poussières et provenant vraisemblablement des sols plastifiés. Dans une moindre mesure, les chercheurs ont retrouvé du pyrène émis par les produits d’entretien, du benzène, des hydrocarbures aromatiques polycycliques provenant de la proximité du trafic routier, souvent proche des écoles, et enfin des pesticides et des biocides. Dernièrement, on dénonçait les bougies parfumées et les encens qui libèrent des toxiques dans l’air intérieur. Bien des substances volatiles de la maison sont allergisantes.

> Les nanoparticules sont en plein essor, elles sont la voie d’un boom économique, mais aussi sanitaire. Elles peuvent s’infiltrer, par voie cutanée, digestive ou par inhalation et migrer vers différents organes, ou traverser la barrière hémato-encéphalique et se retrouver dans le cerveau. Les conséquences sont considérables, quantitativement et qualitativement.

Réflexions que chacun prendra au premier ou deuxième degré !!!

Le port du masque antipollution, le concurrent laïc du niqab, va devenir la solution urgente pour lutter contre les atteintes des regards destructeurs de la technologie innovatrice sans contrainte.

Mais que de soucis encore en perspective !

  • Pour avoir des résultats significatifs, le port du masque devrait être obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur!
  • Pour des questions purement matérielles, la productivité va chuter, les possibilités de communication aussi ! Ne parlons pas de la vie privée !!!
  • Les masques seront-ils remboursés par la sécurité sociale ?
  • Le problème de l’identification de la personne va être relancé !
  • De nouvelles lois devront être promulguées !

Deux éventualités possibles :

>On change de politique, par de vraies réformes permettant de prendre un tournant humaniste, c’est-à-dire en stoppant cette dérive spéculatrice, productiviste et consommatrice, destructrice des valeurs humaines. Utopique bien sûr !

>On continue la croissance sans contraintes. On augmente ainsi les causes, le nombre et l’extension des maladies. Comme les dépenses de santé sont croissantes et insupportables, on les réduit drastiquement, ce qui équilibre les budgets et diminue la dette ; la mortalité est plus élevée et devient plus précoce, donc le chômage baisse, le montant des retraites à payer aussi.

La détresse et la souffrance augmentent mais :

La confiance des investisseurs, sentiment essentiel de la reprise économique, est revenue ! On peut continuer à emprunter, donc à s’endetter de nouveau, mais à bas coût.

C’est l’éventualité la plus probable car le masque est, hélas, déjà en place dans le politiquement correct ; la vraie pollution, pour l’économie et nos politiques, ce sont les scientifiques qui font ces constats ! D’où le flou et de l’obscurantisme qui règnent quand il est question d’ouvrir un vrai débat portant sur le choix de l’orientation voulue pour notre société et celle de nos enfants.

– par Georges Vallet

Crédit photos: lecyclo.com

«Errare humanum est, perseverare diabolicum»

gvJacques Delors, dans un forum, à Paris, a mêlé sa voix à ceux qui dénonçaient la politique d’austérité imposée par la commission de Bruxelles. Il s’en est pris à ces idées «néolibérales» mises obstinément en œuvre par ladite Commission.

Des lectures très intéressantes viennent conforter ce point de vue:

  • Les premières émanent de Jean-Claude Guillebaud: journaliste au quotidien Sud Ouest, au journal Le Monde et au Nouvel Observateur, il a dirigé Reporters sans frontières. Il a été lauréat du prix Albert-Londres en 1972.
  • Les secondes, de militants du collectif Roosevelt.
  • Les troisièmes sont les écrits d’Emmanuel Petit, professeur d’économie à l’Université Montesquieu-Bordeaux 4.
  • Les dernières, de «l’éternel Darwin»!

En ce qui concerne ces auteurs, je préviens le lecteur qu’ils ne sont ni léninistes, ni staliniens, ni trotskistes, même pas communistes ou front de gauche, peut-être, pour le premier, «Guillebaudiste» comme moi !

Pour le premier, en Europe ou aux USA, la plupart des économistes indépendants répètent, sur tous les tons, que cette austérité est «dévastatrice, alors qu’on la présente comme salvatrice, elle aggrave jusqu’au coma la maladie qu’elle prétend combattre. Comment est-il possible que les responsables de la Commission, soient incapables de saisir ce qu’un enfant de 12 ans pourrait comprendre?» Certes, l’aveuglement idéologique existe, mais, à ce stade, c’est de «la cécité pathologique»!

«Aucun pays au monde n’a pu réduire ses dettes en s’appauvrissant»

Pareille divagation de l’entendement est connue depuis fort longtemps.

«Errare humanum est, perseverare diabolicum».

Un siècle avant notre ère, Cicéron qualifiait «d’insensé» celui qui persévère, le christianisme médiéval a rajouté «diabolique».

«Les néolibéraux ne se rendent pas compte qu’ils ne font qu’emprunter la pratique des staliniens d’avant-hier. Dans l’ancienne langue de bois marxiste, on répétait que si les économies des pays communistes ne fonctionnaient pas, c’était parce qu’«elles n’étaient pas assez communistes»! Recopie néolibérale d’aujourd’hui : les défaillances des économies viennent du fait qu’elles ne sont «pas assez»privatisées et déréglementées. Ainsi, les diafoirus de Bruxelles ne cessent de répéter que si la politique d’austérité ne produit pas de résultats, c’est qu’elle n’est «pas assez austère». «La sottise politique n’a décidément pas d’âge!»

Carlos Ghosn, PDG de Nissan et de Renault gagne de son propre aveu 10,5 millions d’euros par an, soit 875.000 euros par mois, 80 fois le SMIC !

On ne parle que de «l’argent roi»: profits des grandes entreprises, pactoles distribués aux patrons, prébendes (profits tirés d’une charge) multilples et variées. Plus la pauvreté s’accroît, plus la goinfrerie des gagnants nous est racontée, montrée, filmée. «Plus que l’obscénité, l’indécence ou l’idéologie à dénoncer, ce sont plutôt les psychiatres qu’il faudrait appeler à la rescousse; la rapace financière peu différente d’une pathologie mentale, est susceptible de générer, chez les adultes intelligents, des conduites immatures.»

Etait-il mature ce ministre socialiste venu de Villeneuve-sur-Lot ?  Etait-il doué de raison ce «French Doctor» pour courir derrière de gros chèques donnés par des dictateurs africains ? L’actualité nous offre de bien meilleurs exemples encore !

A quoi servent ces sommes aussi énormes ? A s’acheter un deuxième château, une troisième Ferrari, un dixième appartement, un deuxième jet privé ? A ouvrir un quinzième compte en Suisse, à Singapour ou au Lichtenstein ? A garantir l’avenir des enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, nièces, neveux et maîtresses ?

Pour les militants du collectif Roosevelt : «Le retour de la croissance est un mirage.» L’Allemagne est retombée en récession. Le Japon est à deux doigts du chaos, la bulle immobilière explose en Chine. Aux Etats-Unis, la croissance est revue à la baisse. «Miser sur la reprise de la croissance, c’est la méthode Coué.»

Le cœur du problème vient du déséquilibre grandissant entre ce qui va aux salaires et ce qui va aux bénéfices.

«La crise n’est pas une crise de l’Etat providence mais une crise du Capitalisme»

«Nous n’avons jamais été aussi riches; la solution n’est pas l’austérité mais la justice sociale, un nouveau partage des revenus, du travail, de l’accès à la culture et du pouvoir. La part des salaires représentait 67% du PIB des pays occidentaux en 1980. Elle est tombée à 57%; recul considérable ! Pour maintenir la consommation on a poussé les salariés à s’endetter. On a distribué, par la dette privée, ce qu’on ne donnait pas par les salaires. Sur 30 ans, 150% du PIB qui aurait dû aller aux salariés et donc aux caisses de Sécu et à l’Etat, via la TVA, sont allés vers les marchés financiers.»

Pour Emmanuel Petit, la réflexion est plus intellectuelle :

« De nombreux travaux en philosophie ou en neurosciences ont montré que la prise de décision bénéfique pour l’individu provient de la complémentarité de la raison et de l’émotion, alors qu’actuellement, en économie, l’émotion est jugée nuisible à la décision rationnelle. »

Ce «care» est une philosophie morale qui propose une vision de l’individu capable d’empathie, canal de transmission de la moralité. Cela revient à renoncer à l’idée que l’agent économique est forcément dirigé vers l’enrichissement personnel.

«Richesses»! Un concept à redéfinir ! Contrairement aux économistes la richesse ne s’entend pas uniquement en termes monétaires mais en termes de bien-être. On parle de richesse intérieure. La satisfaction passe par un réseau social de qualité, des institutions justes, un système de santé performant, une culture générale, et pas seulement une multiplication des richesses matérielles, sans impact sur les indices de bien-être.

Cette notion de care est la résurgence de la conception de Charles Darwin.

En 1871, dans «La descendance de l’homme», il note que la marche conjointe du progrès, de la rationalité, des instincts sociaux, du sentiment de sympathie, l’essor des sentiments moraux de l’organisation communautaire, permettent de constater que la sélection naturelle n’est plus la force principale qui gouverne le devenir des groupes humains; elle a laissé place dans ce rôle, à l’éducation.

La société est un niveau supérieur hiérarchique à l’individu; c’est elle qui est soumise à la sélection naturelle; la qualité compétitive pour le groupe est la cohésion et l’entraide. Cette tendance évolutive est appelée civilisation, naissance de l’éthique.

Le néolibéralisme, hérité du spencérisme, est resté au stade de l’homme primitif, menant une vie semi-animale solitaire; l’individualisme était la seule façon de subsister. Des milliers d’années ont passé, l’homme est devenu social : désormais, l’union fait la force, la survie est liée à celle de la collectivité. La liberté individuelle ne peut s’exprimer totalement au sein d’une collectivité; une régulation est indispensable. Le libéralisme pur et dur , par l’exploitation outrancière des hommes et de la nature à laquelle il aboutit, est incompatible avec la notion d’humanisme.

«Au total, on peut s’interroger sur l’impuissance d’un ordre sociétal qui ne parvient plus à produire des élites dotées d’un minimum de raison raisonnable. Ce sont les psychiatres qu’il faudra bientôt appeler au chevet des démocraties et des entreprises.» Jean-Claude Guillebaud.

– par Georges Vallet

crédit photos: fthomaspenette.free.fr

Les toxicomanes ne sont pas toujours ceux à qui on pense!

GV intoxVivianne Forester publiait en 1996 «L’horreur économique».

Les délires de la Finance, depuis, ont largement supplanté ceux de l’économie. Aujourd’hui, c’est la mise en coupe réglée de nos démocraties, peuples et gouvernants confondus, par les folles logiques de la cupidité financière. Périodiquement, l’actualité nous offre de nouveaux exemples de cette déraison. Voilà le dernier en date.

«Mardi 7 mai, la société générale (154000 salariés dans le monde) a rendu publique sa décision de supprimer un millier d’emplois, au prétexte que les profits prévus pour 2013 n’étaient que de 364 millions d’euros. Cette décision est justifiée par le fait qu’il faut atteindre trois objectifs:

  • Réduire les coûts.
  • Renforcer la compétitivité.
  • Simplifier le fonctionnement du groupe et renforcer les synergies.» J-C Guillebaud.

En rédigeant leur communiqué, les dirigeants de la Société Générale n’ont sans doute pas eu conscience qu’ils reprenaient mot pour mot le discours que prête Costa-Gavras aux personnages dans son film «Le Capital» sorti en novembre 2012.

Tandis que les peuples d’Europe sont abandonnés à la tempête et livrés à l’austérité, alors même que la pauvreté gagne sur le vieux continent; quand le chômage et la précarité s’étendent, la finance renoue avec les bonus.

Si on voulait provoquer une explosion de violence, on ne s’y prendrait pas autrement.

Un certain nombre de médicaments, les neuroleptiques par exemple, deviennent dangereux quand ils sont mal dosés ou pris pendant trop longtemps car, d’une part, l’organisme devient dépendant et il faut augmenter la dose régulièrement, et d’autre part, ils ont des effets secondaires qui peuvent être irréversibles.

Pour sortir de cette dépendance, les doses doivent être réduites progressivement.

Un plongeur qui descend dans des profondeurs de plus en plus importantes peut être atteint de «l’ivresse des plongeurs» lui faisant perdre tout son self contrôle. Pour remonter sans danger, les plongeurs doivent faire des paliers réguliers de décompression afin d’éviter les embolies gazeuses.

On pourrait citer le cas des toxicomanes qui utilisent, comme un patient, mais de façon non contrôlée par des thérapeutes, des psychotropes, analgésiques ou autres molécules chimiques; les médicaments sont devenus des drogues.

Dans ces exemples l’organisme par une utilisation continue et accentuée de substances développe une addiction qui peut être redoutable et dont il faut s’extraire progressivement.

Il est tout à fait curieux de constater que notre civilisation a un comportement tout à fait semblable; l’homme est devenu «accro» à l’argent, à l’énergie, à la vitesse! Nous sommes devenus des toxicomanes légaux et notre dépendance est favorisée par les « dealers » de la finance et de l’économie qui, eux, se portent plutôt bien car l’argent est blanchi sans problème!

Depuis le XIXème siècle, avec une accélération croissante du fait des avancées de la technologie, la demande énergétique, sous toutes ses formes, non seulement augmente, mais devient une consommation dont nous ne pouvons plus nous passer. Sans voiture, sans radio ou télé, sans ordinateur, etc., c’est l’exclusion!

Les grands voyages, les grosses voitures, la vitesse… sont autant de plaisirs qui gomment provisoirement le mal-être, les angoisses de ne pas être reconnus, de ne pas avoir un niveau de vie supérieur à son voisin ou son patron.

Et, en prime, c’est agréable!

C’est là qu’il peut y avoir confusion entre plaisir et bonheur. On se croit heureux pour quelques heures mais le plaisir est fugitif et s’estompe au fil des prises. Il faut donc les renouveler: nouveaux voyages, plus loin en général, nouvelle voiture, 4×4 cette fois, nouvel appartement, nouveau congélateur ou télé, pour obtenir le même résultat. Ce passage à des «produits» plus valorisants risque de se couper de la réalité, celle d’être en mesure de payer, d’où la dépendance à l’argent, à la vitesse, à la consommation et donc cette recherche permanente de nouveaux gains pour davantage de reconnaissance.

Le plaisir et le bonheur de contempler la nature: ses couleurs, ses parfums, ses chants; avoir la curiosité de tenter de mettre des noms sur des animaux ou des plantes, de chercher à connaître leur mode de vie, leur utilité, dans le maintien de l’écosystème qui permet à l’homme de vivre; tout cela c’est presque gratuit. Si c’est inutile pour le PIB, c’est le bien être assuré, et il n’a pas de prix!

Face à cette dépendance, dès lors qu’on s’éloigne des paramètres économiques les plus basiques: croissance, productivité et tutti quanti, l’absence de vision et de projet est terrifiante.

En France, ni la gauche ni la droite n’ont plus grand chose à proposer à leurs électeurs respectifs. Comme l’écrit E. Morin, citant Paul Valéry: « Jamais l’humanité n’a réuni tant de puissance à tant de désarroi, tant de connaissances et tant d’incertitudes».

La classe politique dominante est à court d’idées! Comme une armée en campagne qui manque de munitions, elle avance dans ce début de millénaire en état de pénurie intellectuelle. Renvoyée dans l’opposition, la droite ne sait plus quoi dire à ses électeurs. La gauche ne va pas beaucoup mieux, nonobstant sa présence au pouvoir, ce qui n’aide qu’illusoirement. Quant aux formations radicales elles puisent dans la nostalgie révolutionnaire ou «nationale» de quoi faire rêver, ou faire peur.

Les nouvelles logiques qui gouvernent la démocratie d’opinion sont responsables de cette misère collective. Dans notre univers de l’immédiateté, du tweet, de la web-rumeur et de l’amnésie, les idées ne sont plus que de vagues figures de style ou de buzz. Elles durent ce que durent les roses et se détruisent à mesure. «L’appareil médiatico-politique consomme des idées jetables, comme on brûle du combustible.»

Ainsi rejetons-nous sans cesse un trop-plein de dogmes provisoires et de vérités d’autant plus périssables qu’elles n’étaient pas aussi vraies que cela.

«Souvenons-nous: le modèle britannique qu’il fallait suivre, la (fausse) réussite des Pays-Bas en matière de chômage, le rajeunissement de la social-démocratie par la grâce de Tony Blair et de Gerhard Schröder, le miracle immobilier en Espagne sous Luis Zapatero, la sécurité garantie par l’euro, l’efficience des marchés, le pacifisme de Barack Obama, les vertus de la Grèce devenue européenne, etc. Il ne reste plus rien.»

Le début de la désintoxication et du sevrage, c’est pour quand?

En partie, d’après Jean-Claude Guillebaud.

– par Georges Vallet

crédit photo: agoravox.fr

Suicides durables pour compétitivité et croissance durables. Est-ce soutenable?

gvcompetitivitéEn France on compte 10 000 morts par suicide, chaque année, soit un toutes les 50 minutes: chiffres sous-estimés de 20% selon le Haut Comité de la Santé Publique.

  • Agriculteurs exploitants 400 suicidés, soit en moyenne plus d’un par jour.
  • Ministère Ecologie et Equipement: 200 tentatives, 15 à 25 décès par an.
  • Impôts et Douanes:1872 en état de souffrance, 35 suicides, en 2008, cinq sur le lieu de travail.
  • Education Nationale: 39 cas par an pour 100 000 enseignants.
  • 40 à 55 policiers, par an, entre 2005 et 2010 ont mis fin à leurs jours; 53% avec l’arme de service (Sud Ouest: 26/03); 31 et 58 tentatives, pour les personnels militaires et civils de la Gendarmerie,17 Gardiens de prison en 2009.
  • Pour les personnels hospitaliers, on parle de «burn-out», syndrome d’épuisement professionnel. 492 décès chez les médecins en 5 ans.
  • Ne revenons pas sur Renault, France telecom, GDF, les petits patrons..!

Quelles sont les causes? Incontestablement multiples; on peut distinguer:

  • Un facteur individuel: instabilité psycho-pathologique, d’ordre génétique ou pas, ainsi qu’une sensibilité différenciée suivant les individus face au stress.
  • Un facteur environnemental: relations humaines, solitude, chômage, faible niveau de revenu, pressions fiscales et économiques….

La dépression, l’addiction (alcool ou substances diverses) sont à placer dans l’une et l’autre des catégories.
Le stress joue un rôle important dans le monde du travail, source du besoin de croissance et de compétitivité: le sujet évoqué. C’est la réponse de l’organisme à des conditions de vie contraignantes de la part du milieu, professionnel ou pas.

Face à cette situation, le corps se met en état d’alarme pour activer ses forces défensives. On note une secrétion hormonale: les catécholamines; la pression artérielle, la température du corps, le rythme cardiaque, augmentent.

Après l’alarme, l’organisme rentre en phase de résistance. De nouvelles hormones, les glucocorticoïdes, sont secrétées. Elles augmentent le taux de sucre dans le sang pour fournir de l’énergie au cerveau, au cœur, et aux muscles. Cette réaction est régulée par des récepteurs du système nerveux central qui ramènent l’organisme à son niveau d’activité normale, si la situation considérée comme stressante disparaît.

En revanche, si le stress intense se prolonge ou se répète, les récepteurs du système nerveux central sont débordés; l’organisme passe du stress aigu au stress chronique. Le taux de glucocorticoïdes continue d’augmenter, saturant le système de régulation qui sera alors incapable de contrôler cette prodution d’hormones.
Sollicité en continu, l’organisme s’installe dans une phase finale d’épuisement.

Ces mécanismes vont faire apparaître des symptomes:

  • physiques: douleurs, troubles du sommeil, de l’appétit….
  • physiologiques: cardiopathies, maladies vasculaires cérébrales, hypertension artérielle, dépressions, troubles ostéoarticulaires cou et épaule, lombalgie…
  • émotionnels: nervosité, angoisse, excitation..
  • intellectuels: difficulté de concentration, erreurs, oublis…
  • comportementaux: agressivité, isolement social, consommation de produits calmants ou excitants( alcool, tabac, drogues diverses)….

«Propos désobligeants, insultes, actes violents ou à connotation sexuelle… Le harcèlement moral toucherait plus d’un salarié sur cinq en France»(figaro.fr économie.)
Management «offensif» vexatoire, irrespectueux, mise du salarié sous la subordination d’un autre salarié de même qualification, tels sont les comportements que certains considèrent comme indispensables à la croissance et à la compétitivité!!
La psychanalyste Marie Pezé dans son livre «Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés» témoigne de la cruauté des rapports sociaux, de la dissolution des solidarités traditionnelles dans l’entreprise et de la nocivité de certaines formes de management. Elle y fait état de la violence sociale dont sont victimes «des abîmés de l’évaluation individualisée des performances, des fracassés du harcèlement

Le suicide est-il donc devenu le mal nécessaire au salut de la France?

Il serait intéressant de faire la balance financière entre les gains pour les entreprises et les actionnaires, d’une meilleure compétitivité et croissance obtenues de cette manière, et les coûts pour les salariés et la collectivité du stress qui en résulte!
Quels sont ces coûts?

  • Les coûts directs: prise en charge de la maladie: consultations avec dépassements d’honoraires fréquents, consommation de médicaments, coûts d’hospitalisation (courts ou longs séjours), coûts de transport. L’assureur social supporte les effets immédiats. Les soins secondaires sont à la charge du patient et/ou de son entourage (mutuelles): déplacement pour des contrôles, aménagements parfois indispensables de l’environnement de vie: maison, véhicule…, temps pour s’occuper du patient, perte d’une ressource indisponible pour un autre travail de l’entourage.
  • Les coûts indirects:
      1 – Les coûts tangibles: absentéisme au travail, cessation prématurée d’activité, décès prématurés, présentéime avec activité réduite, coût de remplacement du salarié, coût administratif du remplacement….
      2 – Les coûts intangibles: préjudice moral, souffrance de l’individu, temps perdu par les proches, réduction d’espérance de vie, divorce, mal-être des enfants..

Il y a aussi les coûts inhérents aux retombées de la cessation d’activité obligée des artisans, paysans, petits patrons (pression financière des banques, etc.), commerçants, du fait de la concurrence des grandes surfaces, des délocalisations, des expropriations de terres cultivables pour les constructions de routes, autoroutes, voies ferrées..
Certaines études(1) évaluent ces coûts entre 2 et 9 milliards d’euros par an.
Pour le Bureau international du travail (BIT), 3 %à 4 % du PIB des pays industrialisés est le coût économique du stress, soit pour la France « quelque 60 milliards d’euros». Pourquoi ces différences? Les études ci-dessus n’ont pris en compte qu’un seul facteur de stress, le job strain, ou situation de travail tendue: forte pression subie (taches effectuées à cadences rapides et soumises à des échéances serrées) et absence d’autonomie dans la réalisation du travail. Or, ce «job strain» représente moins d’un tiers des situations de travail fortement stressantes! Il ne compte que trois types de pathologies associées et pas les coûts pour l’individu, ce qui est loin de la réalité!

Les profits des entreprises augmentent du fait d’une meilleure croissance et productivité. En contrepartie la collectivité et le salarié ont une charge supplémentaire bien proche de 60 milliards par an. Cela revient à un transfert financier au profit des entreprises. Et cela ne suffit pas!

De combien de vies ont-elles encore besoin?

La compétence créative, la frilosité dansles prises de risques, la recherche de marchés à l’étranger, la carence du savoir-faire commercial, contrairement à beaucoup de concurrents étrangers,est-ce à l’Etat, donc à la collectivité, d’y pourvoir aussi?

– par GeorgesVallet

(1)Evaluation économique du stress au travail: Editions Quae 2013

Crédit photo: fondation-copernic.org

(1)Evaluation économique du stress au travail: Editions Quae 2013