Alternatives Pyrénées a souhaité poser un certain nombre de questions – vingt exactement – aux candidats au prochain scrutin municipal. L’objectif est double, d’une part aborder des sujets inédits et d’autre part éviter la « langue de bois. David Habib, tête de liste de « Pau le mouvement » répond à nos questions
Municipales 2014 :
Les grands enjeux de la ville de Pau
Nos questions / Vos réponses
Réponses du candidat David HABIB
FINANCES
• Les impôts locaux. Pensez-vous pouvoir faire baisser la taxe foncière et la taxe d’habitation et dans quels domaines la ville peut-elle réduire ses dépenses ?
Les impôts sont trop élevés à Pau. La municipalité sortante n’a pas procédé à des hausses d’impôts. Les taux sont restés stables. Mon engagement est clair : il n’y aura pas de hausse d’impôts pour les Palois. L’addition des taux communaux et intercommunaux restera donc à l’identique, ce qui signifie que je chercherai à faire évoluer les taux communaux à la baisse et à mutualiser davantage encore les ressources communautaires.
On assiste, et c’est heureux, à un transfert progressif de compétences vers l’Agglomération. J’entends poursuivre ce mouvement, définir un projet communautaire avec toutes les communes de l’Agglomération et arrêter des règles de justice fiscale dans le territoire.
La baisse de la taxe foncière et de la taxe d’habitation est un objectif. Le faire sans se préoccuper de la mutualisation des moyens au niveau de la Communauté d’Agglomération est une hérésie. Par sincérité, par honnêteté, et parce que tous les candidats portent des projets qui ont un coût, je n’annoncerai que ce que je pourrai tenir : la stabilisation de la pression fiscale (ville + Agglomération) sur toute la durée du mandat.
Parallèlement, je m’engage à réduire nos dépenses de fonctionnement, à favoriser les redéploiements, à limiter le recours à des études que certains jugent excessives. A Mourenx, chaque année, j’ai baissé les dépenses de fonctionnement de 3 à 5 % l’an. Faute d’avoir une vision fonctionnelle du service public municipal, je m’interdis d’annoncer un pourcentage. Mais je m’engage à réduire nos dépenses.
LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
• Envisagez-vous que les membres des conseils de quartiers soient élus ?
• Souhaiterez-vous organiser un référendum d’initiative populaire et sur quel sujet?
• Connaissez-vous les termes de la charte de bonnes pratiques des élus et comptez-vous l’appliquer ?
Conseils de quartier
Les conseils de quartier sont de vraies réussites. J’ai rencontré de nombreux membres de ces instances. Ils se félicitent de la démarche et du travail réalisés. On me rétorquera que certains conseils ont mieux fonctionné que d’autres. C’est exact, mais globalement l’initiative est heureuse et je la poursuivrai. Je souhaite qu’aucun Palois ne se sente exclu de la vie citoyenne de son quartier et donc des conseils qui s’y rattachent. Après une désignation par tirage au sort, recourir à l’élection, pourquoi pas ? On ouvrira à ce sujet la concertation pour arrêter le mode de désignation le plus adapté.
Le référendum d’initiative populaire
J’ai déjà annoncé une initiative en ce sens sur le projet dit de « Bus Tram », ou plus exactement de bus à haut niveau de services. Ce référendum aura lieu en novembre 2014 et permettra à chaque Palois de se prononcer sur ce projet, après un débat public que nous organiserons dès le mois d’avril. En prenant cette initiative, sur des sujets très précis et de grande importance, je pense utile d’interroger directement les habitants. Pour autant, je saurai prendre mes responsabilités et pour la quasi-totalité des décisions, inviter le conseil municipal à délibérer.
La charte de bonnes pratiques des élus
Oui, je connais cette charte adoptée en 2009. Elle pose un certain nombre de règles et de comportements qui, en ce qui me concerne, relèvent de la simple évidence. Elle a le mérite de les formaliser, mais aussi de solenniser un engagement à les respecter. En ce qui me concerne, la meilleure pratique d’un élu se situe dans un adage simple : dire ce que l’on va faire et faire ce que l’on a dit. C’est le respect minimum que l’on se doit de donner aux citoyens et à son engagement propre.
Cette charte méritera sans doute d’être retravaillée, adaptée aux pratiques actuelles de notre démocratie, je pense notamment, à l’usage des technologies de l’information et de la communication, les réseaux sociaux… qui influencent et participent à la vie démocratique et qui peuvent mériter de se retrouver dans cette charte. Elle sera travaillée avec l’ensemble du conseil municipal, y compris l’opposition.
GRANDS PROJETS
• Le Bus-Tram. Avez-vous l’intention de réaliser le projet de l’équipe précédente ? Les transports urbains peuvent-ils être gratuits ?
Êtes-vous favorable au projet ?
Oui. Après avoir travaillé son contenu, ce projet correspond à un double besoin pour notre ville : celui de la requalification urbaine, de son entrée nord jusqu’à la gare en passant par son centre-ville sur un linéaire de 10 km, et celui d’un mode de transports doux, adapté à nos sociétés, tant du point de vue environnemental que du coût du pétrole par exemple. Vous avez eu largement l’occasion de présenter ce projet. Je l’ai indiqué récemment, il ne suscite pas aujourd’hui l’adhésion des Palois. Cela n’en fait pas pour autant un mauvais projet. Par manque d’information, par défaut d’efficacité de pédagogie ou de communication, quelles qu’en soient les raisons, si je suis élu Maire, je veux redonner aux Palois le dernier mot sur ce dossier. Mener la démocratie jusqu’au bout.
Aussitôt le conseil municipal d’installation tenu, je saisirai la commission nationale du débat public afin qu’elle nous accompagne dans l’organisation d’un débat transparent, complet, dépassionné et véritablement participatif. Tous les Palois pourront s’exprimer, s’informer, débattre et, je l’espère, être convaincus. L’issue de la démarche, que j’envisage en novembre 2014, sera l’organisation d’un referendum qui liera la ville de Pau et son conseil. Les Palois se détermineront souverainement. Le débat ne sera pas « pollué » par la campagne électorale et des positionnements qui relèvent de la stratégie politicienne. Ainsi, François BAYROU était en 2008 pour le Tram Bus, opposé en 2014 au Bus Tram. Ce n’est pas sérieux, on est dans la tactique, alors que ce dossier mérite d’être examiné avec rigueur et sens de l’intérêt général.
Je suis convaincu qu’au-delà du bus à haut niveau de services, la démarche que je propose (débat public + referendum) correspond à une attente de nos concitoyens.
Gratuité
Je suis, par principe, opposé à la gratuité. Et cela dans tous les domaines. Il reste que si la gratuité permet de favoriser le recours aux transports en commun, je souhaite que nous puissions ouvrir ce débat avec les 22 communes du Syndicat Mixte des Transports Urbains (SMTU). Il y a la question de la tarification « jeunes » qui est posée. La navette Coxitis doit rester gratuite et je suis tout prêt à accepter des aménagements tarifaires pour les Palois qui emprunteraient des lignes reliant les maisons de retraite au centre-ville, les foyers de logement au centre-ville. Nous sommes dans le cas évoqué sur d’autres problématiques que la gratuité. Je veux parler du lien social qui doit être encouragé et préservé.
• Le Grand Prix automobile de Pau. La ville de Pau et la CDAPP doivent-elles subventionner cette manifestation ?
• Les halles. Comment et quand les rénover, les réhabiliter ou les rhabiller ?
• Caserne Pissard-Santarelli. Depuis 1999, la ville est propriétaire de cet espace de 22 hectares, que faut-il en faire et quand ?
• La friche industrielle du quartier de la gare. Comment aménager cet espace afin qu’il ne continue pas à polluer la plus belle vue de terre ?
Le Grand prix automobile de Pau
Sans l’implication financière de la ville de Pau et de l’Agglomération, le Grand Prix de Pau n’existerait plus ! Je suis favorable au maintien des subventions au Grand Prix automobile dès lors que l’impact populaire et économique de ce rendez-vous sera démontré. Je pense qu’il n’appartient pas à un Maire, élu pour 6 ans, de remettre en cause cette manifestation qui appartient au patrimoine de Pau. C’est aux Palois et à eux seuls d’exprimer une position sur ce dossier d’importance. Je suis donc favorable à ce qu’on les consulte, après évaluation des coûts et des bénéfices de la manifestation, et après débat public.
La caserne Pissard-Santarelli
La caserne Pissard-Santarelli est insérée dans le périmètre du schéma urbain du secteur du Stade du Hameau dont la surface dépasse les 260 hectares. Cette caserne est en lien direct avec le boulevard de la Paix et l’avenue Alfred Nobel. Elle est à proximité du Centre Jean Feger, de Pau Cité Multimédia et des zones Europa et Berlanne. On devra donc mesurer l’importance stratégique et économique de cet espace. Son urbanisation est un vrai enjeu en termes d’aménagement : pour de l’activité, éventuellement de la résidentialisation, mais aussi pour des équipements. Est évoqué régulièrement l’accueil d’un stade dédié au football, au Pau FC, à cet endroit : c’est l’une des hypothèses que l’on peut retenir.
La friche industrielle du quartier de la gare
Vous évoquez-là le quartier de la Porte des Gaves, un dossier majeur pour le développement futur de la ville. Pau s’est toujours développée vers le nord, comme si le boulevard des Pyrénées constituait une barrière, une frontière. André LABARRERE était conscient de cette difficulté et avait, lors de son dernier mandat, essayé de « réparer » cette tendance lourde. Le stade d’eaux vives s’inscrit dans sa volonté de rééquilibrer vers le sud le développement de la ville. Nous voulons que ce quartier puisse, au terme des 6 ans, être réhabilité. Je connais la complexité du dossier, tant en termes de maîtrise foncière que de servitudes d’urbanisme. Pour autant, le quartier de la gare sera aménagé. Il accueillera, si les Palois nous font confiance, des activités culturelles et sportives. Nous souhaitons y réaliser la cité des cultures, reprendre les bâtiments industriels existants, qui sont de vraies « pépites » architecturales. Notre liste est résolue à faire de cette zone une vraie réussite urbaine.
La réfection des voies de circulation. Un grand retard a été pris en ce domaine, pensez-vous pouvoir le combler ?
Oui, il faut le reconnaître, l’état de la voirie de Pau n’est pas satisfaisant. Les Palois attendent plus et mieux. Vous le savez, dans cette campagne je veux parler d’avenir et ne pas m’appesantir sur le passé. Mais il est clair qu’une programmation insuffisante a abouti à cette situation. L’équipe sortante a investi plus de 30 millions sur 6 ans. C’est un effort considérable mais qui n’a pas permis un rattrapage complet. Pau compte 300 kilomètres de voirie. L’investissement nécessaire par an doit s’établir à environ 5 millions d’euros. C’est l’objectif que nous nous fixons. Le transfert d’un certain nombre de voirie à la Communauté est une bonne chose, car il n’est pas normal que les Palois payent, seuls, la réfection d’axes empruntés par tous.
ECONOMIE
• Le déménagement du Parc des Expositions. Pensez-vous que cela est nécessaire et où situer le nouvel emplacement ?
J’ai été le premier candidat à faire connaître mon soutien au projet de déménagement du Parc des Expositions. On peut regretter ce transfert. Mais il est nécessaire. Les 4 hectares actuels ne sont pas suffisants, les bâtiments sont particulièrement dégradés, les liaisons avec les sorties autoroutières ne sont pas immédiates. Tout cela concourt à ce que la Chambre de Commerce et la ville ont entamé une réflexion sur le transfert du Parc et abouti à un projet moderne, ambitieux, et qui créée des synergies. J’y souscris bien volontiers. Je suis donc favorable à un déménagement au nord, à proximité du Zénith et du Palais des Sports, d’une vaste zone de parking déjà existante, pour permettre une utilisation plus soutenue du Parc, mais aussi du Zénith, qui restent, aujourd’hui, insuffisamment occupés.
• Le centre-ville
Le centre-ville est un enjeu majeur. Il a fait l’objet d’une réhabilitation de qualité, appréciée par les Béarnais et jugée positive par les commerçants qui y sont installés. Il y a encore des efforts à faire pour végétaliser la place Clemenceau, multiplier les événements qui peuvent s’y dérouler. Nous proposons en centre-ville des aires de jeux pour les enfants et, plus globalement, une modernisation et une simplification de la ville pour que l’usage du centre soit rendu le plus aisé possible. Exemple : par une application Smartphone, connaître en temps réel l’état des disponibilités des parkings à tout moment. Mais le centre-ville doit être aussi un lieu de vie, pas exclusivement de commerces. Il nous faut donc reconquérir de nombreux bâtiments vides, mal exploités, où sont parfois accueillis dans des conditions précaires, un certain nombre de Palois. C’est un chantier qui sera long, qui doit mobiliser des opérateurs privés et publics. Accueillir de nouveaux résidents suppose une réponse au problème du stationnement. Les familles exigent, et c’est normal, de pouvoir disposer d’un véhicule et de pouvoir le parquer dans des conditions de sécurité, de coût et de proximité au logement, satisfaisantes. Il y a donc nécessité de créer davantage de petits parkings relais dans la toute première couronne du centre-ville. Ce que l’on appelle les « dents creuses » peuvent en partie être mobilisées pour cela. Nous avons fait des propositions concrètes en ce sens.
• Comment dynamiser son activité économique et commerciale ?
Pau a la chance d’avoir un réseau de commerçants de qualité. J’ai rencontré l’ensemble des associations et bien sûr l’OFCAP. Les dirigeants de ces structures sont responsables. Ils ont une vraie vision du commerce du centre-ville. Je me réjouis à l’avance du travail que nous allons pouvoir réaliser. La dynamisation de l’activité économique et commerciale du centre-ville sera une co-production. Tout sera entrepris pour que le centre-ville de Pau soit accueillant, propre, simple et animé. Les commerçants pourront compter sur une stabilité fiscale et une réelle visibilité en la matière. Le plan de circulation, aujourd’hui illisible, sera revu. Le parc des horodateurs, aujourd’hui vieillissant, sera renouvelé. Pensez que certains horodateurs aujourd’hui n’acceptent pas les pièces de 2 euros… Au-delà, j’ai demandé à Nathalie LARRADET, qui sera adjointe à l’innovation, de réfléchir à la modernisation des usages sur le centre-ville. Elle a déjà noté une trentaine de propositions susceptibles d’être faites en la matière. Enfin, j’invite chacun à mesurer que le commerce palois va, dans quelques mois, être bousculé par l’arrivée d’une grande enseigne sur la côte basque. Cette enseigne est déjà installée à Bordeaux et à Toulouse. Des Palois font aujourd’hui 200 kilomètres pour s’y rendre. Imaginez ce qu’il en sera quand celle-ci sera effectivement implantée sur Bayonne ? Ça peut être une épreuve pour notre commerce, ça peut être une chance aussi, si nous mesurons et préparons une « riposte » commerciale qui associe commerce traditionnel et enseignes de dimension nationale.
Enfin, dynamiser le centre-ville s’est refaire le quartier des halles. Vous trouverez ci-dessous notre projet des Halles [NDLR : voir images en bas de l’article].
Les Halles nourrissent à la fois le savoir vivre et le savoir faire. Essentiel pour dynamiser le centre ville et développer le commerce, le projet des Halles est aussi un projet de requalification urbaine. Claires, lumineuses, fonctionnelles, les nouvelles halles seront dimensionnées pour accueillir sur deux niveaux les commerces traditionnels et de nouvelles activités. Des allées plus larges, de grandes parois vitrées et des étals ouverts directement sur l’extérieur offriront aux palois un environnement de plaisirs gourmets.
Un espace producteurs qui privilégiera les circuits courts trouvera sa place au cœur du dispositif. Baigné de lumière grâce à la mise en oeuvre d’une grande verrière il gardera ses diverses pratiques actuelles.
Les nouvelles halles achevées, étaliers et producteurs réinstallés, les halles d’aujourd’hui, laisseront alors place à un espace public ouvert, protégé, et animé. Un nouveau centre !
La tour fera alors l’objet d’une reconversion. Habillée dans un premier temps par l’extérieur d’une double peau, son aménagement sera composé d’une mixité activités/logements. Une pépinière d’entreprises y sera implantée. Le rez-de-chaussée, largement ouvert sur la nouvelle place, proposera des expositions du savoir faire territorial, le « made in Pau ! »
• Quel est votre projet concernant le plan de circulation et le stationnement pour accéder au centre-ville ?
A. Bien circuler, c’est bien stationner
Nous voulons une circulation fluide, cohérente, adaptée aux usages et aux usagers, facilitée par une offre de stationnement pertinente et souple. Nous créerons des stationnements paysagers et intégrés à la ville.
Pour le stationnement, nous nous engageons à :
Mettre en oeuvre une offre de stationnement complète et globale comprenant à la fois la création de places de parking mais également une tarification incitative et adaptée, des liaisons de transports en commun efficaces et rapides et une information permanente et en temps réel (association d’un service municipal à cette offre de stationnement pour mieux informer, écouter, orienter les usagers)
Trois types de stationnements seront créés ou aménagés :
- Les parcs relais : en périphérie de la ville et au coeur des quartiers d’avenir. À forte capacité (500 à 1 000 places), ces parcs seront construits en aérien. Sous forme de silos ou intégrés à une trame urbaine, ils seront toujours paysagers et sécurisés. Chacun d’entre eux sera connecté au centre-ville par une ligne de transport en commun directe et fréquente.
- Les relais : de plus petite capacité et avec une forte dimension de patrimoine et de paysage, ces parkings seront situés aux entrées principales du centre-ville, sur un anneau périphérique de proximité (Avenue Gaston Phoebus/Boulevard Alsace Lorraine/Avenue du Général Leclerc/rue du XIV juillet). Destinés aux résidents de proximité, aux salariés pendulaires, et aux usagers des halles (possibilité de livraison et de gardiennage, mise à disposition de caddies), ils permettront également de trouver une information d’orientation et des services adaptés (wifi, chargeur électrique de voiture) pour un accueil de visiteurs ponctuels (touristes, commerciaux) une offre tarifaire ciblée et adaptée sera proposée. Des navettes fréquentes et directes seront associées.
- Les parkings de cœur de ville, en souterrain ou en surface, seront destinés aux résidents du centre-ville (abonnement très attractif) et aux usagers ponctuels.
Il existera trois formules tarifaires différentes suivant les parkings : abonnements très attractifs pour les résidents de proximité et les salariés pendulaires sur les parcs relais (places réservées), tarifs couplés aux déplacements pour les utilisateurs des transports collectifs, tarifs horaires pour les utilisateurs ponctuels.
Pour le centre piétonnier, nous nous engageons à :
Modifier le fonctionnement des bornes aux entrées du centre piétonnier pour permettre aux usagers qui doivent circuler (taxis, livreurs, médecins, résidents) d’entrer librement à l’aide d’un code envoyé sur Smartphone (application à créer) ou d’un badge pour les usagers de parkings privés.
Hors zone piétonne, nous moderniserons le parc des horodateurs pour proposer des modes de paiements simplifiés.
Pour les salariés du centre-ville, nous nous engageons à :
Travailler en concertation avec les employeurs du centre-ville afin de proposer aux salariés des tarifications favorables hors hyper centre et des solutions de navettes renforcées aux horaires d’ouverture et de fermeture des bureaux et magasins.
B. Un plan de circulation compréhensible qui facilite les déplacements
Faciliter les déplacements, fluidifier la circulation, rendre plus accessible le centre-ville sont nos
objectifs !
Pour la circulation, nous nous engageons à :
1. Faciliter et rendre agréables les déplacements dans la ville :
- En organisant un anneau périphérique de l’hyper centre, rapide, sécurisé : Av Gaston Phoebus/Bd Alsace Lorraine/Av Édouard VII/Av Gaston Lacoste/rue d’Etigny, ponctué régulièrement de parkings.
- En réaménageant des carrefours paysagers aux entrées de l’hyper centre.
- En recréant des continuités de rue sans sens interdit
- En facilitant les traversées de ville d’Ouest en Est et du Nord au Sud (et vice versa) en passant à proximité de l’hyper centre piéton, sans le traverser.
2. Supprimer les zones d’embouteillages localisées, notamment :
- De la rue Gachet et en amont depuis la rue Gassion :
- Regrouper Aragon et Clémenceau en ouvrant la liaison existante pour n’avoir qu’une entrée square Aragon et une sortie rue Latapie.
‐ Permettre de circuler d’Ouest en Est de la rue Louis Barthou vers Palais Beaumont (zone 30)
3. Mettre en place un service dédié pour :
- Observer des flux et pouvoir adopter des solutions efficaces
- Prendre en charge, accueillir et orienter les visiteurs extérieurs (ligne téléphonique dédiée, liaison Smartphone, affichage électronique, signalétique)
- Concerter les utilisateurs (résidents, employeurs, salariés)
- Prévenir et informer efficacement de tout changement
• Le Palais Beaumont et le Centre de congrès. Quel est votre projet les concernant ?
Pau et l’agglomération doivent jouer au maximum la carte du tourisme et plus particulièrement du tourisme d’affaires. Faire de ce territoire une vitrine du développement économique et de l’activité économique est le premier signal à donner pour justifier notre position sur ce créneau. S’appuyer sur nos talents, mais aussi sur nos ressources naturelles, nos espaces, nos traditions, notre gastronomie, notre patrimoine et notre histoire, sont les vecteurs de séduction qu’il faut projeter à l’extérieur. La mise en synergie des grands équipements Palois et de l’Agglomération est une nécessité. On vient de le voir avec le Parc des Expositions. Le Palais Beaumont fonctionne bien. Il constitue un atout majeur dans notre politique « des congrès ». Il faut également penser à l’exposition de Pau dans des salons touristiques, commerciaux et industriels, pour décrocher congrès, salons, symposiums et colloques. Cela se fera avec la Chambre de Commerce et avec l’ensemble des professionnels du tourisme.
SOCIAL
• Les gens du voyage. Quelles dispositions comptez-vous prendre pour être en conformité avec le schéma départemental ?
Je connais bien ce problème. Nous avons créé à Mourenx la première aire de stationnement adaptée. Il s’agit d’une aire constituée d’un petit bâtiment comportant un local de vie, un espace sanitaire et de rangement, auquel s’accolent une, deux ou trois caravanes. Pas davantage. Orthez a réalisé le même aménagement. Il nous faut maintenant l’envisager sur Pau.
Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage prévoit :
A charge de la Communauté d’Agglomération, la réalisation d’une aire d’une capacité totale de 200 places, réparties sur une ou deux surfaces.
Les dispositions ont été prises, un terrain est mis à disposition au nord de Pau et un autre à l’est de Pau. Les obligations sont donc respectées et le Préfet l’a souligné l’an dernier. Il nous faut maintenant réaliser ce projet. Je veux indiquer que cela coûte cher, que cela suppose que les résidents acceptent des devoirs, payent un emplacement. Des dispositions d’accompagnement financier sont prévues par l’Etat à cet effet. Enfin, les services devront être extrêmement vigilants au respect des règles dans le temps. Nous avons réussi à Mourenx, je suis convaincu que nous y parviendrons à Pau. Au-delà, il nous faut parvenir à la fermeture de l’aire Nobel et demander, à l’ensemble des communes de l’aire urbaine paloise, de travailler à cette question et d’apporter des réponses durables et de qualité. Ce dossier appelle des réponses humaines, mais aussi d’équilibre territorial.
• Maintiendrez-vous au même niveau les aides aux associations ?
Les associations à Pau sont près de 850 à être subventionnées. Ce foisonnement associatif symbolise un engagement bénévole d’une grande qualité et d’une riche diversité. Dans de nombreux domaines, que ce soit le sport, la culture, l’action sociale, l’éducation populaire, l’environnement… elles participent largement à la mise en oeuvre des politiques publiques, à faire du lien social et à tisser la ville. C’est une chance. Cela représente aussi beaucoup de dépenses de fonctionnement et je rechercherai, avec les associations, les voies et moyens pour optimiser les subventions, mettre en place de façon générale des contrats d’objectifs et de moyens sur des plans pluriannuels. Nous poursuivrons la politique de mutualisation des moyens et des ressources. Dans la concertation et la transparence, nous veillerons à faire mieux. Nous rechercherons les recettes, notamment auprès du Conseil Général, pour les associations départementales et, globalement, des sources d’économie possibles, sans bien évidemment compromettre les interventions des associations paloises.
CDAPP
• Si vous êtes élu postulerez-vous pour la présidence de la CDAPP ?
Non, je souhaite me consacrer pleinement à la fonction de Maire. Je souhaite par ailleurs porter le projet de Pôle métropolitain.
• Comment vous situerez-vous par rapport à la LGV et la Pau-Oloron ?
J’y suis favorable. Je considère que le financement des 12 millions restants pour la LGV doit être assorti d’un engagement de l’Etat quant à la desserte de Pau et du Béarn. Ce financement ne saurait être le fruit de la seule Communauté d’Agglomération mais de l’ensemble du Béarn, intéressé directement par cette déserte à grande vitesse. Sur la Pau- Oloron, mon engagement est ancien, il s’inscrit dans la volonté d’offrir une réponse moderne, sécurisée, à l’état de l’actuelle RN 134. Il a pour finalité, également, l’amélioration de notre desserte vers le sud, aujourd’hui moyenâgeuse.
• Pensez-vous que le nombre de grandes surfaces à la périphérie ne peut être augmenté ?
Si vous parlez des grandes surfaces alimentaires, j’y souscris.
CUMUL
• Enfin si vous êtes concerné par les dispositions légales sur le non cumul des mandats, vous êtes invité à nous faire savoir quel est votre choix entre les mandats que vous serez amené à exercer.
Si je suis élu, je ne solliciterai pas le renouvellement de mon mandat de député en juin 2017.
Pau, le 11 mars 2014
propos retranscrits par Joël Braud


