Réflexions autour d’une information restée très discrète.

Dernièrement, à quelques jours d’intervalle, on a pu lire des préoccupations convergentes à prendre très au sérieux.

Sur notre site :

+ Un appel à l’aide pour limiter la dispersion des déchets de l’ex décharge de Bordes.

+ Un miroir aux alouettes dénoncé par B.Boutin à propos des emballages attrape-nigauds utilisés par le commerce. La critique est d’autant plus justifiée que ce comportement bat son plein partout où le commerce de type industriel sévit, dans les très nombreuses grandes surfaces, de l’agglomération paloise par exemple.

Dans Sud Ouest :

+Un article faisait part de la présence de plus en plus fréquente des rats dans les lieux publics, parcs et squares, sans compter leur existence dans les Palais de Justice, les locaux de la police, les prisons…

Une notion écosystémique essentielle est à comprendre :

= Les rats auto-régulent leur population en fonction de la nourriture disponible. Accumulons beaucoup moins de déchets organiques partout : à terre, dans les sacs poubelles, la rue, les décharges… et il y aura moins de rats.

= Les rats ne sont pas l’ennemi public, ils ont été et sont toujours les auxiliaires naturels du recyclage des déchets que nos sociétés produisent et ne recyclent pas pour des raisons financières. Ils ont, jadis, avec les souris, été à l’origine d’une régulation par la cohabitation des chats et chiens avec l’homme. La chimie, toujours en recherche de profits, a réussi à faire admettre que plutôt que de réduire les déchets, il fallait tuer ces rongeurs.

Erreur de diagnostic ; d’une part, ils sont plus vigilants et observateurs qu’on le pensait, d’autre part, ils deviennent résistants pour la moitié d’entre eux, en attendant plus, aux poisons utilisés pour les exterminer ou les stériliser.

Si, comme en tout, l’excès est toujours un défaut, trop nombreux, ils deviennent propagateurs de maladies, la solution devrait donc être avant tout une réduction drastique des déchets organiques et un recyclage non polluant par ailleurs ; types méthaniseurs ou incinérateurs…, s’abstenir ! Compostage, lombriculture, volailles…

+La décision de la Chine de dire stop aux déchets importés. Depuis le 1er janvier, 24 types de déchets sont interdits d’importation en Chine : des catégories de papiers, carton, plastique, textile, etc. Depuis le 1er mars les spécifications sur la qualité de 13 autres ont été renforcées, rendant l’accès au marché compliqué.

La Chine était le destinataire de 85% des plastiques exportés par l’Union européenne. Les volumes admis vont passer de 28 millions de tonnes en 2017 à 18 millions de tonnes en 2018.

Cette annonce est restée relativement discrète et pourtant elle pourrait avoir des conséquences importantes sur le mode de vie.

C’est la panique en Europe, une forme nouvelle du péril jaune !

En fait, le péril n’est pas là où on le place, dans le refus progressif de dépolluer pour les autres, mais dans la pollution croissante liée au dogme religieux d’une croissance linéaire infinie : extraction, fabrication, consommation, rejet. Les grands-messes à la gloire de la croissance du PIB sont dîtes régulièrement, partout, pour convaincre ; le grand oracle à la tête de la France stimule ses troupes pour diffuser la bonne parole.

C’est la seule solution ! …. C’est vrai, pour aller droit dans le mur ! N’oublions pas que le PIB n’est pas un indicateur scientifique mais politique !

Pour Agora Vox, (mauvais choix seulement si c’est faux !), chiffres contrôlés sur :

Produit intérieur brut de la France — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_intérieur_brut_de_la_France

«En 1980 le PIB de la France était de 500 milliards d’euros. En 2012, il était de 2000 milliards d’euros… ce qui fait en trente ans une croissance du PIB de 400% (qui peut prétendre sans mentir qu’il n’y a pas assez de croissance ?). Nous produisons quatre fois plus de richesses par an, qu’il y a trente ans. Comment prétendre que la France s’appauvrit et qu’il faut détruire son système social ? La vérité est certainement ailleurs. Au cours de la même période, le nombre de chômeurs a, au minimum, été multiplié par 3 !»

Lors d’une publication, je ne sais plus quand, j’évoquais :

«La suppression des emplois indispensables à toute société civilisée : enseignants, chercheurs, policiers, justice, monde médical, cultivateurs, petits commerçants…, est compensée, c’est vrai, par beaucoup d’emplois dans d’autres domaines : traders, publicité, commerce, organismes de sondages, banques, conseillers, «spécialistes», «experts» transports routiers…» Tous ces emplois du privé, finalement payés par «les consommateurs», donc l’ensemble des Français, ne sont absolument pas indispensables ; ils sont considérés comme un véritable gaspillage financier. «Quand on aura évoqué l’argent versé, à chaque achat, pour payer les ingénieurs nécessaires à la mise au point du «vieillissement programmé» ou de «l’irréparabilité», donc la diminution de la durée de vie des produits achetés, nous nous poserons peut-être la question du véritable intérêt de multiplier ces emplois-là, plutôt que les autres !!!»

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la croissance actuelle ne créé pas des emplois, proportionnellement à la quantité de richesses produites, du fait des «machines». On peut même penser qu’elle les détruit ; d’où l’idée judicieuse de les taxer ; par contre les inégalités sont devenues intolérables (dernier classement Forbes) la richesse a augmenté et la pauvreté en parallèle.

Tout étant lié, Zygmunt Bauman, sociologue et philosophe, n’hésite pas à étendre la notion matérielle de déchets au domaine social : « le rebut est le secret sombre et honteux de toute production ». Les pauvres ou, plutôt, les précaires (observez le subtil glissement sémantique), apparaissent, dans nos sociétés de marché, comme des «déchets humains», des êtres incapables de se prendre en mains, qui ne font rien de leur existence. Les précaires, les chômeurs, les «fins de droit» font partie de cette population inutile, «en surnombre».

«L’assistanat est le cancer de notre société,» disait Laurent Wauquiez.

«Salauds de pauvres» disait Coluche.

Le résultat est qu’entre la soi-disant nécessité de cette croissance présentée aux citoyens et sa face cachée qui est l’accumulation de déchets dangereux et contaminants, il va bientôt falloir choisir !

Le comportement hypocrite et scandaleux de parler de recyclage donc d’économie circulaire, en transportant notre pollution et la mort chez des populations pauvres d’Afrique ou d’Asie va heureusement devenir plus difficile puis disparaître.

L’humaine pensée le souhaite, l’économie libérale le redoute.

La Chine sera bientôt suivie par d’autres comme l’Inde…, au fur et à mesure de son développement économique foudroyant.

C’est un avertissement que seuls les irréductibles adeptes de la liberté d’entreprendre sont capables d’ignorer. Pourtant,

le moment est bientôt venu où il deviendra incontournable, pour les pays occidentaux, de prendre en charge toute leur économie circulaire en changeant de mode de vie, donc de politique.

Dans cette affaire, la Chine joue en fait un double jeu. L’Europe doit être vigilante.

= Elle considère que son stade de développement est tel qu’il produit trop de polluants dont elle souffre ; elle peut donc collecter chez elle suffisamment d’éléments pour son industrie de recyclage sans avoir recours à des apports étrangers.

=En même temps, elle envoie au monde deux messages ; celui qui consiste à mettre en valeur une volonté de lutter contre la pollution chez elle et dans l’atmosphère, comportement conforme aux engagements internationaux, ce qui lui donne une bonne image ; et celui, beaucoup plus politique et sournois, de mettre en danger les pays européens en les contraignant à des mesures de ralentissement de croissance dont son commerce profiterait.

Où en est-on sur ce sujet en France ?

=On en parle, on le déplore, on s’imagine que le classement dans les bacs jaunes va résoudre le problème ; le tri, le rangement, le stockage systématique diminue l’espace occupé mais pas la quantité produite; puis, on parle d’autre chose !

=La dépense nationale, pour la gestion de ces déchets serait de 11,6 milliards d’euros en 2006, avec une croissance de 6% par an.

Qui tire des bénéfices en produisant des déchets ? Qui est le payeur ?

Ceux qui n’ont que la hantise des coûts ont du souci à se faire !

=L’hypercroissance du numérique est une source prodigieuse de déchets et de pollution, mauvais signal au moment où l’international s’efforce, au moins par la parole, de les limiter. Les chiffres varient suivant les sources mais sont tous révélateurs de l’intensité du débordement de la rationalité.

Les déchets d’équipements électriques et électroniques classés DEEE : gazinières, réfrigérateurs, micro-ondes, ordinateurs, smartphones, …. sont, soi-disant démantelés et recyclés grâce au paiement, depuis 2006, par l’acheteur, d’une écotaxe ridicule et inefficace. C’est pour quand l’obligation d’une garantie de réparation gratuite pendant au minimum 5 ans, pour la main d’œuvre et les pièces, et l’assurance de trouver des pièces pendant 10 ans ?

Malgré l’interdiction par la convention de Bâle, des conteneurs entiers partent en direction de l’Afrique : Bénin, Ghana, Togo (Public Sénat: Ghana). Les déchets extrêmes se retrouvent «Sur cette décharge à ciel ouvert, des hommes, des femmes et des enfants vivent de l’aube au crépuscule. Ils brûlent le plastique et le caoutchouc pour récupérer le cuivre, sans masque ni gant, inhalant à longueur de journée des substances cancérigènes, pieds nus dans les immondices». «Capital-terre» sur M6.

Telle est la situation hypocrite dont nos «âmes» s’accommodent. Avec l’écotaxe, la conscience est tranquille, les déchets disparaissent de notre vue.

 

signé Georges Vallet

crédit photos:nouvelordremondial.cc

Silence, ça tourne!

GV1Que ce soient les Derviches, la tête, la terre, le lait ou la mayonnaise, nous vivons dans un monde en activité cyclique permanente.

Le contact avec l’actualité nationale ou internationale, dans tous les domaines, peut laisser penser que certaines réflexions ou idées sont hors d’intérêt dans la hiérarchie des urgences. C’est sans doute le cas, pour beaucoup de citoyens, quand on aborde la comparaison entre l’économie linéaire et l’économie circulaire. Pourtant, en voyant plus loin que le bas de sa porte, la cause de tous les problèmes que le monde rencontre y a ses racines principales, y compris nos impôts, les effectifs des collectivités territoriales, la dépense publique, la montée du F.N….. Il est intéressant de revenir sur le sujet pour forger les bonnes « armes des citoyens » !

Du fait de la perception de notre propre vie, il y a un début et une fin; il nous est donc difficile de concevoir autre chose qu’un raisonnement linéaire.

Le contact avec les autres et avec les machines objectives, que ce soit dans le domaine biologique, scientifique, culturel, spirituel (hindouisme), nous amène à revoir notre copie et à prendre au sérieux, par intérêt pressant, l’existence d’un monde qui tourne.

Dernièrement donc , Hélène Lafon nous a fait part du colloque de la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées.

Il est particulièrement réjouissant que le milieu du commerce et de l’industrie, au moins celui de Tarbes, réfléchisse sur l’opportunité de faire sa « révolution » culturelle et technologique.

Le colloque a porté sur un modèle formalisé en 2002 par l’Allemand Michael Braungart et l’Américain William McDonough dans : «Du berceau au berceau».

Il a fallu attendre 2009 pour que la théorie soit médiatisée en langue française dans : «Economie circulaire : «L’urgence écologique» par Jean-Claude Lévy.

En 2007, la navigatrice Ellen MacArthur créait une fondation ayant pour objectif d’inciter le public et les entreprises à repenser, concevoir et construire un avenir durable en s’appuyant sur le concept d’économie circulaire.

La percée, dans le milieu économique et médiatique, de l’idée du recyclage, connue et constatée dans le milieu naturel, depuis des décennies, par les écologues, puis repris par les écologistes, est donc toute récente.

Tout vient à point qui sait attendre ;
hélas, il a fallu attendre longtemps et le temps presse !

Comme nous le rappelle H.Lafon :

«L’économie circulaire est un modèle fondé sur l’observation du fonctionnement des écosystèmes naturels dans lesquels tout est nutriment. La nature recycle tout ! L’économie circulaire tend vers ce même but. Les déchets ne sont plus déchets mais ressources pour produire à nouveau.»

L’idée est donc de considérer qu’il existe des «nutriments» techniques qui doivent suivre la même évolution que les nutriments biologiques.

Contrairement au système linéaire qui externalise les déchets par incinération ou enfouissement, le système circulaire est inclusif : la production s’inscrit dans un cycle où le produit en fin de vie devient matière première pour la production d’un autre produit. Les déchets ultimes sont recyclés et le système est totalement pérenne.

Pour y parvenir il faudrait réaliser le schéma suivant:

GV 3

 

 

 

Actuellement :

> Si, dans certains cas, la ressource obtenue peut être la même que celle extraite, qualitativement et quantitativement, dans la réalité elle est bien différente et très inférieure, même en triant et en valorisant. Le schéma n’est donc pas circulaire mais une spirale rentrante, il faut compenser par de nouvelles extractions, en moins grande quantité sans doute, mais non conformes au projet.

Quand on prend conscience, par exemple, de la quantité vertigineuse de combustible fossile : lignite, charbon, pétrole, bitume, gaz conventionnel et de schiste,..brûlés et utilisés dans l’industrie, les transports, les différentes activités de recyclage et de valorisation, que reste-t-il comme déchets valorisables ? De l’eau, du CO2, des oxydes d’azote…? Ils sont dispersés dans l’atmosphère : non récupérés ni récupérables, non valorisés ni valorisables ! On n’est pas revenu au point de départ !

> Cette économie circulaire a une dynamique, comme celle des écosystèmes biologiques, elle a donc besoin d’énergie pour tourner. Il convient donc de concevoir aussi une énergie recyclable !

>> Les écosystèmes biologiques captent, à l’origine, de l’énergie solaire par l’intermédiaire de capteurs chlorophylliens contenus dans les feuilles vertes des plantes.

Cette extraction s’accompagne de prélèvement de CO2, de rejet d’oxygène et d’eau, de synthèse organique ; l’oxygène assure la vie animale.

C’est cette énergie potentielle séquestrée au départ qui sera progressivement distillée et utilisée tout au long du fonctionnement des écosystèmes ; il ne restera que la matière initiale : eau, CO2, sels minéraux, du départ; elle servira à reconstituer les «centrales» chlorophylliennes de production. L’économie est circulaire.

Pour être exhaustif, une autre vie, dans les grands fonds marins, utilisent la géothermie des émanations des sources hydrothermales sous-marines, d’origine volcanique mais le résultat est le même.

>> Notre économie ne prélève pas à l’origine l’énergie solaire.

Elle ne prélève pas du CO2, elle en rejette au contraire, elle ne rejette pas d’oxygène, elle en consomme. Elle ne permet pas la vie animale, elle la détruit.

Elle utilise en grande quantité une réserve fossile, qu’elle épuise donc. La quantité est telle que le CO2 rejeté, pendant les différentes activités, dans l’atmosphère, sature les puits de carbone naturels (végétation d’ailleurs en diminution et océans qui s’acidifient), le reste augmentant l’effet de serre. Le bilan est une baisse de l’oxygénation, une hausse moyenne de la température, un déséquilibre permanent de cette économie et finalement une impossibilité de «refermer» le cercle !

>> Une autre différence importante réside dans le comportement des acteurs aux différents niveaux.

  • Dans l’économie humaine la gestion est compétitive.
  • Dans l’économie naturelle elle est de type associatif à bénéfice réciproque (symbiose) ; non pas voulue ou choisie, mais imposée par la sélection naturelle, par nécessité de survie. En économie humaine, on pourrait appeler cela : »économie globalement solidaire ».

C’est une différence capitale pour obtenir une efficacité maximale et des pertes minimales.

En conclusion, l’économie vraiment circulaire ne sera possible que le jour où  :

  • On laissera le lieu aussi propre en sortant qu’on l’a trouvé en entrant, c’est-à-dire avec les mêmes ressources, en quantité et qualité, après le recyclage, qu’avant, au moment de l’extraction.
  • On recyclera l’énergie en utilisant uniquement des énergies renouvelables.
  • Pour stimuler la «vertu», on favorisera, comme dans beaucoup de pays, européens entre autres, le développement des écotaxes et l’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières.

En bref, le passage de l’économie linéaire à circulaire n’est pas limitée, loin de là, à un changement de conception économique mais à un changement de conception de notre vie en général !

Pour finir sur une note humoristique, je citerai les propos de notre ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, certains ne les connaissent peut-être pas :

«Avec Michel Sapin, on a vérifié : les vers de terre ont fait une conférence sociale il y a plusieurs millions d’années ; ils sont d’accord pour travailler gratuitement. Le Medef, on a vérifié aussi, n’était pas là, donc pas de durée légale, pas de cotisation sociale, pas d’heures supplémentaires : çà travaille tout le temps ! Moi, tous les jours, quand j’en vois un, je lui dis «salut et merci, camarade !».

Un bel exemple d’économie solidaire.

Il a tout compris mais, prisonnier du système, il ne peut malheureusement rien faire !

– par Georges Vallet

Credits photos: gblogs.cisco.com

Non à la ZAC ECOPARC à Bordères sur l’Echez

CaptureL’association A.D.R.I.S.E a pour vocation de dénoncer les dérives de la gestion des déchets, aujourd’hui en France : scandale environnemental des décharges actuelles ; scandale de l’incinération ; scandale du Tri Mécano Biologique, technologie qui maintient au même niveau qu’aujourd’hui le recours à la mise en décharge et à l’incinération, tout en impliquant de nouvelles dépenses faramineuses, de nouvelles sources de pollution et de risques sanitaires pour la population. Elle milite pour les solutions qui marchent ailleurs en Europe : le tri à la source.

Actuellement, elle soutient les habitants de Bordères sur l’Echez et des communes avoisinantes (Bazet, Oursbelille et les quartiers Nord de Tarbes) qui s’opposent au projet porté par le Grand Tarbes : la création de la ZAC ECOPARC de Bordères. ZAC ECOPARC sur laquelle doivent être construites deux usines de méthanisation : l’une portée par le SMTD65, Tri Mécano-biologique, partout contesté en France, et l’autre, portée par un privé concernant la méthanisation de déchets verts, dont nos voisins Européens ne veulent pas à proximité des habitations. Conséquences : expropriation d’agriculteurs et de propriétaires fonciers, cadre de vie et qualité de l’air gravement détériorés, forte dévaluation des biens immobiliers les plus proches.

Une enquête publique concernant la création de cette ZAC ECOPARC est en cours depuis le 26 juin et se termine le 26 juillet à 21h00.

Comment s’opposer au projet ?

En participant à l’enquête publique pour dire non au projet de la ZAC ECOPARC . Ce qui aura pour effet d’envoyer un « signal très fort » aux élus quant à la mobilisation de la population et de retarder sérieusement la construction des usines.

En venant au rassemblement (1)  sur la place de la mairie de Bordères sur l’Echez, le mercredi 10 juillet à 18h00. Les participants seront invités à signer une pétition (2), (3). Cette pétition sera remise en main propre au commissaire enquêteur qui tient permanence ce jour-là, jusqu’à 21h00.

– par Altpyrédac d’après communication de A.D.R.I.S.E

(1) Pour connaître les modalités du rassemblement cliquer ICI

(2) La pétition :

 Pétition contre la Déclaration d’Utilité Publique de la ZAC ECOPARC

de Bordères sur l’Echez et sa création

La Communauté d’Agglomérations du Grand Tarbes a pour projet, la création d’une Zone d’Activités Concertées, baptisée ECOPARC, sur la commune de Bordères sur l’Echez. Cette zone est destinée à accueillir prioritairement des entreprises axées sur la thématique environnementale.

Le grand Tarbes possède actuellement 13ha de terrain et veut acquérir d’autres terrains, afin d’arriver à 75ha de superficie, dont 60ha aménagés à proposer aux entreprises.

Pour cela, la CAGT (Grand Tarbes) a prescrit une enquête publique :

–  préalable à une Déclaration d’Utilité Publique (DUP)

–  parcellaire, en vue de délimiter exactement les biens immobiliers à acquérir pour réaliser le projet et d’en rechercher les propriétaires, titulaires de droits réels et autres intéressés.

–  Préalable à l’autorisation, au titre de la loi sur l’eau, des travaux d’aménagement de la zone.

Attendu qu’à l’échelon national :

  • La consommation d’espaces pour les activités humaines non agricoles et forestières s’établit à 80 000ha/an.
  • Cette consommation d’espaces, nettement plus rapide que la croissance démographique, s’explique en majeure partie par la création de Zones d’Activités surdimensionnées.
  • Le Gouvernement, conscient de ce phénomène de disparition irréversible du foncier agricole, a réaffirmé l’objectif de freiner, au niveau national, l’artificialisation nette des espaces agricoles et naturels lors de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012.

 Attendu qu’au niveau local, ce projet induit :

  • L’expropriation d’agriculteurs qui travaillent cette terre, pour certains, depuis 3 générations ;
  • La perte de l’outil de travail, alors que les crises alimentaires se suivent et se ressemblent. Et que depuis plusieurs années nos agriculteurs s’organisent pour apporter une réponse qui allie sécurité alimentaire, qualité des produits, création d’emploi et biodiversité de nos campagnes.
  • Des pertes financières énormes, pour les exploitants, qui se projettent financièrement et matériellement, sur plusieurs années, en fonction de la superficie de leur exploitation ;
  • L’annulation de projet(s) en cours, notamment pour certains, l’irrigation pilotée respectueuse de l’environnement et allant dans le sens du Grenelle de l’environnement ;
  • La remise en cause de projet(s) d’installation de jeune(s) agriculteur(s) ;
  • La destruction de terres agricoles qui figurent parmi les meilleures du département en terme de rendement (150quintaux/ha en moyenne).

Par l’achat de tous les terrains disponibles jusqu’aux limites entre les communes de Bordères sur l’Echez et Oursbelille, alors que ce n’est pas justifié.

Leur vocation nourricière sera irrémédiablement annihilée, alors que le grand défi des décennies à venir sera celui de nourrir 10 milliards d’êtres humains.

  • La destruction des emplois directs et indirects liés à l’activité agricole de cette zone.
  • Qu’il n’y a aucune assurance sur la création de 700 emplois nouveaux, puisqu’il va s’agir de transfert d’activité, comme sur d’autres ZAC du département.
  • Que les chasseurs, ardents défenseurs de la nature et des traditions, qui contribuent à la gestion de la faune et à la régulation des espèces, vont perdre 75ha de territoire, sur lequel ils exercent le droit ancestral de chasser.
  • Que dans cette Déclaration d’Utilité Publique, à aucun moment, dans l’étude d’impact/prise en compte de l’environnement dans le projet, il n’est fait mention de l’usine de TMB-méthanisation (UVT65). Alors que cette usine devrait voir le jour sur le site de la ZAC ECOPARC. Et que ce projet est déjà inscrit dans les textes et connu de tous les élus depuis le 14 décembre 2012. Sachant que son fonctionnement produit de très fortes nuisances et détériore le cadre de vie et la qualité de l’air que respirent les riverains, sur tous les sites où s’implantent ces installations.

Je soussigné,  ………………………………………………………………………….  commune ……………………………………………………………..  dit NON à la Déclaration d’Utilité Publique de la ZAC ECOPARC de Bordères sur l’Echez et à sa création.

Signature :

 

(3) Pour ceux qui ne pourront être présents au rassemblement, pour signer la pétition il suffit de :
– compléter le coupon joint, directement à l’écran, et de l’envoyer à l’adresse mail ci-après :
pref-zac-ecoparc@hautes-pyrenees.gouv.fr , en nous mettant en copie invisible (CCI) association.adrise@gmail.com
ou
– envoyer la pétition et le coupon dument signé par courrier postal à :
Madame le Commissaire Enquêteur – Mairie – 65320 Bordères sur l’Echez
ou
– signer la pétition en ligne, c’est ICI
Attention, tout document réceptionné après le 26 juillet à 17h30 ne pourra pas être pris en considération.