Des efforts, encore et encore !

Comment y croire ? Depuis des années nos divers gouvernants s’escriment à nous faire croire que tout ira mieux au prix de sacrifices évidemment temporaires jusqu’à remise en état des finances de l’État.

Or, que disait M.FILLON, dés son accession à la tête du gouvernement en 2007 :

« Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite  sur le plan financier, je suis à la tête d’un État qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d’un État qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans. Ça ne peut pas durer» .

«Parfois, il faut utiliser des images. C’est ce que j’ai fait devant des agriculteurs qui demandaient toujours plus, toujours plus à l’État. Je leur ai dit que si la France était une entreprise, un ménage, elle serait en cessation de paiement».

Ou encore la France «s’endette et il faut que tous les Français prennent conscience qu’il est temps de mettre un terme à des solutions de facilité qui ont été employées depuis 25 ans et qui placent notre pays dans une position de faiblesse ».

Et s’engageant à ramener le budget de l’État à l’équilibre avant la fin du quinquennat, il avait mis en garde , « on ne pourra rien bâtir de solide ni pour la Corse ni pour aucune autre partie du territoire national et l’on devrait s’attirer les foudres de la Commission Européenne …» !

C’était en 2007. Dix ans et ni lui, ni les premiers ministres du quinquennat  » HOLLANDE  » ne sont parvenus à réduire la dette abyssale du pays ou seulement à présenter des budgets avec un déficit ne dépassant pas 3 % , limite qu’impose le traité de Maastricht du 7 février 1992.

Et l’avenir n’est pas rose ! Nous allons , en effet , vers un 44 ème budget déficitaire consécutif.

Car, que vient de déclarer M. LEMAIRE, nouvellement nommé à la tête du ministère de l’Economie ?

Tout simplement que l’objectif de passer sous la barre des 3 % de déficit en 2017 ne sera pas tenu «si nous ne faisons rien».

Et quoi faire, donc ?

Le poison est inoculé à petites doses. Pour nous y préparer, le même chirurgien justifie ainsi la nécessité de l’intervention :

«Les comptes publics sont dégradés. Le précédent gouvernement n’a pas budgété des dépenses quasi certaines et laissé filer la dépense depuis le début de l’année ».

« Baissons-nous les bras ? Ou prenons-nous immédiatement des décisions nécessaires pour tenir les engagements du chef de l’État ? L’intérêt national impose de prendre ces décisions difficiles pour repasser sous la barre des 3 % de déficit public».

Comme toujours , c’est à cause des gouvernements précédents, à l’un desquels appartenait M.MACRON au même titre que M. LEMAIRE !

«Il faut que chacun fasse un effort » dit de son côté le premier ministre qui sait fort bien que le rapport de la Cour des comptes, commandé par  lui-même,  ne sera pas bon pour les comptes publics .

Mais des efforts, tous ceux qui contribuent à faire avancer le navire, par leur travail et leurs impôts, en font depuis que les budgets du pays sont déficitaires. Ils rament, ils rament.

S’il s’agissait d’un particulier, tous ses biens feraient l’objet d’une liquidation dont le produit servirait à désintéresser totalement ou non ses créanciers.

Le même processus serait bien difficile à mettre en œuvre concernant la dette énorme du pays qui se chiffre en milliards d’euros.

Pour le citoyen lambda, tout cela est difficile et à admettre et à comprendre. Il pense qu’il doit bien y avoir des solutions premières avant une  augmentation des impôts ou de la CSG.

Quelques pistes ?

1. La suppression du Conseil Économique Social et Environnemental. 233 membres avec une indemnité mensuelle brute de 3982€ pour faire quoi ? Donner un avis consultatif, optionnel ou obligatoire dans le cadre d’un processus législatif .

En fait, assemblée qui consiste à caser des amis ou des candidats malheureux à une récente élection.

Et le plus beau est qu’on retrouve un même Conseil au niveau régional ! On ne prête qu’aux riches même quand ils ne le sont plus.

2. La réduction du nombre de parlementaires et d’élus de toute nature chaque fois qu’ils sont susceptibles de recevoir une indemnité de fonction.

3. La limitation de celle-ci à la justification de la présence du bénéficiaire.

4. La suppression des multiples avantages consentis aux élus (retraites, voyages , etc.).

5. Des sanctions accrues et effectives contre les fraudeurs de toutes natures (20 à 40 milliards d’euros de fraudes aux prestations sociales , par exemple).

6. Faire payer les dégradations de biens publics par les casseurs ou leurs parents.

7. Limiter la générosité de l’État à ce qui est strictement et humainement nécessaire.

La liste ne se prétend pas exhaustive. D’autres mieux informés sauront la compléter.

Mais les citoyens seraient certainement prêts à entendre les propos des ministres si, au lieu, ou même en plus, de leur demander des efforts, on leur disait quelles économies seront mises en œuvre. Et là, nous sommes tous dans l’attente.

Pierre Esposito

Espoir ?

imgresA l’aube de cette nouvelle année, il est bien difficile d’être optimiste. Tant de difficultés doivent être affrontées : le chômage, la dette, le déficit. Auxquelles s’ajoutent désormais le terrorisme et le dérèglement climatique.

Il est difficile de surpasser le pessimisme du prévisionniste Jacques Attali. Alors, laissons-lui son catastrophisme généralisé. Dans ses vœux aux Palois, Martine Lignière-Cassou rappelle les paroles du Président : « Il nous reviendra de réparer les vivants ». C’est en effet le pays tout entier qui doit montrer qu’il ne cédera pas à la peur et qu’il restera debout. Mais le communautarisme, les foyers de pauvreté, la drogue, la délinquance représentent d’autres obstacles. La xénophobie prospère.
Mais si à Pau il y a eu un récent caillassage des voitures de pompiers, la population n’a pas eu la réaction primaire des Corses. Tant mieux. Mais si cela ne s’est pas produit, c’est peut-être qu’il y a justement fort peu de mixité.

La xénophobie prospère parce qu’il est bien difficile de s’habituer aux noms des terroristes, qu’ils soient ici ou en Irak (faites un test parmi vos proches : citer 3 ou 4 noms de dirigeants de Daesh). C’est aussi parce que l’on constate que ces femmes obèses, venues en France grâce en partie au regroupement familial, ne sont pas plus à même de contrôler leurs enfants que leur santé. C’est aussi parce que le droit du sol ne semble pas avoir un fondement solide au regard d’une adhésion consentie à des valeurs communes. Or l’ambiguité de bien des réactions des populations immigrées au lendemain de la tuerie de janvier n’est peut être pas encore dissipée. Et ce ne sont pas les propos de l’épouse de Sami Amimour, un des tueurs du Stade de France, qui peuvent apaiser (« J’ai encouragé mon mari à partir pour terroriser le peuple français qui a tant de sang sur les mains ». « Je regrette de ne pas l’avoir accompagné à Saint-Denis »)
Les esprits les plus craintifs n’hésitent plus à apporter ouvertement leur voix au Front national et pensent que le problème est dans les burnes (et les utérus) : une natalité plus forte chez les immigrés. Faits vérifiables ? Fantasmes ? Difficile de le savoir car il n’y a pas de données statistiques fiables. Seuls peuvent nous éclairer quelques observateurs avertis et lucides.

Une intense floraison de livres a vu le jour en 2015. Un esprit de dialogue et de lucidité émerge qui peut rendre l’espoir. Une petite sélection suit.

Écoutons notre courage. Apportons notre petite part à l’effort collectif, « la part du colibri » comme le dit Pierre Rabhi. Souvenons-nous de l’apport des étrangers à notre culture, comme le rappellent Alain Minc et bien d’autres. Nous avons des capacités d’adaptation sur lesquelles nous pouvons compter si nous évitons les crispations, si nous avons dialoguer et convaincre. Si des phénomènes planétaires entravent notre croissance (concurrence exacerbée, évasion fiscale, ralentissement dans les pays émergents…), d’autres facteurs se trouvent dans une conjonction exceptionnelle : la baisse du coût du pétrole, le faible coût du crédit, le rapprochement de l’euro et du dollar favorable aux exportations.

Pour les musulmans, Christ est un prophète, et cette année on fête en même temps l’anniversaire (théorique) de leur naissance . Conjuguons leurs paroles de paix et d’espoir.

Paul Itaulog

Crédit photo : acnord.com

Petit florilège
Malika Sorel-Sutter : Décomposition française. Comment on en est arrivé là. Fayard 2015.
Boualem Sansal : Gouverner au nom d’Allah . Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe. Gallimard 2015.
Boualem Sansal : 2084, Gallimard, 2015.
Abdennour Bidar : Playdoyer pour la fraternité, Albin Michel 2015.
Abdennour Bidar : Lettre ouverte au monde musulman, LLL 2015
Malick Bezah : France -Islam : le choc des préjugés. Notre histoire des croisades à nos jours, Plon, 2015.
Maleck Chebel et Christian Godin : Vivre ensemble. Eloge de la différence, Le Livre de poche 2011.
Dahil Boubakeur, Lettre ouverte aux Français, Kero 2015.
Fethi Benslama : La guerre des subjectivités en Islam, Lignes, 2014.

Adonis : Violence et Islam, entretiens avec Houria Abdelouahed, Seuil, 2014.
Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Ahmed Boubekar : Le grand repli, La Découverte, 2015.
Alain Bauer : Qui est l’ennemi, CNRS editions, 2015.
Raphael Lioger, Le mythe de l’islamisation, Essai sur une obsession collective, Seuil, 2015.
Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer : Les faux-semblants du Front national, Les Presses de Sciences Po, 2015.
Erik Fottorino et al.: Qui est Daesh ? Le 1- Philippe Pey, 2015.
Bernard Godard, La question musulmane en France, Fayard, 2015.
Nilüfa Göle : Musulmans au quotidien. Une enquète européenne sur les controverses au sein de l’islam, La Découverte, 2015.
Gilles Kepel : Passion française. Les voix des cités, Gallimard, 2014.
Alain Minc, Un Français de tant de souches, Grasset, 2015.
et aussi les livres de Michel Houellebecq (Soumission), Yasmina Khadra (L’attentat…), Mathias Enard (La boussole), et… André Conte-Sponville (C’est chose tendre que la vie)

La Grèce : la grande illusion.

imgresLe roman Grec s’enrichit chaque jour de nouvelles pages, parfois contradictoires d’ailleurs de celles écrites la veille. La vraie question est de savoir si la Grèce va pouvoir, un jour, rembourser ses dettes.

Et là, personne ne nous explique clairement comment elle pourrait y parvenir alors que le gouffre est immense.

Le simple citoyen de base que nous sommes plus ou moins tous, a besoin qu’on lui explique pourquoi la Grèce est en faillite, car si on en détermine la cause on doit pouvoir en trouver le remède.

Pour le commun des mortels une société tombe en faillite lorsque ses recettes ne couvrent plus ses charges. Il en va de même d’un pays.

La situation de la Grèce s’explique donc par le fait qu’elle a vécu très longtemps au-dessus de ses moyens. Depuis des années les grecs, dirigeants ou non, sont allergiques à toute fiscalité. Les français aussi d’ailleurs, mais notre administration est heureusement vigilante. Ainsi, l’Eglise orthodoxe a été parait-il sous imposée et les grands armateurs seraient des exilés fiscaux.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que les grecs ne contribuent pas comme ils devraient au fonctionnement de leur État. Ceux qui ont eu la chance de visiter ce merveilleux pays ont pu constater que de nombreuses maisons étaient en cours d’édification. Elles demeurent ainsi de longues années afin, selon des guides touchant de sincérité, de ne pas soumettre leurs propriétaires à l’impôt foncier.

La cause est en fait bel et bien dans une forme de pensée qui consiste à considérer l’Etat comme un prédateur auquel il faut échapper par tout moyen.

Aucun économiste sérieux ne peut croire que la Grèce remboursera l’intégralité de ses dettes. Il faudra se faire à l’idée que tôt ou tard, elles devront passer par profits (!) et pertes. Mais outre quelques réformes structurelles c’est un état d’esprit qu’il faudra changer pour que la Grèce vive d’elle-même et cela nulle autorité financière ou politique étrangère ne pourra l’imposer.

Quoi qu’il en soit cette triste histoire pose question. On a voulu bâtir une Europe économique sur le modèle des Etats-Unis sans voir que ceux-ci avaient une histoire commune, une langue commune, une monnaie commune et qu’il y a plus de ressemblances entre un Californien et un New yorkais qu’entre un français et un indigène d’Europe Centrale.

On nous dit que l’Europe de la libre concurrence est l’Europe de progrès. L’idée est généreuse mais demeure utopique. Pour une saine concurrence il faudrait que tous les acteurs soient soumis à la même fiscalité, au même coût du travail, au même système de retraite etc. Or, nous en sommes loin. Rappelons-nous qu’un pays proche du nôtre vient de prendre des dispositions fiscales exonérant d’impôt sur le revenu les retraités qui s’y installeraient.

Et puis, comment peut-on accepter de participer aux dettes d’un État membre de l’Union Européenne sans aucun contrôle ni sur son système fiscal, ni sur la réalité du recouvrement de l’impôt. On ne peut pas tout à la fois accepter le principe de souveraineté des Etats de l’Union qui implique la liberté pour chacun de choisir son mode de fonctionnement économique et en même temps devoir voler au secours des moins vertueux.

Il n’y aura probablement plus de guerre entre les pays de l’Union, mais il faudra beaucoup de temps pour qu’ils fonctionnent dans l’harmonie.

                                                                                                                                                    – par Pierre ESPOSITO
Ancien bâtonnier du barreau de Pau
Avocat honoraire.

Tout va très bien Madame la Marquise…

images«L’Europe ne doit pas craindre l’arrivée de Syriza en Grèce!»

La seule véritable surprise de ce titre de « France TV Info » juste avant les élections grecques, tenait au fait que ce média feignait d’ignorer que « Syriza » envisageait non pas de « renégocier la dette » mais de ne pas la rembourser du tout. Or, le créancier de la Grèce, c’est l’ensemble de ses partenaires-contribuables européens dont nous, Français, qui avons déjà beaucoup de soucis avec la nôtre ! A part ça! Tout va très bien…

D’autant mieux que seulement trois jours après son élection triomphale, le camarade Alexis Tsipras, premier ministre, s’étonnait déjà qu’on ne l’ait pas consulté avant de faire des misères au gentil camarade Poutine. Étonnement de bon augure ! Présage de lendemains enchantés ?

Comédie ? Tragédie ? Plus prosaïquement, vulgaire chantage à une scission entre ceux qui, pour l’avoir pratiquée, bon gré, mal gré, ne gardent pas un très bon souvenir de l’économie d’État. Et d’autres, praticiens de cet « angélisme électoraliste » de bons apôtres (nous en avons aussi pas mal chez nous) qui, au nom de la responsabilité citoyenne, prônent une solidarité exemplaire pour …les autres !

Menaces qui, concrètement, vont peut-être faire réfléchir les citoyens de la Communauté Européenne, contribuables abusés par les Grecs aux fins d’obtenir, frauduleusement, des aides auxquelles ils n’avaient pas droit. Et dont ils ont fait un si mauvais usage ! Dès lors…

Stratégie à haut risque ! Car, non seulement la Communauté Européenne survivrait au départ de tels parasites. Mais ce serait aussi un avertissement adressé à tous ceux qui aujourd’hui oublient qu’en démocratie, l’honnêteté et le respect des autres ne sont pas des options mais des valeurs fondamentales !

Quoiqu’il en soit, à défaut d’autre mérite, l’arrivée de Syriza aura celui de nous contraindre, tous, à cesser de nous bercer d’illusions et à regarder, lucidement, notre avenir ! Et, notamment, si par malheur, l’Europe ne devait pas, malgré tout, y survivre, dans l’intérêt de chacun à défaut de celui de tous, celui de le savoir le plus rapidement possible ?

                                                                       Maurice Meireles – Pontacq

Tout va très bien madame la marquise…

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Après un an de gestion pépère, François Hollande reste d’un optimisme inoxydable, malgré des sondages calamiteux et les remontrances polies mais fermes des pays européens du Nord et de la Commission. La courbe du chômage sera inversée à la fin de l’année.

Pourtant, sur le tableau de bord de la France tout les voyants sont au rouge. La croissance est nulle, et les prévisions, si elles penchent pour une très légère remontée, ne sont pas franchement optimistes. En conséquence le chômage a augmenté de 10% pour atteindre 11% en mars 2013 et sa hausse continuera puisqu’il faudrait une croissance de l’ordre de 1,5% pour ne serait-ce que le stabiliser. Quant à sa baisse, ceci reste un rêve inaccessible.

Et l’entreprise France n’est pas mieux lotie. Avec un déficit de la balance commerciale de 64, 7 milliards d’euro en 2012, la situation est intenable même si on note une très légère amélioration par rapport à 2011.

La dette française atteignait 1834 milliards d’euro (90,2% du PIB en 2012) et comme l’équilibre budgétaire reste improbable à moyen terme, elle continuera d’augmenter. On comprend l’intérêt de Hollande pour une mutualisation de la dette des Etats au niveau Européen et pour sa monétisation (planche à billets) car en cas d’augmentation des taux, la France rejoindra immédiatement l’Espagne ou le Portugal.

Le déficit public de la France atteindra 3,9% en 2013 (au lieu des 3% prévus). Au delà de ce mauvais chiffre se pose la question de savoir comment on pourra atteindre ne serait-ce que l’équilibre budgétaire?

Avec 46,3% du PIB en impôt, la France va battre le record absolu des prélèvements obligatoires (46,5% en 2014). Ce n’est donc pas de ce côté que viendra la diminution du déficit, le niveau frôlant l’insupportable. Côté économie, par contre, il existe un gisement gigantesque puisque la dépense publique atteint aussi des records (9 points de PIB de plus que la moyenne européenne ou que l’Allemagne). Mais dans ce domaine, c’est silence radio.

Cela ne peut durer. Hollande a annoncé une réduction de cette dépense de 10 milliards par an, mais on ne sait toujours pas où…

Le 28 mai, dans son rapport sur les résultats de la gestion budgétaires de l’Etat en 2012, la Cour des Comptes a appelé le gouvernement à se concentrer sur des « économies structurelles réalisées dans une perspective pluriannuelle ». Au delà du travail très professionnel fait par la Cour des Comptes, saluons le courage de Didier Migaud (et de ses prédécesseurs qui ont suivi l’exemple Seguin) qui essuie régulièrement les réflexions acides de ses collègues socialistes.

Le 29 mai c’est au tour de la Commission européenne qui confirme que Paris avait obtenu deux ans de plus pour ramener le déficit sous la barre des 3% du PIB, mais en échange de réformes ambitieuses… Et ce ne sont pas les réactions des élus de la majorité, offusqués de cette « ingérence » qui changeront les réalités.

Mais l’opposition de droite ne se montre guère à son avantage non plus. Voilà les conditions optimales réunies pour faire enfin passer de vraies réformes. Pourquoi la droite et le centre ne prennent-ils pas une position constructive de coopération avec le gouvernement Hollande pour faire enfin passer ces réformes qu’ils n’ont pas osé faire eux mêmes quand ils étaient au pouvoir?

Regardons là aussi du côté de l’Allemagne pour aller vers un débat politique plus efficient, plus intelligent, plus intelligible.

Tout va très bien, tout va très bien.

– par Daniel Sango