Appel d’air

imgresCette campagne électorale fait apparaître bien des courants … d’air. Examinons-les en prenant nos distances pour ne pas attraper de mauvais germes.

Il est un des aspects de la campagne des primaires de la gauche socialiste qui ne semble pas avoir été particulièrement souligné. C’est le retentissement possible de l’annonce d’un revenu universel dans des pays où ce revenu mensuel correspond au revenu annuel d’une grande part de la population. On peut imaginer l’attrait qu’il peut représenter ! Il n’est que de voir le succès de cette proposition aux Comores et en Corse…Or, si la circulation des personnes n’est pas chose facile, surtout quand il faut traverser la Méditerranée sur un bateau de fortune, la circulation des informations est aisée et massive. La proposition risque donc de représenter un appel d’air en pleine crise migratoire. Et donc de diluer la part des migrants qui sont des réfugiés et qu’il faut accueillir par rapport à la part des migrants économiques.

Que la gauche se dote d’objectifs généreux n’a rien que de très normal. Mais elle aurait pu choisir la proposition de Martin Hirsh d’une couverture maladie universelle. Celle-ci est aussi attachée à la personne. Mais elle n’a pas de rapport direct avec le travail, alors que le travail reste pour beaucoup de Français une valeur qu’il ne faut pas dévaluer. De plus cette proposition de donner une complémentaire à tous serait d’après ses auteurs une source d’économies en évitant un double traitement administratif des actes médicaux, par la Sécurité sociale et les mutuelles. Ce dernier point reste à vérifier, mais on peut espérer que le directeur des hôpitaux de Paris parle en connaissance de cause.

Trouver des objectifs qui feraient consensus pour les femmes et les hommes de progrès serait bien utile pour éviter des vents glaciaux qui risquent de souffler sur les frondeurs qui ont eu la lourde responsabilité de dénigrer l’action gouvernementale. Abroger les « cadeaux offerts au patronat », comme ils semblent vouloir le faire risque fort de cristalliser des oppositions et d’alourdir le chômage, car ce sont les entrepreneurs qui créent les emplois. La gauche trouvera-t-elle des mesures propres à développer l’emploi, quitte à contrôler l’usage fait des sommes versées ?

A droite, c’est une tornade qui déferle. Elle laissera des traces, car parler de complot, qualifier d’officines le Haut Comité pour la transparence de la vie politique ainsi que le Parquet Financier National n’est pas un moyen de rehausser l’exigence de probité de nos concitoyens. S’appuyer sur des larmes et la sensiblerie est nier la force de la vérité. Et c’est faire injure à notre intelligence que de dire que les médias s’en prennent à Madame Fillon. Le responsable est Monsieur Fillon. C’est lui qui a fourni ces emplois. Il l’a d’ailleurs reconnu pour ce qui concerne ses enfants. Il serait temps qu’il reconnaisse qu’il nuit à son parti et au pays en s’accrochant à sa candidature.

Cet affaiblissement représente un appel d’air pour le centre (et aussi l’extrême droite, même si elle est aussi engluée dans des affaires semblables). François Bayrou le sent bien, et son livre tombe à point nommé. Qu’il saisisse l’occasion pour donner de la résonance à ses convictions et à ses idées est légitime. Il faudra revenir sur les concepts qu’il a présentés (l’incorporation plutôt que l’assimilation ou le communautarisme, par exemple). Mais il faudra aussi rappeler qu’il reste encore beaucoup à faire pour la ville et la région. C’est notre rôle.

Paul Itaulog

P.S. Pour réfléchir et s’informer sur le revenu universel on pourra consulter :

O. Le Naire et C. Lebon, Le revenu de base : une idée qui pourrait changer nos vies, Actes Sud
S. Ackerman, M. Allaluf, J.-M. Harribey et D. Zamora, Contre l’allocation universelle, Ed Lux
J. Dourgnon, Le revenu universel. Pourquoi, Comment ? Les Petits Matins
M. De Basquiat, G. Koenig, Liber, un revenu de liberté pour tous : une proposition d’impôt négatif, Editions de l’onde/ Génération libre.
J.-M. Ferry, L’allocation universelle : pour un revenu de citoyenneté, ed. Lexio

Que c’est triste !

image>Frédéric Valletoux Président Fédération hospitalière de France :«Un grand malaise de l’hôpital public» 3/11/2016. Sud Ouest.
>1/3 des centrales nucléaires françaises sont à l’arrêt. «Irrégularités inacceptables» Sud Ouest 4/11/2016.
>Malgré le moratoire, le tonnage de nicotinoïdes a progressé de 31% entre 2013 et 2014. Sud Ouest 31/10/2016.
>«Le vivant s’efface dans les pas de l’homme» : rapport WWF article de Jean Denis Renard.«notre planète à bout de souffle» Sud Ouest 28/10/2016.
>Triste record : l’air n’a jamais été aussi pollué qu’en 2015 par le CO2, record symbolique de 400 ppm(parties par million), selon l’organisation météorologique mondiale. Sud Ouest. 25/10/2016.
>Les infirmières n’en peuvent plus et le font savoir dans la rue. Sud Ouest 8/11/2016.
>Malgré les bonnes intentions affirmées, les femmes sont aussi dans la rue pour revendiquer l’égalité de considération avec les hommes. Sud Ouest 8/11/2016.
>Au sein de l’Europe, la France, avec un taux de suicides de 14,9 pour 100 000 habitants, est nettement au dessus de la moyenne européenne (9,8 pour 100 000 habitants).4 févr. 2016. Statistique – Infosuicide.org
Parmi les causes évoquées lors des appels à SOS Amitié (fédération créée dès 1960) figurent la solitude, la dépression, la maladie, les problèmes de couple ou de famille. Dans son rapport, l’ONS insiste sur le rôle préventif et curatif du tissu associatif présent partout en France, tissu que l’on est entrain d’affaiblir par suppression des subventions. On peut y ajouter son rôle dans la prévention de la délinquance.
>Les particules fines comptent pour 9% de la mortalité nationale, selon de nouvelles estimations. Le Figaro.fr santé.
«Les effets létaux de la pollution de l’air par les particules fines se confirment d’année en année. Pas moins de 48.000 décès sont imputables à ces substances rejetées par l’industrie, l’agriculture, les transports, le chauffage, à partir d’énergies fossiles (fuel,bois, charbon), selon l’étude d’impact sanitaire qu’a publié ce mardi l’agence Santé publique France». Les échos.fr
>Deux nouveaux rapports alertent sur l’explosion des décès par cancers chez les femmes, liés en particulier au cancer du sein : les cancers pourraient ainsi tuer 5,5 millions de femmes chaque année dans le monde en 2030 contre 3,5 millions en 2012.Sud Ouest.fr 26/10/2016.
Ce chiffre, lié à l’augmentation et au vieillissement de la population, s’explique aussi par l’augmentation de la fréquence des «facteurs de risque» de cancer liés à l’inactivité physique, une mauvaise alimentation, l’obésité, des facteurs reproductifs, comme par exemple le fait de procréer à un âge tardif, les traitements hormonaux de la ménopause, les perturbateurs endocriniens. On peut ajouter la pollution de l’eau et de l’air, l’exposition aux rayons solaires…
A cela vient s’ajouter le fait qu’il existe au cours de la cancérogenèse de nombreuses interactions entre différents agents cancérogènes (tabac-alcool, tabac-radon, virus hépatite B et aflatoxine, etc…).
Ne parlons pas des dangers dans tous les domaines de l’élevage et de l’agriculture industrielle ; si les virus ne trouvaient pas un terrain aussi favorable, les drames vécus par les éleveurs ne seraient pas ce qu’ils sont !……….
N’oublions pas les conséquences du réchauffement climatique sur les biens et les personnes …..! Les causes du dérèglement environnemental sont volontairement ignorées, voire même contestées parfois !
Et que nous proposent les candidats à l’élection présidentielle ?
D’après le Point :
– une forte baisse des dépenses publiques
– la suppression des 35 heures
– la liberté pour les entreprises de négocier le temps de travail.
– la dégressivité des allocations chômage
– l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires
– la réduction de leur nombre .
– Le report de l’âge de la retraite (entre 63 et 65 ans)
– la suppression de l’impôt sur la fortune.
Les propositions de la «gauche ?»gouvernementale sont à venir, elles ne seront pas beaucoup plus réalistes sûrement !

Absolument rien, à part les pains au chocolat, sur les véritables problèmes rencontrés par les Français dont certains sont évoqués ci-dessus.
J’ai  bien l’impression que nos politiques vivent dans un autre monde et parlent une autre langue.

Le fossé se creuse de plus en plus entre «la France d’en haut et celle d’en bas» ! Nouvelle étape dramatique, les syndicats ne sont plus reconnus comme intermédiaires entre le pouvoir et les acteurs de terrain, ils sont débordés, et c’est grave, car le mécontentement n’est plus canalisé comme lors des manifestations de 1968 par exemple, c’est la voie ouverte à toutes les manifestations de désespoir, illégales certes, mais compréhensibles quand on n’a plus rien à perdre, ce qui est le cas si les mesures affirmées de « salut public !!!» de nos utopiques conservateurs néolibéraux sont appliquées.
La réaction dans le cadre de la démocratie est incertaine ; les extrémismes, la pire des réactions, est à prévoir ; c’est déjà le cas autour de nous, dans la société française et à l’étranger.

Signé Georges Vallet

crédits photos: mimiclectik.canalblog.com

L’Ecologie est-elle de droite ou de gauche?

Capture gvComparer des mots à contenu variable dans le temps et l’espace, c’est créer du flou et de la polémique; expliquer c’est mieux pour comprendre !

L‘écologie est avant tout une science dont l’un des pionniers est Darwin.
L’écologie, du grec« oikos », maison et « logos », connaissance, a été définie par le biologiste allemand Ernst Haeckel en 1866 comme la science des relations des organismes avec le monde environnant.
L’écologie doit donc faire appel à de multiples disciplines, comme la géographie, la biologie, la chimie, la physique, la climatologie, les mathématiques…, la sociologie…
Les travaux sont publiés dans le cadre des laboratoires concernés et médiatisés dans des revues spécialisées.

L’écologie n’étant pas politisée, elle n’est ni de droite ni de gauche !

«Ecologie» politique et économie environnementale :

Elle a pris naissance dans les années 1970 sous forme de mouvements, associations, clubs de réflexion, partis politiques, ayant pris conscience, du fait des résultats scientifiques obtenus, du danger pour l’homme de ses comportements. Son objectif est d’analyser, de répertorier, de chiffrer le plus possible, de dénoncer, de combattre et de faire des propositions pour lutter contre toutes les retombées néfastes de la politique économique basée sur la croissance, avec le P.I.B. comme étalon, sur la vie sociale, éthique, physiologique, politique, du fait d’une atteinte à l’environnement.
Parmi les principes énoncés, citons le principe de précaution,
de prévention, du pollueur-payeur et le développement durable. Ce dernier vise à trouver une solution à la fois économiquement et humainement viable. Ce sont des formes de développement conçues pour répondre aux besoins présents, sans réduire les capacités des générations futures à répondre aux leurs.
Les dérives qui se sont produites (manque de connaissances de la complexité du sujet, dissensions, luttes intestines), la campagne de dénigrement vis-à-vis d’un raisonnement j
ugé farfelu, ont semé le flou, la perte de crédibilité chez un public pourtant prêt à adhérer à ces idées (à condition de ne pas modifier ses habitudes !!!).
C
ette «écologie» politique a été confrontée au bipartisme ambiant : droite et gauche, seul espace pour ouvrir une vitrine médiatique. Tombés dans ce piège, certains ont trouvé que la droite pouvait s’adapter, d’autres que la gauche apportait des réponses plus combatives et efficaces ; cela ne pouvait être que fiasco et inefficacité.

«Ecologie» politique et économie écologique :

Elle est une émanation de l’économie environnementale mais se rapproche bien plus du fonctionnement naturel, efficace depuis des milliards d’années. Elle n’a rien à voir avec l‘économie actuelle, même l’économie environnementale. Elle est une toute autre vision du monde.

Elle est le passage de l’anthropocentrisme à l’héliocentrisme.

Elle est une vision où les conséquences négatives des systèmes de productions ne sont plus considérées comme des « externalités », comme si l’environnement et la population humaine y vivant n’étaient pas inclus dans le système économique.

L’homme n’est pas en dehors de son écosystème, il en est un des éléments.

La planète est un système adaptatif complexe non linéaire malmené par les activités humaines ; en cause : la croissance. Celle-ci ne peut plus se dérouler dans un monde fini sans entamer la base même du capital naturel et social.

Cette seule évidence suffit pour éliminer toute affinité avec la politique actuelle de droite comme de gauche.

Cela implique d’intégrer la notion de capital naturel, totalement exclu actuellement, avec le capital social et culturel humain, dans une économie qui reconsidère le «mythique» PIB. La restauration de ce capital est un des objectifs, par exemple, de l’agriculture biologique.
Déjà, en 1997, dans la revue Nature, une contribution de
Robert Costanza et son équipe évaluaient à quelque 33.000 milliards de dollars par an (estimation minimale) la totalité des services rendus à l’humanité par les écosystèmes de la planète. Cette estimation démontre que la valeur du capital naturel était supérieure au PIB mondial annuel de l’époque, de l’ordre de 18.000 milliards de dollars par an. Divisés par six milliards d’individus à l’époque, ces 33.000 milliards offraient environ 5.500 dollars par personne et par an de services vitaux « rendus » par les écosystèmes, comme la régulation de la composition de l’atmosphère, du climat, l’offre de ressources en eau, le contrôle de l’érosion, la formation des sols, le recyclage des nutriments, le traitement des déchets, la pollinisation, le contrôle biologique, l’habitat des espèces, la production de nourriture, de ressources génétiques,…

Le capital naturel emprunté n’est jamais remboursé et nous payons déjà «des mensualités» : pollution du sol, de l’air, des eaux, santé publique, épuisement des ressources halieutiques, montée du niveau de la mer, réchauffement du climat…

Les fondements de cette économie s’appuient sur un certain nombre de constats :

  • Le fonctionnement du monde est un fonctionnement systémique complexe ouvert et auto-régulé où tous les composants sont acteurs avec la même importance car «chaque chose à sa place, chaque place à sa chose, chacun dépend de l’autre». Il n’y a pas de chômage car pas de gaspillage, en économie écologique ! Par rapport à la politique conventionnelle, il n’est pas linéaire et sectoriel, mais global ; il ne réduit pas la participation à certains composants prioritaires ayant, seuls, le pouvoir de spéculer et d’accumuler, pour leur propre intérêt, de dilapider le capital naturel, bien commun à tous.

  • Notre planète utilise trois flux issus de l’espace qui assurent par leur utilisation équilibrée et régulée, le véritable développement durable...

>Une Energie renouvelable, variée, limite les retombées déstabilisantes.
>Une Matière gérée en économie circulaire c’est-à-dire recyclant qualitativement et quantitativement le capital naturel utilisé, limitant au maximum les déchets toxiques.
>Une Information, très sobre en énergie, seule capable de créer de la diversité donc de la créativité dans tous les domaines, réserve indispensable pour faire face aux nécessités de l’adaptation aux changements imposés.

L’économie écologique a donc un caractère résolument holistique et transdisciplinaire. Tout phénomène est un ensemble indivisible, la simple somme de ses parties ne suffisant pas à le définir; elle est en opposition avec la pensée réductionniste actuelle qui traite séparément certaines parties seulement.
Malgré l’évidence, remettre le monde des humains dans sa vraie trajectoire, est inconcevable pour l’individualisme, la dominance, le capitalisme, le libéralisme, l’ultralibéralisme, le profit, la spéculation …, les habitudes, la dépendance ; il y a trop intérêt à le maintenir en l’état. Il reste l’explication, pour subir, en comprenant pourquoi, affrontements et rapports de force resteront les bases du règlement provisoire des urgences. Tant que ces racines profondes du mal ne seront pas reconnues et combattues, rien ne sera résolu : dettes, violences, terrorisme, migrants, pollution, changements climatiques, bulles, crises, déficit, chômage, lois sur la gestion du travail,…, car tout est lié !

Un bon exemple de cette globalité nécessaire est l’émission C dans l’air de jeudi 10/03, sur les conséquences, la façon de penser, de préparer, d’anticiper, d’organiser, etc., une possible crue centenaire de la Seine au niveau de la région parisienne !

Quant à la gestion d’un risque nucléaire majeur, arrivé et reproductible, c’est consternant, angoissant ; il y a non assistance à personnes en danger !

Bordeaux ne se trouve qu’à 45 km des quatre réacteurs de la centrale du Blayais, très proche de la mer ; elle irradierait toute la zone viticole, les eaux de la Gironde qui débouchent suivant les marées, dans le golfe de Gascogne (zone de pêche) et lagglomération bordelaise !

Les deux réacteurs nucléaires de Nogent-sur-Seine sont à 94 kilomètres de Paris !

Cette vision systémique globale du fonctionnement du monde raisonne et résonne au dessus des partis, des états…, universelle, elle est à même de gérer la mondialisation ; elle émet beaucoup de réserves sur l’opportunité de suivre les conseils du Medef en facilitant le licenciement et la flexibilité de l’emploi et des salaires… pour améliorer le sort de l’humanité !

par  Georges Vallet

Crédit photos : buvettedesalpages.be

 

Le rejet des politiques

imgresLa percée historique du Front National au premier tour des élections régionales ne repose pas vraiment sur des convictions ou une adhésion de la part des électeurs mais comporte un message pourtant très clair que tous les politiques seraient bien inspirés de prendre en compte.

La responsabilité des partis politiques est évidente, leur comportement fait d’oppositions, d’arrangements en sous-main et autre compromis place le curseur du changement non pas du côté des électeurs mais de leur côté.

Rappelons les chiffres des élections régionales (reconstitués sur les trois régions de l’Aquitaine)

Participation : 49,09%
PS                      en 2010 : 46,52 %                                en 2015 : 30,39%
Droite               en 2010 : 32,00%                                 en 2015 : 27,19%
FN                     en 2010 : 8,02%                                    en 2015 : 23,23%

Alors, changement, remise en cause, renouvellement, révolution, sursaut, bouleversement, reconstruction, les mots sont nombreux pour faire comprendre aux politiques qu’ils sont disqualifiés et qu’ils doivent absolument se ressaisir.

Mais que veulent alors signifier les électeurs ? A les entendre les motifs de leur mécontentement peuvent être listés ainsi :

  • Le débat ne se situe pas au niveau des idées ni des convictions.

  • Que ce soit la droite ou la gauche cela ne change rien à la gestion du pays.

  • Le chômage continue de progresser.

  • Ils sont incapables de maîtriser les dépenses.

  • Les impôts (comme le chômage) persistent à augmenter.

  • Les magouilles, les arrangements entre amis n’ont jamais été aussi connus (Voir le tribunal arbitral pour Tapie et autres nominations de complaisance).

  • Ils sont incapables de mettre en place les réformes promises. Les départements qui devaient disparaître sont maintenus. Avec la création des présidents délégués dans les régions, l’administration de celles-ci sera identique à ce qu’elle était auparavant. Le nombre des communes ne sera pas réduit. Le mille-feuille s’épaissit quand il devrait diminuer.

  • Ils se servent. Une des premières décisions, votée à l’unanimité des conseillers régionaux lors de la dernière mandature a été d’augmenter de 18% leurs indemnités au prétexte que la population était plus importante.* A combien se montera la prochaine augmentation car cette fois-ci la population va être encore plus importante ?

  • Dans les circonstances les plus dramatiques, ils se couvrent de ridicule en affichant leur désunion. Comme si ce drame constituait seulement une occasion de bénéficier d’une tribune.

  • La dette du pays ne cesse de progresser.

  • Ils s’opposent au cumul des mandats et font tout pour ne pas s’y soumettre.

  • Ils sont incapables de mettre un terme aux honteuses et gigantesques rémunérations des grands patrons.

  • La classe politique est incapable de se renouveler.

  • Ils refusent le non renouvellement des mandats.

  • La transparence n’est pas effective.

  • Le mode de scrutin des régionales est incompréhensible et de nature à décourager le citoyen.

Cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive, elle comporte les griefs qui sont le plus souvent formulés par les électeurs lors des enquêtes des médias.

Le message devrait être entendu. L’électeur sait très bien ce qu’il fait et le choix des élections régionales pour manifester son mécontentement n’est pas un hasard. En effet les compétences de cette instance ne sont  pas de nature à modifier le quotidien de chacun et apparaît, de ce fait, comme de moindre conséquence.

Le coup de semonce est cette fois-ci particulièrement violent. Les politiques devraient enfin comprendre. Il est très probable que le second tour de ces régionales sera bien différent du premier. Nous verrons.

Pau, le 8 décembre 2015
par Joël Braud

*Dix huit pour cent – 21 février 2013 – Alternatives Paloises