Maires de France, égoïstes ou incompétents ?

maire et valls    L’AMF (Association des Maires de France) donne des élus une image bien pitoyable. Il est grand temps que la France abandonne son organisation basée sur les déplacements à cheval et rejoigne les autres pays européens, bien plus performants. Mais pour cela il faudra que les citoyens se mobilisent pour l’imposer à des Maires d’une autre époque.

Il est stupéfiant de voir le comportement de nos Maires, organisant manifestation pour se plaindre de la diminution des aides de l’État. Il est pourtant juste que toutes les composantes de la nation participent à l’effort modeste vers un retour à un déficit plus acceptable comme le leur a répété François Hollande. Le scandale vient aussi du fait que les Maires mentent, car le gouvernement diminue dans des proportions raisonnables son aide au bloc communal. Et les citoyens sont mal informés. Dans un journal télévisé national on voit des Maires organisant une pétition contre ces mesures, prédisant la fin des communes, la fin des crèches et autres aides sociales : mensonges !

On a vu les mensonges de F Bayrou ( « Bayrou et le budget de la ville de Pau : Où est la vérité ? » AP du 22/4/2015) et de JY Lalanne ( « Mauvais gestionnaires les Maires ? » AP du 29/7/2015) concernant l’incidence de la baisse de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) qui affectera leurs budgets de moins de 2% cette année et 3 ou 4 % maximum à terme. Une baisse ridicule quand on voit l’augmentation gigantesque des budgets du bloc communal ces dix dernières années. Vivions nous si mal il y a dix ans ?

Cette gabegie est d’ailleurs condamnée par le dernier rapport de la Cour des Comptes du 14/10/2014 qui hélas ne se faire guère d’illusion sur la capacité de nos Maires à devenir de bons gestionnaires :

« Les dépenses des administrations publiques locales représentent 21 % de la dépense publique et 9,5 % de la dette. Les collectivités territoriales ont ainsi vocation à prendre leur part des efforts de redressement des comptes publics entrepris dans le cadre des engagements européens de la France. En 2013, elles n’ont pas apporté la contribution attendue à la réduction des déficits publics. Les perspectives d’une plus grande maîtrise des dépenses locales, attendue de la baisse des dotations de l’État à compter de 2014, sont incertaines. »

La tentative de mise en commun des moyens en vue d’économies d’échelle par les intercommunalités a lamentablement échoué par la faute de Maires égoïstes et incompétents. Par exemple la masse salariale du bloc communal en France est passée de 21 à 40 milliards d’euros entre 1996 et 2012 ! C’est gigantesque, d’autant que la productivité augmente partout chaque année et encore plus grâce à l’informatique, sauf dans les mairies ! Les maires de France ne cessent de se lamenter alors qu’ils ne sont que de piètres gestionnaires incapables de faire preuve de courage face à la horde de leurs fonctionnaires municipaux, obnubilés par leur clientélisme indispensable à leur ré élection.

Car les marges d’économies sont importantes. Mettez un cabinet d’audit dans une Mairie, et il va se régaler ! L’exemple d’Argenteuil présenté à la TV est assez parlant. La ville avec un budget lourdement déficitaire a fait appel à un gestionnaire du privé. Conséquence : baisse des dépenses de 5 millions d’euro en 2014 et de 6 millions d’euro en 2015…

Il existe quand même quelques Maires qui sont réalistes comme le Maire de Brive qui confiait dans un journal télévisé qu’il avait 250 employés municipaux en trop…

Au lieu de s’attaquer au cancer qui ronge nos territoires : les coûts de fonctionnement disproportionnés, les maires ne parlent que diminution des investissements et augmentation d’impôts. Avec en plus, une action souvent cachée et peu visible pour le citoyen : ils empruntent plus, augmentant ainsi la dette qu’ils légueront à leurs successeurs… Mais l’exemple vient d’en haut …

Ce qui est scandaleux c’est de voir dans tous les médias des Maires larmoyants, et pas un journaliste pour leur opposer leur gabegie des coûts de fonctionnement, leur masse salariale indécente, comme s’il n’y avait d’autre solution que d’augmenter les impôts et diminuer les investissements. Pourquoi les journalistes ne s’appuient-ils pas sur les travaux de la Cour des Comptes, incontestables eux ? Si les entreprises françaises étaient dirigées par ces maires, elles auraient toutes disparues !

La Cour des Comptes le rappelle une nouvelle fois dans son rapport :

« La maîtrise des finances locales appelle un effort important de rationalisation administrative et financière du « bloc communal ». La carte des intercommunalités recouvre désormais la totalité du territoire national. Cependant, son extension progressive depuis le début des années 1990 s’est traduite par la superposition et l’enchevêtrement des structures, un accroissement excessif des effectifs et une progression rapide des dépenses. »

La suppression du niveau communal est une évidence seule l’AMF, championne du corporatisme refuse de le comprendre, et les recommandations de la Cour des Comptes sont claires :

« …en ce qui concerne la nécessaire rationalisation administrative et financière du « bloc communal »

– réduire le nombre des structures intercommunales et transférer les compétences des communes aux groupements existants (communautés de communes et d’agglomération, notamment) par champs entiers d’intervention et non plus de façon parcellaire ;

– poursuivre la mutualisation des services des communes et de leur intercommunalité et stabiliser les dépenses de personnel du « bloc communal » par des réductions d’effectifs, une pause des mesures de revalorisation indemnitaire, une meilleure maîtrise des déroulements de carrière et un alignement du temps de travail sur la durée légale ; »

Rappelons que Didier Migaud son Président est un membre du PS dont la compétence est reconnue par tous, à gauche comme à droite.

On doit aussi citer ici notre François local qui lors de sa campagne présidentielle proposait dans son programme une baisse de la dépense publique de 5% (100 milliards d’euro) le double de celle que F Hollande essaye de mettre en œuvre aujourd’hui. Et il disait :

« ce n’est pas avec une diminution de 5% des dépenses que la France va s’arrêter de fonctionner… » ( « Bayrou apprend l’arithmétique « AP du 23/01/2012).

On attend d’ailleurs qu’il applique cela aux coûts de personnel de la ville et de l’Agglomération de Pau, permettant ainsi une vraie baisse des impôts locaux … Et pour les Maires de droite, dont Francois Baroin, Président de l’AMF, sénateur Maire et champion du cumul, cela va être rigolo, car les programmes des futurs candidats de son camp sont clairs : baisse drastique de la dépense publique. Francois Fillon dans son ouvrage « Faire » la chiffre à 120 milliards, en plus des 50 milliards de F Hollande …

Nos Maires peuvent donc se préparer à pire car cette première baisse de 11 milliards en trois ans n’est que le début. Il faudra aussi très vite supprimer le rôle politique et administratif des communes, inutiles et coûteuses, au profit d’intercommunalités plus efficientes couvrant les vrais bassins de vie, mais c’est une autre histoire…

par Daniel Sango

Labazée et Lasserre : zéro en mathématiques !

Lasserre Labazée  Depuis quelques semaines, les media locaux diffusent des messages alarmistes des élus sur les problèmes financiers du Conseil Départemental. Ce débat est typique du scandale qui règne dans notre mille feuille territorial : gabegie financière, mensonges des élus, laisser-faire de l’opposition, myopie des média. Jusqu’à quand ?

Ainsi donc, il aurait fallu un audit financier des finances du Conseil Départemental pour que nos élus se rendent enfin compte qu’il existait un problème ! Messieurs Brisson et Lasserre se moquent des citoyens !

Avant d’aller plus loin, et pour clarifier le problème, je vous engage, en cliquant sur le lien ci après a relire ce qu’on pouvait lire sur Alternatives Pyrénées le 21 février 2014 « G Labazée : zéro en mathématiques ! «  La présentation des orientations budgétaires 2014 faite par G Labazée ont été un tissu de mensonges contredits par les chiffres mêmes qu’il annonçait, et aucun Conseiller Général ne pouvait le croire tellement c’était évident, même pour quelqu’un qui n’a aucune formation comptable. J’écrivais :

« dans très peu de temps le Conseil Général sera en faillite car il faut bien se rendre compte que le déséquilibre budgétaire est très important par rapport aux possibilités de recettes, d’autant qu’en plus, la tendance à l’endettement est à la hausse : 45 M€ empruntés l’an dernier, 75 M€ en 2014 ! Il est regrettable que les média locaux ne jouent pas leur rôle de contre-pouvoir en débattant de ces anomalies. A cause de ce manque d’information, les citoyens, déjà profondément endormis, font de beaux rêves à la place du cauchemar de la réalité. »

Aujourd’hui donc JJ Lasserre, et M Brisson ne s’étaient rendu compte de rien… Il faut dire qu’on ne peut à la fois vouloir être sénateur et Président du Conseil Départemental, mais cela est un autre scandale. Pourtant, en plus de l’évolution catastrophique de l’endettement, tous les élus ont eu des informations sur l’évolution du déséquilibre grave des finances.

 Année Recettes de Fonctionnement       (en M€) Dépenses de Fonctionnement       (en M€) Epargne brute(en M€)
2010 618,34 500,03 118,31
2011 649,32 522,00 127,32
2012 650,11 553,26 96,85
2013 655,83 567,93 87,91
Prévisions 2014 675 609 66
Prévisions OB 2015 650 610 40

Extrait de « Bilan de la mandature socialiste »

On voit bien l’effet ciseau dû a l’augmentation énorme des coûts de fonctionnement + 22 % face a une augmentation des recettes, normale, + 5,2 % et donc l’effondrement de l’épargne brute. Le remboursement du capital de la dette étant de 26,8 millions d’euro pour 2015, l’épargne nette est de seulement 13,2 millions d’euro.

Dans le même temps, alors que la capacité de désendettement s’effondre, le montant de la dette passe de 164 millions d’euro à 420 millions d’euro !

Et, plus grave, ils n’auraient aucune solution sérieuse pour redresser les finances calamiteuses du Conseil Départemental…. Et nos média les croient …

« Finances du Département : un audit alarmiste

Max Brisson et Jean-Jacques Lasserre ont taclé chacun à leur façon la gestion de l’exécutif socialiste. Mais leur marge restera très étroite pour redresser les finances départementales. » (Nicolas Sabathier) (Site Internet La Rep )

Leurs premières propositions sont celles des très mauvais gestionnaires et typiques de nos élus incompétents et pleutres : on supprime ou on diffère des investissements !

Alors que dans le vrai monde économique, quand on veut redresser une entité, une entreprise en difficulté on diminue en priorité les coûts de fonctionnement et ce n’est qu’en dernière limite qu’on diffère les investissements…les moins importants. Mais pour cela il faut du courage… Et là n’y comptez pas !

Pourtant, c’est d’une simplicité enfantine de redresser les comptes du Conseil Départemental. Quelques exemples à l’usage de nos élus et des média locaux, pour un débat plus riche.

Diminuer la masse salariale qui a augmenté de manière injustifiable ces dernières années

 La masse salariale du Conseil Départemental a augmenté de 30 % depuis 2009 !

2009: 82,8 M€ 2010: 87,1 M€ 2011: 93,4 M€ 2012: 96,8 M€ 2013: 102 M€ 2014: 107 M€* (*estimation)

Proposition : revenir au niveau de 2010. Economie récurrente : 20 millions d’euro par an. Et la diminution doit continuer ensuite, avec celle de l’absentéisme.

Recentrer les dépenses du Conseil Départemental sur ses seules compétences obligatoires

C’est bien connu, notre mille feuille territorial est une gabegie car tout le monde s’occupe de tout grâce à la clause de compétence générale.

Sans rentrer dans le détail, les compétences attribuées au Conseil Départemental sont : l’action sanitaire et sociale (le gros morceau) les collèges, la gestion des routes (départementales) et le transport scolaire, l’aménagement durable du territoire, les services incendies, une partie culturelle ( les archives, certains musées).

Mais le CD se mêle de beaucoup d’autres choses, avec des Directions, et Services qui utilisent du personnel. Par exemple :

– Le CD dépense environ 19,2 millions d’euro (dont 8,2 millions en fonctionnement !) sous une rubrique développement économique alors que cette compétence est celle de la Région, et du bloc communal. Une économie immédiate est possible.

– Le CD redistribue des aides aux communes. C’est un peu comme pour l’aide à l’économie une distribution de chacun des Conseillers Départementaux vers son territoire qui est en fait un outil électoraliste.

– Le CD est propriétaire des stations de ski de Gourette et La Pierre Saint Martin. Un arrêt immédiat des subventions d’équilibre constitue une économie immédiate de 2 millions d’euro par an, sans compter l’arrêt des investissements inutiles dont la reconstruction du télésiège de Gourette (14 millions d’euro).

– Le CD subventionne tous azimuts pour faire sa publicité (subvention des clubs professionnels du département ) ou par but électoraliste (Stade du Hameau de Pau pour les professionnels du rugby…et faire plaisir à « André » Bayrou, montant 3,7 millions d’euro).

– Même dans son domaine de compétence, les investissements du CD sont à revoir. Un exemple typique est la construction de la nouvelle route au Nord de Pau, appelée « Hauban de Sauvagnon » totalement inutile, et pire, destructrice de la plaine agricole une des plus fertile de France. Coût, environ 12 millions d’euro. Bon là on pourrait même ne pas faire cette économie et investir à la place dans deux maisons de retraite, bien plus utiles…

– Le CD a lancé la construction de « Maisons du Département » avec embauche de personnel inutile (économie inconnue car pas de chiffres disponibles clairs).

– etc.

On voit qu’il est très facile d’économiser au moins 50 millions d’euro par an, mais il faut du courage, qualité inconnue de nos élus.

D’ailleurs, il serait bien plus intelligent que le CD demande une vrai étude de réduction des coûts a un des nombreux cabinet compétent qui travaillent pour l’industrie mondiale, les résultats seraient tonitruants !

Un dernier point, JJ Lasserre s’était personnellement engagé par un courriel à AP a publier sur le site du CD64 les budgets (M 52) et les Comptes Administratifs. Toujours rien ! voir « Transparence : brouillard tenace sur le Béarn ! »

Lorsqu’on aura ces documents, on pourra sans doute suggérer encore de très nombreuses économies…

 par Daniel Sango

La Cour compte pour du beurre

cour des comptes   Il existe en France un organisme dont la compétence n’est remis en cause par personne. Pourtant, ses préconisations ne sont que rarement suivies par le pouvoir en place.

Les « sages » de la rue Cambon interviennent régulièrement pour faire des bilans et des propositions sur le budget de l’Etat et les dépenses publiques. Son Premier Président, Didier Migaud, ancien Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, socialiste de surcroît, est respecté par tous. Après leur rapport annuel, ils viennent de publier un rapport sur la situation financière calamiteuse de Radio France dont une minorité de personnel mène actuellement une grève scandaleuse depuis deux semaines. Ces personnels, soutenus par des syndicats archaïques ont l’air d’être complètement coupés de la vraie vie.

Pourtant, s’ils écoutent France Inter, ils doivent savoir que l’Etat demande aux entreprises de la vraie économie d’être plus performantes, plus compétitives. Est-ce que la compétitivité, l’amélioration continue des performances, ne devrait être le lot que d’une petite moitié de la France ? La dépense publique atteint près de 58 % du PIB et il faudrait oublier de demander à cette grande moitié de continuer à vivre paisiblement dans un autre monde ?

Les préconisations de la Cour pour Radio France sont des évidences :

– fusionner les trois rédactions de France Inter (140 journalistes) de France Info (100 journalistes) et de France Culture (40 journalistes) qui bien sûr traitent de la même information. Une division par deux du nombre de journalistes, mais aussi de leur environnement serait un objectif, mais la Cour ne va pas jusque là, toujours dans la retenue.

– Stopper les travaux, de réfection de la Maison de la Radio (600 millions d’euro dépensés) dont la dérive financière n’est plus acceptable.

– fusionner les deux orchestres symphoniques et les deux chœurs de Radio France.

Le Gouvernement aura-t-il le courage de siffler la fin de la récréation ? Rien n’est moins sûr.

D’autres suggestions de la Cour n’ont toujours pas eu les suites qu’elles méritent, rêvons que la loi Macron 2 les reprennent toutes :

– les petits aéroports français inutiles et déficitaires

– une vraie réforme des retraites

– la gabegie dans les communes et les intercommunalités

– des centres universitaires qui n’ont pas évolué avec la société

– les stations de ski des Pyrénées

– les sous préfectures sous utilisées

– le coût exorbitant des bus et tramways

– …etc.

Avec, en toile de fond, ce constat récurrent de la Cour : en France les dépenses publiques sont plus élevées qu’ailleurs, pour des services qui ne sont pas meilleurs, voire parfois moins bons que ceux de nos voisins.

Mais nos politiques dont l’unique but est leur ré élection ont le courage dans les chaussettes, et ne comptez pas sur Hollande pour lever le petit doigt. Il joue la montre en attendant la petite reprise qui aura lieu, mais qui ne lui devra rien.

En attendant, et puisqu’on parle de Radio France, est-il normal que le contribuable paye un emplacement de Bleu Béarn sur la place Clemenceau, le lieu le plus cher de Pau, alors que l’on peut faire de la radio depuis un local moins coûteux ?

 

par Daniel Sango

Réflexions buissonnières sur l’actualité estivale.

imagesLa Théorie des animaux-machines de Descartes et des cartésiens, d’après laquelle les animaux sont entièrement assimilables à des machines, est de retour, en incluant maintenant l’homme !

Au lieu des 35 minutes, aujourd’hui réglementaires, l’examen du permis de conduire ne durera plus que 32 minutes à partir du 1er septembre ; ces 180 secondes grignotées permettront à chaque examinateur d’évaluer quotidiennement 13 candidats au lieu de 12, soit 117500 nouvelles places d’examen à la fin de l’année.

Il suffisait d’y penser mais pourquoi 3 minutes et pas 5 ? 30 minutes, c’est plus facile à décompter et cela faisait plus de places encore !

Faire durer un entretien d’examen à la minute près, c’est bon pour une machine ou pour celui qui n’en a jamais fait passer !

Si on applique ce principe, tous les espoirs sont permis !

Dans l’enseignement, on pourrait diminuer de trois minutes la durée de correction des copies, des interrogations orales, et pourquoi pas des cours, l’appel, le remplissage du cahier de texte, la durée des interclasses, la montée dans les escaliers….?

Voilà des économies «intelligentes» (!) permettant des suppressions de postes !

C’est vraiment la recette pour décongestionner les bouchons dans l’examen des dossiers ou les interrogatoires à tous les niveaux du Ministère de la Justice ou de l’Intérieur. Pour diminuer le temps d’attente des jugements il y avait trois solutions : sous-traiter : P.P.P.? (c’est surement envisagé!), recruter du personnel supplémentaire (impossible financièrement), diminuer le temps de traitement : chaque phase durant 3 minutes de moins, on traiterait plus d’affaires.

Les responsables semblent méfiants: «Dirigeant autour de 3 000 enquêtes par an, je pense en permanence aux conséquences de mes décisions sur le sort des victimes auxquelles j’ai toujours été sensible et qui sont la raison de mon engagement.» Guillaume S. C. Jeune magistrat, Le Monde.fr

A raison de 3 minutes de moins par enquête cela ferait gagner 9000 minutes = 150 heures pour traiter plein d’autres affaires en attente !

Il en est de même chez le médecin. Les visites durent en moyenne 16 minutes et les femmes médecins gardent leurs patients plus longtemps que les hommes. Pourquoi ne pas réduire ces visites de trois minutes et ne réserver la médecine qu’aux seuls hommes ? La visite étant déjà «brève», il va falloir s’entrainer pour que la séance déshabillage, ré-habillage dure une ou deux minutes de moins ! A partir de 70 ans, c’est dur, dur !

Avantage : Les salles d’attente et les cimetières se videraient pour les unes et se rempliraient pour les autres, plus vite (moins de retraites à verser !)

Il n’y a pas de petites économies(1), on pourrait imposer aux cheminots qu’ils resserrent les boulons des éclisses trois minutes de moins, pour recruter moins de personnel.

Croissance, réchauffement climatique, reproduction des rongeurs, destruction des «nuisibles !» consommateurs des rongeurs, destruction par les rongeurs des gaines plastiques des conducteurs qui gèrent le fonctionnement des signaux (info de SO du 27/02/14), tel est l’enchaînement, inattendu par ceux «qui pensent à tout», responsable de la collision en Béarn.

Trois minutes de conversation avec des écologues et moins de recherche d’économies auraient pu l’éviter !

Pour en arriver à de telles décisions, il a fallu surement faire travailler les neurones des créateurs 3 minutes de moins !

Progrès considérable : on n’a même pas fait de nouvelle loi pour cela !

Quand est-ce que le bon peuple se réveillera ?, dirait l’un d’entre nous !

  • : Il n’y a pas de petites économies mais il y en a des grandes !

«Il n’y a jamais eu autant de milliardaires en France.

Les 500 plus grandes fortunes françaises ont grossi de plus de 15% en un an,  atteignant une richesse globale de 390 milliards d’euros, dans le classement 2014 du magazine « Challenges » à paraître jeudi 10 juillet. Nouvel Observateur 9/07/14.

Il est intéressant de lire en parallèle la publication de la carte de la pauvreté en France :1300 quartiers prioritaires dévoilés par le gouvernement le 17 juin !

Autre nouvelle, tombée récemment (Nouvel Observateur) :

  • La production de viande de bœuf induit un coût environnemental bien plus élevé que celle de volaille, de porc ou de toute autre source de protéines animales, révèle une étude parue lundi 21 juillet dans les «Proceedings of the National Academy of Sciences» (PNAS).

Pour élever un bœuf, un agriculteur a besoin d’une surface 28 fois plus étendue que pour produire des œufs ou de la viande de volaille, rapportent les chercheurs. Il faut 11 fois plus d’eau pour irriguer les champs où poussent les foins et les grains dont se nourrissent les bovins que pour les autres animaux d’élevage, selon les scientifiques du Bard College de New York et de l’Institut Weizmann de Rehovot, en Israël. En outre, le bétail pour la consommation produit 20% des émissions de gaz à effet de serre, et c’est une source majeure de pollution des cours d’eau, relèvent les chercheurs.

Entrecôte à la bordelaise ou réchauffement climatique,

il faut désormais choisir !!

Une semi-remorque, coincé sur la voie, a été percuté par le TGV Paris-Hendaye ; Dégâts matériels, 11 blessés légers mais surtout une belle pagaille et bien des énervements, de la part des 800 voyageurs immobilisés, contre la SNCF.

Est-ce réglementaire de commander, à un jeune de 23 ans, la conduite d’un monstre avec 28 tonnes de fret alors qu’il ne peut même pas tourner sur une route normale ? Manifestement, ce jeune ne connaissait pas la route puisqu’il s’appuyait sur les informations d’un GPS aux indications parfois fantaisistes (expérience personnelle). Le minimum n’aurait-il pas été d’adjoindre un conducteur suppléant plus expérimenté ? Mais voilà, économie oblige !

C’est pour quand la réglementation de ces dangers de la route ?

Mais l’actualité estivale ne comporte pas que de mauvaises nouvelles.

Quel soulagement ! Les débats télévisés sur la politique et l’économie se raréfient et les animateurs partent en vacances, sauf l’incontournable C dans l’air !

Thierry Guerrier, en ce moment, assure l’émission. Quel changement ! L’esprit, les sujets, les questions, sont redevenus ce qu’ils étaient avant : variés et instructifs (aidés c’est vrai par l’actualité !). Fini l’endormissement à l’écoute des mêmes commentateurs rabâchant la même chose avec autorité et assurance :

  • Nécessité des réformes de structures amputant le droit social.
  • Réduction du millefeuille administratif que tout le monde refuse ensuite.
  • Chimère de la croissance pour sortir d’une soi-disant crise conjoncturelle causée par un Etat trop dépensier.
  • Gouvernance des chiffres : %, statistiques, sondages, PIB…: indicateurs pseudoscientifiques, probabilités contestables, manipulation de l’opinion.

Finissons par une «note»réjouissante ; quelle chance d’avoir pu assister, sur France 3, aux extraits du spectacle des Chorégies d’Orange et en deuxième partie à l’intégrale de Carmina Burana dirigée par le chef d’orchestre, palois d’adoption, Fayçal Karoui !

Bercés par ces chants de Buren qui nous transportent dans un univers féérique où la joie de la vie éphémère est apportée par les plaisirs de l’alcool, de la chair, du jeu, de la luxure…, c’était l’enchantement pour s’évader du cauchemar de la dette et de notre société individualiste et agressive où l’incompétence est masquée par les beaux discours.

Rien de tout cela, ici ; la compétence était partout présente, il y avait la démonstration  stimulante, d’un immense travail collectif d’une qualité exceptionnelle dans une ambiance de joie et de bonheur, entre organisateurs, intermittents, acteurs : de l’humble artisan au musicien, choriste de tout âge, chanteurs les plus célèbres, dans un jeu de lumières et de décors «extra terrestres» éblouissants ; tout ce monde était en parfaite communion avec un public enthousiaste, participatif et démonstratif.

Quel changement !

par Georges Vallet

crédits photos: etapes.ch