Faut pas rêver !

imagesLa suppression des départements, et, corollairement, le renforcement des intercommunalités découlaient, semble t-il, du bon sens le plus élémentaire. Du reste toute l’Europe l’a fait depuis des décennies.

Le couple HOLLANDE-VALLS, auquel les temps actuels ne prêtent pourtant pas toutes les vertus du monde, avait cependant, courageusement, mais apparemment naïvement, projeté de le faire. C’était sans compter avec le lobbying des « élus locaux » (et des autres qui ont généralement été d’abord des élus locaux ou continuent de l’être  sans trop d’état d’âme à propos du cumul des mandats !). Comment pour eux, en effet,  la France continuerait-elle d’être la France sans plus d’un demi-million d’élus. C’est à dire autant que tous ceux du reste de l’Europe ?

Alors on a voté !  Et une vague bleue a submergé une précédente vague rose. Et des milliers d’emplois de complaisance bleue vont s’ajouter à ceux de la précédente complaisance rose. Dans la situation financière actuelle de la France, c’est une très bonne idée !

Et, à propos « des intercommunalités », récemment, à Bidache, le Préfet, quant à lui,  a suggéré que, revenant aux principes qu’ils ont  invoqués à l’époque pour justifier leur création, les « élus locaux »  reviennent à la notion aussi fondamentale qu’économique de cohérence territoriale. Et ainsi, pour ce qui le concerne, il verrait bien une huitaine de « territoires béarnais ».  C’est à dire, exclue l’agglo de Pau, en gros le module européen.

En réponse ? Pitoyable réquisitoire d’élus locaux plus notables par leur capacité à flatter leur « clientèle » qu’ à affronter des réalités incontournables.

A ces jeux irresponsables, décréter le Front National d’indignité républicaine ou faire l’Europe un bouc émissaire, n’empêcheront pas beaucoup, et de plus en plus, de juger lucidement ceux qui depuis un demi siècle ont parasité la démocratie et ainsi contribué, alternativement et successivement, à cette faillite morale et économique qui nous accable tous aujourd’hui !

Juger puis, démocratiquement espérons-le, les rejeter ! Et alors ? Alors il ne faut pas rêver ! Quoiqu’il arrive. Ce ne sera pas facile de « réenchanter la France » !

 

                                                        Maurice Meireles – Pontacq

Bleu Béarn voit rouge !

interrogation   Notre gentille radio locale ne nous avait pas habitués à des prises de positions un peu fortes. Ce matin elle s’indigne avec juste raison du manque de clarté de nos drôles de candidats au Conseil Général.

 

Vous savez que vous ne savez pas quelles seront les compétences du Conseil Général.

Vous savez que les promesses des candidats par exemple concernant leur lutte contre le chômage sont des balivernes puisque la compétence du développement économique ne sera pas dans les attributions du parlement de Navarre.

Quant à la future présidence du Conseil Général, vous ne savez pas grand chose non plus.

Ce matin Bleu Béarn s’indigne avec raison de la situation : le citoyen ne peut savoir qui sera le futur Président…

A droite on sait que la Présidence sera briguée par le dinosaure de Bidache. Sauf que JJ Lasserre est aussi sénateur et qu’il refuse de dire ce qu’il fera lorsque la loi sur le non cumul s’appliquera. On peut imaginer qu’il préférera les siestes réparatrices sous les ors du sénat, tout en désignant lui même son dauphin. Mais ceci ne regarde pas les électeurs. Après tout nous sommes en démocratie…

A gauche, Jo Labazée aurait 5 ou 6 noms de candidats, mais le PS refuse de dire qui tient la corde, ni même quels sont les candidats. On parle de Cabanne, et sur Bleu Béarn,  Berdou faisait acte de candidature …

Circulez il n’y a rien à voir.

Devant une telle situation, les citoyens montrent qu’ils ne sont pas dupes, le nombre de votes blancs est maintenant significatif, il s’ajoute à la moitié des électeurs qui ne se déplacent même plus.

 

par Daniel Sango

La partie de cartes à Jurançon : Pour qui les 10 de der ?…

10 de derComme on pouvait s’y attendre, le résultat de ce premier tour est un ballotage serré entre SOUDARD – TRIEP CAPDEVILLE (PS) d’un côté, tous deux conseillers généraux sortant, et BERNOS – SCHWARTZWALDER (UMP-UDI), tous deux nouveaux candidats de l’autre. Mais, à y regarder de près, ce premier tour est plein d’enseignements.

Tout d’abord, ce que je trouve magnifique, c’est que tout le monde a l’air satisfait, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Tous les hommes politiques interrogés sont satisfaits « d’être en tête  » ou sont satisfaits « d’avoir bien résisté ». Bien sûr, il est encore trop tôt pour se préoccuper de savoir si les électeurs aussi sont satisfaits. Le plus urgent dans l’immédiat c’est d’élaborer des stratégies pour le 2e tour. Et c’est là que cela devient intéressant à Jurançon !…
Première surprise : la participation. On la prévoyait à moins de 40% et elle est à plus de 50%.
Deuxième surprise : les votes blancs ou nuls qui d’habitude se situent aux environs de 1 à 2% des votants, dépassent les 7%. C’est déjà un vrai message à nos hommes politiques que personnellement je traduis ainsi : »Je remplis mon devoir de citoyen et je vais voter, mais, quelles que soient mes idées, je ne fais confiance à aucun des candidats en présence, de droite ou de gauche, pour les défendre !… » Il sera intéressant de voir si le pourcentage de votes blancs ou nuls au second tour confirme cette tendance, et, si c’est le cas, il faudra bien que nos hommes politiques commencent à en prendre conscience.
Troisième surprise : le score de Nouvelle Donne : 7, 51% !… Lors de leur réunion publique à Jurançon, je leur avais posé la question de savoir ce qu’ils pouvaient espérer avec seulement 2 listes sur les 27 cantons. Monsieur PIC m’avait répondu en souriant que, dans le cas où UMP et PS seraient partagés 50/50, même en étant peu nombreux, on peut jouer les arbitres.
Bravo, Monsieur PIC ! Vous aviez raison ! Et vous êtes maintenant en position d’arbitre pour le 2e tour.
Que peut-il se passer au 2e tour dans le canton Billère et Coteaux de Jurançon ?
Compte tenu de la participation inespérée au premier tour, il serait surprenant qu’une nouvelle vague de mobilisation des électeurs amène des centaines d’abstentionnistes à voter. Et, même si c’était le cas, il est probable que les nouveaux votants se répartiraient équitablement entre droite et gauche. Donc, l’élection ne se jouera pas sur la mobilisation mais sur le report des voix. Je serais également surpris que des électeurs qui ont voté blanc au premier tour votent différemment au second. Reste le report des voix.
Georges PORTUGAL a annoncé la couleur au marché de Jurançon : « Si, par malheur, nous n’étions pas au second tour, m’a-t-il dit, il est évident que nous ferions tout pour battre la droite !… » On peut donc raisonnablement penser que les 9% du FDG se reporteront sur Bernard SOUDARD qui approcherait ainsi les 49% des suffrages exprimés. Il n’en manque encore un peu… Quant à Michel BERNOS, il lui faut 500 voix de plus pour gagner, soit, à peu près les voix de Nouvelle Donne.
Alors, Monsieur PIC, à qui allez-vous donner vos voix ?
Votre programme politique vous situe plutôt à gauche et, si l’on suit la logique du bipartisme qui a prévalu jusqu’à présent chez nos hommes politiques, il n’est pas facile de recommander à ses électeurs de voter pour la droite…
Mais j’ai cru comprendre que Nouvelle Donne se donnait pour objectif de faire de la politique autrement, au point d’en avoir fait une Charte dans laquelle la logique du bipartisme est contestée et le cumul des mandats est prohibé.
Alors ? Equipe SOUDARD formée de 2 conseillers généraux sortant multirécidivistes ? Ou équipe BERNOS formée de 2 nouveaux candidats, encore jamais élus au Conseil Général ? Après le théâtre de Pagnol, nous voilà en plein Corneille !
Je suis curieux de connaître votre position et, surtout, les motivations qui la dicteront.

– par JYS

Élections départementales, sombres perspectives

 imagesNous savons tous maintenant, ou à peu près tous, que les prochaines élections sont appelées élections départementales et qu’elles se dérouleront les 22 et 29 mars 2015. Actuellement, comme toujours dans des circonstances comparables, sortent de nombreux sondages qui en disent long sur l’état d’esprit des électeurs. Il n’est pas question ici de s’intéresser aux probables ou problématiques résultats du scrutin mais de se pencher sur les difficultés que nous avons, nous citoyens informés ou pas, à correctement percevoir l’enjeu de ces départementales.

 Sur l’information des électeurs. Il ressort qu’un tiers des Français ne sait pas qu’il y aura une élection au mois de mars. Et 50% de ceux-ci ne veulent pas se déplacer pour mettre un bulletin dans l’urne. D’autres sondages évoquent la possibilité d’un taux d’abstention situé à environ 70 %.

 Le mode de scrutin est à la fois inédit et compliqué.  Le fait d’obliger, par la règle du binôme, à  respecter la parité homme et femme est ressenti comme un moyen artificiel, une limitation du choix de chacun. Par ailleurs les conditions imposées pour être élu au premier tour (majorité absolue plus 25% des inscrits) rendent  improbable un résultat définitif le 22 mars au soir. De même que des triangulaires au second tour sont peu envisageables.

 Existe également ce que l’on pourrait appeler « la crise de la promesse électorale ». Il y a tellement eu de promesses, d’engagements dans tous les sens que personne n’y croit plus. Par le passé, il s’est fréquemment vérifié que les promesses n’étaient que rarement, voire pas du tout tenues.

 La lassitude. Les citoyens considèrent que les politiques ne peuvent rien pour eux. La gauche est actuellement aux manettes. Elle succède à la droite et rien ne change. A quoi bon se prononcer pour les partis traditionnels, l’enjeu des départementales n’est pas crucial pour la vie politique du pays, alors les électeurs osent tenter autre chose, une troisième force alternative qui n’a jamais été au pouvoir.

 La crise du résultat. Régulièrement les politiques annoncent une amélioration qui ne vient pas. Le chômage est toujours en augmentation et même les politiques reconnaissent que tout a été essayé. Ils admettent donc implicitement leur incapacité à faire bouger les lignes. Et si le réel pouvoir, économique et politique se trouvait ailleurs.

 Le comportement des politiques est un terreau fertile pour un autre choix. Il est question ici des condamnations, des tricheries, du cumul des mandats, du professionnalisme de la politique, du manque de transparence, d’élus qui considèrent ne pas avoir de comptes à rendre, de revenus jugés exagérés, de certains qui profitent d’avantages indus (voyages, utilisation de fonds à des fins non prévues).  Le comportement de la caste politique est la principale cause de la défiance des électeurs à son égard.

 Enfin et ce n’est pas là la moindre raison, cette élection se fait à l’aveugle. Actuellement on ne sait pas quelles seront les compétences des conseils départementaux. La loi sur la répartition de celles-ci (NOTRe) est actuellement débattue au parlement. La navette entre l’assemblée générale et le sénat n’a pas trouvé sa forme définitive et elle ne la trouvera pas avant le scrutin. Certains, à tort, pensent que la compétence générale n’est pas abandonnée. C’est une erreur car si son principe était maintenu, il n’y aurait pas nécessité de débattre sur la répartition des compétences des collectivités territoriales. Il en découle fort logiquement que les candidats sont dans l’incapacité de présenter un  programme. Ils s’en tiennent lamentablement à des principes généraux qui ont pour nom : solidarité, entraide, plus grande proximité, troisième âge. Quand il n’y a pas de vrai programme, il ne peut y avoir de véritable engagement.

 Mais le plus grave et qui conduit à estimer qu’on nous considère comme des pantins c’est qu’il est dit ici ou là, d’une façon définitive ou pas, que ces conseils départementaux qui doivent être élus sont programmés pour disparaître en 2017. Un vote pour pas grand-chose en quelque sorte.

 Jamais  les électeurs n’ont été pris pour des imbéciles avec autant d’outrecuidance.

 

Pau, le 4 mars 2015

            Par Joël BRAUD

Le Conseil Départemental : la crème du millefeuille

decentralisation touche pas  Vous ne le savez sans doute pas, les élections départementales auront lieu dans quelques jours. Vous ne savez pas quel est le territoire qui vous concerne ni quels sont les candidats, c’est normal tout vient d’être chamboulé, on a agrandi les anciens cantons mais par un tour de passe-passe politicien le nombre d’élus augmentera !

Vous ne savez pas qui fait quoi dans notre millefeuille territorial, c’est bien normal, personne ne sait.Voilà donc comment fonctionne notre démocratie, et ne comptez pas sur les candidats pour vous éclairer !

Le premier round s’est déroulé dans les sièges des partis, si possible sans trop de fuites vers les médias, il consiste a désigner les candidats (toujours les mêmes) et faire les alliances qui permettront à nos deux principaux partis de se partager le gâteau, avec un invité boudé par tous, le FN, qui profitera de la démocratie confisquée par nos politiciens soi-disant professionnels, pour le malheur de notre pays. Évidemment quelques crises sont apparues au grand jour, comme le caprice de Bayrou qui n’a sans doute pas amélioré son image auprès des électeurs UMP… Mais à part cela, rien. Et ne croyez surtout pas que nos partis politiques ont un fonctionnement démocratique. L’immense majorité des militants sont contre le cumul des mandats, mais curieusement les partis présentent leurs cumulards professionnels…bizarre, vous avez dit bizarre…comme c’est étrange…

Des programmes débattus devant les électeurs ? N’y comptez pas !

Des solutions pour arrêter la fuite en avant de l’endettement injustifiable du Conseil Général des PA ? N’y comptez pas, ce genre de chose ne se discute pas avec les citoyens. Vous trouverez même un Président du C.G. qui osera même dire dans son discours qu’il mène une gestion exemplaire ! (« G Labazée : zéro en mathématiques ! « ).

Quant aux programmes des uns et des autres, vous n’en saurez rien. Et pour cause, le rôle de ce strate du millefeuille laisse peu de marge de manœuvre par rapport aux dépenses contraintes.

Mais que fait donc le Conseil Général ?

Le social : c’est la plus grosse partie de son budget, en gros la moitié. Il distribue APA, RSA, aides diverses, formations, etc… Des prestations pour la plupart obéissant à des lois nationales. Le C.G. est une caisse de distribution, comme la CAF . Il y a quelques années je discutais avec Charles Pelanne, alors en charge du social dans l’ancienne équipe Lasserre (et aujourd’hui candidat dans la circonscription abracadabrantesque des « Terres des Luy et coteaux du Vic Bilh » ) il convenait que toute cette partie pourrait être transférée à un organisme payeur, l’action réelle et la plus-value des Conseillers Généraux étant très faible.

Les collèges et le transport scolaire. Nous sommes dans une longue période de stabilité des effectifs les créations d’établissements sont rarissimes, le budget est un budget de fonctionnement, d’entretien de l’existant. Bref rien de politique là dedans, et bien sûr une vraie logique économique de regrouper Lycées et Collèges dans la Région.

Les routes : Là non plus rien de majeur, la grande majorité du budget est utilisé pour la maintenance des routes actuelles. Le seul nouveau projet est celui de la Pau Oloron, projet inadapté aux besoins locaux et dont le financement serait aujourd’hui insoluble.

La compétence culturelle du Département se limite aux archives, certains musées, les bibliothèques départementales de prêt.

Mais hélas il reste la compétence générale, le cancer de notre millefeuille, qui permet à tous nos strates de s’occuper de tout ! Et c’est là, sur un budget qui devrait être marginal, qu’il faut bien sûr supprimer de toute urgence, que s’exerce le jeu principal des Conseillers Généraux. Stations de ski, subventions aux communes, aux associations (plus de 1500) aux clubs professionnels sportifs, développement économique de type saupoudrage totalement inefficace, subventions aux particuliers, …etc

Il reste un espoir cependant, avec la création des nouvelles régions les compétences des différentes strates vont être redéfinies (Loi NOTRe en cours de retour à l’Assemblée après passage au sénat). Le vrai progrès sera la suppression de cette compétence générale source de toutes les gabegies, de toutes les magouilles, incompréhensible pour le citoyen.

Où est la démocratie si le citoyen ne peut connaître ce que font ses élus ?

En plus, la logique voudrait que l’on s’oriente vers la compétence des collèges et des routes à la Région, ce qui ne serait que pure logique permettant des vraies économies d’échelle (mais ça c’est un autre problème avec nos politiciens « professionnels » comptez sur eux pour saboter toute suppression de compétence qui en fait signera à terme l’arrêt de mort du Conseil Départemental )

Quoi qu’il en soit, vos candidats n’auront rien à vous proposer, pas de programme sérieux. Une seule question méritera de leur être posée : êtes vous favorable à la suppression du Conseil Départemental ? Dans le cas d’une réponse positive, vous pourrez voter pour lui.

Si vraiment vous voulez quand même poser une question, alors relisez « G Labazée zéro en mathématiques ! «  (AP du 21 février 2014) ou « Indignez vous ! » AP du 17 avril 2013, votre candidat faisait peut être partie du voyage touristique en Argentine…

Il vous restera ensuite à voter blanc pour montrer que vous n’êtes pas dupe.

Vous avez compris, le Conseil Général ne servait pas à grand chose, le Conseil Départemental ne servira à rien.

               par Daniel Sango

PJ : Le point sur la Loi Nouvelle Organisation Territoriale, très importante :   Loi Nouvelle Organisation Territoriale

Prochaines élections départementales.

imgresCe sont les 22 et 29 mars 2015 qu’auront lieu les prochaines élections départementales. Jusque là les candidats sont restés très discrets sur les programmes qu’ils s’engagent à défendre. Et pour cause, on navigue un peu dans le flou. Les contours de ces nouvelles assemblées territoriales sont pour le moins mal dessinés. Essayons d’y voir un peu moins sombre dans cette équation aux nombreuses inconnues.

 C’est en effet dans moins de deux mois que les électeurs devront voter au scrutin majoritaire binominal à deux tours. Une nouvelle forme de vote qui a pour principale ambition d’instaurer la parité hommes-femmes. Un redécoupage mal compris par les électeurs et objet de nombreuses critiques, a pourtant été mis en place. Dans notre département des Pyrénées Atlantiques, il y a 27 cantons (contre 53 auparavant) ainsi redécoupés ce qui conduira à l’élection de 54 conseillers départementaux (et non plus généraux).  Soit un de plus que ce que comporte l’effectif actuel. La durée du mandat reste de six ans. Et à l’intention de ceux qui s’intéressent à un aspect plus technique de cette élection, pour obtenir la majorité absolue, c’est-à-dire pour être élu au premier tour, il faut totaliser la moitié plus un des suffrages exprimés et un nombre de suffrages au moins égal à 25 % des électeurs inscrits. Ce dernier point ne sera pas sans soulever des difficultés en raison du faible taux de participation prévisible. Il sera en effet très compliqué d’atteindre ces 25%.

 Mais pour l’électeur, les programmes des candidats restent jusqu’alors très flous en raison du fait que les compétences des assemblées départementales sont actuellement en cours  de discussion à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Existe un projet de loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe). On sait déjà que le principe de la compétence générale est abandonné. Il permettait une confusion de compétence entre le département et la région. On sait aussi que les collèges qui étaient de la compétence des départements passent à la région. Mais pour le reste, il faut a priori considérer que le grignotage des différentes compétences va se faire d’un côté au profit des régions et de l’autre au profit des métropoles ou des communautés d’agglomération et de communes.

Que restera-t-il aux départements ? En principe la compétence primordiale de l’action sociale, c’est-à-dire : l’aide sociale à l’enfance, l’aide aux personnes handicapées, l’aide aux personnes âgées et le RSA. Autant dire que dans l’hypothèse où les départements se limiteraient à l’action sociale, les politiques n’auraient plus grand pouvoir sinon celui de voter le budget. En effet ces domaines sont réglementés de telle sorte qu’aucune initiative ne peut être admise dans l’attribution de ces aides.

 A propos du budget justement, nous avons appris récemment que le budget 2015 du département des Pyrénées Atlantiques allait baisser. Il passera de 820 millions en 2014 à 800 millions en 2015. Il faut ajouter à cela que la dotation de l’Etat baissera de 12 millions d’euros, pour comprendre la difficulté qui se posera aux gestionnaires. Si près de la moitié de ces 800 millions finance les solidarités, une autre partie à peu près équivalente est consacrée au fonctionnement,  il ne reste donc pas grand-chose pour l’investissement. Alors il faudra recourir à l’emprunt, à moins d’augmenter encore les impôts locaux.

 Mais malgré tout cela, la plus grande et inquiétante inconnue reste le taux de participation.

 

Pau, le 28 janvier 2015

Par Joël BRAUD

Crédit photo « La République des Pyrénées ».