La violence est partout

imagesLe festival de Cannes nous surprendra toujours, ainsi le palmarès de sa dernière édition commence par un sympathique petit film, L’escalier, rendant hommage à certains films cultes du cinéma.

Soudain son héros se retrouve devant la porte d’un ascenseur et… des litres de sang dégoulinent du haut, il s’échappe vite de cette scène de meurtre. Sans doute Nosferatu, vu juste avant, saignant ses dernières victimes, bof pas grave… C’est juste du cinéma me direz-vous et on est sur Canal + mais il y a des enfants qui regardent et franchement, il y a mieux comme court-métrage pour eux. Mais il faut toujours provoquer, toujours aller plus loin, c’est la loi actuelle du cinéma. Houda Benyamina, réalisatrice lauréate de la Caméra d’or, parle peu après de « tueries » pour des choses aimées et de « guerriers » à propos de ses collaborateurs. Bof ; courant, juste le langage banlieue rentré dans les mœurs… Sauf que des millions de téléspectateurs regardent la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, sensé donner l’exemple, et ne kiffent pas toujours cette violence de mots et d’images. La violence est partout maintenant ; elle a envahi les feuilletons policiers, les séries pour ados, beaucoup trop de films de cinéma, de téléfilms. La violence gangrène le monde.

Ne nous étonnons pas après que les policiers soient victimes actuellement d’une haine viscérale de la part de certaines personnes, on nous vend de la violence à longueur de temps… Pas assez de vraies guerres ? Sans forcément tout censurer, appelons à plus de responsabilité morale chez les réalisateurs, producteurs, directeurs de chaînes, donnez l’exemple au lieu de juste encaisser ! Le bon et le beau peuvent faire vendre aussi, ne l’oublions pas. Que nous réserve le palmarès de Cannes 2017. Une guillotine, une chaise électrique ?….

                                                                                                                                                                      par   François Le Goff