A Vélo, à bicyclette : la liberté selon Christian Laborde

Capture d’écran 2013-05-21 à 08.02.25Le Vélo : un plaisir, une Fête. «Pau à Vélo» vous invite les 1 et 2 juin pour la 11ème Fête du Vélo à Pau et le 4ème Grand Prix Altermobile parrainés par Christian Laborde. Le dimanche 2 juin, il vous donne rendez-vous au kiosque de la Place Royale pour de nouvelles «Vélociférations» peut-être consacrées… au Vélo Urbain (?) et ouvrir cet après midi festif sur le Boulevard des Pyrénées en lançant le 4ème Grand Prix Altermobile.
Vous découvrirez également les chansons d’Abdelak – des Vélos vintage pilotés par des cycladins en costume d’époque – des fixies et autres engins à propulsion humaine – des animations pour enfants… et la remise du Clou Rouillé et du Guidon d’Or de l’agglomération paloise.

A@P – Christian Laborde, vous avez accepté d’être le parrain de cette édition 2013 de la Fête du Vélo à Pau et du Quatrième Grand Prix Altermobile. Tout le monde connaît votre passion pour le Tour de France et le vélo sport (pour la Grande Boucle et la Petite Reine). Lors de cette Fête, nous mettons en avant le vélo transport. Vous arrive-t-il de vous déplacer à vélo dans l’agglomération paloise ?
Christian Laborde – Pour l’instant, en ville, je suis resté fidèle à la bagnole, à la caisse, à la voix d’Alain Bashung sortant de l’autoradio : « La nuit je mens, je prends des trains à travers la plaine… ». Mais, je sais que le vélo m’attend. Et, je choisirai un beau vélo urbain, son cadre sera noir. Il sera beau comme un cheval. Mais jamais je n’enfourcherai un Vélib. Sur un Vélib, on a l’air idiot. Les vélos sont beaux, mais le Vélib hélas est laid.

A@P – Très souvent, amateurs de vélo et amateurs de bicyclette s’ignorent, qu’en pensez-vous ?
Christian Laborde – Amoureux du vélo, je le suis aussi de la bicyclette. Sans doute parce que j’ai passé mon enfance au milieu des bicyclettes : celle du facteur, celle de mon père, celle du paysan menant les bêtes… Philippe Delerm l’affirme : on n’est amoureux qu’à bicyclette. Sans doute. En même temps, observons que vélo est l’anagramme de… love. Je ne vois là qu’une seule et même aventure. Quand j’enfourche une bicyclette ou un vélo, je choisis la flânerie, je choisis l’envol. Je choisis mon rythme, j’échappe à l’épilepsie sociale : je suis libre. Bicyclette ou vélo, c’est la même joie, la même solitude délicieuse, la même trinquerie avec la vie, le grand vagabondage.

A@P – Les records du monde de « ‘vélo caréné » sont détenus par des françaises et des français qui se déplacent à plus de 80km/h sur leur engin à pédales. La française Barbara Buatois détient avec 121,81km/h, le record de vitesse atteint en compétition à Battle Mountain aux U.S.A. A votre avis, serait-il envisageable d’organiser des courses de ces champions sur le circuit automobile palois ?
Christian Laborde – Ces champions ont leur place à Pau. Ce sont de sacrés lascars, des aventuriers. Et l’aventure, sous toutes ses formes, est la bienvenue à Pau, sauf à considérer cette ville comme une maison de retraite.

A@P – Tracer des pistes cyclables permet à certaines villes américaines d’attirer « la classe créative » dont les entreprises ont besoin. Accenture à Minneapolis, Google, Motorola à Chicago… ont transféré leurs bureaux de la périphérie vers le Centre pour attirer ces jeunes talents qui veulent pouvoir se déplacer facilement à pied ou en bicyclette. Quelles réflexions cela vous inspire-t-il ?
Christian Laborde – A vélo dans Minneapolis, la ville de Prince ! Aller bosser à Accenture, en pédalant, en fredonnant « Purple Rain » : le pied ! Reste à savoir ce que sont les conditions de travail chez Accenture. Mais c’est un autre sujet…

A@P – Lors de vos voyages, avez-vous trouvé un pays où le vélo pouvait être un art de vivre ?
Christian Laborde – Le pays où le vélo est un art de vivre, c’est le col d’Aubisque.

– propos recueillis par Hervé Cadillac