Subventions entre amis ?

argent-cadeau-noel    La France possède l’organisation territoriale la plus stupide et la plus dépensière possible. Tout le monde se moque avec raison de notre invraisemblable mille feuille où cinq étages s’empilent (Communes, Intercommunalités, Départements, Régions, État ) Ceci sans compter les lieux de folie où on rajoute une tranche en plus comme… le Pays de Béarn.

J’ai eu l’occasion de montrer la gabegie incroyable où chacun peut presque tout faire sans se préoccuper de ce qui se passe à l’étage inférieur ou supérieur ( « Le tourisme, l’activité préférée de nos élus » AP du 20 mai 2018, cliquez sur le titre)

En ce qui concerne le Département, ses compétences sont connues, avec la plus importante d’entre elle : le social, mais aussi collèges, routes, et l’aménagement territorial rural.

« La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014 a désigné le département comme « chef de file » en matière d’aide sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des territoires. » On retrouvera le détail des compétences du Département :

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivites-territoriales/competences-collectivites-territoriales/quelles-sont-competences-exercees-par-departements.html

Dans le domaine du social, budget majoritaire du Département, on connaît les besoins, ne serait-ce qu’en matière de maisons de retraite. Or on ne peut qu’être étonné par la façon dont le Conseil Départemental arrose de subventions la ville de Pau, dans des domaines hors de ses compétences :

– Subvention de 3 millions € pour la rénovation du stade du Hameau, alors que la Section Paloise qui l’utilise est une entreprise privée (décision qui aurait été initiée par le prédécesseur de JJ Lasserre)

– Subvention de 2 millions € pour la rénovation de la tour des Halles

– Subvention de 3 millions € pour la rénovation du quartier Saragosse

Il faut rajouter que le Conseil Départemental a pour philosophie de base de financer d’une manière égalitaire Béarn et Pays Basque, on peut donc affirmer que les villes de Bayonne et/ou Biarritz bénéficieront aussi de 8 millions d’euros de subventions diverses d’autant que là aussi on est entre amis du MoDem. « Les Basques estiment en effet que leurs stades respectifs méritent également une aide de la collectivité départementale. » (La République)

Voilà donc 16 millions d’euros distribués en dehors du cœur des compétences du Conseil Départemental. On peut se demander pourquoi cette grande générosité envers la ville de Pau ? Les mauvaises langues penseront que Bayrou et Lasserre, tous deux figures historiques du MoDem régional, sont amis depuis très longtemps, la fille de ce dernier ayant d’ailleurs bénéficié d’un soutient décisif pour l’obtention de sa rente à l’Assemblée Nationale… Au delà de ces hypothèses totalement invraisemblables (comme d’ailleurs cette histoire liée à Sophie Borotra) il n’est pas normal que le Conseil Départemental dilapide des sommes aussi considérables. On n’arrête pourtant pas de clamer qu’il manque de maisons de retraites, dont leur coût est d’ailleurs très élevé, que les aides sociales ne cessent d’augmenter, … Et les responsables des collectivités territoriales se lamentent à qui mieux mieux d’un manque de ressources, mais ils dépensent sans compter pour un clientélisme coupable.

Il faut dire que de son côté Bayrou use de tous les stratagèmes pour camoufler sa gestion dépensière. Les impôts sont toujours au plus haut, il fait payer une partie de ses dépenses par les contribuables du Département (et de la Région ) mais aussi par les naïfs de l’agglomération. Et, en prime, il augmente considérablement la dette, ce dont ne se rendent pas compte aujourd’hui les Palois endormis ou obnubilés par les gladiateurs du Hameau.

Quand les Palois s’éveilleront …

Daniel Sango

Ce sont les élus qui sont trop nombreux, pas les ours !

ours 2    On aura donc deux ourses en Béarn, et ce ne sont pas les positions incongrues de nos parlementaires qui y changeront quelque chose, enfin si, on peut espérer qu’ils seront, eux, à l’avenir, moins nombreux.

Une majorité des Maires des PA s’étaient déjà tristement prononcé sur ce sujet ( « Les élus béarnais veulent la peau de l’ours ! » AP du 17/6/2018 cliquer sur le titre ), même ceux dont la commune n’a vu que des ours en peluche…

Lors d’un déjeuner avec Nicolas Hulot concernant la réintroduction de deux ourses en Béarn, il a eu droit à un refus unanime des parlementaires des Pyrénées Atlantiques. Les propos de David Habib furent clair :  » Nous lui avons répondu qu’entre l’ours et les bergers nous choisissons sans hésiter les bergers » (La République du 31/7/2018). Enfin, une partie des bergers…

Cette opposition unanime est pour le moins étonnante. Tout d’abord on aimerait des prises de parole claires des députés MoDem, la position de Josy Poueyto ou Jean Paul Mattéi confronté à l’ours dans leur circonscription, cela doit être piquant… Et que dit notre François, roi du Pays de Béarn ?

Mais ces élus oublient un peu vite ce que pensent leurs électeurs. Un sondage IFOP sur l’ensemble des Français diffusé le 1/3/2018 montre que 84% des Français sont favorables à cette réintroduction (8 points de plus que lors du précédent sondage) ainsi que 78% des Pyrénéens !

D’ailleurs la mascotte de la Section Paloise, Bearny est bien un ours et le Béarn juste un peu plus qu’un ours anglais… Rappelez vous, le slogan publicitaire du Conseil Général (aujourd’hui lui aussi opposé à l’ours) pour leur station de ski : « A la Pierre Saint Martin les oursons vous regardent skier » …

Quels arguments ont ces girouettes pour démontrer que ce qui est possible en Espagne, en Italie en Roumanie ou en Slovénie est impossible en Béarn ?

Comment est-il possible que nos élus s’opposent à cette démarche écologique défendue par le plus populaire des écolos, exigée par l’Europe, et approuvée par l’immense majorité des citoyens et des Pyrénéens ?

Devant un tel désaveu on aimerait avoir un argumentaire détaillé de la part nos élus !

J’espère que les électeurs se souviendront de ces prises de position lors des prochaines élections, mais surtout qu’avant, la population des parlementaires, bien trop nombreuse, sera diminuée d’une manière sensible comme promis par le Président candidat. Trop de politiciens professionnels dont les dégâts sur la population des moutons citoyens sont considérables.

On n’envisage pas de les introduire ailleurs, personne n’en manque …

Daniel Sango

 

Pour prolonger cette lecture, un article qui nous montre que les bergers, en particulier la jeune génération, est favorable à la cohabitation :

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/grand-format-si-l-ours-disparait-mon-metier-va-mourir-le-plaidoyer-d-une-bergere-en-bearn_2863767.html

Crédit photo : goldenmoustache.com

 

 

Directeur des Halles de Pau, ce poste mystérieux qui fait débat

halles    Depuis quelques semaines les blogs régionaux se posent des questions sur l’utilité de ce poste et la coïncidence avec la nomination de Sophie Borotra. Mais il est difficile d’obtenir une réelle transparence sur la réalité. Pourquoi ?

Nous avons longuement évoqué cette affaire dans nos articles précédents ( « Sophie Borotra, un scandale aux Halles de Pau ? » puis « Directeur des Halles de Pau un poste injustifié » et «  Vous lisez n’importe quoi, un brin de sourire » ), mais les zones d’ombre restent importantes. Joël Braud dans sa demande d’éclaircissements « A Monsieur Jean Paul Brin » n’a hélas toujours pas reçu de réponse.

On ne peut que s’étonner que les media locaux (La République, Sud Ouest, France Bleue Béarn ) restent muets sur cette affaire. Enfin, s’étonner non, puisque cela est maintenant une habitude.

Rappelez vous le problème de la surcapacité paloise concernant les salles de spectacles à Pau, plus que jamais d’actualité. Personne à Pau sauf quelques lanceurs d’alertes sur Alternatives Pyrénées pour dénoncer la gabegie incroyable. Personne à la Mairie pour défendre la construction d’une nouvelle salle au Foirail après la petite dernière à Jurançon. Personne pour nous dire le taux d’occupation de ces salles : combien de soirées sont elles utilisées par an ? Ce serait trop scandaleux et les contribuables pourraient s’indigner. Il a fallu que ce soit le journal télévisé de 20h00 de la 2 qui montre cette gabegie, confirmée dans le reportage par les organisateurs de spectacles palois ( « Pau: la gabegie en spectacle (suite) »).

Il en est de même pour l’affaire Sophie Borotra, il faut que ce soit Médiapart qui vienne enquêter pour obtenir quelques bribes d’information par un média professionnel national : « L’embauche qui plombe Bayrou à Pau »

https://www.mediapart.fr/journal/france/250418/l-embauche-qui-plombe-bayrou-pau?onglet=full

On n’y apprend pas grand chose de plus excepté quelques détails sur la prestation passée de Sophie Borotra. Et JP Brin de conclure : « Quelle est l’irrégularité qu’il y a à voir Sophie Borotra recrutée comme directrice de la SPL ? Je demande une seule chose : en quoi c’est illégal ? ». Rien d’illégal bien sûr, pour le moment.

Et que font nos media locaux ? Silence radio … Au contraire, c’est le moment que choisit la Mairie pour faire paraître quatre pleines pages de publicité sur la soi-disant métamorphose de Pau sur La République du mercredi 25 avril. Une interview de François Bayrou digne des meilleures républiques bananières… Qui paye ces quatre pages publicitaires qui ne sont que des tracts de campagne électorale ? François Bayrou de sa poche ? On l’espère car le contribuable n’a rien à voir ni a apprendre dans cette publicité, il existe déjà suffisamment de publicité dans les media de la ville, journal et site Internet. Il faudra quand même le vérifier…

On comprendra bien sûr qu’en conséquence ce journal élude l’affaire qui touche un très bon client …

Mais cette affaire est loin d’être terminée. Il existe sûrement des fonctionnaires, des personnes qui ont des choses à dire sur les péripéties de cette affaire. Ils sont les bienvenus sur Alternatives Pyrénées dont les colonnes sont accessibles à tous. A moins qu’ils ne préfèrent la protection des sources que propose Médiapart :

« Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr. » (Article de Médiapart cité plus haut)

On attend bien sûr des positions un peu plus actives de la part des contre-pouvoirs, à commencer par une opposition qui sommeille dans l’attente des prochaines élections. Elle n’a donc aucun informateur parmi les fonctionnaires qui ont traité ces contrats ?

Pourquoi n’existe-t-il pas une exigence forte de la part du PS pour obtenir une transparence totale ?

Et les Républicains ? Rien à dire ? En vacances ?

Et que dire des marcheurs des Pyrénées Atlantiques totalement inexistants face à un président du MoDem qui est le contraire de ce qu’ils défendent comme profil d’élu ?

Au delà des politiques, que pensent les commerçants des Halles ou les syndicalistes de la ville de Pau ?

Pour terminer sur le fond de cette affaire, ce qui est peut être le plus scandaleux, c’est que ce poste n’est pas justifié. Les Halles neuves sont analogues aux Halles anciennes. Rien de nouveau, des commerçants et des producteurs en nombre analogue. Il n’y avait pas de Directeur avant et surtout pas de gestionnaire d’un niveau Bac + 5 à 4000 euros par mois embauché pour deux ans a partir de juillet ! Pour quoi faire ?

Quand à l’attractivité des Halles, elle n’est qu’un élément dans le travail de Philippe Sinapian récemment embauché au poste de Directeur de l’Attractivité et du Développement Economique et qui lui dispose d’un CV flatteur. S’occuper des Halles ne nécessitera pour lui que quelques minutes par jour…

Affaire à suivre …

 

Daniel Sango

Crédit Photo: eterritoire

« Vous lisez n’importe quoi ! » Un brin de sourire

Brin France 3 région   Le poste de Directeur des Halles continue d’agiter le microcosme politique palois. Il serait dommage qu’Alternatives Pyrénées n’y apporte pas un grain de sel supplémentaire d’autant que certains, on ne sait pourquoi, ne nous aiment pas.

« Bisque, bisque Basque » notre collègue rend compte de son interview constructif avec JP Brin dans son article : « Bayrou engage Sophie à l’insu de son plein gré »

Alternatives Pyrénées y est cité :

« – Alternatives Pyrénées semble penser que ce poste, avec la présence de Philippe Sinapian à la mairie, n’a pas de raison d’être.

– (Jean-Paul Brin monte dans les tours) Bien sûr, si vous lisez n’importe quoi ! (Merci pour les confrères !) C’est un équipement totalement nouveau où nous avons besoin des compétences de Sophie Borotra. L’appel à candidature s’est fait en dehors de nous. Ce sont les services qui ont voulu Sophie Borotra. François Bayrou n’a appris son recrutement qu’une fois qu’il a été effectué. »

Cette réponse ressemble à celle de Virenque pris à l’insu de son plein gré. Commentons la.

« Bien sûr, si vous lisez n’importe quoi !«  Là on est d’accord, lire Alternatives Pyrénées c’est perdre son temps, mais cela amuse certains de nos lecteurs…  vraiment monsieur Brin vous nous fendez le cœur !

 « C’est un équipement totalement nouveau » Une grave erreur de vocabulaire pas normale pour vous. C’est un équipement neuf, oui, mais pas nouveau. Les Halles sont inchangées mes grands parents qui y avaient leur magasin n’y seraient pas perdus.

 « où nous avons besoin des compétences de Sophie Borotra. » Double affirmation. Pour les compétences de Sophie on vous laisse juge mais sur la Côte Basque certains ont l’air d’avoir un avis contraire (et elle est loin du bac + 5 demandé…). Par contre concernant le besoin, là ce n’est pas défendable. Relisez mon article  » Directeur des Halles de Pau un poste injustifié » et apportez donc point par point des arguments contraires.

 « L’appel à candidature s’est fait en dehors de nous. » Nous n’en doutons pas une seconde. Alors pour montrer le côté équitable de ce recrutement donnez nous les CV détaillés des 40 candidats qui auraient déposé un dossier, les noms des membres du jury…etc. Soyez complètement transparent sur cette affaire.

 Quand à la dernière affirmation :

« François Bayrou n’a appris son recrutement qu’une fois qu’il a été effectué. »

Un brin de sourire

 Daniel Sango

Crédit photo: France 3 Région

Directeur des Halles de Pau : un poste injustifié.

 

Bayrou l'internaute    Dans notre précédent article « Sophie Borotra, un scandale aux halles de Pau ? «  nous avons fait le point sur cette affaire dont un volet antérieur se poursuit au tribunal de Pau. Mais il faut se poser une question fondamentale : ce poste nouveau est-il réellement justifié ?

Dans cette affaire plane un doute sur le rôle de François Bayrou, a t-il favorisé la fille de son ami pour lui fournir un emploi ? A ce jour rien ne prouve que celui qui veut moraliser la politique soit coupable. Pas plus que les emplois fictifs du MoDem le soient.

En attendant que les choses se clarifient on peut tout de même s’interroger sur les faits et la création de ce poste de Directeur des Halles. De quoi s’agit-il ? Des réponses nous sont fournies par l’appel à candidature.

« Missions :

Au sein de la Direction de l’Attractivité et du Développement économique, le Directeur des Halles sera chargé de gérer les relations avec les commerçants et d’assurer la commercialisation des étals. 

Il sera garant du bon fonctionnement technique du bâtiment, il pilotera et mettra en œuvre toutes actions visant à générer du trafic clients dans les halles.

Il définira et exécutera le budget de fonctionnement et d’investissement. »

Quant on regarde ces missions, on ne peut qu’être abasourdi. La commercialisation des étals : c’est fait, la relation avec les commerçants, c’est fait. Gérer les budgets, vu que l’investissement est fait, il s’agit de gérer les loyers : enfantin. Actions visant à générer du trafic client, c’est surtout le job des commerçants.

Ce job ticket est vide ! Ce poste ne sert à rien !

Alors on essaye de faire du remplissage en listant un grand nombre d’activités plus dérisoires les unes que les autres. J’ai une pensée pour le rédacteur de ce paragraphe qui a dû aller puiser au fin fond de ses circonvolutions cérébrales pour sortir un tel « florilège » de banalités.

« Activités :

– suivre la bonne exécution des conventions d’occupation du domaine public
– organiser des réunions avec les commerçants et étaliers
– anticiper l’évolution de l’occupation des étals et suivre le plan de marche des halles
– prospecter de nouveaux concepts

– établir les contrats avec les prestataires de service (sécurité, maintenance, entretien, assurance, tri des déchets, communication,….)
– suivre la bonne exécution des contrats
– définir un plan d’investissement en lien avec le service constructions publiques

– définir un plan de communication et plan markéting
– définir et mettre en œuvre un programme d’animations commerciales
– développer des actions complémentaires (privatisation des halles, repas,….)

– définir et exécuter le budget de fonctionnement et d’investissement des halles »

Rien de neuf si ce n’est une dilution des missions, dont certaines folkloriques, et surtout pour la majorité des tâches qui existaient déjà et étaient effectuées par les fonctionnaires en place. Mais ce qui est époustouflant c’est la qualification demandée pour ces missions très simples :

« Profil :
– Bac + 5 ou expérience professionnelle équivalente
– Formation dans le domaine du markéting, du développement commercial
– Compétences techniques liées à la gestion d’un équipement commercial, au développement d’un équipement commercial alimentaire
– Maîtrise des techniques d’animations, de négociations et de communication – marketing, marché alimentaire
– Qualités relationnelles et rédactionnelles, rigeur, sens de l’organisation et de l’initiative, discrétion et confidentialité, autonomie, polyvalence et disponibilité. »

Forcément, car il faut bien justifier le salaire proposé :

« Conditions d’exercice :
CDD évolutif
Rémunération : 45K€ à 50K€ »

Ben voyons 4000 euros par mois pour ce petit job tranquille ! C’est vraiment se moquer du monde et des contribuables palois.

On notera au passage que Sophie Borotra ne dispose ni du niveau de diplôme nécessaire, ni de l’expérience correspondante. On lui attribue un bac + 2 et pas d’expérience professionnelle sérieuse si l’on en croit Mediabask du 12/4/2018 qui évoque son procès concernant ses prestations pour la Cité de l’Océan à Biarritz : « Sophie Borotra récompensée par Francois Bayrou à Pau « 

« Pour mémoire, le tout frais cabinet de Sophie Borotra avait obtenu 35.000 euros de contrats pour relancer la balbutiante Cité de l’Océan fondée par le paternel. Une mission qui avait, selon la défense, consisté à renégocier des contrats d’assurance et de téléphonie, sans bureau sur place, ni rédaction de rapports.

« A la barre, Didier Borotra – au moment de l’attribution maire et président de ladite Cité- avait juré ses grands dieux qu’il n’était absolument pas au courant de l’embauche. Une embauche qui traçait une nouvelle voie royale, aux côtés des plus réputées écoles de commerce, celle du DUT techniques de commercialisation, seul diplôme de la postulante. En communication en revanche, Sophie Borotra semble avoir quelques progrès à faire. »

Ce n’est pas le plaidoyer de François Bayrou dans Sud Ouest qui change les faits, d’autant que l’appréciation des commerçants sur son action durant les trois années passées est plus que remise en question si on en croit « Bisque, bisque basque » :

« Ce commerçant palois, croisé ce matin aux halles de Pau, était mort de rire à la lecture de Sud Ouest (14/4) : « Il n’y a que deux commerçants sur cinquante-trois aux Halles qui sont à peu près favorables à Sophie Borotra et, par un hasard incroyable, ce sont ces deux-là que le quotidien a interrogées ». ( « La véritable histoire de Sophie Borotra »  Bisque bisque basque 16/4/2018 )

J’ai eu l’occasion de mettre en avant la gestion calamiteuse de François Bayrou concernant le personnel de la ville de Pau et de l’Agglomération. Gabegie indigne : « Coûts du personnel à Pau : Bayrou absent! » (AP du 18 mars 2018). Le laxisme continue, à moins que ce ne soit un beau cadeau pour un ami, ce que l’on n’ose imaginer venant d’un ancien Ministre de la Justice, chantre de la moralisation de la vie politique.

D’ailleurs, je suppose que les candidats ont dû être nombreux pour un poste tranquille si bien rémunéré…

Dites nous donc Monsieur Bayrou les noms et CV des candidats recalés ?

Mais il faut aller un peu plus loin dans la création de ce poste inutile.

Vous avez peut être lu trop vite les Missions qui commencent par : « Au sein de la Direction de l’Attractivité et du Développement économique »

Car il existe une Direction…Oui, j’aurai l’occasion de revenir sur l’organisation des Directions à la ville de Pau, ville qui dispose plus de Directeurs que toute multinationale française…

Il existe donc un Directeur de l’Attractivité et du Développement économique…

Souvenez-vous, il y a quelques mois Bayrou a recruté Philippe Sinapian pour ce poste. Il était alors Directeur du Carrefour Lescar qui se transformait avec une grosse extension de la galerie marchande.

Mais lui, comme on dit, c’est une pointure, un vrai CV d’un ingénieur de haut niveau qui n’a jamais connu la douce torpeur des collectivités territoriales :

Polytechnique, PSA : Audit Manager, puis Project Manager, Canal + : Controling Manager, puis Carrefour.

Ce serait sympa de connaître le choc culturel qu’il a dû ressentir dans une collectivité où l’absentéisme a dépassé 16% … Et la couleuvre qu’il a dû avaler pour récupérer Sophie Borotra. Car soyons clair, le poste de Directeur des Halles, Philippe Sinapian le tient lui-même simplement en y passant le temps qu’il met tous les matins pour boire son café au bureau, en plus de son travail normal.

D’ailleurs il est sous employé… Pour confirmer ce que j’avance il suffit de lire la République du 28 mars :  » Philippe Sinapian, actuellement directeur de l’attractivité et du développement économique de l’Agglo, assurera temporairement la direction de la SPL Palais Beaumont – Parc des expositions et de la SEM Pau Événements (le Zénith). « 

Aujourd’hui, il a même le temps d’assurer le job de deux Directeurs en plus du sien ! Alors quand on aura nommé deux Directeurs de plus il pourra sans problème gérer les Halles qui sont dans sa Direction…et bien plus.

On le voit, ce poste est totalement inutile. C’est un gaspillage d’argent public scandaleux. Et la motivation qui sous tend la création de ce poste n’en est que plus douteuse.

François Bayrou n’a qu’une porte de sortie dans cette affaire : la suppression de ce poste inutile. Et le plus tôt sera le mieux.

Daniel Sango

Sophie Borotra, un scandale aux halles de Pau ?

Bayrou    C’est un feuilleton qui commence, et nous allons essayer de suivre cette affaire qui risque bien d’être un sacré cailloux dans la chaussure de François Bayrou. Dans un premier temps, on va essayer de rappeler des événements peu connus des Palois, mais bien connus de nos amis Basques.

Pour les Palois, l’histoire commence avec l’annonce dans la presse de la nomination de Sophie Borotra comme Directrice des Halles de Pau. Il y avait déjà là un vrai problème de base sur lequel on aura l’occasion de revenir, une Directrice pour quoi faire ? D’autant que lorsqu’on regarde l’appel à candidature, c’est tout de même un poste à plus de 4000 euros par mois (plus de 80 000 euros par an pour le contribuable avec les charges sociales) On reviendra dans un autre article sur la justification, ou pas de ce poste.

Après une première réaction d’indignation de l’opposition, les langues se délient et on apprend que cette dame travaille déjà sur le sujet des Halles depuis trois ans ! Son « embauche » était passée inaperçue car réalisée au travers d’un appel d’offre pour une prestation via la société LLD . Comme l’indique A. Duchateau dans son communiqué de presse :

« Transparence, compétence, performance, moralisation de la vie publique…
A PAU, cela devient une farce à tous les étages qui malheureusement s’avère plus pathétique que drôle ! Ainsi le lot 5 du marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage du projet des halles attribué en avril 2015 à LLD conseil cachait la fille de l’ancien Maire MODEM de Biarritz . Une société si discrète qu’elle n’a même pas de site WEB , ni de référence connue… Une société de conseil sur le commerce qui ne communique pas ! Franchement étonnant ! Évidemment , la référence à la cité de l’océan de Biarritz portée par une autre société de Madame Borotra aurait été directement éliminatoire . »

Car si Sophie n’est pas connue à Pau, son père, ex sénateur Maire de Biarritz et membre éminent du MoDem, ami de François Bayrou, l’est beaucoup plus. Pourtant, sur la Côte Basque elle a déjà défrayé la chronique pour deux prestations de 11 000 et 24 000 euros pour le compte de la Cité de l’Océan. Prestations réalisées sans que son père, Président de la Société d’Economie Mixte n’en soit informé… Après Virenque, Borotra, « à l’insu de son plein gré »…   D’ailleurs l’affaire suit son cours en justice :

« De retour d’Amérique Latine, Sophie Borotra avait créé en 2013 une société de services AGC et, hasard, son premier contrat avait été obtenu à la Cité de l’Océan, alors que son père était président de la société d’économie mixte. Mais comme elle l’a affirmé à la barre du tribunal correctionnel de Bayonne, le 31 janvier 2017, elle a traité directement avec la directrice de l’époque, Françoise Pautrizel, « sans en parler à son père qui était très contrarié quand il l’a appris ». Le tribunal de Bayonne a finalement choisi de relaxer le trio de prévenus, mais le procureur Vuelta-Simon a fait appel et l’affaire sera jugée à Pau le 5 décembre prochain. » (« L’impudence de Sophie Borotra » du 11/4/2018 Bisque, bisque, basque)

Je ne puis vous conter tous les détails de cette affaire, mais il existe sur la Côte Basque un excellent blog citoyen, tenu par un ancien professionnel journaliste au Canard Enchaîné : Jean Yves Viollier. Vous pourrez y lire de nombreux détails sur cette affaire, et bien d’autres.  « Bisque, bisque, basque » : https://jeanyvesviollier.com/category/lactualite/

Dans son dernier article du 14/4/2018 on y conte les péripéties pour l’obtention de la prestation de Sophie Borotra pour les Halles de Pau via la société LLD Conseil. On se rappelle que Sud Ouest dans son article avait réussi à trouver un commerçant pour louer l’action de Sophie Borotra. Un exploit si on en croit « Bisque, bisque, basque » :

« Ce commerçant palois, croisé ce matin aux halles de Pau, était mort de rire à la lecture de Sud Ouest (14/4) : « Il n’y a que deux commerçants sur cinquante-trois aux Halles qui sont à peu près favorables à Sophie Borotra et, par un hasard incroyable, ce sont ces deux-là que le quotidien a interrogées ».

On retrouve dans l’article ( cliquer sur : » La véritable histoire de Sophie Borotra » ) de nombreuses péripéties qui montrent l’incompétence de Sophie Borotra…

Ainsi donc François Bayrou aurait eu les yeux de Chimène pour Sophie. Un feuilleton où l’épisode palois est bien loin d’être terminé. Dans le prochain épisode on regardera ce poste de Direction et je parie que l’on aura bien du mal à le justifier…

Daniel Sango

Grève des bénévoles

La rumeur se confirme, elle se vérifie même, les associations paloises voient toutes… enfin la plupart, des réductions drastiques de leurs subventions. Le « ministère » local de la culture serait particulièrement en pointe dans les annonces faites pour la plupart sans y mettre de pincettes qu’il juge inutiles. Il faut bien financer la politique de prestige tous azimuts engagée directement par le « boss » : bus-tram, musée, halles, venant après les travaux du Hameau, l’aménagement de l’accès au stade d’Eaux Vives, du Hédas. Bien sûr on en oublie… et pourquoi pas, demain, la reconstruction du Château puisque les travaux de Viollet-le-Duc ont été contestés… On pensait avoir élu Henri IV, le roi tolérant et sensible aux souhaits des modestes, c’est en fait Louis XIV qui nous dirige, le « Roi Soleil »… on sait comment cela s’est terminé…

C’est bien joli de se poser en bâtisseur mais il faut bien que quelqu’un paye et il faut aussi trouver des économies par ailleurs… Donc les associations trinquent. Les plus fragiles auront du mal à se maintenir –déjà des « historiques » ont fermé boutique. Même celles qui ont des budgets dérisoires mais nécessaires à leur survie ne sont pas épargnées. Parfois même elles vont perdre jusqu’à 50% de l’aide municipale.

Les premières visées sont celles qui s’affichent comme laïque car il ne vaut mieux pas se réclamer de la laïcité dans une ville où le maire a soutenu de manière vigoureuse la sortie du Président à la conférence épiscopale. Pour Emmanuel il s’agit au mieux d’une interrogation personnelle et profonde qui, cependant, met en jeu la fonction présidentielle –ça c’est un problème-, pour François ça n’est pas une surprise : cela correspond à un engagement invariable et vérifié lors de son passage au ministère de l’Education Nationale. Ses déclarations postérieures sur la laïcité ne seraient que propos de circonstances ?

Donc, les associations réputées, à tort ou à raison, peu favorables à celui qui, en Béarn, cumule de très nombreuses responsabilités et qui pratique une sorte de démocratie directe en tentant de tisser un lien personnel avec les habitants –il les reçoit individuellement et anime des réunions de quartier-sont mises à la diète. Le tissu associatif souffre. Les associations qui viennent en aide aux plus démunis, aide matérielle ou soutien moral, sont en pleine crise ; celles qui s’adressent aux retraités désargentés en organisant leurs loisirs, ou plus simplement qui portent des projets culturels sont touchées sévèrement. Priorité aux « Idées mènent le monde », à l’orchestre, à la saison théâtrale, au Grand Prix (scandale environnemental !) toutes ces manifestations qui s’adressent prioritairement à ceux qui en ont le moins besoin. Pour faire place et survivre malgré tout, les associations doivent donc réduire la voilure : baisser les objectifs, réduire les propositions, licencier les permanents et faire faire le boulot par des bénévoles.

Ainsi envisageons une grève des bénévoles : de ceux (ou celles) qui collectent les produits de premières nécessités à la sortie des supers-marchés et qui les redistribuent aux plus démunis, de ces accompagnants des retraités lors de promenades en montagne, qui apprennent les premiers gestes du rugby les mercredis sur les stades avant de laver les maillots, qui initient les rudiments de peinture ou de dessin aux plus pauvres, ceux qui prennent de leur temps pour faire tourner un garage coopératif où de jeunes gens s’éclatent, ceux qui font marcher les Maisons Pour Tous et qui parfois mettent de leur poche pour combler les trous, ces organisateurs de course à pied ou de randonnées en vélo (mais le vélo a mauvaise presse auprès de nos édiles), etc, etc… Souvent, pour ceux-là, l’association c’est un second foyer où l’on retrouve les copains et où on dépense son énergie pour les autres, avec passion.

Si les bénévoles faisaient grève devant cette attitude méprisante ? Que deviendrait Pau, cette ville en chantier permanent ? Au centre-ville déserté ? Nous aurions une multiplication des comportements erratiques dans les rues, une jeunesse délaissée et peu attirée par notre cité et un troisième âge vécu dans l’isolement et l’ennui. Avec la fragilisation du tissu associatif, le lien social se déliterait lentement dans une sorte de silence passif et c’est toute une cité qui serait touchée.

Un peu de sensibilité tout de même. Merci d’avance…

Pierre Vidal

Crédit photo : Philippe Abril

Coûts du personnel à Pau : Bayrou absent !

bayrou marionnette    Dans les épisodes précédents on a obtenu des informations financières, puis découvert comment André Bayrou laissait filer la dette de la ville et de l’Agglomération pour couvrir des investissements, souvent injustifiés et disproportionnés par rapport aux possibilités financières « Bayrou double les impôts locaux à Pau ! » AP du 11/3/2018). Examinons maintenant les coûts de fonctionnement.

C’ est un poste budgétaire majeur que l’on optimise en premier lorsqu’on est un gestionnaire normal, dans la vraie vie. Pour une entreprise, à activité productrice constante on doit noter une baisse régulière de ces coûts par augmentation de la productivité (organisation du travail, innovations, informatisation, etc. ) Qu’en est il à Pau ?

Ville de Pau

en Millions € 2015 2016 2017 2018
Taxe Foncière + Habitation 61,6 61,4 62,1 62,7
Dette 55,5 56 56 106,9
Coûts de Fonctionnement 96,2 95,8 94,9 95,5
Dont coûts du personnel 49,6 49,6 52,2 53,3

Agglomération

En Millions € 2015 2016 2017 2018
Dette 96,7 103,3 96,5 109,3
Coûts de fonctionnement 78,5 80,4 107,8 109,3
Dont coûts du personnel 36,2 38 38,7 39,4

Le premier poste dans le fonctionnement est constitué par les coûts de personnel, et le constat est accablant : toujours en augmentation !

Pourtant, rappelez vous, on a crée les intercommunalités pour mettre des compétences en commun : la mutualisation, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle, faire la même chose avec moins de personnel, moins de coûts de fonctionnement.

Pourtant, la Cour des Comptes a, depuis des années, dénoncée cette gabegie où les Maires ont continué d’embaucher des centaines de milliers de fonctionnaires :             On a ainsi constaté une forte progression des effectifs dans les échelons territoriaux qui n’étaient pas concernés au premier chef par les changements induits par la décentralisation, notamment les communes. Entre 1980 et 2006, les effectifs des communes ont augmenté de plus de 47 % ; ceux des intercommunalités de 147 %.«      (Philippe Seguin 29 Oct 2009)  Cette augmentation était alors pour la France de 641 500 postes !

Mais cela a continué, l’augmentation de personnel dans la fonction publique territoriale a été de 321 500 agents supplémentaires entre 2006 et 2015…

On peut aussi citer notre Président de Région socialiste Alain Rousset qui déclarait le jeudi 13 novembre 2014 à la commission des lois du Sénat :
« Oui, nous avons confondu en France l’emploi public et le service public. Oui, nous avons dégradé le service public parce que nous avons privilégié l’emploi public, que ce soit au niveau national ou au niveau territorial. Reconnaissons cela à notre débit. Il n’y a pas de contestation possible là-dessus, tous les recrutements qui ont été faits en redondance avec les communes plutôt que de la mutualisation… »

Tout est dit, et pourtant, à Pau les coûts de personnel augmentent encore… Et que fait Bayrou me direz vous ?

Le candidat à la présidentielle de 2012 promettait pourtant de se comporter en vrai gestionnaire. Lors de l’émission « Des Paroles et des Actes » il se montrait percutant face à la dépense publique de la France atteinte par le même mal :

« Les dépenses de la nation, budget de l’Etat et dépenses sociales, doivent être diminuées de 5% » soit 50 milliards sur un total de 1050″

« ce n’est pas avec une diminution de 5% des dépenses que la France va s’arrêter de fonctionner… »       « Bayrou apprends l’arithmétique » AP du 23/1/2012

Bien voilà, appliquons cela aux coûts de fonctionnement de la ville et de l’agglomération paloise, 5% de diminution correspond à une économie de 10 millions d’euro par an (8 M€ pour Pau seul).

 Mais ce n’est qu’un début. Le fonctionnement à Pau subit un cancer sournois : l’absentéisme.

Voyons ce que dit la Cour Régionale des Comptes dans son rapport de Mai 2015 :

« Dans ce contexte, la commune de Pau aura tout d’abord à maîtriser l’évolution de sa masse salariale, qui représente près de la moitié de ses charges de fonctionnement. D’après les données communiquées par la ville, le taux d’absentéisme du personnel communal atteint 16,3 % en 2013 contre une valeur moyenne de 7 à 9 % dans les autres communes. »

Ainsi donc l’air palois qui attirait les Anglais en villégiature serait donc devenu nocif ?

D’ailleurs pour les rescapés, ceux qui tentent de travailler, on voit bien que le rendement, la forme, n’est pas là.

Qu’a fait Bayrou pour revenir à une situation acceptable ? Rien de visible en tout cas puisque les coûts de personnel continuent d’augmenter.

Car l’équation est simple avec ce taux d’absentéisme, tous les matins ce sont plus de 400 personnes en arrêt maladie sur la ville et l’agglomération. Incroyable !

Avec un taux moyen d’absentéisme « standard fonctionnaire » (7%) on pourrait supprimer immédiatement 225 postes soit une économie de 8,4 millions d’euro par an. (7 M€ pour les palois). Et ceci sans aller vers des taux d’absentéismes du privé autour de 4% …

Au delà de l’absentéisme, le niveau de la masse salariale doit être au moins ramené au niveau de celle de 2015 soit une économie pour les palois de 5,3 M€ (3,7 M€ pour Pau et 3,2 M€ pour l’agglo). D’ailleurs la Cour des Comptes le suggère :

« L’avancement d’échelon à la durée minimale bénéficie à quasiment tous les agents de la collectivité alors qu’il devrait en principe tenir compte de la valeur des agents. Enfin, en ne procédant pas au remplacement systématique des 280 agents partant à la retraite au cours des prochaines années, soit près de 20 % de l’effectif total, la commune aurait la possibilité d’entamer une diminution progressive de ses effectifs. »

Voilà donc plus 20 millions € d’économies par an pour les seuls Palois ( 5% de réduction des coûts : 8 M€ Absentéisme à 7 % : 7 M€ retour niveau 2015: 5,3 M€ ), ceci sans trop entrer dans le détail, car un audit privé de ces coûts identifierait de nombreux gisements d’économies supplémentaires.

L’ensemble de ces pistes d’économies, recommandées par la Chambre, peuvent être utilement complétées par la commune qui reste la mieux placée pour déceler d’éventuels gisements d’économies supplémentaires. A cet égard, le service de l’inspection générale, commun à la ville et à la communauté d’agglomération, pourrait non seulement voir son rôle accru en matière d’audit et de maîtrise des risques mais aussi de contrôle de gestion, afin de déterminer les zones de surcoûts. Pour cela, il est nécessaire que la commune se dote d’une véritable comptabilité analytique, outil indispensable dans une commune de la taille de Pau dont les charges de fonctionnement avoisinent 90 millions d’euros.

C’est vrai que depuis des dizaines d’années toutes les entreprises suivent leurs coûts avec précision grâce à une comptabilité analytique. Elle permet de donner le coût complet de chaque projet, de chaque objet de dépense y compris tous les coûts internes. Et l’intérêt serait très important pour la transparence si les résultats étaient accessibles aux citoyens. Et là c’est pas gagné…

Il faudra aussi dire un mot de la trajectoire financière de l’Agglomération qui est critique. Donc habitants de Lons, Lescar, Idron, et autres, votre horizon n’est pas dégagé, mais ce sera pour une autre fois.

Nous avons à Pau un mauvais gestionnaire, il serait bon de le remplacer avant que la situation de Pau ne devienne intenable. Et dire qu’il voulait gérer la France …

Mais ce qui est aussi étonnant c’est que cette situation, n’est pas vraiment dénoncée, ni par les media (normal, pas de vague, parlons plutôt des gladiateurs) ni l’opposition de gauche (bon, ils sont aussi coupables dans cette dérive) ni les marcheurs (que l’on fait marcher, mais qui ne parlent pas) ni la droite (au fait c’est qui la droite ?)

Quand les citoyens s’éveilleront…

Daniel Sango

Merci qui ?

Depuis longtemps, il faut le dire, les Palois étaient préoccupés. Une question sourdait de tous les endroits de la ville : Quand va-t-on changer cet horrible nom de BHNS ? Inquiétude bien légitime pour ceux qui, soucieux de l’esthétique sous toutes ses formes, n’en pouvaient plus de ce Bus à Haut Niveau de Service. Cet aspect seulement technique manquait d’envergure et pour tout dire de poésie. Alors François Bayrou, « Not’maire »…

C’est en effet le premier mars 2018 (date à retenir) que sur les ondes de France Bleu Béarn, le maire de Pau, président de la communauté d’agglomération, président du pays de Béarn a fait une déclaration tant attendue. Maintenant on ne dira plus BHNS, mais Fébus. De façon unilatérale, il avait choisi et baptisé ce futur moyen de transport en commun. Soulagement dans les chaumières, nous venions, nous Palois, d’êtres gratifiés d’une identité en rapport avec une période historique, sans doute la plus prestigieuse de notre contrée.

Et de nous expliquer, à partir de sa très grande culture, que ce nom unique, original, est évocateur. Que ce bus est à l’avant garde, que son confort est extrême, que Gaston Fébus est un penseur et un aventurier, qu’il a su donner son indépendance au Pays de Béarn (tiens, tiens ! ). Au-delà de ce que certains, mal intentionnés, ne considèrent que comme un simple jeu de mots, il faut bien reconnaître qu’il y a dans ce choix, fait par François Bayrou, et lui seul, comme un élan de nature à renforcer notre identité béarnaise, notre solidarité locale.

Et de conclure son intervention sur les ondes par cette formule qui ne manquera pas de rester dans les annales: « Cet équipement que nous allons offrir aux Palois ».

Alors, on dit merci qui ? Ce cadeau fait avec nos impôts, prélevés sur nos revenus, a de quoi nous enchanter. Il va quand même falloir que je révise un peu mes fondamentaux moi. Jusqu’alors lorsqu’on m’offrait quelque chose, on ne le faisait pas avec l’argent qu’on m’avait soutiré. Mais les temps ont changé. Comme la journée du premier mars est, parait-il, la journée des compliments, je dis : Merci et bravo à François Bayrou et à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, nous ont engagés sur cette fastueuse dépense dont l’utilité ne manquera pas de s’avérer. Vraiment vous nous avez gâtés, si, si !

Et puis comme il ne faut surtout pas être avare de compliments je dis aussi merci à tous ces pauvres Palois qui, durant de longs mois, ont subi et vont encore subir tous les inconvénients, embarras de circulation et autres chamboulements résultant de ces travaux. Désormais ces emmerdements se nomment « Fébus ». C’est vrai, ça aide à supporter.

Pau, le 7 mars 2018

Par Joël Braud

Crédit image : France Bleu Béarn

De la difficulté d’être maire

Il faut aller à la rencontre de ses électeurs. Les réunions de quartier sont faites pour cela. Comme celle qui a eu lieu vendredi 2 mars au Conservatoire de musique de Pau.

Là un impertinent, alors que personne ose poser la première question, demande : « Monsieur le Maire, avez-vous goûté l’eau du bassin extérieur du stade nautique en ces temps de froidure ? » Ce n’est pas qu’il veuille évaluer les capacités sportives du maire de la ville, car il ajoute : « A-t-on fait un bilan thermique de cet équipement ? Et pourquoi n’y a-t-il pas de panneaux solaires sur cet emplacement privilégié ? Ni même sur la terrasse du bâtiment du Conseil Général ? Et qu’en est-il du problème des dalles qui en été sont brûlantes ? »

Piqué au vif par la question sur le bâtiment du 64, François Bayrou avance un argument esthétique : « Ce bâtiment a cinq faces et doit pouvoir être vu du boulevard des Pyrénées. » (*) Pour ce qui est du stade nautique, dont il rappelle que c’est l’œuvre de la municipalité précédente, il laisse la parole à son fidèle lieutenant, Jean-Paul Brin. L’exposé de celui-ci est détaillé et magistral. Plutôt que de retenir un rafraîchissement des dalles par des brumisateurs situés sous les dalles, il préconise une aspersion par en-dessus ainsi que la pose d’un vélum sur une partie du bord du bassin. Un arrangement financier avec les assurances devrait intervenir.

Suit alors une ribambelle de doléances. Des feuilles sont restées sous des voitures après un élagage. Comme chaque année, des riverains de la rue de Navarre se lamentent sur leurs trottoirs. Le Maire répond que ce n’est pas la rue la plus mal lotie de France (et de Navarre). En fait, je trouve à cette rue un air tristounet, mais un peu de mousse lui va bien. Pour ce qui est du trottoir nord de la portion de l’avenue Trespoey comprise entre l’avenue Édouard VII et la rue de Béarn, il est vrai que sa largeur réduite (1,20 m) et l’avancée des capots des voitures gênent le passage des poussettes et des fauteuils roulants. Il faudrait 1,40 m. Et peut-être que les voitures en stationnement soient véritablement en épi. En attendant, va pour un banc public ! Cela fera peut-être venir les amoureux…

Plus loin, ce sont les pistes cyclables qui gênent le stationnement des voitures aux dires de certains riverains qui demandent que la nuit les voitures puissent stationner sur les pistes cyclables. Peu importe que les cyclistes soient en danger lorsqu’ils devront contourner les voitures en stationnement… Personne ne note qu’une solution originale a été instaurée sur une portion de l’avenue : le large trottoir a été partagé entre (rares) piétons et cyclistes. Elle pourrait être proposée ailleurs que là et que sur le boulevard des Pyrénées. Le sol n’est pas très roulant, mais cela n’a pas coûté trop cher et la sécurité est assurée.

Les habitants du quartier du Buisson se sont regroupés. Espérons que c’est pour défendre les magnifiques cerisiers à fleurs qui font l’enchantement des passants. Malheureusement, le temps des fleurs, comme celui des cerises est bien court.

Le temps n’a pas dû être trop court pour le Maire et les conseillers municipaux ainsi mis sur le grill. Espérons que des questions de plus grande ampleur seront abordées dans d’autres réunions. Il ne doit pas être facile de passer de la vaste question de la moralisation de la vie publique à la question des gravillons sur les trottoirs et des petites querelles entre voisins qui ne se parlent pas. Il m’est revenu en tête une réplique de Charles de Gaulle au cri (que je ne répéterai pas) d’un quidam : « Vaste programme ! » Devinez le cri.

Jean-Paul Penot

(*) J’ai du mal à croire qu’en orientant les panneaux vers le sud on ne puisse pas les habiller au nord de matériaux esthétiques, ardoises ou autres. Question d’exemplarité.