Frédérique Espagnac et les caméléons roses

MINOLTA DIGITAL CAMERA   La primaire de la gauche a donné lieu à un petit séisme : les frondeurs ont gagné. Cette victoire étale au grand jour l’abîme qui coupe en deux le PS.

La fracture du Parti Socialiste est définitivement confirmée quand on a pu entendre la vision de Benoît Hamon sur le futur de la France. Rasage gratis à tous les étages et en prime, même pas peur. A la question pourtant basique de savoir d’où viendrait le financement de ses projets fantasques, il répondait que la dette n’est pas un problème et qu’il y avait des choses plus importantes que les déficits ! Vous me direz que c’est ce qui se passe en France depuis plus de trente ans, mais ses propositions vont beaucoup plus loin, bien au delà de la démagogie, bien au delà des rêves. Ben voyons, comment se fait-il que personne n’ait pensé qu’on pouvait diriger un pays sans se préoccuper des finances de l’Etat ? Cela serait tellement plus simple …

Il va même plus loin en décrétant qu’il entraînerait (on ne sait comment) l’Europe dans de folles relances budgétaires, oubliant au passage une réalité : ce sont les fourmis qui dirigent l’Europe et ce sont elles qui ont raison, pas les cigales. Il a la mémoire courte et aurait dû mieux regarder ce qui s’est passé en Grèce. Entre les fanfaronnades de Tsipras durant sa campagne et sa confrontation à la réalité du pouvoir : il y a eu un abîme. Il a été élu avec le programme de Mélenchon et gouverne avec celui de Fillon, principe de réalité oblige.

Dans le zoo de nos « professionnels » de la politique, il va être amusant de voir les éléphants se transformer en caméléons. Et C’est Frédérique Espagnac qui ouvre le bal dans une petite vidéo mise en ligne par La République :

http://video.larepubliquedespyrenees.fr/victoire-de-benoit-hamon-la-reaction-de-la-senatrice-frederique-espagnac_x5a07ut.php

Elle si proche de Hollande, faite de toute pièce par lui, la voilà rangée derrière « Benoît ». La voilà prête a s’unir à Mélenchon que tout oppose. Que ne ferait-on pas pour tenter de conserver cette rente de sénatrice, si douillette et si bien rémunérée… Un caméléon rose qui rougit.

Nathalie Chabanne, frondeuse et soutient de Benoît Hamon est bien sûr satisfaite, mais son commentaire n’est qu’une langue de bois basique sans saveur. Elle avait déjà changé de couleur bien avant, rose pour sa campagne, rouge pour son mandat qui restera unique.

http://video.larepubliquedespyrenees.fr/victoire-de-benoit-hamon-la-reaction-de-la-deputee-nathalie-chabanne_x5a07i0.php

Martine Lignières Cassou doit penser qu’il est temps de quitter ce navire qui coule…Vivement la retraite, enfin une vie en rose !

David Habib garde le silence. Il doit pourtant être rouge… de colère. Aura-t-il le courage de dire que les visions de ces deux moitiés du PS sont totalement incompatibles ?

Lui, le porte parole de Manuel Valls, ira-t-il rejoindre Macron ? Il écrit à son sujet sur son site : « Je retiens toutefois qu’il a compris que le prochain Président devra incarner le progrès, la quête de croissance, l’espoir d’une France optimiste et unie. C’est mon crédo depuis toujours. »

Pourtant, c’est vers le rouge qu’il fera semblant d’aller en suivant son leader, pour faire le dos rond jusqu’à la défaite de Benoît Hamon et une hypothétique reconquête ou division du Parti Socialiste. Son futur politique est loin d’être un long fleuve tranquille, une excellente occasion pour aller enfin se confronter avec le monde du travail.

Cette présidentielle a au moins l’avantage de faire tomber les masques, un progrès pour la démocratie.

Daniel Sango

La société civile

imgresL’affaire se passe à Louhossoa, en Pays basque, dans la nuit du 16 au 17 décembre 2016. La police nationale française en collaboration avec la police espagnole, interpelle cinq personnes trouvées en possession d’armes et d’explosifs. Ce sont des personnalités estimées dans le coin ; elles expliquent qu’elles ont pris l’initiative de détruire un arsenal appartenant à l’ETA. Tout serait donc beau et noble de leur part, sauf que cela n’est pas aussi simple qu’ils ont pu l’imaginer.

Elles disent appartenir à la « société civile » et avoir obtenu l’aval du bureau directeur de l’ETA le 15 novembre en ces termes : « Nous déléguons à la société civile la responsabilité politique du désarmement (…) Notre objectif est de pouvoir déclarer dans les plus brefs délais que l’ETA n’est plus une organisation armée ». Tout cela est grand et généreux mais leur initiative les fait tomber sous le coup de la loi et leur vaudra par la suite une mise en examen pour «port et détention d’armes et explosifs». Elles auraient pu s’en douter d’autant que dans notre État de droit, la société civile ne bénéficie d’aucun pouvoir particulier et surtout pas celui de se substituer de sa propre initiative aux institutions républicaines.

Gageons que ces cinq honorablement connus de tous pour leur engagement comme artisans de paix, feront l’objet de l’indulgence du tribunal qui sera chargé de les juger. Et ce ne sera que justice. Mais il est permis de s’interroger. N’auraient-ils pas été mieux inspirés en portant à la connaissance des autorités compétentes l’existence de cette cache plutôt que d’intervenir eux-mêmes ? Les autorités étaient-elles au courant de ce dépôt d’armes ? N’ont-ils pas, en se comportant comme ils l’ont fait, contrarié un dispositif de surveillance policière qui avait pour objet d’identifier des membres de l’ETA ? Autant de questions qui n’ont pas de réponse. Cependant il est possible de tirer de cette aventure la morale suivante : « Ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon. Mais le principal est de l’appliquer bien. » (Descartes « Le discours de la méthode »). Autrement dit les meilleures dispositions d’esprit, les bonnes intentions peuvent conduire aux pires résultats. La volonté de bien faire ou de faire le bien aboutit parfois au contraire du résultat espéré.

Voilà donc pour le premier volet de cette histoire. Mais elle connaît un prolongement cocasse dès lors que les politiques s’en mêlent : d’un côté le ministre de l’intérieur pas encore affranchi de ces subtilités, affirme qu’un coup décisif a été porté à l’ETA. Puis des élus se permettent d’avoir des exigences vis à vis de la justice. Au premier rang de ceux-ci l’inénarrable et incontournable Jean Lassalle qui dénonce les machiavéliques dérives autoritaires de l’État français : « Je demande sa libération immédiate (de Txetx) et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les motivations de ce coup de filet ». Ben voyons, n’oublions pas que ce brave député puise une partie de son électorat dans le pays basque et qu’il a entamé tout à la fois une campagne pour la présidentielle et pour le renouvellement de son mandat à l’assemblée nationale. Quant à considérer que la justice doit s’expliquer devant une commission parlementaire, on croit rêver. Suffirait-il pour cela du claquement de doigts d’un élu ? Il y a d’autres élus qui ont pris position en particulier la sénatrice Frédérique Espagnac qui demande à ce que les cinq personnes soient libérées. Ça y est, les sénateurs donnent des ordres à la justice. On relève également que certains de ces élus sont à la tête d’une manifestation qui a rassemblé 2000 personnes. La justice est mise en accusation et son indépendance devient insupportable.

Enfin, sans doute parce qu’ils devaient avoir le dernier mot, le 23 décembre, 600 élus ont remis à la représentante de l’État une lettre demandant au gouvernement de « s’impliquer dans le processus de désarmement de l’arsenal de l’ETA afin que la société civile ne soit plus dans l’obligation d’intercéder comme elle y a été contrainte à Louhossoa ». Mais c’est qui au juste cette société civile qui se sent ainsi obligée et contrainte ?

Ah quand les politiques s’en mêlent tout devient plus clair !

Pau, le 26 décembre 2016
par Joël Braud

Frédérique Espagnac clouée au pilori

cumul 1   Nos élus à vie, cumulards de métier ont du souci à se faire. Un article insignifiant de La République des Pyrénées informait hier ses lecteurs que notre sénatrice cumularde Fréderique Espagnac, qui venait d’additionner à ses revenus celui de Conseillère Régionale abandonnait son mandat de Conseillère municipale à Pau.

C’est un déchaînement sur le forum de la République que je reproduis ci après.

Il faut dire que le parcours de Frédérique Espagnac représente tout ce qui est maintenant rejeté par les citoyens : une aparatchik d’un parti, n’ayant jamais été confrontée au travail dans la vraie vie, élue grâce à son parti pour les sénatoriales ou dans des élections de liste où le parti la place en position éligible. Cette levée de bouclier pour un fait somme toute mineur montrerait donc que les citoyens commencent à se réveiller…  Le danger est là pour nos élus à vie,  préparez-vous à une reconversion dans la vraie vie…

Ecoutez donc Mario Letta cet ancien premier ministre italien :

« J’ai été ministre à 32 ans il y a 16 ans. 16 ans dans la vie (politique) ça use les gens, j’ai dit stop. C’est terminé la longue vie politique de 40 ans où on passe d’un poste à un autre. »« La seule façon aujourd’hui de parler aux gens, c’est l’authenticité et un politicien qui n’a pas de travail, qui n’a pas de métier, c’est quelqu’un qui ne connaît pas la vie réelle »

« Je suis prêt à parier que le futur sera de plus en plus d’engagement politique dans lequel il faudra aussi avoir une vie, un métier. »

 

                                                                                                                     Daniel Sango

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2016/01/14/pau-frederique-espagnac-abandonne-son-mandat-de-conseillere-municipale,1301478.php
Manaut 14 Janvier 2016, 15:04

Elle n’est pas folle la guêpe, elle abandonne le poste qui est le moins rémunéré. Et même si elle prend une veste aux prochaines sénatoriales, elle assure son avenir

mimine 14 Janvier 2016, 15:13

On sortirait presque le mouchoir …. allons, soyons sérieux. Comment voulez-vous que les politiques véhiculent une bonne image. Si elle s’est présenté aux régionales, ce n’était pas pour laisser en suivant son mandat, ni celui de sénatrice, mandat national très très bien rémunéré.

8 x 8 14 Janvier 2016, 15:30

Comme sa présence, son absence ne se remarquera pas. Déjà en 2008, conseillère municipale, elle avait reçu le titre honorifique de « Marmotte fatiguée » en phase d’hibernation, pour son action (plutôt inaction) au conseil municipal.

lapintrèsmalin14 Janvier 2016, 15:35

Ils peuvent bien tous démissionner sa nous changeras quoi , rien

el presidente 14 Janvier 2016, 15:57

Mais….être déjà sénatrice et siéger au conseil régional de Bordeaux…c’est toujours du cumul,non??? les politiques sont formidables..oui oui…formidables !

Antoine Akpô-Lisson 14 Janvier 2016, 15:59

La Rép : « Touchée par la loi sur le cumul des mandats, la sénatrice Frédérique Espagnac quitte le conseil municipal de Pau. Elle siégera au Sénat et au conseil régional à Bordeaux » Euh!… si elle siège au Sénat ET au conseil régional, elle ne cumule donc pas? Non monsieur, le cumul commence à partir de trois mandats . Dormez, petits lapins!

imprebist 14 Janvier 2016, 16:30

La soupe est meilleure là haut… et ça se dit proche de ses citoyens… Comme tous les politiciens, ils s’en fichent le principal c’est la tune

sarkopipo 14 Janvier 2016, 16:38

Quel effort! Il est vrai que conseillère municipale c’est gratos; alors que sénatrice et conseillère régionale c’est bien payé. Voilà ce que les Français ne supportent plus. Et en plus ça donne des leçons.

urszulaw 14 Janvier 2016, 17:17

comment peut on etre élu (élue) pour faire se «  »travail » mon fils sans boulot cherche du « travail »

duchene

14 Janvier 2016, 17:30 Mme la sénatrice, professionnelle de la politique, reste attachée au Béarn et au pays Basque. Mais que c’est difficile de prendre une décision pour choisir deux mandats sur trois. Nous pourrions presque en pleurer.

Palois En Daban 14 Janvier 2016, 17:41

L’ancienne attachée parlementaire de Hollande, à l’époque où Hollande était chef du PS ! Qu’elle reste à Paris et Rue de Solferino… au moins on ne la reverra plus à Pau… ce n’est pas une perte pour la ville de Pau…

guacamole 14 Janvier 2016, 17:41

comme par hasard elle quitte le poste le moins rémunéré et ça nous fait la leçon sur la droite !!!!!elle me dégoûte.

Picdumidi 14 Janvier 2016, 18:05

Et si elle allait faire un passage dans la « vraie vie » avec horaires fixes, salaire normal et imposable etc.. pendant quelque temps : elle pourrait peut être être efficace dans ses deux mandats.

smp64 14 Janvier 2016, 19:05

Le froid arrivant elle avait besoin de renouveler sa garde robe d’hiver…en lisant les commentaires du forum la voilà habillée…pour l’hiver!!!

Tournesol 14 Janvier 2016, 19:06

Au pays des faux culs elle mérite d’être élue Reine mais là cela fait déjà trois mandats

Ceci64 14 Janvier 2016, 19:33

N iriez vous pas où l herbe est plus verte ? Allons…

new depart 14 Janvier 2016, 19:43

Normal de quitter le moins payé! le proverbe Socialos est DONNE MOI TA MONTRE ET JE TE DONNERAIS L HEURE !!la c est elisez moi et je serai mieux payée ??adichatz

Hatchoun

14 Janvier 2016, 20:05 Madame est dans la politique business….prise par le pouvoir et les chiffres du portefeuille…les électeurs auront bonne mémoire!..

Pseudo 14 Janvier 2016, 20:19

Moi je dis bravo , elle va sûrement apporter un plus à notre région… comme notre cher D. Habib !

LBBO64 14 Janvier 2016, 22:22

Qu’auriez vous fait à sa place ???? La même chose !!!

Hum 14 Janvier 2016, 22:38

Ambition et médiocrité mènent certain(e)s élu(e)s. C’est regrettable pour la République et la Démocratie. Le cumul des mandats est une plaie qu’ignorent dès qu’ils le peuvent les élus, pensant que le Front National agira toujours comme un repoussoir vers ceux qui s’autoproclament garant des valeurs et qui à ce titre s’autorisent d’éternelles exceptions. Quelle petitesse vraiment !

Chrys64 14 Janvier 2016, 22:47

On remarque qu’il n’y a pas un seul commentaire positif … et c’est très bien !!! Cette arriviste notoire cumule en effet tous les défauts et l’archaïsme des « éléphants », quelle magnifique leçon nous donne ce parti panier de crabes qu’on dit socialiste. Bon elle sera bien au chaud avec Placé, sénateur qui a lui aussi « choisi » et qui mérite bien son nom !!!

herpé64 14 Janvier 2016, 23:05

Quelle honte !!

herpé64 14 Janvier 2016, 23:09

Rappelez vous quand elle a été élue : Elle militait contre le cumul    mandats avec l’armada socialiste , et elle régénérait la classe politique !!! Trop marrant .

Antoine Akpô-Lisson 14 Janvier 2016, 23:50

24 commentaires (dont le mien) et le show go on ! N’est-ce point le moment de créer une force vive, type ciudadanos, type podemos, quelque chose qui nous replace au milieu d’un espace dont nous sommes les acteurs principaux ; nos vies ? Où ? Ici ailleurs et maintenant !

gensisbon 15 Janvier 2016, 04:41

On est mal parti nous citoyens avec nos chers élus , avec cette manie qu’ils ont de faire des origamis avec nos bulletins de vote , les enquêtes publiques qui vont à contre sens , des circulaires qui ne les conviennent pas ,avec leurs élections primaires et secondaires , les décisions de la Cour des Comptes qui les dérangent ,etc,etc , ,celui qui fait le plus de plis , gagne , même si cela ne ressemble à rien , nous avons de très bons exemples avec ces Présidents et Préfets locaux remplisseurs de corbeilles à papier de boulettes informes

Papo 15 Janvier 2016, 06:24

J’aurais du faire de la politique …

JP002 15 Janvier 2016, 07:18

Pas une larme pas un regret. Nos chers dirigeants devraient lire ces commentaires.

pauneuve 15 Janvier 2016, 08:21

Comme c’est courageux ! La course au pognon…

electronlibre 15 Janvier 2016, 08:27

Tout est dit dans les coms. Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais. Venant d’un élu socialiste, c’est un comble. Connaissent ils la définition du mot socialisme ????

kesazo64 15 Janvier 2016, 09:09

Départ d’ESPAGNAC retour de MAZZA mouais misère misère cette cuisine …………

Trespoey 15 Janvier 2016, 09:29

Ah, oui le cumul des mandats ?!… Bayrou = Mairie de Pau, Communauté d’Agglo, Président de la Béarnaise Habitat, Président Paloise d’HLM, MODEM, etc, etc. Et pas un murmure de Késako64 et Cie qui restent bien sagement aux ordres, le petit doigt sur la couture du pantalon..

chtilou 15 Janvier 2016, 09:30

d’accord avec JMPau qui est cette personne ?

Ahsij’avais 15 Janvier 2016, 09:42

En 2 jours, elle fait le plein de commentaires !!! Je ne rajouterai pas grand chose car ses trémolos dans la voix de la professionnelle politique sonnent tellement faux ! Si elle pouvait les garder pour ceux qui ne trouvent pas de boulot et qui n’ont pas le choix. Que ne va-t-elle pas à la sortie de Pöle Emploi pour se frotter au vrai désespoir. A vomir !! Nouvelle génération, renouveau de la politique, féminisation. Ah le voilà le bel exemple. Du balai, qu’elle aille se cacher et restons entre nous gens pauvres mais dignes.

La sénatrice ESPAGNAC est aux abonnés absents…

mairie-transparenteLe 18 mars, j’écrivais quelques mots simples à Frédérique ESPAGNAC, sénatrice du département des Pyrénées-Atlantiques. Pas de réponse. Je l’ai relancée. Toujours pas de réponse. Depuis, j’ai envoyé le sujet à « France 2022 , pour participer à la mise en place du prochain programme présidentiel » de Jacques Attali. Il s’agit à nouveau de Transparence.

« A l’occasion des élections départementales, nous avons voulu étudier les comptes « bruts » du département des Pyrénées-Atlantiques, ils n’étaient pas en ligne.

Les Orientations Budgétaires, Budget Primitif, Comptes Administratifs de toutes les collectivités territoriales sont publics sauf qu’il faut aller les chercher, dans de très nombreux cas, au siège de la collectivité, trouver la personne responsable, faire des copies de plusieurs centaines de pages ou encore payer. Trop compliqué à l’heure d’internet !

Comme il s’agit de documents numérisés, conservés dans les ordinateurs des collectivités, leur mise en ligne sur les sites institutionnels de ces mêmes collectivités, ne devrait demander qu’un « clic ».

Pourquoi ne pas présenter au Parlement, une loi rendant obligatoire, pour toutes les collectivités territoriales, la mise à disposition sur leurs sites, des documents administratifs classés publics ?

La classe politique gagnerait beaucoup à cet effort de Transparence bien naturel. Cela donnerai aussi un contenu local aux actions de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ».

– par Bernard BOUTIN

PS : On peut aussi contacter la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) mais, à quoi bon utiliser des intermédiaires quand les données publiques recherchées pourraient simplement être consultées sur les sites des collectivités !!!

Actualisation du sujet du 11 avril
Sur le forum, Vincent MARTIN nous a adressé, le 10 avril, ce qui suit :  « Un amendement a été adopté à l’Assemblée nationale dans ce sens en février pour obliger les collectivités locales à publier ces informations sur leur site internet : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2553/AN/548.asp ». Une bonne nouvelle ! Il s’agit d’un début de réponse. Reste à attendre le décret d’application…
ASSEMBLÉE NATIONALE 12 février 2015
NOUVELLE ORGANISATION TERRITORIALE DE LA RÉPUBLIQUE – (N° 2553) – AMENDEMENT N°548
présenté par M. Molac, M. Coronado, M. de Rugy, Mme Abeille, M. Alauzet, Mme Allain, Mme Attard, Mme Auroi, M. Baupin, Mme Bonneton, M. Cavard, Mme Duflot, M. François-Michel Lambert, M. Mamère, Mme Massonneau, Mme Pompili, M. Roumegas et Mme Sas
ARTICLE ADDITIONNEL – AVANT L’ARTICLE 30, insérer l’article suivant:
I. – Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
1° Le chapitre II du titre unique du livre Ier de la première partie est complété par une section 3 ainsi rédigée :
« Section 3
« Transparence des données des collectivités territoriales
« Art. L. 1112‑23. – Les collectivités territoriales de plus de 3 500 habitants ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre auxquels elles appartiennent rendent accessibles en ligne les informations publiques mentionnées à l’article 10 de la loi n° 78‑753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif social et fiscal, lorsque ces informations se rapportent à leur territoire et sont disponibles sous forme électronique.
« Ces informations publiques sont offertes à la réutilisation dans les conditions prévues par le chapitre II de la loi du 17 juillet 1978 susmentionnée. »
2° Au premier alinéa de l’article L. 1821-1, la référence : « L. 1122‑22 » est remplacée par la référence : « L. 1112‑23 ».
II. – Le chapitre V du titre II du livre 1er du code des communes de la Nouvelle-Calédonie est complété par une section 3 ainsi rédigée :
« Section 3
« Transparence des données des communes
« Art. L. 125‑12. – Les communes de plus de 3 500 habitants ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre auxquels elles appartiennent rendent accessibles en ligne les informations publiques mentionnées à l’article 10 de la loi n° 78‑753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif social et fiscal, lorsque ces informations se rapportent à leur territoire et sont disponibles sous forme électronique.
« Ces informations publiques sont offertes à la réutilisation dans les conditions prévues par le chapitre II de la loi du 17 juillet 1978 susmentionnée. »
EXPOSÉ SOMMAIRE
Cet amendement reprend l’article 29 du projet de loi de développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale déposé devant le Sénat en avril 2013.
Cet article important visait à rendre obligatoire pour les collectivités territoriales de 3 500 habitants et plus ainsi que, pour les communes soumises à ce régime, les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre auxquels elles appartiennent, la mise à disposition de données publiques dont elles disposent au format électronique par une mise en ligne sur leur site Internet.
L’open data est devenu un enjeu important pour notre pays, qui depuis 2012 a fait des progrès majeur en la matière.
Actuellement l’accès aux informations des collectivités territoriales reste très complexe. Une véritable ouverture des données permettrait une réappropriation de ces informations bénéfique pour l’ensemble de la société.