Presse pas lib ?

media-mensongesVous connaissez peut être le blog d’information régionale Presse Lib, sponsorisé par les CCI régionales, le Conseil Départemental et beaucoup de clubs sportifs professionnels. Il y a quelques jours, deux articles ont attiré mon attention.

Le premier traitait du forage géothermique de Lons, projet que j’ai eu l’occasion de traiter longuement ici par l’intermédiaire de trois articles:

« Géothermie à Lons : un projet de recherche de fond (1) » AP 16 septembre 2013

« Géothermie à Lons : un projet de recherche de fond (2) » AP 18 septembre 2013

« Géothermie à Lons : un projet de recherche de fond (3) » AP 19 septembre 2013

Il est écrit dans l’article de Presse lib: « Sur Lons, le chantier, dont le coût devrait s’élever à 80 millions d’euros, va pouvoir dès l’an prochain permettre de produire 5,5 MW d’électricité et de chaleur. » Evidemment ceci n’est pas vrai car, si par miracle tout se passait comme envisagé, c’est un délai beaucoup plus long qui est nécessaire, au minimum trois ans en commençant demain, ce qui est loin d’être le cas…

J’en fis la remarque dans les commentaires, sans pseudo, mais celui ci fut effacé…   Pensant à une erreur, j’ai recommencé… avec le même résultat.

Peu de temps après, un autre article titrait : « Feu vert pour le gaz de schistes dans le Gers »

Ce titre provocateur concernant le forage de Saint Griède n’est pas en ligne avec la réalité puisque les objectifs pétroliers de la société australienne concernée sont la recherche d’hydrocarbures conventionnels comme l’indique d’ailleurs leur site dont un lien se trouve dans l’article…

De la même façon, ma remarque dans les commentaires est passée à la trappe.

Presse lib n’apprécierait donc pas que les lecteurs rectifient les « erreurs » de leurs articles ?

Sans commentaire.

Daniel Sango

La France et le gaz de schiste

imgresBordes (64) le 29 septembre 2014 –

Dans son discours prononcé à Lambersart, le Président Sarkozy a bien précisé qu’il ne faut jamais dire « Fontaine je ne boirai pas de ton eau ».

Depuis trois années, l’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole (AFMP) ne cesse de se battre à coups de Communiqués de presse (CDPs), de Lettres ouvertes (LOs) et de Conférences ouvertes à tous, en demandant l’abrogation de la loi 2011-835 du 14 juillet 2011, dite Loi Jacob du nom de son promoteur, laquelle interdit purement et simplement la recherche et la mise en production des hydrocarbures dits de « schiste » par forages horizontaux suivis de fracturations hydrauliques.

Cette loi, basée sur des prémices mensongères (cf. le Projet de loi N°3301 du 30 mars 2011) est donc, à nos yeux, inconstitutionnelle mais elle a été jugée constitutionnelle par le Conseil éponyme en octobre dernier.

Les multiples CDPs et les dizaines de LOs que nous avons adressés à la classe politique dans son ensemble et aux principaux médias n’ont pas fait bouger d’un iota les nombreux incompétents (à quelques exceptions près) qui depuis 1971 dirigent l’ancien ministère de l’environnement.

La mandature présidentielle précédente porte une large part de responsabilité et la mandature actuelle n’a fait que de lui emboîter le pas. Mais tout le monde sait qu’en politique il faut adorer ce que l’on a brûlé et brûler ce que l’on a adoré, sans la moindre pudeur.

Si les urnes, en 2017, portent le Président Sarkozy à la magistrature suprême, nous aurons alors une chance de voir la France s’intéresser aux richesses de son sous-sol à la condition qu’il ne reconduise pas à la tête du MEDDE celle par laquelle le malheur de notre industrie est arrivé.

Comme vous pouvez l’imaginer, nous nous battons à mains nues contre un ennemi invisible qui pare tous nos coups comme si nos CDPs et nos LOs comportaient la mention « No reply » chère aux internautes.

Et pourtant, ce gaz « maudit » est tout bonnement du méthane, CH4, le plus simple de tous les hydrocarbures comme celui que nous utilisons, pour nous chauffer, nous éclairer et faire la cuisine. Il est en général inoffensif mais il lui arrive de se concentrer et se terrer dans des endroits inaccessibles, comme le grisou, cher à M. Montebourg, qui lui est du méthane issu de la houille.

Soyons donc patients car le temps milite en notre faveur. En effet, il deviendra de plus en plus difficile, pour un pays comme le nôtre, de se procurer les hydrocarbures dont il aura besoin, face à la concurrence des pays émergents qui pourront payer les prix demandés par les producteurs. C’est alors que nous nous pencherons sur le gaz dit de schiste et, compte tenu du retard que nous aurons pris pour son exploitation, il est probable que nous l’achèterons à nos voisins étrangers ce qui coûtera moins cher vraisemblablement que de le produire nous-mêmes.

Jacques Sallibartant, président

Gérard Medaisko, géologue conseil

Amicale des Foreurs et des Métiers du pétrole

14, rue Henri IV 64510 BORDES

wwww.foreurs.net

L’amicale des foreurs et métiers du pétrole est indépendante financièrement car gérée uniquement par des bénévoles entièrement dévoués à la cause de ses adhérents, qui la font vivre, et à leur place dans l’industrie pétrolière. Unique en France dans sa spécificité.

Afin de préserver son indépendance, notre amicale ne sollicite, et donc ne reçoit aucune subvention d’aucune sorte de quelque organisme, société, administration, collectivité – publique ou privée – que ce soit.

C’est dans notre éthique, et c’est notre fierté : du pur bénévolat, pas d’assistanat.

Notre autonomie, c’est-à-dire notre liberté à nous gérer selon nos propres concepts et notre indépendance totale de tous groupes de pressions (les lobbies en Franglais) qu’ils soient financiers, commerciaux, politiques ou syndicaux, donnent à nos propos et nos actions une résonance dérangeante, le parler creux et langue de bois étant en effet absents et bannis de nos discours.

Cette liberté d’expression nous permet la critique objective. Si cela dérange parfois c’est tant mieux, les choses pourront bouger, les tabous se lever et la concertation s’établir.

Les idéologies rigides ont fait leur temps. Place à la tolérance, fraternité et solidarité, devise de l’Amicale.

Lettre ouverte à Monsieur Philippe MARTIN Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie

foreursL’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole (AFMP) se félicite de la prise de position de la Commission Européenne sur l’avis favorable donné par l’UE à l’exploitation de gaz de schiste

Par contre, l’AFMP est préoccupée par le fait qu’en important de l’étranger les hydrocarbures qu’elles consomment alors qu’ils pourraient sans doute être produits sur leur territoire, la France et la Bulgarie contribuent sciemment à l’affaiblissement de l’Europe toute entière.

Ci-dessous,  la Lettre ouverte, que l’AFMP a adressé à Monsieur Philippe MARTIN Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.

Objet : avis favorable de l’UE à l’exploitation de gaz de schiste

Bordes, le 28 janvier 2014 – L’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole (AFMP) se félicite de la prise de position de la Commission Européenne tout en regrettant qu’aucun professionnel n’ait été consulté par elle avant qu’elle ne publie ses recommandations.

Elle se félicite également de la position courageuse prise très récemment par le Ministre du Redressement Productif, qui au-delà du dogmatisme officiel, prône enfin une approche plus pragmatique de l’exploitation d’hydrocarbures « made in France ».

L’AFMP a cependant bien noté qu’il s’agit de recommandations non contraignantes, ce qui est la sagesse même, compte tenu de la vive opposition des milieux écologistes et autres mouvements altermondialistes.

Ce sont les critères proposés par la Commission qui nous interpellent : en effet les pays de l’UE sont invités à ne faire de la fracturation hydraulique qu’à la seule condition de respecter les critères mis au point pour empêcher tout dommage environnemental. Parmi nos adhérents, plusieurs centaines d’entre eux ont fait de la stimulation hydraulique (SH), des milliers de SH, sans avoir constaté le moindre dommage et n’ont jamais pollué la moindre nappe phréatique.

Parmi les critères à respecter se trouve au premier rang l’obligation d’effectuer une étude d’impact de la zone concédée avant d’entreprendre une stimulation hydraulique : or la loi française fait obligation de faire cette étude avant même que ne débute le moindre travail d’exploration.

La Commission demande également aux foreurs de respecter les meilleurs standards en usage dans la profession (sic). Or, que nous sachions, les foreurs n’ont pas pour habitude d’aller jouer au babyfoot alors que le trépan fore seul en pilotage automatique.

Enfin, le troisième critère demande à ce que l’inventaire des produits chimiques utilisés lors du fracking soit publié mais c’est en fait la directive REACH (Régulation on Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals) qui fait obligation, depuis le 1er juin 1967, de publier la liste de tous les produits chimiques qui sont stockés sur une aire de forage et sont susceptibles d’être utilisés lors du fonçage du trou. Cette directive s’applique à l’Europe entière : en France, les DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) sont chargées d’effectuer des contrôles impromptus pour veiller à son application.

La Commission de l’EU donne à penser que le « fracking » est une opération controversée qui a fait l’objet de moratoires en France et en Bulgarie, ce qui est exact, à cause des hasards environnementaux et sanitaires qu’elle entraîne, ce qui est faux et n’est ni prouvé ni justifié dans la suite de l’exposé.
Nous sommes intervenus en tant que conseils dans quelques 2 000 opérations de stimulation sans avoir jamais constaté le moindre problème. Mais il est vrai que nous ne sommes pas crédibles car nous sommes des techniciens, bien que certains d’entre nous soient bardés de diplômes qui leur font courber l’échine.

Joe Hennon, le porte-parole de la Commission, a déclaré le 22 janvier à Bloomberg BNA Law Reports  qu’en proposant des recommandations non contraignantes, la Commission faisait preuve de pragmatisme alors que la Direction de l’Environnement de la Commission avait prévu de faire voter une loi européenne mais le vote de cette dernière aurait été retardé par les élections au Parlement européen de mai prochain tandis que les recommandations de la Commission sont applicables dès maintenant.

Les pays européens doivent se prononcer d’ici six mois sur les recommandations que la Commission leur a faites et cette dernière se donne dix-huit mois pour passer en revue la façon dont ces recommandations ont été mises en œuvre par les différents opérateurs. Ce délai est suffisant pour leur permettre de faire un ou plusieurs forages d’exploration et pour qu’ils démontrent l’innocuité de la stimulation hydraulique (fracking). C’est ce que nous appelons réinventer la roue ou le fil à couper le beurre !

Notons au passage que dans certains pays d’Europe la législation en place est plus stricte que les recommandations de la Commission.

Une énorme publicité est faite actuellement, avec relais gouvernemental, pour le nouveau ferry géant et « écologique » qui a été commandé aux chantiers de Saint-Nazaire ; il fonctionnera au gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui lui permet d’être qualifié d’écologique. Or ce GNL a de fortes chances d’être importé des USA qui construisent actuellement d’importantes usines de liquéfaction de leur gaz de schiste : cherchez l’erreur !

L’AFMP est donc préoccupée par le fait qu’en important de l’étranger les hydrocarbures qu’elles consomment alors qu’ils pourraient sans doute être produits sur leur territoire, la France et la Bulgarie contribuent sciemment à l’affaiblissement de l’Europe toute entière.

Nous espérons, Monsieur le Ministre, que cet avis de l’UE vous amènera à réviser votre position arbitraire sur ce sujet. Cet avis vous donne par ailleurs une occasion idéale de mettre en application complète la loi 2011-835 en vous permettant de lancer les expérimentations qui démontreront l’innocuité de la recherche des hydrocarbures de schiste réalisée dans le cadre règlementaire français actuel.

Nous vous rappelons à cette occasion les multiples correspondances adressées à votre ministère à propos de cette loi 835 du 13 juillet 2011, correspondances qui, à ce jour, sont  restées inexplicablement sans réponse.

Dans l’espoir d’une réponse, veuillez croire, Monsieur le Ministre, à nos respectueux sentiments.

Jacques Sallibartant                                                                                             Jean-Claude Rémondet

Président                                                                                                             Vice-président

  – par l’Amicale des Foreurs et des Métiers du Pétrole (AFMP)

Gaz de schiste, pour ou contre ?

g de sL’Amicale des Foreurs a adressé à Alternatives Pyrénées la réaction de l’un de ses membres au communiqué de presse de Corine Lepage, député européenne et Jacques karbal député-maire de Châreau-Thierry.

Deux points de vue diamétralement opposés bien sûr. Mais leur lecture simultanée nous a semblé pouvoir aider nos lecteurs encore indécis à se forger une opinion.

Le communiqué de Presse – 11 octobre 2013

La loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique est conforme à la constitution Jacques Krabal, député-maire de Château-Thierry et Corinne Lepage, député européenne saluent la décision des sages A travers la décision n° 2013-346 QPC du 11 octobre 2013, le conseil constitutionnel vient de rejeter assez sèchement la requête de la société Schuepbach tendant à contester la constitutionnalité des articles 1 et 3 de la loi Jacob. Il a considéré qu’il n’y avait aucune violation de l’égalité devant la loi dans l’interdiction du recours au procédé de fracturation hydraulique pour l’exploitation des mines d’hydrocarbures alors que ce procédé est autorisé pour la géothermie ; que le but poursuivi était bien un but d’intérêt général. Il a également rejeté la violation prétendue du droit de propriété et du respect des situations légalement acquises en considérant que les autorisations n’étaient pas des biens objets d’un droit de propriété. Enfin et surtout il a considéré que l’interdiction du recours à la fracturation hydraulique ne méconnaissait pas le principe de précaution.

Ce faisant, le conseil constitutionnel refuse d’ouvrir la voie comme il y était pressé à la fracturation hydraulique en France. C’est une bonne nouvelle pour l’environnement mais c’est aussi une excellente nouvelle sur le plan économique. En effet, contrairement à ce qui est affirmé, le coût de l’exploitation, déjà déficitaire aux États-Unis, serait très élevé en Europe, et ce sans compter les coûts immenses de la pollution de l’eau et des conséquences économiques pour les exploitations agricoles. L’obligation d’une étude d’impact préalable votée cette semaine par le Parlement européen et la responsabilité accompagnée d’une assurance obligatoire devrait anéantir la rentabilité d’une exploitation qui menace nos territoires. En revanche, la porte est ouverte au développement massif des nouvelles technologies qui, permettent déjà aujourd’hui de fabriquer du gaz à partir des énergies renouvelables.

Avec cette décision, la France va très certainement entraîner en Europe au-delà des trois autres pays qui ont déjà instauré un moratoire, un mouvement en défaveur d’une exploitation des gaz de schiste que les populations européennes rejettent et en faveur de nouvelles technologies capables d’assurer notre autonomie énergétique sans anéantir nos territoires.

L’association des régions (départements et communes) sans gaz de schiste que nous sommes en train de créer au niveau européen sur le modèle des régions sans OGM y veillera.

Corinne Lepage, Député européenne   (*)                                                                 Jacques Krabal, Député-maire de Château-Thierry (**)

La Réponse de Gérard Medaisko

Monsieur le Député Maire,

Je viens de lire le CDP que vous avez rédigé en commun avec Me Arnaud Gossement, transfuge du Cabinet Huglo-Lepage dont la position anti gaz et huiles dits de schiste est bien connue.

Je m’adresse à vous en tant qu’élu du peuple français car vos déclarations vont à l’encontre du redressement productif que défend Monsieur Montebourg avec beaucoup d’âpreté. Son slogan « Made in France » devrait résonner à vos oreilles quand il s’agit d’une ressource nationale éventuelle que notre pays achète à l’étranger avec des devises qu’il n’a pas. Je me permets de vous rappeler que les Français ont le droit inaliénable de savoir ce que contient le sous-sol de leur pays: c’est l’un des fondements du Code Napoléon.

Je suis géologue-conseil et comme tout un chacun je connais la position irraisonnée et irraisonnable du Chef de l’Etat en ce qui concerne les hydrocarbures fossiles en général et les gaz et huiles de schiste en particulier. Toutefois, je n’ai pas vu de gazogènes sur les deux berlines de luxe qu’il vient de commander en cette période de disette et je n’ai trouvé aucun cours sur les hydrocarbures dans le cursus de l’ENA qui puisse lui permettre d’étayer sa position.

Quant au préfet Martin, ancien député du Gers chargé des relations entre le Gouvernement et l’ultra-gauche avant de devenir Ministre de l’écologie du développement durable et de l’énergie (quel euphémisme!) il agit dans la droite ligne de ses prédécesseurs immédiats et même plus lointains. Je songe à Dominique Voynet qui a torpillé le canal du Rhône au Rhin, condamnant ainsi à une mort lente le port de Marseille et privant votre département de retombées économiques éventuelles. On l’a nommée Sénatrice pour récompenser son action. Je songe à Yves Cochet et au bestseller qu’il a écrit à l’époque et qui a pollué les esprits mais qui, depuis, est devenu député européen. Je songe à l’éphémère Nicole Brick qui, par sa bêtise a gagné ses galons de Ministre du Commerce extérieur bien que ne parlant pas un traître mot d’anglais ou encore à Delphine Batho surnommée le Titanic pour avoir fait toucher le fond à notre industrie, mais ce ne sont pas les seuls Ministres de l’environnement dont on pourra mettre les portraits sur le mur d’enceinte de l’hôtel de Roquelaure, faute de pouvoir y élever un mur spécialisé car le site est classé: Estrosi, NKM, Fillon et bien d’autres…etc. Martin parviendra à ses fins: réduire la consommation d’énergie de 20 puis de 50% car il lui suffira d’en accroître le prix que beaucoup de foyers français ne peuvent déjà plus payer.

Mais je suis optimiste car il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau. En 1937, un Secrétaire des Mines du Gouvernement de Front Populaire du nom de Paul Ramadier a relancé l’industrie pétrolière dans son département et, indirectement, conduit à la découverte du gisement de Lacq, le 19 Décembre 1951. Qu’il me soit permis de citer l’un de mes blogs:

Autres temps autres mœurs, le Parti Socialiste n’a pas toujours été opposé à la recherche des hydrocarbures fossiles, bien loin s’en faut. Que l’on se rappelle Paul Ramadier, nommé sous-secrétaire d’Etat aux Mines et aux Combustibles liquides du gouvernement de Front populaire en 1937 : il relança la recherche pétrolière en France. A son initiative fut créé le Centre de Recherches de Pétrole du Midi (CRPM) qui était alors chapeauté par l’Office National des Combustibles Liquides. Le CRPM fut à l’origine de la découverte du champ de gaz de Saint-Marcet, non loin de Saint-Gaudens, le 14 juillet 1939. Puis il participa à la création de la Régie Autonome des Pétroles (RAP) quelques mois plus tard et, en 1941, à celle de la Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine (SNPA) dans laquelle l’Etat détenait une participation de 55%. Le 19 décembre 1951, la SNPA découvrit le champ de gaz de Lacq profond qui pendant 60 ans fut un des fleurons de l’industrie française et qui n’a peut-être pas dit son dernier mot !

Voilà l’histoire d’une audace payante et réussie. En effet, l’incroyable gisement de 260 milliards de mètres cubes de gaz venait d’être découvert mais hélas, cette aubaine était enfouie profondément à plus de 3 000 mètres sous la surface. Pis, ce gaz était riche en gaz carbonique CO² et en hydrogène sulfuré SH4, produits extrêmement corrosifs qui mettaient à rude épreuve le matériel traditionnel. D’autres auraient jeté l’éponge, considérant que ce trésor était techniquement trop toxique et inexploitable. Mais le génie « français n’a pas baissé les bras face à ce défi de taille ! On mit au point un acier spécial capable de résister aux gaz corrosifs, on inventa de nouvelles méthodes, on perfectionna les techniques, on automatisa et en 1955 on put produire du méthane, de l’éthane, du butane, du propane, du pétrole et du soufre. A partit des années 60, près d’un tiers de la consommation nationale de gaz était produite sur le territoire national, une indépendance énergétique dont on n’ose rêver aujourd’hui alors qu’elle est peut-être possible. Une région autrefois agricole prenait son envol industriel, et des futurs champions de l’industrie naissaient : la Société nationale des pétroles d’Aquitaine (ancêtre d’Elf Aquitaine devenue Total depuis) les aciéries de Pompey et Vallourec.

Pourquoi n’autorise-t-on pas aujourd’hui un programme aussi ambitieux sur les hydrocarbures dits de schiste afin d’en récolter les fruits sur le long terme ? La réponse est simple : en 1955 il n’y avait pas d’écologistes et Jacques Chirac n’avait pas encore inventé le principe de précaution que l’on a dévoyé dès sa naissance pour en faire un principe d’inaction. Aurait-on eu les chemins de fer à vapeur à la fin du XIXème siècle avec leurs escarbilles qui brûlent tout sur leur passage, les mines de houille avec les chevaux condamnés à vivre dans le noir en fond de mines et ces affreux terrils instables en surface, les barrages qui noient des régions entières, le nucléaire avec ses déchets radioactifs et plus récemment…les TGV et l’aéroport de Roissy ? Nous en serions restés au temps des diligences si les gouvernements d’alors s’étaient conduits comme ceux d’aujourd’hui. Le progrès ne nait pas de la génération spontanée, il faut créer les conditions de son apparition et l’encourager au lieu de l’entraver.

Entre-temps, devenu Premier Ministre en 1945, Paul Ramadier bouta les ministres communistes hors de « son gouvernement car ils s’opposaient systématiquement à la ligne politique qu’il s’était fixée. L’histoire se « répète dit-on: à bon entendeur salut!

Je vous adresse, Monsieur le Député Maire, mes salutations distinguées.

Gérard Medaisko (*)

Entre hardiesse et prudence que faut-il choisir ? A vous de trouver votre réponse à ce dilemme fondamental pour l’avenir

 – par Altpyrédac

 (*) Gérard Medaisko : Géologue-conseil, Docteur-ès-Sciences, ancien conseiller technique en exploration pétrolière du Secrétariat Général des Nations Unies, Membre Adhérent à L’amicale des Foreurs et métiers du pétrole.

La fin de Lacq et le gaz de schiste

Capture d’écran 2013-10-09 à 11.01.29Le 18 octobre 2013 – TOTAL vient d’annoncer la fin de la production du champ de gaz de Lacq.
Ce champ fut découvert en 1951, époque heureuse où le principe de précaution n’était pas gravé dans la Constitution, où EELV n’existait pas et où l’on faisait encore confiance aux ingénieurs.
Hommage soit en effet rendu aux brillants dirigeants-ingénieurs de la SNPA qui, contre vents et marées, ont pris la décision de mettre en production un gisement qui posait de nombreux problèmes techniques pour lesquels les solutions étaient à inventer.

Le gisement fut mis en production en 1957. Une centaine de puits ont été forés, profonds de 3500 m environ, dans un milieu peuplé de petits exploitants agricoles. Certains puits, sur les petits champs annexes rattachés à Lacq, ont été forés dans la proche banlieue habitée de Pau. Quelques nuisances classiques en ont résulté, mais elles ont été passagères et elles n’ont en rien dévalorisé le territoire.

Pendant 62 ans en effet, les vaches ont continué à paître paisiblement et le maïs à pousser généreusement sur ces terres fertiles. L’eau du gave de Pau qui passe à proximité n’a jamais été polluée, pas plus que les nappes phréatiques. De nombreuses petites secousses sismiques ont été enregistrées, mais très rarement ressenties dans cette région qui subit parfois des secousses beaucoup plus sérieuses dues à la confrontation des plaques tectoniques.

Grâce à Lacq, une ville nouvelle, Mourenx, est sortie de terre : elle compte aujourd’hui 10 000 habitants.Le bassin de Lacq
Grâce à Lacq des milliers d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs ont convergé vers le Béarn, assurant un essor démographique et économique à une région plutôt défavorisée.
Grâce à Lacq l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a vu le jour : elle compte aujourd’hui 12 000 étudiants.
Grâce à Lacq la ville de Pau est devenue une capitale pétrolière connue du monde entier. De Pau sont pilotées techniquement toutes les opérations du groupe TOTAL : le Centre Scientifique et Technique Jean-Féger (l’un des découvreurs de Lacq) emploie plus de 2 500 personnes. Pau est devenue une capitale européenne des géosciences.

En concertation avec les édiles locaux, TOTAL a déconnecté du réseau le potentiel restant de la production pour assurer la reconversion du bassin d’activités sur plusieurs années. La fin du gisement n’est pas marquée par l’effondrement économique de toute une région comme cela a pu se passer en Lorraine.

Osons la comparaison avec le gaz de schiste !

Le contexte aujourd’hui est certes différent, le principe de précaution est appliqué à tort et à travers, les Khmers verts répandent la peur, on se méfie des industriels (assoiffés de profit) et des ingénieurs (apprentis sorciers).

Les gaz de schiste (essentiellement du méthane) ne présentent absolument pas la dangerosité du gaz de Lacq de par sa pression double de la normale et sa concentration mortelle en hydrogène sulfuré. Ils sont directement le gaz que tout un chacun utilise pour se chauffer ou faire la cuisine.

Les foreurs ont perfectionné les techniques déjà efficaces de cimentation des tubages, avec des ciments de haute performance réglementés et obligatoires en France. Les risques de migrations et fuites de fluides sont totalement maîtrisés, et aucune nappe phréatique n’a été contaminée par les plus de 6 000 forages pétroliers réalisés en France en un demi siècle, qu’ils soient de production ou de stockage stratégique et régulateur des consommations.

A Lacq on a expérimenté la technique du forage horizontal qui permet aujourd’hui à partir d’une seule plateforme, à terre comme en mer, de forer une grande quantité de puits et donc d’éviter le « mitage du territoire » qui préoccupent tant les écologistes (on sait aujourd’hui forer des sections horizontales de 10 km).

Techniquement avec le gaz de schiste, contrairement à Lacq où tout était à inventer, on est dans le domaine du parfaitement connu. La technique si décriée de la fracturation hydraulique (déjà un peu utilisée à Lacq avec de l’acide), est maîtrisée par des opérateurs compétents qui ne cessent de l’améliorer.

A l’époque on avait compris que l’indépendance énergétique, même partielle, était importante et méritait de supporter quelques désagréments. Aujourd’hui on manifeste, de manière agressive et parfois violente (voir l’attaque récente, selon un mode paramilitaire, d’un chantier de forage en région parisienne) au nom du « pas de ça chez nous », par crainte de risques supposés qui ont été savamment instillés dans les esprits par quelques personnalités médiatiques.

La fin de Lacq correspond malheureusement à la fin d’une société volontariste et solidaire qui n’avait pas peur de prendre des risques mûrement réfléchis. Le délabrement économique de notre pays en est un des témoins.

–  par Jacques Sallibartant, Président et Jean-Claude Rémondet, Vice-président de l’Amicale des Foreurs

Le gaz de schiste après l’avis du Conseil Constitutionnel*

La récente décision du Conseil Constitutionnel validant la loi 2011-835 du 13 juillet 2011 n’est finalement qu’un coup d’épée dans l’eau.

Cette loi validée, déclarée constitutionnelle, n’est ni modifiée ni annulée, elle reste telle que nous la connaissions avec quatre articles dont deux seulement ont été appliqués à ce jour.

Si elle a été légalement contestée, elle est devenue maintenant juridiquement incontestable, et l’exécutif doit alors l’appliquer dans son intégralité, comme nous l’exigeons depuis plusieurs mois.

Mais, que penser de toutes les déclarations, gesticulations et fanfaronnades venues de tous bords, politiques, élus, collectifs divers, complaisamment relayées par la puissance médiatique, qui nous commentent cette décision historique comme s’il s’agissait d’une victoire napoléonienne contre l’ennemi juré que serait l’industrie pétrolière ?

La nation serait ainsi soulagée et aurait éradiqué le mal suprême, à savoir l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures qui ont pourtant été à l’origine du développement et du confort dont nous jouissons actuellement.

On croit rêver ! Si victoire il y a, c’est plutôt celle de l’obscurantisme, de l’ignorance, de l’incompétence, de la manipulation de l’information, du mépris de la technique et de l’industrie. Cette soi-disant victoire porte la marque d’une puissance déclinante, frileuse, fascinée par des mirages idéologiques, en passe de devenir un désert industriel et de succomber sous la charge d’une dette abyssale.

Et bien NON Monsieur le Président, NON Monsieur le Ministre Philippe MARTIN, NON Monsieur José BOVÉ et Madame LEPAGE, malgré vos déclamations euphoriques et tapageuses, la porte n’est pas fermée comme vous l’affirmez, mais bien au contraire elle reste grand ouverte car il faut maintenant appliquer l’intégralité de cette loi, c’est-à-dire ses articles 2 et 4 (articles dont Madame BATHO s’est vantée d’avoir bloqué l’application, décision digne d’une république bananière) et conduire les expérimentations qu’elle prévoit.
Nous ne vous laisserons pas brader l’intérêt général au profit de combines politiciennes ; le peuple démoralisé à soif de vérité et nous poursuivrons coûte que coûte notre combat pour que cessent le mensonge et la démagogie et que prévalent le bon sens et le réalisme.

– par Jacques Sallibartant Président et Jean-Claude Rémondet Vice-président
le 14 octobre 2013

* COMMUNIQUÉ DE PRESSE de l’Amicale des Foreurs et des Métiers du pétrole – www.foreurs.net

Gaz de schiste – Quelles leçons tirer de l’expérience américaine ?

gaz-de-schiste--FranceL’Amicale des Foreurs et Métiers du pétrole de Bordes nous communique « les pertinentes réflexions », sur les gaz de schiste, de Gérard Medaisko « sur le fait économique majeur de ces dernières années aux États-Unis, et, en contrepoint, sur l’immense gâchis auquel notre pays est en train de se livrer. »

En fait, il ne s’agit pas d’une expérience à proprement parler mais d’un bouleversement de l’équilibre énergétique du pays dont les dirigeants français ne semblent toujours pas avoir pris conscience du véritable impact.

En dix ans à peine et grâce à la clairvoyance d’un seul homme, George P. Mitchell, les Etats Unis ont relancé leur industrie chancelante avec l’exploitation des gaz et huiles dits de schiste. Ils sont ainsi devenus l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz naturel et devraient en être le « leader maximo » d’ici quelques années, aux alentours de 2017. Vers 2020, avec une production journalière de 12 millions de barils d’huile, ils devraient arriver à concurrencer l’Arabie Saoudite, contribuant ainsi puissamment à modifier la carte géopolitique de notre globe. Ce faisant, ils ont créé, à ce jour, dans ce domaine, plus d’un million d’emplois directs, indirects et induits et devraient encore en créer 600,000 de plus d’ici 2035, date à laquelle ils devraient accéder à l’autosuffisance en matière énergétique. Que peut-on apprendre de l’aventure américaine si ce n’est que la foi permet d’abattre les montagnes. Depuis 1949, date de la première fracturation hydraulique commerciale réalisée à Velma dans l’Oklahoma par la société Halliburton, la persévérance a permis de mettre au point une méthode de stimulation de la roche-mère qui s’affine de jour en jour, puisque la fonction crée l’organe, comme chacun sait, mais ce que nos gouvernants semblent vouloir ignorer. L’eau sous pression est toujours utilisée pour détendre les pores de la roche-mère mais les adjuvants chimiques sont maintenant réduits à 9, tous issus de l’industrie agro-alimentaire, auxquels viennent s’ajouter l’acide chlorhydrique et l’acide muriatique. De nombreuses autres méthodes ont été expérimentées parmi lesquelles l’hélium liquide et certaines nanotechnologies semblent être les plus prometteuses. A ce jour, environ 1.500.000 puits ont été fracturés hydrauliquement de par le monde dont 650,000 environ aux Etats Unis alors qu’en France on est toujours en train de débattre de la transition énergétique pour savoir s’il nous faut réinventer la roue ou le fil à couper le beurre.

Par rapport aux puits à gaz traditionnels, la productivité d’un puits produisant du gaz de schiste est relativement faible et décroît très rapidement mais, si l’on en croît les études prospectives, puisque nous manquons de recul en la matière, la durée de production pourrait se prolonger sur une cinquantaine d’années à condition de prévoir une nouvelle stimulation au cours de la vie du puits. Toutefois, de récents forages effectués dans la Barnett shale ont montré une productivité comparable à celle de puits à gaz traditionnels, venant contredire l’opinion qui prévalait jusqu’alors.

L’âge des roches-mères s’étage de la base de l’ère primaire au début de l’ère secondaire et leur profondeur varie de 1500 à 4.000 mètres environ. En France, les argiles du Permien de la basse vallée du Rhône (Saint Affrique, Saint Jean de Marvéjols, Gabian) et les schistes carton du Toarcien sont considérés comme les niveaux les plus prometteurs mais je suis personnellement convaincu que ce ne sont pas les seuls.

La mer Toarcienne, à la base du Jurassique, mer chaude abritant une riche faune d’ammonites, de bélemnites, de poissons et de dinosaures marins, recouvrait en son temps le quart de la superficie de la France actuelle. Ses dépôts qui se trouvent enfouis dans le Bassin de Paris, le Bassin Aquitain, le Sillon Rhodanien, les Causses et le Fossé rhénan offrent d’excellentes possibilités de découverte de gaz et d’huiles de schiste, notamment dans les terres noires qui les caractérisent. Il faut compter également avec le potentiel de la zone économique exclusive (ZEE) qui borde les côtes françaises et couvre 334.604 km², ce qui fait de la France le pays le plus richement doté d’Europe, devant la Pologne.

Le fait qu’aux Etats Unis, le propriétaire du sol soit propriétaire du sous-sol, favorise le développement de la recherche pétrolière. En France, il l’est également mais il n’a pas droit de l’exploiter ; Qu’on lui donne ce droit et une très grande partie de l’opposition aux gaz et huiles de schiste disparaîtrait du jour au lendemain. Il conviendrait d’insérer ce droit dans un Code Pétrolier à créer de toutes pièces, mais nous n’en prenons pas le chemin et le Conseiller d’ Etat Thierry Thuot, chargé par le gouvernement de toiletter le Code Minier, tente vainement de transformer une vieille machine à écrire en ordinateur.

Hors de France, il existe une multitude de bassins sédimentaires qui sont des candidats potentiels à l’exploration et à la production de shale gas et de shale oil. Aux Etats Unis, dans le Bassin de Williston qui s’étend sur le Dakota du Nord et le Montana ainsi que sur le sud du Saskatchewan au Canada, on vient de découvrir sous la Formation de Bakken, un nouveau niveau producteur tout aussi prolifique qui est la Formation de Three Forks. Tandis qu’en France on « procrastinait », les quelques 8,915 puits forés depuis 2008 dans la Formation de Bakken, sur les champs d’Elm-Coulée et d’Antelope produisaient 810.129 barils/jour au 31 mai 2013. Quand on sait que cette formation est l’analogue lithologique de la série qui va de l’Aalénien au Toarcien dans le Bassin de Paris, on est en droit de rêver. En Nouvelle Zélande, dans le nord de l’Île du Sud, les géologues pensent avoir découvert une formation semblable à celle de Bakken mais beaucoup plus développée que la Bakken shale du Nord Dakota. Il est indubitable que des découvertes identiques seront faites dans le Monde entier au cours des prochaines années. La France qui possède la deuxième ZEE du Monde après celle des Etats Unis avec 11.035.000 km² s’étendant au travers des six continents a un potentiel énorme mais la volonté politique n’y est pas. Gaz et huiles de schiste sont devenus le symbole d’un clivage idéologique majeur qui oppose deux visions de la société, c’est-à-dire deux modèles de développement qu’il semble bien difficile de concilier.

En résumé, nous avons tout à apprendre de l’aventure américaine mais il parait difficile de la transposer en Europe et plus particulièrement en France car le terreau manque : Nous n’avons plus d’industrie pétrolière en amont. La société TOTAL est partie voir si l’herbe était plus verte de l’autre côté de la barrière et apparemment elle l’est.

Un jour peut être la TOTAL OIL Corporation, reviendra investir en France, en espérant que la langue française ne sera pas devenue un parler vernaculaire. En attendant, quatre sociétés seulement s’intéressent au potentiel de l’ Hexagone : La Canadienne Vermilion, l’Américaine Hess, la Suédoise Lundin et la franco-américaine Marex. Une soixantaine d’autres attendent à la porte depuis bientôt trois ans que le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE) consente à leur délivrer des permis de recherche. Nous n’avons plus que deux sociétés de forage : COFOR et SMP, mais leurs parcs d’appareils sont inadéquates. Enfin nous n’avons aucune société de services capable d’effectuer des stimulations hydrauliques. Quant à la R&D, seul l’IFPEN la poursuit à un train de sénateur. Nous ne formons plus de foreurs pétroliers mais seulement quelques foreurs d’eau chaque année.

Par la grâce de son ministre de tutelle, L’INDUSTRIE PÉTROLIERE FRANCAISE EST DEVENUE SINISTRÉE. La transition énergétique dont on nous rebat les oreilles n’est qu’un débat idéologique, inutile et terriblement coûteux qui va faire grossir impunément les factures d’électricité des industriels et des particuliers, dont près d’un million de foyers connaissent déjà une précarité énergétique. Quant aux énergies nouvelles renouvelables (ENR) qui sont entièrement subventionnées par le gouvernement, donc par le contribuable, il faudra attendre de pouvoir les stocker pour que l’on puisse se fier à elles.

– par Gérard Medaisko le 14 août 2013

e-mail gerardmedaisko(à)aol.com Blog http//legeoloblog.wordpress.com

Amicale des Foreurs et Métiers du pétrole www.foreurs.net

Opinion : Pour que le gaz de schiste finance la transition énergétique

Capture d’écran 2013-07-25 à 20.14.51Des « Ecolos », la France, la terre entière, ont besoin d’eux parce que celle-ci a des ressources limitées. Ils sont notre sonnette d’alarme. Sept milliards d’habitants ne peuvent rêver de multiplier voitures, hi-fi, « produits blancs », tous énergivores. Déjà, à force de tirer sur les ressources de la planète, la vie s’efface, celle des animaux d’abord**. La notre ensuite ?

Alors, les écolos, dans leur rôle, parlent de « transition énergétique » : « fermons les centrales nucléaires, ne touchons pas au gaz de schiste, développons des énergies alternatives (les marées, l’éolien, le solaire) »… sans jamais rien financer !

Les besoins énergétiques sont un enjeux majeur. « Fermons les centrales ». Coût pour la nation : des dizaines de milliards d’euros par an (voir ICI). Il y a le coût de la fermeture puis celui du démantèlement de nos 58 réacteurs nucléaires, celui pour recréer des énergies alternatives, celui pour faire face aux destructions d’emplois (la fermeture d’un réacteur en détruirait 12 500)… bref des sommes « faramineuses » à trouver alors que les déficits des comptes publics sont « gigantesques » et que les français n’en peuvent plus de ponctions fiscales. Le compte n’y est pas et les écolos s’entêtent.

Pourquoi dès lors ne pas imaginer de financer la transition énergétique par les bénéfices que l’on pourrait tirer de l’exploitation du gaz de schiste national ? Une exploitation sous contrôle de la puissance publique, comme le propose le Ministre Montebourg, et à laquelle il conviendrait d’appeler les écologistes dans le tour de table. Oui, Gasland ne doit pas se produire en France.

« Ils n’y viendront pas » beaucoup penseront. Sauf que si toutes les parties prenantes s’engageaient à utiliser un pourcentage important des bénéfices, tirés de cette nouvelle énergie, pour financer la transition énergétique, les blocages pourraient alors commencer à sauter…

Le raccourci est rapide mais l’idée est simple : Répartir la richesse qui se trouve dans notre sous-sol* pour rebondir au lieu de rêver d’une transition que nous ne pouvons pas financer. A quand un « Grenelle III de l’environnement » ?

Let’s have a dream…

– par Bernard Boutin

* A ceux qui veulent en finir avec le nucléaire, il convient aussi de rappeler ces 68,5 milliards d’euros, en 2012, de facture énergétique française au titre de la balance commerciale.
** En vingt ans, la moitié des papillons des prairies ont disparu en Europe. Souce :  BFM TV

crédit photo : http://www.alterre-bourgogne.org