Bedous en train, Toulouse en bus et Bordeaux en TER pour monter dans un TGV ?

BAP3Bravo ! On avance pour le report modal de la route et de l’aérien vers le rail.
Décidément, ce Monsieur Duron est impayable. Après avoir torpillé les LGV, il s’en prend aux trains Intercités, pour des raisons de rentabilité, en oubliant que ce sont les TER qui sont, de loin, les moins rentables. Il semble décidé à transférer tous les déficits aux Régions.
Quelles conséquences pour le Béarn ? Le train pour aller à Bedous, le bus pour se rendre à Toulouse !
Pas de TGV, ou presque plus, dans 2 ans. De Pau, Tarbes, Lourdes et Orthez, il faudra prendre un TER jusqu’à Bordeaux pour monter dans un TGV ! L’association BAP avait soulevé ce risque dans sa contribution datée de novembre 2014 à l’Enquête publique sur le GPSO. BAP avait alerté Monsieur François Bayrou en février.
Nous récoltons le résultat de nos désunions. Ce qui est annoncé démontre que la simple amélioration de la ligne classique ne permettra pas le passage des TGV et encore moins leur arrêt à Orthez. La seule solution pour le Béarn et la Bigorre est, à terme, un barreau LGV direct entre Pau et Mont-de-Marsan, qui permettrait des TGV pour Bordeaux en moins d’une heure, pour Paris, pour Toulouse et Bilbao par Mont-de-Marsan. Mais, pour cela, il faut que GPSO aille, au moins jusqu’à Dax. Serons-nous capables de nous mobiliser tous ensemble ? C’est vital avec la nouvelle Région où nous risquons d’être totalement marginalisés.
On reproche à BAP d’être pour le tout routier, alors que cette association se bat depuis toujours pour le ferroviaire, que ce soit tant pour les destinations nationales que pour celles béarnaises avec un déploiement plus conséquent de Lourdes à Puyoo et de Pau à Oloron.

– par Jean-Jacques Boisserolle et Philippe Guilhemsans, Administrateurs de Béarn, Adour, Pyrénées

Enquête LGV – BAP d’accord avec le projet de GPSO

imgresUne délégation de l’association Béarn Adour Pyrénées conduite par son président Pierre Saubot s’est rendue cette  semaine à Mont-de-Marsan pour y faire connaître son point de vue  à la commission d’enquête relative au projet  de Ligne à Grande Vitesse entre Bordeaux et Dax.

Les dirigeants de BAP, estiment  que ce projet qui ne  traite pas de la desserte du Béarn et de la Bigorre, les concerne malgré tout fortement. Ils ont déposé  un argumentaire  favorable  au GPSO  et par extension à un indispensable  barreau direct reliant Mont-de-Marsan à Pau puis à Tarbes. Ils considèrent notamment que l’Aquitaine, dans sa partie sud  doit bénéficier d’une LGV   et cela dans la logique de l’égalité des territoires. Alors  que les collectivités territoriales de l’Aquitaine, ont été mises à contribution  pour  la réalisation de la ligne Tours-Bordeaux,  il est choquant de voir que  la plupart des autres régions de l’Hexagone n’ont pas eu besoin de financer les infrastructures dont elles sont dotées.

 En développant tous les aspects,  en particulier socio-économiques du projet, les dirigeants de BAP manifestent leur désaccord  avec les observations de la Cour des Comptes, laquelle  juge trop faible la rentabilité des LGV mais omet de dire  que le taux moyen  de rentabilité des TER et Intercités  est , en moyenne négatif à 60%.  En conclusion d’accord donc pour le GPSO dans sa totalité mais  qu’y soit bien précisé la possibilité  de réserver l’emprise  du raccordement permettant la réalisation d’un barreau direct Mont-de-Marsan-Pau.

Par Pierre Saubot

LGV : les dindons de la farce

schema_trois_lots_527Manuel Valls, accompagné de son secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, est venu récemment inaugurer le viaduc de la LGV sur la Dordogne, un ouvrage qui mettra Bordeaux à deux heures de Paris à partir de 2017. A cette occasion, les Toulousains ont appris avec satisfaction que la ligne Bordeaux – Toulouse était confirmée, avec une mise en service prévue en 2024, mettant ainsi la ville rose à 3 heures de la capitale.

Et  le sud de l’Aquitaine ? Rien ou pas grand-chose si ce n’est une desserte de Dax prévue dans l’enquête publique pour mise en service en 2028. Bayonne et Pau seraient-ils les dindons de la farce ? On rappelle que la communauté de communes de Pau et le conseil général des Pyrénées Atlantiques avaient, fin 2013, annoncé la suspension de leur financement au projet Tours-Bordeaux, en attendant des clarifications sur la desserte du sud de la région. Des clarifications qui ne viennent pas tandis qu’augmentent les incertitudes pour le Béarn et le Pays Basque. En effet, comment imaginer que Bordeaux étant à deux heures de Paris, Pau en reste à 5 heures ? Sommes-nous condamnés à l’éternel sous-développement ?

Pendant ce temps-là, le Président de la région aquitaine Alain Rousset s’entête à vouloir rouvrir la ligne de chemin de fer Oloron – Bedous pour un coût de 102 millions d’euro, payés intégralement par la région, et pour un trafic au plus de quelques dizaines de passagers par jour, et ce malgré l’opposition de nombreux élus de la vallée, bien plus inquiets par l’état calamiteux de la RN 134. Un curieux sens des priorités…

 

Par Emmanuel Pène – le 16 septembre 2014

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