A la conquête de l’opinion publique

Les réformes engagées ont un impératif besoin, pour être menées à leur terme, de s’appuyer sur le soutien de l’opinion publique. Actuellement tant dans le domaine de la SNCF que des institutions, le pouvoir en place mène une bataille de communication. Pas facile surtout lorsque ce sont des politiques qui sèment le trouble.

Considérons en premier lieu la SNCF. Ce conflit qui est organisé d’une manière inédite, ne recueille pas l’avis favorable de l’opinion publique. Un dernier sondage de l’IFOP pour le Journal du Dimanche, paru le 8 avril 2018, fait ressortir que 62% des sondés disent soutenir la position du gouvernement, ce chiffre était de 51% lors du précédent sondage. Prochainement le Président de la République va être interviewé sur une chaîne de télévision, il va préciser le sens de la réforme engagée. Il s’agit là d’une bataille de la communication, cependant nous savons tous que l’opinion publique est versatile.

Dans un autre domaine, le président du MoDem, président du pôle métropolitain du Pays de Béarn, président de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées, maire de Pau, président de l’Office palois d’habitat, président de la Béarnaise habitat, président du conseil d’administration de l’hôpital de Pau, président de l’office de tourisme de Pau, président du Centre communal d’action sociale de la ville de Pau (si je n’ai rien oublié) exprime son mécontentement haut et fort sur les médias nationaux. François Bayrou déclare que le chef de l’État ne tient pas ses promesses initiales. Il lui reproche en effet de limiter à 15 % au lieu de 25% le niveau de proportionnelle aux prochaines législatives et de ne rendre effective la limitation du cumul des mandats dans le temps qu’à partir de 2035. En affirmant « qu’il ne peut accepter ce qui est en train de se tramer », il lance lui aussi une bataille de la communication. Souvenons-nous que la proportionnelle avait été mise en place en 1986, et abandonnée très vite. On sait ce que cela avait donné. Le Front National avait suffisamment d’élus pour constituer un groupe. Souvenons-nous également que sous la quatrième République, le gouvernement connaissait une durée moyenne de vie de sept mois. Mais lorsqu’on est à la tête d’un petit parti, on sait que seule la proportionnelle permet d’augmenter le nombre de ses élus.

Même David Habib, député de la 3è circonscription des Pyrénées Atlantiques (La République des Pyrénées du 7 avril 2018), dénonce le projet de diminution du nombre de députés. Sous le titre « Le charcutage électoral est en marche » il se prononce contre une réforme institutionnelle qui réduirait le nombre de ces élus, les faisant passer de 577 à 400. Selon lui : « Où serait la proximité de ces élus avec les territoires ruraux ? » Il dit également que « le mode de scrutin mixte, proportionnel et majoritaire (…) ne fonctionne pas. Il instaure une double légitimité. Très vite un conflit apparaîtra entre ceux élus au scrutin majoritaire et ceux élus à la proportionnelle ». En cela, il s’oppose farouchement à la position de François Bayrou et se prononce pour le maintien du scrutin majoritaire. Rappelons qu’en 1962 (après l’indépendance de l’Algérie) le nombre des députés était de 482. La France était un pays rural et 95 députés de moins, n’avait pas entraîné une absence de proximité entre les élus et le peuple.

En cette période où plusieurs réformes sont engagées, les opinions divergent. La bataille de la communication ne fait que débuter. Les politiques sont à la manœuvre. C’est à celui qui parviendra à convaincre parce que l’opinion publique demeure une référence sur laquelle chacun cherchera à s’appuyer pour légitimer son point de vue. Mais celle-ci est fluctuante, évolutive, voire versatile.

Pau, le 10 avril 2018

par Joël Braud

Crédit image : ethiquejournalistique.wordpress.com

Les godillots de l’Agglo

dictature  La ville de Pau a un Maire Président du Mouvement des Démocrates. Ne le serait-il pas ?

Depuis son arrivée à la Mairie de Pau, François Bayrou, pris par la folie des grandeurs, est devenu André Bayrou. Alors que lors des dernières présidentielles il préconisait une rigueur budgétaire réaliste pour une France endettée au delà du raisonnable (« Bayrou apprend l’arithmétique » AP du 23/1/2012): Il n’y va pas par quatre chemins : « il faut redresser les comptes de 100 milliards d’euro, 50 milliards de coupes budgétaires et 50 milliards d’impôts supplémentaires, ceci en deux ans » « Les dépenses de la nation budget de l’Etat et dépenses sociales doivent être diminuées de 5% » soit 50 milliards sur un total de 1050″ …, il rajoute que « ce n’est pas avec une diminution de 5% des dépenses que la France va s’arrêter de fonctionner… »

Le voilà maintenant qui mène à Pau une politique de dépenses inutiles tous azimuts, basée sur la démagogie. Clientélisme vers les supporter de la Section Paloise, les abonnés de l’orchestre Pau Béarn, les clients du Méliès, …etc. Ceci est d’autant plus grave que les finances de l’agglomération sont exsangues. Le dernier audit des finances de l’agglomération paloises par le cabinet Michel Klopfer montre une grave dégradation, l’épargne brute est nulle en 2020 et au plan comptable l’équilibre budgétaire n’est plus atteint dès 2017…. Et l’agglomération c’est avant tout la ville de Pau (« André Bayrou Maire de Pau » AP du 5/01/2015 ).

Messieurs les Maires de l’Agglomération, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas… Contribuables palois votre calvaire ne fait que commencer ! Les impôts de la ville de Pau ne baisseront pas, contrairement aux promesses de campagne et resteront parmi les plus hauts de France. Les sources d’économies, pourtant nombreuses et évidentes comme au niveau d’une masse salariale démesurée, accompagnée d’un absentéisme indécent, sont oubliées, démagogie avant tout !

En plus, F. Bayrou se montre sous son vrai jour d’autocrate. Il décide seul. Conseillers communautaires, à quoi servez vous ? Il décide de la politique de l’Agglomération (CDAPP) où, certes, il dispose d’une majorité. Par exemple, la politique culturelle de l’Agglo qui est une compétence forte, n’est même pas définie clairement. Il en est de même pour celle des déplacements où le PDU en cours a été adopté par la majorité précédente sans que l’on sache où la CDAPP veut aller aujourd’hui, ce qui est cocasse pour un Plan de Déplacement Urbain ! Et ne parlons pas de son plan de financement du Stade du Hameau, où le Département et Région devraient mettre la main à la poche.

Mais cette tendance autocratique est bien connue, au MoDem, ou avant à l’UDF, quand François Bayrou en était le Président, entraînant la fuite de tous les caciques et adhérents du parti. André Santini en 2007 :

« ‘Bayrou m’a tuer’ pourrait dire l’UDF dont l’acte de décès a été signé ce week-end à Villepinte. L’UDF, c’était en 1988, 130 députés, 14 conseils régionaux, 50 conseils généraux. En 2007, c’est 2 députés, aucun conseil régional, moins de 5 conseils généraux.

Jean Arthuis, sénateur UDF :

« Je pense que son mode de fonctionnement n’est pas démocratique. Progressivement, il a concentré le pouvoir entre ses mains. »

Jean François Khan dont la démission après son élection (MoDem) aux européennes l’honore :

« Il a été vaincu par un moi qui a étouffé le nous »

Au delà de ce comportement autocratique bien connu on est effondré devant le peu de combativité de l’opposition municipale. Où est l’indispensable débat démocratique ? N’auriez vous donc des choses à dire qu’en période électorale ? Il faut dire que David Habib qui aurait dû être l’animateur de cette opposition municipale se moque bien des électeurs. Après avoir fait cocu ses administrés de Mourenx, il démissionne de son poste de Conseiller municipal à Pau, et le voilà maintenant qui se présente aux suffrages des électeurs de … Sarpourenx ! Tout cela pour reprendre en main l’intercommunalité Lacq Orthez.  Il se comporte exactement comme l’a fait François Bayrou avec André Labarrère, chacun chez soi avec son fromage, au mépris de ses électeurs. Et il faudrait que les citoyens aient une bonne opinion de leurs élus ?

Et vous, les Maires de l’Agglomération ? Seul Jean Yves Lalanne réagit, il a du lire Alternatives Pyrénées « La folie des grandeurs » AP du 19/5/2015) mais que disent les autres Maires ? Là, silence gêné. Ils sont vraiment les godillots de l’Agglo…

Et puis, concernant le fonctionnement dans l’équipe municipale ce doit être rigolo… les adjoints doivent apprendre les décisions en lisant La République… Si on pouvait lire dans les pensées des Conseillers UMP ou de Marc Cabanne, on y trouverait des choses intéressantes… Bon, vous n’êtes pas des ingrats, François Bayrou vous a trouvé un siège pour aller vous défouler au Conseil Départemental, et vous pouvez toujours aller voir ce qui se passe dans les réunions de quartier…

Jusqu’à quand ? Un éclatement de cette coalition est probable, tiendra-t-elle jusqu’aux présidentielles ? Surtout si François Bayrou qui n’a toujours pas entendu Daniel Cohn-Bendit (« eh bien mon pote, tu ne seras jamais Président de la République… »), se présente simultanément avec son ami Sarkozy …

Au delà de cette absence de débat démocratique par les acteurs politiques dont c’est pourtant la vocation, il ne faut pas compter sur les médias locaux pour jouer ce rôle. Il est d’ailleurs curieux que nos journalistes professionnels renoncent à assurer le débat d’idées, à jouer leur rôle d’investigateurs, qu’est-ce qu’ils doivent s’ennuyer !

 par Daniel Sango

Aberrations politiciennes en Béarn

Carte-Biarn-8 avec rose fanéeMais que font les socialistes du département ? Entre boycott de Pays de Béarn et inaction sur la réforme territoriale, on se demande quelle mouche les a piqués. S’agit-il d’une stratégie ou d’un réflexe d’appareil, ou d’un manque de conviction ? 

La réforme territoriale mise en œuvre par le gouvernement tient les Français et les parlementaires en haleine depuis le mois de mai. Cette réforme, il faut bien le dire, a toutes les apparences d’un scenario de mauvaise série TV, lequel s’invente au fur et à mesure des saisons et en fonction de l’audience. Sans logique économique argumentée, avec peu d’économies d’échelle prévues, plein d’aberrations géographique et culturelles, la réforme territoriale est résumée par les atermoiements concernant la région Aquitaine : d’abord seule pour faire plaisir à M. Rousset, on la maria au Limousin, puis, devant la pression des élus charentais, on y ajouta la région Poitou Charente. Cette région, qui s’étend de Pau à Limoges, n’a de point commun que l’égo surdimensionné de la métropole bordelaise au détriment des autres centres régionaux et de Pau en particulier. Quant à Midi-Pyrénées, dans son obsession à échapper à l’ogre bordelais, elle se mit dans la tête d’absorber le Languedoc et Montpellier, avant que ces derniers ne se révoltassent et obtinssent l’indépendance, à grands renforts de lobbying parisien. Tout concourrait donc à ce que cette réforme, néfaste au sud de l’Aquitaine et de Midi Pyrénées réduits à un rôle d’arrière-pays, fût combattue avec vigueur par nos représentants politiques, et en premier lieu par nos parlementaires. Cela fut le cas, du moins dans un premier temps, car on vit une belle unanimité en Béarn, au centre comme à gauche (la droite hors-centre n’ayant pas de parlementaire dans le département) pour appeler le rattachement d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, rejoignant ainsi la demande générale des milieux socio-économiques, mais aussi historico-culturels de notre département. Une pétition était même prévue par l’ensemble des parlementaires, MM. Habib et Lasserre en tête. Mais las, ces belles intentions n’ont semble-t-il pas résisté à la torpeur de l’été indien, et surtout aux turpitudes de l’appareil politique socialiste. Sans bruit, on ne parlait plus de la pétition et, alors qu’un front commun aurait pu être constitué à l’occasion du débat au Sénat, on vit les sénateurs socialistes Fortassin et Labazée refuser de s’unir à M. Lasserre et présenter un amendement séparé, pour demander en fait la même chose, à savoir la fusion Aquitaine / Midi-Pyrénées. Cela aurait été un moindre mal si, le jour de la discussion de ces amendements, ces parlementaires bien peu zélés n’avaient pas omis d’être présents, rendant inévitable le rejet de leur proposition.

Cet épisode malheureux, lourd de conséquence pour le sud Aquitaine condamné à demeurer un cul de sac et à tourner le dos à ses frères pyrénéens de Bigorre, a été précédé par un autre non moins lourd de sens, à savoir le boycott socialiste de la réunion « Pays de Béarn ». S’il est compréhensible que les hommes politiques aient des opinions différentes et doivent parfois les exprimer, on pourrait attendre d’une initiative comme Pays de Béarn, qu’elle rassemble largement les élites. Or, l’union départementale des élus socialistes et républicains (UDESR) fit savoir, dans un communiqué, que les élus qu’elle représente ne participeront pas à la réunion du 21 octobre au palais Beaumont, considérant que « Le Pays de Béarn tel que le propose François Bayrou est un entre-soi qui ignore la Bigorre et les communautés de communes déjà existantes et qui ne va pas dans le sens de l’histoire qui est de se grouper pour être plus fort ». Or, c’est ignorer que le pays de Béarn ne va pas à l’encontre d’un rapprochement avec la Bigorre, bien au contraire, car une stratégie de marketing territorial passe par le renforcement de l’ensemble des identités fortes représentées, donc de Béarn et de Bigorre. En outre, si la solution était à un regroupement Béarn et Bigorre, bien nécessaire par ailleurs, pourquoi les mêmes parlementaires ne l’ont pas mis en œuvre, alors qu’ils maîtrisaient la communauté d’agglomération de Pau, les conseils généraux 64 et 65, et les deux conseils régionaux ? Enfin, si le rapprochement Béarn et Bigorre est si important, pourquoi ne pas réclamer avec plus de vigueur le rapprochement Aquitaine – Midi-Pyrénées ?

Dans le cas de la réforme territoriale comme de Pays de Béarn, les parlementaires socialistes béarnais ont donc pris des positions contraires à l’intérêt des Béarnais et des citoyens du département, et ont au mieux fait preuve d’une bien faible résistance aux propositions absurdes de redécoupage du gouvernement. On peut donc légitimement se demander si ce parti ne préfère pas la politique politicienne à la défense des intérêts de notre région et de ses citoyens. Il n’est certes pas le seul parti politique dans ce cas, mais il en est, de par sa représentativité et les fonctions occupées, le principal responsable.

Par Emmanuel Pène

le 4 novembre 2014

Quelle est la meilleure recette du millefeuille ?

sud ouest La décision du Président de la République de simplifier le millefeuille territorial avec suppression des Conseils Généraux et diminution du nombre de Régions a entraîné une vague de contestation parmi les élus concernés. La France s’arrêterait sans doute immédiatement de fonctionner sans cette organisation inextricable où personne ne sait qui fait quoi, surtout pas le citoyen qui ne peut donc juger de l’action des élus, ce qui est quand même un minimum en démocratie.

Puis, sans doute convaincus qu’il valait mieux être acteur du changement plutôt que de le subir, on a vu les politiques concernés se lancer dans diverses propositions, aux quatre coins de France.

C’est un grand progrès.

C’est le Président du Conseil Général qui nous a fait parvenir cette tribune sur ses propositions concernant le rattachement des Pyrénées Atlantiques à la Région Midi Pyrénées.

De son côté, Martine Lignières-Cassou dans une tribune en date du 28 mai et cosignée par David Habib et Nathalie Chabanne, propose une grande Région Sud Ouest mais ne dit mot sur la métropole qui en serait le siège…

Un grand débat en perspective car Bordeaux se verrait plutôt Chef de file d’une Région étendue vers Poitou Charentes…

– par Daniel Sango

Tribune libre

TERRES DU SUD

« Pourquoi je choisis Midi-Pyrénées… »

Qu’il me soit permis en rédigeant cette tribune de m’excuser auprès des responsables du monde coopératif de l’emprunt de ce « titre » ; mais il me paraît tellement adapté en cette période de « Réforme territoriale » que je l’ai fait mien pour tenter de le partager avec le plus grand nombre possible de lectrices et de lecteurs.

L’Exécutif de notre pays s’interroge sur la taille à donner aux régions (fusion simple entre territoires, détachement de certains départements, inclusions d’autres etc.…) Le Parlement aura à se prononcer sur des périmètres que tout le monde cherchera à rendre cohérents…du moins espérons le !

Les Pyrénées-Atlantiques ne resteront pas à l’écart de ce mouvement ; alors pourquoi ne pas anticiper. L’un des éléments clés pour l’adhésion à un projet de développement repose sur un sentiment d’appartenance à une entité. Basques et Béarnais, sommes attachés administrativement à la Région Aquitaine depuis la création des CODER (années 60) et politiquement depuis 1986 avec une collectivité élue au suffrage universel. La situation est-elle immuable ?

Aux Pyrénées, s’adosse une activité agroalimentaire puissante dont le maïs, les vignobles, les palmipèdes, le porc frais du Sud-ouest, etc…constituent l’armature sans oublier la filière ovin/lait porteuse d’une installation croissante de jeunes agriculteurs. Le comité du massif de Toulouse couronnant le tout ; c’est un outil tout comme l’Agence de bassin Adour Garonne (dont le siège est également à Toulouse) dans la mise en œuvre des politiques de l’eau, de l’environnement et de protection contre les catastrophes naturelles. La Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne de Tarbes (CACG) et la Société d’Equipement des Pays de l’Adour (SEPA) sise à Pau autant de SEM au service des collectivités locales tant rurales qu’urbaines. Elles accompagnent bien souvent les politiques de Pays dont le Val d’Adour (64-65-32) constitue la figure de proue.

FEBUS ABAN

De l’Ariège au Béarn nous revisitons régulièrement notre histoire et si l’Occitan « effraie » parfois, il se traduit plus facilement en Béarnais, apaisant ainsi les tensions ! En tous cas, la puissance des langues régionales, basque et béarnais, sans oublier le gascon, milite une fois encore en faveur des terres du Sud.

LES PISTES DU SUCCES

La fréquence des échanges nord/sud sur le corridor Atlantique trouve son pendant le long de l’autoroute A64, véritable poumon de Bayonne à Toulouse en traversant Pau et Tarbes.

Depuis des décennies on ne cesse de plaider pour la complémentarité des deux aéroports de Pau et de Tarbes. Le rattachement de notre département à Midi-Pyrénées lèverait un grand nombre d’obstacles en particulier celui de l’enclavement tarifaire avec Air France, et si l’on veut emprunter de longs courriers, Blagnac est aussi près que Mérignac !

Aviation d’affaire, aviation de tourisme, tourisme de montagne, qui aurait misé il y a 15 ans sur la réussite du concept « N’Py » assurant la promotion et la « vente » de produits liés au ski et aux sports d’hiver ? Point de frontière administrative, mais au contraire une dynamique commerciale favorable aux départements de la Chaîne.

LE TOP 50

Quand d’aucuns cherchent les éléments constitutifs d’une réussite mondiale, tout le monde pense ou rêve à Airbus. Le consortium international impacte très favorablement l’industrie aéronautique des Pyrénées-Atlantiques : dans le 64, ce sont 15 000 emplois et 120 entreprises rattachées à ce secteur majeur. Ajoutons-y 8000 emplois liés à la Chimie et à l’industrie pharmaceutique et vous aurez la recette du Développement. Recherche et Développement vont de pair.

Elle s’illustre en tout premier lieu autour de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Un véritable enjeu pour 12 000 étudiants en quête toujours d’une alternative avec l’Université de Bordeaux, peu encline à tourner son regard vers le Sud.

Des politiques transfrontalières portées par la communauté de travail des Pyrénées (procédures POCTEFA, LEADER, INTEREG…) ou animées par le Département des Pyrénées-Atlantiques et un grand nombre de partenaires. La péninsule ibérique est à nos portes et elle nous offre de grandes opportunités avec l’Euskadi, la Navarre, l’Aragon et la Catalogne.

De nombreux autres secteurs mériteraient d’être explorés pour étayer nos orientations mais mon propos est déjà trop long.

Alors Midi-Pyrénées oui ! C’est le choix du cœur, de la raison et de l’espoir !

Georges Labazée,   Président du Conseil général, Sénateur des Pyrénées-Atlantiques

 

Tribune réforme territoriale: pour une région Sud-Ouest

Les discussions sur la réforme territoriale avancent. L’architecture se dessine autour de régions fortes au périmètre élargi et aux compétences renforcées et des intercommunalités épousant les bassins de vie, taille qui serait pluspertinente pour fonder des politiques publiques de proximité. Les scenarii de rapprochement des régions s’amorcent déjà.

En ce qui nous concerne, le scénario envisagé en 2010 par la mission Balladur prévoyait une fusion des régions Aquitaine et Poitou-Charentes. Des élus, dont nous sommes, examinent un scénario de fusion de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Ces différentes hypothèses portent d’énormes enjeux d’aménagement du territoire qui méritent d’être largement débattues. A nos yeux, une fusion entre l’Aquitaine et Poitou Charentes renforcerait le développement de la métropole bordelaise et celui de la côte atlantique et, nous le craignons, au détriment du « reste » de l’Aquitaine : Landes, Dordogne, Lot et Garonne, et Pyrénées-Atlantiques.

En revanche, une fusion Aquitaine Midi-Pyrénées permettrait un développement plus équilibré, polycentrique du Sud-Ouest. Car une fusion entre l’Aquitaine et Midi-Pyrénées ferait exister l’identité « Sud-Ouest », un certain art de vivre, une culture commune. Cette fusion permettrait de traduire les coopérations et les liens déjà existants entre nos deux régions dans différents domaines tels que la culture avec la langue occitane, l’aéronautique avec le pôle de compétitivité aérospace valley, l’agroalimentaire avec la marque « sud-ouest », les transports avec l’enjeu des lignes LGV sud atlantique.

Une telle fusion permettrait d’avoir un développement et un aménagement du territoire plus équilibré entre la côte atlantique, le massif pyrénéen, les deux métropoles (Bordeaux, Toulouse) et les pôles territoriaux d’équilibre comme les pays de l’Adour et favoriserait les réseaux entre des villes moyennes (Agen, Mont de Marsan..), et les coopérations entre le monde urbain et rural.

Une région « Sud-Ouest-Pyrénées » permettrait d’optimiser le développement de plusieurs secteurs stratégiques pour notre territoire tels que :

– Le domaine universitaire, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour pourrait ainsi devenir le point de convergence entre les campus universitaires de Bordeaux, Toulouse et Saragosse et créer une réelle communauté universitaire européenne en mutualisant leurs moyens.

– Le domaine touristique, cette nouvelle région qui proposerait une gamme d’offres touristiques plus complète avec la côté atlantique, les Pyrénées, les villes et villages historiques, la gastronomie, les langues régionales, permettrait aux Pays de l’Adour d’occuper une place centrale dans ce nouveau paysage touristique.

– Les coopérations transfrontalières avec l’Espagne pourraient être optimisées et les Pays de l’Adour pourraient ainsi traduire leur rôle de carrefour économique entre Bordeaux Toulouse et Saragosse.

– La gestion et la mise en valeur du massif pyrénéen seraient renforcées.

La fusion des régions françaises doit se faire dans un esprit de coopération territoriale cohérent, équitable et durable correspondant à des flux et liens socio-économiques déjà existants entre différents bassins de vie.

Martine Lignières-Cassou, Députée de la 1ère circonscription des Pyrénées-Atlantiques,

Nathalie Chabanne, Députée de la 2ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques,

David Habib, Député de la 3ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques.

L’opposition municipale : un concept creux ?

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Au lendemain de ces élections, nos élus vont se mettre au travail : aux élus de la majorité la charge de mettre en œuvre leurs propositions ; aux élus de l’opposition celle de contrôler l’action de la majorité.

En y regardant de plus près, cette dualité majorité/opposition est un peu plus complexe qu’il n’y parait.

Arrivée en tête au 2ème tour, la liste « Aimons Pau » est logiquement majoritaire en nombre de sièges au conseil. Doit-on pour autant considérer la liste « Le Mouvement » comme une liste d’opposition parce que minoritaire ?

Les principaux concernés nous ont déjà donné des éléments de réponse :

  • M. Habib a parlé d’ «opposition  constructive »,
  • M. Dartigolles dont on ne se sait pourquoi il a pris le micro (Cf. article  E. Penne) se dit être « clairement dans l’opposition »,
  • Last but not least, Mme Bled qui, non élue, a déclaré « appartenir désormais à l’opposition municipale ».

D’où nous vient cette idée que dans un conseil municipal, minorité veut dire opposition ?

Sûrement au fait que les maires de nos grandes agglomérations ont été pendant des décennies des députés-maires, reproduisant ainsi machinalement (ou volontairement ?) le concept de majorité / opposition parlementaire.

Il est important de noter que  « le fait majoritaire » est en quelque sorte une déviance de notre système politique. En effet, selon la constitution, l’assemblée doit être un contre pouvoir vis-à-vis du gouvernement. Or nous constatons que ce rôle est maintenant donné à la minorité de l’assemblée, avec des postures malheureusement indignes sinon caricaturales.

En revenant à nos problématiques locales, doit-on considérer l’opposition comme étant ceux qui appartenaient aux listes minoritaires lors du vote du 2ème tour ou s’agit-elle de ceux qui vont voter contre la majorité lors des délibérations particulières comme le budget par exemple ?

La liste sortante « Cap&Cœur » nous a démontré que la cohésion de la majorité et donc son existence, n’était pas une chose simple à maintenir.  Preuve en est les quelques (nombreux ?) désistements en cours et fin de mandat à tort ou à raison de la liste « Cap&Cœur » : Isseini, Boniface, Castéra, Denis,…

Une fois le budget voté, se posera ensuite la question des priorités à mettre en œuvre avec leur cadencement dans le temps ou encore le rythme à donner…Autant d’éléments pouvant modifier sinon perturber ladite majorité et donc de fait son opposition au cours du mandat.

L’opposition : un concept indéfini et mouvant ?

Et le citoyen dans tout ça ? Qu’attend-il de cette minorité ? :

  • qu’elle soit un contre-pouvoir face à la majorité ?
  • qu’elle soit la voix du mécontentement des citoyens par rapport aux promesses non tenues ?
  • qu’elle apporte son intelligence pour aider la majorité à faire de Pau la plus belle ville de France ?

Si les élus minoritaires choisissent eux-mêmes d’aider corps et âme la majorité, ne prennent-ils pas le risque de se mettre en porte-à-faux ou de ne pas être reconnus lors des élections de 2020 ? A ce titre, la posture d’opposition n’est-elle pas un gage de succès futur comme l’a peut-être évoqué avec humour M. Habib au dernier conseil : « après les échecs succède le triomphe » ?

Si le citoyen choisit que la minorité doit jouer un rôle de contre-pouvoir, il est important qu’il (le citoyen) soit informé des dispositifs mis à la disposition des élus de l’opposition afin qu’il puisse juger en toute connaissance de cause l’efficacité de l’opposition.

Dans le code général des collectivités territoriales, des dispositifs existent pour les élus de l’opposition : droit d’expression à l’intérieur de l’assemblée délibérante, droit d’être représentés dans les commissions instituées par l’assemblée délibérante, droit de proposer la constitution de mission d’information, prêt de salle,…

On voit également apparaître des associations d’élus locaux d’opposition ( http://www.aelo.info/ )

Mais encore une fois, pour juger efficacement de l’action des élus de l’opposition, le citoyen est-il informé de ces dispositifs ? Nos élus palois de l’opposition eux-mêmes vont-ils faire ce travail difficile d’éduquer les masses (abstentionnistes) sur un sujet aussi ingrat ?

Il serait regrettable en effet pour M. Dartigolles par exemple, qu’après s’être fait sanctionner à ces élections à cause du contexte national, il se fasse sanctionner encore en 2020 à cause de l’ignorance des citoyens quant à ses réelles possibilités dans l’opposition. Stop à l’injustice !

Plus sérieusement, face à la multitude des projets, des actions, du nombre d’adjoints à temps plein et de délégués de la majorité, un élu d’opposition peut-il être efficace sans être à temps plein ?

Pour aller droit au but et poser la question autrement : l’opposition est-elle légitime dans un conseil municipal ?

Ne doit-on pas trouver un mode de gouvernance où les citoyens auraient les moyens de jouer réellement ce contre-pouvoir en cours de mandat et non pas une fois tous les 6 ans au moment des élections ?

Dans une logique d’ouverture et de libération quant aux postures partisanes dont il a horreur, M. Bayrou saura faire preuve, n’en doutons pas, d’innovation en la matière…pour le bien de Pau et des Palois.

– par Mehdi Jabrane

En Dabán ! En avant !

imagesIl n’y avait pas de distribution de coucougnettes au chocolat, ni de phrases assassines comme certains les aiment lors des campagnes électorales. Mais on se bousculait à l’entrée de l’hôtel de ville de Pau en ce 4 avril et il fallait jouer des coudes pour pouvoir entrer ou accéder aux écrans.

 En Dabán ! C’était le cri de ralliement de Gaston Fébus, repris par Martine Lignières-Cassou, et aujourd’hui par François Bayrou. L’homme est rayonnant. Nul doute que cette journée est un accomplissement pour lui.

C’est Michèle Etcheverry qui préside la séance. Elle rappelle les résultats des élections, évoque sa nostalgie, l’attente des habitants des quartiers, et tout spécialement du quartier rive gauche, d’être écoutés. Elle fait procéder au vote, qui désigne François Bayrou comme maire par 40 voix, 8 blancs et un nul.

Dans son discours, François Bayrou ne manque pas une occasion d’une citation. Cette fois ce sont « Les silences du colonel Bramble » d’André Maurois et sa traduction du célèbre poème de Kipling, « If » qui affirme que  triomphes et désastres doivent être traités avec détachement. Il assure que pour lui cette journée n’est pas un triomphe et que contrairement à la légende, il a connu dans le passé plus de succès que de défaites. Il rend hommage à ses prédécesseurs, tout particulièrement à Louis Sallenave et André Labarrère. Il cite la notice de Wikipedia sur le premier, soulignant le rôle de rassembleur de cet homme du centre.  Il ne manque pas de rappeler ce qui le rapprochait du second qu’il qualifie de « flamboyant » et si épris de sa ville. « Je n’ai aucune querelle à vider, aucune rancune » assure-t-il. Il affirme aussi vouloir être le maire de tous. Il juge la situation de la ville inquiétante pour les impôts et saine pour ce qui est de son bilan financier. Il retient trois mots. « Attention », pour tous, car il n’y a pas de petites attentes et de grandes attentes. « Affection » Le petit gars de Bordères que j’étais a connu le délaissement ; aussi je veux faire de la solitude et  du délaissement mes ennemis. « Ambition » car je veux le meilleur pour nous. Nous avons inventé la démocratie il y a mille ans, la cour de Jeanne d’Albret a été des plus brillantes, notre Henri le plus chéri, notre ville le rendez-vous de l’Europe au 19ème siècle, l’aviation a pris son essor ici et la ville a excellé dans bien des domaines au cours du 20 ème siècle. Certes, nous avons des limitations financières. C’est pourquoi il nous faut faire preuve d’imagination et d’innovation en ce 21ème siècle. Je compte sur l’opposition, sur vous les parlementaires d’ici, M. Habid et Mme Espagnac, pour nous aider.

En Dabán !

 David Habib répond en évoquant d’abord ses souvenirs, en particulier cette première rencontre au Parlement de Navarre en mars 1992, où fraîchement élus, nous étions l’un et l’autre fort émus. Il ajoute que la tâche sera rude, notamment avec les baisses prévisibles des dotations de l’Etat aux collectivités locales, mais qu’il souhaite au nouveau maire « beaucoup de bonheur et de succès ».

 Olivier Dartigolles prend la parole en commençant par féliciter François Bayrou de son succès. Il le relativise rapidement en soulignant l’importance de l’abstention et de la peur du lendemain chez bien de nos concitoyens. « Pour beaucoup, il est minuit moins cinq ». Il en profite pour asséner son opposition aux orientations du gouvernement. Il conclut : « Vous pouvez compter sur ma combativité et ma vigilance. Je vous souhaite bonne route. »

 La séance se termine avec un vote définissant le nombre d’adjoints, 14 plus 4, puis par l’énoncé des rôles attribués à chacun d’eux.

S’il n’était exclu que l’on mêle nos chères têtes blondes aux questions politiques, on pourrait imaginer que cette séance, toute empreinte de dignité républicaine, soit un sujet d’étude ou d’éducation. Hélas, les abstentionnistes ne profiteront guère de l’exemple, vraisemblablement.

                                                                                                                      Jean-Paul Penot

Voici quelques extraits caractéristiques du poème « If ».

Un lecteur obligeant apportera peut-être la version d’André Maurois …

If you can keep your head when all about you

Are losing theirs and blaming it on you,

If you can trust yourself when all men doubt you,(…)

If you can dream_and not make dreams your master ;

If you can think and not make thoughts your aim ;

If you can meet with Triumph and Disaster

And treat those two imposters just the same (…)

If you can talk with crowds and keep your virtue,

Or walk with Kings _nor lose the common touch,

If neither foes nor loving friends can hurt you,

If all men count with you but none too much, (…)

Yours is the Earth and everything that’s in it,

And_which is more_you will be a Man, my son !

 Rudyard Kipling (1865-1936)

Pau Municipales 2014 – Eurydice Bled serait-elle dogmatique ?

Capture d’écran 2014-03-14 à 12.47.07AltPy a contacté tous les candidats à l’élection municipale paloise en leur adressant un questionnaire et un projet de deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales ». Tous ont répondu soit au questionnaire, soit au pacte proposé, soit aux deux. Tous sauf un ou plutôt une : Eurydice Bled, candidate d’EELV.

Ce n’est pas faute de l’avoir relancée directement, via son site de campagne ou encore par l’intermédiaire de Danièle Iriart. Silence radio total. Eurydice Bled n’a rien à dire à Alternatives Pyrénées.

Pourtant, elle a signé la charte Anticor, pour l’éthique en politique. Une charte que le deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » d’AltPy complète, puisqu’il cherche à provoquer des avancées concrètes, prenant en compte la situation paloise en matière de transparence, d’éthique, de pratique et de lutte contre le clientélisme et la corruption.

Passé le moment de questionnement sur ce « black-out », un seul motif semble plausible, Eurydice Bled, doit voir dans AltPy un support inconditionnel des bétonneurs, foreurs et autres destructeurs de ce qui nous reste de nature…

Il est vrai que sur AltPy s’expriment des partisans de la Pau-Oloron, d’une desserte LGV directe du Béarn et de la Bigorre ou encore de l’expérimentation en matière de recherche de gaz de schistes… Tout comme il est vrai que sur AltPy s’expriment, avec la même vigueur des opposants à ces mêmes projets et partisans du Bus-Tram et autres modes de transports doux. La richesse d’AltPy est là : créer le débat entre personnes souvent aux idées bien opposées.

Eurydice Bled serait étonnée de savoir qu’il y a parmi les adhérents d’AltPy, des gens de tous les horizons et de toutes les convictions différentes. En termes politiques, nous pourrions dire du Front de Gauche jusqu’à Debout la République.

Nous lui avons proposé de nous rencontrer autour du deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales ». Elle ne nous a jamais répondu.

Une position de fermeture bien peu compréhensible. Une position dogmatique qui ne serait que la traduction, au niveau local, de l’image véhiculée par les « verts » français, toujours arcboutés sur leurs idéaux et peu capable de discussion avec leurs partenaires politiques les plus proches. On le constate tous les jours au plan national. Force est de le constater aussi à Pau. Dommage…

– par Bernard Boutin

le site de la liste Passion Audace Urgence 2014 : http://pau2014.fr/candidat/ebled/

Crédit photo : le site de campagne d’Eurydice Bled

« Le Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » (nouvelle version)

Mairie pauEn octobre 2007, Alternatives Paloises introduisait dans le débat politique palois : « Le Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » (14.859 lectures). Dès son élection, Martine Lignières-Cassou a ouvert le chantier. Il est loin d’être achevé. C’est pourquoi Alternatives Pyrénées, association reconnue d’intérêt général, sollicite à nouveau les candidats à l’élection municipale. 

Le 20 février, tous ont reçu un nouveau pacte. Il  appelle  à des engagements concrets avant l’élection et porte sur la Transparence, l’Ethique, le refus de la Corruption et du Clientélisme.

Vous trouverez ci-dessous, le pacte adressé aux candidats. Nous vous tiendrons au courant des engagements signés reçus, des refus de signature ou encore des modifications demandées par tel ou tel candidat.

  « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales »
(une suite du Pacte présenté aux candidats à l’élection municipale de mars 2008)

Ethique, Transparence, Pratique

Internet, depuis une vingtaine d’années, bouscule les comportements des électeurs vis-à-vis des élus. Ils cherchent à mieux comprendre leurs pratiques. Le net amplifie leur attente… et leur impatience. De nouveaux mots-clefs font de plus en plus partie des questionnements des électeurs : Ethique, Transparence, Pratique. Le devoir d’informer, mais aussi de consulter, les électeurs devient de plus en plus pressant, c’est pourquoi…

Elu, je m’engage dans un délai de six mois à publier, sur le site de la ville Pau.fr, les documents bruts des :
– comptes administratifs complets
– budget complet
– projets de délibérations (textes complets)
– procès-verbaux intégraux des conseils municipaux
– bilan annuel du fonctionnement des grands équipements (Zénith, Palais des Sports, Complexe de Pelote, Stade d’Eaux-Vives)
– textes des conventions passées avec les associations qui reçoivent des subventions
– comptes-rendus d’utilisation des subventions

Elu, je m’engage à proposer à la signature des élus une charte éthique dans les 3 mois suivant l’élection municipale. La lutte contre la corruption, le clientélisme, l’enrichissement personnel en seront les priorités. Une commission municipale, présidée par un membre de l’opposition, sera mise en place et rendra publiquement compte de ses travaux une fois par an.  La liste des élus signataires de la charte sera rendue publique.

Elu, je m’engage à maintenir les vidéos des conseils municipaux

Elu, je m’engage à publier sur le site Pau.fr :
– toutes les offres d’embauches réalisées au sein de la ville et les modalités pour y candidater
– l’état réel des effectifs par services municipaux et l’actualiser tous les trimestres

Elu, je m’engage à maintenir la mise en ligne de l’organigramme de la ville tel qu’il est réalisé maintenant.

Elu, je m’engage à maintenir et développer les Conseils de Quartier :
– en leur allouant un budget annuel de fonctionnement préalablement défini
– en leur permettant de choisir en leur sein un bureau exécutif

Elu, je m’engage sur les projets supérieurs à 10 millions d’euros à consulter les Palois au travers d’un référendum d’initiative locale, sur le choix d’un projet parmi plusieurs présélectionnés au préalable par un jury, afin de connaître leur opinion d’une façon formelle, avant que le projet ne soit adopté par le conseil municipal.

Pour finir, élu, je m’engage à mettre en place un adjoint chargé des « nouvelles pratiques municipales » qui s’entourera d’associations et de palois issus des conseils de quartier pour veiller à ce que tout ce qui a été nommé ci-dessus soit mis en place dans les meilleurs conditions possibles.

Par ailleurs, élu, si je venais à devenir Président de la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées, je m’engage à mettre en place au niveau de l’Agglomération, toutes les mesures ci-dessus, chaque fois que possible.

A Pau, le ….
Signature du candidat

– par les Animateurs d’Alternatives Pyrénées

Pau Municipales 2014 – Bayrou, la liste « arc-en-ciel »

DSCF1326Les groupies de François Bayrou apprécieront ce label donné à l’équipe, présentée le 14 février, par le patron du MoDem : la liste « arc-en-ciel ». A l’image de l’ambition de Nestor Mandela qui voulait réconcilier, autour de lui, toutes les composantes de la nouvelle Afrique du Sud.

Des UPM, des UDI, des PS et bien entendu des MoDem, tous réunis sous une même bannière : « Aimons Pau ». Un arc-en-ciel qui sera probablement compliqué à faire fructifier mais, l’art du politique n’est-il pas de surfer au-dessus des différences ?

Un arc-en-ciel où la couleur orange domine néanmoins les autres. Parmi les 20 premiers, le « groupe des forces rapprochées » selon les mots de François Bayrou, la présence des troupes du MoDem est forte, avec notamment les MoDem identifiés François Bayrou, Josy Poueyto, Patricia Wolfs, Jean Lacoste, Régis Laurand, Laurence Despaux, Jean-Louis Pérès, Jean-Paul Brin, André Lestorte.

L’UMP ressort plutôt bien de la distribution des cartes avec 25% des 36 ou 37 conseillers municipaux éligibles et 4 parmi les 21 premiers, l’UDI a 3 représentants parmi les 20 premiers dont Véronique Lipsos-Sallenave et Thibault Chenevière. Les ex-PS/PRG, en provenance de la liste « Cap et Cœur » de Martine Lignières-Cassou, Anne Castéra, Pascal Boniface sont bien là parmi les éligibles, de même Odile Denis (sans étiquette).

« Chapeau l’artiste » –
François Bayrou revenait de loin après une défaite aux élections présidentielles et législatives de 2012. N’a-t-on pas déjà dit que Bayrou rebondissait toujours ? Deux ans plus tard, il est à nouveau là avec une belle dynamique lancée autour de la liste « Aimons Pau ». Quelle énergie ? Motivée par quoi ? Un destin local ou un destin parisien ? Vendredi 14, c’est le destin local auquel l’assistance voulait croire.

François Bayrou rappellera tous les efforts que demande une telle démarche de rassemblement, assimilable à celle d’un père de famille, qui doit regrouper autour de lui. Sa volonté, dépasser une vision traditionnelle de la politique, propre au PS, qui veut « faire triompher ses idées sur celles des autres ».

Patrick de Stampa – Alain Juppé –
On remarquera l’absence du Président de la CCI de Pau. Motif invoqué par François Bayrou : les possibles conflits d’intérêts juridiques entre sa présence au Conseil Municipal et les missions de la CCI qui est en affaire avec la ville par l’intermédiaire de la Chambre de Commerce et de l’aéroport. Un motif qui pourrait paraître satisfaisant sauf qu’à la lecture de la liste, on y retrouve Thibault Chenevière, « directeur de département à la CCI de Pau » ! Ce qui serait valable pour Patrick de Stampa ne le serait pas pour Thibault Chenevière.

A noter qu’à Tarbes, le Président de la CCI était aux cotés de Gérard Trémège au conseil municipal il y a peu. Il a démissionné depuis. Un lecteur juriste pourrait-il nous dire si le Président de la CCI de Pau peut ou non siéger aussi au conseil municipal palois ?

Il faudra probablement chercher une autre raison pour expliquer l’absence de Patrick de Stampa lors de la présentation de la liste :  L’accord UMP-MoDem ne convainc pas l’ensemble des cadres dirigeants de l’UMP national. Profil bas donc… Alain Juppé annoncé un instant dans la Presse n’est pas là non plus…

Du côté des « transfuges » du PS ou du MRG –
Odile Denis n’a eu aucun mal à quitter la liste de Martine Lignières-Cassou pour aller vers François Bayrou qu’elle connait depuis 30 ans. Son domaine de prédilection restera le développement économique et il lui semble que « Aimons Pau » lui donnera plus d’opportunités dans ce domaine qu’elle n’en a eu avec « Cap et Cœur ».

Pour Anne Castéra, le décision a été difficile à prendre. L’ancienne élue MRG de Martine Lignières-Cassou parle de « nuits blanches » et de « tourmente ». Pour elle, il n’y avait pas de capitaine à bord et le navire allait à vau-l’eau. Il fallait donc changer de capitaine. Une Anne Castéra qui voit en François Bayrou des valeurs humanistes, de droiture et d’amitié.

Pour Pascal Boniface, le choix n’a pas été difficile entre « ceux qui divisent » et souhaitent « un empire avec leur sujets » et les valeurs d’écoute, de respect, de rassemblement de François Bayrou. Un François Bayrou qui a plein d’idée pour un « projet béton ».

Josy Poueyto, PS passée au MoDem en 2008, se retrouve n°2 sur la liste et probable Maire de Pau si François Bayrou vient à quitter son poste. Une Josy particulièrement émue d’accueillir, dans la liste, des membres de sa famille : Anne, Odile et Pascal qui ont fait le même cheminement qu’elle, il y a 5 ans. Oui, dira-t-elle : « le cœur n’est pas toujours à gauche ».

Ambiance
Il est certain que l’atmosphère de la présentation de la liste « Aimons Pau » était plus chaleureuse et détendue que celle de David Habib, « Pau, le Mouvement », qui au moment de faire la sienne venait d’apprendre qu’un sondage lui donnait le rôle de challenger.
François Bayrou donna la parole largement à chacun lors de la présentation, ce que ne fit pas David Habib qui souhaitait probablement mieux contrôler la présentation. La plupart des colistiers de « Aimons Pau » se connaissaient, les sourires étaient de sortie. Le challenger, en effet, ne semblait pas être François Bayrou.

– par Bernard Boutin

Pau Municipales 2014 – Bayrou seul maître à bord !

matheux2Le site électronique de Sud-Ouest du 10 février nous donne un indice de plus sur la difficulté pour François Bayrou à mettre au point sa liste. Le journal rapporte que, suite à l’accord entre François Bayrou et Eric Saubatte, la liste sera présentée vendredi 14 février.

Pour autant, le journal ajoute que ce jour-là, il ne sera « Pas question non plus de connaître les fonctions des uns et des autres à l’annonce de la composition de la liste. « Il faudra attendre pour cela le 4 avril, soit le vendredi suivant le second tour. » selon ce qu’aurait dit le candidat.

Les électeurs sont servis. Ne serait-il pas normal, dans une démocratie « majeure » que les électeurs, pour pouvoir juger d’une liste, soient au courant à l’avance de qui fera quoi dans la liste, si celle-ci venait à être élue ? Une simple logique de TRANSPARENCE.

A Pau, Bayrou, s’il est élu, annoncera les fonctions de chacun le lendemain de l’élection ! Un comble. Il s’agira donc de voter pour un homme et un seul. Les autres seront, le temps de la campagne, de simples fantassins, ne sachant pas leur destinée au lendemain de la « victoire ».

Pourtant, cette information est primordiale car, comme il faudra s’y attendre, Bayrou sera souvent absent de Pau entre Paris (présidence du MoDem et destin national) et pourquoi pas Strasbourg, s’il se présente pour les élections européennes de Juin. A ce propos, il serait bien que François Bayrou précise officiellement aux Palois ses intentions, car cette élection-là ferait de lui un cumulard, s’il venait à être élu maire de Pau.

En tout cas, ces déclarations reprises par Sud-Ouest montrent bien -ce que l’on savait déjà-, c’est que la méthode Bayrou sera celle du « seul maître à bord ».

Démocratie verticale à la Française ou horizontale à la Scandinave : Que souhaitent les électeurs ?

– par Bernard Boutin

PS : Ce « papier » est retransmis à Alain Lavignotte, directeur de campagne de David Habib. Si ce dernier a donné certaines indications sur le « qui fera quoi ? »  lors de la présentation de sa liste. Il serait bien d’en savoir plus et d’une façon plus formelle. Voir : Pau Municipales 2014 – Habib, la liste PS dévoilée

PS : A lire aussi : bayrou-une-liste-a-fort-potentiel-de-frustration

credit photo http://www.didiernordon.org