Les halles renaissent.

En ce vendredi 26 janvier, il y avait foule aux halles de Pau. L’inauguration a été incontestablement un succès.

D’abord parce que l’installation est conforme au projet qui avait été présenté, et qu’il est gai et lumineux, festif. Ensuite parce que la réalisation n’a connu aucun retard et aucun dépassement, comme me l’a glissé François Bayrou à l’oreille, connaissant l’esprit critique des rédacteurs d’AP. Je lui ai répondu qu’en effet c’était un fait rare et il a rétorqué « Pas à Pau. Tous nos chantiers, dont le dernier, celui du Hédas, n’ont pas connu un euro de dépassement. » Il a repris ce thème dans son discours et souligné la contribution de ses adjoints, des architectes (qui ont remporté une consécration à égalité avec ceux du jardin de la Maison Blanche) et des nombreuses entreprises de la région. Il a aussi souligné l’importance des contributions financières du département et de l’État à travers le prêt de 16 millions à taux zéro sur 20 ans de la Caisse des dépôts et consignations. Mais surtout, le pari de faire des halles le « cœur battant du centre-ville » a bien des chances d’être gagné. Les esprits malicieux rectifieront en parlant de l’estomac plutôt que du cœur. Mais il est vrai que la chaleur humaine se sent ici plus que dans les grandes surfaces. Les nombreux parlementaires et élus locaux ne s’y sont pas trompés et y sont allés de leurs bises ou poignées de mains. J’ajoute, que question chaleur… la salle est climatisée et que l’on s‘y sent bien. De plus elle ouvrira le dimanche !

La mezzanine est très agréable, même si l’on n’y a pas la vue sur les Pyrénées. Elle regorge de lieux attirants. Ma crainte est qu’ils soient destinés aux bobos fréquentant le Oyster bar (difficile de faire moins local…) ou le bar à truffes. Le prix des cèpes (49,50 le kg), du raisin muscat ( 5,9 le kg) et des artichauts (1,90 la tête) risque d’effrayer les familles populaires. Mais les fumets sont puissants et vous saurez sans doute trouver de bonnes affaires et des mets de qualité. Et le carreau des producteurs va revenir. De plus, la tour sera rénovée et mise à la disposition d’associations et de services.

C’est en pensant à l’initiative des membres d’AP qui ont battu le pavé et les claviers pour souligner la nécessité de rénover les halles que je me suis rendu à cette inauguration. Je n’étais pas convaincu. On se réveille quand on peut. Merci à eux, à Bernard Boutin et Hélène Lafon en particulier. Et merci à tous les acteurs qui ont œuvré pour cette revitalisation du cœur de ville.

Jean-Paul Penot

A Monsieur Jean-Paul Brin,

Récemment, vous avez été contacté téléphoniquement par le responsable d’un site qui se nomme « Bisque, Bisque, Basque ». D’une manière qui ne vous ressemble pas, vous lui avez raccroché au nez. Il voulait obtenir des éclaircissements sur un certain recrutement par la municipalité de Pau.

Alors, Monsieur Brin, moi qui ai gardé de vous l’image d’un homme pondéré et capable d’écoute, j’imagine mal que vous ayez pu ainsi refuser le dialogue. Vous assumez au conseil municipal de Pau, les fonctions de premier adjoint. Cette charge vous place régulièrement en première ligne pour expliquer les décisions qui sont prises au niveau communal ce dont vous vous acquittez avec constance.

Souvenez-vous, il y a maintenant bien longtemps, un maire de Pau avait fait recruter un ami très proche de lui. Il lui avait confié un emploi à responsabilités. Il ne s’agit pas ici de revenir sur ce passé et de détruire une image. Vous étiez, à l’époque, un conseiller municipal de l’opposition. A ce titre et en raison de vos convictions, vous aviez pris la tête de ceux qui blâmaient ce qui était alors considéré comme du favoritisme. Vous étiez sans concession et appuyiez votre position sur l’indispensable transparence qui devait présider à ce genre de décision.

Aujourd’hui, vous êtes invité à donner des explications sur le recrutement de Sophie Borotra par la ville, recrutement qui s’est décidé à un niveau mal défini et selon une méthode qui, pour le moins, mérite des éclaircissements. Peu importe d’ailleurs que vous ayez considéré que votre interlocuteur lisait n’importe quoi quand il faisait référence à Alternatives Pyrénées, là n’est pas le problème. Le problème est qu’il existe sur ce dossier, une impérieuse nécessité de transparence.

Alors sachez que Alternatives Pyrénées vous ouvre ses colonnes, afin que, de façon claire et réfléchie, vous puissiez par écrit, fournir les explications attendues. Nous sommes pour la transparence et vous donnons ainsi l’occasion de démontrer que vous partagez ce même idéal. De cette manière, vous saurez prouver que les convictions politiques ne dépendent pas seulement des circonstances.

Les questions sont nombreuses. J’espère que vous accepterez d’y répondre. Et surtout n’y voyez pas un piège de notre part, mais plutôt l’occasion d’un débat. En tant qu’élu, vous avez le devoir de justifier ce recrutement auprès des électeurs, la démocratie est à ce prix.

Bien sincèrement.

Pau, le 23 avril 2018

par Joël Braud

Crédit image : lahordegeek.com

La réforme

La réforme c’est désormais le mot magique que tous les politiques ont à la bouche chaque instant. La réforme est nécessaire certes mais pour beaucoup elle tourne au cauchemar –pour les plus anciens notamment- car ils ne s’y retrouvent plus. Personne ne conteste la nécessité de réformer tel ou tel aspect de notre société il y a un rythme indispensable dans sa mise en œuvre. C’est de ce rythme dont il est question ici. Les Palois vivent doublement sous cette contrainte à la fois nationale : non seulement c’est le mot magique de la « macronie » -et de ses alliés- mais c’est aussi, localement, une sorte de viatique que l’on impose aux citadins. Nous avions eu pourtant un édile réformateur qui a laissé sa trace avec le zénith, le palais des sports, l’hôpital, le Jaï Alaï, le stade d’Eaux Vives, toutes réalisations dont on peut contester la nécessité et qui ont radicalement changé le visage et la vie de notre ville. En douceur…

Après une période d’inertie, voilà qu’une nouvelle équipe est saisie d’une frénésie de bouleversements, de réalisations qui donnent le tournis. Comme si elle craignait de ne pas durer et qu’elle voulait laissait une trace à tout crin. C’est en avant tout le tram bus, le fameux Fébus, dont la construction traumatise la cité sans que l’utilité en soit encore prouvée : on a le sentiment d’un quitte ou double chèrement payé. Voici que l’on nous annonce de grands travaux place du Foirail, le Mélies, comme « l’orchestre » étaient dans des locaux trop étroits. Mais quid du marché Bio qui attirait de plus en plus de clients ? Il faut ajouter les travaux des Halles poumon du centre-ville qui n’en finissent pas, les abords du stade d’Eaux Vives, le musée qui avait bien besoin, etc. Tout cela s’ajoute à la rénovation très réussie du quartier du Hédas, à la transformation de la place de Verdun, aux aménagements du Hameau. C’est vrai la physionomie de la ville est transformée

Cela fait beaucoup et bien vite pour le citadin de « base ». On voit bien qu’il y a une volonté de s’inscrire dans l’histoire de la ville. Nous ne discuterons pas le poids économique de ces investissements : plaie d’argent n’ait pas mortelle… On espère seulement qu’ils seront financés sans augmentation exagérée des impôts et tout simplement provisionnés. Une telle avalanche de changements, si vite, donne le tournis, il en est de même au plan national et cela explique pour une bonne part les récents sondages.

Sommes-nous prêts à vivre dans une société chamboulée même si on considère que des changements sont nécessaires ? Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation comme nous le dit le proverbe populaire assez censé. Nous vivons dans un pays conservateur et il n’et pas bon d’y brusquer les mentalités. Il faut savoir prendre son temps : informer, entamer une démarche participative, pédagogique et on ne peut pas dire que cela soit véritablement le cas. Les citoyens subissent et acceptent le changement pour l’instant à défaut d’alternatives crédibles. Elles viendront en leur temps alors les généraux jupitériens et leurs émules pourraient être à des déboires qui n’étaient pas inscrits dans leurs plans de bataille.

La nostalgie n’est jamais une bonne solution. Ce n’est donc pas un retour à une « vie pépère » qui est préconisée ici mais un éloge du pragmatisme : nos élus connaissent-ils les conséquences d’une voirie ruinée ? Le transport dans une ambulance en direction de l’hôpital de Pau est un véritable cauchemar et les bouchons dans une ville moyenne comme la nôtre s’accumulent. N’y avait-il pas d’autres choix que celui du Foirail ? La halle de la Sernam, véritable cathédrale de béton, n’offrait-elle pas une possibilité alternative avec, à proximité, de nombreux parkings sans aucune nuisance pour le voisinage ? Prend on assez en compte le problème des deux roues qui se font justement entendre, la passerelle de Mazères étant l’ultime témoignage du mépris à leur égard ? Et la pollution du Gave ? La réduction de l’aide aux associations ? Le déclin du centre-ville ? L’hypertrophie de la périphérie qui menace dangereusement ce cœur historique qui fait notre fierté ?

La réforme comme la modernité ce sont des mots vides de sens en soi. Des concepts à la mode. Ils n’ont de valeur que si on les inscrit dans une perspective. Et surtout lorsqu’ils s’inscrivent dans un rythme en adéquation avec les souhaits du public. Nul ne détient la vérité. Nul ne peut se poser en guide. En démocratie, il faut savoir écouter, parfois réduire la voilure et changer le cap.

Pierre Vidal

Image : Rembrandt, le repas à Emmaüs. vers 1629, musée Jacquemart-André. Paris

Grands quartiers et grands projets

83673102Sur ce site, vous pourrez vous informer sur la façon dont la démocratie locale fonctionne dans la ville de Pau. Mais aussi sur ce que la nouvelle équipe municipale prépare. Aujourd’hui nous vous offrons un bref compte-rendu de la réunion du lundi 9 février à l’auditorium de la chapelle des réparatrices (symbole voulu ?) de l’École de Musique pour les habitants de Pau sud et du centre.

Revoir le fonctionnement des comités de quartier, il en sera sûrement encore question. Il semblerait que la nouvelle équipe municipale veuille faire des regroupements de quartiers afin d’assurer une vision plus globale. Pour le nouveau maire, il n’est pas question d’adopter une désignation par tirage au sort des représentants ; il préfère une véritable implication personnelle, ce qui peut se comprendre.

F. Bayrou assure que « pas un mètre » de la zone piétonne n’a été supprimé. Au contraire, il veut une meilleure visibilité du  cheminement piétonnier. Il affirme : « Il faut que les touristes trouvent facilement le château ». Il assure qu’il a d’autres actions en vue, comme la mise en valeur des jardins de la ville. Et peut-être un jour la création d’un musée des jardins à travers l’histoire. « A Pau, toutes les époques, tous les styles sont représentés. »

Selon lui, un effort significatif a déjà été fait pour améliorer et simplifier l’administration de la ville. On va passer de 5 directeurs généraux adjoints au directeur général à 2 directeurs généraux adjoints.
Les 58 ou 60 centres de décision seront ramenés à 22. D’où une plus grande clarté et des économies. Une baisse des impôts locaux de 1% a déjà été décidée. Elle sera poursuivie dans les années à venir, mais à un rythme moindre, en raison de la baisse des dotations de l’État.

La question des grands projets est alors abordée. Le plat de résistance est évidemment la transformation des halles, illustrée par plusieurs diaporamas. Il a fallu faire vite, vue l’urgence. 92 équipes d’architectes ont concouru, 6 ont été sélectionnées et le vainqueur désigné. C’est remarquable car tous les projets se sont pliés à la contrainte imposée de ne pas fermer les halles durant les travaux. Ainsi, commerçants et consommateurs ne seront pas pénalisés. Pour parvenir à ce but, les maraîchers laisseront le carreau le temps de réaménager leur espace qui sera agrémenté d’une mezzanine ouverte aux commerces et à des bars. Ils prendront ensuite la place des étaliers.
Six ascenseurs monteront du parking jusqu’à l’étage supérieur ; ils seront complétés par des  escaliers mécaniques. La clarté et la transparence seront recherchées. Des escaliers extérieurs monumentaux
mèneront à la terrasse. La tour sera réhabilitée et rhabillée.

L’École des arts et de la communication sera transférée dans l’ancienne bibliothèque municipale (ce qui avait été suggéré dans ces colonnes (**). Le musée, qui a de riches collections, y aura aussi une extension de 1000 à 1500 m2, ce qui fera de cet ensemble en partie laissé actuellement à l’abandon, un espace harmonieux et vivant. Il devrait être moitié moins coûteux que le projet précédent.

Les rives du gave en direction du Stade d’eaux vives seront nettoyées et recomposées. Compte-tenu de trois compétitions à venir de 2015 à 2017, dont une coupe mondiale de canoë kayak, il s’agit là d’un enjeu considérable pour la ville et son image.

Le sort d’autres lieux ou bâtiments, comme ceux du SERNAM et du foirail fera l’objet d’une réflexion et de consultations, comme pour le Bus à haut niveau de service. Le regroupement éventuel du marché bio avec les halles sera considéré. L’aménagement de parkings relais sera couplé avec le transfert de la foire-exposition. Un parking de covoiturage sera aménagé à l’entrée de l’autoroute à Lescar. Le désamiantage de l’ancienne caserne Pissard-Santarelli a déjà commencé.

Un plan d’urbanisme commercial sera établi. Une halte-garderie en centre-ville devrait faciliter les courses des parents. Des ascenseurs relieront le Hédas à la rue des Cordeliers. Un contrat avec le CGR pour maintenir l’attractivité du cinéma Saint-Louis a été discuté. 2 Millions d’investissement pour le cinéma « Le Méliès » sont prévus.

Dans des échanges avec la salle bien d’autres points sont évoqués. Le forum ne manquera pas de préciser, rectifier ou compléter ce qui précède. Ne manquez pas cette opportunité qui vous est offerte.
Lancez-vous, c’est simple.

                                                                                                                                                Jean-Paul Penot

(*)  Souvent, les intervenants dans les réunions de quartier n’interviennent que pour les 200m au pas de leur porte et n’envisagent pas qu’il y a près de 250.000m de rues dans la ville.

(**) « Dans un premier temps il faudra faire un recensement du patrimoine bâti de l’agglomération et évaluer son utilisation afin de penser à une réorganisation plus rationnelle et plus économe. Il faudra faire preuve d’imagination pour reconvertir l’ancienne caserne des pompiers, la tour des halles (propice pour le commissariat de police?), l’ancienne bibliothèque (qui pourrait être partagée entre l’Ecole des arts et de la communication et une extension du musée), la villa Formose, la Miséricorde (qui s’adapterait plus à un logement étudiant qu’à une école d’art), l’emplacement de l’ancienne cuisine municipale et de l’école des infirmières, qui pourrait devenir un quartier étudiant.
Des lieux comme le musée d’art contemporain de Billère ou l’école des métiers ne sont pas faciles à trouver. Mais ils méritent que les palois les découvrent. Vous avez sûrement des idées pour compléter… » Extrait de « Le terrain, le terrain », 31 mars 2014

Les chantiers de François Bayrou.

imgresSitôt élu maire de Pau, François Bayrou va devoir faire face à un certain nombre de chantiers et prendre des décisions rapides dans des domaines très divers. Il en va ainsi de la vie de chaque édile nouvellement en poste. Essayons d’en connaître la liste.

 La sécurité, parce qu’il faut commencer par ce qui trouble certainement de la façon la plus prégnante la tranquillité des citoyens palois. Depuis ces derniers jours des voitures brûlent dans le secteur du quartier Saragosse et Lyautey. Elles sont au nombre de sept  et visiblement, l’enquête piétine. La Police nationale, par la voix du directeur départemental adjoint a beau dire que « des consignes de vigilance et de patrouilles sont redoublées », une inquiétude bien compréhensible s’installe. La police municipale n’est pas encore renforcée et en l’état actuel de son effectif, ne peut assurer une présence nocturne. Alors on parle de caméra de vidéo-protection au coût encore non évalué. C’est le chantier qui au départ n’était pas prioritaire mais qui, au vu des circonstances, est en train de le devenir.

Parallèlement à cette sécurité qui, si l’on n’y prend garde, va vite envahir les esprits, il y a également cette promesse faite aux syndicats des policiers de la police nationale d’améliorer leurs conditions de vie dans les locaux du commissariat de la rue O’Quin. Les sanitaires et les vestiaires sont en mauvais état paraît-il. On se demande pourquoi cette promesse alors qu’il s’agit d’un service de l’Etat et que nos impôts locaux ne sont pas faits pour cela. Mais l’engagement est pris.

Les Halles de la ville de Pau, elles font partie des grands chantiers  que la nouvelle majorité a désignés comme prioritaires. Le budget doit être finalisé très prochainement et, là encore, cet engagement lourd devra figurer au débat des prochaines orientations. Attention, investissement important.

La baisse des impôts locaux. L’engagement  d’une baisse de 1% par an n’est pas tombé dans les oreilles de citoyens sourds surtout que la ville de Pau figure en bonne place parmi les villes les plus chères de France. Mais que l’on ne s’y trompe pas ce ne sera pas une baisse correspondante à la charge de chaque contribuable mais à 1% du budget de la ville ce qui n’est pas la même chose. Ainsi à partir de cette base, la taxe d’habitation passerait de 22,48% à 22,26% (soit – 0,22%) et la taxe foncière de 25,10% à 24,85% (soit -0,25%). Ce sera difficile d’autant que la dotation de l’Etat qui couvre environ un tiers du budget, diminuera selon les estimations d’un cinquième de ce qu’elle était.

La voirie se trouve dans certains secteurs, dans un état que certains n’hésitent pas à qualifier de lamentable. Les  prédécesseurs ont convenu qu’on avait un peu abandonné le sujet lors des mandatures précédentes. Il va falloir rattraper le retard. Combien de temps cela prendra-t-il ?

Il reste encore à financer la dernière tranche des travaux de la piscine « Pyrénéo » et tant d’autres projets comme les vestiaires de certains équipements sportifs. Il va falloir faire des choix et surtout réduire le train des investissements.

Alors Mesdames et Messieurs de la majorité municipale, ne vous dispersez pas, surtout  restez concentrés sur la ville de Pau et son agglomération.

Pau, le 17 avril 2014

Par Joël Braud

David Habib – « Pau, Ville entreprenante »

imagesLe 28 février 2014, David Habib tenait réunion au pavillon des Arts ou Ateliers de la Cité sur l’attractivité de la ville de Pau et sa capacité à être une ville entreprenante. Vaste débat qui, devant un parterre bien fourni, a consisté en un large tour d’horizon portant sur des sujets divers. L’économie mais également la sécurité, les sports, les conseils de quartier, la démocratie participative, les sujets étaient nombreux. Discussion (extraits).

Après une courte introduction de la tête de liste au cours de laquelle il a rappelé certains chiffres sur le chômage, histoire de répondre à ses détracteurs. Selon lui, le bassin de Lacq a un taux de chômage de 8,6%, la Région aquitaine, 8,9%, la nation de plus de 10% et Pau compte à ce jour 7400 demandeurs d’emploi.  Voilà donc une manière chiffrée de rappeler que la préoccupation majeure des Français porte sur le chômage.

L’attractivité de Pau repose en partie sur le Boulevard de Pyrénées, l’Université, l’Hôpital, les services publics et les écoles. Mais sur le plan économique ce sont les entreprises qui créent de la richesse ; pour les attirer il faut un territoire à la fois compétitif et attractif. Il souhaite que chaque fois que la municipalité aura un contact avec un investisseur elle lui remette un dossier de 80 pages pour lui présenter la ville de Pau. David Habib fait part de son inquiétude face à la création d’une grande surface commerciale dans le BAB, cette réalisation située à seulement une heure de Pau va bouleverser la donne.

Autre motif d’inquiétude, l’enclavement. D’un côté le département est bordé par la mer, de l’autre par la montagne. La LGV est nécessaire afin de ne pas être les oublié du territoire. Les aéroports de Pau, Tarbes Ossun et Biarritz sont implantés sur un espace restreint. La fréquentation de celui de Pau est estimée à 600 000 passagers, celui de Tarbes de 400 000 à 500 000. Malgré cela Pau est des trois, l’aéroport le plus fragile car sa fréquentation ne repose que sur sa capacité économique. Tarbes connait une fréquentation résultant des pèlerinages de Lourdes et Biarritz est touristique.

Puis la parole est donnée à Charline Claveau-Abbadie, sixième de la liste. Elle dit souhaiter que soit développé un mécénat de compétences.  Elle évoque le projet d’un fonds d’amorçage local pour les entreprises en phase de pré commercialisation. Quant à la fiscalité, le principe est d’une plus grande visibilité accompagnée d’une stabilité sans augmentation des charges.

Ensuite vient Noëlle Beausseron, trente huitième de la liste qui, en sa qualité de commerçante, s’interroge sur les moyens à employer afin de créer du dynamisme en centre-ville. Elle retient que les braderies ont connu un réel succès. Le projet retenu est la gratuité des parkings principalement le week-end. Elle évoque aussi la rénovation des espaces publics pour permettre un confort de déambulation en centre-ville pour le chaland et aussi rendre plus attractif ce lieu pour les investisseurs.

Frédéric Fauthoux se penche lui sur les atouts sportifs, et de citer l’Elan Béarnais, la Section Paloise, le Pau F.C. et le Billère Hand-ball.  Le premier souhait est d’accompagner la Section pour l’amener au niveau supérieur. Il y a un travail à faire dit-il, sur le stade du Hameau, sans préciser davantage. Par contre un investissement, chiffré cette fois, de 6 millions d’euros pour accueillir tous les jeunes sportifs, par la rénovation des vestiaires, des stades et faciliter l’usage quotidien des structures sportives. Et ensuite des projets au nombre desquels la création de deux terrains synthétiques à Hélioparc, d’un skate-park dans le quartier « Porte des gaves » en concertation avec l’Office Municipal des Sport.

Puis vint le jeu des questions-réponses (extraits).

Les relations avec l’Espagne. David Habib considère que ces relations doivent s’intensifier pour permettre un transfert de technologies et s’appuyer sur le tertiaire entre l’Aragon et le Béarn. Il faut, dit-il, multiplier les liens entre les Landes, la Bigorre, Bordeaux et l’Aragon.

L’activité économique du centre ville. Le destin économique de la ville passe par le commerce. Le chiffre d’affaire de l’activité commerciale de l’agglomération de Pau dépasse le milliard d’euros. Les deux tiers des entreprises de Pau comptent moins de six salariés principalement dans le domaine commercial. Ce sont le commerce et l’artisanat qui constituent le pôle privé commercial. Il convient donc de rénover les artères ainsi que les Halles. Celles-ci doivent être utilisées comme un levier économique, un élément de concurrence face aux grandes surfaces. Il y a des suggestions pour faciliter la fréquentation des Halles, mettre à disposition des caddies et aider les chalands à charger leurs voitures. Créer un parking-relais près des Halles. Autre idée pour les Halles : créer aux premier et deuxième étages de la tour des Halles  un espace baptisé « Made in Pau » avec des produits du Béarn. Et David Habib ajoute : « J’ai le courage de dire qu’il ne faut plus de voitures en centre-ville.

Il est très difficile d’apporter sur ce sujet une réponse qui soit consensuelle. » Il n’est pas envisagé de revenir sur la piétonisation telle qu’elle est aujourd’hui. Elle a permis à un commerçant d’augmenter son chiffre d’affaire de près de 30%. Cependant il faut admettre que l’on manque de recul pour évaluer l’impact réel de cette piétonisation.

Les conseils de quartier. Il est prévu des dépenses d’investissement, environ 2M€ pour la partie « espace public » du Hédas. L’expérience des « comités de quartier » (et non conseils) sera poursuivie. Cependant rien n’est arrêté pour la désignation de leurs membres, soit par tirage au sort ou par  vote.

 Le bus-tram. Le terme qui sera retenu est celui de « bus en site propre ». On a tout entendu précise David Habib, sur le coût de l’opération. Il s’agit d’un projet bien financé. Sur le coût estimé à 80 millions d’euros, 14 millions seront financés par l’agglo. Il y aura un débat public suivi au mois de novembre 2014 d’un référendum. André Duchateau vient souligner que ce projet permettra la remise à neuf de plus de 10 km de voirie et que, si ce projet n’aboutissait pas, nous perdrions 600 équivalents temps plein pendant deux ans.

La sécurité. Il est très difficile de trouver 40 à 50 policiers issus de la fonction publique territoriale et assermentés. Sa proposition est de passer de 14 à 25 policiers municipaux.  Aux Halles il sera envisagé la création d’un poste de police afin de rapprocher la police nationale et la police municipale. David Habib maintient ne pas être opposé à la vidéo surveillance si cela concourt à la sécurité de la ville. Sur ce point la démocratie participative permettrait de définir les implantations des caméras, les habitants pourraient ainsi faire connaître leurs choix. Enfin selon la tête de liste, la sécurité c’est d’abord une affaire de sentiment, le sentiment d’insécurité. Il fait le constat de l’incivilité. C’est pourquoi, dans son projet pour les Halles, il est prévu d’éclairer la place nouvelle entre les Halles et la tour.

Le tourisme. Le tourisme ne fonctionnera bien que grâce à un travail en réseau avec l’arrière-pays. Il faut des partenariats avec Salies, Mazerolles, Morlanne etc.

NDLR : la gare de Pau ne dispose pas d’un escalier mécanique pour faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite et également celles qui se déplacent avec de lourds bagages. Même si cette réalisation dépend de la SNCF, la ville de Pau peut avoir une action en ce sens.

Les grands équipements. *

– Le Zénith se limite à seulement cinquante utilisations annuelles. Il envisage de permettre au monde associatif de l’occuper pour certaines manifestations

– Le Palais Beaumont, il faut développer son utilisation.

– Le Jaï Alaï a un bilan mitigé reconnaît André Duchateau. Tout sera fait pour intensifier son utilisation. Nathalie Cabannes souhaite, quant à elle, développer la pratique de la pelote. Elle cite la réussite du championnat du monde de 2010.

NDLR : la médiathèque attire plus de monde que le Jaï Alaï et la base d’eaux vives, réunis.

L’autoroute Pau-Langon. Interpellé sur ce sujet, une autoroute à 50 € aller-retour.  David Habib répond qu’il s’agit là d’un contrat de concession sur lequel il est impossible de revenir. Le choix qui a été fait est selon lui, un bon choix.

Fiscalité. Enfin David Habib précise que la taxe versement transport n’augmentera pas  et que tout sera fait pour que les taxes foncières et d’habitation baissent.

Pour conclure, David Habib appelle à une forte mobilisation en soulignant avec force que cette élection se jouera le 30 mars.

 Pau, le 4 mars 2014

                                                            Par Joël Braud et Robert Contrucci

* Quelques chiffres sur les grands équipements (source ville de Pau 2 décembre 2008) :

En charge de la ville de Pau :

–        Zénith : investissement HT : 13 581 776 € (subventions 2 592 000 €)

–        Palais des sports : investissement HT : 11 890 000 €

–        Hippodrome : investissement HT : 4 649 000 € (subventions 1 961 000 €)

–        Complexe de pelote : investissement HT : 7 530 000 HT (subventions 3 784 000 €)

–        Palais Beaumont : investissement HT : 17 620 000 HT (subventions 6 690 000 €)

En charge de la CDAPP

–     Base d’eaux vives : investissement HT 12 270 000 € (subvention 3 980 000 €)

–     Médiathèque (y compris PILPA) : investissement HT : 29 200 000 € (subvention 9 970    000 €)

–       Pôle culturel : investissement HT : 1 227 000 € (subvention 47 000 €)

–   Complexe aquatique Pyrénéo : investissement HT 19 800 000 € (subvention 5 850 000 €)

Crédit photo, La République des Pyrénées.

             

Quelques idées pour les municipales de Pau.

 

imagesLorsque nous aurons dépassé le niveau de la politique politicienne, le jeu des alliances, l’exercice des petites phrases. Lorsqu’enfin nous en aurons terminé avec  les déclarations d’intention vides de sens, les belles phrases langue de bois. Il restera aux candidats à taper dans le dur et à se commettre dans la définition d’un programme ou d’un projet pour Pau. Les sujets ne manquent pas.

 Soucieux de ne pas trop s’engager de façon concrète, les candidats déclarés ou seulement supposés n’abordent pas certains sujets. Il est vrai que c’est un peu tôt, les municipales n’auront lieu qu’en mars 2014. Pourtant à Pau, sans parler de la communauté d’agglomérations, certains sujets, parce qu’ils sont d’actualité ou qu’ils agitent le Landernau local, méritent d’être abordés.

 Les impôts locaux tout d’abord. Nous sommes une des villes de France où les prélèvements sont les plus élevés. Pau se situe sur le plan national au 116 ème  rang avec une taxe d’habitation de 22,48% et une taxe foncière de 25,10%. C‘est en tout cas la ville la plus chère de la CDA. Jamais jusqu’alors, les contribuables n’ont constaté que la pression fiscale à laquelle ils sont soumis, baissait. Alors ce serait faire preuve d’originalité et surtout de bon sens que de parvenir, pas seulement à une pause, mais à une diminution des taxes locales. Pour cela il faudra en premier lieu agir sur les frais de fonctionnement.

 Le bus-tram. Alternatives Pyrénées, sous la plume d’Oscar, s’est livrée à une longue analyse de ce projet. Il est certain que celle-ci fera référence et surtout que ce projet sera un enjeu important des prochains débats.

 Le Grand Prix Automobile de Pau. Peter auto vient d’annoncer qu’il abandonnait le Grand Prix de Pau et qu’il passait la main à l’ASAC. Il ne s’y retrouve plus financièrement. Le projet doit être revu dans un contexte économique incertain. Devant la difficulté à trouver des sponsors privés, la municipalité sera-t-elle davantage sollicitée ?

 Le déménagement du parc des Expositions. Christian Roussille, actuel président, arrive en fin de mandat. Depuis sa prise de fonctions, il clame que le parc des expositions doit s’installer ailleurs. Les bâtiments actuels sont anciens et ne répondent plus aux besoins des manifestations qui s’y déroulent. Des projets ont été évoqués avec un autre lieu d’implantation, puis, plus rien.

 Les halles. Pendant un temps nous avons entendu dire qu’il fallait rhabiller le bâtiment. Une réflexion à laquelle «  Alternatives Paloises » avait participé à sa façon, avait été engagée. Et puis là encore plus rien, silence sur le sujet.

 La réfection des voies de circulation. Tout indique que depuis plusieurs années l’entretien des chaussées de la ville de Pau n’a pas été assuré comme il devait l’être. Un gros retard a été pris, sera-t-il possible de le rattraper ?

 La caserne Pissard-Santarelli. Depuis 1999, la ville de Pau est propriétaire de cet espace de 22 hectares. A l’époque les bâtiments étaient en bon état, ils sont maintenant en ruine. Les gens du voyage s’y sont installés. Y-a-t-il un projet ?

 La friche industrielle du quartier de la gare. Depuis le boulevard des Pyrénées, le paysage est pollué par cette friche. Un véritable handicap pour le classement par l’UNESCO. On a, par le passé, entendu dire qu’il fallait faire quelque chose.  Oui, mais quoi ?

 Pau est une ville où les dépenses de prestige ont été privilégiées. Le Zénith, le Palais des Sports, le Jaï Alaï, le Palais Beaumont, le stade d’Eaux-Vives;  sont-ils utilisés comme ils devraient l’être et ne sont-ils pas surdimensionnés ?

 Quelques idées, quelques sujets, mais il en existe bien d’autres. Le rôle des politiques est de définir les priorités.

 

                                                                                               Pau, le 11 septembre 2013

                                                                                               Par Joël BRAUD

Le peuple souverain.

 

imagesEn réalisant une interview de Jean Lassalle, député élu dans le département des Pyrénées Atlantiques, Bernard Boutin, outre le gros travail effectué, a placé Alternatives Pyrénées exactement dans son rôle. Notre association en effet qui vient d’être reconnue organisme d’intérêt général*, affiche comme objet de valoriser la parole citoyenne. En étant à l’écoute de ses (et nos) concitoyens, le député ne fait pas autre chose.

 Jean Lassalle a été critiqué, y compris sur le forum d’Alternatives Pyrénées, mais  s’il est un reproche qu’on ne peut lui faire, c’est d’aller à l’écoute du peuple de France. Ce qu’il nous rapporte est un témoignage dont il faut prendre la mesure. Sa démarche démontre au moins deux choses

–        La première est que les gens qu’il a rencontrés et écoutés ont été très disposés à confier à un élu leurs points de vue (ils sont différents), voire leur désarroi, selon son terme. Comme si cette occasion d’être entendu, ne se présentait pas aussi fréquemment que les élus du peuple sont censés en offrir l’occasion.

–        La seconde c’est qu’en faisant cela, Jean Lassalle est allé de surprises en surprises. Découvrir à quel point les politiques (y compris lui-même puisqu’il appartient à cette catégorie) sont détestés, constater un sentiment de résignation, être étonné, estomaqué du violent rejet de l’Europe, sont les principaux enseignements de cette démarche.

Aller vers les gens, les écouter susciter leurs confidences ne ressemble en rien à une réception dans une permanence  de député ou de sénateur. La démarche est autre parce que les rencontres dans les locaux, de façon programmée, organisée, ne servent qu’à exposer un problème, à solliciter un avantage, voire un passe droit et ne se prêtent jamais  à des échanges d’un caractère plus général. Lors de sa permanence, l’élu se livre à un exercice d’électoralisme ce qui n’est pas le cas, comme il le dit d’ailleurs, pour la démarche entreprise par Jean Lassalle.

Trop souvent, par ailleurs, les élus de quelque niveaux qu’ils soient considèrent être la représentation incontestable de leur électorat et pouvoir, à ce titre, d’une manière définitive, prendre toutes les décisions de leur choix sans jamais avoir à en référer ni même à en justifier au peuple souverain. Il y a maintenant plus d’un  an, Alternatives Paloises avait recueilli plus de deux mille signatures afin de demander qu’une consultation de la base soit organisée pour la réfection des halles de Pau. Bien qu’elle fût sollicitée, la maire de Pau ne daigna jamais recevoir les représentants de notre association qui n’avaient d’autre objectif que de déposer en ses mains, une pétition. Dans ce même registre, plusieurs élus  s’étaient déclarés farouchement opposés à la démarche en évoquant le principe qu’en leur qualité d’élus, leur pouvoir décisionnel ne pouvait être ni contesté ni même discuté. L’illusion de la démocratie participative…

Le pouvoir du peuple souverain serait ainsi confisqué au simple prétexte qu’un mandat électif donnerait pleins pouvoirs. Si l’Europe est l’objet d’un « violent rejet » c’est, entre autres, parce qu’un référendum organisé en France a abouti au refus par le peuple souverain, d’un traité européen. Par la suite, dans un souci de démocratie, il a été  décidé d’en ignorer le résultat pour confier à des élus, réunis en parlement, le soin de désavouer l’opinion majoritaire. L’illusion référendaire …

Jean Lassalle se perd ensuite un peu dans des explications visant à dénoncer certains excès de la décentralisation, car ses propos sont insuffisamment précis. Il reste que son grand mérite est d’être allé vers le peuple, des gens modestes pour écouter et entendre. Cette épopée pédestre  sera-t-elle suivie d’effets ? Ne s’égarera-t-elle pas dans les nimbes des entreprises aussi valeureuses qu’inutiles ?

Pau, le 30 aout 2013

 

                                                                                               Par Joël BRAUD

 

  • Depuis juin 2013 l’association Alternatives Paloises est classée organisme d’intérêt général ce qui ouvre droit pour ceux qui la soutiennent par des dons ou versements, à réduction d’impôt.

Tarbes – La Halle Brauhauban rénovée

IMG_0282Déjà dotée de la magnifique halle Marcadieu de style Baltard,  Tarbes a inauguré sa halle Brauhauban rénovée le vendredi 19 avril dernier !
Hier, l’adjointe au Maire chargée du commerce, de l’artisanat, des marchés et des foires a reçu trois Alternatifs Palois sur le site. Elle était accompagnée de responsable de la rénovation.
Qu’en dire ? Peut-être que dans 30 ans, la halle Brauhauban sera  à nouveau complétement ringarde mais en attendant, elle est, extérieurement et intérieurement, clean et  actuelle pour ne pas dire belle !

Quand les candidats potentiels à la mairie de Pau seront sortis des querelles d’ego dans lesquels ils s’enferrent actuellement, quand les listes seront enfin constituées,  les têtes de listes déclarées et leurs colistiers pourront alors réfléchir à leur « programme ».

Comme la rénovation des halles de Pau ne manquera pas alors, de refaire surface, nous les invitons  à voir et peut-être à imiter ce qui s’est fait à Tarbes.C Halles T IMG_0288

Commençons par ce qui est primordial dans une ville d’un pays en crise : combien cela a-t-il coûté ? 11,3 millions d’€ au total dont près des trois-quarts pour la ville de Tarbes. Les commerçants installés « in muros », ont décaissé 2,5 millions d’€ dont 950 000 pour la moyenne surface alimentaire (1500m²) créée à l’intérieur.

La mise sur orbite du projet
Dès sa réélection en 2004, Gérard Trémège, Maire de Tarbes, s’engage dans cette rénovation. Un premier projet n’aboutira pas. Il était fondé sur un partenariat public/privé. Mais la crise financière amènera les partenaires privés à se désengager. Le projet repart à zéro. Il sera plus modeste pour éviter un trop lourd endettement. Début 2010, les Tarbais découvrent les futures Halles. La structure est conservée mais on refait tout le rez de chaussée et on relooke les façades ! Quelle est l’ambition ? Mettre aux normes sanitaires la halle et les étals, renforcer l’attractivité du centre-ville et du marché Brauhauban.

Il y a eu, en effet, jusqu’à 90 commerçants installés dans la halle Brauhauban, mais l’évolution des modes de vie et le développement de l’offre des hypermarchés dans le Grand Tarbes, ont fait que, de plus en plus, les Tarbais ont choisi d’acheter dans ces derniers. Au lancement du projet les commerçants ne sont plus que 35.

La reconstruction du rez-de- chaussée
Elle s’est faite en deux temps pour éviter l’interruption de l’activité commerciale. Les 35 exploitants d’un étal, ont pu continuer à travailler, tout d’abord dans la partie ouest du chantier puis dans la partie est. Et malgré cela des indemnisations ont été prévues.

La surface marchande en 2013
C Halles T IMG_0297L’intérieur du rez de chaussée est divisé en trois zones.
Au centre du nord au sud, une galerie marchande exclusivement alimentaire, 9 étals de commerçants dont un café et un ou deux points pour se restaurer rapidement (Non ! pas un  Quick ou un Mac Do !), puis des commerces aux produits plutôt haut de gamme, enfin un Intermarché de 1500 m².
A l’est de cette zone, le marché traditionnel : environ 30 étals. Cette zone n’est ouverte que le matin. Et nous avions rendez-vous l’après-midi ! On nous a, malgré tout, fait visiter. Mais nous avons seulement pu constater le modernisme des rideaux de protection baissés et la parfaite propreté des lieux !  Exception : 2 à 3 commerces situés au nord du bâtiment ouvrent aussi sur la Place Brauhauban et sont accessibles toute la journée.
A l’extérieur, au Nord, on découvre l’enseigne de quelques commerces non alimentaires entre autre une agence bancaire déjà là avant la rénovation. Le côté est du bâtiment est réservé au carreau des producteurs. Enfin, sur le côté ouest, un garage pour l’entretienC Halles T IMG_0292 et les petites réparations des automobiles. Une rareté en centre-ville.
Et pour couronner cette surface marchande, un parking public de plus de 900 places sur trois niveaux.
Surface totale 4000 m².

Un point noir ?
A l’est du bâtiment, le carreau est ouvert sur trois côtés et couvert par un auvent. On y sera à peu près, à l’abri de la pluie mais en hiver, les producteurs auront aussi froid que dans leurs champs ! Au Moyen Âge, certes, et encore très souvent au 20ème, le carreau des halles était en plein vent juste protégé par un toit ! Mais au 21ème siècle, cela ne risque-t-il pas de chasser le chaland voire les producteurs ?

Un regret de l’adjointe au commerce ?
Oui : les commerçants de la halle Brauhauban s’obstinent à stationner leurs véhicules utilitaires autour du bâtiment, soit au plus près, chassant ainsi leurs propres clients… vers des aires plus lointaines.

La durée totale de la validation du projet à l’inauguration : 4 ans dont deux pour les travaux. Moins long qu’un mandat de maire. Un bel atout pour un maire qui veut se représenter !

– par Hélène Lafon (texte) et Bernard Boutin (photos)

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