Mes censeurs trouveront l’allusion au film de Jacques Tati trop facile. Mais si elle vous donne l’occasion d’un sourire, je ne la regretterai pas.
Un sourire, c’est toujours bon à prendre. Je ne vais pas préconiser que cela soit remboursé par la sécurité sociale ; mais prendre une dose de quatre ou cinq sourires par jour nous ferait beaucoup de bien. Souvent, nous préférons râler ou accuser.
La nouvelle cependant n’a rien de réjouissant. Elle a même de quoi inciter les partisans de M. Macron à faire la grimace. Car cette défection du ministre le plus populaire du gouvernement représente un coup dur pour celui-ci, d’autant qu’il a frappé comme un coup de foudre, même s’il a été plusieurs fois annoncé. Et que plusieurs mesures comme la hausse de la CSG ont ébréché la popularité du Président.
Coup dur parce qu’il prouve la difficulté de prendre en compte le sujet majeur pour notre planète : son état de santé et notamment le réchauffement climatique et ses conséquences. Il met aussi en lumière
l’influence du lobbying. Les intérêts qui s’opposent à la prise en compte de l’état de la planète ne s’exposent pas en pleine lumière ; mais ils sont puissants. Il y a tant à faire pour les contrecarrer ! La
pente est tellement glissante vers la dégradation : dégradation de la qualité de l’air, de la qualité des sols, bétonisation, étalement urbain. Qui saura s’y opposer ? On ne se risquera pas ici à faire des
propositions pour combler la vacance.
Un simple témoignage, qui en appelle d’autres, suffira. Il y a deux jours je suis passé par la brèche de Roland, mon tour de taille me le permettant encore (sic). J’ai été frappé par la fonte du glacier. En
cette fin d’été on ne voit plus guère que les cailloux de la moraine et la montée dans les rochers sous la brèche est trois fois plus importante que naguère.
Les incendies à répétition, la pollution des océans, la baisse des ressources en plancton et en ressources halieutiques montrent aussi l’urgence de la question. Ce n’est pas une question d’idéologie.
Paul Itaulog