En ce vendredi 26 janvier, il y avait foule aux halles de Pau. L’inauguration a été incontestablement un succès.
D’abord parce que l’installation est conforme au projet qui avait été présenté, et qu’il est gai et lumineux, festif. Ensuite parce que la réalisation n’a connu aucun retard et aucun dépassement, comme me l’a glissé François Bayrou à l’oreille, connaissant l’esprit critique des rédacteurs d’AP. Je lui ai répondu qu’en effet c’était un fait rare et il a rétorqué « Pas à Pau. Tous nos chantiers, dont le dernier, celui du Hédas, n’ont pas connu un euro de dépassement. » Il a repris ce thème dans son discours et souligné la contribution de ses adjoints, des architectes (qui ont remporté une consécration à égalité avec ceux du jardin de la Maison Blanche) et des nombreuses entreprises de la région. Il a aussi souligné l’importance des contributions financières du département et de l’État à travers le prêt de 16 millions à taux zéro sur 20 ans de la Caisse des dépôts et consignations. Mais surtout, le pari de faire des halles le « cœur battant du centre-ville » a bien des chances d’être gagné. Les esprits malicieux rectifieront en parlant de l’estomac plutôt que du cœur. Mais il est vrai que la chaleur humaine se sent ici plus que dans les grandes surfaces. Les nombreux parlementaires et élus locaux ne s’y sont pas trompés et y sont allés de leurs bises ou poignées de mains. J’ajoute, que question chaleur… la salle est climatisée et que l’on s‘y sent bien. De plus elle ouvrira le dimanche !
La mezzanine est très agréable, même si l’on n’y a pas la vue sur les Pyrénées. Elle regorge de lieux attirants. Ma crainte est qu’ils soient destinés aux bobos fréquentant le Oyster bar (difficile de faire moins local…) ou le bar à truffes. Le prix des cèpes (49,50 le kg), du raisin muscat ( 5,9 le kg) et des artichauts (1,90 la tête) risque d’effrayer les familles populaires. Mais les fumets sont puissants et vous saurez sans doute trouver de bonnes affaires et des mets de qualité. Et le carreau des producteurs va revenir. De plus, la tour sera rénovée et mise à la disposition d’associations et de services.
C’est en pensant à l’initiative des membres d’AP qui ont battu le pavé et les claviers pour souligner la nécessité de rénover les halles que je me suis rendu à cette inauguration. Je n’étais pas convaincu. On se réveille quand on peut. Merci à eux, à Bernard Boutin et Hélène Lafon en particulier. Et merci à tous les acteurs qui ont œuvré pour cette revitalisation du cœur de ville.
Jean-Paul Penot