L’emploi d’abord et avant tout

imagesJ’ai eu besoin, il y a trente ans, d’aller en Chine pour le travail. Cela m’a pris un an pour constituer un groupe de 35 entreprises, en faire un voyage officiel porté par la France et son ministère de l’industrie, point de passage obligé pour rentrer dans le pays. Sur place, pendant une semaine, nous avons eu très peu de temps de travail efficace ; l’essentiel de notre énergie a été consacré à la logistique du voyage, hôtels, bus, taxis, avions de trente ans d’âge ou plus.

Il y a moins d’un mois, j’ai eu besoin d’aller en Chine pour le compte de mes collègues de l’association de la Route des Vins du Jurançon. Tout a été simple et organisé en quelques heures. Sur place, et pour la même durée, j’ai pu faire 20 fois plus de choses efficaces que trente ans plus tôt. Entre temps, le pouvoir chinois , qui veut par priorité le plein emploi et l’amélioration du niveau de vie de son peuple, a investi massivement dans les infrastructures. Tout le monde voit le résultat dans les statistiques. Sur place, la vitalité et l’espoir en un avenir meilleur sautent aux yeux. C’est très impressionnant.

Quel sentiment contrasté, en rentrant en Béarn et en écoutant les orateurs du colloque » Le chiffre et la plume » au parlement de Navarre. Alors que la commission européenne attend de la France des projets d’infrastructures à financer, que l’argent est disponible en abondance et pas cher, on se regarde tous en chien de faïence pour savoir comment finir le chantier de la fibre optique, rendre notre aéroport plus performant, améliorer la cadence et le prix du ticket de la liaison fer Oloron-Pau, financer le diffuseur de Berlanne/Morlaàs, le contournement est d’Oloron, les déviations de la RN 134 entre Oloron et le Somport, la nouvelle route Oloron-Lescar et s’il faut réserver les terrains pour faire un jour le barreau LGV de Mont-de-Marsan à Pau et la traversée centrale des Pyrénées en train par le Béarn. Alors qu’au même moment, on trouve de l’argent public pour réhabiliter par priorité la voie ferrée Oloron-Bedous dont on se demande combien de personnes (entre 5 et 10) vont l’utiliser à court terme.

Je rappelle à ceux qui risqueraient de l’oublier ou qui ne veulent pas le voir, que nous avons en France, toutes catégories confondues, 5,5 millions de chômeurs et que, dans certaines familles de quartiers sensibles, des enfants de 12 ans quittent le circuit scolaire pour commencer à avoir des activités non licites parce qu’ils n’ont jamais vu leurs parents et leurs grands-parents travailler.

Pour moi, la résorption du chômage est la seule priorité. Tout le reste doit attendre.

Le principe de précaution, la transition énergétique, cela peut et doit s’appliquer après le retour au plein emploi, pas avant ni pendant.

La France a su accueillir massivement des réfugiés politiques et/ou économiques quand il y avait le plein emploi, que le budget était équilibré et que le pays n’avait pas de dettes. Retrouvons cette situation à marche forcée et avant tout. Pour cela, avec Béarn Adour Pyrénées, militons pour que les investissements dans les infrastructures de désenclavement par le rail, la route, l’air et la fibre optique soient amplifiés et accélérés. Au lieu de se contenter d’en maintenir quelques uns, nous pourrons alors créer beaucoup d’emplois. Nous pourrons ensuite renouer, en en étant fiers, avec notre tradition d’accueil, dans le respect de ce que nous sommes et avons toujours été.

Pierre Saubot

LGV, Bordeaux terminus !

LGV Sud atlantiqueLa commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l’Espagne, a rendu un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets. Ce projet concerne également le Béarn et sa liaison ferroviaire Pau-Bordeaux.
Pour l’instant c’est un avis… mais de poids surtout lorsque les finances de la France sont plus que serrées.

Mais peut-on laisser écrire à la commission,  qu’elle «  ne pense pas que l’on gagne des millions d’heures à coup de minutes de trajet » ?

Peut-être, mais ce qui est vrai pour le Sud-Ouest Pyrénéen est vrai pour toute la France et, a fortiori, pour toute l’Europe. Question de densité de population me direz-vous ? Mais le déséquilibre des moyens de communication entre le nord de l’Europe et le sud accentuera l’exode des populations vers le nord de l’Europe. Nous entrons dans un cercle vicieux…

Alors si nous admettons que l’on ne gagne pas des millions d’heures à coup de minutes de trajet, il nous faut stopper la construction des LGV en Europe. Et surtout celle des supers TGV qui cherchent à rouler plus vite que ne volent les avions.

Mais dans une France où les infrastructures routières et ferroviaires restent fondées de facto, sur le centralisme parisien, la liaison entre le Sud-Ouest et le Sud-Est de la France est toujours aussi lente et difficile. Comment les commissions d’Experts justifient-elles cette flagrante inégalité ? L’égalité des citoyens français n’existera bientôt qu’en matière fiscale !

Vous trouverez ci-dessous, un communiqué de Béarn, Adour, Pyrénées, qui nous interroge sur les inégalités infrastructurelles actuelles et surtout futures de la France. Lisez-le et…..

Pau, mardi 7 avril 2015.

Où sont la justice et l’égalité des territoires ?

Depuis Henri IV et surtout depuis la Révolution Française, toutes les grandes infrastructures nationales ont été financées par l’impôt ou nationalisées. Le coût a donc été réparti de façon équitable à terme sur l’ensemble des contribuables.

Les routes nationales, les autoroutes, les voies de chemin de fer, les LGV ont permis le désenclavement des régions françaises, le rapprochement des cerveaux et donc la création de richesses et d’emplois.
Ce fut le cas récemment des LGV Lille-Paris-Lyon-Marseille, puis Paris-Tours.

La LGV Tours-Bordeaux n’est plus financée de façon équitable.

Et maintenant on nous refuse la Ligne à Grande Vitesse de Bordeaux à Dax et de Bordeaux à Toulouse. On veut nous faire croire qu’il faut laisser la région Aquitaine et la région Midi-Pyrénées en dehors de ce champs de modernisation et créer un no man’s land dans le Sud-Ouest entre la France et l’Espagne.

C’est un scandale (sic).

D’autant que dans le domaine autoroutier, l’A65 presque entièrement financée par le privé, avec un surcoût environnemental exorbitant, a un tarif en conséquence alors que d’autres régions ont des autoroutes gratuites ; connaît-on la notion de péréquation dans un Etat qui parle d’égalité matin, midi et soir ?

En d’autres temps, cette injustice flagrante aurait déclenché une révolte régionale, voire une révolution nationale.

Que se passe-t-il ?

La France a-t-elle perdu son âme ?

Le Sud-Ouest est-il anesthésié ?

J’en appelle aux mânes de Montaigne, d’Henri IV et de Montesquieu pour nous réveiller.

Pierre SAUBOT, Président de BAP

Donnez votre avis…

– Par Hélène LAFON
Le 12 avril 2015

Crédit photos :La Michaudière , La ferme du cheval de trait  (http://www.chevaldetrait.com/groupe/)

On dresse une partie de la France contre une autre.

?????????????????Dernièrement, à propos de la protection de l’ours, l’un d’entre nous écrivait :
«C’est aux habitants des vallées concernées d’en décider et à ceux que ces sujets intéressent de les convaincre de la justesse de leurs idées, sans prétendre à décider à leur place au nom de je ne sais quel intérêt supérieur qui ne relèvera plus de Bruxelles.»
Cette remarque soulève en fait un problème bien plus général, celui de la dépendance reconnue comme légitime, des populations locales, aux décisions d’une autorité soutenue par nos élus, locaux et nationaux, sous la pression antidémocratique de lobbys de toute sorte : BTP, industriels, économiques, agricoles, financiers…

Cette rupture est décrite par Christophe Giulluy, géographe, dans «Les fractures françaises».
L’actualité de plus en plus chaude montre que des populations, non consultées, commencent à réagir, chacune suivant ses moyens et son degré de révolte, à cette pression antidémocratique dont l’objectif est :

Toujours plus pour les uns et toujours moins pour les autres.

Les exemples ne manquent pas, citons deux domaines couverts par les événements récents.

>La construction de nouvelles autoroutes, de LGV contribuent fortement à la dégradation économique, sociale et environnementale des villes petites et moyennes, des zones rurales, qui abritent 60% de la population (la France périphérique. Christophe Guilluy chez Flammarion).

C’est dans ces zones que sont construites les grandes infrastructures qui accaparent, polluent, détruisent, des surfaces agricoles, exproprient les habitants sans qu’ils y trouvent une compensation raisonnable.

On ne fait que passer et libérer nanoparticules et GES !

La valeur du patrimoine foncier et immobilier des riverains s’effondre, plus rien n’est vendable ! Mieux que cela, on leur demande de contribuer au financement !
Qu’importent la destruction des milliers d’ha de nature, la propriété des riverains, la consommation effrénée du pétrole, les émissions locales de GES…., il faut toujours transporter plus, aller plus vite, plus loin et permettre à ceux qui ont les moyens financiers de franchir le plus vite possible ces territoires «sans intérêts».

On ne voyage plus, on transporte !

Le bilan socio-économique ignore d’ailleurs le «temps perdu» en correspondances ou pour rejoindre les nouvelles gares ! Ce raisonnement reste aussi valable pour le développement des aéroports.

>La construction ou l’extension des aéroports est d’ailleurs à l’ordre du jour.

Les nuisances aériennes sont multiples :

• Au niveau des corridors empruntés par les lignes aériennes, surtout à l’approche des zones aéroportuaires.
• A proximité immédiates de ces zones, c’est l’enfer: bruit intense répétitif, pollution (les polluants concernés sont notamment les différents oxydes d’azote Nox, le dioxyde de soufre (SO2), l’ozone (O3) qui est un polluant résiduel, et les particules solides «PM10» (10 microns) résultant de la combustion du kérosène). La densité de la circulation automobile en rajoute !

Pour transporter des touristes privilégiés vers les îles paradisiaques, des hommes d’affaires, des denrées périssables entre le N et le S, l’E et l’W, au détriment des producteurs locaux (ex : ail ou mouton d’Australie !), on n’hésite pas à condamner, sans demander leur avis, des générations de jeunes des écoles environnantes aux désordres physiologiques, psychiques ou à la surdité ! Le relogement des populations dans un rayon supérieur à au moins 20kms n’est guère possible du fait du manque d’espace, de logement, du prix d’acquisition, du lieu de travail des familles….

Le modernisme concrétisé par l’essor de la recherche donc de la connaissance, le développement des technologies, anciennes et nouvelles, de la mondialisation des échanges, des personnes et des biens, est inexorable.

C’est la possibilité d’un immense plus pour l’ensemble de l’humanité.

Ce sera le cas à condition de développer une adaptation équilibrée et que ces richesses nouvelles soient partagées équitablement. Le drame actuel n’est pas celui de l’évolution technologique, réelle et virtuelle, qui se produit sous nos yeux, c’est au contraire un ensemble d’acquis prodigieux pour plus d’humanisme ; c’est le manque de régulation, de concertation, l’extension de fractures géographiques, sociales, des fossés qui s’agrandissent entre des clans, des cultures, des religions, des corporations…par manque d’explication et surtout de volonté de faire la somme des plus donc de trouver la solution permettant de prendre en «considération» le côté positif forcément «inclus» dans les raisonnements de chacun :

ces derniers ne sont alors plus antagonistes mais complémentaires.

Le TOUT, c’est-à-dire la France, ne sera jamais plus que la somme de ses parties si 60% de sa population, les sans travail,… ne sont pas respectés et sont exclus de la participation à son fonctionnement et à son destin.

– par Georges Vallet

Crédit photos : archives-lepost.huffin.

BAP, une ambition pour le Béarn et les Pays de l’Adour !

379668_188725264619146_1032327406_nHier, 28 juin, vous avez pu lire dans la presse locale, un condensé de la lettre que l’association Béarn Adour Pyrénées* a adressé par courriel, à tous ses adhérents. Dans cette lettre, BAP fait le point sur ses combats et son action afin que les Pays de l’Adour soient dotés des infrastructures indispensables à son développement. Le sujet est d’importance et ce, que l’on soit pour ou contre. C’est pourquoi Alternatives Pyrénées a jugé indispensable de publier l’intégralité cette lettre.

Madame, Monsieur,

Béarn Adour Pyrénées lutte depuis 14 ans pour le désenclavement du Béarn par la réalisation d’infrastructures modernes et adaptées pour soutenir et amplifier le développement économique et l’emploi.

Pour BAP, rail et routes sont complémentaires. Rien ne sert d’opposer l’un à l’autre. Les évènements actuels démontrent que même la SNCF peut compter sur les  routes. Par contre, le rail, lui, ne peut remplacer les défaillances des routes.

BAP affirme un souci écologique adapté aux réalités. Pour une moindre production de CO2, il faut privilégier les distances les plus courtes, éviter les embouteillages artificiels et les trafics urbains inutiles, organiser la fluidité. C’est dans ces buts que BAP défend deux projets : l’échangeur de Berlanne et une route nouvelle Oloron Lescar.

Nous soutenons ceux qui veulent la réalisation du diffuseur de Berlanne sur la A64 au nord -est de Pau. Toutes les études montrent que c’est un investissement rentable pour toutes les composantes de l’agglomération paloise, à commencer par Pau, Morlaàs et Idron. Il ne faut pas attendre 2030 et les pseudo obligations contractuelles entre l’Etat et le concessionnaire. Dans un premier temps, BAP recommande un projet très économe, sans nouveau pont sur l’autoroute, avec un objectif de budget inférieur à 9 millions d’€. Il faut faire un tour de table entre le concessionnaire qui va encaisser plus de péages et qui peut donc en payer une partie, les communes voisines, le Conseil Général qui va voir diminuer le trafic sur la rocade nord de Pau plus tous ceux qui voudront bien mettre la main à la poche sous forme d’avance de trésorerie. C’est un chantier qui peut être très vite engagé.

Nous voulons sans délai la réalisation d’une route 2 fois 1 voie entre Oloron et le nœud autoroutier A64/A65 sur le tracé de la bande des 300 mètres réservée depuis longtemps. Le budget prévisible de cette liaison est inférieur à 200 millions d’€. La mise en concession du tunnel dit d’Arbus doit régler la partie principale du financement. Au moment où les taux d’intérêts sont très bas et les disponibilités monétaires abondantes, la mise en place d’un partenariat public-privé, pour le reste du projet, doit balayer le mauvais alibi  » Il n’y a plus d’argent ».

Notre association s’appelle Béarn Adour Pyrénées car elle estime indispensable d’intensifier les relations entre les deux versants des Pyrénées, Béarn, Bigorre, Aragon. Cela passe obligatoirement par des infrastructures dignes de cette ambition.

Pour cela, nous réclamons la réalisation des déviations des villes et  villages sur la RN 134 entre le nord d’Oloron et le Somport. Il faut changer de mode de pensée et arrêter de se faire peur en mentant. Un vrai mur de camions, c’est plus de 10.000 véhicules jour, pas 400 comme aujourd’hui. Les contraintes justifiées de sécurité dans le tunnel du Somport limitent le passage à moins de 1000 camions par jour. Quoiqu’on fasse, ce plafond sera atteint. La situation est déjà insupportable pour les habitants des villages traversés, pour les chauffeurs des entreprises françaises et espagnoles et pour l’économie locale. Il faut donc agir, fixer un calendrier réaliste, 3 ans, mobiliser les fonds nécessaires, en faisant appel à l’Europe puisqu’il s’agit d’une liaison transfrontalière. Il serait dommage d’en arriver à saisir la justice pour non-respect des traités signés.

De même, une liaison ferroviaire entre Pau et Saragosse doit être considérée dans son ensemble et rétablie dans le cadre d’un plan complet, concerté et cohérent dans une programmation sans faille. En attendant, en cette période de pénurie d’argent public, le Conseil Régional d’Aquitaine doit suspendre la dépense de 105 millions d’euros pour rouvrir une ligne ne dépassant pas Bedous. Son utilité, sans prolongement jusqu’à Huesca, est loin d’être évidente et il serait plus judicieux de reporter les sommes disponibles sur des projets améliorant la sécurité et l’emploi, dans un vrai respect de l’environnement.

Béarn Adour Pyrénées est attachée à la réalité historique et économique des pays de l’Adour. C’est pourquoi, nous soutenons un rapprochement Béarn-Bigorre avec ou sans la réforme territoriale en cours. Les pays de l’Adour, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées, Landes et Gers, partagent des atouts communs : aéronautique, agroalimentaire, filière équine, forestière, tourisme et gastronomie. Un pôle métropolitain fort autour de la conurbation Lourdes-Pau-Tarbes renforcerait ce territoire intérieur face aux futures métropoles bordelaise et toulousaine. La deuxième ville d’Aquitaine et la deuxième ville de Midi-Pyrénées ne veulent pas rester en marge de leurs régions respectives avec le risque d’être marginalisées.

Le Grand Projet du Sud-Ouest de lignes TGV Bordeaux Toulouse et Bordeaux Dax aggrave notre enclavement, en nous plaçant en dehors des lignes grande vitesse européennes. Il faut exiger la tenue du débat public sur la desserte LGV Béarn-Bigorre, qui nous avait été promise, avant la fin de l’année 2014. La dépense, minime, de ce débat public avait été inscrite au budget du Conseil Régional d’Aquitaine en octobre 2012, dans le cadre d’un projet de convention entre toutes les collectivités concernées. Sur les trois tracés proposés, BAP soutient celui du barreau direct Mont de Marsan Pau Tarbes qui met Pau à moins d’une heure de Bordeaux, à 1 heure d’Agen et met Tarbes à un peu plus d’une heure quinze de Bordeaux.

Cette desserte conforterait la rentabilité de la ligne Pau Canfranc Saragosse et constituerait le maillon incontournable pour une Traversée Centrale des Pyrénées envisagée pour le long terme.

Mais, pour BAP, les infrastructures indispensables ne sont pas que ferroviaires et routières BAP souhaite que l’aéroport de Pau-Uzein atteigne le million de passagers sous 3 ans. La création d’un poste d’inspection frontalier( PIF) pour accueillir des chevaux est un moyen indirect, simple et pas cher d’amorcer la marche dans cette direction. L’allongement de la piste de 300 mètres sur des terrains déjà réservés à cet effet sera une deuxième étape. Tous les acteurs concernés doivent travailler ensemble à chiffrer et à trouver les moyens nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Ainsi, l’aéroport de Pau s’imposera dans le Grand Sud-Ouest avec plus de touristes pour irriguer l’économie béarnaise et de résidents bénéficiant de plus nombreuses destinations touristiques au départ de Pau.

Enfin, nous voulons que Pau et la communauté d’agglomération redeviennent la base avancée de l’utilisation de la fibre optique et soit la plus attractive possible dans le domaine de l’Economie Numérique. Les investissements, pour leur plus grande partie, ont été fait, avec succès. Il faut terminer les chantiers, faire sauter les blocages administratifs et faire en sorte que les TPE, PME et ETI de la région s’approprient ce moyen moderne de développement et de création de valeur.

Pour faire passer tous ces messages, dans un contexte où l’ambition, le courage et la volonté de dire la vérité ne sont pas les vertus principales, pour préparer un avenir de plein emploi pour les générations futures, nous sommes persuadés qu’il faut envisager toutes les actions appropriées. Nous vous en reparlerons très vite.

L’association Béarn Adour Pyrénées**.

– par Hélène Lafon

* Pour contacter BAP :

– par courrier : ASSOCIATION BEARN ADOUR PYRENEES – C.C.I PAU BEARN – BP 128 –  64001 PAU  Cedex
– par courriel :bap@pau.cci.fr
– par téléphone : 05 59 82 56 40
– par fax : 05 59 82 51 27

** Pour mieux connaître l’association BAP et son action : http://bap-europe.typepad.com/

Béarn Adour Pyrénées, lettre ouverte à Alain Rousset

image001Nouvelle année, BAP a toujours le même objectif : améliorer tous les itinéraires de communication et reprendre l’offensive vers les pouvoirs publics pour préciser et actualiser ses priorités.
Ci-après, la lettre ouverte que son Président, Pierre Saubot, a adressé, le 2 janvier, à Alain Rousset, Président du Conseil Régional.

Monsieur le Président,

Le Conseil Régional a budgété 105 millions d’euros (dont 24 millions d’euros pour 2014) pour la rénovation de la voie ferrée Oloron-Bedous. Or, il semble que l’Europe, la France et l’Espagne ne souhaitent pas financer la remise en service de la ligne Pau-Canfranc.

Dans ce cas, le chantier Oloron-Bedous pourrait être très décalé dans le temps. Nous insistons donc pour que l’argent prévu soit investi en Béarn dans des projets d’infrastructures essentiels pour son économie :

– Diffuseur de Berlanne-Morlaàs
– Allongement de la piste de l’aéroport de Pau
– Création du PIF (Poste d’Inspection Frontalier) sur l’aéroport en faveur de la filière équine
– Préparation de l’avenir sur le plan ferroviaire, par l’enquête publique et la constitution des réserves foncières, pour le barreau LGV Mont-de-Marsan/Pau.

Nous connaissons par ailleurs, votre prise de position concernant les financements routiers. Cependant, pour réparer l’inégalité de traitement des territoires dont le Haut-Béarn souffre, nous vous demandons d’intégrer dans le prochain contrat de Plan Etat Région, les chantiers de désenclavement du Béarn suivants :

– Les aménagements urgents de la RN 134 Oloron-Somport avec ses déviations en souffrance
– La nouvelle route Oloron-Lescar.

Cette inscription pourrait se faire si la part complémentaire à l’engagement financier de l’Etat était prise en charge par le département et les collectivités locales intéressées.

Aussi, nous sollicitons un rendez-vous pour vous expliquer nos priorités pour le Béarn.

Dans cette attente, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Pierre SAUBOT, Président de BAP

Copie à Mr Georges Labazée, Président du Conseil Général et à Mr David Habib, Député-Maire de Mourenx.

– par Hélène Lafon

Rêves de BAP, cauchemars du contribuable

dépenses

BAP (Béarn Adour Pyrénées), lobby officiel de la CCI, rois du béton et du goudron, est à l’offensive, dans la presse et les colonnes d’Alternatives Pyrénées.
Pourtant, l’environnement économique n’est pas très favorable au gaspillage financier dans lequel ils s’ébattent inlassablement. Les budgets français et européens sont durablement en berne, et même les  collectivités territoriales gaspilleuses au possible comme notre Conseil Général des Pyrénées Atlantiques ont enfin appris leur deuxième leçon d’arithmétique: la soustraction.

Enfin, pas complètement puisqu’une dizaine d’entre eux est encore partie se balader, sans raison, aux frais du contribuable, dans ce merveilleux site d’Iguazu en Argentine. ( » Indignez vous! » AP du 17/4/2013)
BAP pourtant censée être composée de chefs d’entreprise gestionnaires rigoureux ne regarde pas à la dépense. Rien n’est trop beau, mais c’est bien la raison d’être de ce lobby.

Dans son édition du 17/05 Sud Ouest rapporte les axes de l’action de BAP lors de leur AG ( « Doutes sur la Pau / Canfranc, l’échangeur de Morlaàs, vital » )

Commençons par le consensuel, le diffuseur de Morlaàs, prévu contractuellement, mais dans deux décennies seulement. Il faut bien sûr le faire, mais dans un cadre cohérent qui prend en compte l’ensemble de la circulation autour de Pau. Il peut ainsi permettre de doubler le périphérique entre lui et le diffuseur de Lescar. Mais c’est la totalité du périphérique qu’il faut doubler et avant tout le sud et son prolongement jusqu’à Gan.
Pourquoi BAP ne dit mot de la situation totalement bloquée tout autour de Pau?
Pourquoi BAP veut que convergent sur Pau routes et autoroutes et ne dit mot de ce que deviennent ces flux de véhicules bloqués aux portes de l’agglomération?
D’autant que Mme Lignières-Cassou ne veut plus voir de voitures dans l’agglomération… ( « Le plan de déplacement urbain fait fausse route! »AP du 3/12/2012)
On comprend bien sûr que la réalisation d’une voie rapide sud de Pau à Gan mettrait en péril le projet de l’inutile nouvelle route Oloron / Pau. Pourtant, l’attractivité de l’agglomération paloise et les gains de temps pour les Palois, les Oloronais et les Ossalois seraient très importants.

Concernant la Pau Oloron j’ai eu l’occasion de proposer une bien meilleure solution ( « Pau/Oloron, c’est la route actuelle qu’il faut améliorer! » AP du 27/02/2012) je n’y reviendrai pas. Sauf que, si aujourd’hui la liaison vient encore plus à l’Ouest pour éviter Arbus, comme certains le laissaient entendre dans un récent article, alors ce n’est plus une route pour relier Oloron et Pau. C’est autre chose, uniquement pour les camions espagnols et quelques riches Oloronais se rendant à Bordeaux.
Et que proposera alors BAP pour Pau / Gan?

BAP s’émeut du trafic de 18 000 véhicules jour sur la partie Nord du périphérique, mais curieusement ne propose rien pour l’entrée Nord (route de Bordeaux) avec ses 30 000 véhicules jour, (record départemental pour une deux voies) bizarre…et incohérent, d’autant que l’aéroport (géré par la CCI), la zone d’activité Nord et les habitants en ont bien besoin.

Je n’insisterai pas sur la LGV et son appendice douloureuse vers Pau. On ne tire pas sur les ambulances. Dans le classement des travaux en cours d’évaluation et qui sortira bientôt, les responsables ont déjà, et fort logiquement annoncé la couleur.
Ils ont déjà suffisamment de mal à savoir comment ils vont financer Bordeaux Toulouse et Bordeaux Hendaye et essayer de ne pas trop retarder ces projets. Je prends le pari que Toulouse sera devant, puis Bordeaux/Dax, quelques années après, et enfin, bien plus tard, Dax/ Espagne.
On sait depuis le début que le barreau de Pau ne se fera pas, BAP ferait mieux de travailler sur l’amélioration de l’existant en répondant entre autre à une question en fait posée plus haut: comment rendre l’inaccessible gare de Pau accessible dans un temps acceptable pour tous les habitants du bassin de vie ? Mais cela ne fait pas vendre beaucoup de goudron.

Le plus surprenant est pour maintenant. Pour notre lobby de la CCI, la TCP (Traversée Centrale des Pyrénées) serait jugée prioritaire!
Là vraiment on peut penser que ce choix s’est fait après une dégustation de petit manseng trop prolongée. C’est la seule explication que je trouve. Je passerai sur les déclarations du Consul d’Espagne rapportées dans l’article, enthousiaste soutien de ce tunnel qui en fait n’est qu’un trou financier soutenu par l’Aragon et Saragosse.
Ce monsieur n’a pas dû se rendre compte que l’Espagne (en cela modèle parfait pour BAP) grâce aux largesses de l’Europe et a un endettement substantiel a construit pléthore d’aéroports aujourd’hui en faillite ou fermés, des LGV pour une fréquentation ridicule et des autoroutes désertes. ( « Au pays de Poulit l’Enchanteur » AP du 10/12/2012 )

Il faudrait donc en plus un tunnel gigantesque pour évacuer à grande vitesse le flot ininterrompu du fret espagnol!
C’est pas sérieux!

La réalité c’est qu’aujourd’hui il existe une ligne orientale maintenant à l’écartement européen, et qui est inutilisée. Côté Ouest il en est de même, la capacité de transport de fret existe, elle est énorme.
Il faut savoir qu’aujourd’hui l’Espagne transporte par rail seulement 1% de son fret vers la France et entre 1 et 2% vers le reste de l’Europe. C’est à dire RIEN!
Rappelons aussi que 83% du fret de l’Espagne vers la France se fait par camion. Une folie écologique.

On a donc deux lignes inutilisées, disponibles pour le fret (Est et Ouest) correspondant d’ailleurs aux provinces espagnoles les plus actives, Pays Basque et Catalogne.
Comment peut-on soutenir qu’il faut une troisième ligne à grande vitesse pour le fret ? Ceci pour un coût gigantesque de 10, mais plutôt 15 milliards d’euro.
Je m’étonne que BAP, aréopage d’industriels avertis, ne place pas en priorité des priorités l’indispensable développement du fret ferroviaire simultanément en France et en Espagne.
Voilà un vrai combat intelligent dans tous les domaines.
Que propose BAP pour développer le fret ferroviaire ?
Il y a des actions simples: taxer le transport routier par un prix du gazole plus élevé que l’essence et par une taxe routière significative; s’attaquer aux coûts trop élevés de la SNCF pour le fret, entreprise d’une autre époque où la productivité doit être immensément améliorée; etc.
Non, BAP voudrait occuper toutes les pelleteuses de France pour creuser un tunnel !
D’ailleurs l’Europe ne s’y est pas trompée et en 2011 a déclassé le projet de TCP (PP 16) dans ses projets ferroviaires.

Pour compléter l’information des lecteurs, à défaut de celle de BAP, je rappelle qu’il existe un projet européen encore plus intelligent et partiellement concurrent avec le fret ferroviaire: « Les autoroutes de la mer » (Priority Project 21 au départ d’Algeciras sur l’arc méditerranéen et de Sines sur l’Atlantique vers la France et l’Europe du Nord) Ce projet vise à développer le fret maritime, solution économique et écologique.

Pour terminer, il est toujours étonnant de voir BAP passer sous silence l’ubuesque situation de nos aéroports régionaux. Pourtant, la CCI est bien placée pour être une force de proposition pour arrêter ce scandale qui se nourrit de l’argent des contribuables.
Un sujet pourtant clair, précis et qui s’inscrit idéalement dans le cadre de cette volonté de créer des synergies et de rapprocher Béarn et Bigorre.
Je prends le pari que nos professionnels du béton proposeraient la construction d’un troisième aéroport à mi- chemin…

Je propose donc à BAP de traiter en priorité ces différents thèmes, ils représentent des investissements efficients ou des économies substantielles pour des résultats très significatifs. Et le contribuable pourrait enfin rêver.

– par Daniel Sango