Subventions entre amis ?

argent-cadeau-noel    La France possède l’organisation territoriale la plus stupide et la plus dépensière possible. Tout le monde se moque avec raison de notre invraisemblable mille feuille où cinq étages s’empilent (Communes, Intercommunalités, Départements, Régions, État ) Ceci sans compter les lieux de folie où on rajoute une tranche en plus comme… le Pays de Béarn.

J’ai eu l’occasion de montrer la gabegie incroyable où chacun peut presque tout faire sans se préoccuper de ce qui se passe à l’étage inférieur ou supérieur ( « Le tourisme, l’activité préférée de nos élus » AP du 20 mai 2018, cliquez sur le titre)

En ce qui concerne le Département, ses compétences sont connues, avec la plus importante d’entre elle : le social, mais aussi collèges, routes, et l’aménagement territorial rural.

« La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014 a désigné le département comme « chef de file » en matière d’aide sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des territoires. » On retrouvera le détail des compétences du Département :

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivites-territoriales/competences-collectivites-territoriales/quelles-sont-competences-exercees-par-departements.html

Dans le domaine du social, budget majoritaire du Département, on connaît les besoins, ne serait-ce qu’en matière de maisons de retraite. Or on ne peut qu’être étonné par la façon dont le Conseil Départemental arrose de subventions la ville de Pau, dans des domaines hors de ses compétences :

– Subvention de 3 millions € pour la rénovation du stade du Hameau, alors que la Section Paloise qui l’utilise est une entreprise privée (décision qui aurait été initiée par le prédécesseur de JJ Lasserre)

– Subvention de 2 millions € pour la rénovation de la tour des Halles

– Subvention de 3 millions € pour la rénovation du quartier Saragosse

Il faut rajouter que le Conseil Départemental a pour philosophie de base de financer d’une manière égalitaire Béarn et Pays Basque, on peut donc affirmer que les villes de Bayonne et/ou Biarritz bénéficieront aussi de 8 millions d’euros de subventions diverses d’autant que là aussi on est entre amis du MoDem. « Les Basques estiment en effet que leurs stades respectifs méritent également une aide de la collectivité départementale. » (La République)

Voilà donc 16 millions d’euros distribués en dehors du cœur des compétences du Conseil Départemental. On peut se demander pourquoi cette grande générosité envers la ville de Pau ? Les mauvaises langues penseront que Bayrou et Lasserre, tous deux figures historiques du MoDem régional, sont amis depuis très longtemps, la fille de ce dernier ayant d’ailleurs bénéficié d’un soutient décisif pour l’obtention de sa rente à l’Assemblée Nationale… Au delà de ces hypothèses totalement invraisemblables (comme d’ailleurs cette histoire liée à Sophie Borotra) il n’est pas normal que le Conseil Départemental dilapide des sommes aussi considérables. On n’arrête pourtant pas de clamer qu’il manque de maisons de retraites, dont leur coût est d’ailleurs très élevé, que les aides sociales ne cessent d’augmenter, … Et les responsables des collectivités territoriales se lamentent à qui mieux mieux d’un manque de ressources, mais ils dépensent sans compter pour un clientélisme coupable.

Il faut dire que de son côté Bayrou use de tous les stratagèmes pour camoufler sa gestion dépensière. Les impôts sont toujours au plus haut, il fait payer une partie de ses dépenses par les contribuables du Département (et de la Région ) mais aussi par les naïfs de l’agglomération. Et, en prime, il augmente considérablement la dette, ce dont ne se rendent pas compte aujourd’hui les Palois endormis ou obnubilés par les gladiateurs du Hameau.

Quand les Palois s’éveilleront …

Daniel Sango

Il faut dégraisser le Mammouth !

le-conseil-departemental-preside-par-jean-jacques-lasserre_3235592_1000x500    Expression qui a eu son heure de gloire en parlant de l’Education Nationale et qui reste plus que jamais d’actualité également dans la fonction publique territoriale.

Le dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes d’Aquitaine s’intéresse aux finances du Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques. Il est très critique avec la gestion laxiste de G Labazée et ne ménage pas non plus son successeur JJ Lasserre. Pourtant, il est regrettable que cette parution arrive fin octobre 2016 alors que les problèmes sont connus depuis bien longtemps…sur AP :

 » G Labazée : zéro en mathématiques ! » AP du 21/2/2014

 » Labazée et Lasserre : zéro en mathématiques ! » AP du 30/6/2015

On voit dans ces articles la grave dégradation des finances du Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques, compensée par l’endettement croissant et les mensonges honteux de G Labazée sur sa gestion : « Et bien oui, sans effets d’annonce, je peux dire que nous sommes fiers de ce que nous faisons pour le Département des Pyrénées-Atlantiques et que nos successeurs pourront prendre modèle sur nous » C’est ainsi que s’exprimait Georges Labazée Président du Conseil Général en présentant les orientations budgétaires 2014 du Conseil Général devant ses pairs le 13 février 2014″

Comme dans ces articles, la Chambre met le doigt sur la dérive des coûts de fonctionnement, à commencer par ceux du personnel.

Une inflation du nombre d’agents entre 2010 et 2014

2010 : 2507 agents 2011: 2587   2012: 2648   2013: 2687   2014 : 2712 agents (source CD PA)

Soit plus de 200 postes pour la plupart injustifiables. Et 2010 date du début des remarques de la Chambre n’est pas le début de la gabegie.

Et une hausse des rémunérations

« au cours de la période 2011-2014, la progression de la masse salariale est largement due aux décisions prises par le département lui-même : en 2011, la masse salariale a augmenté de 3,71 %, dont 0,27 % au titre de l’impact de mesures ne relevant pas du département ; en 2012, progression de la masse salariale de 3,93 %, dont 0,75 % au titre des conséquences de décisions externes au département ; en 2013, augmentation de la masse salariale de 4,04 %, dont 1,11 % au titre de l’impact de mesures ne relevant pas du département ; enfin, en 2014, croissance de la masse salariale de 3,54 %, dont 1,31 % en raison de décisions externes au département. »

Au passage on note :

« Le nombre d’agents permanents de la filière administrative a augmenté de près de 9 % entre 2010 et 2012 » Filière qui représente en 2014, 649 postes en effectif permanent.

On se demande où est l’augmentation de productivité liée au développement de l’informatique. En France la productivité augment de 2% par an. Pas au Conseil Départemental des PA où elle diminue … A cette inflation de personnel s’ajoutent deux problèmes.

Le temps travaillé est insuffisant

« La durée moyenne quotidienne du travail ne peut donc pas être de 8 heures, comme indiqué dans le tableau transmis par les deux ordonnateurs, en réponse aux observations provisoires, mais de 7,8 heures pour cinq jours de travail par semaine. Sur cette dernière base, la durée annuelle moyenne annuelle des agents du département s’élève à 1567 heures (7,8 heures x 200,8 jours de travail après déduction des jours fériés et des congés accordés par la collectivité), soit une différence de 40,29 heures par rapport à la durée légale. Le non respect de la durée légale du travail génère de ce fait un coût annuel pour la collectivité de près de 2,7 millions d’euros, soit l’équivalent d’environ 95 agents et de 2,7 % de la masse salariale »

Et voilà 100 postes de trop si on applique la durée légale du travail.

Le taux d’absentéisme est trop élevé

En 2011 il s’établit à 7,7 % .

« Le taux d’absentéisme est toutefois nettement moins élevé dans le secteur privé (3,8 % en 2011). Le coût de l’absentéisme pour le département est, en 2014, de près de 3 M€, soit 3 % de la masse salariale »

Cela représente plus de 100 agents en trop avec un absentéisme normal.

Rappelons le rythme de travail de ces fonctionnaires : 104 jours de Week End, 7,4 jours féries, 30 jours de congés, 23 jours de RTT et donc 15 jours d’absence et 5 jours pour horaire insuffisant soit un total de 184,4 jours non travaillés par an pour 180,6 jours travaillés en moyenne.

Pour ceux qui l’auraient oublié, F Bayrou a constaté un taux d’absentéisme de ses troupes à Pau de 16 % ! « avant que nous arrivions, en 6 ans l’absentéisme était passé de 9% des agents à 16% des agents, 1% d’absentéisme de plus tous les ans, c’est incroyable ! » Donc en gros, si on ramène l’absentéisme de la ville de Pau à 6% on peut supprimer 10% des postes (150 environ). Voilà qui serait un minimum de bonne gestion. On attend avec impatience le rétablissement d’un taux normal d’absentéisme à la ville de Pau…

Mais revenons à notre Conseil Départemental. On peut donc facilement supprimer 400 postes au Conseil Départemental des PA, à périmètre constant. Mais dans les coûts de fonctionnement il n’y a pas que la masse salariale :

« Par ailleurs, si les dépenses de fonctionnement par habitant du département des Pyrénées-Atlantiques étaient d’un montant analogue à la moyenne constatée dans les départements comparables, elles seraient inférieures de près de 40 M€ à leur niveau actuel. »

Et la Chambre Régionale des Comptes non seulement arrive trop tard, mais elle oublie de suggérer un gain d’une centaine de postes supplémentaires liés aux activités qui ne sont pas du ressort du Conseil Départemental comme, entre autres, le Développement Economique (c’est la Région et les communes qui en ont exclusivement la charge) qui occupe toute une Direction. Ceci sans évoquer d’autres activités liées à la « compétence générale » (sport, culture, etc…) ni les stations de ski dont le CD est propriétaire exploitant…

C’est donc une diminution de 500 postes qui est possible et qui serait réalisée sans problème dans n’importe qu’elle entreprise privée.

Il est honteux de voir tous ces élus incapables de gérer avec efficience les strates de notre invraisemblable mille feuille. Il est pourtant facile même si on est incompétent de faire appel à un cabinet de conseil qui leur proposera très facilement une organisation plus performante avec 20% de personnel en moins. Mais pour passer à l’acte il faut du courage, qualité incompatible avec la démagogie toujours utile pour une ré élection, car après tout les citoyens votent pour leurs Conseillers Départementaux sans rien comprendre à ce qu’ils font, d’autant que près de 60% d’entre eux ne voient aucune conséquence négative puisqu’ils ne payent pas d’impôts locaux et ne s’intéressent pas à l’endettement des collectivités territoriales …

Et la Chambre de conclure :

« Le département a déjà décidé en 2013 de ne plus augmenter ses effectifs. S’il souhaite les réduire, il pourra utilement examiner la pertinence des leviers d’action suivants : l’utilisation optimale de la force de travail existante grâce au respect du temps de travail et à la réduction de l’absentéisme ; le développement de la mutualisation, à la fois interne et externe ; la réflexion stratégique sur les actions du département prévue par le Projet départemental ; l’intégration dans les services du département des organismes externes largement financés par le département et exerçant à son profit certaines missions, de manière à pouvoir disposer d’un pilotage global des effectifs et de la masse salariale. »

On le voit, JJ Lasserre dispose de marges très importantes pour redresser les finances du Conseil Départemental, en aura-t-il le courage ?

Dégraisser le mammouth est incontournable, mais c’est la suppression du Conseil Départemental qui reste en fait indispensable, car son rôle principal consistant à distribuer des aides sociales, pourrait être confiée à la CAF sans que personne ne se rende compte de rien.

Cette même inflation de personnel se passe dans l’immense majorité des communes de France alors qu’au contraire, la mutualisation par les intercommunalités aurait dû conduire à une diminution des effectifs. La Cour des Comptes l’a dénoncé à maintes reprises, mais les citoyens endormis continuent de voter pour des élus sortants incapables d’une gestion rigoureuse.

La France est un bateau avec 4 rameurs et 6 passagers alors que les autres pays ont 6 rameurs et 4 passagers…comment voulez-vous bien figurer dans la compétition ?

Daniel Sango

Elections départementales 2015 – Quels « pompons » pour les sortants béarnais qui se représentent ? Et les gagnants sont…

pompons-blog-2A la question posée par Alternatives Pyrénées: « Faut-il limiter le cumul des mandats des élus dans le temps? », les internautes répondent à plus de 63% : « Oui et pour deux mandatures maximum ! ». Le reste se réparti d’une façon égale: 15% sont pour 3 mandatures et 14% pour une seule et unique mandature.

Les deux mandatures sont plébicitées : un premier mandat pour lancer des projets. Un deuxième pour les concrétiser. Deux mandatures pour donner le meilleur de soi à la Nation avant de retourner prendre sa place parmi les citoyens et, laisser à d’autres une chance d’exceller, à leur tour, pour notre collectivité.

Les 22 et 29 mars 2015, les Béarnais vont élire une nouvelle assemblée départementale. Quels sont donc les sortants qui se représentent en 2015 ? Combien ont réalisé un mandat (Pompon vert), deux mandats (Pompon orange), trois mandats (Pompon rouge), voire plus (Pompon rouge vif) ? Hors compétition, découvrez aussi les deux gagnants des Pompons des deux siècles !

Pompon vert aux élus qui achèvent leur premier mandat et ont décidé de se représenter pour un deuxième mandat.
Jean-Claude COSTE : Première élection* : 27/03/2011
Margot TRIEP-CAPDEVILLE : Première élection : 16/03/2008
Stéphane COILLARD : Première élection : 16/03/2008
Jean-François MAISON : Première élection :16/03/2008
André ARRIBES : Première élection :16/03/2008
Marie-Pierre CABANNE : Première élection : 16/03/2008
Jean ARRIUBERGE : Première élection : 16/03/2008
Claude SERRES-COUSINE : Première élection : 16/03/2008
Attention : S’ils sont élus en mars, à l’élection suivante, il leur faudra songer à laisser leur place selon 77 % des lecteurs d’AltPy (63 + 14)!

Pompon orange à ces élus qui achèvent leur deuxième mandat. Selon le souhait des sondés, ils devraient « passer la main » mais les conseillers départementaux en ont décidé autrement… La loi les y autorise. La vivacité de notre démocratie est atteinte !
Natalie FRANCQ : Première élection : 28/03/2004 soit 10 ans au Conseil Général.
Bernard SOUDAR : Première élection : 28/03/2004
Christian PETCHOT-BACQUE : Première élection : 28/03/2004
Yves SALANAVE-PEHE : Première élection : 21/03/2004
Bernard DUPONT : Première élection :21/03/2004
André BERDOU : Première élection :  28/03/2004
Charles PELANNE : Première élection : 18/03/2001

Pompon rouge à 4 élus qui viennent de passer 17 ans au Conseil Général (3 mandatures). Ces politiques, et les suivants, deviennent des professionnels. Ils étouffent la démocratie dans son besoin continuel de renouvellement, d’innovation, d’adaptation.
André DUCHATEAU : Première élection : 27/03/1998
Josy POUEYTO : Première élection : 27/03/1998
Michel CHANTRE : Première élection : 27/03/1998
Philippe GARCIA : Première élection : 22/03/1998

Pompon rouge vif à 5 élus qui viennent de passer 21 ans et plus au Conseil Général (4 mandatures et plus).
Denise SAINT-PE : Première élection : 27/03/1994
Francis COUROUAU : Première élection : 27/03/1994
Jean-Pierre MIRANDE : Première élection : 27/03/1994
Jacques PEDEHONTAA : Première élection : 29/03/1992 (23 ans)
Hervé LUCBEREILH : Première élection : 02/10/1988 (27 ans)

Hors compétition béarnaise mais, pas sans interêt pour l’élection à la Présidence du CG64 : Pompon des deux siècles *** pour un candidat qui se représente en Pays Basque (canton: Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre) et dont on dit, qu’en cas de « basculement » de la majorité, il serait le prochain Président de l’assemblée départementale :  Jean-Jacques LASSERRE dont la première élection remonte à mars 1982.  C’était il y a 33 ans. Mitterand venait d’être élu…

 – par Bernard Boutin

* Source des dates de première élection : www.cg64.fr
** Source pour les élus partant à nouveau en Béarn : www.sudouest.fr
*** Un Pompon des deux siècles à partager avec Georges Labazée, président sortant du CG64 qui ne se représente pas. Dans une video, sur le site de la République des Pyrénées,  celui-ci se félicite, de ses « 39 années au conseil général, 29 années au conseil régional, 31 années dans ma commune, 10 années de présidence de communauté de commune, 5 années de député, et maintenant en cours de mandat de 6 années de sénateur. Il ne me reste plus qu’à aller à la Présidence de la République demander une place de ministre ». Il n’en dit pas plus sur son bilan après… 117 années en Politique ! C’est ICI. Sa première élection au conseil général remonte au 21 mars 1982, comme pour Jean-Jacques Lasserre.

PS : Par avance, je m’excuse auprès des Politiques nommés s’il y a des erreurs ou imprécisions. Leur CV Politique n’est pas en ligne sur internet. Il se peut que certains élus n’aient pas été élus aussi « dans la continuité ».  Un droit de correction leur est ouvert.

Vous aussi, François Bayrou, vous allez finir par nous faire voter FN !

Francois-Bayrou-presse-par-ses-amis-de-se-porter-candidat-a-la-mairie-de-Pau-en-2014-1Mon titre se veut intentionnellement accrocheur. Mais, votre dernière interview à Sud Ouest, le 6 septembre, m’a fait faire un bond. Retour sur votre interview :

Sud-Ouest – Les cantonales arrivent à grands pas, comment allez-vous l’organiser ? Qui allez-vous soutenir à la présidence du Conseil général ?

François Bayrou – L’alternance arrive à grands pas ! Je soutiendrai Jean-Jacques Lasserre, qui en meurt d’envie et je suis ravi qu’il en meure d’envie. Il a été mon successeur, d’une certaine manière, c’est la même chaîne, il mérite de retrouver cette fonction.

N’auriez-vous pas oublié que votre ami, Jean-Jacques Lasserre, est sénateur depuis le 25 septembre 2011. Ne croyez-vous pas qu’il eut été bon d’ajouter : « il faudra toutefois qu’il fasse un choix entre son poste de sénateur et la Présidence du Conseil Général » ?  Vous parlez de VIéme République. Une idée qu’il vous reste à développer. Ne doit-elle pas en finir avec le cumul des mandats ainsi que le cumul dans le temps ?

Croyez-vous que le citoyen apprécie la façon dont son vote est traité par le président actuel du Conseil Général, Georges Labazé. Rappel : M. Labazé est élu au Conseil Général par le peuple le 27 mars 2011, puis en suivant à sa Présidence, le 31 mars 2011. Six mois plus tard, le 25 septembre, il se présente au Sénat et ses pairs, oui ses copains élus politiques, l’élisent en suivant au Sénat. Ce ne sont pas les Français qui l’ont élu mais les « politiques ». Il y a eu là une forme de détournement du vote des Français du 27 mars.

Ne revenons pas sur le « Voyage à Sydney » du Président Labazée qui a donné lieu à un forum sans équivoque sur AltPy. La coupe n’est plus très loin d’être pleine. Basta les UMPS !

Cumul dans le temps justement : Savez-vous depuis combien de temps votre ami est conseiller général ? Depuis 32 ans. En 1982, Jean-Jacques Lasserre a été élu pour la première fois conseiller général du canton de Bidache.

Croyez-vous que les Français, au plus profond d’eux même, sont favorables au hold-up commis par de très nombreux élus sur les postes « politiques » de notre Nation ? Est-il normal qu’un élu soit présent pendant 32 ans à la même fonction ?

Nous nous méfions de vous car nous savons votre admiration pour un précurseur : André Labarrère, élu 35 ans à la Mairie de Pau.

Ne pensez-vous pas que, parmi les jeunes générations de politiques, il y a des hommes et des femmes plus aptes à faire face à la mondialisation que de nombreux hommes politiques actuels ? Demandez à votre autre ami, Jean Lassalle, ce qu’il dit de l’impréparation du personnel politique face à la mondialisation. Pour répondre à ces enjeux, vaut-il mieux des quadras ou des septuagénaires à la tête de la Nation ou de notre département ?

Votre annonce faite à Sud Ouest est de mauvaise augure sur votre vision pour le futur de notre Nation (qui doute). Vous avez l’écoute des médias nationaux, proposez-nous, nous vous en prions, autre chose que la soupe que l’on nous sert depuis le début de la cinquième :  « tous-les-mêmes » répète le peuple dans sa sagesse !

Vite, François Bayrou, passez aux actes là où vous le pouvez, chez nous, ou cela va mal se finir. Montrez l’exemple. Du renouveau. Partout.

– par Bernard Boutin

crédit photo : http://lelab.europe1.fr MAX PPP

L’immobilisme est en marche.

 

imgres« L’immobilisme est en marche. Rien ne saurait l’arrêter ». Comment ne pas emprunter à Edgar Faure cette formule au moment où de tout bord on entend les politiques s’élever avec véhémence contre le projet de réforme des régions et des départements ? Mais que défendent-ils exactement derrière leurs propos sirupeux ?

 Depuis maintenant plus de cinq ans, la commission Balladur consulte à tout va sur la réforme des structures territoriales. Tout le monde sait bien qu’un jour ou l’autre en France, il faudra sortir de ce qui fait de nous une exception en Europe et diminuer ce mille-feuille qui nous rend ridicules. Le constat existe et ceux qui disent ne pas avoir été informés ou qui prétendent qu’ils n’ont pas été consultés sont des menteurs.

 En France nous avons 36 683 communes (un tiers de la totalité des communes des pays européens), 101 départements qui, créés sous la révolution,  sont devenus trop petits et 24 régions que l’on considère comme très nombreuses et non conformes à la taille habituellement observée chez nos voisins. Ajoutons les intercommunalités, les syndicats de communes et les métropoles. La réforme engagée vise à diminuer le nombre des communes en imposant des intercommunalités d’au moins 20 000 habitants en faisant disparaître les départements et en divisant par deux (14 en réalité) le nombre des régions.

 Nos voisins l’ont fait, en Allemagne par exemple dans les années soixante-dix, avant la réunification, il y avait environ 25 000 communes. Par décision des politiques, qui d’ailleurs n’a pas soulevé de révolution, ce nombre a été ramené à 8 000. Puis après la réunification, une procédure comparable a fait en sorte que l’Allemagne ne compte aujourd’hui que 12 000 communes,  pour un pays de 82 millions d’habitants. En Italie, Matteo Renzi s’attaque au problème, il est en passe de réussir.

 Chez nous en France, les élus, la classe politique tout entière, venant d’apprendre que les départements vont être supprimés et que les régions vont être seulement 14 au lieu de 24 freinent des quatre fers en utilisant toutes les arguties possibles parmi les plus malhonnêtes. Peu leur importe ce que pense l’opinion publique.

 Ainsi  ils affirment ne pas avoir été consultés, tu parles ! La commission Balladur n’a fait que ça. Mais il faut discuter, discutailler et surtout ne pas avancer.

Ils proclament que cette réforme est insuffisante, tu parles ! Il s’agit d’une façon déguisée de retarder l’échéance en tentant d’imposer des mesures plus larges. Diversion.

Enfin ils n’hésitent pas à lister de prétendus inconvénients  qui s’opposeraient au but recherché : trop cher, trop compliqué, tout va être bloqué. Faux !

 Mensonges que tout cela. Ecoutons les arguments développés, à commencer par ceux de Jean-Jacques Lasserre, sénateur des Pyrénées Atlantiques, président du groupe Forces 64 au conseil général et ancien président du conseil général des Pyrénées Atlantiques. Dans le journal « La République des Pyrénées (7/8/ et 9 juin 2014) avec un art consommé de celui qui manie à merveille la langue de bois, il peine à trouver des arguments pour le maintien des départements. De son côté Dominique Bussereau président du conseil général de la Charente-Maritime espère le rattachement de son département avec la région Aquitaine. Si on les écoute on verra qu’ils ont tous leur mot à dire sur le projet de diminution des régions ; ce ne sont là que des procédés dilatoires.

 Il est malheureusement une autre réalité qui, elle, conduira cette réforme voulue par l’actuel pouvoir en place, à perdre son identité ; c’est le retard pris pour s’engager sur le terrain de la simplification des strates. Les bonnes réformes ne se font que dans les deux premières années du mandat présidentiel, au-delà elles sont vouées à être dénaturées. D’autre part, le gouvernement et le Président de la République ont pris conscience tardivement que pour supprimer les départements il faudra réformer la constitution. Cette réforme ne pourra se faire que de deux façons, soit réunir le parlement en congrès à Versailles et obtenir la majorité des trois cinquièmes qui actuellement n’existe pas, soit utiliser la voie référendaire. Mais cette seconde solution comporte le risque que les Français, comme toujours, se trompent de scrutin et votent pour ou contre le président de la république au lieu de répondre à la question posée.

 En réalité, la véritable préoccupation des barons locaux, c’est le maintien de leurs avantages et de leur part du fromage,  et peu importe l’intérêt général. Devant tant d’immobilisme, ce qui devrait être une grande réforme ne sera qu’une montagne qui accouche d’une souris.

  Pau, le 9 juin 2014

   Par Joël Braud