Je vous conseille de vous rendre le mercredi après midi sur un terrain de foot ou de rugby où se rencontrent régulièrement des jeunes d’origines multiples et diverses de 10/11 ans dans le cadre de compétitions ou d’entraînement. Bien avant le coup d’envoi, ils sont tous là, fringants, impatients dans leur maillot, s’essayant au geste technique : passe, blocage, déviation, touché de balle ou drop.
Auprès d’eux des accompagnateurs et des éducateurs prodiguent les conseils, mais aussi et surtout le rappel des règles de sportivité qui devront s’imposer a eux durant la rencontre.
Sportivité et respect de l’adversaire sont les maîtres mots de ces formateurs pour l’essentiel bénévoles qui font lever le grain des équipes du futur. Ce n’est pas un mince plaisir que de voir ces enfants se livrer entièrement à la conquête d’un ballon ovale ou rond et à son utilisation, avec la fraîcheur de cœur et d’âme propres à leur âge. C’est là que se vérifie la bonne éducation sportive inculquée au cours de ces après-midi. Si un tacle ou un geste est trop appuyé, c’est la sanction immédiate de l’éducateur qui rappelle le fautif sur la touche pour un remplacement temporaire ou l’excuse spontanée. Un vrai plaisir !
Et en ces temps douloureux pour la société se dire que les liaisons sociales se trouvent en partie sur les rectangles verts pour lutter contre les discriminations et pour l’intégration, est une immense responsabilité sociale, mais aussi une de ses magnifiques raisons d’être.
Il faudra au sport en général sans doute faire encore plus pour une des tâches qui lui incombe : le vivre ensemble dans la création du lien social, la diversité, le respect et l’intégration.
Michel Malaval