Service public

Le passage du secteur public au secteur privé prend une grande place dans l’actualité. Il ne s’agit pas seulement du départ de certains animateurs de la radio vers des stations privées, ni du passage prévu des cheminots de la compagnie nationale à des concurrents privés, ni même encore de l’éventualité de privatiser le fret ferroviaire.

Je veux parler du passage du chef de l’État dans les médias la semaine passée. Alors que le choix et la pugnacité (toute relative dans le cas de J.-P. Pernaud) de ses interlocuteurs ont été largement commentés, son passage sur des chaînes privées est resté assez peu souligné. Il peut choquer le contribuable qui paye pour la diffusion de chaînes publiques : pourquoi favoriser des chaînes concurrentes, déjà grassement entretenues par la publicité ? A ce propos, cherchant quel pouvait être le canal de BFMTV, je me suis égaré sur une chaîne d’information en continu qui m’a saoulé de publicités en tous genres pendant de longues minutes avant que je ne l’abandonne. Quel mauvais exemple pour la nation Monsieur le Président ! Voulez-vous marquer votre approbation d’une troisième coupure des films envisagée par TF1 ? Beau choix artistique !

Il ne sera pas question ici des partenariats public-privé, la question étant trop fournie. Les automobilistes savent en apprécier les conséquences lorsqu’ils empruntent l’autoroute Bordeaux-Pau.

Les automobilistes peuvent aussi avoir quelques inquiétudes à propos de la délégation à des sociétés privées de la surveillance des limites de vitesse par radars embarqués. N’est-il pas à craindre que, pour des raisons de profit , des endroits peu dangereux mais propices soient privilégiés ?

Une autre réforme peut questionner les citoyens : celle du prélèvement à la source de l’impôt. On peut comprendre que le gouvernement cherche à réduire la fraude fiscale. Mais on peut aussi se demander s’il est bien judicieux de répartir cette tâche vers les services financiers des entreprises dont le personnel n’est pas formé à cela et qui peut avoir d’autres objectifs : des entreprises plus concentrées sur leur production, ce sont aussi des rentrées fiscales plus importantes. Une simple information aux services fiscaux des salaires versés ne suffirait-elle pas ?

Mais je ne voudrais pas esquiver la question : le secteur public est-il au service du public ? On peut s’interroger lorsque l’on voit les longues queues dans bien des bureaux de poste. Ou bien l’avancée d’année en année de l’heure de la levée du courrier, qui est préjudiciable à l’activité du pays.

L’utilisateur reçoit alors l’impression que l’organisation de ces bureaux de poste répond plus aux souhaits du personnel qu’aux attentes des utilisateurs. Il en est de même à la SNCF lorsque l’on regarde les horaires, et notamment les correspondances à Toulouse pour passer de Pau à Marseille. Et ne parlons pas de la pénalisation de pans entiers de la population et de l’économie du pays infligée par la grève des cheminots.

Ce ne sont pas quelques actions à la Robin des bois faites par quelques employés des compagnies d’électricité qui pourront changer l’appréciation des citoyens.

Paul Itaulog

Bonjour facteur !

La Poste vient de lancer un nouveau service. Il s’agira pour les préposés, ou facteurs, de vous renseigner, à votre demande, sur la santé de vos proches. « Veiller sur mes parents » est un service payant qui traduit une curieuse idée de la solidarité. Alors évolution ou régression ?

Si vous le souhaitez, vous pouvez demander à La Poste de prendre périodiquement des nouvelles de vos parents, grands-parents ou autres, âgés et éloignés. Il vous en coûtera la somme de 19,90€ (puis 39,90€ à compter de 2018) par mois pour une visite hebdomadaire ou 139,90€ par mois pour six visites par semaine. Un compte-rendu, détaillé bien sûr, sera adressé au demandeur et précisera l’état de santé du parent éloigné.

Considérons qu’en effet le courrier est de moins en moins volumineux, concurrencé par les moyens informatiques et que la poste doit chercher d’autres ressources. Logique. Alors le lien social est en effet une source de revenu. Tout s’achète et tout se vend. Ceux qui paieront ainsi le service rendu auront, on peut l’imaginer, la conscience tranquille et pourront estimer avoir rempli leur devoir envers ces proches si éloignés. Ils auront également œuvré pour leur maintien à domicile.

Sans vouloir jouer les nostalgiques d’une époque ancienne, pas forcément meilleure, il faut se souvenir du rôle assumé autrefois à la campagne par les facteurs, pardon les préposés. Ils rencontraient les habitants du village, taillaient une bavette, étaient des colporteurs de nouvelles des uns et des autres et n’oubliaient jamais de commenter les pages locales du journal. Ils étaient reçus avec beaucoup de chaleur partageaient parfois une partie du repas et acceptaient volontiers un verre de vin ou un produit de la ferme. Ajoutons à cela que leur qualité de fonctionnaires les plaçaient dans une catégorie sociale dite favorisée, ils étaient considérés.

La solidarité était d’une rigueur naturelle, comme un réflexe entre les habitants du village et on ne se posait pas la question de savoir si cela devait se faire ou pas se faire et surtout il aurait été injurieux de demander à être rémunéré pour cette attention aux autres. Les temps ont changé. Les villages se sont désertifiés et il existe certaines zones de campagne où, à part le facteur, on ne voit personne de la semaine. Et encore le positionnement des boîtes aux lettres fait qu’on ne rencontre même plus ce préposé. Il est loin le temps où le courrier se remettait en main propre.Triste solitude qui tient en partie à la disparition de ces services de proximité.

Alors le service public de la Poste, si c’en est encore un, profite d’une occasion pour faire du social, de la proximité, si vous préférez. Un retour en arrière en quelque sorte, mais devenu maintenant payant. Le tissu social s’effiloche et l’entreprise « Veiller sur mes parents » a trouvé là un créneau. L’opportunité de combler le vide laissé par l’individualisme.

Pau, le 4 juillet 2017
Joël Braud

Crédit photo : dossierfamilial.com

La Poste innove….

PosteEn ce qui concerne les recommandés qui ne peuvent être livrés en raison de votre absence pour le secteur de l’avenue du Général de Gaulle, depuis le mois d’avril 2014, ceux-ci sont mis en attente au BUREAU DE PAU UNIVERSITÉ (qui est excentré) et non plus au Bureau de Bosquet comme cela a été toujours le cas jusqu’en 2014….

Pour aller récupérer ces recommandés et certainement les paquets à Pau UNIVERSITÉ,  il faut compter 35 minutes en s’y rendant à pied et pour s’en retourner idem soit au total 70 minutes. Pour y aller en bus cela revient à faire une expédition. Et prendre son moyen de locomotion pour uniquement récupérer ce qui est mis en attente…..

Et pensons aux personnes âgées, il leur est plus facile et aisé d’aller au centre-ville donc à Bosquet, qu’au secteur UNIVERSITÉ…

Il est fort probable que les bureaucrates qui ont décidé ces changements l’ont fait sans connaître les lieux, et sans faire les trajets qu’ils imposent aux usagers, les services qu’offre la Poste  se détériorent d’années en années, c’est donc le public qui en pâtit.

Vous me direz que le facteur passe 2 fois, et qu’il est possible de téléphoner, ou d’utiliser internet pour demander que votre recommandé (ou autre paquet) soit déposé dans un autre bureau, O.K. mais si vous avez été absent lors des 2 passages du facteur, et si vous avez été dans l’impossibilité de téléphoner (frais pour l’utilisateur) ou d’aller sur internet et ce, le soir avant 24 heures, aucun changement du bureau de dépôt ne peut être plus être effectué.

Peut-être faudrait-il une pétition des usagers demandant que l’on puisse à nouveau récupérer recommandés et paquets du secteur de l’avenue Général de Gaulle au Bureau de Pau Bosquet ?

– par Michou64

Crédit Photo : TF1/LCI