Événements palois

Il s’en est passé des choses cette semaine. Quelques réflexions inspirées par celles-ci.

François Bayrou est revenu à Pau. Une nouvelle situation qui lui permettra de s’occuper uniquement de Pau comme il s’y était engagé lors de la campagne électorale. Il aurait bien voulu rester à Paris, mais là-bas, ils n’ont plus voulu de lui. Son ego en a pris un coup. Il a cependant une raison de se réjouir, son parti est passé d’un député à quarante-deux. De quoi remplir les caisses et c’est sans doute là l’essentiel. Cependant à Pau, lorsqu’on écoute les conversations aux halles de la ville, le samedi matin, on entend des réflexions comme : « Le roi est revenu ». De la part d’une dame d’apparence très respectable on comprend ce que cela signifie.

La place de Verdun. Il faut être honnête, sur le plan esthétique c’est une réussite. Cette place est belle et honore l’image de la ville. Mais cette beauté ne durera pas, le premier août prochain elle deviendra irrémédiablement laide. C’est en effet à cette date que les usagers devront y payer le stationnement. Que retiendra la postérité ? Que c’est François Bayrou qui a décidé des travaux de rénovation ou que c’est le même qui a rendu payante une place auparavant gratuite.

Des impôts nouveaux à Pau. Quand on s’est engagé à baisser les impôts locaux il faut le faire en commençant par baisser les dépenses. Ici les dépenses s’envolent, du moins si l’on en juge par le grand nombre de travaux en cours. La taxe d’habitation n’a pas réellement baissé, le subtile jeu entre la valeur locative et son taux y veille. Alors de nouveaux impôts sont apparus par l’accroissement des zones de stationnement payant. Outre la place de Verdun, vingt trois nouvelles rues vont voir fleurir des horodateurs, rue Gaston Phoebus, cours Camou, rue des Anglais, rue Michel Hounau, etc.

La voie verte des bords du Gave. Une réalisation qui est non seulement une réussite mais une excellente idée, n’ayons pas peur des superlatifs. Le cheminement ne se fait pas encore d’un seul trait, il faut, à certains endroits, traverser une voie de circulation ou pédaler sur un trottoir. Le jardin Marsan ou jardin partagé est embelli et vaut le coup d’être visité. Le projet existe, il sera finalisé. La communication a été faite d’une manière retentissante ce qui vaut à un cycliste rencontré sur l’itinéraire cette (pseudo) citation : « La communication est à la démocratie ce que la propagande est à la dictature. »

Josy Poueyto. Madame la nouvelle députée du parti de MoDem, interrogée par la presse (La République et l’Éclair du 22 juin 2017) sur le retour au bercail du maire de Pau a eu cette phrase : « Cela m’a fait une choc de le voir redescendre alors que je montais (SIC). Je trouve cela injuste. Je salue son abnégation car il n’avait aucune raison de démissionner dans le sens où il n’y a rien. Il n’y a que l’amertume de certaines personnes qui balancent des choses comme ça (RE SIC). Je connais François depuis dix ans. C’est quelqu’un d’une probité que j’ai rarement connue en politique (RE RE SIC). Il a quitté le gouvernement pour défendre le mouvement. Les Palois ont de la chance de le garder ». C’est beau comme de l’antique, surtout la preuve de l’inconditionnalité au François en question. Mais, une interrogation, lorsqu’on lit : « C’est quelqu’un d’une probité que j’ai rarement connue en politique ». On a envie de s’écrier : Des noms ? Des noms ? Ou alors il y a différents niveaux de probité : la vraie, la presque, la moyenne et la pas du tout.

 

Pau, le 26 juin 2017
Joël Braud

Crédit image : pau.cirulation .fr