Nous allons dans cet article essayer d’expliquer les rouages de la filière de la laine dans les Pyrénées et l’internaute pourra se rendre compte par lui-même des difficultés rencontrées depuis la récolte de la laine jusqu’au processus de transformation.
Cette publication s’inspire largement des débats qui ont été menés à Bagnères-de-Bigorre lors des rencontres transfrontalières de la laine des Pyrénées organisées par l’Association Halte-Laa les 22 et 23 novembre 2011.
23 races ovines sont répertoriées sur l’ensemble des massifs Pyrénéens, que ce soit côté français ou espagnol, certaines de ces races étant domestiquées depuis le néolithique.
La Tarasconnaise y est la plus répandue avec plus de 180 000 têtes, suivie de l’Aragonaise alors que la Campan-Aure, à l’origine du développement de l’appellation « laine des Pyrénées » ne totalise aujourd’hui que 7000 têtes environ. 95 % de ce cheptel est destiné à la production de viande ou de lait. Les 5 % restant sont des races spécifiques élevées uniquement pour leur laine comme la Manêch ou le Mérinos.
Depuis l’effondrement du marché de la laine dans les années 50-60 devant l’arrivée des fibres synthétiques puis des textiles asiatiques, cette noble matière est tombée progressivement en disgrâce allant même à être source d’ennui, en restant poli, pour l’éleveur moderne. Mais depuis les années 90, plusieurs associations se sont constituées pour défendre et promouvoir les vertus magiques des fibres de la laine européenne et notamment l’ATELIER de Saint Chaffrey dans les Alpes de Haute Provence.
De l’estive au Camion.
L’Elevage
Mis à part les races spécifiques élevées pour leur laine , la production ovine est destinée au marché de l’alimentaire et les revenus de la laine sont passé au rang de l’anecdotique, d’autant plus que les éleveurs sont obligés de faire tondre au moins une fois par an leurs bêtes, ce qui engage bien entendu des frais d’exploitation supplémentaire. Depuis la chute des cours, le prix du Kilogramme de laine est d’une très faible rentabilité et la tonte est généralement brulée ou compostée. D’autant plus que la qualité de la laine des élevages à viande est fragilisée par l’agnelage intensif pratiqué sur toute la chaine des Pyrénées. Le travail de la filière et la restructuration d’un secteur seront envisageables s’ils s’accompagnent d’une réelle possibilité à valoriser un produit fini. Au même titre que la viande issue des élevages locaux, la traçabilité du produit lainier à la vente aboutiront à une labellisation de la laine des Pyrénées.
La Tonte
Il existe une corporation de tondeurs professionnels qui se déplace d’élevage en élevage pour ouvrir des chantiers de tonte sachant que ces spécialistes mettent quelques minutes pour prélever une toison allant de un à cinq kg en étant rémunérés à hauteur de 1 € 50 par bête. Ces « moissonneurs de laine » comment ils aiment à se définir eux-mêmes sont des amoureux de leur métier mais regrettent les tontes d’antan qui étaient considérées comme de véritables fêtes de famille, ou tout le monde participait à la saisie des moutons ou au ramassage et au triage de la laine. Maintenant, l’éleveur est bien souvent seul et sans considération pour la matière récoltée. De plus, toujours pas souci de rentabilisation, la tonte des bêtes d’estive se fait généralement au Printemps alors qu’elle devrait être pratiquée à l’automne, ce qui expose et fragilise le cheptel eu égard aux intempéries voire aux écarts de température supportés.
Le Négoce
Il existe toujours des acheteurs professionnels : les courtiers en laine. Après les tondeurs, ils passent voir les éleveurs pour négocier la laine dont ils ont besoin. Le cours de la laine sera établi en fonction de l’offre et de la demande et surtout de la qualité et de la propreté de la laine. Il faut savoir que les plus gros acheteurs sont asiatiques et se procurent des quantités astronomiques de suint qu’ils expédient dans leur pays directement ou de grosses unités de lavage industriel les attendent, sans aucun égard aux normes environnementales mises en place par la CEE pour inonder ultérieurement le marché mondial de leurs textiles , travaillés à bas coût dans des conditions que nous connaissons.
La transformation des fibres
Le Lavage
C’est un des plus gros problèmes actuels car compte tenu de la faible rentabilité et des normes environnementales, les usines de lavage ont pratiquement disparu ou se situent à plusieurs centaines de kilomètres, ce qui induit un coût de transport supplémentaire. En France, il existe encore une unité de capacité industrielle située dans l’Allier et un atelier pour la petite quantité à Niaux dans l’Ariège. Le plus souvent les ballots de laine issus des tontes, tassés et compressés dans des camions, prennent la direction du Portugal ou cette opération peut encore se faire dans de bonnes conditions à un coût encore attractif. Autrefois cette opération se faisait dans les filatures qui disposaient de lavoirs à proximité des cours d’eaux qui étaient réputés pour leurs qualités cristallines ; ces travaux étaient exécutés le plus souvent par des femmes mais compte tenu de la dureté de la tâche et des conditions de pénibilité d’un autre siècle, cette pratique a été bannie au profit d’une mécanisation des procédés. Pour être convenablement lavée, la matière doit être baignée dans une eau chauffée à plus de 50° contenant du savon biologique puis traitée au bicarbonate de soude pour éliminer la graisse et les impuretés végétales ou organiques. Elle est ensuite rincée et séchée pour être commercialisable sachant que les fibres récoltées perdront de 35 à 65 % de leur poids à la suite de ces différentes opérations.
Le Cardage et le filage
Le mot « cardage » vient du « chardon », c’est avec cette plante sauvage séchée qu’ont eu lieu les premières opérations de cardage qui consistent en fait à démêler et aérer les fibres textiles afin de transformer les toisons lavées en mèches exploitables. Plusieurs techniques sont préconisées en mode artisanal ou semi-industriel, on peut trouver plusieurs démonstrations intéressantes sur Youtube tout comme pour le filage. La matière obtenue doit être ensuite filée, activité séculaire avec sans aucun doute l’image de la fileuse au fuseau qui fait partie intégrante de la mémoire collective des peuples d’Europe et du monde pastoral.
Pour conclure, il faut saluer le travail effectué par plusieurs associations qui ont décidé dese battre afin de mobiliser tous les acteurs de la filière de la laine en commençant par l’éleveur qui souhaite relancer la production de races ovines lainières et ne pas hésiter à solliciter des aides européennes pour recréer des unités de lavage et de filature dans notre pays. Ces mesures pourraient contribuer à développer l’emploi dans un secteur sinistré depuis un demi-siècle et auraient un impact non négligeable sur la revitalisation du pastoralisme et avec lui, nos montagnes pourraient à nouveau renouer avec les traditions ancestrales, les sentiers seraient à nouveau utilisés au lieu de se transformer peu à peu en friche dévorée par les ronciers.
Un peu d’Histoire
Les ovins domestiqués auraient fait leur apparition dans les Gaules il y a plusieurs milliers d’année, en provenance du Moyen Orient ou leur présence est attestée depuis plus de 9000 avant JC, notamment en Mésopotamie. Tout au long de l’histoire on cherchera à améliorer les qualités productives des moutons par l’introduction d’espèces étrangères, telles que le mérinos. Cette race d’origine ibère, voire berbère, porterait le nom des fonctionnaires espagnols chargés du contrôle de la commercialisation de la laine lors de la Reconquista. Son introduction officielle en France, peu de temps avant la révolution achève une évolution des toisons vers une plus grande finesse de la laine.
Plusieurs races prédominent dans les Pyrénées, notamment les races laitières (Frisonnes, Lacaune, Manech), les races à viande (Southdown, Charmoise), les races régionales (Tarasconnaise, Campan-Aure) et bien sur les Mérinos, lainières par excellence.
Il existait un rapport assez constant d’un mouton pour trois êtres humains dans les anciennes civilisations rurales, aujourd’hui la population mondiale des moutons s’élève environ à un milliard, faites vos calculs!!!
Selon la race, le mouton donnera de 2 à 8 kg de laine en une ou deux tontes par an. On en fait des vêtements chauds. La laine de mouton conserve la chaleur même si elle est humide. Pour cette raison la peau de mouton est excellente pour les manteaux d’hiver.
L’emploi de la laine comme fibre textile est largement attesté dès l’âge du Bronze dans les pays du Nord depuis plus de 3000 ans en particulier par des pièces complètes découvertes dans les tourbières. Dans les Pyrénées on tissait et on filait déjà il y a plus de vingt siècles. Avec le lin et le chanvre, la laine permet de fabriquer des vêtements solides destinés essentiellement à se protéger des intempéries et du froid. Grâce aux différents croisements de races opérés au fil du temps, la laine à tisser s’est améliorée au niveau de ses qualités basiques qui sont l’élasticité, la chaleur et l’imperméabilité.
La laine utilisée dans les Pyrénées centrales provient des brebis « lachas » et « resas »,elle est d’abord lavée dans de l’eau naturelle tiédie et issue de préférence des massifs cristallins, séchée, cardée, filée, mise en écheveau ou en pelotes. Ce sont généralement les femmes qui s’occupent de ces taches bien que le cardage manuel voire le filage concerne également les hommes, soit les Bergers en estive soit les anciens qui ne vont plus guère aux champs. Le rouet est également manié par les femmes mais le métier à tisser familial par les hommes et il est fréquent également de voir des enfants apprendre le travail de tisserand dès leur plus jeune enfance. L’image de la fileuse de laine fait partie de l’inconscient collectif des peuples des Pyrénées qui cherchent à assurer leur survie. La perte de temps n’existe pas et le berger ou la vendeuse de bois ne se déplacent jamais sans leur quenouille ; les vieux, pendant les longues soirées d’hiver, pratiquent le cardage depuis toujours et les plus vigoureux utilisent leurs bras pour tisser inlassablement. La laine noire sera utilisée pour tisser des draps de bure après foulonnage au pied tandis que la laine blanche sera convertie en drap que l’on fera éventuellement teindre. Ces deux types de matières serviront à la confection des vêtements des paysans et des bergers : vestes et pantalons de bure, pèlerines et capes, coiffes et chaussettes. Pour les chemises et le linge de corps, on préférera le lin dont la culture et largement répandue sans les Pyrénées centrales, à tel point que l’on appelait autrefois la Bigorre « le Pays Bleu ».
La filature mécanique prendra peu à peu le dessus sur le filage au rouet, pratiqué à domicile dans les Hautes Pyrénées mais cette activité ne disparaitra totalement dans les villages de montagne qu’à la fin de la Guerre 39/45.
La Laine dans l’économie montagnarde pyrénéenne
Autrefois la laine se vendait partout, puis devant l’arrivée de nouvelles matières ou de nouvelles techniques, les éleveurs ont bien souvent étés obligés de la bruler ou de la vendre à bas prix à des importateurs asiatiques. Mais peu à peu, grâce à de nouveaux débouchés comme le marché de l’isolation thermique ou la recherche de laine de haute qualité pour la confection, le foyer économique lié à la laine est en train de se réactiver petit à petit.
Il y a tout juste quelques décennies et un peu moins dans quelques endroits isolés de la chaine des Pyrénées, la laine était source de bienfait et de rentabilité. Une partie était utilisée par chaque foyer : lavée à la rivière (la qualité et la minéralisation de l’eau avait son importance), séchée puis cardée elle était ensuite filée à la quenouille et au fuseau. Une autre partie de la laine récoltée servait à la confection de matelas. On essayait de vendre les plus belles pelotes au marché ou chez le tisserand tandis que les femmes tricotaient inlassablement des sous-vêtements ou des chaussettes. Les hommes participaient à la tâche en fonction de leur âge : les vieux cardaient au coin du feu tandis que les plus robustes actionnaient des métiers à tisser à bras pour fabriquer de la toile ou des sangles qui servaient au bâtage des mulets.
Lorsque les premiers centres industriels se sont créés, notamment à Mazamet à la fin du XIX°, le paysan pyrénéen a vite compris qu’il y avait là une source de revenus complémentaire pour la famille, activité qui convenait parfaitement aux filles de la maison que l’on mettait à partir de quinze ans au travail. Les hommes, eux, allaient chercher les balles de laine issues de la tonte et les portaient aux femmes qui s’occupaient du dégraissage et du lavage. Ces deux opérations effectuées il fallait ensuite faire sécher la laine puis l’écumer. Des grands sacs contenant 150 kg de laine propre au tissage étaient ensuite confectionnés et cousus à la main pour être ensuite acheminés dans des charrettes à bois jusqu’à la gare la plus proche. Des négociants, lucides mais le plus souvent incompétents, ont bien vite compris le développement de cette industrialisation naissante et ont réussi à créer de petites usines de lavage à l’entrée de chaque vallée de façon à regrouper les moyens épars de traitement de cette matière. Bien souvent il fallut faire appel à des techniciens expérimentés pour faire marcher les essoreuses mues par la force hydraulique et qui tombaient régulièrement en panne, ce qui obligeait les ouvrières à reprendre le travail à la main….ou au négociant amateur à fermer l’usine.
L’Industrialisation des Pyrénées
Implantée tout d’abord dans le Nord de la France, elle ne concernera les Pyrénées qu’au début du XIX° dans la région de Lavelanet et des Pays d’Olmes, pour s’étendre progressivement sur une bonne partie du Piémont sachant que certaines activités artisanales prospères étaient déjà développées dans le Comminges et les quatre vallées depuis le XVIII° siècle. Saint Gaudens et sa couronne deviendront un centre précurseur de l’industrie textile, suivis rapidement par Pau, Oloron, Bagnères, Bruges, Pontacq etc.
Les villes du Piémont pyrénéen sont particulièrement prisées pour leur situation au débouché des vallées, et ce, pour différentes raisons :
1) La proximité de nombreux troupeaux de moutons en montagne produisant une matière première de qualité
2) La force hydro-motrice de l’eau qui permettait de faire fonctionner certaines machines avant la création des premières centrales électriques à partir des années 20
3) La proximité de réservoirs de main d’œuvre dans les vallées
4) Les propriétés de l’eau des rivières qui « fixait »les couleurs
5) La mise en œuvre des voies ferrées pour le transport des marchandises à partir de 1860
Mais la concurrence devient de plus en plus rude et beaucoup de centres lainiers ne résisteront pas face aux grosses productions industrielles du Nord et les nouveaux modes de consommation du XX° siècle. Le coup de grâce a été porté par l’apparition des fibres artificielles et l’invasion des productions asiatiques qui envoya des centaines , voire des milliers de métiers à tisser à la casse sans oublier leur cortège de répercussions sociales dans un monde rural déjà bien touché : deux emplois sur trois disparaitront . Le nombre de salariés de ce secteur passera de 20 000 à 6000 en l’espace de 30 ans en région Midi-Pyrénées. Le monde florissant de la laine et du tissage s’effondrera en une ou deux décennies alors qu’il avait mis des millénaires à constituer un patrimoine humain, technique et financier. Mais paradoxalement, certains ateliers de confection réussirent à perpétuer un savoir-faire tout en maintenant une qualité de production de plus en plus attractive malgré des périodes de disette. La résistance s’organisera en Ariège, puis dans le Tarn et enfin dans les Hautes Pyrénées et dans les Pyrénées Atlantiques.
Le retour
Aujourd’hui ces ateliers relèvent la tête et n’hésitent pas à faire appel aux technologies des nouvelles communications pour faire connaitre et diffuser leurs articles aux quatre coins de France, voire même à l’étranger. Un autre atout est à prendre en considération : les valeurs humaines se rapprochent de plus en plus des « tendances durables »et des « produits du terroir » avec un rejet de plus en plus marqué des produits d’origine lointaine.
La laine des Pyrénées n’a peut-être pas fini de faire parler d’elle et à surement une « Carde » à jouer dans cette nouvelle donne….
Chronologie
-6000 : les premiers bergers colonisent les espaces montagnards
-3000 : Apparition des premiers habitats temporaires d’altitude – défrichement par le feu
-1500 : Développement important de la civilisation pastorale en montagne et érection de nombreux monuments mégalithique.
– 72 : Installation des romains et développement des centres urbains
0 à + 300 : Apogée de la civilisation romaine dans les Pyrénées, découverte et exploitation des sources thermales, développement des échanges commerciaux basés sur la laine et le beurre.
An mil : structuration des villages de montagne et expansion des activités pastorales
XIII° et XIV° siècle : On compte plus de 500 tisserands drapiers dans le Roussillon
XV° et XVI° Siècle : Phase de régression (épidémies + guerres)
1610 – Guillaume Mauran, premier historien connu des Hautes-Pyrénées, décrit le Haut-Adour comme un pays riche en laine et en beurre et souligne que les marchands de Cieutat en assurent la revente jusqu’à Toulouse. Il cite une montagne de « Pacon »ou « Falcon » ou se trouve le tombeau du Viel Arizes, couvert d’une vielle pierre « a laquelle on ose toucher ni heurter de peur que, comme l’expérience fait voir journellement, il ne pleuve ou grêle » (croix de Béliou). Il signale également que « par les montagnes de Campan et le Tourmalet de Tarbes il y a un chemin pour aller à pied et à cheval vers la vallée de Barèges ».
1625- Construction d’une halle en bois à Bagnères pour favoriser le commerce local: les draperies d’abord puis des extensions pour le Beurre et la Laine
En 1733, l’anglais John Kay invente un système de fouet chassant la navette par percussion ce qui accélère considérablement le travail : le tisserand n’est plus obligé de guider la navette à la main et double ainsi sa productivité
1752 – Invention des moulins à organiser la soie par un système de trames et de chaines par Jacques Vaucanson qui crée la Manufacture royale de soie d’Aubenas, première usine à mécanisation reconnue en France.
1801 -Invention du Métier à Tisser par Joseph Marie Jacquard. Ce métier qui, consistait en un perfectionnement de celui de Vaucanson, permettait de déterminer l’envergure de la chaîne et de sélectionner les fils grâce à des cartons perforés, ce qui rendait possible la réalisation de n’importe quel motif et améliorait considérablement le tissage d’étoffes de couleur
1825-D’après Georges Buisan le Haut Adour compte 27 courtaous pour une population de 140 vachers vivant l’été dans des cabanes de pierres – Pas d’indications précises sur le nombre de bergers.
Au XIXème et XXème siècle, la mécanisation s’accélère, les métiers se perfectionnent et augmentent leurs capacités de production grâce à l’utilisation d’énergies nouvelles : l’eau, la vapeur puis le gaz et enfin l’électricité
1840, la filature mécanique prend le dessus sur le filage au rouet, pratiqué à domicile dans les Hautes Pyrénées mais cette activité ne disparaitra totalement que dans les années 40.
Bagnères-de-Bigorre : Centre de production textile des Hautes-Pyrénées
Etablissements concernés par les activités de la laine ou du textile à Bagnères en 1929 :
• Fabrique de Bas : Pierre Duprat, 2 rue du Maréchal Pétain
• Manufacture de Bas : André Latécoère, rue de l’égalité
• Manufacture de Bas : Levastre, Lamotte et Cie, rue des Pyrénées
• Filature : Pierre Duprat, rue des Pyrénées
• Fabrique de lainage des Pyrénées : Diogène, Avenue de Campan
• Manufacture de lainage et tissus des Pyrénées : Ets P Comet-Lhez, Usine du Pont de Gerde
• Manufacture de draps et de tissus des Pyrénées : Ets A. Sabatier, av de la Fontaine Ferrugineuse
• Manufacture de lainage et tissus des Pyrénées : Ets Sansot, chemin de Monlôo
• Manufacture de lainage et tissus des Pyrénées : Bérot Frères, Boulevard Carnot
• Manufacture de lainage et tissus des Pyrénées : Ets Dussert-Bérot, avenue de Belgique
Plus aucune de ces entreprises n’existe aujourd’hui ….A proximité de Bagnères, au village de Cieutat, on trouve la manufacture « le Val d’Arizes » qui reste la seule du secteur à effectuer une production de lainage des Pyrénées orientée vers la confection de lainage, ainsi que les Ets la Carde à Luz Saint-Sauveur . Plusieurs associations se sont également créées comme celle d’Halte-Laa, à Gerde, qui essaie de son coté de faire connaitre l’artisanat rural et toutes les activités liées à la laine autrefois.
– par Jean-Jacques Sabatier
Plus sur Bagnères-de-Bigorre et la Haute-Bigorre : http://www.bagneres-adour.com/