
Le consommateur, au moment de ses achats alimentaires en grande-surface, est pris dans la nasse impitoyable des « packagings » développés par les fabricants. Les emballages sont toujours plus attractifs pour déclencher la spontanéité des acheteurs. Un des axes visé est de vous faire croire que vu la taille de l’emballage et son « look », vous en aurez pour votre argent.
Préparant un raid en montagne de 6 jours, je cherche, parmi les rayons de mon hyper « favori », des barres céréalières aux amandes. Les boites proposées contiennent six barres. J’en achète deux ce qui me permettra une ration de deux barres par jour. Le plein d’énergie !
A mon domicile, il s’agit de regrouper les 12 barres. Les boîtes ouvertes, je constate que leur volume intérieur inoccupé est très important. J’essaye alors de mettre les 12 barres dans une seule boîte. Sans difficulté, 5 barres d’une boîte rejoignent les 6 déjà présentes dans l’autre. En poussant un peu, toutes rentrent. Les boîtes ne sont donc remplies qu’à 50 %. M’aurait-on « vendu du vent » ?
Même opération pour les céréales BIO du petit-déjeuner. A l’ouverture de l’emballage, beaucoup d’espace vide. Les céréales sont dans un sac transparent étanche gonflé et rempli que partiellement. La « gonflette » permet à la boîte de se tenir droite. Haute de 25 cms, large de 19 cms, elle n’a que 5 cms de profondeur. Un packaging tout en « facing » destiné à appâter le consommateur : un miroir aux alouettes. Bien entendu, le contenu de la deuxième boîte entre dans le sac transparent étanche de la première.
Si l’étiquetage des produits, les poids indiqués sont satisfaisants – le législateur est passé par là -, il est clair que les packagings connaissent peu (ou pas ?) de contraintes normatives qui conduit aux excès mentionnés. En faut-il ? Les détracteurs du trop de normes, trop de contrôles, diront que non.
En attendant que le débat soit tranché, il est clair qu’acheter en vrac est la meilleure façon de contourner les packagings trompeurs. Acheter en vrac permet aussi d’éviter de jeter des emballages couteux à réaliser puis à détruire. Des emballages émetteurs de CO2. Reste le hic : le vrac est malheureusement « balbutiant » pour de très nombreux produits, notamment pour des barres céréalières et des céréales.
Au terme de ce sujet, une réponse s’impose : ne pas se laisser entrainer par les miroirs du marketing et, concrètement, remplacer les barres aux amandes « made-in-aillleurs » par des kiwis béarnais et les céréales « made-in-EU » par du pain BIO de chez « Le Fromentier », installé à Nay et aux Halles de Pau.
– par Bernard Boutin