Max Brisson : viré !

imgresLa décision est sans appel, le secrétaire départemental des Pyrénées Atlantiques du parti Les Républicains vient de se faire virer. On se perd un peu en conjectures pour connaître ou comprendre l’exact motif qui a conduit le bureau politique de cette formation à prendre cette décision. Mais que reproche-t-on à Max Brisson ?

Un ensemble de raisons dont le contexte de l’élection à la présidentielle n’est sans doute pas étranger. Il y avait maintenant cinq ans (novembre 2011) que Max Brisson, adjoint au maire de Biarritz et conseiller départemental, exerçait ces fonctions. Il avait bien l’intention de céder sa place mais estimait devoir attendre cette fameuse élection de 2017 qui occupe totalement tous les esprits. D’ailleurs à ce propos, notre département ne manque pas de candidats, à droite, entre Jean Lassalle, Michèle Alliot-Marie et potentiellement François Bayrou, les électeurs du département, ne savent plus très bien vers où tourner leur regard.

MAM avait ressenti une vieille haine, recuite depuis 2001, parce qu’il s’était rallié à Didier Borotra lors du scrutin municipal de Biarritz. Le père de l’ex ministre avait été évincé. Elle est devenue son ennemi intime et plus tard, la présidente départementale du parti Les Républicains. Ajoutons à cela qu’elle était présente au bureau politique de son parti le 29 mars dernier lorsque la décision a été prise de virer Brisson. Précisons encore que dans ce billard à trois bandes, la candidature annoncée de Michèle Alliot-Marie à la fonction suprême, réjouit qui vous savez. En effet son positionnement de fidèle à Chirac fait qu’elle va grappiller des voix, pour la primaire, dans le jardin de Juppé ; quelle aubaine, il ne faut ni la contredire ni lui déplaire.

Autre raison : la position de Brisson lors des régionales qui ont été une défaite de son parti politique. Il est vrai que ce dernier avait plaidé pour une parité de liste entre Les Républicains et les centristes. Proposition difficilement acceptable lorsque l’on sait que le centriste Bayrou soutient Juppé à la présidentielle. Juppé qui fait, selon les actuels sondages, une ombre pas possible à Sarkozy. Max Brisson avait en conséquence été rétrogradé sur la liste du 2 ème au 8 ème rang.

Et enfin Max Brisson a fait savoir qu’il approuvait la proposition du Préfet des Pyrénées Atlantiques de regrouper les 158 communes du Pays basque dans un Établissement Public de Coopération Intercommunal (EPCI). Cette proposition, recueille la majorité des avis de conseils municipaux, mais ne fait pas l’unanimité. Lorsqu’on est de droite, on ne peut souscrire à une proposition d’un gouvernement de gauche. Quand on cherche des motifs, on en trouve toujours pour écarter celui qui, bien que n’ayant pas démérité, a cessé de plaire.

Alors un conseil à Max Brisson : présentez-vous aux législatives de 2017 dans un autre parti que celui qui fait preuve de tant d’ingratitude à votre égard… le Modem, par exemple !

Tout cela n’est que politique politicienne de petite envergure.

Pau, le 5 avril 2016
par Joël Braud

Crédit photo Sud Ouest

Michèle Alliot Marie réélue, le changement, c’est pas maintenant !

mam2   Les citoyens s’éveillent, le rejet de la corporation de nos politiques élus à vie est de plus en plus grand. Tous les sondages sont dans le rouge pour cette caste qui ne connaît pas la vraie vie, mais rien ne change. Jusqu’à quand ?

On ne compte plus les sondages qui crient au visage de nos élus que les citoyens veulent un renouvellement de la classe politique.

Plus de neuf Français sur dix plébiscitent une stricte interdiction du « cumul des mandats », selon un sondage Elabe pour BFMTV (décembre 2015). Cette proposition recueille 91 % de réponses positives, deux tiers des Français (66 %) allant jusqu’à répondre être « tout à fait favorable » à cette mesure. Les trois quarts d’entre eux (73 %) soutiennent « l’impossibilité d’exercer plus de deux fois de suite le même mandat », soit un non-cumul dans le temps.

Selon le sondage de l’Institut Odoxa pour Le Parisien(Janvier 2016), 88 % estiment que notre monde politique souffre d’un manque de renouvellement de son personnel. » 77% des français veulent imposer le non cumul des mandats dans le temps en le limitant à deux mandats. 76% veulent les obliger à démissionner de la fonction publique, ..etc.

Curieusement, tous nos partis politiques restent sourds. Le dernier exemple en date est la réélection de Michèle Alliot Marie (70 ans, députée européenne, 6 fois députée de 1986 à 1992, 4 fois ministre, entre autres) à la tête de la fédération des PA des Républicains. Mais que cherche donc MAM ? Psychologues et psychiatres merci de vos lumières…

Au passage il est curieux de noter les commentaires du journaliste de La République :

« 100% des votes exprimés pour Michèle Alliot-Marie. C’est le sans-faute pour l’ancienne ministre dans cette élection interne du parti de droite Les Républicains, qui visait à renouveler la présidence départementale des fédérations locales du parti. Elle obtient ainsi 749 voix sur 749 exprimées, pour un total de 898 votants (149 votes blancs ou nuls) et 2625 inscrits. »

On aurait pu écrire qu’il était étonnant qu’un parti qui se veut démocratique ne présente qu’un seul candidat, ou qu’il y a eu 66% d’abstentionnistes, ou que 149 votants ne veulent pas de cette candidate …etc. Mais avant tout c’est la sclérose de ce parti qui aurait dû être mise en avant.

Cette candidature unique est d’ailleurs symptomatique. Il est évident que de nombreux jeunes aux dents longues se seraient bien présentés car ils ont l’ambition de percer et d’obtenir enfin cette investiture ou ce mandat dont ils rêvent. Mais ils savent aussi que s’opposer à MAM c’est signer son arrêt de mort en politique…

Vive la démocratie dans les partis qui, par ces mécanismes internes, ne sélectionnent que les plus serviles… pauvres apprentis politiciens ! Il ne faut pas s’étonner ensuite de voir votre manque de courage une fois élu !

Il est connu que tous ces partis politiques n’ont pas un fonctionnement démocratique. D’ailleurs, curieusement, le Secrétaire des Fédérations des Républicains est nommé par le Président du parti… On ne sait jamais … Et on y retrouve là aussi un jeune premier : Max Brisson.

On pourrait bien sûr écrire à peu près la même chose pour tous les partis : le PS, le MoDem, et les partis extrémistes sont aux mains de vieux politiciens que les français rejettent. Cela confirme que le renouveau politique français ne passera pas par les partis actuels.

Il est urgent en France que les citoyens en cours d’éveil se regroupent dans un « Ciudadanos » à la française, ce mouvement espagnol centriste qui se développe en parallèle à « Podemos » autre mouvement citoyen mais placé à l’extrême gauche, bousculant les partis traditionnels.

Daniel Sango