L’excès en tout est un défaut.

Qui trop embrasse, mal étreint.

«Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le fera pas. Mais sa tâche est bien plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse»

Albert Camus, à l’occasion de la remise du prix Nobel de littérature.

Manifestement, notre Président n’a pas été convaincu par ces pensées et conseils. Avec une détermination sans faille, il a décidé justement, de défaire notre monde, à la hussarde, même. Il est, pour cela, non seulement fidèle à ses engagements, mais tout à fait en phase avec la pensée unique internationale dont l’objectif est de multiplier (croissance), en divisant (individualisme), pour mieux additionner (les bénéfices) ; peu importe les soustractions subséquentes chez les autres, la politique de l’autruche, en somme.

Une telle démarche est bien sûr uniquement politique, économique et financière, elle se refuse à tenir compte de la nature de notre monde, de la société qui l’habite, de son fonctionnement durable. Les dirigeants du monde et de la France n’ont jamais vu plus loin que le portefeuille, sans se soucier des déséquilibres de plus en plus nombreux et redoutables qui atteignent progressivement le seuil de l’irréversible.

Petit rappel pour ceux qui auraient perdu de vue la nature du monde biologique et culturel :

+ C’est un ensemble de structures en déséquilibre permanent, fragiles donc, du fait qu’elles reçoivent, de l’univers, trois flux incessants : Energie, Matière, Information. Ces flux l’ont construit, l’entretiennent, mais menacent aussi sans arrêt son existence.

+ Les structures en jeu sont toutes des écosystèmes complexes qui répondent à certaines propriétés :

++ Elles ont de perpétuels échanges avec l’environnement.

++ Elles sont composées d’un très grand nombre d’éléments différents qui sont en interrelations et interactions non linéaires, en réseaux, réalisant des rétroactions.

Les éléments dépendent tous les uns des autres.

++ Sous la pression du nombre, de l’intensité, de la diversité des niveaux d’organisation, des actions et réactions multiples, des entités nouvelles imprévisibles et aléatoires apparaissent appelées émergences réagissant, secondairement, sur les éléments eux-mêmes. Il en résulte :

+++Un élément évolue différemment suivant qu’il est isolé ou dans un système d’accueil (espèce isolée ou en présence d’autres espèces).

+++ Plus il y a d’éléments, de relations et d’actions, plus il y a d’émergences, donc d’incertitudes.

Non, la société n’est pas constituée d’individus juxtaposés (individualisme) qui évoluent séparément et qui doivent être gérés chacun de leur côté : c’est un non sens de considérer qu’il n’y a pas de liens entre les hommes, les femmes, les jeunes , les vieux, les boulangers, les politiques, les chefs d’entreprises, les salariés, les terroristes, les violonistes, les agriculteurs, les cheminots, le métropolitain et le rural…., le climat. Réformer à part, par des lois différentes, l’enseignement, les retraites, le travail, la sécu, l’agriculture, l’alimentation, le réchauffement climatique, la pollution, le chômage, la pêche….le terrorisme…, c’est absolument le type du raisonnement linéaire qui est voué à l’échec, pire même, qui voue à la désorganisation, car tout réagit sur tout. Faire éclater les entités fonctionnelles comme la SNCF, le bloc «agriculture, monde paysan, industrie agroalimentaire, alimentation, produits phytosanitaires, pollution, ..»,…. c’est diviser pour mieux détruire.

Cette chienlit actuelle, s’enracine dans l’histoire. Citons seulement, pour des questions de temps et d’espace, quelques événements significatifs  ayant contribué à augmenter les échanges, relations et interactions : hausse de la démographie, colonisation, exploitation des richesses du sol, du sous-sol et des hommes, comme au moment du boom industriel quand notre industrie avait besoin de matières premières et de main d’œuvre ; plus récent, guerres d’Irak, de Libye, de Syrie, le prélèvements des richesses dans tous les pays, la métropolisation, le tourisme, la croissance : fabrication, transformation, transports, consommation, rejet des inutiles, d’où la pollution généralisée de la terre, de l’air, des eaux, des esprits et des corps, mondialisation du commerce,… les catastrophes climatiques.

Devant une telle augmentation des facteurs et des échanges, depuis des années, rien d’anormal que de nombreuses émergences imprévisibles et aléatoires surviennent : «populismes», crises migratoires, racisme, revendications dans tous les domaines, inégalités, conflits commerciaux, religieux, financiers, économiques, sociaux, climatiques.

Des tentatives «politiquement  admissibles et médiatiquement convaincantes» se succèdent mais, comme il y a trop, et de plus en plus, de paramètres essentiels à maîtriser en même temps, il n’est pas possible de prévoir la suite ;

la solution trouvée est d’en négliger la plupart, de retenir ceux qui arrangent afin de supprimer la complexité, donc non seulement de ne rien résoudre du tout  mais même de faire empirer les émergences ! 

Les chiffres obtenus alors, dont nous sommes inondés, sont complètement en dehors de la réalité, ils ne servent qu’à démontrer «la justesse» des décisions prises ou à prendre, en attendant l’échec auquel on trouve aussitôt, grâce aux chiffres, une autre raison ! De toute manière, en général,

on ne lutte pas contre les causes mais seulement contre les conséquences car, dans le premier cas, on perdrait de l’argent alors que dans le second certains en gagnent..

Dans un autre domaine, au « big data » à la mode en ce moment en informatique/statistique : la NSA écoute la terre entière et enregistre tout, par contre il lui est impossible de traiter ce qui est enregistré, trop de choses.

En France, si l’on considère toutes les réformes réalisées et prévues à plus ou moins brève échéance, les interférences sont telles que plus personne n’est capable de suivre, y compris spécialistes et experts, car les retombées dévastatrices jaillissent dans tous les domaines, semant l’incompréhension, le désarroi, l’angoisse, la colère, la violence…Les causes ?

Ces Français qui n’y comprennent rien aux vertus du libéralisme !

Macron n’est pas le grand stratège universel, la grande intelligence qui tient compte des «petits, des obscurs et des sans-grades», la grande sensibilité, qui a compris ce qu’il convenait de faire pour relever la France et les Français ; son histoire ne l’a pas conduit à utiliser l’ascenseur social, il est devenu général sans avoir été troufion, patron sans avoir été au départ apprenti balayeur et avoir gravi les échelons de la connaissance du terrain ; par contre, il a fait beaucoup de théâtre, ce qui aurait pu lui inspirer la démarche définie par A. Camus sur l’artiste :

«les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger.»

Il n’est pas préparé à la compréhension de la vie des abandonnés de l’existence qu’il domine de toute son assurance ; il a seulement compris ce qu’il fallait faire pour amener des capitaux en France et faire fructifier une économie qui détruit tout sur son passage, y compris, à terme, l’économie elle-même ! Sa devise est : «Aide-toi et le ciel t’aidera». Malheureusement, le ciel, appelé par les citoyens, «État Providence», est fauché ; «On» l’a ruiné en privatisant tous ses avoirs ; il faut donc diminuer les «dingues» charges sociales et «responsabiliser les pauvres !!!», pas les autres sans doute !

Alors ! Quelle solution ?

Dans l’état d’esprit actuel, aucune ! Les mesures jugées incontournables ne font qu’activer la décomposition de l’union, de la collaboration, de l’empathie, du partage des richesses, donc de l’envie de lutte et d’efficacité. Comme ils sont loin les grands principes élaborés par le Conseil National de la Résistance !

Non, ce n’est pas mieux chez les autres, l’actualité nous le rappelle constamment !
Il faudrait repartir avec d’autres postulats réduisant le nombre de paramètres comme le passage de la compétition à l’union, en France et en Europe pour commencer. L’espoir résiderait dans le développement actuel de petites collectivités vivant le plus possible localement, en économie circulaire ; un tel maillage, en abaissant drastiquement le nombre des éléments de l’écosystème, permet une maîtrise plus réalisable du déséquilibre ; malheureusement, ce n’est guère possible tant que l’économie favorisera la métropolisation et l’intensité des échanges.

Nous allons comme on dit, dans le mur, de l’aléatoire et de l’imprévisible ; ce sont les seules certitudes ; les catastrophes environnementales s’abattent, le feu nucléaire, actuellement, rentre même, à l’international, dans l’ère du probable avec les malades qui dirigent le monde, comme ces deux pigeons, Kim et Trump qui s’aiment d’amour tendre !

Signé Georges Vallet

crédits photos:citation-celebre.leparisien.fr

L’entreprise privée libérale est-elle aussi merveilleuse que certains le disent?

Nous traversons en ce moment une période de turbulences sociales ; elles furent nombreuses au cours de notre histoire, mais, actuellement, elles se situent dans un monde en révolution économique, ce qui change beaucoup de choses.

Les oppositions en présence résultent de l’affrontement de deux idéologies qui s’enracinent dans le passé.

+L’une s’est développée dans l’Europe des Lumières en réaction à l’absolutisme d’un souverain. C’est le libéralisme. Pour wikipedia :

«Le libéralisme repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux naturels précédant toute association et qu’aucun pouvoir n’a le droit de violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir et plus généralement le système social, telles que la morale, au profit du libre choix et de l’intérêt de chaque individu indépendamment des autres».

+L’autre, difficilement réductible à un nom, du fait de ses nombreuses variantes, appelons-le «le socialisme» au sens large, est né dans le contexte de la révolution industrielle. Wikipedia nous propose :

«Le socialisme désigne un ensemble de revendications et d’idées visant à améliorer le sort des ouvriers, et plus largement de la population, via le remplacement du capitalisme par une société supposée plus juste.»

Pour cela il faut un état fort qui gère les moyens de production, les biens communs, ceux qui servent à tous et ne doivent pas être la propriété d’un petit nombre. Les richesses produites par tous sont partagées.

Si fondamentalement, l’idée est généreuse, et disons-le, vraiment humaniste, les expériences vécues ont montré que l’application pratique, comme dans le christianisme ou les autres religions, a été un fiaso dès l’instant ou la prise en main était réalisée par un ou quelques individus instaurant finalement un dirigisme.

Finalement, ces deux convictions sont nées à chaque fois d’une opposition à un système de pensée et d’actions de plus en plus contestées.

Ne serions-nous pas à l’aube d’une nouvelle idéologie ?

Actuellement, et depuis bien des années, le libéralisme a le vent en poupe et grignote progressivement les acquis de nombreuses et dures années de luttes pour le maintien d’un service public au service de tous. On considère que la réussite économique, financière, politique, familiale, sociale de quelques individu (entreprise privée) permet d’entraîner les autres vers le haut(1er de cordée).

Est-ce vraiment aussi merveilleux que cela ?

+ Biologiquement parlant, cela ne tient pas la route. L’espèce humaine n’est pas une espèce individuelle mais sociale où chaque individu, au sein d’un écosystème, ne peut pas vivre sans les autres avec lesquels il a des relations et interactions capitales pour la survie de tous. Non, l’être humain ne possède pas de droits fondamentaux naturels précédant toute association et qu’aucun pouvoir n’a le droit de violer, il est lui-même une association écosystémique.

+ Culturellement des exemples mettent en valeur «la réussite» du privé libéral :

++L’épanouissement des fondamentaux :

=Affaiblissement de l’État. Toujours trop dépensier par définition, il faut supprimer des emplois et réduire les impôts.

=Passer sans scrupules au-dessus de la morale en réduisant la protection sociale trop dépensière.., «Les infirmières, aides soignantes et ces milliers de femmes qui tiennent à bout de bras dans les Ehpads les personnes âgées dépendantes….sont emblématiques de ce qu’il faut bien appeler une pathologie de la rentabilité» J-Cl Guillebaud, Sud Ouest.

= Par contre, on demande à l’état de donner de plus en plus d’aides aux entreprises.

= Ne pas mettre d’entraves à la liberté d’entreprendre et ne pas se soucier des conséquences.

Plus concrètement :

++ Dans beaucoup de commerces spécialisés où la technologie est primordiale, la compétence du personnel, pour peu qu’il y en ait, se limite à remplir l’ordinateur et sortir contrats et factures; l’embauche d’un personnel qualifié est trop coûteuse et non rentable. Ne parlons pas du dépannage, il faut envoyer l’appareil à un centre souvent éloigné ; cela se termine le plus souvent par un nouvel achat: modèle épuisé.

Vraiment le privé, c’est le top !

++ Des «trains» de camions diesel de toutes origines, sur les autoroutes et plus grave, sur les routes secondaires (pour éviter les péages), sont un danger pour la circulation en général mais surtout au niveau des petites communes dont la sécurité n’est absolument plus assurée, sauf la pollution, pour les administrés; qui paye l’usure rapide des routes ? Les transports sur des milliers de kms sont épuisants pour les conducteurs qui sont exploités par des entreprises ne visant que la rentabilité.

++Une des performances les plus spectaculaires des entreprises privées est la production de déchets dont la prise en charge revient le plus souvent au contribuable. Le pollueur n’est jamais le payeur !

Cette accumulation des déchets encombrants est la cause d’apparition de la  vermine, de polluants nocifs pour la santé. L’utilisation des incinérateurs pour se débarrasser des produits organiques est redoutable : pollution en gaz de l’atmosphère, métaux lourds dispersés après dans le sol….La création incessante de nouveaux produits «comestibles» par des marques en compétition, entassés par rayons entiers, à durée limitée de conservation, sont finalement jetés provoquant un gaspillage immoral.

Des produits électroniques, informatiques, numériques, toujours nouveaux, à vie brève, obsolescence ou pas, sont jetés sans possibilité ou intérêt de réparation ; ils sont envoyés en Afrique pour finir sur des décharges mortelles pour les autochtones.

++ L’épuisement des ressources minérales. la surexploitation des ressources halieutiques, l’acidification de la mer, la dispersion des plastiques…..Le réchauffement climatique… Une vraie réussite !

++ L’agriculture et l’élevage industriels ruinent les petits paysans et empoisonnent les consommateurs par l’emploi des produits chimiques de synthèse : engrais, herbicides, pesticides, médicaments vétérinaires. Les espèces utiles à l’agriculture disparaissent, les parasites se multiplient du fait de la monoculture. Les oiseaux se raréfient, les insectes pollinisateurs sont en péril, donc nos récoltes…C’est l’effondrement de la biodiversité, il coûtera très cher !

L’érosion des sols peu organiques, par la pluie, est de l’ordre de 20% du territoire d’après D.Arrouays de l’Inra, l’artificialisation (urbanisation et bétonnisation) menace les sols ; il en est de même de la baisse de la teneur en carbone donc la hausse de la minéralisation, la contamination par des métaux lourds ou des POP (polluants organiques persistants) ; la raréfaction des vers de terre n’est pas une plaisanterie !

++C’est le culte du toujours plus de rentabilité; pour les inégalités, la pauvreté, les sans abris, c’est une réussite, les chômeurs en fin de droit font diminuer le chômage, la création d’emplois de contractuels ou de CDD très courts, aussi.

++Le développement, du fait d’une alimentation dangereuse ou déséquilibrée (trop de viande, perturbateurs, conservateurs, enrichissement en sucre…), de maladies redoutables comme les cancers, les dérèglements du développement (puberté précoce, baisse de la spermatogénèse) l’obésité, le diabète…

++Par ailleurs, la justice, la police….sont à bout de souffle, les SDF meurent sur les trottoirs…Les urgences des hôpitaux explosent :«Le 20 mars le compteur du Samu de France sur Internet affichait 19039 malades restés en rade sur des brancards en deux mois… 2000 toubibs hospitaliers ont alerté le ministre…  Pendant ce temps, la fermeture des lits, comme les économies, continuent. A Paris, l’assistance publique avait prévu de supprimer 180 postes et une centaine de CDD, finalement ce sera beaucoup plus…» Canard du 21/03. Sur la tombe on écrira :

Mort pour cause de rentabilité.

++Toujours dans le Canard, la GVG, l’une des plus grosses maison de négoce de Bordeaux (55 millions de chiffres d’affaires) transformait 2000 hl de vin ordinaire en vins de Bordeaux millésimés ou dotés d’appellation. 850000 bouteilles de vins prestigieux auraient auraient été étiquetées Saint Estephe, Saint Emilion…

Or, le patron de GVG est aussi le Président du conseil des grands crus classés en 1855 ; une organisation chargée de veiller à la protection du classement et des éventuels détournements de la marque !

Sud Ouest en rajoute en annonçant une autre grosse affaire de fraude. Un négociant libournais vendait, à leur insu, du vin du Languedoc en vrac, à de grandes maisons de Bordeaux dont GVG. ; il était transformé en AOC bordelais donnant du faux Pomerol, Saint-Julien ou Margaux. Évoquons, sans plus, les scandales passés.

Peu importe, pourvu qu’on ait l’ivresse…. du profit !

++L’empreinte écologique génère une dette environnementale colossale ; ce sont nos descendants qui la paieront d’une manière ou d’une autre.

Non, les médecins hospitaliers, les enseignants, les infirmières, les policiers, les gendarmes, les pompiers, les juges, les cheminots… n’ont rien à voir avec ces résultats et cette dette là !

Ils sont tout au plus des utilisateurs obligés.

Non, je ne mélange pas tout, ces faits, non exhaustifs, loin de là, ont un dénominateur commun, la course infernale à la production, consommation; la moindre régulation, ou contrôle, est considérée comme une entrave aux profits, comme, par exemple, le respect du personnel et des consommateurs.

Non ce ne serait pas revenir à l’âge de pierre, ce n’est pas sérieux, c’est caricatural et moqueur; la caractéristique du genre humain est la soif de connaissance et de progrès, cela continuera avec toujours deux choix possibles :

= progrès et enrichissement pour certains, miettes ou prélèvements pour les autres.

=partage et progrès pour tous.

La dette est «abyssale», les profits «abyssaux» .

Le gouvernement souhaite une cohésion entre les Français, donc pas de problème !

Le culte de la personnalité, du héro, à l’américaine et à la soviétique de jadis, très en vogue, ne convient pas; dans une compétition, ce n’est pas l’individu le plus fort ou le plus intelligent qui gagne mais l’équipe la plus soudée.

Les deux idéologies vont dans le mur, une troisième voie est à ouvrir en :

++Laissant du temps au temps, en combattant l’immédiateté.

C’est suivre les principes de prévention et de précaution ; savoir attendre, avant de lancer une nouvelle molécule ou idée, les résultats d’un contrôle indépendant et d’une réflexion sur les retombées environnementales lato sensu possibles ; c’est aussi contrôler a posteriori (personnel suffisant) le respect des directives exigées.

++Réfléchissant avant d’agir, c’est admettre que les relations actuelles, dans tous les domaines, sont mondialisées, globalisées, interactives et interdépendantes ; le raisonnement linéaire : extraction, production, consommation, rejet, est la théorie simpliste du passé. C’est un contresens de vouloir continuer à traiter les problèmes séparément ; l’éclatement (analyse) fait perdre le sens, elle détruit les relations, celles qui permettent de rééquilibrer les déficits d’un côté par les bénéfices de l’autre (SNCF). L’avenir est dans la synthèse, seule porteuse de sens, donc la globalisation.

De plus, la dynamique n’est pas linéaire mais circulaire.

«La pensée cartésienne, analytique, linéaire, séquentielle et proportionnelle, partagée par tant de décideurs politiques et industriels, appartient à l’ancien paradigme…. Les sciences de la complexité…. permettront de construire notre avenir sur la base d’une vision globale et à long terme de l’évolution des systèmes complexes (économiques, écologiques, industriels et politiques) dont nous faisons partie.» Joël de Rosnay.

Beaucoup ont intérêt à gérer l’obscurantisme !

Si rien ne change ne soyons pas surpris que «l’Intendance ne suive pas !»

Le socialisme a vécu, le libéralisme subit une bifurcation idéologique de type libéralisme « augmenté », le culte du numérique, de l’I.A, en vue, l’intelligence augmentée. Sous-jacent, l’intelligence humaine, trop lente, trop contestatrice, trop dépensière, trop sociale, trop émotionnelle, trop empathique…doit être remplacée par une intelligence artificielle au service : de quelques uns, des automatismes, des robots, des machines sans chair, ni émotions et sentiments mais obéissant aux ordres donnés, sans discuter, sans faire grève…, mais rentables !!! L’intelligence augmentée, entre autres, mettra en péril la cohésion sociale et générationnelle, que deviendra le sous-citoyen ?

C’est la fin de la démocratie, place à l’universalité concurrentielle des marchés.

Qui donnera les orientations, les valeurs à défendre, les ordres ?

Le meilleur et le pire seront en présence, le 0 et le 1 toujours sous l’influence dominante; Stephen Hawking et bien d’autres, se sont élevés sur les risques éthiques et sociaux de l’IA, allant jusqu’à prévoir la fin de l’humanité ! Pourtant, si la raison humaniste l’emportait sur la passion du profit, on pourrait tenir compte des expériences du passé et profiter des possibilités extraordinaires du présent.

En prenant soin de préserver l’intelligence et en se méfiant de l’artificiel.

 

Signé Georges Vallet

crédit photo: h2mw.eu

Pollutions et climat : détails ou priorités ?

imageIl devient de plus en plus évident que la menace écologique, du fait des activités humaines, contestée il n’y a pas si longtemps, devient une réalité.

De plus en plus, le savoir s’impose face à la méfiance et la croyance.

Habilement, se basant sur l’ignorance d’une très grande majorité de citoyens et sur ceux qui nous déversent «leurs certitudes», l’idéologie dominante s’emploie, par son langage, à nous falsifier l’objectif de la science écologique pour la mettre à portée de ses intérêts.

Dissimuler et aveugler pour mieux polluer les corps et les esprits.

Les équipes de CNN ont effectué un voyage exceptionnel au cœur du Groenland, dont la calotte glaciaire, deuxième plus grande surface de glace au monde, fond à un rythme alarmant.

Slavoj Zizek, évoqué par BibliObs le 4/01/2017, reprenait ce voyage et évoquait :

«En juillet 2008, un reportage de CNN, «The Greening of Greenland» («Le Groenland se met au vert»), vantait les possibilités ouvertes par la fonte des glaces : quelle aubaine, les habitants du Groenland vont désormais cultiver leur potager ! Ce reportage était indécent en ce qu’il applaudissait les bénéfices marginaux d’une catastrophe mondiale, mais surtout parce qu’il associait la «verdure» du Groenland, conséquence du réchauffement climatique, à une prise de conscience écologique.»

C’est le greenwashing ambiant, le schisme politique d’une écologie pour libéral convaincu.

Le texte du philosophe Slavoj Zizek est intitulé : «La culpabilisation des individus occulte les véritables causes de la destruction de la planète : le capitalisme et les Etats-Nations»

Né en 1949, S. Zizek, philosophe et interprète de la psychanalyse lacanienne, est un des promoteurs du renouveau de l’idée communiste.

J’ai bien conscience que le choix d’évoquer «un renouveau de l’idée communiste»va déclencher un torrent contestataire. Du calme !!!!

Il convient de bien faire la différence entre l’idée philosophique et sa concrétisation par l’homme ; en ce qui concerne le communisme cela a été une catastrophe mais l’idée était-elle mauvaise au départ ? Il en a été ainsi de la philosophie de Jésus et de son évolution humaine au cours de l’histoire. La comparaison peut être étendue à d’autres idéologies, comme le capitalisme et le  libéralisme ; là aussi, le déviationnisme intéressé et non régulé en a détruit «la substantifique moelle» ! Nous vivons actuellement les retombées abominables de dérives islamistes.

Voici quelques autres passages pouvant servir de réflexion à cette approche de la confusion que l’on veut nous faire avaler entre :

défense de la planète et défense de l’homme sur la planète.

«Le discours écologique dominant nous interpelle comme si nous étions a priori coupables, en dette envers notre mère Nature, sous la pression constante d’un surmoi écologique : «Qu’as-tu fait aujourd’hui pour dame Nature ? As-tu bien jeté tes vieux papiers dans le container de recyclage prévu à cet effet ? Et les bouteilles en verre, les canettes ? As-tu pris ta voiture alors que tu aurais pu circuler à vélo ou emprunter les transports en commun ?»

Ce leitmotive (suivant l’orthographe modifiée) est dangereux médiatiquement car il déforme une réalité objective et développe une nouvelle religion avec l’idée que chaque citoyen doit faire une bonne action, une charité aurait-on dit jadis, pour «faire plaisir» à la nature, dont le citoyen, dépassé par tous ses problèmes, se moque complètement car il n’en voit pas l’intérêt !
«Les enjeux idéologiques d’une telle individualisation sont évidents : tout occupé à faire mon examen de conscience personnel, j’en oublie de me poser des questions bien plus pertinentes sur notre civilisation industrielle dans son ensemble…»

Il ne vient pas à l’esprit un seul instant que les comportements préconisés soient jugés inutiles, ou même néfastes, c’est tout l’inverse, mais il faut prendre en compte le long terme et ne pas tomber dans le piège tendu, en pensant que c’est la seule solution. Un tel raisonnement s’impose pour combattre, atténuer et s’adapter le mieux possible aux effets nocifs sur l’homme d’une politique économique imposée par le toujours plus quantitatif, la recherche de la richesse, du pouvoir, de la puissance ; mais il devient inquètant s’il se limite à rechercher seulement une adaptation et donc une acceptation de cet «isme» idéologique qui fait retomber sur des pécheurs que nous serions, les causes, contraintes et réparations de fautes citoyennes que nous n’avons pas commises et dont il est responsable. Nos seuls « péchés », pour rester dans le dogme,  sont l’orgueil et le fait de succomber à la gourmandise et à l’envie de goûter à tous les nouveaux fruits souvent vénéneux que la technologie industrielle nous déverse dans la publicité et le commerce.

«Dame Nature» n’a pas besoin de l’homme pour se débrouiller, elle existe depuis des milliards d’années et a suivi les lois imposées par l’évolution de l’univers.

Par contre, l’homme ne peut subsister sans elle et dans des conditions physicochimiques très étroites qu’il doit s’efforcer de maintenir.

Ce n’est pas la planète qu’il faut sauver mais l’homme qui y habite.

«Nous ne sommes qu’une espèce parmi d’autres sur une petite planète. Cette prise de conscience appelle une nouvelle manière de nous inscrire dans notre environnement : non plus comme un travailleur héroïque qui exprime son potentiel créatif en exploitant ses ressources inépuisables, mais comme un modeste agent qui collabore avec ce qui l’entoure et négocie en permanence un degré acceptable de sécurité et de stabilité.»

Le programme à prévoir pourrait se résumer en deux parties :
– Recyclons, mangeons bio, utilisons des sources d’énergie renouvelables, circuits courts, marchons, etc., non pour la planète mais pour se mieux porter.
– Changeons la gestion politique de la société.

«Le capitalisme ne se définit-il pas justement par le mépris des dommages collatéraux ? Dans une logique où seul le profit importe, les dégâts écologiques ne sont pas inclus dans les coûts de production et sont en principe ignorés. Même les tentatives de taxation des pollueurs ou de mise à prix des ressources naturelles (y compris l’air) sont vouées à l’échec. Pour établir un nouveau mode d’interaction avec notre environnement, il faut un changement politico-économique radical.»

Le texte voté jeudi 14 avril 2016 à Strasbourg : «Protection des secrets d’affaires contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites.» confirme la volonté de l’enfumage programmé.  L’opacité laissée à la Production, dans tous les domaines, est la voie ouverte à tous les dangers pour les citoyens, sans recours possible !

Ce changement qui est indispensable doit-il être, comme S. Zizek le laisse penser, un «renouveau de l’idée communiste» ?

Sûrement pas !

Toutes les idéologies occidentales, qu’elles soient transcendantales (religions) ou pas (capitalisme, libéralisme, communisme…., la droite, la gauche, le centre…) sont apparues à une époque où les problèmes environnementaux ne se posaient pas dans les esprits ; ce n’est pas dans leur lecture que se trouvera la solution. 

La grosse difficulté que rencontre l’idée écologique tient au fait que les représentants médiatiques, trop peu nombreux :
– ne sont pas objectifs car trop intéressés par leur «carrière politique»,
– n’ont pas la formation scientifique et pédagogique suffisante et virent parfois à un sentimentalisme complètement déplacé.
– S’inscrivent dans une vision binaire, d’une droite et d’une gauche qui ne les concernent pas.

Ils ne sont ni d’un côté ni de l’autre, ils sont le «tiers exclu» !

Pourtant, l’homme, au cours de son histoire, a été confronté de nombreuses fois aux problèmes environnementaux :
– climatiques, que ce soit dans l’espace (origine africaine) ou dans le temps (glaciations, petit âge glaciaire…)
– pollution par accumulation des déchets non recyclés, dans toutes les grandes civilisations, ce qui a entraîné ces grandes épidémies dévastatrices de peste, de choléra…, des incendies, les famines… A  lire « La rue médiévale ou l’affolement des sens  » Florence Leroy, Sciences et Avenir : vivre en ville au Moyen Age.

Parmi tous les « Homo » il n’en reste plus qu’un et sa démographie a subi bien des fluctuations avant que la connaissance et l’hygiène transforment la volonté divine en responsabilité humaine.

Actuellement, du fait de l’augmentation de : la démographie, la mondialisation des échanges, l’expansion de la technologie et de l’activité industrielle non contrôlées, une nouvelle vague dévastatrice surgit  à laquelle aucune idéologie n’était préparée.

La solution est donc à chercher ailleurs, elle est à créer à partir de l’objectivité des connaissances scientifiques que nos anciens, qui subissaient, n’avaient pas ; encore incomplètes, elles sont quand même suffisantes pour au moins savoir, si ce n’est ce qu’il faut faire, au moins ce qu’il ne faut pas faire !

Le jour où : épidémies, mutations virales ou autres, cancers, diabète, obésité, tempêtes, inondations, contaminations nucléaires, flux migratoires,… s’intensifieront et s’abattront sur «le pauvre peuple», ce qui est déjà le cas, le nombre de députés ou de sénateurs, de communes ou de régions, les dépenses publiques, les autoroutes ou LGV, pour gagner du temps !,…..deviendront secondaires et on assistera à une inversion des priorités.

Pourquoi ne pas y penser avant ?

Deux périls, liés, menacent la France et le monde :

– Dans l’immédiat et à très court terme, les pollutions au sens large : circulation, agriculture, industrie, alimentation, énergies fossiles, tabac, alcool…. , d’un côté, politique, finance, économie…, de l’autre.

En France, rien que la pollution de l’air tue 48.000 personnes par an, 80.000 pour le tabac, alors que le terrorisme tue 238 personnes et 3461 (en 2014) pour les accidents de la route.

La pollution tue donc bien plus que le terrorisme et les accidents de la route.

– Le réchauffement climatique à moyen terme.
Malgré cela,  la grande « timidité » affichée est de mise, l’hostilité même parfois (principe de précaution à éliminer !), dans les programmes présidentiels. Au contraire, c’est à qui proposera ce qui les renforcera le plus ! Deux ou trois prétendants, ayant les pieds sur terre, sont considérés par les adeptes des «soi-disant candidats sérieux» comme des rigolos utopistes.

Pour ces détenteurs de leur vérité, comme l’évoque Slavoj Zizek :
1) C’est un phénomène marginal, qui ne mérite pas que l’on s’en préoccupe, la vie (du capital) suit son cours, la nature se chargera d’elle-même.
2) La science et la technologie nous sauveront.
3) Le marché résoudra les problèmes.
4) La responsabilité individuelle et non de vastes mesures systémiques sont à développer.

Alors, vraiment, comme l’évoque le Gorafi de l’année 2017 :

«A la sortie de l’ENA, les politiques devront subir un stage de dé-radicalisation.»

Georges Vallet

crédit photo:  carpentras.paroisse84.fr

Le libéralisme ? Pourquoi pas, mais lequel ?

GV 14-10Des débats, souvent rudes, opposent régulièrement, par toutes les filières de la communication, des représentants antagonistes d’une doctrine de philosophie politique : le libéralisme.

Comme d’habitude la confrontation ne sait utiliser que la méthode binaire du oui ou du non; on est pour ou contre et les arguments justificatifs sont souvent percutants !

Ces deux positions, se voulant antagonistes, sont redoutables pour plusieurs raisons :

  • Elles se basent sur des valeurs dont on ne précise pas, le plus souvent, le contenu, le mot suffit pour faire jaillir l’adrénaline ! On adore ou on abhorre. En fait, elles ont une histoire, ancienne et évolutive, seules des études historiques permettent d’identifier et d’en suivre le parcours depuis leurs racines. Les protagonistes, volontairement ou pas, par ignorance ou pas, comparent des mots ayant, dans le temps, changé complètement de contenu. Il peut arriver que sous le même vocable on énonce des valeurs différentes !!

Encore les maux des mots !!!

  • Elles génèrent des prises de décisions différentes suivant que les uns ou les autres sont aux commandes.
  • Elles rejettent par définition, en bloc, «l’autre», et n’envisagent à aucun moment qu’il puisse y avoir une vision intermédiaire, c’est-à-dire, comme je l’ai jadis évoqué, l’existence d’un « tiers inclus».

 Le libéralisme et le darwinisme ont des points communs ; ils ont subi des dérives idéologiques depuis leur avènement, aboutissant à des contresens exacerbés à la fin du XXème siècle. Je veux parler par exemple de l’eugénisme, du darwinisme social, de l’ultralibéralisme.

 Leurs racines étaient présentes dans les débats d’une société qui s’appelait «La Lunar Society» fondée dans la ville de Sheffield dans le N de l’Angleterre, en 1775. Un groupe de philosophes, de chefs d’entreprises, de scientifiques et d’expérimentateurs amateurs se rencontraient les nuits de pleine lune pour discuter et partager leurs idées au cours de longs repas.

La collaboration entre ces individus fut le catalyseur de la révolution industrielle.

 Parmi eux figuraient Adam Smith, Erasmus Darwin et Josiah Wedgewood, respectivement les grands-pères paternel et maternel de Charles, et des correspondants prestigieux comme Benjamin Franklin et Thomas Jefferson.

Ces hommes appartenaient au groupe des libéraux et soutenaient une volonté de réforme de la société anglicane et conservatrice tenue par les tories. Ils militaient et agissaient pour l’éducation des femmes et contre l’esclavage. Par ses origines philosophiques, le libéralisme des lumières se liait donc à une réflexion politique et une action sociale pour la liberté. Ils ont sympathisé avec les idées développées par la révolution française et l’indépendance américaine.

Dans une analyse de la pensée d’Adam Smith, on peut lire, entre autres :

– Dans «La théorie des sentiments moraux», la sympathie au sens d’empathie, de capacité de comprendre un autre en se mettant en quelque sorte à sa place, occupe une place centrale.

– La division du travail consiste en une répartition toujours plus spécialisée du processus de production de sorte que chaque travailleur peut devenir spécialiste de l’étape de la production à laquelle il se dédie, accroissant donc l’efficacité de son travail, sa productivité. Les hommes se répartissent les tâches, puis s’échangent les fruits de leur travail.

– La richesse de la nation est l’ensemble des produits qui agrémentent la vie de la nation tout entière, c’est-à-dire de toutes les classes et de toutes leurs consommations. L’or et la monnaie ne constituent donc plus la richesse, elles n’ont en elles-mêmes aucune autre utilité que celle d’intermédiaire de l’échange. Il dénonce les industriels qui par les ententes et les monopoles tentent de contourner la loi du marché à leur seul profit.

La logique d’un marché libre et concurrentiel ne doit pas s’étendre à la sphère financière. D’où une nécessaire exception financière au principe de la liberté d’entreprendre et de commercer, et la nécessité d’une cadre réglementaire strict.

– Les établissements publics dont la société retire d’immenses avantages, ne peuvent pas être entrepris ou entretenus par un ou plusieurs particuliers, attendu que, pour ceux-ci, le profit ne saurait jamais leur en rembourser la dépense. Smith justifie ainsi un certain interventionnisme de l’État dans la vie économique. Il définit aussi ce que la science économique appellera plus tard le «bien commun». Selon Smith, le marché ne peut pas prendre en charge toutes les activités économiques, car certaines ne sont rentables pour aucune entreprise, et pourtant elles profitent largement à la société dans son ensemble. Ces activités doivent alors être prises en charge par l’État. Il s’agit surtout des grandes infrastructures et des services publics.

 Ce libéralisme, à large spectre de réflexion, n’a donc rien à voir avec une conception purement limitée aux modes de production, à la rentabilité, à la finance….

 Hélas, ces lumières s’éteignent un siècle plus tard ; Herbert Spencer, défigurant totalement les idées développées par Darwin, fut le promoteur du libéralisme antisocial connu sous le nom de darwinisme social.

La théorie de l’évolution darwinienne n’a strictement rien à voir avec cette idéologie que n’approuvait d’ailleurs absolument pas Ch. Darwin.

C’est donc à partir de Spencer, pour Pascal Picq, que le libéralisme s’engage sur une voie élitiste et conservatrice, cherchant à se justifier par des lois naturelles et divines, détournant totalement la pensée de Darwin. Ce dernier s’est toujours bien gardé de s’appuyer sur des lois divines, d’ailleurs les protagonistes de la société lunaire étaient libéraux et laïques.

Depuis, sur la voie triomphale du «spencerisme» on déroula le tapis rouge ; les révolutions conservatrices de Margaret Thatcher et Ronald Reagan, comme ces responsables de la crise financière actuelle, ont sévi. « Devant la commission d’enquête du Sénat américain, la justification péremptoire prétendait qu’ils agissaient en conformité avec des lois divines (Dieu) et naturelles(Darwin) ; bizarre, quand on connaît l’aversion des conservateurs américains envers la théorie de l’évolution ! »  P.Picq

 On s’est donc complètement éloigné de l’esprit des lumières !! Ce libéralisme et ce darwinisme n’ont rien à voir avec le libéralisme entrepreneurial d’origine et les théories darwiniennes de l’évolution.

Il est donc nécessaire, pour qu’un échange soit clair et positif, d’afficher sa base de données ;

Quel libéralisme défendons-nous ?

Est-ce, celle du libéralisme entrepreneurial et évolutionniste d’origine, celui de le Lunar Society, d’Adam Smith ou celui d’Herbert Spencer, de R.Reagan ou M.Thatcher ?

 Dans la première éventualité, la liberté individuelle de penser et d’agir se met au service de l’intérêt général ; elle étend son champ de réflexion et d’action à tous les aspects de la vie culturelle. Il s’agit de se dégager d’un système politique, économique et social figé dans ses archaïsmes, ses privilèges et ses acquis. L’économie doit être organisée et contrôlée par un État fort afin de briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption (1). Bien loin donc de brider l’initiative individuelle, il s’agit de libérer l’économie de ses entraves actuelles en la subordonnant à l’intérêt national.

 Dans la deuxième éventualité nous avons affaire à un faux libéralisme, jouant sur le mot pour faire bonne impression ; c’est un néolibéralisme ou ultralibéralisme exprimant les « gènes idéologiques de l’égoïsme » P.Picq, de l’individualisme, s’appuyant sur les faibles pour devenir plus fort. C’est là que l’antilibéralisme prend tout son sens !

 Où se situent le social-démocrate et le social-libéral ? Encore des mots pour noyer le pauvre peuple dans un verbiage flou et confus mais combien riche en débats stériles !

 

(1) Lire la convaincante interview d’Antoine Peillon dans SW Dimanche:«Plus rien n’arrête la corruption».

– par Georges Vallet

Crédit photos: lumieres-et-liberte.org

Et si on redescendait sur terre, celle de nos ancêtres !

GV

Depuis longtemps, l’homme a géré sa société et son économie sans se soucier de ses racines ; il a fallu changer souvent, du fait d’incompatibilités devenant létales ; au cours des dernières décennies, le communisme a vécu, le libéralisme, essayé depuis longtemps, est à l’agonie, fortement ébranlé par des crises de plus en plus insolubles.

Revenons aux sources : associer économie et écologie, c’est une autre façon de réfléchir avant d’agir.

«Economie» et «Ecologie» ont la même origine, la même racine: «oïkos» signifie «maison», maison devant être pris au sens large, la planète entière. En grec, le mot «logos» est la connaissance. Ecologie signifie donc «la connaissance de notre planète terre (notre maison), la manière dont toutes les espèces sont reliées entre elles et avec leur environnement. Le soleil, l’eau, la terre, donnent la vie aux  plantes, aux animaux donc aux humains. Tous les éléments permettent cette vie et l’entretiennent: c’est une interrelation permanente. Il y a une extraordinaire coordination dans la nature: tout le monde participe à la vie de tous. La connaissance de ces relations, c’est «logos». L’écologie est une science d’investigation du fonctionnement du monde vivant, des liens, des échanges réciproques entre les êtres et les choses. Ce n’est ni une politique, ni une philosophie, ni une religion(1), sauf pour ceux qui la déforment. Les chercheurs dans ce domaine ne sont pas des « écologistes » mais des « écologues », comme on cite les cardiologues les géologues….qui font de la cardiologie, de la géologie.

Quant à l’économie, «Oïkos» est la maison au sens large, et «nomos» signifie la gestion. L’économie est donc la gestion de la planète terre.

Ce n’est pas une discipline objective mais une politique, on ne parle pas d’«économiologie» ni «d’économiologues» mais d’«économistes» auréolés du suffixe «iste» porté par tous les extrémismes: comme dans communiste, écologiste, anarchiste, islamiste, etc.

De l’écologie à l’économie, on passe donc de la connaissance à la gestion, de la science à la technologie ; l’une apporte l’information, l’autre assurant sa gestion «technologique». Il y a complémentarité, la seconde dépendant de la première.

Vouloir que l’environnement s’adapte à l’économie est un contresens.

Gérer la planète, c’est gérer le tout: air, eau, sol, sous-sol, animaux, végétaux, humains, etc. De nos jours, le sens d’écologie est réduit à l’étude d’une seule espèce, l’espèce humaine bien sûr, et le sens d’économie à la seule étude de l’économie humaine à travers la finance.

Le sens original de ces deux mots, leur vrai sens, a donc été perdu.

Dans les universités, ce ne sont pas les mêmes étudiants qui reçoivent un enseignement en écologie et en économie. Nos économistes, sauf à titre personnel, n’ont absolument aucune connaissance de l’écologie véritable.

Or, si on en revient au sens premier: on ne peut pas être un bon économiste si l’on n’est pas un bon écologue.

Pour gérer quelque chose il faut connaître ce qu’on gère, structurellement et fonctionnellement. Les deux matières devraient être enseignées ensemble sinon on marche sur une seule jambe et on finit par tomber. C’est ce que fait notre société.

L’économie est une chose trop sérieuse pour être confiée seulement à des économistes.

«L’économie» de la nature est basée sur la diversité et le recyclage, c’est pour cela qu’elle s’adapte et perdure: les graines donnent des plantes qui se nourrissent dans le sol ; les fleurs se forment puis les graines ; ces dernières tombent ainsi que les feuilles. Des micro organismes innombrables en qualité et quantité décomposent feuilles et bois mort en terreau et nutriments, et le cycle recommence !

Pour perdurer, l’économie humaine doit aussi être cyclique et diversifiée ; l’idée même de croissance quantitative infinie est une aberration : plus d’aéroports, plus de routes, de camions, plus de bâtiments, de centres commerciaux…Cela ne s’arrête jamais ! On voit, on veut, on achète, on jette ; les décharges se remplissent, la pollution et les microbes s’en donnent à cœur joie……

                                                     C’est «le cumul des mandats» pour polluer !

                        Un des critères d’une bonne gestion sociétale est l’absence de décharges.

Extrapolons, dans «décharges» il faut inclure le physique mais aussi le culturel : le chômage, ce gaspillage de savoir faire, d’énergie, etc., est une vraie «décharge» culturelle ! Les chômeurs non recyclés sont une perte pour le progrès de la société.

Un véritable fossé s’est creusé entre écologie et économie: la première est restée le résultat d’un fonctionnement collectif sans hiérarchie de valeur, alors que la seconde à évolué vers un fonctionnement individualiste avec dominance.

Ce n’est pas le P.I.B (en incluant, suggère-t-on maintenant, le commerce de la drogue et de la prostitution !) ni la production d’armes et de voitures qui font la grandeur, la richesse et le rayonnement d’un pays, c’est sa langue, sa culture, sa créativité artistique, technique et scientifique.

«L’altruisme envers les générations futures est un moteur plus puissant que l’individualisme animant aujourd’hui l’économie de marché» Jacques Attali.

L’organisation collective est un principe d’adaptation et de survie. Pour l’animal comme pour l’homme, la vie en groupe n’est pas un choix mais résulte des conditions d’émergence de l’espèce dont les bénéfices sont évidents : forces d’attaque et de défense supérieures, intérêt de la «division du travail», quête et partage de la nourriture. Les avantages de la vie collective ne sont pas le propre de l’humanité, c’est la survie pour de nombreuses sociétés animales.

Certains évoquent le manque de propositions de l’écologie pour résoudre les problèmes sociaux et sociétaux. Des recherches et des résultats sont publiés, c’est l’objet de l’écologie, des conseils sont donnés constamment  ; c’est aux politiques d’agir mais ils sont comme des ados ignorants, en rébellion contre ces évidences jugées «irrecevables», tournées souvent en ridicule, car inadaptées aux exigences, prétendues prioritaires, de l’économie programmée actuellement (inversion des rôles).

Pourtant, les bilans catastrophiques fournis par l’actualité sont là ; les propositions de « l’économie » ont eu leurs heures de gloire ; c’est maintenant fini; «un schisme» s’impose. Schisme, c’est bien le mot qui convient; la philosophe et sociologue Dominique Meda, nous invite à réfléchir à ce qu’elle appelle «La mystique de la croissance».

«C’est à ces impératifs chiffrés, et souvent baroques, qu’on nous demande sans cesse de nous adapter. Et, quel qu’en soit le coût pour la planète. Cette croissance obligée correspond à ce que les Grecs appelaient l’hubris, la démesure. Ils la jugeaient sévèrement. Pour eux, une société n’était vraiment civilisée que si elle était capable de «s’autolimiter».

L’obéissance aveugle à cette mystique productiviste, au nom d’un prétendu réalisme, c’est bien le refus de s’auto-limiter.

L’auto-limitation n’est-elle pas une qualité primordiale de la vie en société ?

Antoine Nouis, de l’hebdomadaire protestant «Réforme», citait Moché Luzzato, un théologien juif du XVIIè siècle : «C’est un stratagème du mal, une de ses ruses, que d’accabler le cœur des hommes par un travail ininterrompu, de sorte qu’ils n’ont plus de loisir pour analyser et méditer la voie à suivre.»

Actuellement, il n’est plus question de choisir une voie mais de suivre celle qui est imposée, incontournable par définition ! 

La croissance vraiment durable n’est pas une addition de quantités mais de qualités, elle résulte d’un élan collectif, un dessein partagé.

La mesure prioritaire à prendre est que tous : étudiants, enseignants, économistes, politiques, gestionnaires…., «Monsieur et Madame tout-le-monde», reçoivent une formation approfondie en sciences et en écologie ; tous pourront alors «parler la même langue», comprendre et se comprendre ; les solutions tomberont alors sous le sens !

(1) Tout étant relié à tout: vie, terre, soleil, cosmos, l’écologie est une science de la reliance comme dit E.Morin. Si on s’en réfère à l’étymologie, on peut donc l’assimiler à une religion (qui relie), mais sans idoles !

– par Georges Vallet

crédit photos: passerelleco.info

Haro sur le baudet !

tgv

Un mal qui répand la terreur, mal que le ciel en sa fureur inventa pour punir les crimes de la terre, les cheminots (puisqu’il faut les appeler par leur nom) capables d’enrichir en un jour nos régions, faisaient aux libéraux la guerre.

Les derniers mouvements sociaux sont l’occasion de stigmatiser le comportement jugé irresponsable de certains salariés : les cheminots. Dans « la fin de la machine à vapeur », des mots importants ont été utilisés : évolution, concurrence, logique, libre, privilégiés, changements, pour le plus grand bien du consommateur.
Il ne me semble pas inutile d’y revenir et d’insister sur le fait que l’on voit là l’exemple type du comportement linéaire et analytique que je dénonçais récemment. Les problèmes actuels sont le résultat d’un mécanisme complexe résultant d’un nombre infini de paramètres interactifs dont, sans doute, comme tous, « du plus petit jusqu’au plus grand, du moussaillon au commandant », les cheminots ont leur part.

Isoler l’un de ces paramètres, le médiatiser, c’est en faire un bouc émissaire, un exclu qui comme un chien qui a peur pour son existence, va aboyer et mordre encore plus fort pour se défendre! En morcelant, on efface tous les liens qui existent sur lesquels il conviendrait d’agir aussi.

Les mots, comme les choses, doivent être «consommés avec la plus grande modération et précaution» !

Revenons à une analyse non exhaustive de ces mots.

Dans tous les domaines, l’évolution est constante et de plus en plus rapide, les cheminots le savent très bien ; ils savent aussi que si l’évolution de l’univers, de la planète et de la vie biologique (durée de vie) est subie ; celle de notre espace culturel, par contre, est choisie «démocratiquement», donc modifiable. Donc, à la différence de l’évolution incontournable, l’évolution sociale n’est pas prédéterminée, elle est acquise et défendue par la lutte.

Au niveau de l’entreprise, du transport, de l’instruction, la santé, la sécurité, l’armée, l’énergie… l’évolution est imposée, non pas par quelque force supra naturelle mais par la volonté politique actuelle dirigée par les instances européennes, tremplin du néolibéralisme mondial, dont l’objectif est d’affaiblir au maximum l’Etat. Beaucoup d’électeurs ont marqué dernièrement leur désaccord.

Est-ce une « bonne chose » ? Pas pour tous certainement, d’où les oppositions ! Beaucoup évoquent la nécessité de tels contre-pouvoirs pour assurer l’équilibre dans une vraie démocratie. J’écrivais dernièrement:  » D’où vient ce raisonnement binaire qui considère que si l’un a raison, l’autre a forcément tort ? « 

La concurrence est-elle logique et souhaitable ?

Ce qui est conforme au bon sens, qui est rationnel et cohérent, donc logique, dépend des objectifs fixés ; celui qui «gagne» apporte-t-il le meilleur profit pour les autres ou pour lui-même ?

Le gestionnaire du ferroviaire qui fera les prix les plus bas sera-t-il obligatoirement celui qui fournira la meilleure qualité de service au public, c’est-à-dire qui entretiendra le mieux le matériel en état de sécurité maximale pour l’usager et le personnel, en développant des lignes transversales pour permettre le plus d’accès possible au rail des marchandises et de tous les voyageurs se rendant à leur travail, pour faire leurs courses ou du tourisme, conditions indispensables et «logiques» pour lutter contre la pollution du transport routier ? L’exemple anglais, et français actuel, montre que non. Les capacités en personnels qualifiés, à la SNCF et souvent ailleurs (centrales nucléaires), sont très amoindries par la sous-traitance, le manque d’agents sur le terrain, contribuent aux nombreux inconvénients constatés par les usagers.

La pression de la concurrence est la source de nombreux «dérapages» : diminution des salaires, délocalisation des emplois, augmentation de l’intensité du travail, donc les risques d’accidents de travail, utilisation de produits dangereux, etc. On peut par exemple penser à Monsanto qui inonde le monde de pesticides dangereux pour l’être humain en prétendant qu’ils ne présentent aucun danger pour la santé. Ne parlons pas des affaires encore récentes des farines animales contaminées, du  » lasagne-gate « , de la tromperie de la société Spanghero…..

Oublions la publicité et le suremballage qui font monter les prix et l’obsolescence planifiée, source de gaspillage et de pollution.

Privilèges :

Considérer les cheminots et naturellement les fonctionnaires comme des privilégiés compte tenu de leur statut qui protège l’emploi est vraiment une vision très restrictive et partisane du problème des privilèges.

D’abord, le droit au travail est l’un des droits de l’homme proclamé à l’article 23 de la déclaration des Nations Unies de 1948 :
« Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage »

Cette déclaration est restée purement théorique, c’est vrai, mais elle existe ; or, c’est la suppression de ce droit qui devient la normalité ! Celui qui a un emploi durable est perçu comme privilégié, le comble ! D’ailleurs le referendum sur le traité établissant une constitution pour l’Europe, en 2005, avait pris le devant en précisant qu’on ne reconnaissait que le droit « de chercher du travail » !

D’ailleurs, les privilèges ne se limitent pas à l’emploi. Nous sommes tous privilégiés par rapport à quelqu’un d’autre : les hommes par rapport aux femmes, celui qui a un toit, celui qui paye des impôts, la France du haut par rapport à celle du bas : «malgré le matraquage fiscal, entre 2008 et 2011, le revenu annuel moyen des cadres supérieurs a augmenté de 1 000 euros, alors que celui des employés a baissé de 500 euros et celui des ouvriers de 230 euros.» Observatoire des inégalités, 25/03/14…….

Libre !!! La panacée universelle ! N’oublions pas que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres ! La liberté non régulée d’entreprendre, de produire, de consommer a conduit à la pollution, à l’allergie, aux cancers, à l’obésité, aux cardiopathies, aux changements climatiques,.. et finalement à la « non liberté de pouvoir vivre » normalement. Il convient donc d’être très prudent quand on revendique la liberté !

Changement ?

Tout le monde souhaite le changement, mais pas forcément le même ! Le terme à la mode est, d’ailleurs, plutôt « réforme ». Il faut réformer, non pas pour améliorer le sort des gens mais pour, dans un premier temps, diminuer les dépenses publiques, et dans un second temps, les supprimer en livrant au privé la gestion de notre vie.

Rechercher les économies ? Une très bonne décision à condition qu’elle s’applique à tous les niveaux. Les P.P.P font-ils faire des économies à l’État ? On a fait éclater la SNCF, les PTT… en plusieurs structures concurrentielles alors qu’elles se complétaient ; maintenant on veut faire des regroupements dont l’objectif n’échappe absolument pas aux cheminots. Est-ce  » logique  » de leur demander un suicide collectif ?

Pour le plus grand bien du consommateur !

Il y a des termes qui disparaissent progressivement de notre vocabulaire, ils sont remplacés par d’autres ; ainsi les usagers ou les utilisateurs sont devenus « les consommateurs ».

On a remplacé l’intérêt du public donc du collectif par l’intérêt privé donc de l’individu. Un bon français est celui qui consomme de l’énergie, de la matière et de l’information, il en devient obèse, hypertendu et dépressif ; il faut qu’il dépense beaucoup et vite, même s’il n’a pas d’argent ; de bons samaritains qui s’enrichissent de ce commerce lui en prêteront à des taux d’intérêts souvent spéculatifs.

On consomme donc du transport, de l’énergie, de la santé, de l’instruction, de la défense, de la sécurité…; comme on n’a jamais assez d’argent et que l’offre est toujours de plus en plus tentante, on place constamment l’individu en situation de manque permanent, d’où la dépression ambiante, les vols, les agressions….

Je suis plein d’admiration pour ceux, et il n’en  manque pas, qui inondent leurs prestations de chiffres démontrant ce qu’ils ont envie de démontrer. La plupart du lectorat est incapable de les vérifier d’une part et d’autre part, pris séparément, ces chiffres n’ont aucune valeur car ils ne tiennent pas compte de leur intégration dans la globalité du fonctionnement de l’Etat ou des Etats. Ainsi soutenir qu’« en France, le coût de revient du TER est plus cher de 66% que celui de l’Allemagne» n’aurait d’intérêt que si l’Allemagne était une France dupliquée ce qui, bien évidemment n’a rien à voir. Chaque entreprise, chaque pays, chaque communauté, chaque famille gère son mode de vie et son économie citoyenne différemment.

Une chose est certaine, les chiffres n’ont jamais déclenché les révolutions, ils ne font que passer ; par contre, il n’en est pas de même du ressenti !

« La réaction du gouvernement sera une indication forte de son courage pour régler ces deux problèmes en appliquant son précepte de justice »

Tout à fait d’accord à condition que, simultanément, ce principe s’applique dans tous les domaines des rapports humains, sinon c’est une ségrégation insupportable et conflictuelle ! J’ai bien peur que la Fontaine ait raison :

« Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

N’ayant pas pu obtenir l’accord de Jean de la Fontaine, j’ai décidé de passer outre pour adapter partiellement «les Animaux malades de la peste».

– Par Georges Vallet

crédit photos: photo-libre.fr