Agglo paloise – Le Lanot du Castet : pour un futur modèle de nature et d’agriculture en zone urbaine.

Connaissez-vous le Lanot du Castet ?
C’est du Béarnais et cela signifie « La lande du château ». Situé à Lons il s’étend sur une cinquantaine d’hectares d’un seul tenant, entre le quartier du Tonkin, le chemin des Vignes et l’avenue Santona. On peut y accéder par la passerelle du Bois d’amour à Billère ; par la voie nord–sud qui relie la route de Bayonne à la médiathèque de Lons ; ou encore par le chemin des Vignes ou par le chemin Baraqué à Lons.
Magnifique lieu où la nature s’épanouit dans une mosaïque de biotopes par endroits ensauvagés, il se compose de bois de feuillus et d’un sous-bois des plus intéressants, de prairies fleuries, de champs, d’une rivière, de coteaux, d’une saulaie sauvage, de talus et de fossés.

Un peu d’histoire : le Lanot du Castet fut pendant l’Ancien Régime une réserve du château des Seigneurs de Lons. A la fois jardin potager et fruitier, céréalier et jardin des plantes médicinales, ce quartier de Lons figure dans l’inventaire des biens du château L’oustau de Lons fait par le Marquis de Mirepeix le 24 juillet 1717.
Sous l’Ancien Régime les Lonsois étaient affligés par des épidémies, des épizooties, des parasitoses des végétaux d’une part et d’autre part des canicules, des inondations et des hivers rigoureux qui rendaient la vie difficile par l’absence d’hygiène. C’est pourquoi les Seigneurs de Lons avaient consacré les produits du Lanot du Castet à compenser les aléas climatiques et autres catastrophes agricoles, et donc à subvenir aux besoins de la population. Ils avaient pour cela consacré des greniers, des granges, des fenils et des caves, alimentées par les produit du chemin des Vignes.
Voilà pourquoi les Lonsois, en dépit des réformes révolutionnaires, ont toujours préservé le précieux Lanot du Castet, et ont perpétué son nom jusqu’à nos jours (voir le livre « Si Lons m’était conté. » de Philippe Dubourg).

Mais aujourd’hui ? A l’époque où notre société consumériste exproprie les espèces et les espaces, qu’ils soient naturels ou agricoles, un tel lieu en zone urbanisée se révèle être des plus précieux par son intérêt social, et son intérêt écologique.

Social :
« Les antibiotiques ce n’est pas automatique ! »* Et si les forêts aidaient à combler le trou de la sécurité sociale ? Il est scientifiquement prouvé que les lieux arborés et prairiaux, de proximité et particulièrement en agglomération, jouent un rôle positif sur la santé, particulièrement sur le mental.
– les personnes âgées n’ont pas toujours le moyen d’aller en montagne ou à l’océan, ni même dans les coteaux, c’est ici un espace de nature en ville pour elles, et c’est un site de découverte, d’émerveillement et de jeu pour les enfants du centre de loisirs Le jardin de Toni, situé à proximité.
– le Lanot du Castet est un endroit où se pratique des activités de détente et d’entretien (marche, course, vélo). Il constitue une liaison douce pour les cycladins et les marcheurs entre les villes de Lescar, Billère, Lons et Pau,
– c’est un lieu de relaxation, de contemplation, de médiation et de paix.
– c’est aussi un lieu aux multiples ressources. Des balades contés y ont été organisées, des animateurs et des éducateurs y trouvent matière à éveiller les curiosités, les croqueurs au crayon y soumettent leur talent, et parmi les amoureux des mots, les uns y lisent au calme et les autres y puisent l’inspiration pour écrire.
– c’est enfin un lieu où subsistent les dernières terres arables de Lons. Entre 1960 et 2010, la surface agricole utile sur le territoire français a diminué de 25%. Actuellement, la France perd en moyenne 82 000 hectares de terres agricoles chaque année. Quand on sait qu’il suffirait de deux années consécutives de mauvaise récolte dans le pays pour que s’épuisent nos réserves alimentaires, on comprend aisément l’importance de prendre soin des terres cultivables.
Rappelons-nous ce qu’aimait à répéter le ministre Sully à son ami le roi Henry IV « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ».

Écologique :
« Avant que nature meure ! »* Et si nous nous considérions une bonne fois pour toutes que nous sommes partie intégrante de cette nature maltraité ? Nul besoin de la science cette fois pour s’en convaincre, un peu de bon sens suffit.
– le Lanot du Castet est un lieu d’étude pour les naturalistes Palois, qui confirment la richesse des espèces florale et animale, dont certaines sont protégées, tels : le scarabée pique prune, un insecte capable de bloquer un projet autoroutier ; la couleuvre verte et jaune, le triton palmé, la salamandre tachetée, le crapaud accoucheur, le crapaud commun, le pic noir, le faucon hobereau, le hibou petit duc, et plus de trente espèces différentes de passereaux.
– il s’avère être un site de reproduction et une étape migratoire pour de nombreux oiseaux : huppe fasciée, loriot d’Europe, milan noir…
– la présence de vieux arbres permet l’accueil de 4 espèces de pics (vert, noir, épeiche et épeichette), 5 espèces de mésanges (nonnette, charbonnières, bleue, noire, longue queue), de la sittelle torchepot, du grimpereau, de la chouette hulotte, de l’étourneau, de trois couples de milans noirs, d’au moins un couple d’éperviers, d’écureuils, et de nombreux insectes et chiroptères (chauve-souris).
Il a été recensé en ce lieu, en moyenne par hectare, 8 arbres feuillus de plus de 70 cm de diamètre, et même pour certains d’entre eux, 90 cm de diamètre. Des arbres séculaires d’un intérêt premier.
Le ru Lacabette qui coule en fond de vallon est intéressant avec ses mousses, fougères, champignons, gammares, phryganes, tritons, grenouilles… Son approche est en tout point remarquable pour qui veut l’atteindre. Ici il faut enjamber un arbre tombé mais encore utile, là il faut s’accrocher à quelques racines pour ne pas glisser, un peu plus bas vous serez surpris par la luxuriance végétale qui vous fera oublier la proximité de la ville. Qui à l’âme poète ou l’imagination fertile croira arpenter une gorge sauvage des Pyrénées. Une fois la berge atteinte, le cours d’eau s’écoule paisiblement, par endroits sourd de la roche calcaire une eau claire et chantante.
La saulaie accueille de nombreux petits passereaux et est un lieu de repos pour les chevreuils.
Un couple de renard et un autre de blaireaux tentent de survivre en ce lieu qui pourrait tout à fait leur correspondre, pour peu qu’homos sapiens cessent de déverser des ordures à l’entrée des terriers ou d’y faire des feux de camp. Toutefois, ces mammifères fort intelligents font de la résistance. Mes avis qu’ils attendent désespérément qu’on leur attribue quelques zones de quiétude, en déviant le chemin fréquenté par les vététistes, les joggeurs, les chiens en promenades et les noctambules faiseurs de bruits.
Les prairies abondantes en fleurs, revitalisent les populations d’abeilles et de papillons indispensables à la fructification.
Le patrimoine sauvage du Lanot à besoin de cette mosaïque paysagère. Du chemin au ru, du sous-bois au houppier, du talus au fossé, du pré au champ, de la friche à l’arbre, tous sont indispensables et indissociables. Ils ont pour rôle d’être des zones tampon, des espaces refuge, des cantines, des maternités. La nature aussi souffre de la crise du logement et commence à manquer de ressources alimentaires.

Et demain ?
Demain, c’est à dire sans tarder, le Lanot du Castet doit devenir un modèle de nature et d’agriculture en zone urbaine.
Les idées ne manquent pas :
Un circuit pédestre et cyclable, balisé, d’environ 10 km pourrait se faire en boucle par Billère (secteur Lacaou), Lons (Lanot, bois de Lons, coulée verte Paris-Madrid) et Lescar (Lac des carolins).
Des zones de quiétude pour la faune pourraient y être mises en protection. Des panneaux d’information sur la faune et la flore présente, ainsi que des postes d’observation pourraient être aménagés.
Des associations pourraient y proposer des sorties pédagogiques informatives et citoyennes.
Le Lanot du Castet a été répertorié par le service environnement de la communauté d’agglomération paloise comme un site des plus favorables pour accueillir la Trame Verte, Bleue, Noire (végétale, aquatique et nocturne). Le maintien de l’agriculture et la trame Verte, Bleue et Noire valoriseraient la commune comme l’agglomération dans son ensemble.

L’urbanisation, même partielle, du Lanot du Castet, serait un manque pour le bien-être des riverains et des personnes qui s’oxygènent en ce lieu. Elle signerait la disparition de nombreuses espèces car le site subirait un trop profond aménagement (des rues, trottoirs, lampadaires, bâtiments, une viabilisation inévitable…). Les conséquences seraient : la disparition de végétaux et la disparition de zones de nourriture pour la faune, un surcroît de bruit, une pollution lumineuse dérangeante, des coupes d’arbres remarquables et un piétinement excessif du sous-bois. Il entraînerait la fin des terres agricoles à Lons.
Il existe un blog sur le Lanot du Castet : lanot de castet.canalblog.com mais la meilleure manière de le connaître et d’aller à sa rencontre.

Bonne promenade.

– par Michel CHALVET

Bonus : une pétition pour protéger le Lanot est en ligne sur mesopinion.com
* « Les antibiotiques ce n’est pas automatique » était le slogan d’une campagne publicitaire contre la prise systématique d’antibiotiques.
* « Avant que nature meure » est un essai de Jean Dorst, publié en 1965 aux éditions Delachaux et Niestlé. Cet ouvrage est reconnu pour être l’une des premières analyses vivantes et prémonitoires de la crise d’érosion de la biodiversité, aujourd’hui avérée.

La poste Blériot du Perlic à LONS

Voilà un bureau de poste à taille humaine où on est toujours accueilli avec sympathie et j’allais dire avec prévenance. Un modèle de service de proximité dont par ailleurs on nous vante tant les mérites. Pourtant il est question que ce bureau ferme prochainement.

Dans un encart du journal « La République des Pyrénées » (31 mai 2018, page 12), il est dit qu’en février dernier, le maire de Lons a reçu une communication des responsables régionaux et locaux de la poste (anonymes sans doute) disant que devant la faible fréquentation de ce bureau, ils sont à la recherche d’un partenaire avec enseigne alimentaire ou buraliste dans le bourg de la ville. Ce qui signifie en clair que le bureau de poste Blériot du Perlic à Lons va prochainement fermer ses portes.

La raison évoquée est classique elle tient en un mot : le numérique. Ce moyen de communication froid et impersonnel va donc remplacer les agents de la poste. Par expérience je peux dire que j’ai décidé de ne m’adresser qu’à cet endroit pour diverses opérations. Les guichetiers sont toujours à l’écoute avec le sourire et ont une qualité que bientôt on ne retrouvera nulle part, ils vous demandent ce que vous désirez et ne vous désignent pas d’un coup de menton autoritaire l’automate. Ils accueillent le client.

Ah les automates ! Avec leur aspect mécanique ils ne remplaceront jamais ces employés qui sont capables de vous tenir une conversation à partir de sujets sans importance. C’est un truisme de le dire, mais ces échanges rendent les contacts autrement plus chaleureux. Comme il est essentiel de parler de ce qui n’a pas d’importance. Nous dirigeons-nous vers une société où ses membres ne feront que se regarder sans s’adresser la parole ?

Le maire de Lons sera sans doute sollicité par les administrés de la commune afin de s’opposer à la fermeture de ce lieu de vie. Il n’y peut mais ; cependant il dira haut et fort qu’il a fait tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir ce service public. Et le bureau de poste Blériot du Perlic à Lons fermera, sacrifié sur l’autel de la rentabilité.

Pau, le 31 mai 2018

par Joël BRAUD

Crédit photo : La République des Pyrénées.

Transparence dans nos communes : un bilan contrasté

site Internet   Résumé des épisodes précédents : Après avoir obtenu la mises en ligne des informations financières sur la ville et l’agglomération de Pau nous nous intéressons à ce qui se passe dans les différentes communes ( « Transparence dans nos communes : si on allait voir » AP du 25/3/2018)

 Nous avons donc regardé les sites Internet, et ensuite, dans le cas d’absence des documents souhaités ou de difficulté pour y accéder on a demandé par mail ces documents, souvent via la rubrique « contact » comme tout citoyen lambda. On recherche : Les Comptes Administratifs 2015 et 2016 ainsi que les budgets 2017 (2018 si validé) Ces documents en M14 (version standard détaillée).

 Les communes transparentes

 Deux communes donnent clairement accès à ces documents via une rubrique Budget de leur site Internet : Billère et Serres-Castet. Félicitations.

 Les Communes coopératives

 Documents présents mais pas toujours de rubrique « Budget », un accès un peu difficile mais après une demande, la réponse est rapide, les documents soit existaient sur le site, soit ils sont rapidement envoyés :

Lons : les documents sont dans la rubrique « Lons en bref » puis « Chiffres clés » Pas évident à trouver quand même… La création d’une sous rubrique Budget dans la rubrique Conseil Municipal serait souhaitable.

Montardon : les documents ne sont pas sur le site (ce n’est pas une obligation pour les communes de moins de 3500 habitants) mais ils me sont transmis très rapidement.

Gan : Les documents sont joints aux délibérations du Conseil Municipal.

Lescar : Suite à demande, les documents sont envoyés par mail. Je fais remarquer que ces documents devraient être sur le site. Réponse constructive de Caroline Minvielle (Service Finances): « Notre site actuel ne le permet pas mais il est actuellement en pleine refonte et cette anomalie sera résolue. »

Gelos : Les documents ne sont pas sur le site, mais suite à ma demande ils y sont placés, avec les délibérations.

Bizanos : Les documents ne sont pas sur le site, mais réponse quasi immédiate avec envoi des documents. Comme je suggère que le site de Bizanos devrait permettre un accès direct à ces documents, comme Billère, j’ai un échange exemplaire et très rapide avec Pascale Déogratias, DGS (Directrice Générale des Services) :

« Effectivement celui de BILLERE est très bien je vais remonter l’info et je vais faire insérer le diaporama des orientations budgétaires de 2018. »

Puis quelques heures après :

« Merci, un avis extérieur progressiste et non agressif (ce n’est pas toujours le cas) est toujours le bienvenu et je partage votre avis sur la nécessité de rendre la gestion de nos collectivités transparentes. »

Puis le lendemain

« …juste pour vous informer que mes collègues sont réactives …. Le site sous la rubrique « les chiffres clés » a été amélioré, nous avons tenu compte de vos observations …. à juste titre … on construit les choses à plusieurs c’est bcq plus efficient…     Merci « 

Je crois rêver, bravo Pascale !

Les communes peu enclines à la transparence

 Mazères Lezons : Rien sur le site, à la rubrique budget un court article sur le budget 2016…. Demande par mail, pas de réponse. Relance par mail : pas de réponse. Appel téléphonique : le DGS, M. Domenech s’en occupe. Prêt à l’abandon je relance une dernière fois et enfin obtient satisfaction… dur dur.

Lee : Demande par mail pas de réponse, puis suite à relance, mail de la secrétaire de Mairie demandant des renseignements sur ma personne. Visiblement la demande inquiète…

Puis appel du Maire… Soupçonneux, il souhaite savoir qui est cette personne qui veut ces documents. Son passé de militaire lui donne peut être un réflexe de protection de documents qu’il considère secret défense. Il m’indique que personne ne lui a jamais demandé cela…    Finalement je reçois les documents, je n’étais pas fiché…

Les bonnets d’ânes

 Morlaas :

Sur le site de la Mairie on trouve des résumés concernant Budget et Compte Administratif. Suite à ma demande d’obtention des documents complets, mon interlocutrice, Nadège Mahieu, Directrice Adjointe des Services me fait savoir :

« Le budget dématérialisé et transmis à la Préfecture n’est pas communicable en l’état mais je vous invite à venir le consulter en mairie (cf avis n°20073669 de la Cada). Nous demandons à ce que les personnes nous informent lorsqu’elles viennent consulter les documents car nous ne disposons pas de local adapté. Nous souhaitons également qu’un agent municipal soit présent pour des raisons de sécurité que vous comprendrez aisément, et en respect des règles dictées par la Cada. »
(CADA : Commission d’Accès aux Documents Administratifs : sur saisine des citoyens elle contraint les collectivités territoriales et autres administrations à délivrer les documents demandés).

Alors non, je ne comprends pas aisément qu’il faille se rendre en Mairie, qu’un agent municipal soit présent pour des raisons de sécurité. Peut être serai-je menotté pendant que l’agent municipal tournera les pages à ma demande ? Et moi qui ai besoin de trois journées pour étudier les documents, sans compter les revenez-y, quel coût pour la commune !

Les budgets de Morlaas sont donc plus difficiles à consulter que les vieux parchemins du Louvre ?

Devant cette caricature de transparence, j’ai pris ma plume pour écrire au Maire (par courrier). Dino Forté attache sans doute moins d’importance à ces documents vitaux, puisqu’une semaine après je recevais un courriel de la même Nadège Mahieu avec les documents demandés en pièces jointes…

 Jurançon :

La commune de Jurançon propose une rubrique budget où dans le texte des liens devraient arriver sur les Orientations Budgétaires 2017 et un extrait du Budget 2017. En fait cela n’arrive nulle part, mais suite à ma remarque le lien a été rétabli le 21/03. Pas d’OB 2018, pas de Comptes Administratifs, un extrait du BP 2017. Je fais donc ma demande habituelle. Ne recevant pas de réponse, à ma troisième demande je reçois un courriel m’indiquant que ma demande a été transmise. Suite à une nouvelle relance, on me répond :

« Suite à votre demande en date du 20 mars, veuillez trouver ci-joint :

La délibération n°2016-07 relatant l’adoption du CA 2015 par le Conseil Municipal

La délibération n°2017-18 relatant l’adoption du CA 2016 par le Conseil Municipal

Les documents actuellement en ligne sur notre site internet relatifs au BP 2017 : le document de synthèse présentant le Débat d’Orientation Budgétaire (ROB) ainsi que l’extrait du BP 2017

Pour rappel, ces deux document sont téléchargeables depuis la page « Finances-budget » (dernier paragraphe LE BUDGET 2017), accessible depuis la rubrique VIE MUNICIPALE (menu principal).

 Je souhaitais en outre vous indiquer que, conformément à l’art.L2313-1 du Code Général des Collectivités Territoriales, la Commune de Jurançon met à la disposition du public, en Mairie, les budgets adoptés par l’Assemblée délibérante.

Vous pouvez donc, sur les horaires d’ouverture de la Mairie, venir consulter ces archives si vous le souhaitez. Il en est de même pour l’ensemble des actes intégrés au Registre des Actes Administratifs (RAA).

 Il est recommandé, si vous envisagez cette option, de nous indiquer au préalable le jour de votre venue : cela nous permettra en amont d’aller rechercher dans nos archives, le document que vous souhaitez examiner. »

 Aïe, cela part mal … Ma réponse :

« J’ai bien reçu votre mail et vous en remercie. Depuis mon premier mail l’accès aux documents sur le site est correct. Mais je souhaite obtenir le BP 2017 complet (pas un extrait). De même pour les Comptes Administratifs 2015 et 2016 (Pas les délibérations).

Dois-je comprendre que je ne puis obtenir ces documents, que je ne puis en avoir une copie et que je ne puis que les consulter, et ceci sur place ? »

 Et la réponse que j’imaginais :

« Je ne suis malheureusement pas en mesure de vous transmettre ces éléments en version numérique car nous ne disposons que des seuls exemplaires papiers.

Je vous invite donc à venir en Mairie pour la consultation de ces pièces. »

Bien évidement cette dame se moque de moi en affirmant qu’elle ne dispose que d’exemplaires papiers… qu’il faut aller chercher au fin fond des archives… Peut être a-t-elle mal lu et pense-t-elle que je souhaite le budget de 1917 ?

Je suis obligé de conclure cet échange peu constructif :

« Votre réponse me laisse sans voix… d’autant que ces documents sont dans votre ordi et que vous pouvez les joindre à un mail à ma destination en un clic…

Jurançon serait donc la dernière commune de France à écrire ses documents à la plume Sergent Major ?   Sourire. »

On le voit, la transparence c’est pas encore gagné, mais ça progresse. Ce qui reste étonnant c’est l’immense éventail de la façon dont les communes et leurs fonctionnaires appliquent cette transparence. Il y a du travail, mais il dépend aussi des citoyens d’être curieux…

Prochaine étape, les notes de frais des élus sur Internet ?

Daniel Sango

Transparence dans nos communes : si on allait voir ?

site Internet    La transparence est enfin dans l’air du temps une bataille qui est menée par AP depuis des années. Récemment encore il a fallu relancer la CDAPP pour obtenir en ligne les informations financières de base ( « Transparence à Pau, c’est pas clair! » AP du 4 mars 2018) Mais qu’en est-il dans les communes de l’agglomération et autour de Pau ?

Lorsque l’on visite les sites Internet de nos communes, on est impressionné par la foule d’informations. Mais à bien y regarder, certes on y trouve souvent des informations pratiques, administratives, mais c’est surtout un programme d’activités, de sorties culturelles ou sportives, les chroniques des dizaines d’associations, de l’aquarelle aux sorties des aînés, …etc.

Si l’on veut s’informer sur le vrai fonctionnement, là c’est beaucoup plus problématique. Certes toutes les délibérations des Conseils municipaux y sont, c’est obligatoire. Mais si vous voulez des informations précises sur l’évolution des finances durant les 5 dernières années, ou si vous souhaitez savoir quelles sont les économies en personnel qui ont pu être faites grâce à la mutualisation dans l’intercommunalité, là c’est une autre paire de manches… C’est pourtant avec ces informations que l’on peut juger de la qualité de la gestion des élus. Il existe aussi un journal local, mais comme il est réalisé par l’équipe en place on n’y voit que le bon côté de l’action municipale…

Au sujet de ces sites Internet, il est étonnant de voir que chaque commune a un site différent avec une architecture différente, donc commandé a une société informatique différente. Pourquoi nos Maires, par souci d’économies ne proposeraient ils pas à nos 36 000 communes trois sites types suivant la taille de la commune ? Nos Maires sont regroupés dans une Association pour défendre leur communauté, ils pourraient penser d’abord à faire des économies d’échelle…

Mais revenons au fond des choses. Depuis des années la transparence est un sujet sur lequel les Maires freinent, comme si partager l’information revenait à partager le pouvoir… Pourtant, au niveau de l’Etat, les choses ont progressé et la loi NOTRe prend clairement position pour que le citoyen puisse accéder à toute la vérité financière, facilement.

« Le décret précisant les modalités de mise en ligne des documents budgétaires des collectivités vient d’être publié ce samedi et est entré immédiatement en vigueur. L’objectif est de permettre aux citoyens de disposer « d’informations financières claires et lisibles ». Les documents budgétaires « doivent être accessibles, lisibles et conformes aux documents soumis à l’organe délibérant », précise le décret. Ce dernier s’inscrit dans le cadre de l’application de l’article 107 de la loi Notre et de l’article 35 d’actualisation du droit des Outre-mer.
Il précise que les documents d’informations budgétaires et financières des communes doivent dorénavant être mis en ligne sur le site internet de la commune, « lorsqu’il existe », dans des conditions garantissant « leur accessibilité intégrale et sous un format non modifiable », « leur conformité aux documents soumis à l’organe délibérant de cette collectivité » ainsi que « leur bonne conservation et leur intégrité ». Ils doivent être également accessibles « gratuitement » et « facilement » par le public, « pour leur lecture comme pour leur téléchargement », indique le texte du gouvernement. La mise en ligne de ces informations doit, par ailleurs, intervenir « dans un délai d’un mois » à compter de l’adoption par le conseil municipal des délibérations auxquelles elles se rapportent. » (Maire Info 27 Juin 2016)

Quels sont les documents officiels disponibles ?

Au niveau budgétaire on dispose :

– des orientations budgétaires (2018)

– du budget 2018 (M 14) (ou sera voté très vite)

– les budgets antérieurs

– Les Comptes Administratifs qui traduisent ce qui a été réellement réalisé les années précédentes (2017 a été ou sera validé prochainement)

– des délibérations du Conseil municipal (sont sur les sites des Mairies, c’est obligatoire)

Ces documents sont disponibles sous forme numérique et il est très facile en quelque clics de les mettre sur le site de la Mairie.

Quelle est la situation dans l’agglomération paloise ? Nous allons examiner la situation sur les principales communes de l’agglomération : Lescar, Lons, Billère, Jurançon, Gelos, Mazères-Lezons, Idron, Lee, Gan et quelques voisines : Serres-Castet, Montardon, Morlaas.

Mais vous aussi dites nous donc ce qu’il en est dans votre commune !

Résultats dans quelques jours… couronnes de lauriers et bonnets d’ânes…

 Daniel Sango

Agglo paloise – Jeter en pleine nature : Laisser-faire ou avertir voire réprimer ?

imagesAngleterre : Un passager jette, par la fenêtre du bus, une peau de banane. Quelques instants plus tard, une voiture de Police arrive, arrête le bus et verbalise le fautif. Dans ce pays, des panneaux appellent à ne rien jeter au sol : « Do not litter  » et précisent le montant de l’amende encouru.

France : La marche et le vélo sont, par leur locomotion lente, une bonne occasion pour observer les bas-cotés des routes et des chemins longés. Les rivières aussi. Le résultat n’est pas rassurant en ce qui concerne le respect de notre environnement.

Le long des routes, le cycliste peut voir, dans certains secteurs, des bas-cotés regorgeant de trouvailles : des bouteilles de tout type. Eau, bière, alcool. En verre, en alu. Toujours vides. Paquets de cigarettes. Déchets fait d’emballages de fast-food etc.
Celui qui passe rapidement, dans le confort de sa voiture, n’a pas le temps d’observer que jeter, en pleine nature, est pratique courante – pour certains – en France.

Un paseo, de deux heures, entre Lescar et Lons, le long de 3 « ruisselets », l’Ousse-des-Bois, le Lescourre et le Laü, permet de voir un échantillonnage de toute la « cochonnerie » charriée par nos rivières (voir ci-dessous reportage photos).

Deux observations : nulle part, on ne voit de panneaux appelant à ne rien jeter au sol. Plus encore, nulle part apparaît le montant des amendes encourues. Rien pour freiner les pulsions de candidats prêts à jeter leurs déchets. Qui d’ailleurs connait le montant des contraventions prévues dans la loi ?

Dans les pays anglo-saxons, les panneaux sont nombreux et surtout, très souvent, ils annoncent le montant de l’amende encourue. Prévenir vaut mieux que guérir.
Plus encore, certain panneaux appellent même à dénonciation.

En attendant, c’est aux collectivités locales et aux associations qu’il appartient de nettoyer notre environnement. Ce travail pourrait être fortement réduit si des panneaux préventifs étaient mis en place, si le montant des amendes était connu et si dans les faits, il y avait réellement verbalisation.

Avec trois « si », voilà qui ne va pas évoluer rapidement…

Bernard Boutin

Presse pas lib ?

media-mensongesVous connaissez peut être le blog d’information régionale Presse Lib, sponsorisé par les CCI régionales, le Conseil Départemental et beaucoup de clubs sportifs professionnels. Il y a quelques jours, deux articles ont attiré mon attention.

Le premier traitait du forage géothermique de Lons, projet que j’ai eu l’occasion de traiter longuement ici par l’intermédiaire de trois articles:

« Géothermie à Lons : un projet de recherche de fond (1) » AP 16 septembre 2013

« Géothermie à Lons : un projet de recherche de fond (2) » AP 18 septembre 2013

« Géothermie à Lons : un projet de recherche de fond (3) » AP 19 septembre 2013

Il est écrit dans l’article de Presse lib: « Sur Lons, le chantier, dont le coût devrait s’élever à 80 millions d’euros, va pouvoir dès l’an prochain permettre de produire 5,5 MW d’électricité et de chaleur. » Evidemment ceci n’est pas vrai car, si par miracle tout se passait comme envisagé, c’est un délai beaucoup plus long qui est nécessaire, au minimum trois ans en commençant demain, ce qui est loin d’être le cas…

J’en fis la remarque dans les commentaires, sans pseudo, mais celui ci fut effacé…   Pensant à une erreur, j’ai recommencé… avec le même résultat.

Peu de temps après, un autre article titrait : « Feu vert pour le gaz de schistes dans le Gers »

Ce titre provocateur concernant le forage de Saint Griède n’est pas en ligne avec la réalité puisque les objectifs pétroliers de la société australienne concernée sont la recherche d’hydrocarbures conventionnels comme l’indique d’ailleurs leur site dont un lien se trouve dans l’article…

De la même façon, ma remarque dans les commentaires est passée à la trappe.

Presse lib n’apprécierait donc pas que les lecteurs rectifient les « erreurs » de leurs articles ?

Sans commentaire.

Daniel Sango

Pau Municipales 2014 – Palinodies paloises

 

imagesDécidément, lorsqu’on regarde l’agitation des politiques, celle qui précède les élections municipales de Pau, on est pris de vertige. Mais où donc tout cela va s’arrêter ?

 Commençons si vous le voulez bien par Marc CABANE. Alors qu’il était encore occupé à exercer ses fonctions de Préfet, l’UMP est venu le voir pour lui laisser entendre qu’il serait un candidat tout à fait convenable aux fonctions de maire de Pau et que dès lors il pouvait être assuré de son investiture. Mais un Préfet sait bien ce que signifie le devoir de réserve et il a demandé qu’on lui accordât un délai afin de pouvoir être libéré de ses obligations. Ce qui fut fait, il se déclara donc très tôt et, avec la bénédiction de l’UMP, il afficha ses convictions.

Continuons, à LONS il y avait un brave jeune garçon du nom de Nicolas PATRIARCHE élu dans l’équipe de CHAMBAUD (87 ans aux prunes), le maire, exerçant les fonctions d’adjoint, encarté lui (pas comme CABANE) à l’UMP et qui était pressenti comme un successeur potentiel. Mais patatras, CHAMBAUD en même temps qu’il annonce qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, désigne comme son dauphin, l’adjoint aux finances, Jean-René BELLOCQ. Vu l’influence encore importante du docteur CHAMBAUD, il n’était pas question pour l’UMP de prendre le risque de contrarier son choix. La question s’est donc posée de savoir ce que l’on allait pouvoir faire de PATRIARCHE. Eh bien tout simplement lui faire conduire la liste UMP à PAU. Comme c’est simple !

Vous suivez.

Oui mais que fait-on de Marc CABANE ?  Là encore c’est tout simple : on le laisse tomber. D’accord se disent les hiérarques de l’UMP, c’est nous qui sommes allés le chercher, mais après tout il n’est pas encarté, donc n’ayons pas de remord. Comme si les politiques, d’une manière générale,  étaient capables d’un tel sentiment. Et c’est ainsi que Marc CABANE apprit incidemment qu’il était supplanté. Alors l’ancien préfet se tourna vers François BAYROU qui le reçut et lui permit d’être tête de liste sur Pau avec l’étiquette UDI. Rappelons pour ceux que ça intéresse et qui parviennent à suivre, que BAYROU à ce moment là n’était encore que MODEM et n’avait pas fait son rapprochement avec Jean-Louis BORLOO. Peu importe et puisque l’avarice est un vilain défaut, mettons deux têtes de liste UDI pour les municipales de Pau ; Marc CABANE mais vous le savez déjà, et Véronique LIPSOS-SALLENAVE.

François BAYROU, lui n’est pas candidat, il se pose en rassembleur. A tel point d’ailleurs que Alain JUPPE, UMP, peu revanchard, candidat à sa propre succession à la mairie de Bordeaux, déclare haut et fort que si François BAYROU est candidat à Pau, il le soutiendra. Résumons, si c’est possible, François BAYROU, n’est pas candidat, il est MODEM et soutenu par un UMP. Il pilote deux candidats UDI. A la présidentielle de 2012, il avait soutenu HOLLANDE plutôt que SARKOZY. C’est pourquoi JUPPE n’est pas revanchard, à moins qu’il ait besoin des voix du centre pour assurer son élection bordelaise. Serait-ce un calcul intéressé ?

A Lons, le décès de Jean-René BELLOCQ fait qu’il n’y a plus de dauphin. Il se murmure que CHAMBAUD n’écarterait pas l’hypothèse de se remettre en piste. En tout cas, PATRIARCHE ne veut pas de Lons, il reste sur Pau.

Vous suivez ? Oui, alors vous avez du mérite.

Et du côté de la gauche, direz-vous ? Ce n’est guère plus brillant. Martine LIGNIERES-CASSOU, députée-maire a annoncé sa décision de ne pas solliciter un nouveau mandat. Ce faisant elle désigne son dauphin : André DUCHÂTEAU. Soit ! Ce dernier annonce donc sa candidature. Pas si simple parce que se pointe David HABIB qui, sans annoncer officiellement sa candidature, fait connaître ses velléités d’être tête de liste à PAU. Le député-maire de Mourenx viendrait donc à Pau, il abandonnerait en même temps que Mourenx, la communauté urbaine du bassin de Lacq ce qui est loin d’être négligeable. Mais plus que cela, avec la loi sur le non cumul des mandats (à laquelle il se dit opposé bien que socialiste), il lui faudra, s’il est élu maire de Pau, comme de Mourenx d’ailleurs, abandonner, soit le mandat de maire, soit le mandat de député. Il se trouve qu’il est aussi vice-président de l’Assemblée Nationale. Alors  nous dit-il ce qu’il fera ? Non. En tout cas il est opposé à André DUCHÂTEAU, également PS. L’arbitrage du parti socialiste au niveau national n’a pas réussi à départager les candidats. Par ailleurs Jean-François MAISON qui avait pointé le bout de son nez, se retire pour ne pas gêner les « ébats ». Alors devant cette impossibilité à trancher, on fait appel à un vieux sage, en la personne d’Henri EMMANUELLI. Que va-t-il faire ? Arrivera-t-il à en faire renoncer l’un des deux ? Pas sûr !

Résumons, si cela est possible : Deux têtes de liste UDI d’un côté soutenues par un MODEM,  de l’autre, deux socialistes ; un UMP dont chacun s’accorde à dire qu’il a peu de chances et puis… les autres.

Parmi les autres, il en est un qui fait peu de bruit, qui trace son chemin avec obstination et qui, dans certains sondages (dont ceux d’Alternatives-Pyrénées), se place en tête, c’est Yves URIETA. Il est indépendant de tout parti.

Devant ce spectacle, une seule question mérite d’être posée : vous y croyez encore, vous, à l’idéologie politique, au don de soi ?

– par Joël BRAUD

Pau, le 3 octobre 2013