Plus elle tournera tard, plus la roue tournera vite ! Et plus la vitesse augmente plus le choc est violent. Les gilets jaunes ne sont qu’un tour de chauffe et s’ils recueillent une majorité de sympathies c’est parce que le mal du pays est plus profond. Quelques idées ?
1) l’assemblée nationale ne représente pas le pays réel ,
2) la majorité présidentielle est une fiction qui permet en fait à un président de gouverner les mains libres en considérant que ses idées expriment celles d’une majorité de la nation , la minorité ne servant à rien ,
3) la meilleure preuve en est que bien des lois sont votées par une poignée de députés présents ,
4) ainsi sont-ils rémunérés sans aucune obligation d’être à leur mission ,
5) ils bénéficient aussi de privilèges puisqu’ils n’ont aucun compte à rendre pendant leur mandat,
6) tous les politiques condamnés pour des délits affectant les finances publiques ne sont jamais emprisonnés profitant d’un système pénal immoral,
7) Et tout est là en réalité ! La morale, le bon sens populaire , la chose la mieux partagée , comme disait DESCARTES , n’y trouve pas son compte quand …
– le travail est moins rémunéré que le chômage,
– des familles modestes ne peuvent se loger décemment,
– des trafiquants peuvent agir impunément,
– l’ordre et donc la paix ne sont plus assurés,
– les forces de l’ordre ne sont plus respectées,
– on peut s’interroger sur l’utilité d’un conseil économique , social et environnemental qui sert surtout à apaiser la peine de candidats non élus ou réélus,
Etc, etc .
Les gilets jaunes c’est aussi un peu tout cela et on attend en vain une parole du président ou du premier ministre.
La gouvernance doit refléter ce que ressent profondément le pays et quand personnels soignants, enseignants, forces de l’ordre affichent leur insatisfaction, quand le vivre ensemble s’efface devant des revendications idéologiques, on peut craindre que les gilets jaunes ne sont que le prélude à des protestations dont la plus violente, malgré sa passivité, pourrait être une abstention électorale massive.
Pierre Esposito