CDAPP – Jean-Paul Brin, Marc Cabane : Des élus pas si communautaires que cela !

Capture d’écran 2014-07-10 à 15.38.30La commission départementale d’aménagement commercial a donné un avis négatif au projet de neuf salles de cinéma que CGR voulait installer dans le local de l’ancienne patinoire de Quartier Libre à Lescar. On y attendait jusqu’à 450.000 spectateurs à l’année.

La commission était composée de 5 élus*, dont Jean-Paul Brin et Marc Cabane, deux adjoints de François Bayrou à la mairie de Pau. Tous deux, aussi élus communautaires, se sont donc opposés à un projet qui semblait pourtant fort logique.

La galerie Quartier Libre bénéficie d’une attractivité qui va bien au-delà des villes les plus proches, Lescar, Lons et Billère (36.000 habitants à elles trois) pour attirer aussi les chalands de la Communauté de Communes de Lacq-Orthez** (51.836 ha) et du sud des Landes (29.797 habitants **). Pour autant, son offre est fragile comme pour l’ensemble du commerce sur l’agglomération, menacé par la baisse du pouvoir d’achat, la concurrence toujours plus grande d’internet et celle de la dynamique commerciale de la Côte Basque.

L’agglomération paloise a quatre pôles commerciaux principaux : le centre-ville et les zones développées autour d’Auchan, Leclerc et Carrefour-Quartier-Libre. Tous les moyens doivent être trouvés pour les valoriser, sans les « cannibaliser » les unes, les autres, tout en poursuivant l’objectif global d’augmenter l’attractivité de l’ensemble de l’Agglomération paloise dans le Sud-Aquitaine.

Car l’objectif des élus communautaires, comme Jean-Paul Brin et Marc Cabane, devrait bien être là : augmenter l’attractivité de l’ensemble de l’Agglo dans le Sud-Aquitaine. Cela devrait aussi être l’objectif de François Bayrou, Président de l’Agglomération dont on peut craindre une vision uniquement palo-paloise du fonctionnement de l’Agglomération. D’ailleurs, on ne peut pas imaginer un instant le « non » de Messieurs Brin et Cabane sans que François Bayrou n’ait lui même « suggéré » la décision.

Deux aspects supplémentaires jouent aussi en faveur du projet :
– Tout d’abord, utiliser un local existant évite de créer une énième « boîte à savon » alors qu’il y a tant et tant de locaux disponibles sur l’agglomération.
– Ensuite et surtout, le gestionnaire du nouveau cinéma aurait été le groupe CGR qui exploite déjà le Méga CGR proche du Leclerc et le cinéma Saint Louis. On ne pouvait donc reprocher au projet de créer une concurrence insupportable aux cinémas déjà existants puisque c’est CGR lui-même qui était prêt à investir à Quartier Libre ! Le « business plan » devait être bon pour le professionnel… Il ne l’est pas pour les politiques.

Les élus Jean-Paul Brin et Marc Cabane ont raté une occasion de renforcer l’attractivité de la « façade ouest » de l’Agglomération. Une décision dommageable pour toute l’agglomération.

– par Bernard Boutin

PS : côté cinéma : Reste le Méliès, à la programmation si « particulière », qu’on voit mal comment ce nouveau CGR pourrait le concurrencer.

* Source : http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/07/08/,1201091.php
** http://fr.wikipedia.org/wiki/Communauté_de_communes_de_Lacq-Orthez
** http://fr.wikipedia.org/wiki/Intercommunalités_des_Landes : CC de Pouillon + CC des Lys + CC d’Hagetmau + CC de Tursan)

Pau Municipales 2014 – Palinodies paloises

 

imagesDécidément, lorsqu’on regarde l’agitation des politiques, celle qui précède les élections municipales de Pau, on est pris de vertige. Mais où donc tout cela va s’arrêter ?

 Commençons si vous le voulez bien par Marc CABANE. Alors qu’il était encore occupé à exercer ses fonctions de Préfet, l’UMP est venu le voir pour lui laisser entendre qu’il serait un candidat tout à fait convenable aux fonctions de maire de Pau et que dès lors il pouvait être assuré de son investiture. Mais un Préfet sait bien ce que signifie le devoir de réserve et il a demandé qu’on lui accordât un délai afin de pouvoir être libéré de ses obligations. Ce qui fut fait, il se déclara donc très tôt et, avec la bénédiction de l’UMP, il afficha ses convictions.

Continuons, à LONS il y avait un brave jeune garçon du nom de Nicolas PATRIARCHE élu dans l’équipe de CHAMBAUD (87 ans aux prunes), le maire, exerçant les fonctions d’adjoint, encarté lui (pas comme CABANE) à l’UMP et qui était pressenti comme un successeur potentiel. Mais patatras, CHAMBAUD en même temps qu’il annonce qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, désigne comme son dauphin, l’adjoint aux finances, Jean-René BELLOCQ. Vu l’influence encore importante du docteur CHAMBAUD, il n’était pas question pour l’UMP de prendre le risque de contrarier son choix. La question s’est donc posée de savoir ce que l’on allait pouvoir faire de PATRIARCHE. Eh bien tout simplement lui faire conduire la liste UMP à PAU. Comme c’est simple !

Vous suivez.

Oui mais que fait-on de Marc CABANE ?  Là encore c’est tout simple : on le laisse tomber. D’accord se disent les hiérarques de l’UMP, c’est nous qui sommes allés le chercher, mais après tout il n’est pas encarté, donc n’ayons pas de remord. Comme si les politiques, d’une manière générale,  étaient capables d’un tel sentiment. Et c’est ainsi que Marc CABANE apprit incidemment qu’il était supplanté. Alors l’ancien préfet se tourna vers François BAYROU qui le reçut et lui permit d’être tête de liste sur Pau avec l’étiquette UDI. Rappelons pour ceux que ça intéresse et qui parviennent à suivre, que BAYROU à ce moment là n’était encore que MODEM et n’avait pas fait son rapprochement avec Jean-Louis BORLOO. Peu importe et puisque l’avarice est un vilain défaut, mettons deux têtes de liste UDI pour les municipales de Pau ; Marc CABANE mais vous le savez déjà, et Véronique LIPSOS-SALLENAVE.

François BAYROU, lui n’est pas candidat, il se pose en rassembleur. A tel point d’ailleurs que Alain JUPPE, UMP, peu revanchard, candidat à sa propre succession à la mairie de Bordeaux, déclare haut et fort que si François BAYROU est candidat à Pau, il le soutiendra. Résumons, si c’est possible, François BAYROU, n’est pas candidat, il est MODEM et soutenu par un UMP. Il pilote deux candidats UDI. A la présidentielle de 2012, il avait soutenu HOLLANDE plutôt que SARKOZY. C’est pourquoi JUPPE n’est pas revanchard, à moins qu’il ait besoin des voix du centre pour assurer son élection bordelaise. Serait-ce un calcul intéressé ?

A Lons, le décès de Jean-René BELLOCQ fait qu’il n’y a plus de dauphin. Il se murmure que CHAMBAUD n’écarterait pas l’hypothèse de se remettre en piste. En tout cas, PATRIARCHE ne veut pas de Lons, il reste sur Pau.

Vous suivez ? Oui, alors vous avez du mérite.

Et du côté de la gauche, direz-vous ? Ce n’est guère plus brillant. Martine LIGNIERES-CASSOU, députée-maire a annoncé sa décision de ne pas solliciter un nouveau mandat. Ce faisant elle désigne son dauphin : André DUCHÂTEAU. Soit ! Ce dernier annonce donc sa candidature. Pas si simple parce que se pointe David HABIB qui, sans annoncer officiellement sa candidature, fait connaître ses velléités d’être tête de liste à PAU. Le député-maire de Mourenx viendrait donc à Pau, il abandonnerait en même temps que Mourenx, la communauté urbaine du bassin de Lacq ce qui est loin d’être négligeable. Mais plus que cela, avec la loi sur le non cumul des mandats (à laquelle il se dit opposé bien que socialiste), il lui faudra, s’il est élu maire de Pau, comme de Mourenx d’ailleurs, abandonner, soit le mandat de maire, soit le mandat de député. Il se trouve qu’il est aussi vice-président de l’Assemblée Nationale. Alors  nous dit-il ce qu’il fera ? Non. En tout cas il est opposé à André DUCHÂTEAU, également PS. L’arbitrage du parti socialiste au niveau national n’a pas réussi à départager les candidats. Par ailleurs Jean-François MAISON qui avait pointé le bout de son nez, se retire pour ne pas gêner les « ébats ». Alors devant cette impossibilité à trancher, on fait appel à un vieux sage, en la personne d’Henri EMMANUELLI. Que va-t-il faire ? Arrivera-t-il à en faire renoncer l’un des deux ? Pas sûr !

Résumons, si cela est possible : Deux têtes de liste UDI d’un côté soutenues par un MODEM,  de l’autre, deux socialistes ; un UMP dont chacun s’accorde à dire qu’il a peu de chances et puis… les autres.

Parmi les autres, il en est un qui fait peu de bruit, qui trace son chemin avec obstination et qui, dans certains sondages (dont ceux d’Alternatives-Pyrénées), se place en tête, c’est Yves URIETA. Il est indépendant de tout parti.

Devant ce spectacle, une seule question mérite d’être posée : vous y croyez encore, vous, à l’idéologie politique, au don de soi ?

– par Joël BRAUD

Pau, le 3 octobre 2013

A Pau, renonciation, renoncement ou défection.

 

imagesLes élections municipales de Pau se montrent pour le moins indécises depuis que Martine LIGNIERES-CASSOU députée-maire vient d’annoncer qu’elle renonçait à présenter sa candidature aux prochaines municipales. Ces élections vont avoir lieu dans 200 jours et au-delà de la décision de la maire sortante, il reste que le paysage est encore bien mal dessiné. Quels seront les candidats en lice ?

 Mais avant tout que l’on soit clair et qu’il soit dit que cette décision honore Martine Lignières-Cassou parce que, ce faisant, elle se met en conformité avec la loi sur le non cumul des mandats qui n’entrera en vigueur qu’en 2017. L’obligation de ne pas cumuler un mandat de député ou de sénateur avec un mandat d’exécutif local ne sera effective qu’au moment des  suffrages présidentiel et législatifs.

 Elle dit très clairement qu’un mandat de député, ça suffit, non seulement c’est bien de le dire mais c’est encore mieux de mettre ses actes en accord avec ses convictions. Considérons que les autres raisons invoquées sont plutôt de circonstance. Bravo donc d’autant  qu’elle annonce qu’elle ne figurera pas sur la liste du parti socialiste, ni sur aucune autre liste pour les municipales. Alors, renonciation, renoncement ou défection ? Chacun jugera.  Elle présentera cependant sa candidature aux prochaines législatives.

 Alors à ce jour quels seront les candidats ? Comme toujours dans ces circonstances, nous ne souffrirons pas d’un vide mais plutôt d’un trop-plein entre ceux qui se sont déclarés, les potentiels, ceux à qui l’on pense le plus souvent et ceux enfin, dont le nom a été cité. Rien n’est évidemment définitif, mais essayons de faire le point.

 Les candidats déclarés :

Marc CABANE, est parti de loin ; ancien préfet, de tendance UMP bien que non encarté et non investi par ce parti. A rejoint François Bayrou et vient à la suite de l’annonce de Martine Lignières-Cassou de confirmer sa candidature.

Yves URIETA, se déclare indépendant bien qu’ancien membre du parti socialiste et ex de  Gauche moderne. A exercé les fonctions de maire de Pau entre la disparition d’André Labarrère et les élections de 2008. Avait, à cette occasion, maintenu sa candidature au second tour ce qui avait eu comme conséquence la défaite de François Bayrou. Membre du Conseil Economique, Social et Environnemental.

Nicolas PATRIARCHE, membre de l’UMP, actuellement conseiller municipal de Lons. Son parti soucieux de lancer une figure nouvelle et jeune dans la politique locale, l’a investi en lieu et place de Marc Cabane initialement pressenti.

Eurydice BLED, membre du parti Europe Ecologie Les Verts, appartient à l’encore actuelle majorité du conseil municipal palois. Est jeune et possède une ambition politique.

 Les candidats possibles :

Véronique LIPSOS-SALLENAVE, avocate de profession, dans l’opposition de l’actuel conseil municipal, conseillère régionale et membre de l’UDI, le parti de Jean-Louis Borloo.

 Olivier DARTIGOLES, membre du Parti Communiste dont il est le porte-parole au plan national. Appartient à la majorité du Conseil municipal. Se positionne actuellement en fixant des conditions à son éventuelle appartenance à la prochaine liste de gauche.

 André DUCHATEAU, membre du PS, premier adjoint à Pau et conseiller général. Vient d’être adoubé par Martine Lignières-Cassou comme étant celui qu’elle souhaite voir devenir son successeur. N’a pas reçu pour autant l’investiture du parti socialiste qui ne sera pas donnée  avant décembre et selon le choix des membres de la section locale. Peut d’ailleurs se trouver à ce niveau, en concurrence avec David Habib.

 Anne CASTERA, actuellement maire adjointe à Pau. Membre du PRG. A ces derniers temps, fait connaître une certaine mésentente avec Martine Lignières-Cassou.

 Pascal BONIFACE, membre du PS, appartenant à l’actuelle majorité du conseil municipal. Est entré en dissidence au point de se voir retiré la totalité de ses délégations d’adjoint.  Pourrait envisager une action.

 Ceux dont on parle :

David HABIB, membre du PS, député et maire de Mourenx, président de la communauté de communes de Lacq. Entretient soigneusement le suspens sur son éventuelle candidature à Pau. Partisan déclaré du cumul des mandats.

 Michel BERNOS, UDI et actuel maire de Jurançon. Entretient le secret avec application et constance, sur son éventuelle candidature à la mairie de Pau bien que son nom soit prononcé de plus en plus fréquemment. Serait, si c’était le cas, en concurrence avec Véronique Lipsos-Sallenave.

 François BAYROU, président du Modem, ancien ministre et ancien président du conseil général des Pyrénées Atlantiques. Député européen. Candidat malheureux  aux dernières municipales de Pau. Prend un soin jaloux à ne pas faire connaître ses intentions personnelles pour les prochaines municipales. S’est lancé, avec un résultat relatif,  dans un rassemblement des différentes forces en présence dans le but de s’opposer au parti socialiste.

 Jean-François MAISON, membre du PS, conseiller municipal de Pau et conseiller général. Reste discret, est cependant très impliqué dans la vie politique paloise et départementale. Pourrait au moins solliciter l’investiture de son parti.

 Cette liste qui n’a pas la prétention d’être exhaustive, aurait pu inclure, entre autres, le candidat du Front National dont le nom est à ce jour inconnu et qui cependant ne manquera pas d’être présent.

                                                                                               Pau, le 5 septembre 2013

                                                                                               Par Joël BRAUD

L’UMP part en campagne.

imgresDifficile démarrage semble-t-il, dans la campagne de l’élection municipale de 2014 pour l’UMP locale. Après quelques atermoiements, voilà que le candidat est présenté. Mais pour en arriver là, que d’intrigues  d’alcôves.

Pour comprendre il faut retracer les méandres qui ont été empruntés par les différents protagonistes pour ne pas dire antagonistes. Tout d’abord, il y eut Marc CABANE, ancien préfet, grand commis de l’Etat qui, alors qu’il était encore en activité, a été sollicité par les représentants locaux de ce parti.  Soumis au devoir de réserve, il a laissé entendre qu’il était intéressé mais qu’il lui fallait attendre d’être effectivement en retraite pour s’afficher. Ce qu’il fit, croyant, le naïf, que l’investiture que lui accordait alors l’UMP (l’Union pour un Mouvement Populaire) était définitive. Il fut, fort  de cette conviction, le premier à annoncer sa candidature. Il partait de loin et prenait le risque du coureur de fond de s’épuiser avant l’arrivée au poteau.

Ensuite, il y eut Nicolas PATRIARCHE, responsable de l’UMP pour le Béarn. Dans un premier temps, les caciques de la formation le positionnaient sur la rampe de lancement de la ville de LONS. Cela tombait bien puisque James CHAMBAUD (UMP) maire depuis 1983, déclarait qu’il ne se présentera pas à la prochaine échéance. Mais voilà l’octogénaire dans la foulée de son annonce, proposait son dauphin en la personne d’un certain BELLOCQ. L’imprévu quoi, il fallait donc recaser PATRIARCHE ailleurs puisque CHAMBAUD, très écouté dans LONS, risquait de barrer la candidature du jeune loup au profit de son protégé. Et puis contrarier le vieux docteur ne pouvait s’envisager.

Alors on plaça PATRIARCHE en tête de liste UMP sur PAU. Oui mais alors que faire de Marc CABANE, celui qu’on a soutenu jusqu’alors à la même place ?

Tout simplement lui retirer cette investiture au prétexte ou pour la noble raison, c’est selon, qu’il n’a pas eu la présence d’esprit de s’encarter au parti. Depuis, certains membres de l’UMP affirment haut et fort que le profil de l’ancien préfet ne convenait pas du tout à l’ambition de conquérir la mairie de PAU. Ils le jugeaient trop peu politique, assez taiseux, en un mot peu mordant et pas assez roublard pour ce combat. Alors Marc CABANE  dépité par ces agitations auxquelles son métier de préfet ne l’avait pas préparé, s’en alla rejoindre François BAYROU pour un avenir encore incertain, mais avec l’espoir qu’il pouvait émerger de cette nébuleuse.

François BAYROU justement, est celui qui rassemble autour de sa personne un certain nombre de déçus tout en disant que lui-même n’est pas partant. On va le croire. Il y a même autour de lui un certain Patrick de STAMPA encarté, lui,  à l’U.M.P. à qui l’idée est venue d’aller voir si l’herbe du pré du voisin était meilleure. Il se fait incontinent rappeler à l’ordre par Nicolas PATRIARCHE lui-même. Il est sommé de choisir ou alors il sera exclu du parti ; dur, dur.

Avec toute la discrétion qu’il sied à ce genre de confidence, certains, bien informés au sein de l’organisation locale de l’UMP, n’hésitent pas à dire que PATRIARCHE est encore trop tendre et qu’il n’a aucune chance d’être élu, mais, qu’après tout, il faut bien lancer un jeune.

Enfin pour faire le tour à peu près complet de toutes ces têtes, il reste Jean GOUGY, lui, c’est bien simple, on ne l’entend plus. Il paraît même qu’il n’aurait plus d’influence au sein de l’organisation politique. Il aurait disparu du paysage politique local. Selon les mêmes sources, s’exprimant avec les mêmes préalables précautions, ce retrait est une bonne chose pour le parti.

Et pendant ce temps là, Max BRISSON, secrétaire départemental de l’UMP, s’acoquine  avec des élus de gauche et du centre pour promouvoir, sur le pays basque, une collectivité territoriale basque.

A n’y rien comprendre.

                                                                                               Pau, le 30 mai 2013 

                                                                                             – par Joël BRAUD

Rencontre avec Marc Cabane

Alternatives Paloises comme il envisage de le faire avec les autre candidats, a rencontré Marc Cabane candidat à l’élection municipale de Pau. L’ancien préfet bénéficie d’une riche expérience dans le domaine administratif mais fait figure de novice dans le monde politique. La question est donc de savoir ce que seront capables de faire les caciques du lieu pour lui barrer la route.

Peut-être a-t-il eu le tort de se découvrir trop tôt et de ne pas oser faire durer le suspens sur une éventuelle candidature comme savent si bien le faire les politiques qui sont rompus à l’exercice.

Mais enfin l’UMP est venu le chercher pour en faire son candidat il y a plus d’un an alors qu’il était encore en activité et soumis à ce titre, au plus strict devoir de réserve. Plus tard enfin libéré de cette obligation, il a accepté, mais, funeste erreur, il ne s’est jamais encarté.

Alors la caste politique plus soucieuse de se préserver de ce qu’elle considère comme intrusion que de garantir ses chances à cette échéance électorale, l’a rejeté. Il n’est d’ailleurs qu’à lire le message publié dans la presse (La République du 11 mars 2013) par Max Brisson secrétaire départemental de l’UMP pour comprendre que les motifs invoqués ne sont que de circonstance. On ne nous épargne pas dans ce communiqué la belle langue de bois qui fait la fierté de ces vieux habitués des retournements de situation : « Elle (la fédération UMP du département) ne fait pas un casting de personnalités politiques d’horizon (sic) divers mais elle travaille activement et sereinement à l’élaboration d’un projet ambitieux et porteur d’avenir pour la ville de Pau, autour d’une équipe renouvelée et rajeunie ». C’est beau comme de l’antique.

Sauf que dans ce cas là il ne fallait pas aller chercher Marc Cabane.

Il reste en effet à se demander si Marc Cabane qui reconnait que cette campagne est très difficile, en tout cas bien plus difficile que ce qu’il imaginait sur le plan humain, va lui permettre d’accéder au mandat de maire. Traditionnellement il est reconnu que ce mandat de premier magistrat d’une ville de l’importance de Pau, est rarement un premier mandat et que, sans investiture, il est presqu’improbable de réussir.

Sauf si l’opinion publique comme c’est actuellement le cas dans de nombreux endroits saoulée par l’inanité des politiques et leurs constantes fanfaronnades choisissait une figure nouvelle. Parce qu’il semble bien à Pau comme ailleurs, que les électeurs ne seraient pas désolés de voir arriver de nouvelles têtes.

Quand on lui demande quel regard il porte sur le monde politique en général et pas seulement à Pau, à lui l’ancien préfet qui a eu l’occasion de le fréquenter, il reste bien prudent, tout au moins il utilise un langage feutré comme si avant tout, il s’agissait de ne pas heurter. Réflexe qui tient ainsi davantage du haut commis de l’Etat qu’il était que de l’aspirant à des fonctions politiques qu’il est devenu.

A Pau, accorde-t-il cependant, il n’existe pas l’esquisse d’une stratégie pour l’agglomération, il y a un réel problème de niveau. Et puis le haut fonctionnaire qu’il était, concède encore qu’une des erreurs des élus actuels est de ne pas savoir informer le citoyen, il parle alors de l’exemple du tarif des parkings. L’électeur mérite la vérité, « je ne saurais faire autrement ». « J’ai le sens de l’intérêt général, dit-il, je souhaite faire en sorte que les palois deviennent des alliés. »

Actuellement il constitue son équipe mais reconnait qu’il est difficile de trouver des gens qui acceptent de s’engager. Il souhaite créer une équipe soudée et venant d’horizons différents, selon lui c’est possible. Une logique de rassemblement. Est-il obligatoire d’être affilié à un parti politique ? *

Enfin s’il est élu il reconnait facilement qu’en raison de son âge, il ne fera qu’un mandat voire un mandat et demi, cela devrait convenir à tous ceux qui souhaitent voir la classe politique se renouveler.

– Par Joël BRAUD

Pau, le 14 mars 2013

* « Etre de gauche ou être de droite, c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile. » José ORTEGA Y GASSET (1883 – 1955).

Béarn – Bigorre : Le point de vue de Marc Cabane

Capture d’écran 2013-03-12 à 12.18.43Marc Cabane a passé toute sa carrière au service de l’État. Sous-préfet, préfet, en poste dans l’administration centrale parisienne, il aura eu de nombreuses fois l’occassion se pencher sur l’organisation territoriale. Lire la suite « Béarn – Bigorre : Le point de vue de Marc Cabane »