Roman noir : « Irradiations »

9782343085609rDans la lignée d’Immersions, de Dispersions, d’Exfiltrations, de Suffocations, de Suspicions et d’Ascendances, le nouveau thriller Irradiations enrichit la collection Max Moreau, Roman Noir, publiée aux éditions L’Harmattan et raconte, avec humour et sensibilité, les tribulations et le destin d’un jeune Béarnais recruté par la CIA, confronté à la cyber-guerre, au contre-espionnage et aux machiavéliques traquenards tendus sur la réduction des capacités nucléaires iraniennes. Une incursion dans le monde des hommes de l’ombre, inspirée d’une histoire réelle : le récit d’une ascension.

Un thriller haletant à l’humour corrosif. La Préface est de Jean Todt, Vice-Président de l’ICM, Président de la FIA.

EXTRAIT :

« Eslamshahr, banlieue de Téhéran, 6h47 dimanche 8 octobre 2015-10-15 Eslamshahr, symbole des nouvelles banlieues iraniennes, à cheval entre le monde rural et la capitale, est une cité autonome prospère. Au 7 de la rue Persépolis, Mohsen Haborbi, le propriétaire de la Mercedes 220 grise, opposant au régime des Ayatollahs, accueille en toute discrétion la brigade de la CIA du major Jack Colby et l’équipe de protection des anciens SEALS, quatre gaillards revêtus de leur tenue de sport Nike Performance, gris délavé passe-partout. Protégé par un rideau de vieux cyprès d’Abarkouh et de quelques mûriers persans, le pavillon de Haborbi est un repaire clandestin de la CIA. Au fond de la cour, un atelier de mécanique truffé de paraboles et d’antennes masquées dans les combles, débâchées pour les liaisons locales et avec Bruxelles, muni d’une grande trappe donnant dans les souterrains qui débouchent sur un corridor de secours, permet d’abriter les trois voitures. Assis sur un cageot de laitues, le Major Colby regroupe autour de lui ses équipiers, Haborbi, Ebtekar et les SEALS, pour un briefing qui résume la situation : la filature de l’oligarque Yevgeny Chesnokov en Iran, dans le cadre de l’opération Lettres Persanes. Le rôle de chacun est défini, les personnages, les horaires et les lieux de rencontres précisés, l’heure des montres ajustée sur celle de Mahmoud Ebtekar et validée, les trajets décortiqués, les pistes de repli spécifiées, les instructions actualisées au cours de cette mise au point de dernière minute… »

 

L’AUTEUR :

Max Moreau, cet économiste-romancier, est expert international, est membre de prestigieux organismes économiques, du Conseil Economique et Social, de la Société d’Economie Politique et de l’Académie de Béarn. Parmi ses récentes publications : La tentation de l’Adour, Suspicions, Ambition économique française, Ascendances, Arrêtez de nous compliquer l’existence.

 

L’ouvrage peut être commandé sur le site des éditions l’Harmattan ici

Les droits d’auteur de ce livre seront reversés à l’ICM, l’Institut du cerveau et de la moelle épinière.

Essai Economie : « Les politiques sont-ils à l’Ouest ? »

9782343085593rSavez-vous pourquoi, en France, le chômage perdure ? Parce que nous n’avons pas de Stratégie en vue du plein-emploi actif. Une Stratégie homogène, anticipatrice, qui priorise les produits d’amont de l’emploi et supplante l’incohérence tactique de la thérapie d’aval du chômage.

Ce nouvel essai de Max Moreau porte sur la nécessité d’élaborer une Stratégie du plein-emploi actif séquencée en 50 objectifs stratégiques, des idées-force, un Master-Plan à 3 ans et un Budget annuel contrôlé. Des objectifs ambitieux, un idéal pour transcender les Français et répondre à leurs deux inquiétudes essentielles : l’emploi et le pouvoir d’achat. L’auteur recommande la provocation de l’accroissement de la demande par une offre séductrice qui dissocie l’essentiel de l’accessoire. La pensée constamment en alerte, innovante et toujours humaniste, dans une logique implacable, Max Moreau avance méthodiquement ses pions sur l’échiquier économique et invite le lecteur à s’interroger sur les graves problèmes de la croissance et de l’emploi ainsi que sur les limites des gouvernances. La Préface chaleureuse est de Jean-Paul Betbèze, Président de Betbèze-Conseil, ancien Chef économiste du CréditAgricole.

SOMMAIRE

1. Prolégomènes

2. Stratégie du plein-emploi actif

3. Ordonnons les idées-force du plein-emploi actif

4. Master-Plan à 3 ans

5. Budget annuel

6. Feuille de route

7. Contrôle semestriel

8. Note conclusive

9. Glossaire

10. Merci

 

L’AUTEUR

Max Moreau, s’opposant aux déclinistes, cet économiste-romancier est expert international, membre de prestigieux organismes économiques, du Conseil Economique et Social, de la Société d’Economie Politique et de l’Académie de Béarn. Parmi ses récentes publications : La tentation de l’Adour, Suspicions, Ambition économique française, Ascendances, Arrêtez de nous compliquer l’existence et Irradiations.

L’ouvrage peut être commandé sur le site des éditions l’Harmattan ici

 

 

« Arrêtez de nous compliquer l’existence »

imgresSous le titre de son dernier livre, « Arrêtez de nous compliquer l’existence »* Max Moreau nous propose 115 préconisations concrètes pour redresser notre économie. Ce Béarnais de souche, de sang et de cœur, sportif éclectique, est un économiste averti. Economiste dans la majorité de ses publications il sait également être romancier. D’ailleurs en même temps que ce dernier livre, il publie un roman sous le titre « Ascendances »**. Cette vingt quatrième publication est pour Alternatives Pyrénées l’occasion d’un entretien avec l’auteur.

A noter que les droits d’auteur de ces deux livres seront reversés à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière.

 1) Votre livre « Arrêtez de nous compliquer l’existence » comporte 115 préconisations que vous qualifiez de concrètes pour redresser l’économie de la France. Quelle est celle que vous jugez à la fois la plus importante et la plus urgente ?

Réponse : Je pense qu’il y a 2 Mesures essentielles :

  1. L’axiome fondamental est d’atteindre dans des délais raisonnables (2à 3 ans afin de ne pas paralyser notre activité économique par trop de contraintes budgétaires) L’EQUILIBRE BUDGETAIRE.

Car si actuellement nous bénéficions d’une période favorable pour le taux d’emprunt français à 10 ans (0,26% au 26 Avril 2015), le coût du pétrole risque fort de remonter, le taux de change de l’Euro ne va pas rester longtemps aussi bas pour favoriser nos exportations industrielles et agroalimentaires, les incertitudes planent sur le devenir de l’UNION EUROPÉENNE et le contrecoup de l’assouplissement quantitatif QE, de la BCE (mesure artificielle de déversement de liquidités à certaines conséquence négatives : revenus des rentiers euthanasiés et qui n’investissent plus, consommation des ménages en baisse), ce qui entraîne déjà une remontée des taux d’emprunt à 10 ans (0,84% au 6 mai 2015).

Nous courrons UN RISQUE de CRACK OBLIGATAIRE PROBABLE.

Seul l’équilibre budgétaire donnera les moyens de bâtir un ETA-ACTIF-PROTECTEUR.

  1. L’élaboration d’un MASTER-PLAN (6 & 3 ans) qui fige les grandes orientations économiques de la Nation, un Plan qui s’interdit la surabondance d’impôts et de taxes, les changements fiscaux conjoncturels aléatoires et les effets rétroactifs qui détruisent la confiance.

2) Vous dites qu’il faut répartir clairement les compétences et les missions territoriales et celles de l’Etat. Pouvez-vous préciser les missions que l’Etat ne peut ni céder ni partager avec les collectivités territoriales ?

Réponse : Fonctions régaliennes de l’Etat :

  • Diplomatie et Défense pour assurent la sécurité extérieure du territoire.
  • Sécurité intérieure.
  • Droit et Justice.
  • Orientation éducative.

3) Dans la même rubrique (n°6) vous listez ainsi la composition du gouvernement (15 ministres), du sénat (250 au lieu de 348), de l’assemblée nationale (125 au lieu de 577), la suppression des départements, la diminution du nombre des communes (10.000 au lieu de 36.700) et enfin la limitation à 2 du nombre des mandats. Récemment le projet de suppression des départements a échoué. A-t-on actuellement les moyens politiques de mettre en place ces réformes et si oui, comment ?

Réponse : Un échec provisoire n’entraîne pas le renoncement.

Le Régime minceur de l’Etat est une obligation. Pour l’engager, il faut avoir le sens de l’Etat, du courage, de l’obstination et de l’abnégation pour faire abstraction des conséquences électives négatives pour ceux qui les mettent en place.

4) La proposition n° 10 parle d’une gestion publique raisonnable. Vous y préconisez une diminution du nombre des fonctionnaires de 6 à 4 millions en 8 ans. Peut-on engager cette réforme sans que la paix sociale ne soit menacée ?

Réponse : En France on est apte à réformer pour tous les secteurs, SAUF le SIEN.

Les comparaisons avec les 5 pays de l’OCEDE où il y a le plus de fonctionnaires sont alarmantes (voir page 19).

Il s’agit de mieux répartir les fonctionnaires, de les former à la connectivité numérique, d’engager progressivement leur diminution et de mieux les rémunérer à la contribution.

5) Éradiquer la corruption dites-vous (page 116) et vous visez principalement le monde politique. Est-ce que cela signifie que l’action de la justice dans ce domaine est insuffisante ou que les lois pénales ne sont plus adaptées ?

Réponse : – Considérer le harcèlement corrupteur comme un délit pénal.

  • Déclencher une opération « Mains propres ».
  • Formuler des Standards d’éthique type anglo-saxon
  • Recourir aux Clignotants d’alerte pour les délits pénaux.
  • Un quinquennat renouvelable une fois pour tous les mandats électifs.
  • Déclaration patrimoniale des élus (en cours).
  • Encadrer d’une manière contraignante le lobbying parlementaire.
  • Définition stricte des conflits d’intérêts.
  • Accroître la pénalisation des trafics illicites de drogue et de blanchiment d’argent sale.

6) Napoléon disait : « La guerre est un art tout d’exécution ». Pensez-vous vraiment qu’il suffise d’énoncer des préconisations pour mettre en place des réformes de nature à redresser le pays ? Est-ce-que cela n’est pas utopique ? A votre avis, que nous manque-t-il pour réformer nos institutions, une volonté politique, un changement de nos mentalités, un homme fort ?

Réponse : Non, ça ne me paraît pas utopique, si j’en juge par le nombre de mes préconisations mises en application :

– Création de l’ASFO en 1962, levain de la Formation Continue de J. Chaban-Delmas.

– Appréciation des Mérites (Loi Mesmer sur l’intéressement 1969 – Notation du Personnel Fonction Publique 2003.

– Répartition des Profits nets de l’entreprise en 3 tiers : actionnariat, management, salariés, appliqué dans de nombreuses entreprises dont DASSAULT. 1964.

– Renoncement au programme du surgénérateur Super-Phoenix par  Pierre Raffarin, 1er Ministre, (arrêté 21 ans après).

– Loi sur la Création d’entreprise de Dominique Stauss-Kahn, d’après le cours d’HEC.

Et bien d’autres…

Pour cela il faut un HOMME FORT avec LE SENS de L’ETAT, et…patienter avec le changement progressif des mentalités !

En France le temps de latence d’incubation d’une préconisation économique est de plusieurs années !!!!

La réflexion économique, c’est 364 jours de doute et 1 seul d’espérance…

Propos recueillis pas Joël Braud

Pau, le 15 juin 2015

 

*Edition l’Harmattan – sorti en mai 2015 – 152 pages – prix 16,50 €

** Edition l’Harmattan – 358 pages – 29 €

Rencontre-débat « Economie et territoire Béarn-Bigorre »

Affiche masque et plume Max MoreauMax Moreau, l’écrivain-entrepreneur-économiste béarnais bien connu, animera le 10 octobre une rencontre débat sur l’Economie et le territoire Béarn-Bigorre au parlement de Navarre en présence de nombreuses personnalités du monde socio-économique. 

Cette rencontre débat abordera donc la thématique du rapprochement Béarn Bigorre, trois mois après le forum organisé par les deux CCI de Pau et de Tarbes, et surtout en plein débat sur la réforme territoriale, et le très controversé découpage régional qui mettrait Béarn et Bigorre aux extrémités de deux grandes régions très centrées autour de leurs métropoles respectives. Pourtant, tout rapproche les deux entités historiques du piedmont pyrénéen, et à commencer par l’économie et le territoire, si proches et complémentaires.

Pour animer ce débat, Max Moreau a fait appel à de nombreuses personnalités, dont on citera Marc Belit, Président de la scène nationale du Parvis, Emeric Darcimoles, conseiller du Président de Safran ou encore Jean-Paul Betbeze,  Président de Betbeze conseil, tout cela sous le patronage de Georges Labazée, dont on se rappelle le plaidoyer en juin pour le rattachement du 64 à Midi-Pyrénées.

Nul doute que cet évènement fera date, à un moment important de l’agenda politique.

 

4ème rencontre-débat « LE CHIFFRE ET LA PLUME » sur le thème ECONOMIE ET TERRITOIRE BEARN-BIGORRE

Au parlement de Navarre à PAU

Le vendredi 10 octobre 2014 à 17h45

Inscriptions auprès de max.moreau3@wanadoo.fr

Ambition économique française – les 12 travaux d’Hercule

12 travaux herculeL’économiste et énergéticien béarnais Max Moreau signe un nouvel ouvrage macro-économique particulièrement ambitieux qui fait le constat des dysfonctionnements et des attentes de la France et des français, et qui propose un ensemble de mesures dont l’ampleur et la difficulté sont comparées, non sans humour, aux 12 travaux d’Hercule .

Ce nouvel essai porte sur la nécessité d’une rupture économique clairvoyante et propose un modèle séquentiel méthodique, un diagnostic et une stratégie, des choix rigoureux, des préconisations drastiques, des objectifs ambitieux, un idéal pour transcender les français.

L’auteur, après un diagnostic sociologique des besoins des hommes, recommande la provocation de l’accroissement de la demande par une offre séductrice qui dissocie l’essentiel de l’accessoire. Il préconise des leviers cohérents et concordants, contributifs aux qualificatifs de l’offre, somme toute une société libérale, humaniste et protectrice.

Max Moreau, qui avance méthodiquement ses pions sur l’échiquier économique, invite le lecteur à s’interroger sur les graves problèmes de la croissance et de l’emploi, les limites des gouvernances, et propose dans une logique implacable les pistes des 12 travaux d’Hercule, pour favoriser l’emploi et provoquer la croissance afin d’améliorer le niveau de vie, qui restent les deux principales inquiétudes des français

L’AUTEUR

Max Moreau est un économiste à part dans la nébuleuse des macro-économistes qui auscultent la France et le Monde contemporains. Pionnier en économies d’énergie, industriel entreprenant, militant du développement économique aquitain, cet expert international, ancien membre de prestigieux organismes économiques, du conseil économique et social, de la société d’économie politique et de l’académie de Béarn a déjà publié vingt et un livres dont l’économie hybride pratique et L’Embauchoir aux éditions l’Harmattan

LA CRITIQUE

L’ouvrage est une tentative d’analyse globalisante des problématiques socio-économiques auxquelles est confrontée la France. Max Moreau essaie d’avoir une vision exhaustive de la société française, afin de proposer les solutions globales permettant à ce pays d’avancer. S’il est difficile, étant donné la complexité et l’énormité de la tâche, au lecteur de saisir l’intégralité des paramètres énoncés, on retiendra surtout certaines mesures phares faisant partie des 12 travaux d’Hercule : Sur le plan de l’organisation politique et administrative, un gouvernement d’union nationale, le regroupement du Sénat et du conseil économique et social, ou encore la réduction de la représentation à 250 députés. Il prône aussi la simplification administrative avec la suppression des départements et le passage de 36000 à 10000 communes. Sur le plan économique, Max Moreau prône l’édification d’un nouveau modèle de gouvernement économique français – où des économistes volontaires et des experts, regroupés en ateliers de compétence dans le cadre du CESE, élaboreront le programme à long terme socio-économique national. Dans les mesures emblématiques, on peut aussi citer la charte des devoirs de l’homme ou la création d’une école nationale de l’Entreprise.

Le programme de Max Moreau est  en réalité une vision bien française dans la lignée du Colbertisme, où l’Etat tout puissant administre par le haut sa politique et en irrigue la société. S’il propose une simplification importante des structures de cet Etat, c’est toujours lui et les structures qui en dépendent, qui suscitent, amplifient et dirigent l’effort économique. En outre, il n’est pas certain que la constitution d’un conseil de sages économiques et experts pour éclairer la nation ne soit pas vite débordée par l’innovation du terrain, les jeunes générations, et les nouvelles technologies.

Néanmoins, c’est une vision à 360 ° que nous propose Max Moreau, et nul doute que les amateurs d’économie sauront trouver dans cet ouvrage des idées intéressantes.

ouvrage publié aux éditions l’Harmattan – 19 €

 Par E.P. pour Alternatives Pyrénées

Max Moreau

130410 Max MoreauMax Moreau observe l’économie française et mondiale depuis de longues années. Pour l’économiste-écrivain, l’affaire « Cahuzac », avec toutes ses ramifications, n’est que la pointe de l’iceberg d’un mal profond et ancien. Plus que jamais, il en appelle à combattre la corruption, sous toutes ses formes. Mais, surtout pas dans l’improvisation et la précipitation… 

A@P – Beaucoup ont le sentiment que l’affaire Cahuzac n’est que la pointe de l’iceberg. Transparency International classe la France 22è loin derrière les pays scandinaves, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande dans son indice de corruption. La transparence ne devrait-elle pas être inscrite dans le marbre de la constitution ?
Max Moreau – Les politiques s’emparent du problème de la lutte contre la corruption sous la menace de cette affaire Cahuzac mais ils n’y ont jamais réfléchi avant.
Je vous signale qu’en 1996, j’ai écrit « L’Embauchoir » où on trouve un long chapitre sur les effets pervers de la corruption sur la compétitivité. J’y explique le « harcèlement corrupteur », le « cycle de l’enrichissement canaille » et les problèmes de déontologie politique. Cela n’intéressait personne à l’époque. En 2011, j’ai étudié plus à fond le sujet, dans une réédition*, en donnant des solutions aux problèmes de conflits d’intérêt, de la corruption, des paradis fiscaux…

A@P – Par quelles premières mesures le Président de la République peut-il moraliser la vie politique de notre pays ?
Max Moreau – Le Président Hollande fait comme ses prédécesseurs. Il agit sous la contrainte avec tous les effets pervers des décisions prises dans la précipitation. Quelle que soit l’idéologie proposée, le résultat est toujours mauvais.
On annonce des mesures concernant la publication du patrimoine des élus ainsi que des dispositions concernant la déontologie. Mise en place dans la précipitation, elles n’auront pas l’effet escompté.

A@P – Une sixième République est-elle une réponse à la moralisation de la vie politique en France ?
Max Moreau – Je n’ai pas la compétence pour répondre à cette question. Si, les gouvernements quels qu’ils soient avaient fait leur travail, nous n’aurions pas de problème de déontologie, de chasse aux paradis fiscaux parce qu’on aurait trouvé des solutions. Sur la corruption, droite ou gauche n’ont pratiquement rien fait. Au contraire, on s’est protégé parce que les gouvernants ont dans leurs rangs des corrupteurs qui sont des corruptibles. Il n’est donc pas question d’engager des réformes sur ces plans là de façon à ne pas gêner certains collègues.

A@P – Mais alors, qui pour changer le fonctionnement de nos institutions si les politiques ne veulent pas le faire ?
Max Moreau – J’ai proposé la constitution d’un pool d’économistes et de scientifiques qui travaillent ensemble de façon à proposer à l’Etat, je ne dis pas au gouvernement, la mise en place d’une économie avec des objectifs à long-terme et des axes de fonctionnement de façon à ce qu’à chaque alternance politique on ne remette pas tout en question. Il s’agit de mettre en place une ligne directrice invariable.
A l’heure actuelle, il n’y a plus de confiance parce qu’il n’y a plus de perspective à long terme. Tout est remis constamment en cause : la fiscalité, le juridique…

A@P – Une fois les propositions faites par ce « pool » composé de membres issus de la société civile, qu’est-ce qui contraindra nos gouvernants à transformer le fonctionnement de nos institutions ?
Max Moreau – Sous la pression de l’opinion public, avec toutes les affaires qui sortent, les gouvernants et l’opposition vont être mis dans l’obligation de se bouger s’il ne veulent pas « se faire bouger ».

A@P – On va tous se retrouver dans la rue…
Max Moreau – Ce n’est pas la bonne solution. Je préfère la réflexion à l’agitation.

A@P – Revenons à la transparence. M. Cahuzac était membre de la Franc-Maçonnerie. Cette structure dite philosophique, vise avant tout à prôner l’entraide de ses membres. Elle est très présente parmi les « décideurs ». Qu’en pensez-vous ?
Max Moreau – A 4 ou 5 reprises dans ma vie professionnelle, il m’ a été proposé d’y rentrer. J’ai toujours refusé parce que je suis un esprit très indépendant. J’ai refusé aussi de rentrer dans des partis politiques. Comme je suis un républicain, je manifeste mes idées en votant mais ne l’annonce pas comme le veut la loi. Je suis un économiste qui n’est pas engagé ni à droite, ni à gauche. Je prends les bonne idées d’où qu’elles viennent et à mon tour essaye d’en proposer.
La Franc-Maçonnerie est comme toutes les associations. Il y a des gens qui s’investissent pour la droiture et il y a quelques « pourris » qui y rentrent pour faire des affaires. C’est la même chose au Rotary, Lions et bien d’autres clubs qui prônent l’entraide. Il y a le même pourcentage de « cons », c’est un peu trivial, qui sortent de Polytechnique que de la bouche d’un métro…

A@P – Le capitalisme n’est-il pas devenu fou, n’est-il plus sans capitaine à la barre ? Qui pour le contrôler ?
Max Moreau – Le principe de base est la cupidité des gens. C’est le mal du siècle. Dans toutes les relations internationales, pour faire des affaires, il faut « backchicher ». Cela ne vient pas uniquement d’Afrique. C’est mis en place, ce que j’appelle, la rétrocupidité, où l’on augmente artificiellement les commissions versées de façon à obtenir en retour des commissions qui servaient soit à financer des partis politiques, soit des dépenses personnelles.

A@P – La cupidité semble faire partie du fond de l’homme. Comment fait-on pour contrôler cela dans un monde global ?
Max Moreau – Alors que j’installais des éléments techniques d’une chaufferie au CET de Cajarc, le Président Pompidou m’avait dit « la corruption est à l’économie, ce que l’ombre est à l’homme ». Elle le poursuit toujours. Comme il y a besoin d’un certain montant d’argent au « black » pour faire tourner les affaires internationales. Il y a besoin de structures d’accueil pour ces sommes et c’est la raison pour laquelle on a fondé les paradis fiscaux.

A@P – Ils sont donc incontournables…
Max Moreau – Oui, mais on doit pouvoir y mettre un peu d’ordre bien que l’on soit tenu par le « marché ». Au Parti Communiste chinois, il y a 63 ou 69 milliardaires. Ici, en France, les scandales qui apparaissent ne sont en fait qu’une partie de l’iceberg. Un tas de gens, fascinés par l’argent, sont compromis dans des affaires.

A@P – Dans ces conditions, il ne nous reste qu’à travailler sur nous-même, la France…
Max Moreau – Commençons par balayer devant notre porte. Mettons en place toute une série de mesures de charte déontologiques pour que cela fonctionne à peu près normalement chez nous. Ne donnons pas de leçon à la mondialisation alors que nous même sommes mal placés dans les classements de « Transparency International ».

– propos recueillis par Bernard Boutin

PS : Une réédition de l’Embauchoir a été réalisé en 2011 suite aux événements et à la demande : Le livre est disponible auprès de l’Edition l’Harmattan.

Béarn – Bigorre : La tentation de l’Adour

arton6545« Les progrès de l’intercommunalité ouvrent l’espoir de rationnaliser la gestion des collectivités. Ils entraînent aussi une grande question : celle de la pertinence des frontières administratives.

Où commence et où s’arrête un territoire ? Que fera-t-on quand une métropole urbaine atteindra la taille d’un département ? Ou quand deux agglomérations géographiquement proches ne pourront pas s’associer parce qu’elles appartiendront à deux départements et à deux régions différentes ?
On pourrait citer maints exemples en France. Mais le cas de l’Adour, microrégion qui n’existe pour le moment dans aucun texte officiel, paraît très symptomatique de la nécessité de faire évoluer une géographie politique qui ne remonte pas seulement à la Révolution, comme on le croit généralement, mais bien souvent aux découpages complexes, entre fiefs vassaux et suzerains, de l’ancien régime !

On ne changera donc pas d’un claquement du doigt les barrières administratives qui bornent les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées ainsi que les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Mais qu’il soit au moins permis d’imaginer des partenariats fructueux…
Tandis que les Basques réclament sans succès une collectivité territoriale spécifique qui aurait pour capitale la communauté urbaine de Bayonne-Anglet-Biarritz, une autre conurbation viable se dessine au pied des Pyrénées mais plus à l’Est, intégrant l’ensemble Pau-Lacq-Oloron à l’entité Tarbes-Lourdes-Bagnères.

L’Adour est nom d’un fleuve qui prend sa source en Bigorre (Hautes-Pyrénées) et unit les gaves pyrénéens avant de se jeter dans l’océan à Anglet. Il a été longtemps question de créer une « région Adour » qui aurait englobé aussi le Pays basque et le sud des Landes mais la région Aquitaine a, depuis, démontré la cohésion de son territoire comme la force attractive de la métropole bordelaise, schéma que l’on retrouve en faveur de Toulouse en Midi-Pyrénées.

La frontière entre les deux régions existe. C’est un fait. Elle ne devrait cependant pas empêcher deux agglomérations très proches et également éloignées de leurs capitales régionales respectives « d’inventer » une façon de travailler ensemble sur une perspective de « longue ville », selon le concept défini par l’architecte-urbaniste Bernard Trey. La forme retenue pourrait correspondre à une « collectivité territoriale à statut particulier » qui, à l’horizon 2030, représenterait un ensemble de 660 000 habitants, sur 9142 km2 et un PIB de 21,6 milliards d’euros. Ces chiffres prospectifs ne seront surprenants que pour ceux qui ne se rendent pas compte, tant à Paris qu’à Bordeaux ou à Toulouse, de la dynamique économique actuelle des bassins d’emploi de Pau-Lacq-Oloron et de Tarbes-Lourdes-Bagnères. Outre un tissu très dynamique de PME spécialisées dans l’agroalimentaire, la mécanique et l’aéronautique, de grandes filières industrielles et tertiaires existent autour des établissements de Total, d’Alstom, d’EADS, de Véolia ou de Turboméca. L’Université de Pau et des Pays de l’Adour, largement fréquentée par les habitants des Hautes-Pyrénées, accueille 11 500 étudiants, délivre 120 diplômes nationaux et emploie 700 enseignants dont 500 sont aussi chercheurs, tant dans les géosciences que les sciences humaines. Il faut ajouter à ce potentiel trois écoles d’ingénieurs et une école supérieure de commerce très bien placée dans les classements nationaux. Tarbes, de son côté, conserve et amplifie sa culture industrielle dans le domaine du ferroviaire, de l’aéronautique, de la chimie, de l’électro-ménager et des matériaux céramique tout en accueillant 5 000 étudiants au sein d’une antenne de l’Université Paul-Sabatier de Toulouse. Et ne parlons pas des ressources considérables et communes liées aux sports d’hiver, au tourisme culturel – le château d’Henri IV est l’un de plus visités de France – et religieux (quatre millions de pèlerins se rendent à Lourdes chaque année), au thermalisme, ainsi qu’aux randonnées en montagne.

Pour des raisons administratives et politiques anciennes, ces territoires qui ne sont guère distants que d’une trentaine de kilomètres sont desservis par deux aéroports et deux gares, ce qui est à la fois peu favorable aux économies d’échelle et empêche de faire front commun dans les batailles pour les futures infrastructures, notamment la desserte des deux agglomérations par un « barreau » spécifique de la future LGV et l’aménagement de meilleures voies de communication vers l’Espagne.

Il devrait pourtant devenir possible, en définissant un schéma de cohérence du territoire, d’induire une coopération, d’abord entre les aires urbaines de Pau et de Tarbes et Lourdes, puis ensuite entre les conurbations de Pau-Lacq-Oloron et Tarbes-Lourdes-Bagnères. En vingt ans pourrait être ainsi atteint le format d’une métropole constituant l’élément sud d’un tripode délimité au nord par les métropoles de Bordeaux et de Toulouse.

Saisissons l’opportunité temporelle de créer la microrégion Adour.

L’ADOUR ?
Quand Béarnais et Bigourdans, cousins de sang, frères de sol, NE FERONT PLUS QU’UN.

L’ADOUR ? C’est :
– Saisir et interpréter la réalité et la culture d’une microrégion.
– Convaincre les élus et les acteurs économiques du Béarn et de la Bigorre de se concerter, de fraterniser, de cesser le dénigrement, d’activer les liens fédérateurs, de s’entendre et de coopérer d’une manière pragmatique sur des projets communs pour améliorer l’efficacité économique.
– Elaborer une Charte de développement stratégique productif axée sur la reconquête industrielle en valorisant les entreprises par une formation amendée et une orientation sur l’imagination, la création, l’innovation et la protection de la nature dans l’aménagement du territoire.
– Créer des emplois et améliorer le niveau de vie de nos concitoyens par la croissance et l’épanouissement des entreprises.

Adishatz !

– par Max Moreau*

11 mars 2013

*Ancien membre du conseil économique et social, auteur du Management pratique de l’entreprise (Prix du meilleur livre d’économie) et de L’économie de la polyénergie (Prix Sadi-Carnot).