Jean-Luc Mélenchon : un programme mortel pour la France

melenchon-charb-1020Cette élection présidentielle, par son incertitude, par les programmes qui sont proposés par les candidats, par le rejet des citoyens de la classe politique, constitue une originalité dangereuse. Dangereuse car deux des principaux candidats amèneraient la France à sortir de l’Europe.

A l’extrême droite, le programme de Marine Le Pen est clair, c’est une sortie de l’Europe a valider par referendum. Les français qui ont l’intention de voter pour elle ont-ils une vision claire des conséquences d’un tel acte ? On peut en douter, ils sont sans doute plus animés par un rejet de la politique et de la problématique de l’immigration. Une consolation, si les français rejetaient cette sortie, ce qui aujourd’hui est fort possible, Marine Le Pen partirait. Ouf ! (il faut quand même mieux éviter cette extrémité …)

A l’extrême gauche, le programme économique apocalyptique de Jean-Luc Mélenchon est encore plus délirant, et sa coloration écologique ne masque pas un programme mortel pour la France.

Pour faire croire qu’il n’est pas opposé à l’Europe il envisage dans un premier temps de vouloir en révolutionner le fonctionnement (ci après citations en italique de son programme « L’avenir en commun »)

Refuser le chantage à la dette publique. La dette n’est pas un problème

S’exonérer du pacte de stabilité et des règles européennes encadrant les déficits

Abandonner le traité budgétaire européen et la surveillance de la Commission sur les budgets nationaux

Mettre fin a l’indépendance de la Banque centrale européenne, modifier ses missions et statuts, autoriser le rachat de la dette publique directement aux Etats, interdire à la BCE de couper les liquidités à un Etat membre

Organiser une conférence européenne sur les dettes souveraines débouchant sur des moratoires, une baisse de taux d’intérêts, des rééchelonnements et annulations partielles.

Rien que des affirmations qui sont totalement inacceptables par l’immense majorité des Etats européens, l’opposé de la politique allemande y compris de son parti social démocrate.

Qui peut adhérer à une politique qui pose en postulat que la dette n’est pas un problème ? Où trouve-t-on dans le monde ce pays de cocagne où la dette n’est pas un problème ? Pourquoi l’hologramme de Mélenchon, Tsipras, n’a pas suivi ce chemin alors qu’il a été élu avec un programme très à gauche ?

Et cela sans parler des propositions en termes de fiscalité et d’entreprise qui n’obtiendront aucun écho favorable dans les pays européens. La France sortira donc très vite de l’Europe… et de l’euro.

Appliquer un « plan B » en cas d’échec des négociations (avec l’Europe)

Stopper la contribution de la France au budget de l’Union européenne ( 7 milliards d’euros de contribution nette)

Réquisitionner la Banque de France pour transformer l’euro en monnaie commune et non plus unique (en clair revenir au franc …)

Mettre en place un contrôle des capitaux et des marchandises aux frontières nationales pour éviter l’évasion fiscale des plus riches et des grands groupes, et se protéger des attaques spéculatives et du dumping social, fiscal et écologique

Proposer une alliance des pays d’Europe du Sud pour sortir de l’austérité et engager des politiques concertées de relance écologique et sociale de l’activité

Sortir du FMI et de la Banque mondiale pour œuvrer à la création d’un Fonds d’urgence sociale et d’une Banque solidaire d’investissement

Refuser le libre-échange, instaurer un protectionnisme solidaire et la coopération économique

 Nous voilà donc revenu à la situation proposée par Le Pen enfin pire puisque la politique interne aux entreprises proposée par l’insoumis nous rappelle les grandes heures du communisme :

Accorder de nouveaux droits de contrôle aux comites d’entreprise sur les finances de leur entreprise

Instaurer le droit pour les salaries à un vote de défiance à l’égard des dirigeants d’entreprises ou des projets stratégiques

Renforcer le pouvoir d’intervention des salariés contre les licenciements économiques par un droit de veto suspensif des comités d’entreprises

Interdire les licenciements boursiers, interdire le versement de dividendes dans les entreprises ayant recours à des licenciements économiques

Appliquer réellement et immédiatement les 35h

Revenir sur la flexibilisation, l’annualisation, l’intensification et les horaires fractionnés

Revenir sur le forfait-jour et le limiter aux seuls cadres dirigeants

Revenir sur les élargissements du travail du dimanche

Favoriser le passage à la semaine de quatre jours pour aller vers les 32h et appliquer les 32h pour les salariés en travail de nuit et les métiers pénibles

Porter le smic mensuel à 1300 euros nets pour 35h en début de mandat contre 1143 euros en 2016

Immédiatement, plus aucune création d’entreprise, transfert des sièges sociaux dans les pays voisins, fuite des chefs d’entreprise, délocalisation…etc

Mais ce n’est pas fini, c’est sans compter sur l’application d’une politique financière et fiscale délirante :

Revenir sur les programmes de privatisation (aéroports, autoroutes, parts publiques, etc.)

Créer un pole public de l’énergie pour mener une politique cohérente en renationalisant EDF et Engie (ex- GDF)

Rendre effectif le droit de réquisition des entreprises d’intérêt général par l’Etat

Contrôler les mouvements de capitaux

Instaurer une taxe réelle sur les transactions financières

Mettre fin à la cotation continue des entreprises en bourse

Pénaliser le versement de dividendes

Fixer un salaire maximum autorisé pour limiter l’écart de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut dans une entreprise

Supprimer les stock-options

 Plus aucune entreprise privée, plus de CAC 40, plus de bourse de Paris …etc.

Et si par hasard il reste encore des Français fortunés qui n’ont pas quitté la France la fiscalité les fera fuir immédiatement :

Refonder l’imposition sur les revenus en transformant la CSG et l’impôt sur le revenu actuel en un nouvel impôt citoyen sur les revenus, garantissant les recettes de la Sécurité sociale et de l’Etat

Instaurer un revenu maximum autorise : 100% d’impôt pour la tranche au-dessus de 20 fois le revenu médian soit 400 000 euros de revenus annuels (33 000 euros par mois)

Renforcer l’impôt de solidarité de fortune (ISF)

Augmenter les droits de successions sur les gros patrimoines et créer un héritage maximum pour les fortunes les plus importantes (égale au patrimoine des 0,01 % les plus riches soit 33 millions d’euros en 2012)

Construire une prise en charge solidaire de la dépendance financée par une mise à contribution des revenus immobiliers et des successions sur les gros patrimoines

Mettre en place la taxation différentielle permettant de soumettre chaque citoyen français aux impôts français quel que soit son pays de résidence (mesure contestable car contraire à tous les accords internationaux)

Ceci dit en trois mois tous les entrepreneurs, les créateurs, les artistes, les sportifs de haut niveau, les vedettes du show-biz, les fortunés, les retraités auront quitté la France…il ne restera que des pauvres, exonérés d’impôts, une France ruinée et à l’arrêt… qui paiera ? Ah oui on fabriquera de la fausse monnaie …

On connaissait la haine de Mélenchon et d’une minorité d’extrême gauche pour le capitalisme, le marché et l’entreprise. Là JL Mélenchon fait des propositions qui nous ramènent il y a près d’un siècle, ce n’est pas « l’avenir en commun », c’est « le passé communiste »

Les conséquences sont immédiates :

Transfert des sièges sociaux de toutes les entreprises dans les pays voisins.

Fuite de toutes les personnes riches chez nos voisins qui s’empresseront de leur accorder la nationalité, supprimant toute possibilité de récupération de leur fortune.

Faillite immédiate de toutes les banques françaises …etc.

Bref l’apocalypse, y compris pour ceux qui auront cru à ces balivernes.

Ce qui est scandaleux, c’est que les media français, les journalistes jouent avec un danger public comme Mélenchon en faisant du buzz sur ses bon mots, et en laissant de côté son programme complètement délirant.

Messieurs les journalistes des grands media, mettez donc sur la table ce futur apocalyptique présenté par une bande n’ayant jamais connu que l’enseignement et la fonction publique (« Quelle Equipe ! » AP du 13/12/2016) Faites connaître ces délires à vos téléspectateurs, lecteurs et auditeurs car il n’est pas possible que près de 20% de français sains d’esprit aient lu ce programme et soutiennent cette politique qui transformerait la France au mieux en Cuba des années 80.

 Vous avez sûrement quelque ami séduit par l’esprit et les prestations de Mélenchon, faites lui suivre cet article qu’il vote au moins en toute connaissance de cause…

Daniel Sango

Quelle équipe !

melenchon-et-les-siensLa campagne des présidentielles a commencé. Elle va se caractériser par une montée des extrêmes (Le Pen et Mélenchon), enfin pas trop j’espère, il est donc important de bien lire, aussi, les programmes de ces deux partis qui pourraient, s’ils étaient au pouvoir, couler la France.

Informé de la sortie du premier livre programmatique de Mélenchon, « L’Avenir en commun », j’ai parcouru son site Internet pour un premier contact avant d’acheter l’ouvrage.

Et mon premier choc est venu de la rubrique  » l’équipe du programme » qui présente les participants à la rédaction. 19 personnes jeunes puisque toutes ayant moins de 40 ans, sauf l’incontournable Jacques Généreux, et des professions que l’on qualifiera, d’intellectuelles :

Maître de Conférences des Universités
Maîtresse de Conférences de Droit Public
Etudiante à Sciences Po
Statisticien Docteur en Economie
Etudiante en Droit Public et Sociologie
Doctorant en Droit Constitutionnel
Docteur en Droit, Fonctionnaire Territorial
Haut Fonctionnaire
Etudiant en Ecole d’Ingénieur Agronome
Ingénieur Agronome investie dans la vie Associative
Doctorant en sociologie
Employée par le Groupe parlementaire « La Gauche Unie » au parlement européen
Fonctionnaire dans le Domaine de la Justice (ENA)
Enseignante des Sciences Politiques
Fonctionnaire dans la Culture (ENA)
Maître de Conférence (Agrégée de SVT)
Doctorant en Sciences Sociales
Etudiant à Sciences Po
Etudiante à l’Institut d’Etudes Politiques

Il y a de quoi être étonné ! Pour un parti qui veut faire le bonheur du peuple, aucune personne ayant connu la vraie vie !

Aucun travailleur, comme dirait la gauche ! (On comprend que les caciques du PC aient quelques réticences…)

Et ne parlons pas des ouvriers commerçants, agriculteurs ou chômeurs, incapables bien sûr de savoir et de rédiger ce qui est bon pour eux…

Ca commence vraiment mal, pour quelqu’un qui veut donner la parole au peuple …

Il ne faudra pas s’étonner si son programme hors sol représente les délires d’enfants gâtés déconnectés du réel.

La suite après la lecture de « L’avenir commun »

 Daniel Sango

Échéance ou déchéance, l’avenir nous le dira !

calendrierIl nous faudra bien du courage pour nous rendre dans l’isoloir durant les élections présidentielles … cruel dilemme … afin de choisir celle ou celui à qui nous confierons le pouvoir mais plus encore, nos destins !
Mon cœur s’il demeure fidèle au courant politique que je fis mien … depuis très loin … n’en est pas moins à s’interroger sur ce futur revêtant diverses allures autour de candidats ayant fait ou non le choix de se présenter ! Un futur qui ne me dit rien tant je crains de cette politique menée depuis de longues années par ceux-là ayant préféré exercer le pouvoir en négligeant leurs devoirs … allant jusqu’à les délaisser pour certain ne pensant qu’à engranger du grain (que nous leur offrons) pour nous laisser les miettes et ce, durant cinq années de leur présence à l’Elysée … comme vers ceux-là qui en désespoir de cause chausseront les starting-blocks les lançant vers la primaire … sans se douter qu’être Président de tous les Français, ce n’est pas une mince affaire !
Et puis, il y a les autres, ceux souhaitant faire barrage aux concurrents de tous horizons … comme si être Président cela peut être comparé au Roi Léon assis sur son trône à nous regarder faire les cons !
Sur Sarkozy dont le bilan ne fut guère brillant après son mandat de président, c’est le moins que l’on peut en dire … il ne fera pas mieux si ce n’est pire d’autant que comme il le prétend … « Israël est le combat de sa vie »… alors si Israël est le combat de sa vie … que fait-il ici … nous sommes en droit de nous le demander et de le déclasser avant même qu’il ne fasse le choix de se (re)présenter, lui qui s’aigrit dès que quelqu’un le contrarie.
Sur Juppé, l’ennemi juré de ce dernier … dont le profil n’est plus à faire puisqu’il y a longtemps qu’il est dans les affaires, politiques … il semble avoir ôté le masque du retraité pépère qui ne risque pas d’être en galère puisqu’il est plusieurs fois retraité et touche un gros paquet du fait de toutes ces fonctions passées … comme cumulard y’a pas mieux à la tête de notre pays si des fois il nous prenait l’envie de voter pour lui !
Marine Le Pen elle a su y faire en éjectant son vieux père et dédiaboliser son petit monde de troublantes affaires où nous faire prendre des vessies pour des lanternes est ce qu’elle sait faire de mieux tout en prenant à témoin le bon Dieu !
Pour Mélenchon, ron-ron petit patapon, nul ne peut désavouer sa culture et son discours intellectuel qui lui vaut d’être un concurrent potentiel de ceux-là qui après nous avoir mis sur la paille … pensent que le petit peuple … ça baille et ça maille !
Pour les écolos pas encore de populo à franchir le cap … ils attendent sans doute du ciel qu’il fasse des merveilles !
Bref, dans ce méli-mélo de femmes et d’hommes ayant revêtu le costume de gouvernant avant l’heure, demeure notre actuel Président, son aspect pépère et bedonnant critiqué tant de fois … lui qui dès la fin de l’année aura décidé … ce que je crois … de nous présider une nouvelle fois ! Je sais, et parce que je sais ce que je sais, viendra le temps où à mon tour je déciderai de ce qu’il convient de voter … et pour qui ira ce petit billet … qui sera celle ou celui qui aura ma faveur et le droit de me représenter … mais comme je l’ai dit, ce n’est pas encore l’heure.

Samie Louve.

Mélenchonneries ou Lepenneries ?

imagesQualifier de « sérieuses et crédibles » les propositions, (pratiquement identiques à celles qu’il a refusées il y a quelques jours) d’un gouvernement qui, succédant à d’autres du même tonneau (en l’état, des Danaïdes), a été tout sauf cela, c’est autoriser un doute sérieux sur la propre crédibilité de son auteur. Pour un Président de la République c’est embêtant ! Mais ajouter « qu’ils doivent (les Grecs) comprendre que les réformes sont indispensables » quand lui-même a refusé de les faire chez nous. C’est non seulement surréaliste mais suspect. Suspect parce qu’on peut se demander si les hauts fonctionnaires de Bercy diligentés à Athènes pour « aider » les Grecs, n’ont pas surtout pour mission de concocter une de ces entourloupettes qui sont notre spécialité, à seule fin d’obtenir des Européens l’aide immédiate dont a besoin la Grèce. Quitte à renvoyer ensuite les réformes promises aux calendes…grecques !

      Notre Président n’aurait-il pas plutôt mesuré à quel point « l’épisode grec » que nous vivons est gravissime…pour nous ! Car, si la sortie de la Grèce de l’euro n’aurait pas de conséquences notables sur l’ensemble de la zone, il semble évident que les réactions qu’elle a provoquées parmi nos partenaires peut, non seulement, les amener à se demander si le comportement de la France, confrontée aux mêmes problèmes que la Grèce : déficit et endettement excessifs, promesses sans suite de réformes nécessaires, n’est pas, lui, de nature à provoquer, pour tous, une augmentation redoutable des taux d’intérêt. Et donc, par respect pour leurs populations auxquelles ils ont demandé des efforts considérables, s’il ne serait pas plus conforme à leur intérêt et en somme, plus légitime, qu’à l’instar de la Grèce, la France sorte également de la zone euro. Ce qui, à entendre nos bonimenteurs politiques,  ne veut pas dire de l’Europe. Quoi que… !

    Il nous resterait donc alors le choix entre « mélenchonneries » et « lepenneries ». Perspectives très   réconfortantes en l’occurrence !

 

                                                                                             Maurice Meireles Pontacq

Crédit photo La Croix.