Piolle/Dubedout, un axe Béarn Grenoble.

photoîolleUn des faits marquant de ces municipales c’est, bien sûr, la débâcle de la gauche et la montée du Front national.

Une déroute dans les villes populaires voire ex-communistes comme Béziers, Tarbes ou Nîmes. A l’exception très notable des villes dites BOBO : Paris, Strasbourg, Nantes, Avignon, La Rochelle, Rennes, Montpellier, Oloron (aux dernières nouvelles David Pujadas me souffle que je me serais trompé de 8 voies). Plutôt descendance deuxième gauche ou chrétien de gauche. Une ville comme Bayonne qui rentre dans ce profil aurait pu basculer pour quelques voies. Le cas échéant en se pacsant avec les Abertzales.

On peut même noter qu’à la Rochelle (ville des parpaillots anti-Ségolène), à Orthez (ville des parpaillots et de pradette) et à Montpellier la bataille s’est faite entre deux listes de gauche voire de centre gauche.

Le point le plus étonnant est évidemment Grenoble passée, largement, aux écologistes.
Bien sûr on regarde sur Wikipédia qui est ce monsieur Piolle et on trouve :

1) ingénieur
2) 4 loupiots
3) 40 ans
4) ascendance catholique
5) montagnard et sportif
6) et surtout Béarnais (Oloronais ??)
7) propre sur lui, sportif, et décontracté

Un nouveau Dubedout, ingénieur oloronais, de sensibilité rocardienne, qui prit la ville en 1965 et qui l’a profondément marquée.

A l’évidence on pense à Pau qui a un profil très similaire à Grenoble (en beaucoup plus beau, plus relax et plus proche d’Oloron). A la place on a Josy Poueyto et l’archange de Bordères.
Pour être honnête François Bayrou n’est pas forcément très loin de cette famille. Au moins par ses franges MODEM.

Mais ;
1) on le voit venir avec ses gros sabots pour monter avec Juppé un commando pour 2017
2) la liste qu’il a montée ne soulève pas l’enthousiasme (mais il faut voir à l’usage)
3) l’âge du capitaine n’est sûrement pas un atout.

Allô les Cognacq-Jay, allô radio Oloron, on me dit que madame Eurydice partirait pour les Alpes iséroises, un pays de rugby montagnard dominé par les crêtes, plein d’écolos modernistes.

Non en fait elle se préparerait pour les municipales de 2020 à Oloron.

– Par PYC
Oloron, 06/04/2014.

Mais qui donc a gagné ces élections ?

abstention-frizou-1Adresse aux élus des quatre plus grandes communes de la Communauté d’Agglomération de Pau Pyrénées (C.D.A.P.P.) qui viennent, croient-ils, de remporter une élection. Vous qui allez vous installer dans le fauteuil de maire, êtes-vous bien certains de représenter la majorité des électeurs de votre commune ?

Il existe en effet plusieurs façons de calculer les résultats d’une élection, quel que soit son niveau d’ailleurs. Est retenue la façon officielle mais une autre, certainement plus significative, plus porteuse de sens, comme on dit maintenant, doit permettre de comprendre la faiblesse actuelle de notre démocratie.

Retenons donc les quatre plus grandes villes de la C.D.A.P.P. et plaçons dans le challenge la catégorie des « non exprimés », regroupant ceux qui se sont abstenus, ceux qui ont voté blanc et ceux qui ont voté nul.

Billère :
– Inscrits : 8472
– Non exprimés : 3422 soit 40,39% des inscrits.
– Jean-Jacques Lalanne : 2971 voix soit 35,06% des inscrits
– Patrick Cléris 2079 voix soit 24,53 % des inscrits.

Lons :
– Inscrits : 9181
– Non exprimés : 3420 soit 37,25 % des inscrits
– Nicolas Patriarche : 3076 soit 33,50 % des inscrits
– Patricia Garcia : 1768 soit 19,25 % des inscrits
– Philippe Arraou : 917 soit 9,98 % des inscrits

Lescar :
– Inscrits : 7531
– Non exprimés : 2191 soit 29,09 % des inscrits
– Philippe Coy : 2670 soit 35,45 % des inscrits
– Christian Laine : 2670 soit 35,45 % des inscrits

Pau :
– Inscrits : 52955
– Non exprimés : 23746 soit 44,84 % des inscrits
– François Bayrou : 18388 soit 34,72 % des inscrits
– David Habib : 10821 soit 20,43 % des inscrits

A partir de ces chiffres il apparait clairement que le principal vainqueur de ces élections municipales est le groupe des non exprimés. A l’exception toutefois de Lescar où, fait rarissime, les deux candidats obtiennent exactement le même nombre de voix. Il est possible, comme le feront les récents élus, de balayer d’un revers de main ces résultats en prenant bien soin de ne pas en tirer de conséquences. Ce n’est pas vraiment brillant de gagner ainsi des élections avec les voix d’un peu plus du tiers du nombre des inscrits.

Alors il devient urgent de s’interroger sur la mauvaise santé de notre démocratie et d’essayer de comprendre ce qui peut conduire une proportion si importante de nos concitoyens à se taire. Jamais pour les municipales cette catégorie n’avait été aussi grande. Ceux qui ont décidé de ne pas s’exprimer ou qui se sont vus contraints de ne pouvoir voter ou encore qui ont « oublié » de se rendre aux urnes ont un comportement significatif. Mais significatif de quoi ? D’une défiance envers les politiques, de l’inanité de leur rôle, d’un rejet d’une classe très, trop, éloignée des préoccupations quotidiennes. Il est évidemment bien difficile de savoir ce que pensent ceux qui se taisent.

A partir de ces données chiffrées, nos élus doivent se la jouer, nous la jouer, modeste, voire humble. Ils ne représentent en définitive qu’environ un tiers des électeurs, enfin de ceux qui ont capacité à voter. Ils seront cependant au service de tous.

Pau, le 31 mars 2014
par Joël Braud

Le terrain, le terrain !

pauaerienLes élections peuvent être une période de rêve (peut-être pas pour celles et ceux qui font du porte-à-porte et qui sont sur les rotules). Or le rêve est essentiel pour notre sommeil et notre veille (pas pour vous?). Mais il faut glisser vers l’éveil et penser à des actions plus précises.

Pour les électeurs et peut-être aussi les équipes, cette campagne aura été l’occasion de mieux connaître la ville. Les partisans de François Bayrou qui ne fréquentent pas les milieux hippiques auront découvert un bâtiment rénové et plus pimpant dans l’hippodrome. Les partisans de David Habib auront pu se rendre compte que l’emplacement de la foire exposition est précieux mais que tous les halls ne sont pas du dernier cri. Les candidats ont jeté un coup de projecteur sur les anciens bâtiments de la SERNAM et fait des propositions qu’il faudra confronter au caractère particulier du lieu qui peut être propice à de nouvelles activités, éventuellement en lien avec un développement du transport inter-modal. Le débat organisé sur le site de La République a pu faire découvrir à certains palois le Centre multimédia et son fonctionnement. Helioparc, sa pépinière d’entreprises et ses laboratoires sont apparus de manière positive dans les discours électoraux ainsi que des laboratoires de l’Université (IPRA, IPREM, pôle juridique et économique…). S’il est probable que plus d’un palois reste hésitant sur la localisation de la coulée verte, il leur a été donné l’occasion de réaliser qu’il peut y avoir des quartiers populaires à Pau jouissant d’un urbanisme agréable et aéré et qu’avant de songer à émigrer vers des communes éloignées du centre avec ce que cela suppose de temps perdu en trajets et de pollution supplémentaire on peut viser aussi la ville.

Quelle que soit l’équipe qui emportera la majorité de la municipalité et de l’agglomération, il faudra passer d’un projet à un plan d’action échelonné dans le temps. Revenir sur le terrain s’imposera. Prendre la mesure des possibilités et des contraintes aussi.
Dans un premier temps il faudra faire un recensement du patrimoine bâti de l’agglomération et évaluer son utilisation afin de penser à une réorganisation plus rationnelle et plus économe. Il faudra faire preuve d’imagination pour reconvertir l’ancienne caserne des pompiers, la tour des halles (propice pour le commissariat de police?), l’ancienne bibliothèque (qui pourrait être partagée entre l’Ecole des arts et de la communication et une extension du musée), la villa Formose, la Miséricorde (qui s’adapterait plus à un logement étudiant qu’à une école d’art), l’emplacement de l’ancienne cuisine municipale et de l’école des infirmières, qui pourrait devenir un quartier étudiant. Des lieux comme le musée d’art contemporain de Billère ou l’école des métiers ne sont pas faciles à trouver. Mais ils méritent que les palois les découvrent. Vous avez sûrement des idées pour compléter…
Ce n’est pas le rôle d’une municipalité de prendre à bras le corps la terrible question de l’emploi. Mais un rôle incitatif peut être rempli. Par exemple, en liant cette question à la nécessaire rénovation urbaine. Ouvrez les yeux vers les toitures et les arrière-cours et constatez combien sont vétustes bien des immeubles du vieux Pau. Pourquoi ne pas créer une interface entre propriétaires, artisans et architectes ? Les solutions sont techniques et les uns comme les autres auraient intérêt à partager en matière d’isolation, de réhabilitation. Un espace de conseil et d’aide aux démarches en matière d’aides et de choix pourrait jouer un rôle dynamique.

Il faudra penser au rôle de la fête dans la ville. Une ville joyeuse est une ville qui vit et qui attire. Des initiatives des années passées comme les séances de cinéma et de musique pendant l’été ne doivent pas être abandonnées.
C’est au sens propre, et non au sens figuré qu’il faut replacer les questions du plan de circulation et de transports en commun sur le terrain. Ces questions méritent une réflexion et une concertation approfondies, sans a priori. Il faudra y revenir

– par Jean-Paul Penot

François Bayrou : l’incroyable rebond

Il y a tout juste 12 mois, François Bayrou, Président du MoDem, était au « fond du trou ». Il n’avait plus de mandat électif et, le MoDem n’était plus que l’ombre de lui-même, après sa prestation aux élections présidentielles de 2012 où il n’avait réalisé qu’un très décevant 9,13% des voix contre 18,57% aux élections présidentielles précédente. Une chute de 50% !

La défaite de François Bayrou, lors des élections législatives de juin 2012, battu au terme d’une triangulaire l’opposant à la fois au Parti Socialiste et à l’UMP, aurait pu le conduire à se retirer dans la plaine de Nay, en Béarn, au pied des Pyrénées. C’était mal le connaitre.

Début 2013, bien longtemps avant que les socialistes ne décident de repartir à une « énième » conquête de Pau qu’ils détiennent depuis 42 ans, il commença à construire sa stratégie de rassemblement.

Petit à petit, au-delà de son petit cercle rapproché de sympathisants du MoDem, il convainquit des représentants de l’UDI, puis des élus MRG et PS de la liste de Martine Lignières-Cassou, la maire PS en place, à le rejoindre. Le rassemblement avançait.

Le coup de maître, probablement pas facile à « avaler » pour le Béarnais, fut de proposer à Eric Saubatte, son tombeur UMP lors des législatives de 2012, de rejoindre la liste en préparation.

Début Janvier, le rassemblement était achevé. La dynamique avançait pour conduire au résultat du deuxième tour, élisant François Bayrou à Pau, avec 62,65% des voix. Il faut se souvenir que Pau avait donné 59,36% de ses suffrages au candidat Hollande en 2012. Une belle victoire, préparé de longue date.

La méthode Bayrou, « capbourrut », tenace, têtu s’opposait à celle du Parti Socialiste faite de divisions, de crises internes qui conduisent, son candidat, David Habib, à recevoir une véritable correction : 37,35%.

Voilà donc, François Bayrou remis en selle. Dans quels buts ? Bien entendu, s’occuper de Pau, ville où il vient d’être élu, mais aussi de politique nationale, sur laquelle il n’est jamais en manque d’avoir un avis, une vision, un conseil.

Un de ces bons amis, Alain Juppé, Maire de Bordeaux, réélu brillamment, au premier tour, avec 60,95%, sait bien qu’il va falloir compter avec lui. Un Alain Juppé qui ne manqua pas, lors de la soirée électorale de FR3 Aquitaine, de se féliciter du succès de François Bayrou pendant que ce dernier commentait les résultats des villes de la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) qui basculent à droite.

Juppé-Bayrou, Bayrou-Juppé : deux hommes qui savent pratiquer le rassemblement et qui s’entendent bien. Un ticket pour demain ?

– par Bernard Boutin

Municipales 2014 – Déferlante bleue dans le Bassin de l’Adour

capture-d_c3a9cran-2014-02-05-c3a0-17-00-26Au terme du deuxième tour des élections municipales 2014, la droite prend ou conserve le contrôle de la grande majorité des villes du Bassin de l’Adour : Bayonne, Biarritz, Hendaye (bascule), Anglet (bascule) pour le Pays Basque; Pau (bascule), Oloron (bascule), Orthez (bascule) pour le Béarn; Mont-de-Marsan dans les Landes ; Tarbes en Bigorre. La gauche ne conserve qu’Auch et Dax parmi les grandes villes du Bassin de l’Adour et gagne Lourdes avec Josette Bourdeu face au maire sortant Jean-Pierre Artiganave (centre droit), handicapé sur sa droite par la présence d’un candidat du FN.

Ces résultats dans les principales villes du Bassin de l’Adour, confirment, au niveau local, l’effet de balancier vers la droite observé partout en France. Cela aura des conséquences au niveau de la gestion des départements qui sont tous, pour le moment, entre des mains d’exécutifs de gauche : Gers, Landes, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées.

– par Bernard Boutin

Le deuxième tour à Bayonne, 44.331 habitants : Jean-René ETCHEGARAY (UDI) succède à Jean Grenet (UDI)
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Droite Jean-René ETCHEGARAY « Bayonne un temps d’avance »                   46,21 % 5480 voix
Liste Socialiste Henri ETCHETO Bayonne ville ouverte                                                                 43,92 % 5209 voix
Liste Divers gauche Jean-Claude IRIART « Baiona 2014 – projet de vie – projet de ville »           5,71 % 1171 voix

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Divers droite Sylvie DURRUTY « Bayonne avant tout »                                               18,54 %
Liste Union de la Droite Jean-René ETCHEGARAY « Bayonne un temps d’avance »         29,98 %
Liste front de Gauche Serge NOGUES « Bayonne, l’humain d’abord »                                5,92 %
Liste Socialiste Henri ETCHETO Bayonne ville ouverte                                                         35,26 %
Liste Divers gauche Jean-Claude IRIART « Baiona 2014 – projet de vie – projet de ville » 10,30 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Centre-droite Jean GRENET                               7570 voix 47,67%
Union de la Gauche Jérôme AGUERRE             6189 voix 38,97%
Div Droite Yves UGALDE                                    2122 voix 13,36%

Le deuxième tour à Biarritz, 25.903 habitants : Michel Veunac (MoDem) succède à David Borotra (MoDem)
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de Droite Max BRISSON             6281 voix    48,36 %
Liste Divers Droite Michel VEUNAC               6706 voix   51,64 %

Rappel du premier tour 2014 :

Liste Front de Gauche Mathieu ACCOH             5,25 %
Liste Front National Franck PERRIN                   5,05 %
Liste Divers Richard TARDITS                            10,69 %
Liste Divers Droite Michel VEUNAC                  17,44 %
Liste Union de Droite Max BRISSON                23,36 %
Liste Union de la Gauche Guy LAFITE              16,88 %
Liste Divers Guillaume BARUCQ                         7,26 %
Liste Divers droite Jean-Benoît SAINT-CRICQ 14,88 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Liste Centre-Mo Dem Didier BOROTRA            5575 voix 43.37%
Liste Div droite ean-Benoît SAINT-CRICQ         3848 voix 29,93%
Liste PS Galéry GOURRET_HOUSSEIN               1804 voix 14,03%
Liste Div Gauche Peio CLAVERIE                        1628 voix 12,66%

Le deuxième tour à Dax, 20.299 habitants : Gabriel BELLOCQ PS réélu
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Droite Jean-Pierre BASTIAT          42,64 %
Liste Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ            49,34 %
Liste Front National Christophe BARDIN                   7,98 %

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Union de la Droite Jean-Pierre BASTIAT        38,87 %
Liste du Parti de Gauche Didier ZARZUELO             5,95 %
Liste Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ          44,57 %
Liste Front National Christophe BARDIN               10,62 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ         5468 voix 56,28%
UMP Jacques FORTE                                       4247 voix 43,72 %

Le deuxième tour à Lourdes, 14.282 habitants : Josette BOURDEU PS élue
Deuxième tour 2014 :
Liste Front National Claude HEINTZ                                 640 voix    8,37 %
Liste Union de la Droite Jean-Pierre ARTIGANAVE        3249 voix  42,50 %
Liste Divers Gauche Josette BOURDEU                          6706 voix   51,64 %

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Front National Claude HEINTZ                           12,57 %
Liste Union de la Droite Jean-Pierre ARTIGANAVE    38,30 %
Liste Divers Jean-Pierre AUGUET                                   7,53 %
Liste Divers Gauche Josette BOURDEU                       41,67 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
UMP Jean-Pierre ARTIGANAVE                                  4092 voix 51,05%
Union de la Gauche Josette BOURDEU                     3924 voix 48,95%

Le deuxième tour à Orthez, 10.886 habitants : Yves DARRIGRAND élu
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Droite Bernard CAZENAVE            898 voix  16,84 %
Liste Divers Gauche Yves DARRIGRAND                  2257 voix  42,34 %
Liste Socialiste Emmanuel HANON                          2176 voix  40,82%

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Union de la Droite Bernard CAZENAVE             25 %
Liste Divers Gauche Yves DARRIGRAND                    31,60 %
Liste Socialiste Emmanuel HANON                            37 %
Liste Extrême Gauche Eric DELTEIL                              6 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Liste PS Bernard MOLERES                         3499 voix 61,05%
Centre-droite Thierry ISSARTEL                 2232 voix, 38,95%

Le deuxième tour à Oloron-Sainte-Marie, 10.854 habitants : Hervé LUCBEREILH élu
Deuxième tour 2014 :
Liste Union de la Gauche Bernard UTHURRY         3066 voix  49,93 %
Liste Divers Droite Hervé LUCBEREILH                    3074 voix  50,07 %

Rappel du premier tour 2014 :
Liste Union de la Gauche Bernard UTHURRY          43 %
Liste Union de la Droite Daniel LACRAMPE             24 %
Liste Divers Droite Hervé LUCBEREILH                    31 %

Rappel du deuxième tour 2008 :
Union de la Gauche Bernard UTHURRY             3290 voix 50,92%
UMP Hervé LUCBEREILH                                      3171 voix 49,08%

Y voir clair dans les programmes

imagesLe choix des électeurs ne se limite pas à la considération des programmes en présence. Mais dans la mesure où ces programmes devraient être contraignants pour leurs auteurs, il est naturel de leur accorder une grande attention. Le but des lignes qui suivent est d’inciter à plus d’attention sur ces projets qui peuvent modeler le visage de la ville dans les années à venir. Seuls ceux de François Bayrou (F.B.) et David Habib (D.H.), qui sont les plus nourris et ont la plus forte probabilité de l’emporter sont considérés ici.

Cela n’étonnera personne que de constater que les projets des candidats se parent des adjectifs les plus positifs : ils veulent une ville entreprenante plutôt qu’endormie, solidaire plutôt que repliée sur soi, agréable plutôt que malpropre et insécure, durable plutôt qu’éphémère, et une municipalité attentive (D.H.) et ouverte au dialogue (F.B.). Qui ne souscrirait à de telles intentions ?

L’ordre varie, et cela peut traduire des priorités. L’expression diffère. Elle est parfois marquée de jargon technocratique : D.H. propose un « Fablab : nouvel espace de prototypage participatif qui permettra des partenariats entre organismes de formation, créateurs et entreprises ». A l’inverse elle peut être teintée de lyrisme : F.B. : « Pau Ville-Nature : Pau a les atouts pour être la ville la plus « nature » de France ». Il arrive qu’une expression soit reprise d’un candidat à l’autre : ainsi le titre 1 page 6 du programme de D.H., « Pau, une ville capitale » est reprise d’une antienne prononcée par F.B. lors des dernières élections. Plus sérieusement, on peut noter une différence d’accent sur l’attractivité de la ville. Pour F.B. elle viendra naturellement de la « remise en état de la ville » et de son animation. Pour H.B. elle procédera d’un catalogue de mesures visant le développement économique. Toutefois, certaines de ces mesures ne dépendent pas de la municipalité et l’on peut se demander s’il est bon que toutes les strates du mille-feuille territorial se mêlent de tout. De plus, il n’est pas certain que la création de 150 contrats d’avenir, d’apprentissage et d’accompagnement à l’emploi par la municipalité dès 2014 soit appréciée de tous les contribuables.

En matière de budget, on note une bien plus grande précision dans le programme de D.H. que dans celui de F.B. : même si Alain Lavignotte n’est pas présent sur la liste de D.H., celle-ci a pu bénéficier du détail de la ventilation budgétaire de l’actuelle municipalité. A l’inverse, F.B. qui se présente comme l’acteur du changement ne tient pas à se lier à une telle prévision. Il s’avance cependant sur une baisse de 1% par an des impôts sur 5 ans ; mais il ne précise pas si cette baisse tient compte de l’inflation et ce qu’il ferait dans l’éventualité des baisses de dotations de l’état.

Si le programme de F.B. témoigne d’une réflexion d’ensemble sur la pénétration d’espaces verts dans la ville, il n’est pas aussi détaillé que celui de D.H. sur les quartiers. Ainsi le Hédas, le quartier du quatorze juillet, le quartier Lawrance, mais surtout le projet de la porte des gaves et celui de l’université font l’objet de propositions précises dans le projet de D.H. Avec les risques de contestations que cela comporte. Ainsi densifier le campus avec de multiples constructions et un parking relais plutôt que de lui garder son rôle de poumon vert et lui laisser des possibilités pour l’avenir ne sera pas apprécié de tous. D’autant que ce projet porté par une étude financée par la municipalité actuelle prévoit aussi la disparition de la piscine Plein Ciel. Les programmes ne sont pas les seuls facteurs déterminant les choix des électeurs. Les orientations politiques générales jouent certainement un rôle crucial. Dans le cas de F.B., sa capacité à attirer l’attention nationale sur la ville de Pau et le Béarn joue probablement en sa faveur aux yeux de bien des électeurs. De plus, les sympathies ou antipathies pour les personnes peuvent peser. On peut noter que la présentation des colistiers par F.B. fait apparaître clairement l’activité professionnelle ou l’appartenance sociologique, tandis que celles-ci n’apparaissent pas dans le projet de D.H.. Par crainte de montrer un moindre éventail ? Les projets ou programmes présentés ne sont pas incompatibles. Ils ont même de nombreux points communs. En particulier quant à leur silence sur le rôle qu’ils assigneront à la communauté d’agglomération et en ce qui concerne leur discrétion ou prudence sur la question des transports en commun, le financement de la LGV ou la question des rythmes scolaires.

Gagner une élection est affaire d’habileté. On ne saurait reprocher à un futur élu d’en faire montre. Mais s’engager et surtout tenir ses engagements est encore plus appréciable.

Jean-Paul Penot

Ras-le-bol fiscal

 

imagesAu cours de la campagne électorale pour les municipales paloises, les candidats ont souvent été questionnés sur  les impôts locaux, bien plus souvent d’ailleurs qu’eux-mêmes n’ont abordé le sujet. Ils se sont contentés de dire qu’ils baisseraient les impôts locaux ou qu’ils les maintiendraient à niveau. Mais pourquoi donc toutes les villes du Béarn ne sont pas soumises aux mêmes obligations dans ce domaine ?

 Comparaison n’est pas raison mais elle permet souvent de se situer sur le socle des contraintes fiscales. Ainsi je compte dans mes relations, une personne domiciliée à Oloron-Sainte-Marie qui occupe un logement en tous points comparable au mien. La taxe foncière à laquelle elle est soumise s’élève à 830 € tandis que celle que j’ai le devoir de payer s’élève à 1770 €.

Alors pourquoi tant de différence, plus du double ?  Aurait-on oublié le principe républicain de l’égalité de tous devant l’impôt ?  Le citoyen d’Oloron-Sainte-Marie ne serait donc pas comparable à celui de Pau ? Les électeurs ne comprennent pas.

Interrogés sur ce sujet, les candidats aux municipales de Pau prennent un air gêné pour dire qu’ils n’expliquent pas vraiment une telle différence de traitement. Ils s’engagent ou promettent pour l’un une baisse des impôts ; pour l’autre une baisse de ces mêmes prélèvements de 1% par an  et pour le troisième de maintenir les taxes sans les augmenter. J’ai comme un doute surtout lorsque je constate qu’en six ans ma taxe foncière a augmenté de 18,5 %. Combien faudra-t-il de décennies pour que le Palois ne soit pas davantage ponctionné que l’Oloronais ? Ils reconnaissent cependant qu’il existe un véritable ras-le-bol.

A Pau le rêve de grandeur de certains élus nous a conduits à posséder des équipements qui reviennent chers et qui sont, pour certains, du niveau du luxe. Leur utilité est souvent sujette à critiques.  Les politiques se sont targués d’agir pour le bien être de leurs administrés on va les croire. Et enfin soulignons que ces équipements qui  ne profitent pas qu’aux seuls Palois (ce qui après tout est tout à fait normal) ont été pour la plupart financés par les contribuables de Pau.

Alors à quand une réforme de la fiscalité où les élus locaux  seraient contraints de respecter des règles communes à toutes les collectivités territoriales ?

Pau, le 24 mars 2014

Par Joël Braud

Un français sur deux s’est exprimé

abstentionCe matin, chacun des acteurs aux élections municipales crie victoire ou se lamente de ses résultats. Pourtant, un seul résultat valable pour l’ensemble du pays saute aux yeux : le désintérêt des citoyens pour ces élections. Et il s’agit de l’élection la plus prisée des français…

Si on prend l’exemple de la ville de Pau, hyper médiatisée, comme jamais au plan local et national, on note que plus d’un Palois sur deux n’a pas voté pour l’ensemble des candidats.

A l’abstention de 41,32 % il faut ajouter 2,6% de votes blancs et nuls et 7 à 10% de non inscrits.

Ce taux record en France dépasse de 5 % le précédent record des municipales de 2008 et s’inscrit dans une tendance haussière continue. C’est le fait majeur de ces élections. On peut y rajouter, phénomène en partie similaire, la tentation désespérée et coupable vers les extrêmes.

Les élus doivent enfin comprendre qu’ils ne peuvent plus continuer à faire de la politique de la même manière.

Les français attendent du débat politique qu’il soit complet, sincère et non démagogique. Que la transparence soit totale dans le fonctionnement des collectivités territoriales. Qu’un strict non cumul des mandats soit enfin réel.

Pour changer le fonctionnement politique, il ne faut plus de « professionnels » de la politique à vie, source de beaucoup de dysfonctionnements, l’élu ayant souvent pour objectif principal sa ré élection.

Cette réaction des citoyens par l’abstention est la pire qui soit.

Il faudra que François Bayrou se souvienne qu’il n’a été élu que par 21% des palois.

– par Daniel Sango

Municipales 2014 – Le premier tour dans les principales villes* du Bassin de l’Adour

capture-d_c3a9cran-2014-02-05-c3a0-17-00-26Municipales 2014 : les résultats des principales villes du Bassin de l’Adour Auch, Bayonne, Biarritz, Dax, Lourdes, Mont-de-Marsan, Orthez, Oloron et Tarbes. Sont réélus, dès le premier tour, les maires de Auch (PS), de Mont-de-Marsan (MoDem) et de Tarbes (UMP). Percée du FN dans 2 villes de notre région : Lourdes où le candidat fait 12,57 % et Dax 10,62 %. Ces candidats peuvent se maintenir au deuxième tour et ainsi « compliquer » les traditionnels duels gauche/droite. A noter qu’à Biarritz, 5 listes pourraient se maintenir pour le deuxième tour.

Le premier tour à Auch, 21.871 habitants : Le maire PS élu dès le premier tour
Elu avec 62,10 % des suffrages en 2008, le Maire PS d’Auch, Franck Montaugé est réélu avec 51,89 % des voix. Une baisse de 10 % des voix par rapport à 2008 mais qui n’empêche pas sa réélection.

Liste UMP Christel DULHOSTE                      13,43 %
Liste Extrême Gauche Joëlle REYNAUD          8,67 %
Liste Divers Droite Pierre TABARIN                17,5 %
Liste DIVERS Alexis BOUDAUD                        8,51 %
Liste Socialiste Franck MONTAUGE               51,89 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Union de la Gauche Franck MONTAUGE 5523 voix 62,10 %
Divers droite Pierre TABARIN 2273 voix 25,56 %
UMP Henri SANTISTEVA 1098 voix, 12,35 %

Le premier tour à Bayonne, 44.331 habitants : La gauche pourrait gagner Bayonne dimanche prochain.
L’enjeu : Qui pour prendre la suite de la « saga GRENET » sur Bayonne ? Une saga de 55 ans. Pour mémoire, Henri Grenet, père de Jean Grenet, actuel Maire, a été Maire de Bayonne sans discontinuer de 1959 à 1995, année à partir de laquelle son fils a pris la suite.
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait rassemblé 31,18% des votants là où le candidat UMP se hissait à 24,55%.
Le premier tour place le candidat du PS en tête avec 35,36 des voix qui additionnées à celles de Front de Gauche et des Aberzales fait un total de 51,48 %. La gauche pourrait gagner Bayonne dimanche prochain.

Liste Divers droite Sylvie DURRUTY « Bayonne avant tout »                                                  18,54 %
Liste Union de la Droite Jean-René ETCHEGARAY « Bayonne un temps d’avance »             29,98 %
Liste front de Gauche Serge NOGUES « Bayonne, l’humain d’abord »                                     5,92 %
Liste Socialiste Henri ETCHETO Bayonne ville ouverte                                                             35,26 %
Liste Divers gauche Jean-Claude IRIART « Baiona 2014 – projet de vie – projet de ville »     10,30 %

Rappel Municipales 2008 :
Centre-droite Jean GRENET 7570 voix 47,67%
Union de la Gauche Jérôme AGUERRE 6189 voix 38,97%
Div Droite Yves UGALDE 2122 voix 13,36%

Le premier tour à Biarritz, 25.903 habitants : L’UMP fait mieux que le MoDem, parti de Didier Borotra qui ne se représentait pas.
L’enjeu : Qui pour succéder à Didier Borotra (MoDem), 76 ans et emblématique maire de Biarritz depuis 1991 ?
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait recueilli 24,88% des suffrages là où Nicolas Sarkozy recueillait 37,34%.
Max Brisson, UMP arrive en tête et 5 candidats peuvent rester en lice pour le deuxième tour. Des tractations vont avoir lieues et il est probable que des fusions de listes de fassent. En tout état de cause, Biarritz devrait rester à droite.

Liste Front de Gauche Mathieu ACCOH              5,25 %
Liste Front National Franck PERRIN                    5,05 %
Liste Divers Richard TARDITS                             10,69 %
Liste Divers Droite Michel VEUNAC                   17,44 %
Liste Union de Droite Max BRISSON                 23,36 %
Liste Union de la Gauche Guy LAFITE               16,88 %
Liste Divers Guillaume BARUCQ                          7,26 %
Liste Divers droite Jean-Benoît SAINT-CRICQ   14,88 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Liste Centre-Mo Dem Didier BOROTRA 5575 voix 43.37%
Liste Div droite ean-Benoît SAINT-CRICQ 3848 voix 29,93%
Liste PS Galéry GOURRET_HOUSSEIN 1804 voix 14,03%
Liste Div Gauche Peio CLAVERIE 1628 voix 12,66%

Le premier tour à Dax, 20.299 habitants : Le Maire PS sortant en ballotage plutôt favorable
Gabriel Bellocq, PS et maire sortant, réalise 38,87 % des voix et peut compter sur les 5,95 % de voix du Parti de Gauche. Le candidat du FN peut rester en lice puisqu’il fait 10,62 %. On ne voit pas dès lors comment Jean-Pierre Bastiat pourrait surmonter son handicap dans une triangulaire.

Liste Union de la Droite Jean-Pierre BASTIAT         38,87 %
Liste du Parti de Gauche Didier ZARZUELO              5,95 %
Liste Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ           44,57 %
Liste Front National Christophe BARDIN                 10,62 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Union de la Gauche Gabriel BELLOCQ          5468 voix 56,28%
UMP Jacques FORTE                                        4247 voix 43,72 %

Le premier tour à Lourdes, 14.282 habitants : Une élection à suspens

Avec un Front National à plus de 12 %, un maire sortant, Jean-Pierre Artiganave, en deuxième position (38,30%) derrière la représentante du PS, Josette Bourdeu (41,67 %), il est difficile de prévoir qui sortira premier du deuxième tour. Le FN se maintiendra-t-il tout d’abord ?

Liste Front National Claude HEINTZ                          12,57 %
Liste Union de la Droite Jean-Pierre ARTIGANAVE   38,30 %
Liste Divers Jean-Pierre AUGUET                                 7,53 %
Liste Divers Gauche Josette BOURDEU                     41,67 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
UMP Jean-Pierre ARTIGANAVE 4092 voix 51,05%
Union de la Gauche Josette BOURDEU 3924 voix 48,95%

Le premier tour à Mont-de-Marsan, 31.388 habitants : La Maire MoDem rélue
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait récolté 34,08% des votes en 2012 alors que Nicolas Sarkozy atteignait 24,9%.
Beau succès pour Geneviève DARRIEUSSECQ qui est confortablement réélue avec 55,77 % dès le premier tour.

Liste du Front de Gauche Céline PIOT                           5,3 %
Liste Front National Julien ANTUNES                             8,8 %
Liste Union de la Gauche Renaud LAHITETE               29,8 %
Liste Union de la Droite Geneviève DARRIEUSSECQ  55,77 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Centre Droite Geneviève DARRIEUSSECQ 7545 voix 52,88%
Union de la Gauche Philippe LABEYRIE 6723 voix 47,12%

Le premier tour à Orthez, 10.886 habitants : Une triangulaire à venir au résultat improbable
Le maire PS Bernard MOLERES ne se représentait pas. Son adjoint aux finances, Emmanuel Hamon fait 37 % des voix devant Yves Darrigrand 31,60 % et le MoDem 25 %. Difficile de prévoir quel sera le prochain Maire d’Orthez.

Liste Union de la Droite Bernard CAZENAVE     25 %
Liste Divers Gauche Yves DARRIGRAND            31,60 %
Liste Socialiste Emmanuel HANON                    37 %
Liste Extrême Gauche Eric DELTEIL                      6 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Liste PS Bernard MOLERES 3499 voix 61,05%
Centre-droite Thierry ISSARTEL 2232 voix, 38,95%

Le premier tour à Oloron-Sainte-Marie, 10.854 habitants : La droite est majoritaire
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, François Hollande avait récolté 34,19% des votes en 2012 alors que Nicolas Sarkozy recueillait 18,21%.
Si Daniel Lacrampe qui atteint 24% des voix se désiste en faveur de l’ancien maire, Hervé Lucbereilh qui recueille 31%, il se pourrait que Bernard Uthurry, maire PS sortant ne soit pas reconduit. Que fera Daniel Lacrampe ?

Liste Union de la Gauche Bernard UTHURRY    43 %
Liste Union de la Droite Daniel LACRAMPE        24 %
Liste Divers Droite Hervé LUCBEREILH               31 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
Union de la Gauche Bernard UTHURRY 3290 voix 50,92%
UMP Hervé LUCBEREILH 3171 voix 49,08%

Le premier tour à Tarbes, 42.888 habitants : Le Maire sortant élu dès le premier tour
En 2012, au premier tour des élections présidentielles, Nicolas Sarkozy avait rassemblé 22,68% des voix alors que François Hollande recueillait 32,9%. Dans une ville de gauche (aux élections présidentielles), le très UMP Maire de Tarbes, Gérard Trémège, est élu pour la troisième fois par les Tarbais.

Liste Union de la Droite Gérard TREMEGE              52 %
Liste Divers Gauche Michèle PHAM-BARANNE       18 %
Liste MODEM Pierre LAGONELLE                             11 %
Liste Front de Gauche Marie-Pierre VIEU               14 %
Liste Extrême gauche François MEUNIER                 5 %

Rappel Municipales 2008 second tour :
UMP Gérard TREMEGE 10673 voix 54,34%
Union de la Gauche Jean Galvany 8968 voix 45,66%

* Le premier tour dans les principales villes* du Bassin de l’Adour : en dehors de Pau. Pour Pau, aller à : La Chronique 9 – Le vent du changement

Pau Municipales 2014 – David Habib signe le deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales »

DSCF1503La signature était prévue depuis longtemps. David Habib a finalement validé, mercredi 19 mars, 8 des 9 engagements du « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales ». Tout comme François Bayrou, mais pour des motifs différents, il ne cautionne pas la notion de référendum d’initiative populaire pour les projets supérieurs à 10 millions d’euros tels que prévu dans le Pacte.

Reste maintenant aux Palois à élire leur maire et, ensuite s’assurer, avec l’aide d’Alternatives Pyrénées, que l’élu de leur choix respecte ce à quoi il s’est engagé au niveau des « Pratiques ».

Souhaitons que dès le 30 mars au soir, ce ne soit pas un long combat qui démarre mais un travail s’inscrivant dans la continuité et sur le fond pour permette à notre ville et son agglomération de devenir une démocratie locale de référence dans la région. Pour y arriver, ce travail devra sans faute être partagé d’un commun accord entre les Palois, les services et les élus (majorité et opposition inclus).

– par Bernard Boutin

Ci-dessous, le communiqué de Presse remis aux médias présents lors de la signature du « Pacte des NPM » par David Habib :

Communiqué de Presse
Le deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales »

Le premier «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » a été mis en place partiellement à partir de 2008, par Martine Lignières-Cassou, avec le lancement des conseils de quartier, la publication de documents budgétaires sur le site pau.fr, la retransmission des réunions des conseils municipaux, la création d’adjoints de quartiers etc. Autant de « pratiques » qui n’existaient pas sous les mandatures précédentes.

Le deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » permettra d’approfondir le travail initié sur les « pratiques », terme générique pour la Transparence, l’Ethique, la lutte contre la Corruption et le Clientélisme. Il est consultable dans son intégralité sur le site : www.alternatives-pyrenees.com.

A Pau, trois candidats à l’élection municipale ont signé le nouveau Pacte dans son intégralité : Olivier Dartigolles pour le Front de Gauche, Mehdi Jabrane pour la liste Pau’pulaire et Georges de Patchère pour le Front National. David Habib de son côté a signé le Pacte en émettant une réserve sur un seul point : le référendum d’initiative locale concernant les projets supérieurs à 10 M€. en arguant du fait que la procédure proposée par AltPy interfère avec les règles très strictes du déroulement des concours (article 70 du Code des Marchés Publics).

La signature du Pacte, par les 4 candidats mentionnés, permettra la mise en ligne sur le site de la ville pau.fr de nombreux documents concernant la Transparence tels que : les comptes administratifs, budgets complets, procès-verbaux intégraux des conseils municipaux, bilan annuel du fonctionnement des grands équipements (Zénith, Palais des Sports, Complexe de Pelote, Stade d’Eaux-Vives), conventions avec les associations et comptes rendus de l’utilisation des subventions, organigramme de la ville, tableau des effectifs etc. Le Pacte permettra aussi de voir d’intégralité des offres municipales d’emploi et communautaires publiées sur le site pau.fr. Les conseils de quartier auront un budget et pourront élire leur exécutif.

Une charte Ethique sera proposée aux élus et une commission municipale chargée d’en suivre son respect sera mise en place. Importante nouveauté : La présidence de la commission sera proposée à un membre de l’opposition.

Afin de s’assurer de la mise en place du deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales », une commission extra-municipale regroupera des élus de la majorité et de l’opposition, des représentants des conseils de quartier et d’associations citoyennes pour que le Pacte ne reste pas un engagement de campagne de plus sans suite.

François Bayrou, s’il n’a pas signé concrètement le Pacte, (ce n’est pas dans son habitude de signer des engagements rédigés par des tiers) s’est engagé, par écrit dans une longue lettre adressée à Alternatives Pyrénées, sur bon nombre de propositions faites dans le Pacte et concernant la Transparence et la publication des offres municipales d’emploi (en dehors du cabinet de M. le Maire). Les conseils de quartiers n’éliront donc pas leur exécutif ou du moins partiellement et, leur budget devront rester « sous contrôle ».
François Bayrou proposera aussi une charte Ethique aux élus mais ne s’engage pas sur la Commission Ethique et la Commission de suivi de la mise en place du «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales ».

François Bayrou est opposé, comme David Habib, à la demande de référendum d’initiative locale mais pour des motifs différents. Il argue du fait que ni Beaubourg, ni la Pyramide Peï n’auraient vu le jour si le politique avait délégué le choix aux électeurs. David Habib évoque le motif évoqué plus haut sur l’encadrement par la loi des concours.

Yves Urieta n’a pas répondu aux demandes d’Alternatives Pyrénées tandis que Eurydice Bled préférait en rester au pacte d’ANTICOR qui pourtant n’avait pas l’avantage d’être basé sur la situation réelle des pratiques paloises et par conséquent était plus conceptuel.

Alternatives Pyrénées avait mis à la disposition de candidats du Bassin de l’Adour son Pacte pour qu’ils y puisent des réflexions pour leur propre programme. Des candidats de Tarbes (Pierre Lagonelle), Mont-de-Marsan (Céline Piot), Biarritz (Jean-Benoît Saint-Cricq), Orthez (Yves Darrigrand) ont à divers titre commenté, intégré, voire validé le Pacte dans leur propre programme. Un Pacte qui a même été relayé, au-delà de l’Adour, dans le Comminges sur un site dédié à la « res-publica » : www.lecomminges.com

A Pau, dès le lendemain du 30 mars, le deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » aura besoin de l’énergie des palois pour s’assurer que les engagements signés ne restent pas lettre morte, quel que soit le candidat élu.

AltPy le 19 mars 2014

le deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » : http://alternatives-pyrenees.com/2014/02/21/le-pacte-des-nouvelles-pratiques-municipales-nouvelle-version/

la réponse de François Bayrou au projet de Pacte : http://alternatives-pyrenees.com/2014/03/06/francois-bayrou-ne-signera-pas/

en pièce jointe : Le « Pacte des NPM » signé par David Habib

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