Élections régionales 2015 : Pour qui je ne voterai pas ?

UnknownLe postier m’a apporté les « professions de foi » des candidats aux élections régionales de la future Grande Aquitaine. C’est en toute logique le document contractuel qui nous lie à eux. On sait bien que les déclarations, livrées aux médias, n’engagent en fait que… les quelques électeurs qui les entendent ou les lisent.

Pour ma part, comme je suis un peu borné, seuls quelques « mots clefs » m’intéressent. On les connaît : « transparence, consultation des citoyens, éthique, cumul des mandats, cumul dans le temps et autres du même genre ». Quel lot de bonnes nouvelles, les traditionnelles « professions de foi », apportent-elles à ces nécessités démocratiques ?

Pour le Président sortant du Conseil Régional, Alain Rousset, c’est simple, son « programme » n’aborde pas ces thèmes. Entre nous, il se présente pour la 4e fois. Pour le cumul dans le temps, c’est rapé. Comme pour le reste d’ailleurs.

La profession de foi de sa principale concurrente, Virginie Calmels, ne dit rien, elle-aussi, de concret sur les thèmes évoqués. Au plus, avons-une déclaration : « Avec honnêteté, transparence et engagement, nous sommes debout… » !

Le candidat du FN, Jacques Colombier, lui non plus ne me dit rien sur le sujet. Vraiment rien du tout. D’ailleurs, il ne parle même pas de la région.

Les trois principaux mouvements politiques de la région n’abordent pas mes thèmes préférés. Difficile de leur donner ma voix. (En apparté : Libre à vous de décider que ces engagements démocratiques peuvent être escamotés. Les 3 premiers candidats peuvent alors faire parti de vos choix potentiels !)

Reste les autres listes -qui n’ont aucune chance d’emporter la Présidence de la région- et là, quelques engagements apparaissent. Lol… (Laughing Out Loud – mort de rire littéralement. Super content dans mon cas !)

Yvon Setze pour Debout la France annonce « 10 propositions concrètes et immédiates ». La toute première stipule que « les élus seront payés en fonction de leur présence et de leur travail » et la seconde que « tout élu mis en examen sera suspendu, tout condamné sera exclu ». À croire que Nicolas Dupont-Aignan lit certains rédacteurs d’AltPy ! Mais, n’est-il pas maire à Yerres (Essonne) depuis plus de 20 ans et ne cumule t-il pas ce poste avec celui de député depuis 18 ans ?

« Faisons ensemble », solidarité démocratie écologie, avec Joseph Boussion et Marie Bové, propose 4 engagements qui vont dans le bon sens :
– Zéro ministre député sénateur conseiller départemental maire de ville de plus de 10000 habitants au Conseil Régional.
– Oui aux initiatives citoyennes régionales
– Des budgets participatifs
– Un organisme (composé en partie de citoyens) de prévention de la corruption et d’audit de la dette
De bonnes pistes…

Europe-Ecologie, derrière Françoise Coûtant, offre de « construire des mécanismes de participation directe pour les citoyens et garantir un débat public sur tout projet structurant avec notamment l’instauration de conseils décentralisés et d’un droit à l’interpellation ». Quinzième mesure, elle arrive en dernier. Qu’en penser ?

Le Front de Gauche, avec Olivier Dartigolles, propose 12 engagements. L’avant dernièr stipule : « nous bouleverserons le jeu politique en redonnant aux citoyens les moyens de contrôle, d’expertise et d’interpellation de l’assemblée régionale. » Rien de plus précis. Onzième mesure sur douze. Là aussi, que penser de ce rang du bas du tableau ?

Pour ces deux derniers candidats, Il semblerait qu’il y a un peu de la tarte à la crème avec ces engagements de « participation citoyenne ». Une mesure proposée en fin de programme qui ne mange pas de pain. Qui des deux y croit réellement pour finir ?

Au terme de la lecture des « professions de foi », je suis à peu près certain d’avoir à préparer un bulletin blanc pour le second tour. Pour le premier, ce n’est pas certain à ce jour. Je dois me plonger à nouveau dans la propagande électorale. Un truc m’a peut-être échappé…

– par Bernard Boutin

PS : Parmi les professions de foi, j’ai passé l’analyse des inconnus de l’UPR et celui de Lutte Ouvrière qui m’a trop rappelé les logorrhées sans fin d’Arlette Laguiller.

Pour un « Portail de la Transparence » sur les sites internet de toutes les villes, intercommunalités, régions, ministères de France

arton443A Pau, Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti Communiste et conseiller municipal, a reconnu récemment (1) « s’émouvoir de ne jamais avoir eu connaissance de la composition du cabinet du maire », ce à quoi François Bayrou, lui a répondu que  « rien, ni dans la loi, ni dans la coutume oblige un maire à présenter ses collaborateurs ». De son côté, AltPy rappelait dernièrement, au Maire de Pau, l’incroyable absence d’un budget détaillé (2) de la ville de Pau sur le site internet de la ville. Publier le budget : le « b.a.-ba » d’une démocratie locale moderne. La Transparence est au point zéro dans tant et tant de « coins » de France !

Au « temps d’internet », ce serait pourtant si simple, pour toutes les collectivités de France, de mettre en place son « Portail de la Transparence » conduisant vers ce qui peut intéresser le citoyen. Des « Portails de la Transparence » pour les communes, intercommunalités, régions, parlements, ministères. Quelques pistes au niveau des communes :

– les organigrammes des services et cabinet du maire
– les appels d’offre
– les budgets prévisionnels
– les recettes et dépenses réelles
– les subventions
– toutes les dépenses réelles comme les « notes de frais de déplacements
– les rémunérations des salariés à partir des DG
– les projets détaillés des délibérations à voter, les délibérations votées etc…

Une autre piste :  Pourquoi pas les « agendas » des élus en situation de responsabilités afin de savoir s’ils ne sont pas sous la pression des « lobbies » ?

En Espagne, mercredi 10 décembre, le gouvernement central a mis en place un « Portail de la Transparence » (3). 80 fonctionnaires ont travaillé à sa mise en place qui offre dès maintenant accès à plus de 500.000 documents. Une transparence sous contrôle puisque les demandes ne peuvent être anonymes et doivent être faites par internet. Chaque ministère sera doté d’une équipe (jusqu’à 36 personnes par ministère) destinée à renseigner les demandes des citoyens, organisations ou associations. 800 fonctionnaires auraient été formés en tout.

En cas de réponse non satisfaisante, ou non réponse, le demandeur pourra saisir un « Consejo de la Transparencia » (Conseil de la Transparence). Cette démarche ne concerne que le gouvernement central. Les régions et les collectivités locales ont un an pour faire de même. Bref, la cause de la Transparence avance partout.

Cette démarche spécifique à un pays, doit nous amener à réfléchir à la méthode à mettre en place en France. Face à la multitude et la diversité des demandes émanant du citoyen, il serait bien que la toute jeune « Haute Autorité de la Transparence de la Vie Publique »  ait une vision globale et puisse « imposer » à toutes les strates administratives la mise en place de « guichets uniques de la Transparence » ou de « Portails de la Transparence ».

Aujourd’hui, la HATVP ne s’intéresse qu’aux « grands de ce monde » : Les députés, sénateurs, ministres ont réalisé en 2014 une première déclaration sur l’honneur de leur patrimoine. Et encore, elle n’a pas tout publié. Exemple : Les déclarations de situation patrimoniale des sénateurs et députés sont bien reçues par la Haute Autorité pour être ensuite consultables… en préfecture.

Pourquoi seulement les députés nationaux et européens, sénateurs et ministres ? A quand tous les maires et présidents d’intercommunalités, de syndicats mixtes etc. ? A quand les réponses aux « pistes » du niveau communal mentionnées ci-dessus ? On mesure là la tâche gigantesque qu’il reste à accomplir pour répondre aux attentes des Français.

Pour aller beaucoup plus loin, la « Haute Autorité de la Transparence » devrait être dotée de moyens à la hauteur des demandes du citoyen et s’assurer qu’elle reste indépendante du pouvoir politique en place. Il lui faudra surtout mettre au point une méthode pour aller jusqu’au bout dans la recherche de la Transparence.

Une première étape, pourrait être la mise en place, d’une façon solennelle, de la notion de « Transparence » dans le préambule de la constitution française pour être ensuite déclinée dans tous les codes, articles de loi, décrets d’application etc. qui régulent les intercommunalités françaises. Il faut irriguer la France de cette notion de Transparence. La « Haute Autorité de la Transparence » doit être dotée d’une mission d’information, de formation. Un exemple : Expliquer à une maire comment publier son budget d’une façon normée. Mais aussi, l’y contraindre.

Ce n’est pas de Transparence au coup par coup dont a besoin la France, comme par exemple la récente publication de l’utilisation de la « cagnotte  parlementaire », mais bien d’un ensemble de mesures adaptées à chaque strate administrative et politique débouchant sur un « portail ou guichet » unique par strate, consultable par tous les électeurs. Il faut une ambition pour cela. Qui la portera lors de la prochaine campagne pour les élections présidentielles ?

D’ici-là, aux Français d’exiger plus de « Transparence », dès que l’occasion se présente, dans tous les domaines de la vie publique. Expliquons aux politiques, qu’avec internet, il n’y a plus de retour en arrière possible. Les combines, magouilles, gestion de cabinets, la corruption sont d’un autre temps. Tôt ou tard, ceux qui s’y risquent seront rattrapés. Transparency now !

– par Bernard Boutin

(1) source : La République des Pyrénées
(2) Une page pour le Budget de Pau sur le site de la ville, 169 pages à Nantes !!!
(3) source : El Pais
Une occasion pour faire le point sur ce qui ce passe dans le monde (en espagnol) : http://politica.elpais.com/politica/2014/12/09/actualidad/1418158222_717997.html

Vidéosurveillance

EISTIEh bien ça y est la décision est prise, la ville de Pau va prochainement être équipée de caméras de vidéosurveillance ou  de « vidéo protection » pour faire plus soft. Combien y en aura-t-il ? Où seront-elles placées ? Quel sera le budget consacré à cet équipement ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais une question reste essentielle : sera-ce réellement utile ?

 C’est en effet la vraie question, celle qu’il convient de se poser en préalable. Et pour y répondre faisons référence à un article paru dans Pyrénées-Presse du 26 juin 2014. Olivier Dartigolles y aborde le sujet en termes particulièrement incisifs. Il affirme en effet que « le maire, François Bayrou, se trompe et fait prendre une impasse à la ville ». Selon lui, le dispositif de surveillance par caméras, n’a qu’un impact extrêmement limité sur le nombre des délits. Sa position se place sur le plan de l’efficacité et il considère également que le caractère dissuasif est limité et qu’il n’y aura aucun impact sur les délits impulsifs.

Enfin il fait état d’une étude conduite à Londres en 2006 selon laquelle seulement 3% des délits avaient pu être élucidés grâce à la vidéosurveillance. Autant dire pas grand-chose.

Alors si M. Olivier Dartigolles a techniquement raison, il a politiquement tort. La sécurité ou plus exactement l’insécurité résulte davantage d’un sentiment, d’un ressenti, que d’une réalité palpable et chiffrable. Si l’on questionne les passants dans la rue, ils disent tous que Pau est une ville où règne une forte insécurité et ils citent in petto, l’homicide du jeune Alexandre Junca et d’autres graves faits divers, rares, mais médiatisés.

Ils oublient que les chiffres de la délinquance, si l’on considère le nombre de faits rapportés au nombre d’habitants, sont en réalité dans notre ville, très honorables. Ils traduisent mieux qu’un vague ressenti, une réalité qui place Pau parmi les villes de France sans problème sécuritaire. Pourtant fin 2013, 66% des personnes interrogées se déclaraient favorables à la vidéo surveillance.

Ainsi dans ce domaine de la sécurité, le politique ne doit pas chercher l’efficacité,  mais bien plus à satisfaire les préoccupations de ses électeurs même (et surtout) lorsque celles-ci ne reposent que sur des idées reçues et des impressions. Le point de passage obligé de celui qui pense à sa réélection !

 

                                                                                                                      Pau, le 9 juillet 2014

                                                                                                                      Par Joël BRAUD

 Question : Pouvez-vous situer le lieu où a été prise la photo ?

A Pau, Bayrou An 1 Jour 1

Mairie pau

Ambiance et discours dans le premier conseil municipal palois de l’ère Bayrou – L’intervention incongrue d’Olivier Dartigolles. Le nouveau Maire de Pau, François Bayrou, s’est installé dans la bonne humeur, porté par des centaines de Palois venus célébrer ce moment important de la vie communautaire. L’air du changement, déjà ressenti pendant la campagne, était clairement présent dans la salle du conseil municipal, sous l’œil bienveillant de Nouste Henric. Puis vint le temps des discours, ceux attendus du nouveau Maire et du chef de l’opposition, et celui, plus incongru, d’Olivier Dartigolles.

Peu avant l’entrée des conseillers municipaux, la salle bruissait de murmures. Des têtes connues, délégués, responsables de services, apparaissaient peut-être pour la dernière fois dans leur fonction. Dans cette ambiance de fin de règne, dans l’assistance, un sympathisant de l’ancienne majorité discutait avec un adjoint sortant bien connu et demandait en désignant un directeur de services : « celui-là, il est chez-nous ? » ; et l’autre de répondre : « Oui, c’est (son nom) », puis après quelques secondes de silence méditatif, le premier d’ajouter avec l’air de celui qui sait : « il va y avoir du nettoyage… ».

Les conseilleurs de l’opposition entrèrent les premiers, et vinrent s’installer sans hésitation dans l’ordre exact du classement de la liste, David Habib en tête. Dans un contraste saisissant, ceux de la nouvelle majorité arrivèrent en ordre dispersé, pour ne pas dire dans le plus grand désordre, s’asseyant sans hiérarchie bien précise, tout en laissant quand même au nouveau futur Maire la place la plus proche de l’escalier menant à l’estrade municipale. Le public suivit, finissant de remplir debout les moindres interstices d’une salle qui s’apprêtait à vivre un moment historique. Les nombreux journalistes complétaient ce tableau dans une forêt mouvante de caméras, trépieds et appareils photos.

On retiendra peu de choses du discours introductif de Michèle Etcheverry, que l’on sentait empreinte d’émotion, et probablement un peu dépassée par la solennité du moment. On passa vite à l’élection du Maire, et à l’arrivée sur le siège souverain du 44ème Maire de Pau. Empreint d’une émotion et d’une fierté non feintes, François Bayrou témoigna de son bonheur et de l’honneur qui lui était fait après un parcours personnel marqué par des défaites qui ne furent cependant jamais des déshonneurs. Après avoir rappelé le provincial qu’était ce jeune garçon arrivé de Bordères, cité Kipling dans If, Il rendit un hommage vibrant à ces deux grands Maires disparus que furent Louis Sallenave et André Labarrère. D’Yves Urieta et Martine Lignières-Cassou, il cita les réalisations qu’étaient la médiathèque et le stade nautique, notant laconiquement que cette dernière réalisation faisait dorénavant partie de la ville de Pau. Le nouveau Maire, reconnaissant, rendit hommage à son équipe, et magnanime, souhaita à l’opposition de jouer un rôle constructif pour le meilleur de cette ville. Une longue ovation d’applaudissements suivit, qui fut même un bref instant suivie par le conseiller de l’opposition Jean-François Maison, avant que les regards inquisiteurs et insistants de ses colistiers ne l’incitassent à reprendre la station immobile.

Ce fut le moment de l’opposition et de David Habib, dans un discours un peu convenu dans lequel il était de bon ton de souhaiter le meilleur pour Pau et le nouveau Maire. Ce discours poli et qu’on sentait un peu obligé, décelait quand même quelques piques à l’attention du nouveau maire. Ainsi, après avoir rappelé que si l’un était monté de Bordères, lui l’était aussi de Mourenx, et il souligna le caractère « grandiloquent » du discours de François Bayrou. Il conclua finalement en expliquant qu’ils seraient vigilants à la gestion de la ville. On sentait que si les circonstances poussaient à l’acclamation réelle ou feinte du nouveau maire, les blessures et déceptions de la campagne étaient, elles, toujours là.

La surprise fut alors d’entendre Olivier Dartigolles prendre la parole ; non qu’il n’en eut pas le droit, mais on ne comprit pas à quel titre il le fit. Si c’est en tant que membre de l’opposition, la préséance eût voulu que la numéro deux de la liste, Nathalie Larradet se chargeât de cette tâche. Il faut donc supposer que c’était en tant que chef de la liste « une ville pour nos vies », auquel cas on peut se poser la question de la légitimité d’une équipe éliminée au premier tour et qui arriva en cinquième position, après celle de Georges de Pachtère (FN) et d’Eurydice Bled (EELV). Faut-il en effet rappeler que la présence de M. Dartigolles au conseil municipal est due à un accord de cuisine électoraliste conclu entre les deux tours de l’élection, et auquel Mme Bled, qui jugeait que ses valeurs valaient plus qu’un poste de conseiller municipal, refusa de participer ? Ceci n’aurait pas été très grave finalement si le communiste s’en était tenu à l’exercice classique des félicitations feintes agrémenté éventuellement d’une ou deux piques subtiles, mais de subtilité il n’avait point, et il décida que ses 5% du premier tour valaient mieux que cela. Il se lança alors dans un discours politique dont on retint que l’élection était ternie par le fort taux d’abstention, et, qu’entre autres maux dont il fallait se méfier, celui du racisme était bien le pire. Après avoir, durant la campagne, décrété un  monopole sur le cœur (le cœur de la gauche et la gauche du cœur), M. Dartigolles essayait donc de nous faire croire qu’il avait la solution pour mobiliser les abstentionnistes, pour juguler le racisme et promouvoir les droits de l’homme. Rien de moins. M. Dartigolles, moins que quiconque, a des réponses à ses questions, et les conditions de sa présence au conseil municipal, qui doivent moins à son (piètre) résultat qu’à son habileté à négocier, auraient dû l’inciter à plus d’humilité.

Cet épisode toutefois, ne fut pas de nature à ternir les sentiments joyeux qui se dégageaient de ce premier conseil municipal. Après l’élection des adjoints et la désignation des responsabilités, c’est dans une ambiance bon enfant que les conseillers, journalistes, sympathisants et spectateurs se mêlèrent, ne quittant que lentement la salle, comme si personne ne voulait refermer ce moment historique pour la ville. C’est le début d’une nouvelle ère que l’on espère féconde. L’ère Bayrou An 1.

Par Emmanuel Pène

Twitter @epene64

Pau Municipales 2014 – David Habib signe le deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales »

DSCF1503La signature était prévue depuis longtemps. David Habib a finalement validé, mercredi 19 mars, 8 des 9 engagements du « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales ». Tout comme François Bayrou, mais pour des motifs différents, il ne cautionne pas la notion de référendum d’initiative populaire pour les projets supérieurs à 10 millions d’euros tels que prévu dans le Pacte.

Reste maintenant aux Palois à élire leur maire et, ensuite s’assurer, avec l’aide d’Alternatives Pyrénées, que l’élu de leur choix respecte ce à quoi il s’est engagé au niveau des « Pratiques ».

Souhaitons que dès le 30 mars au soir, ce ne soit pas un long combat qui démarre mais un travail s’inscrivant dans la continuité et sur le fond pour permette à notre ville et son agglomération de devenir une démocratie locale de référence dans la région. Pour y arriver, ce travail devra sans faute être partagé d’un commun accord entre les Palois, les services et les élus (majorité et opposition inclus).

– par Bernard Boutin

Ci-dessous, le communiqué de Presse remis aux médias présents lors de la signature du « Pacte des NPM » par David Habib :

Communiqué de Presse
Le deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales »

Le premier «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » a été mis en place partiellement à partir de 2008, par Martine Lignières-Cassou, avec le lancement des conseils de quartier, la publication de documents budgétaires sur le site pau.fr, la retransmission des réunions des conseils municipaux, la création d’adjoints de quartiers etc. Autant de « pratiques » qui n’existaient pas sous les mandatures précédentes.

Le deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » permettra d’approfondir le travail initié sur les « pratiques », terme générique pour la Transparence, l’Ethique, la lutte contre la Corruption et le Clientélisme. Il est consultable dans son intégralité sur le site : www.alternatives-pyrenees.com.

A Pau, trois candidats à l’élection municipale ont signé le nouveau Pacte dans son intégralité : Olivier Dartigolles pour le Front de Gauche, Mehdi Jabrane pour la liste Pau’pulaire et Georges de Patchère pour le Front National. David Habib de son côté a signé le Pacte en émettant une réserve sur un seul point : le référendum d’initiative locale concernant les projets supérieurs à 10 M€. en arguant du fait que la procédure proposée par AltPy interfère avec les règles très strictes du déroulement des concours (article 70 du Code des Marchés Publics).

La signature du Pacte, par les 4 candidats mentionnés, permettra la mise en ligne sur le site de la ville pau.fr de nombreux documents concernant la Transparence tels que : les comptes administratifs, budgets complets, procès-verbaux intégraux des conseils municipaux, bilan annuel du fonctionnement des grands équipements (Zénith, Palais des Sports, Complexe de Pelote, Stade d’Eaux-Vives), conventions avec les associations et comptes rendus de l’utilisation des subventions, organigramme de la ville, tableau des effectifs etc. Le Pacte permettra aussi de voir d’intégralité des offres municipales d’emploi et communautaires publiées sur le site pau.fr. Les conseils de quartier auront un budget et pourront élire leur exécutif.

Une charte Ethique sera proposée aux élus et une commission municipale chargée d’en suivre son respect sera mise en place. Importante nouveauté : La présidence de la commission sera proposée à un membre de l’opposition.

Afin de s’assurer de la mise en place du deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales », une commission extra-municipale regroupera des élus de la majorité et de l’opposition, des représentants des conseils de quartier et d’associations citoyennes pour que le Pacte ne reste pas un engagement de campagne de plus sans suite.

François Bayrou, s’il n’a pas signé concrètement le Pacte, (ce n’est pas dans son habitude de signer des engagements rédigés par des tiers) s’est engagé, par écrit dans une longue lettre adressée à Alternatives Pyrénées, sur bon nombre de propositions faites dans le Pacte et concernant la Transparence et la publication des offres municipales d’emploi (en dehors du cabinet de M. le Maire). Les conseils de quartiers n’éliront donc pas leur exécutif ou du moins partiellement et, leur budget devront rester « sous contrôle ».
François Bayrou proposera aussi une charte Ethique aux élus mais ne s’engage pas sur la Commission Ethique et la Commission de suivi de la mise en place du «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales ».

François Bayrou est opposé, comme David Habib, à la demande de référendum d’initiative locale mais pour des motifs différents. Il argue du fait que ni Beaubourg, ni la Pyramide Peï n’auraient vu le jour si le politique avait délégué le choix aux électeurs. David Habib évoque le motif évoqué plus haut sur l’encadrement par la loi des concours.

Yves Urieta n’a pas répondu aux demandes d’Alternatives Pyrénées tandis que Eurydice Bled préférait en rester au pacte d’ANTICOR qui pourtant n’avait pas l’avantage d’être basé sur la situation réelle des pratiques paloises et par conséquent était plus conceptuel.

Alternatives Pyrénées avait mis à la disposition de candidats du Bassin de l’Adour son Pacte pour qu’ils y puisent des réflexions pour leur propre programme. Des candidats de Tarbes (Pierre Lagonelle), Mont-de-Marsan (Céline Piot), Biarritz (Jean-Benoît Saint-Cricq), Orthez (Yves Darrigrand) ont à divers titre commenté, intégré, voire validé le Pacte dans leur propre programme. Un Pacte qui a même été relayé, au-delà de l’Adour, dans le Comminges sur un site dédié à la « res-publica » : www.lecomminges.com

A Pau, dès le lendemain du 30 mars, le deuxième «Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » aura besoin de l’énergie des palois pour s’assurer que les engagements signés ne restent pas lettre morte, quel que soit le candidat élu.

AltPy le 19 mars 2014

le deuxième « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » : http://alternatives-pyrenees.com/2014/02/21/le-pacte-des-nouvelles-pratiques-municipales-nouvelle-version/

la réponse de François Bayrou au projet de Pacte : http://alternatives-pyrenees.com/2014/03/06/francois-bayrou-ne-signera-pas/

en pièce jointe : Le « Pacte des NPM » signé par David Habib

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Mehdi Jabrane signe le « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » d’Alternatives Pyrénées.

DSCF1358Mehdi Jabrane, tête de liste de « Pau’pulaire » a signé mardi 25 février avec Joël Braud, président d’Alternatives-Pyrénées, le « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » (nouvelle version*) proposé par AltPy aux candidats à l’élection municipale à Pau.

Une signature qui parait naturelle pour la liste « Pau’pulaire », dont les propositions en matière de transparence, de bonnes pratiques municipales, et d’éthique, occupent une place centrale de son programme et vont même parfois au-delà du « Pacte des NPM » : publication de nombreux documents administratifs, consultation des palois, place donnée aux élus de l’opposition, etc…

Olivier Dartigolles pour la liste du Front de Gauche « Une ville pour nos vies », et Georges de Pachtère pour la liste du Front National « Pau Bleu Marine » ont également signé ce pacte, qui en plaçant la « transparence, l’éthique, la lutte contre la corruption et le clientélisme au coeur de son action » répond aux attentes d’une très large majorité de Palois. Le Pacte est consultable dans son intégralité sur le site alternatives-pyrenees.com.

PS : Pour découvrir l’intégralité du nouveau Pacte, cliquer ICI

* une suite au « Pacte » présenté aux candidats à l’élection municipale de mars 2008.

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25 février 2014, Mehdi Jabrane, tête de la liste « Pau’pulaire » signe le Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales, pacte initié par Alternatives Pyrénées

Elections municipales : les palois veulent le changement

2014-02-12 10.32.41Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que la semaine dernière l’équipe de David Habib donnait l’impression de pouvoir prendre le dessus, cette semaine s’achève sur un temps fort pour François Bayrou, conforté par un sondage favorable, et par la venue ce samedi d’Alain Juppé, une des personnalités politiques les plus populaires en France, pour le soutenir. Un retournement de situation brutal, tant la semaine précédente a vu probablement le plus grand nombre de propositions effectuées par le candidat Habib ; 28 pour le logement, 14 pour le sport, pour ne citer que celles-ci. Une inflation sans doute sensée donner aux palois l’impression d’une équipe omniprésente qui travaille, qui surclasse les concurrentes dans tous les domaines. A ce torrent de propositions, s’ajoutait une apparente dynamique positive, laissant penser à ce que le prochain sondage confirmât le croisement des courbes au profit du socialiste.  Pourtant, il n’en fut rien. Pourquoi ?

La réponse tient en un mot : changement, ou plutôt demande de changement, comme le laissait déjà apparaître l’enquête CSA de février, qui soulignait que 67% des palois souhaitaient un changement profond, sur fond d’un jugement sévère de la municipalité sortante de Martine Lignières Cassou. Or, le sondage Sud-Ouest, France Bleu et France 3 du jeudi 6 mars vient confirmer deux choses : la sanction pour ceux qui incarnent peu ou prou l’actuelle municipalité, et la récompense pour ceux qui incarnent le changement.

Du côté des sanctionnés, il y a d’abord Yves Urieta, dont le score continue à s’effriter, sondage après sondage, et qui a sans doute fait l’élection de trop. Bien que très actif durant cette campagne, il est en effet difficile pour lui de faire oublier qu’il est ancien Maire, et qu’il a longtemps fait partie du système Labarrère, qui est pour les palois ce qu’est l’ancien régime pour les français.

Il y aussi Olivier Dartigolles, qui, malgré une campagne qui n’est pas mauvaise,  a du mal à faire oublier qu’il a fait pleinement partie de l’exécutif sortant.

Il y a enfin David Habib, qui a cru un moment que le rythme soutenu qu’il imprimait à la campagne allait faire oublier les 12 élus sortants sur sa liste, dont les principaux collaborateurs de Martine Lignières Cassou, leur soutien au bus tram et à la politique idéologique inefficace des dernières années qui a conduit Pau à accélérer son déclassement. Mais ce rythme était un faux rythme, les divisions étant encore profondes entre les « anciens » et les « modernes » ; une impression renforcée par la salve quasi-quotidienne de dizaines de propositions dont la complexité et le caractère parfois technocratique ont empêché les palois de retenir les messages principaux.

Du côté des récompensés, Eurydice Bled, bien qu’élue sortante, a su capitaliser sur des colistiers sans expérience en politique, et sur une ligne assumée en opposition avec les deux écologistes alimentaires restés dans l’équipe Habib. La simplicité de sa campagne, sa jeunesse, et ses prises de positions courageuses, par exemple sur la dénonciation des emplois publics promis par David Habib, ont permis à cette candidate de doubler ses intentions de vote, et de pouvoir prétendre à peser sur le second tour.

François Bayrou, enfin, capitalise sur son slogan « Pau a besoin du changement ». Un changement qu’il incarne grâce à un discours en rupture sur les principaux sujets (circulation, bus-tram, baisse des impôts, commerce, les halles, ..), et à une équipe ne comportant que 3 élus de la majorité sortante socialiste tous en rupture avec la Maire actuelle. Un changement aussi incarné par l’espoir de mettre fin à 43 ans d’une municipalité socialiste, qui n’a pas connu que des mauvais moments, mais dont les politiques hésitantes des quinze dernières années n’ont pas permis à Pau de se projeter dans le XXIè siècle.

Il reste 15 jours de campagne, c’est-à-dire très peu, et à ce stade, rien n’est encore joué. Toutefois, en incarnant de manière plus évidente le changement aux yeux des palois, il est probable que François Bayrou ait pris un avantage décisif. L’impossibilité de David Habib de se détacher pleinement de l’équipe sortante, malgré un projet novateur sur bien des points, l’a empêché de prétendre à ce statut.

par Emmanuel Pène

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Pau, Municipales 2014 : la chronique 8 – Habib n’a plus le monopole de l’économie

2014-01-11 11.32.13La fin d’une mandature médiocre – Les caciques du PS – Rififi à l’UMP national -Urieta résiste – Bayrou met fin au monopole Habib sur l’économie – Dartigolles peut-il créer la surprise ? – Le Front national sort du bosquet. La campagne municipale paloise vue et analysée par Emmanuel Pène dans une chronique sans langue de bois.

La fin d’une mandature médiocre

Alors qu’un nouveau sondage vient confirmer une légère avance pour François Bayrou, mais aussi une élection très serrée, on a vu jeudi se tenir le dernier conseil municipal de Mme la Maire Martine Lignières-Cassou. Un conseil municipal « teinté d’émotion » pour l’équipe sortante, mais qui apparaît aussi aux yeux de beaucoup de Palois comme la fin d’un chapitre médiocre pour la ville, ce qu’a confirmé d’ailleurs le même sondage CSA en décernant à la mandature sortante la pire note des villes sondées.

Les caciques du PS

Entre les deux candidats favoris, la compétition est féroce et s’intensifie mais elle ne reste pas circonscrite à Pau et à son agglomération ; on l’a vu la semaine dernière avec le rassemblement de plusieurs dizaines de têtes de listes et d’élus socialistes du bassin de l’Adour, venus soutenir David Habib. Un rassemblement sensé donner un poids politique aux projets du candidat socialiste, mais il n’est pas certain qu’un attroupement bigarré de caciques dont beaucoup sont adeptes du cumul des mandats soit de nature à apporter une quelconque dynamique à sa campagne.

Rififi à l’UMP national

François Bayrou, lui, a fait l’objet d’une « motion de méfiance »  de la part de jean-François Copé, celui-ci répondant à une question d’un journaliste qu’il ne soutenait « pas vraiment » le centriste. Une déclaration qui a fait son effet dans le Landerneau politicien palois, mais qui a été assez vite contrée par un franc support de plusieurs personnalités UMP, Jean-Claude Gaudin, Jean-Pierre Raffarin, et surtout Alain Juppé qui sera présent à Pau le 8 mars pour soutenir le Béarnais. Il est vrai, il ne faut pas le nier, qu’une partie des sympathisants UMP a du mal à accepter le ralliement de leur parti à François Bayrou. Iront-ils pour autant voter pour un candidat produit du même appareil politique que le Président qu’ils abhorrent ? On a du mal à le croire, mais après tout, ne dit-on pas qu’on a la droite la plus bête du monde ?

La résistance d’Urieta

Une partie de la réponse est peut-être contenue dans le dernier sondage CSA dont un des faits marquants est la résistance d’Yves Urieta qui, avec 14% d’intentions de vote au premier tour, met fin à l’érosion que les précédents sondages ont mis en évidence. Une partie de la droite se reporterait vers l’ancien Maire, sans doute par reconnaissance de son engagement passé auprès de Nicolas Sarkozy, ou par rancune à l’égard de François Bayrou. Le score d’Yves Urieta, et sa capacité de résistance au second tour constituent toujours l’inconnue et peut-être la clé de ce scrutin. Un Yves Urieta dont les propositions manquent pourtant singulièrement d’ambition et d’originalité.

Ainsi, à la lecture de ses propositions pour « redynamiser l’économie », on pouvait s’attendre à quelques mesures exceptionnelles. Au lieu de cela, il s’agit « d’amener du monde en ville pour faire marcher l’économie »,  la « gratuité du parking le mercredi après-midi et le samedi» ou encore de « revoir tout le plan de circulation à l’échelle de l’Agglo ». Quand la banalité concourt avec les déclarations de bonnes intentions…

Les enjeux économiques et la contre-offensive de Bayrou

L’économie semble être le sujet du moment, d’abord largement exploitée par David Habib qui s’est positionné très tôt sur ce créneau sur lequel il pense avoir quelque atout. Un David Habib, aux propositions économiques nombreuses et ambitieuses en apparence, mais aussi marquées par une complexité et une inspiration technocratique qui font douter de l’efficacité de mesures à l’allure « d’usines à gaz ». En tout cas, ce monopole de l’initiative et du management économique auquel le candidat socialiste voulait prétendre a été cette fin de semaine battu en brêche par les propositions du candidat Bayrou en la matière ; des propositions dont l’ambition est au moins aussi grande que celles de David Habib, mais qui paraissent aussi plus concrètes dans leur application et plus modernes dans leur contenu. C’est un sujet qui sera largement développé dans un prochain article.

En tout cas, il semblerait que David Habib soit gagné par la folie des grandeurs, comme en témoignent ses « 28 propositions pour le logement». On espère qu’en cas d’élection, il sera bien secondé, car on imagine l’armée de collaborateurs, fonctionnaires et missionnés nécessaires pour mener à bien autant de projets. On est bien là dans l’habitude socialiste marquée par l’omniprésence de la puissance publique qui veut tout faire, et par le manque de confiance dans l’initiative privée.

Olivier Dartigolles peut-il créer la surprise ?

A gauche, le patron de Mourenx a un concurrent dont on parle peu, mais qui fait une bonne campagne, Olivier Dartigolles. Idées simples, humilité, contact quotidien avec le « peuple de gauche » ; en somme en opposition de style par rapport au manager économique Habib et à ses collaborateurs plus « bobos » que « prolos ». Bien que la présence au second tour n’ait pas été abordée par les instituts de sondage (et on se demande pourquoi ?), Olivier Dartigolles et son front de gauche pourrait constituer la surprise inattendue de ce scrutin en dépassant les 10% ; ce qui laisse augurer de discussions intéressantes pour le deuxième tour, et surtout d’un virage forcé très à gauche qui sera sans doute moins du goût des méchants patrons spoliateurs séduits par David Habib.

Le Front national se dévoile mais ne s’assume pas

De même, le Front national a commencé à faire parler de lui – il était temps -, ne brillant pas par sa présence aux halles et dans les rues paloises, mais par presse interposée. Les propositions du Front national pour la ville sont toutefois décevantes pour un parti qui nous avait plus habitués à des positions plus iconoclastes et parfois même à des bonnes idées. Le programme de Georges de Pachtère est marqué par une prudence, voire un malthusianisme assumés. On est étonné au passage que les thématiques traditionnelles du Front national (immigration, sécurité, patriotisme, ..) ne soient pas plus mises en avant. Enfin, que dire d’une liste qui n’ose pas dévoiler les noms de ses colistiers ?

Bayrou en biarnés

On terminera cette chronique par un sujet qui me tient à cœur : la langue béarnaise. Après un carnaval biarnés réussi qui a dignement animé les rues paloises, on ne peut s’empêcher de penser à l’identité béarnaise de Pau. On sait que le sujet tient à cœur de François Bayrou, ce qu’il nous confirme dans une interview où non content de parler béarnais, il en récite même quelques vers. Un peu de poésie dans ce monde de brutes… Pau en a bien besoin..

Adixat !

IMPORTANT : Cette chronique est écrite par son auteur en son nom et n’engage nullement l’association Alternatives-paloises.com

– Par Emmanuel Pène
(2 mars 2014)

 

Retrouvez les précédentes chroniques :

http://alternatives-pyrenees.com/2014/02/16/pau-municipales-2014-la-chronique-7-cohesion-et-leadership/

http://alternatives-pyrenees.com/2014/02/08/pau-municipales-2014-la-chronique-6-la-ville-la-plus-pauvre-daquitaine/

http://alternatives-pyrenees.com/2014/02/01/pau-municipales-2014-la-chronique-vers-la-fin-du-bus-tram/

Olivier Dartigolles signe le « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » d’Alternatives Pyrénées.

!cid_6C74981B-81EC-4813-81C7-8C92BD18FFA3Olivier Dartigolles, tête de liste de « Une ville pour nos vies » a signé samedi 1er mars avec Joël Braud, président d’Alternatives-Pyrénées, le « Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales » (nouvelle version*) proposé par AltPy aux candidats à l’élection municipale à Pau.

Le « Pacte des NPM » comporte 10 engagements pour le futur Maire dePau. Le premier prévoit la publication sur le site pau.fr de documents complets tels que les budgets, les comptes administratifs, les bilans annuels de fonctionnement des grands équipements (Zénith, Palais des Sports, Complexe de Pelote, Stade d’Eaux-Vives) ou encore les textes des conventions passées avec les associations et leurs comptes rendus d’utilisation.

Le Pacte propose également la mise en place d’une charte éthique dans les 3 mois suivant l’élection municipale. Elle aura comme priorité la lutte contre la corruption, le clientélisme, l’enrichissement personnel. Une commission municipale, présidée par un membre de l’opposition, veillera à son application et rendra publiquement compte de ses travaux une fois par an.

Un autre engagement stipule que toutes les offres d’embauches réalisées au sein de la ville et les modalités pour y candidater seront publiées sur le site pau.fr.

Après 6 ans d’existence des Conseils de Quartier et, au vu des réactions de ses membres, le pacte prévoit que les prochains conseils de quartier choisissent en leur sein leur bureau exécutif, pour ne pas avoir à dépendre d’un élu politique, et qu’un budget annuel de fonctionnement leur soit alloué. Par ailleurs, une consultation « formelle » des Palois est prévue pour les projets supérieurs à 10 millions d’euros.

Pour que le Pacte devienne réalité, un adjoint chargé des « nouvelles pratiques municipales » serait nommé et s’entourerait d’associations et de Palois issus des conseils de quartier pour veiller à sa mise en place.

Le dernier engagement demandé aux candidats à l’élection municipale concerne l’agglomération Pau-Pyrénées. Il stipule que si le candidat, élu Maire, devenait Président de la Communauté d’Agglomération, il mettrait en place au niveau de l’Agglomération, chaque fois que possible, toutes les mesures prévues pour la ville de Pau.

D’autres signatures, après celles de Medhi Jabrane et Olivier Dartigolles, sont à venir pour ce pacte qui en plaçant la « transparence, l’éthique, la lutte contre la corruption et le clientélisme au coeur de son action » répond aux attentes d’une très large majorité de Palois. Le Pacte est consultable dans son intégralité sur le site alternatives-pyrenees.com.

PS : Pour découvrir l’intégralité du nouveau Pacte, cliquer ICI

* une suite au « Pacte » présenté aux candidats à l’élection municipale de mars 2008.

1er mars 2014, Olivier Dartigolles, tête de la liste "Une ville pour nos vies" signe le Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales, pacte initié par Alternatives Pyrénées
1er mars 2014, Olivier Dartigolles, tête de la liste « Une ville pour nos vies » signe le Pacte des Nouvelles Pratiques Municipales, pacte initié par Alternatives Pyrénées

Olivier Dartigolles répond aux questions d’Alternatives-Pyrénées

indexAlternatives Pyrénées a souhaité poser un certain nombre de questions – vingt exactement- aux candidats au prochain scrutin municipal. L’objectif est double, d’une part aborder des sujets inédits et d’autre part éviter la « langue de bois ». Olivier Dartigolles répond à nos questions. Mais il ne manque pas d’introduire ses réponses en justifiant son slogan de campagne : « Une ville pour nos vies » et de conclure sur un point que nous n’avions pas explicitement abordé et qui lui tient tout particulièrement à cœur : l’emploi à Pau. A vous de juger.

Une ville pour nos vies !
Notre programme est celui d’une équipe, il a été élaboré dans le cadre d’une démarche citoyenne.
Face aux politiques d’austérité qui pèsent sur notre quotidien et sur l’avenir de notre ville, nous répondons par la démocratie, la solidarité, les services publics : des projets pour vivre à Pau, y vivre bien, y vivre mieux. Notre liste réunit des candidates et des candidats de l’ensemble des sensibilités de gauche qui ne renoncent pas mais au contraire se rassemblent et osent !
Bien des chantiers sont ouverts et urgents: l’école et les rythmes scolaires, la culture et les aides aux associations, la petite enfance et de nouvelles places en crèche, la rénovation des équipements sportifs… Sans les perdre de vue, nous nous limiterons ci-dessous à répondre aux questions posées, en insistant cependant sur une grande priorité non citée: l’emploi et l’avenir des jeunes.

Finances
Les impôts locaux.
Pensez-vous pouvoir  faire baisser la taxe foncière et la taxe d’habitation et dans quels domaines la ville peut-elle  réduire ses dépenses ?

Olivier Dartigolles :
Nous voulons bien utiliser l’argent public.
Les municipalités participent à la collecte de l’impôt. Ces financements propres sont la garantie de leur indépendance et leur permettent de mener des actions locales concrètes. Nous contestons  la politique du gouvernement qui
va priver la ville de Pau et l’agglo d’au moins 3 millions de recettes par an.
Nous nous engageons pour une politique fiscale municipale modérée, sans augmentation des impôts locaux. Nous privilégierons un recours à l’emprunt à taux fixe et une dépense publique orientée vers les services publics et les créations d’emplois. Nous voulons une ville plus vivante: le  développement  de l’activité et de la population entraîne de nouvelles recettes fiscales, sans augmentation des impôts.
A Pau, le seul remboursement par l’État des 12 millions versés (contre notre avis !) pour la LGV Tours-Bordeaux et la réaffectation des 9,5 millions restants sur l’investissement dégageraient 21,5 millions d’euros. Si le  Grand Prix de Pau était uniquement financé par des fonds privés, cela permettrait aussi de dégager 2 millions supplémentaires par an. Nous pouvons avoir  de quoi financer dès le début du mandat les actions prioritaires.

La démocratie participative
–  Envisagez-vous que les membres des conseils de quartiers soient élus ?
–  Souhaiterez-vous organiser un référendum d’initiative populaire et sur quel sujet ?
–  Connaissez-vous les termes de la charte de bonnes pratiques des élus et comptez-vous l’appliquer ?

O. D. :
Nous ferons vivre une démocratie active

Nous  respecterons  de grandes orientations : le souci du bien commun, le non-cumul de mandats pour les élus, le principe de laïcité, la priorité aux services publics, l’égalité de droits pour tous : droit de vote pour tous les résidents étrangers, des droits reconnus pour les citoyens « sans-papiers ».
Nous portons la gestion par une équipe,  et non par le seul maire, des décisions municipales.
Nous proposons que le Conseil Communautaire favorise une vision globale du développement de l’agglomération, sans concurrences entre territoires.

Nous développerons  des conseils, des comités par quartier ou par thème selon les projets, avec des budgets décisionnels et une prise en compte par le conseil municipal des résultats de leurs travaux.
Nous consulterons  par voie référendaire sur des choix de grands projets comme à Pau la politique de transport urbain mais aussi régionale, voire nationale (LGV); la rénovation des Halles et le devenir du Complexe de la République, le Grand prix de Pau…

Grands projets
Le Bus-Tram. Avez-vous l’intention de réaliser le projet de l’équipe précédente ? Les transports urbains peuvent-ils être gratuits ?
Le Grand Prix automobile de Pau. La ville de Pau et la CDAPP doivent-elles  subventionner cette manifestation ?
Les halles. Comment et quand les rénover, les réhabiliter ou les rhabiller ?
La caserne Pissard-Santarelli. Depuis 1999, la ville est propriétaire de cet espace de 22 hectares, que faut-il en faire et quand ?
La friche industrielle du quartier de la gare. Comment aménager cet espace afin qu’il ne continue pas à polluer la plus belle vue de terre ?
La réfection des voies de circulation. Un grand retard a été pris en ce domaine, pensez-vous pouvoir le combler ?

O.D. :
Grands équipements : il faut arrêter la folie des grandeurs.

Pau a de nombreux équipements pour accueillir des grandes manifestations.
Palais Beaumont, Zénith, palais des sports, hippodrome, complexe de pelote, stade d’eaux vives : il n’y a pas
d’équivalent en France pour une ville de 80000 habitants !  Seul le mauvais état du Parc des expos justifie son remplacement avec un projet réaliste pour les besoins de la ville.

La ville et ses quartiers : il reste beaucoup à faire :
Les Halles
ont besoin d’un bon coup de neuf ! Grâce au potentiel de la tour du complexe de la République et au foncier disponible dans ce secteur (déjà propriété de la ville), une politique ambitieuse peut être menée pour développer commerces et logements.
Duffau-Tourasse, Saragosse : il faut entreprendre d’urgence une rénovation/réhabilitation des logements sociaux, en finir avec les équipements collectifs délabrés, la friche de l’ancien collège Jean Monnet.
Le XIV juillet semble bien à l’abandon, traversé par un flot de voitures. Nous y prévoyons notamment des travaux d’embellissement de la rue du 14 juillet, la mise en valeur et la protection des berges du gave avec aménagement de la voie verte, la réhabilitation d’urgence de la zone de l’ancien LIDL, la réhabilitation du stade de la Croix du Prince.

 Question transports, nous voulons :
– un déplacement efficace, donc pouvant passer d’un mode de transport à un autre rapidement
– un déplacement libre et facile, donc développant la gratuité (oui, c’est possible ! Déjà des villes comparables l’ont fait).
– un déplacement écologiquement responsable, donc favorisant les modes doux.
Il faut développer des bus sur voies réservées,
offrant une garantie de rapidité et de régularité aux voyageurs, pour mieux desservir tous les quartiers et garantir les connexions  avec un réseau ferré de proximité Gan-Pau et Lescar-Pau-Plaine de Nay.

Nous investirons pour la culture : amélioration et extension de l’existant (musée des Beaux-Arts, Ecole des Arts des Pyrénées, cinéma Méliès) et construction d’une salle adaptée pour le spectacle vivant, sous une forme architecturale légère, moderne, mieux adaptée aux nouvelles formes de créations artistiques. Ce projet apporterait une réponse réaliste aux besoins des artistes et à la forte attente des publics, tout en restant dans une enveloppe budgétaire réduite et raisonnable.

LES HALLES
La campagne se focalise depuis plusieurs jours sur le seul sujet des Halles. Pour notre liste, les choses sont simples :
Oui, il faut engager la rénovation des Halles. Et le faire vite, ne relançons pas de projets pharaoniques qui ne se feront pas ou qui se feront dans un temps trop éloigné. Par ailleurs, l’élection municipale, c’est le temps des projets, pas celui des concours d’architecte.
Nous proposons une rénovation des Halles avec des principes aujourd’hui très largement partagés : conserver l’identité de ce lieu, une mise aux normes (sécurité, hygiène) et un habillage qui peut être réalisé sans déménagement, sans fermeture et dans un délai rapide.
Pour financer cette rénovation, nous proposons la vente de la tour des Halles pour qu’elle accueille des logements. Nous proposons pour cela la rédaction d’un cahier des charges pour les logements de la tour, favorisant une mixité sociale à l’échelle du quartier et l’installation de familles.
En parallèle le relogement des associations et des syndicats doit être assuré avec l’aménagement de deux lieux indispensables pour la démocratie locale et qui manquent à notre ville : une Maison des associations et une Bourse du travail.

Dans toute la campagne, nous continuerons, loin des affrontements de politique spectacle créés de toute pièce, à proposer des réponses aux besoins des Paloises et des Palois, pour construire une ville pour nos vies.

Economie
Le déménagement du Parc des Expositions.
Pensez-vous que cela est nécessaire et où situer le nouvel emplacement ?
Le centre-ville.
– Comment dynamiser son activité économique et commerciale ?
– Quel est votre projet concernant le plan de circulation et le stationnement pour accéder au centre-ville ?
Le palais Beaumont et le centre de congrès. Quel est votre projet les concernant ?

O.D. :
Nous voulons développer l’offre commerciale en ville
, refuser la fuite vers de méga-zones de e-grands groupes multinationaux en périphérie. Nous nous appuierons sur l’important secteur de commerces indépendants et d’artisans – producteurs.
Le développement de zones piétonnes, l’animation des rues en centre-ville sont un bon début. Mais la cohérence des accès et de la circulation n’est pas encore au rendez-vous !
Nous prévoyons de :
– privilégier le développement du commerce, artisanat et TPE en ville, si besoin par la préemption.
– repenser globalement le plan d’accès, la circulation en centre-ville et le centre piétonnier.
– mener à bien la rénovation des Halles, par tranches, sans suspension de l’activité commerçante.
– créer enfin une bourse du travail et une maison des associations.
– dynamiser les commerces de proximité dans les quartiers hors centre-ville, avec le FISAC.

– proposer en centre-ville, toute l’année, des animations populaires attractives
Pau a des  atouts touristiques à valoriser.
Le parc hôtelier et l’offre de restauration actuels sont  suffisants, même en période estivale.
Il reste quand même à faire attirer d’autres visiteurs : développer un tourisme « doux », pour une ville où il fait bon séjourner, autour du patrimoine, de l’art de vivre et d’un cadre naturel préservé.
L’aéroport Pau-Pyrénées  est un des acteurs de l’aménagement du territoire. Sa gestion en Régie Publique permettrait aux  collectivités territoriales propriétaires de favoriser un développement territorial, économique et touristique.

Social.
Les gens du voyage. Quelles dispositions comptez-vous prendre pour être en conformité avec le schéma départemental ?
– Maintiendrez-vous au même niveau les aides aux associations ?

O.D. :
Nous voulons le bien vivre pour tous !
Notre priorité: développer le lien social, le service public local, le logement…

Alors que les politiques d’austérité gouvernementales mettent à̀ mal les services publics, nous proposons au contraire le maintien et le développement des missions de service public comme axe de développement collectif.
Nous sommes favorables au maintien en régie (gestion directe des services publics) des services de l’eau et de l’assainissement à la ville de Pau et leur élargissement à l’ensemble de l’agglo dès que les contrats engagés avec les sociétés privées le permettront.

A Pau comme ailleurs, les conditions pour accéder à une location  et encore plus à un achat se sont durcies ces dernières années, alors que des logements restent vides ou invendus. La construction de logements neufs comme la réhabilitation de l’habitat ancien doit se faire en tenant compte de normes environnementales  et de l’évolution de facteurs sociaux (accessibilité pour les handicapé(es) et personnes âgées, habitat intergénérationnel…).
Les actions du Plan Local de l’Habitat (PLH) qui s’étale sur six ans, vont plutôt dans le bon sens mais, face aux demandes sociales, il faut aller plus loin et plus vite.

Nous voulons d
évelopper le logement adapté
– avec des foyers-logements pour personnes âgées.
– du logement d’urgence en nombre suffisant, notamment pour les femmes victimes de violences.
– des logements adaptés aux personnes porteuses de handicaps.
– respecter enfin la loi et offrir des solutions diversifiées et en nombre suffisant aux « gens du voyage ».

De multiples  associations participent chaque jour au mieux-être de tous.
Près de 11 millions d’euros leur sont consacrés chaque année mais la complexification des subventions municipales, la généralisation des appels à projets marquent souvent un mode de gouvernance trop descendant.
Nous voulons poursuivre la politique de gratuité des spectacles et festivals de l’été, soutenir les événements et lieux d’expression de la culture occitane, soutenir les associations culturelles et les encourager à travailler ensemble. Nous organiserons aussi un « Forum du développement social » qui rassemblera, autour de thématiques partagées et quartiers par quartiers,  l’ensemble des acteurs concernés. Ce sera un rendez-vous annuel de propositions et bilans d’actions concrètes.

CDAPP.
– Si vous êtes élu postulerez-vous pour la présidence de la CDAPP ?
– Comment vous situerez-vous par rapport à la LGV et la Pau-Oloron ?
– Pensez-vous que le nombre de grandes surfaces à la périphérie ne peut être augmenté ?

O.D. :
La concentration des pôles métropolitains
éloigneraient les citoyens des lieux de décisions : les communes n’y seront pas représentées directement et leurs compétences les plus importantes seront transférées. Les communes devront donc, une fois de plus, se voir imposer des décisions d’en haut. C’est pourquoi, nous ne sommes pas favorables à la structuration des intercommunalités en pôle métropolitain mais à une coopération volontaire entre elles, les communes devant rester le socle de la démocratie locale.
Education, santé, logement, sport, culture, vie associative, politique de la ville…Si le champ des compétences municipales est large, aucun de ses champs d’interventions ne permet à la ville d’agir seule. La municipalité doit donc fédérer des partenariats fonctionnels et ambitieux avec l’ensemble des institutions agissant sur son
territoire. Les instances de coordinations, trop souvent délaissées dernièrement, doivent être réinvesties pour repositionner la ville comme pilote des politiques sociales sur son territoire. La communauté d’agglomération a la compétence pour être « maître d’ouvrage » et devrait ouvrir une politique publique d’aide à la création, un nouveau réseau de pépinières. C’est ce qui justifiera notre place de pilote de la CDAPP.

Nous continuons à être opposés à la LGV et à la Pau-Oloron.
Nos propositions pour la ville et la communauté d’agglo portent le respect de l’environnement et de son avenir :
– Un développement des transports en commun impulsé par la gratuité des bus qui diminuera la pollution, l’émission de gaz à effet de serre et les atteintes à la qualité de l’air respiré.
– Un développement des transports « doux », notamment du vélo avec des pistes cyclables sécurisées.
– Une étude claire sur les risques liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques et, en fonction de celle-ci, une prise de décision sur la présence d’antennes à proximité des crèches et des écoles.
– Une tarification progressive de l’eau qui pénalisera le gaspillage de cette ressource vitale (premiers m3 gratuits).
– Une gestion écologique, sans pesticides, des beaux parcs et des nombreux espaces verts de la ville.
– Une agriculture vivrière écologiquement et socialement responsable, sans OGM ni recherche du profit à tout prix. Il s’agit notamment de  mettre en place une ceinture verte, insuffisante actuellement, pour l’agglomération, de poursuivre les expériences de parcelles solidaires.

O.D. :
L’emploi à Pau, une priorité !

Notre ville et son agglomération constituent, après Bordeaux, le deuxième pôle économique d’Aquitaine. C’est bien mais il faut encore le développer pour préparer l’avenir.  Nous voulons  réorienter les crédits consacrés au développement économique en priorité vers l’emploi, la production et l’aide à la création : accueil de nouvelles entreprises de production, mise à disposition d’immobilier d’entreprise pour des  PMI et PME, réalisation  des pépinières d’entreprises.

L’université (UPPA) doit recevoir  de l’Etat les dotations nécessaires à son fonctionnement, indispensables pour ses missions de formation, de recherche et de transfert technologique, pourvoyeuses d’emplois du futur.

Nous proposons une action municipale très offensive sur les questions jeunesse, en cohérence avec les actions déjà menées par la Mission locale. Concernant l’emploi des jeunes, notre collectivité (Ville et CDAPP) devra exiger « des clauses d’insertion jeunesse ».

Ce qu’en pense Alternatives Pyrénées
Peu de questions n’ont pas reçu de réponse, on soulignera cependant que, sur le thème des grands projets, la question sur la réalisation ou pas du bus-tram, la liste « Une ville pour nos vies » conduite par Olivier Dartigolles, ne se prononce pas par un oui ou un non, on se contente de parler de « mode doux ». Toujours dans le grands projets, la reconversion de la caserne Pissard-Santarelli et l’aménagement de la friche industrielle du quartier de la gare sont oubliés, mais on n’oublie pas les travaux, nécessaires certes, indispensables même dans des quartiers plus populaires : Duffau-Tourasse , Saragosse et XIV juillet. Petit coup de règle sur les doigts d’AltPy. Et on termine sur l’emploi à Pau, certes non abordé dans le questionnaire, mais n’est-ce pas parce que le pouvoir du Maire en ce domaine est petit et plus incitatif que décisionnel ?

– Par Hélène Lafon