Un mouvement d’humeur de certains employés municipaux vient de confirmer, si cela était nécessaire, à quel point François Bayrou n’a pas le caractère d’un homme d’Etat.
La grève des employés municipaux de la ville de Pau, menée par les syndicats du passé et non soutenue par la CFDT était basée sur des revendications sur réalistes, dignes d’une époque où le plein emploi régnait, où la croissance dépassait les 3 % et où les collectivités territoriales n’étaient pas endettées jusqu’au cou suite à la succession de politiques démagogiques et clientélistes.
« le remplacement de tous les départs, l’intégration des emplois d’avenir et tous les précaires, l’alignement par le haut du traitement des agents travaillant pour la Ville et l’Agglo, la revalorisation du régime indemnitaire des catégories B, la prise en compte de la pénibilité…etc. »( La Rep)
Les palois qui voient tous les jours l’activité de leurs employés municipaux compatissent !
En plus, la CFDT trouve le dialogue en cours plutôt satisfaisant : « On constate que les engagements pris par François Bayrou dans le cadre des rencontres ‘Paroles de candidats’ sont en passe d’être réalisés dans les temps » argumente notamment Jean-Vincent Carol, secrétaire CFDT.
Il faut aussi tenir compte de la réalité économique » conclut le secrétaire CFDT, en pointant par exemple « irréaliste » la demande de « 100% de promouvables-promus, toutes catégories confondues. Des agents prendraient leur grade suivant, indépendamment des besoins de la collectivité ou de leur résultat. »(La Rep)
Concernant la gabegie dans la fonction territoriale paloise, il faut ici citer F Bayrou (voir son enregistrement sur le Budget de la Ville, site de la Mairie de Pau) : « avant que nous arrivions, en 6 ans l’absentéisme était passé de 9% des agents à 16% des agents, 1% d’absentéisme de plus tous les ans, c’est incroyable ! »
Un rapide calcul montre qu’avec un taux d’absentéisme normal autour de 4 % on a rien que là un nombre considérable d’agents en trop, au moins une centaine… Ceci posé il faut encore citer F Bayrou dans un de ses ouvrages :
« Les problèmes qui étaient les nôtres étaient parfaitement identifiables et solubles. Nous les avons systématiquement repoussés et éludés. Parce que nous avons refusé de regarder la vérité en face et que notre système politique a conduit les gouvernants à préférer les succès électoraux à court terme, ou la tranquillité à la franchise des politiques tranchées. » De la vérité en politique F. Bayrou (PLON).
On allait donc voir ce qu’est une négociation !
Le journaliste de La République des Pyrénées a visiblement été impressionné : « Est-ce l’importance du mouvement ? Est-ce l’art de la négociation du maire ? Ou un peu des deux ? L’histoire retiendra en tout cas que la première grève de l’ère Bayrou n’aura pas fait long feu ».
Il faut dire que question négociateur coriace, c’est assez pitoyable :
« Le maire s’est dit d’accord avec notre tract à 90 %. »
Alors Monsieur Bayrou on préfère « la tranquillité à la franchise des politiques tranchées » ?
La France est gouvernée depuis des décennies par une corporation d’élus à vie démagogues et clientélistes qui font passer avant tout leur ré élection au détriment de l’intérêt du pays, ou de la collectivité territoriale. Le manque de courage est la tare la mieux partagée par nos élus, et rien n’y fait alors que nous sommes en faillite.
Bayrou c’est mou !
Daniel Sango