Macron et les fainéants, ces cyniques, sinistres individus,

Et oui, c’est bien connu, pour une certaine catégorie de politiciens, le français est un fainéant, un fraudeur … un ignare, voire « un pov’con », qui, s’il n’exhibe pas à son poignet dès sa cinquantième année une Rolex est un raté ou le marginal portant sur lui de quelconques astragales et autres fioritures lui redorant la blasure ou la couture du pantalon qu’il porte en bandonéon quand sur le riche l’habit chichement costumé se porte bien étriqué ! 

Il est vrai qu’il n’est pas donné à tout le monde de naître avec un blason issu d’une noblesse ou d’une riche union ou des deux à la fois, sa petite cuillère en argent entre les doigts quand le pauvre fainéant lui tient fermement celle en bois, calée dans ses mains si rugueuses qu’il s’abstient de les montrer craignant d’être méprisé par ceux-là souffrant de lèse-majesté !

Dans la France de Monsieur Macron se trouverait donc des fainéants, pourquoi pas des benêts Monsieur le Président, ces derniers n’ayant aucun niveau oratoire comme celui que vous exercez si facilement, ne parlant nulle langue étrangère comme vous les maîtrisez si bien intellectuellement quand le dadais qu’est le fainéant français contient celle plus éphémère consistant à se servir de ses mains dont l’essentiel sert à moudre le grain, à s’ériger un lendemain à la force du poignet et de la voix tandis que de plus en plus s’amoindrit son budget et qu’il se retrouve sans toit.

Si vous observiez les mains des français Monsieur le Président, bien que râpeuses, elles sont agiles, souvent graciles, ce sont toutes des petites mains s’affairant sur quelques menus boulots exercés du matin au soir et/ou du soir au matin. A ce fainéant qu’est le français, trop souvent en carence, il lui faut occuper et péniblement plusieurs emplois afin de ramener chez lui un salaire de misère, une obole lui permettant de remplir sa casserole de maigres pitances.

A ce fraudeur, cynique et fainéant de français soumis au labeur qui lui est proposé ainsi qu’aux aumônes pauvrement octroyées par certains employeurs, affairistes et autres élitistes, il lui faut demeurer droit, fier malgré les emplois précaires et toujours se plier aux ordres, garder son maintien et ne plus la poussière mordre s’il ne veut pas finir chômeur sous-payé ou RSA ou encore SDF et ce que cela comporte de risées auprès d’autrui ou des siens mais plus encore de cette catégorie de politiciens qui comme vous, le prenez pour un moins que rien !

Bien à vous.

Samie Louve

 

 

 

Deux à zéro !

imagesEn quelques mois seulement, les instituts de sondage et les commentateurs politiques ont perdu deux batailles.
Au printemps, presque tous nous présentaient  le brexit comme une catastrophe en nous assénant pendant des semaines les risques qu’il ferait courir à notre pays. Il ne fallait pas que le  » oui  » l’emporte et certains espéraient sans doute que leurs incantations seraient entendues de l’autre côté de la Manche. Il n’en fut rien et à ce jour nous n’en voyons pas d’effets nocifs pour notre pays.
Cet automne, l’élection présidentielle aux États-Unis leur offrait un nouveau terrain d’études et ils ne s’en sont pas privés.
Après un déchaînement d’une violence rarement atteinte, nos médias sont confondus. Le futur président des États-Unis sera cet homophobe, ce raciste, ce sexiste, péchés capitaux auxquels s’ajoutait celui d’être milliardaire, oubliant peut-être qu’il le devait sans doute à son intelligence et son travail.
Et l’on en rajoutait toujours en doutant de sa compétence du fait qu’il n’a jamais exercé la moindre responsabilité politique.
C’était un grief semblable à celui qu’on faisait à Ronald Reagan, un acteur de second plan qui allait se révéler un excellent président.
Et c’est justement  parce qu’il n’a aucun passé politique qu’il convient de s’interroger. On ne peut, en effet, rien lui reprocher dans l’exercice d’un mandat politique.
Son succès n’était même pas envisagé par les siens puisque nombre de responsables   » républicains  » se sont désolidarisés de son discours .
Et pourtant, il a gagné et ce qui frappe chez la plupart de nos médias et de nos politiciens c’est leur cécité.
On continue à soutenir que l’élection de Donald Trump est due à ses discours démagogiques et populistes. Une telle posture est justement l’explication du résultat américain.
En effet, si la démagogie est l’arme de tous ceux qui se soumettent au suffrage universel encore faut-il qu’ils décèlent ce que désirent les électeurs.
Quant au populisme, c’est une doctrine qui défend les intérêts du peuple contre la classe dirigeante. En quoi serait-elle condamnable ? Le pouvoir n’émane-t-il pas du peuple ?
En démocratie, c’est le peuple qui décide. Les élus ne sont que ses mandataires et lorsqu’ils n’ont plus sa confiance c’est parce qu’ils le trahissent.
De fait ils  se méfient de ce peuple et la meilleure preuve en est l’opposition à toute idée de référendum, quand ce n’est pas le refus d’en accepter le résultat comme ce fut le cas en 2005 après le rejet de constitution européenne qui fut adoptée ensuite par le congrès (  soixante pour cent des députés et sénateurs ).

Tout semble mis en œuvre pour limiter la liberté de pensée et d’expression des citoyens. La pensée unique s’instille  dans les esprits en muselant la liberté de parole grâce à des artifices. Attention, ici homophobie, là islamophobie, xénophobie. Vous n’avez plus le droit de dire ce que vous pensez sous peine de sanction morale, voire pénale.
Et bien c’est tout cela, sans compter toutes les manœuvres pour se maintenir au pouvoir, pour caser les copains, pour épargner la prison à des élus malhonnêtes que le peuple rejette.
Cette remise en cause des gouvernants se  généralise. Nos gouvernants n’entendent-ils pas les Hongrois, les Bulgares, les Autrichiens, les Néerlandais, les Belges s’élever contre l’insécurité, le chômage et la perte d’indépendance nationale.
En France, s’y ajoute un système électoral totalement injuste qui permet d’ignorer le vote de millions d’électeurs qui ne sont pas représentés à l’Assemblée Nationale à l’aune du nombre de leurs voix et dont beaucoup finissent par se cantonner dans l’abstention.
Nos responsables peuvent toujours continuer d’ignorer tout cela.
Qu’ils se souviennent toutefois d’un mot de John Kennedy  » ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable « .

Pierre Esposito
Avocat honoraire.

crédit image : ville-floirac33

Que c’est triste !

image>Frédéric Valletoux Président Fédération hospitalière de France :«Un grand malaise de l’hôpital public» 3/11/2016. Sud Ouest.
>1/3 des centrales nucléaires françaises sont à l’arrêt. «Irrégularités inacceptables» Sud Ouest 4/11/2016.
>Malgré le moratoire, le tonnage de nicotinoïdes a progressé de 31% entre 2013 et 2014. Sud Ouest 31/10/2016.
>«Le vivant s’efface dans les pas de l’homme» : rapport WWF article de Jean Denis Renard.«notre planète à bout de souffle» Sud Ouest 28/10/2016.
>Triste record : l’air n’a jamais été aussi pollué qu’en 2015 par le CO2, record symbolique de 400 ppm(parties par million), selon l’organisation météorologique mondiale. Sud Ouest. 25/10/2016.
>Les infirmières n’en peuvent plus et le font savoir dans la rue. Sud Ouest 8/11/2016.
>Malgré les bonnes intentions affirmées, les femmes sont aussi dans la rue pour revendiquer l’égalité de considération avec les hommes. Sud Ouest 8/11/2016.
>Au sein de l’Europe, la France, avec un taux de suicides de 14,9 pour 100 000 habitants, est nettement au dessus de la moyenne européenne (9,8 pour 100 000 habitants).4 févr. 2016. Statistique – Infosuicide.org
Parmi les causes évoquées lors des appels à SOS Amitié (fédération créée dès 1960) figurent la solitude, la dépression, la maladie, les problèmes de couple ou de famille. Dans son rapport, l’ONS insiste sur le rôle préventif et curatif du tissu associatif présent partout en France, tissu que l’on est entrain d’affaiblir par suppression des subventions. On peut y ajouter son rôle dans la prévention de la délinquance.
>Les particules fines comptent pour 9% de la mortalité nationale, selon de nouvelles estimations. Le Figaro.fr santé.
«Les effets létaux de la pollution de l’air par les particules fines se confirment d’année en année. Pas moins de 48.000 décès sont imputables à ces substances rejetées par l’industrie, l’agriculture, les transports, le chauffage, à partir d’énergies fossiles (fuel,bois, charbon), selon l’étude d’impact sanitaire qu’a publié ce mardi l’agence Santé publique France». Les échos.fr
>Deux nouveaux rapports alertent sur l’explosion des décès par cancers chez les femmes, liés en particulier au cancer du sein : les cancers pourraient ainsi tuer 5,5 millions de femmes chaque année dans le monde en 2030 contre 3,5 millions en 2012.Sud Ouest.fr 26/10/2016.
Ce chiffre, lié à l’augmentation et au vieillissement de la population, s’explique aussi par l’augmentation de la fréquence des «facteurs de risque» de cancer liés à l’inactivité physique, une mauvaise alimentation, l’obésité, des facteurs reproductifs, comme par exemple le fait de procréer à un âge tardif, les traitements hormonaux de la ménopause, les perturbateurs endocriniens. On peut ajouter la pollution de l’eau et de l’air, l’exposition aux rayons solaires…
A cela vient s’ajouter le fait qu’il existe au cours de la cancérogenèse de nombreuses interactions entre différents agents cancérogènes (tabac-alcool, tabac-radon, virus hépatite B et aflatoxine, etc…).
Ne parlons pas des dangers dans tous les domaines de l’élevage et de l’agriculture industrielle ; si les virus ne trouvaient pas un terrain aussi favorable, les drames vécus par les éleveurs ne seraient pas ce qu’ils sont !……….
N’oublions pas les conséquences du réchauffement climatique sur les biens et les personnes …..! Les causes du dérèglement environnemental sont volontairement ignorées, voire même contestées parfois !
Et que nous proposent les candidats à l’élection présidentielle ?
D’après le Point :
– une forte baisse des dépenses publiques
– la suppression des 35 heures
– la liberté pour les entreprises de négocier le temps de travail.
– la dégressivité des allocations chômage
– l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires
– la réduction de leur nombre .
– Le report de l’âge de la retraite (entre 63 et 65 ans)
– la suppression de l’impôt sur la fortune.
Les propositions de la «gauche ?»gouvernementale sont à venir, elles ne seront pas beaucoup plus réalistes sûrement !

Absolument rien, à part les pains au chocolat, sur les véritables problèmes rencontrés par les Français dont certains sont évoqués ci-dessus.
J’ai  bien l’impression que nos politiques vivent dans un autre monde et parlent une autre langue.

Le fossé se creuse de plus en plus entre «la France d’en haut et celle d’en bas» ! Nouvelle étape dramatique, les syndicats ne sont plus reconnus comme intermédiaires entre le pouvoir et les acteurs de terrain, ils sont débordés, et c’est grave, car le mécontentement n’est plus canalisé comme lors des manifestations de 1968 par exemple, c’est la voie ouverte à toutes les manifestations de désespoir, illégales certes, mais compréhensibles quand on n’a plus rien à perdre, ce qui est le cas si les mesures affirmées de « salut public !!!» de nos utopiques conservateurs néolibéraux sont appliquées.
La réaction dans le cadre de la démocratie est incertaine ; les extrémismes, la pire des réactions, est à prévoir ; c’est déjà le cas autour de nous, dans la société française et à l’étranger.

Signé Georges Vallet

crédits photos: mimiclectik.canalblog.com

Une histoire à dormir debout

 nuit debout  Trop facile, oui vous avez raison. Pourtant on ne peut qu’être ahuri par le battage médiatique lié à ces quelques regroupements nocturnes.

Depuis quelques jours les quelques participants à ces manifestations pacifiques bénéficient d’une couverture médiatique disproportionnée par rapport à l’ampleur du mouvement. Mystère des media…

Ces mêmes media, valorisent bien curieusement les « valeurs » qu’ils prêtent à ce mouvement : « parole libre » « ouvert à tous », …etc . Jusqu’à Emmanuel ( « A Pau, j’étais à Nuit debout ») qui nous en dresse un portrait somme toute idyllique : « Il se présente comme un rassemblement de personnes de tous horizons », « Chaque personne était le mouvement, et le mouvement était chaque personne, interdisant ainsi un quelconque membre et une quelconque délégation de s’arroger le droit de représentation. », « Étonnamment, le fond n’était pas ou peu présent »

Pourtant, la réalité est bien différente.

« L’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est venu, samedi 16 avril, apporter son soutien aux participants de la Nuit debout à Paris, obtenant comme chaque volontaire le droit de s’exprimer quelques minutes lors de l’Assemblée générale quotidienne. » (Le Monde.fr)

Mais hier soir la parole n’était pas « ouverte à tous »:

« Il n’était visiblement pas le bienvenu. Alain Finkielkraut s’est rendu samedi soir place de la République à Paris où se déroule le mouvement Nuit debout depuis plusieurs semaines.
Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on entend des «casse-toi» et autres huées adressés au philosophe. La suite des images montre le philosophe quitter la place tout en se faisant insulter par une jeune femme à qui il lâche : «Gnagnagna, pauvre conne». Deux hommes qui l’escortent lui demandent de ne pas en rajouter, et Alain Finkielkraut explique qu’il se fait insulter et qu’il «peut répondre aussi». (Le Parisien.fr)

Ainsi donc ce mouvement exemplaire de liberté est ouvert à tous à condition d’être imprégné des idées d’extrême gauche… on s’en doutait !

Et la suite est tout aussi logique :
« Sur Twitter, les Jeunes Communistes ont revendiqué avoir «tej» (jeté) Alain Finkielkraut. » (Le Parisien)

Bien évidement cet embryon de mouvement est noyauté par les mouvements d’extrême gauche.

Heureusement, le grand soir n’est pas pour demain, les français l’ont compris depuis longtemps. Par contre la majorité des citoyens est bien en rupture avec la situation actuelle, non pas pour une question idéologique dépassée, mais pour un fonctionnement démocratique efficient avec des élus différents, honnêtes et courageux, pas des carriéristes, toujours les mêmes, prêts à toutes les compromissions pour être ré élus.

Daniel Sango

L’Ecologie est-elle de droite ou de gauche?

Capture gvComparer des mots à contenu variable dans le temps et l’espace, c’est créer du flou et de la polémique; expliquer c’est mieux pour comprendre !

L‘écologie est avant tout une science dont l’un des pionniers est Darwin.
L’écologie, du grec« oikos », maison et « logos », connaissance, a été définie par le biologiste allemand Ernst Haeckel en 1866 comme la science des relations des organismes avec le monde environnant.
L’écologie doit donc faire appel à de multiples disciplines, comme la géographie, la biologie, la chimie, la physique, la climatologie, les mathématiques…, la sociologie…
Les travaux sont publiés dans le cadre des laboratoires concernés et médiatisés dans des revues spécialisées.

L’écologie n’étant pas politisée, elle n’est ni de droite ni de gauche !

«Ecologie» politique et économie environnementale :

Elle a pris naissance dans les années 1970 sous forme de mouvements, associations, clubs de réflexion, partis politiques, ayant pris conscience, du fait des résultats scientifiques obtenus, du danger pour l’homme de ses comportements. Son objectif est d’analyser, de répertorier, de chiffrer le plus possible, de dénoncer, de combattre et de faire des propositions pour lutter contre toutes les retombées néfastes de la politique économique basée sur la croissance, avec le P.I.B. comme étalon, sur la vie sociale, éthique, physiologique, politique, du fait d’une atteinte à l’environnement.
Parmi les principes énoncés, citons le principe de précaution,
de prévention, du pollueur-payeur et le développement durable. Ce dernier vise à trouver une solution à la fois économiquement et humainement viable. Ce sont des formes de développement conçues pour répondre aux besoins présents, sans réduire les capacités des générations futures à répondre aux leurs.
Les dérives qui se sont produites (manque de connaissances de la complexité du sujet, dissensions, luttes intestines), la campagne de dénigrement vis-à-vis d’un raisonnement j
ugé farfelu, ont semé le flou, la perte de crédibilité chez un public pourtant prêt à adhérer à ces idées (à condition de ne pas modifier ses habitudes !!!).
C
ette «écologie» politique a été confrontée au bipartisme ambiant : droite et gauche, seul espace pour ouvrir une vitrine médiatique. Tombés dans ce piège, certains ont trouvé que la droite pouvait s’adapter, d’autres que la gauche apportait des réponses plus combatives et efficaces ; cela ne pouvait être que fiasco et inefficacité.

«Ecologie» politique et économie écologique :

Elle est une émanation de l’économie environnementale mais se rapproche bien plus du fonctionnement naturel, efficace depuis des milliards d’années. Elle n’a rien à voir avec l‘économie actuelle, même l’économie environnementale. Elle est une toute autre vision du monde.

Elle est le passage de l’anthropocentrisme à l’héliocentrisme.

Elle est une vision où les conséquences négatives des systèmes de productions ne sont plus considérées comme des « externalités », comme si l’environnement et la population humaine y vivant n’étaient pas inclus dans le système économique.

L’homme n’est pas en dehors de son écosystème, il en est un des éléments.

La planète est un système adaptatif complexe non linéaire malmené par les activités humaines ; en cause : la croissance. Celle-ci ne peut plus se dérouler dans un monde fini sans entamer la base même du capital naturel et social.

Cette seule évidence suffit pour éliminer toute affinité avec la politique actuelle de droite comme de gauche.

Cela implique d’intégrer la notion de capital naturel, totalement exclu actuellement, avec le capital social et culturel humain, dans une économie qui reconsidère le «mythique» PIB. La restauration de ce capital est un des objectifs, par exemple, de l’agriculture biologique.
Déjà, en 1997, dans la revue Nature, une contribution de
Robert Costanza et son équipe évaluaient à quelque 33.000 milliards de dollars par an (estimation minimale) la totalité des services rendus à l’humanité par les écosystèmes de la planète. Cette estimation démontre que la valeur du capital naturel était supérieure au PIB mondial annuel de l’époque, de l’ordre de 18.000 milliards de dollars par an. Divisés par six milliards d’individus à l’époque, ces 33.000 milliards offraient environ 5.500 dollars par personne et par an de services vitaux « rendus » par les écosystèmes, comme la régulation de la composition de l’atmosphère, du climat, l’offre de ressources en eau, le contrôle de l’érosion, la formation des sols, le recyclage des nutriments, le traitement des déchets, la pollinisation, le contrôle biologique, l’habitat des espèces, la production de nourriture, de ressources génétiques,…

Le capital naturel emprunté n’est jamais remboursé et nous payons déjà «des mensualités» : pollution du sol, de l’air, des eaux, santé publique, épuisement des ressources halieutiques, montée du niveau de la mer, réchauffement du climat…

Les fondements de cette économie s’appuient sur un certain nombre de constats :

  • Le fonctionnement du monde est un fonctionnement systémique complexe ouvert et auto-régulé où tous les composants sont acteurs avec la même importance car «chaque chose à sa place, chaque place à sa chose, chacun dépend de l’autre». Il n’y a pas de chômage car pas de gaspillage, en économie écologique ! Par rapport à la politique conventionnelle, il n’est pas linéaire et sectoriel, mais global ; il ne réduit pas la participation à certains composants prioritaires ayant, seuls, le pouvoir de spéculer et d’accumuler, pour leur propre intérêt, de dilapider le capital naturel, bien commun à tous.

  • Notre planète utilise trois flux issus de l’espace qui assurent par leur utilisation équilibrée et régulée, le véritable développement durable...

>Une Energie renouvelable, variée, limite les retombées déstabilisantes.
>Une Matière gérée en économie circulaire c’est-à-dire recyclant qualitativement et quantitativement le capital naturel utilisé, limitant au maximum les déchets toxiques.
>Une Information, très sobre en énergie, seule capable de créer de la diversité donc de la créativité dans tous les domaines, réserve indispensable pour faire face aux nécessités de l’adaptation aux changements imposés.

L’économie écologique a donc un caractère résolument holistique et transdisciplinaire. Tout phénomène est un ensemble indivisible, la simple somme de ses parties ne suffisant pas à le définir; elle est en opposition avec la pensée réductionniste actuelle qui traite séparément certaines parties seulement.
Malgré l’évidence, remettre le monde des humains dans sa vraie trajectoire, est inconcevable pour l’individualisme, la dominance, le capitalisme, le libéralisme, l’ultralibéralisme, le profit, la spéculation …, les habitudes, la dépendance ; il y a trop intérêt à le maintenir en l’état. Il reste l’explication, pour subir, en comprenant pourquoi, affrontements et rapports de force resteront les bases du règlement provisoire des urgences. Tant que ces racines profondes du mal ne seront pas reconnues et combattues, rien ne sera résolu : dettes, violences, terrorisme, migrants, pollution, changements climatiques, bulles, crises, déficit, chômage, lois sur la gestion du travail,…, car tout est lié !

Un bon exemple de cette globalité nécessaire est l’émission C dans l’air de jeudi 10/03, sur les conséquences, la façon de penser, de préparer, d’anticiper, d’organiser, etc., une possible crue centenaire de la Seine au niveau de la région parisienne !

Quant à la gestion d’un risque nucléaire majeur, arrivé et reproductible, c’est consternant, angoissant ; il y a non assistance à personnes en danger !

Bordeaux ne se trouve qu’à 45 km des quatre réacteurs de la centrale du Blayais, très proche de la mer ; elle irradierait toute la zone viticole, les eaux de la Gironde qui débouchent suivant les marées, dans le golfe de Gascogne (zone de pêche) et lagglomération bordelaise !

Les deux réacteurs nucléaires de Nogent-sur-Seine sont à 94 kilomètres de Paris !

Cette vision systémique globale du fonctionnement du monde raisonne et résonne au dessus des partis, des états…, universelle, elle est à même de gérer la mondialisation ; elle émet beaucoup de réserves sur l’opportunité de suivre les conseils du Medef en facilitant le licenciement et la flexibilité de l’emploi et des salaires… pour améliorer le sort de l’humanité !

par  Georges Vallet

Crédit photos : buvettedesalpages.be

 

«Tout est extrêmement lié» Montesquieu : Esprit des Lois.

GVLa situation internationale, environnementale, politique, sociale, économique…ne peut que conforter cette perception émise en 1777 dans l’Esprit des Lois.

«Aucun phénomène n’est isolable de l’ensemble socio-politique dont il fait partie et dont résulte « l’esprit général » de la nation» (XIX,4).

Les conséquences pratiques de cette réévaluation de la diversité de l’histoire humaine ne sont nullement conservatrices ; Montesquieu ne dit pas qu’il ne faut rien changer, mais il incite :

  • à comprendre avant de prétendre réformer,
  • à fonder les réformes sur le savoir.

Comprendre ?

Dans tous les domaines, aussi bien en politique, en économie, dans les médias et les réseaux sociaux, on analyse, on critique, on accuse, on décline une partie de ce qui ne va pas mais, en fait, on ne «comprend» rien car on isole des faits, sans tenir compte des liens qui existent entre eux et avec les autres structures. L’éclatement des problèmes détruit leur globalité donc leur efficacité et les aggrave souvent.

Analyser est indispensable pour connaître les composants, mais c’est «dissocier». Comprendre, c’est l’inverse, c’est «prendre avec»:«associer», réunir, construire, donner du sens.

Actuellement la seule chose à comprendre est que l’on ne veut pas comprendre !

Cette approche globalisante des problèmes se médiatise de plus en plus ; elle résulte d’une réflexion liée aux nombreux événements qui se succèdent, souvent dramatiques ; ils sont en relation et s’inter-activent : terrorisme, montée de la violence, réfugiés politiques, économiques, climatiques, montée du FN, désordre économique, financier, détérioration climatique, pollution…

Des ouvrages récents sont proposés au grand public :

  • «Mondes mosaïques» de Jean Audouze, G.Chapouthier, D.Laming, J-P Oudayer CNRS Editions.
  • «Comment tout peut s’effondrer» de Pablo Servigne et Raphael Stevens Editions du Seuil.

Tous les deux débouchent sur cette notion, volontairement ignorée depuis longtemps, que notre civilisation industrielle mondialisée est devenue par le jeu de la multiplication des intervenants et des interventions, un système complexe régi par une infinité d’interdépendances.

Le « complexe » est ce qui est imprévisible. Les interactions nombreuses et simultanées font l’imprévisible. Les sociétés, les êtres vivants, l’environnement sont des ensembles complexes.

Voici quelques unes de ses propriétés :

  • L’émergence : le tout et la somme des parties ne se réduisent pas l’un à l’autre. Les éléments en interaction ont des propriétés émergentes : les milliards de neurones qui composent notre cerveau n’ont individuellement aucune intelligence et pourtant leurs interactions en créent. C’est pour cela qu’étudier séparément des parties ne permet pas de reconstituer le tout. L’individualisme est contraire à une émergence !
  • La circularité : le cercle vertueux de l’économie circulaire en est un exemple, les systèmes de régulation sont aussi de très bons exemples : régulation du taux de glucose dans le sang, du cœur avec l’effort, de la finance, de la consommation..
  • L’auto-organisation: depuis le big bang, le monde s’organise à partir du désordre, en même temps que l’organisation se désordonne, d’où les crises périodiques et la sélection adaptative qui jalonnent notre histoire passée, présente et future. Le «conservatisme» est antinaturel !

Tel un écosystème biologique, un ensemble complexe est capable de supporter de nombreuses contraintes en se réorganisant, c’est son avantage ; c’est le cas par exemple du cerveau qui se reconfigure en permanence par le jeu de ses cellules nerveuses et de ses synapses.

«Il y a davantage d’interactions entre les neurones dans un cerveau humain que d’étoiles dans le ciel».

Puis, arrive un moment où, par la surcharge, une frontière se trouve franchie ; même de très peu, c’est un seuil, elle provoque un effondrement quasi instantané.

Une image farfelue me vient à l’esprit, celle que j’ai observée en revoyant le film de Pierre Richard :«Les malheurs d’Alfred». Étendu sur son hamac, on lui sert une tasse de café ; à sa demande on lui met du lait puis des morceaux de sucre.

A chaque ajout, la caméra montre les cordes du hamac qui se tendent, se distendent et au quatrième morceau se coupent, provoquant l’effondrement instantané !

Une telle image résume bien, à vouloir toujours tirer plus «sur la ficelle»,

«Comment tout peut s’effondrer»

Les résultats obtenus par le FN est symptomatique de cette«tension des cordes du hamac». Les dirigeants n’ont toujours pas pris la mesure du gouffre qui les sépare des plus modestes. Ils ont privilégié, en suivant la méthode linéaire, l’économie, l’individualisme, la finance, les profits… d’une part et les grandes métropoles, ignorant les conséquences, les tensions, les inégalités qu’un tel comportement entrainait.

D’un côté, les métropoles concentrent la richesse, les emplois, et profitent de la mondialisation et, de l’autre la France périphérique (60% de la population) concentre les fragilités sociales.

Les «classes populaires» ne bénéficient pas des effets de la mondialisation, elles bénéficient d’une précarité accrue. Depuis des années, et encore maintenant, on leur dit qu’en se serrant la ceinture maintenant les bénéfices seront pour demain. Ils n’y croient plus, «la tension des cordes»est à la rupture. La «réforme territoriale»ne changera rien car les élus des régions n’ont aucun pouvoir sur les appareils ; les ténors seront dans les métropoles alors que la France périphérique a besoin des meilleurs. Seule l’implosion des partis traditionnels peut être la piste à suivre ; bien des minorités apparaissent, se manifestent mais sont ridiculisées par les médias et les partis en place. Comme toujours, c’est de ce bouillonnement intellectuel minoritaire que jaillira sans doute le monde de demain, mais une sélection reste à faire.

Patience dans l’azur pour les gens pressés, il faut laisser du temps au temps !

Dans «mondes mosaïques», 4 chercheurs font la preuve de cette complexité, chacun dans sa spécialité et en sollicitant des disciplines connexes: l’astrophysicien Jean Audouze et le biologiste Georges Chaupouthier, l’architecte Devanis Laming et le roboticien Pierre-Yves Oudeyer.

Leurs propos pointent des analogies surprenantes. Les villes et les créations de l’homme portent une organisation, des rapports, des intrications que l’on retrouve dans les astres et le vivant. La Nature, comme les hommes, est partie d’éléments simples qui, par le jeu des relations et interactions, ont acquis une complexité accrue selon une évolution:

  • darwinienne qui conduit, par sélection, à une meilleure adaptation.
  • en mosaïque, par juxtaposition d’entités.Tout en conservant une autonomie certaine, il y a eu intégration dans des structures plus vastes, où le tout est supérieur à la partie.

La Cop 21 illustre avec réalisme les causes du dysfonctionnement d’un système complexe dont les retombées sont énormes.

«En comparaison de que cela aurait pu être, cet accord est un miracle. En comparaison de ce qu’il aurait dû être, c’est un désastre. Il fixe un agenda, oblige les États à se revoir et à rehausser régulièrement leurs ambitions après 2020. Mais il nous laisse sur une trajectoire de +3°C au mieux, ne parant donc d’aucune manière aux désastres climatiques que subit un nombre croissant de populations vulnérables autour de la planète.» Greenpeace le 13/12/2015.

Tout peut être remis en cause par un changement politique dans un pays !

9 frontières vitales qui interfèrent ont été définies pour assurer la survie durable de notre«système terre» : le climat, la biodiversité, l’affectation des terres, l’acidification des océans, la consommation d’eau douce, la pollution chimique, l’ozone atmosphérique, le cycle de l’azote et du phosphore, et la charge en aérosols de l’atmosphère.

Les chercheurs affirment que «sur ces neuf seuils, quatre ont déjà été dépassés, avec le réchauffement climatique, le déclin de la biodiversité, la déforestation, et les perturbations du cycle de l’azote et du phosphore».

Il apparaît déjà dans les océans des zones mortes, la pollution rendant impossible les interactions de la chaîne alimentaire. Sur terre, l’Europe a perdu, en trente ans, la moitié de sa population d’oiseaux…

Face à cela, nous sommes dans le déni.

On continue à considérer que chaque fait a une cause et que chaque cause a une conséquence. Ce raisonnement linéaire et réducteur conduit à justifier, sans comprendre, qu’il faut supprimer, diminuer, réduire, faire plus avec moins…

C’est la manifestation d’un système neuronique lui-même linéaire !

par Georges Vallet

crédit photos: alittlemarket.com

Bien-pensance

PolitiqueEntre Emmanuel MACRON accablé de violentes critiques, qualifié d’arrogant, d’incompétent mais, dans le même temps, crédité de 70% d’opinions favorables par les militants et sympathisants… socialistes – une niaise polémique à propos d’une France évidemment majoritairement blanche et judéo-chrétienne depuis deux mille ans, qui, comme toutes les nations du monde aspire, tout aussi évidemment, à le rester le plus longtemps possible notamment à propos d’une religion qui, au nom de la tolérance nous imposerait d’accepter son intolérance – la décision présidentielle de bombarder … en Syrie ou en Irak pour lutter contre un terrorisme intérieur au risque d’en accroître la menace – et ici, tout près de nous, cheveu dans la soupe électorale, passant outre les avis négatifs de l’enquête publique et de la Cour des comptes mais avec la bénédiction de nombre de « responsables » politiques locaux, validation du très coûteux projet LGV d’une SNCF déjà au fond d’un gouffre financier abyssal, à seule fin, vers 2027, de « gagner »une ½ heure sur Bordeaux quand le temps nécessaire pour atteindre la gare de Pau s’accroît chaque jour – Et donc, en résumé, reprenant les propos de la Gauche qui, en d’autres temps avait dit de la Droite qu’elle était la plus bête du monde, on pourrait se demander si, à cet égard, « les mouches n’auraient pas changé d’âne » !

En réalité, non ! Car bien qu’à force de crier au loup, il ne fasse plus peur à beaucoup. Et que d’autres, de plus en plus nombreux également, las d’être pris pour des lapins-crétins, ne se déplacent même plus. A la faveur d’une majorité de plus en plus relative tant par le nombre de voix que la loyauté de ses « alliances », le petit monde labellisé « bien-pensance républicaine » sera sans doute réélu lors du prochain scrutin.

On pourra juste se demander pourquoi ? Pourquoi faire quoi ? Ou peut-être, dans la situation critique dans laquelle nous sommes, jusqu’à quand pourra t-il s’autoriser de valeurs républicaines, singulièrement celle d’une véritable démocratie, que sitôt élu il respecte si peu ?

  • par Maurice Meireles – Pontacq

Ça ne marche toujours pas !

 imgresIl y a quelques mois, lors du changement  de premier ministre, nous avons écrit ceci :
« Un nouveau gouvernement, très bien, mais ça ne marchera pas ! »

Ça ne marchera pas tout simplement parce que ça ne peut pas marcher ! Et à cela plusieurs raisons.
La première est que le président de la république n’a pas été élu sur un programme que la plupart des votants n’ont pas lu ou compris. Son élection n’est pas une victoire. C’est en réalité la défaite de son concurrent qui l’a fait président.
La seconde est que, quoi qu’on dise ou fasse, les responsables politiques qui, pour beaucoup d’entre eux n’ont jamais géré une entreprise ni même exercé une activité professionnelle, sont incapables de réformer un code du travail qui dans le souci d’une protection sans cesse plus grande des salariés décourage ceux qui accepteraient de se lancer dans une création d’entreprise.
Quand un système d’allocations en tous genres, permet à certains de gagner plus sans travailler que d’autres en travaillant, il faut trouver les recettes correspondantes et la compétitivité en prend un coup, en même temps que la consommation.
La troisième est que l’Assemblée Nationale ne reflète pas les sensibilités politiques du pays. Le président de la république avait promis la mise en œuvre d’un scrutin proportionnel, où en sommes-nous ? Cette réforme était sans doute plus urgente que celle du « mariage pour tous « .
La quatrième est que nous sommes en présence de responsables politiques faibles qui, soucieux de conserver leurs privilèges d’élus, n’ont pas le courage d’imposer les réformes qui s’imposent pour ne pas déplaire.
Nous ne pouvons rien espérer du nouveau gouvernement. Nous en serons au même point dans trois, quatre, cinq mois.
Rappelons-nous les incantations du président de la république, des premiers ministres ou d’autres membres des trois derniers gouvernements; la reprise était toute proche et il n’en est rien.
Reconnaissons, toutefois, que nous avons les dirigeants que nous méritons. Nous avons été mal habitués par un État-Providence dont nous attendons tout.
Ça ne changera donc pas non plus tant que ceux qui en profitent généreusement ne feront pas un examen de conscience en se demandant ce qu’ils laisseront à leurs enfants ou petits-enfants.
Il y a urgence à changer nos mentalités qui consistent tout à la fois à dénoncer certains privilèges et à revendiquer le maintien d’avantages archaïques qui ne se justifient plus. »
Nous constatons,  au vu des dernières statistiques sur l’emploi, sans en être fier, ni heureux, que ces propos sont toujours d’actualité. Et nous pensons pouvoir affirmer que le chômage ne baissera pas de façon significative tant que des mesures drastiques ne seront pas adoptées.
Notre pays peut-il continuer à entretenir des clandestins dont beaucoup d’ailleurs rejettent notre civilisation, accepter que des casseurs sévissent sans grands risques, que des tricheurs bénéficient d’allocations en tous genres, qu’on conserve des niches comme le conseil économique, social et environnemental, bien utile pour caser des copains n’ayant plus de mandat électoral, ou maintenir à leur  niveau  les nombres de députés et de sénateurs ?
Des économies, le pays peut en faire, mais encore faut-il une volonté politique en ce sens.

                                                                                                                                                       – par  Pierre  ESPOSITO
Ancien bâtonnier du barreau de PAU

Les dangers des chroniques politiques

classepolitique-300x204Le plus grand danger qui guette un chroniqueur politique est d’être mal compris. Mais il y a aussi le fait qu’il est plus difficile de prévoir le futur, même proche, que d’analyser le passé. Passons en revue quelques exemples de cette rentrée.

Le plus bel exemple concerne un journaliste de « Libération » qui avait choisi pour titre de son article du 27 août : « Thévenoud sort de l’ombre ». Il ne croyait pas si bien dire puisque quelques jours plus tard le scandale Thévenoud mauvais contribuable et mauvais locataire éclatait. Si bien que nos concitoyens les plus exigeants l’auraient bien « mis à l’ombre » et qu’une pétition sur www .change.org exigeait au moins sa démission de l’Assemblée nationale.
Les personnalités politiques ne sont pas à l’abri de telles méprises. Ainsi, Arnaud Montebourg trois jours auparavant, avait attrapé Thomas Thévenoud par le cou dans un meeting en clamant face aux caméras : « Lui, c’est le meilleur d’entre nous ». …

Peu de chroniqueurs pariaient sur le non retour de Nicolas Sarkozy en politique avant le début de la campagne présidentielle de 2017. C’était sans doute le cas aussi pour les électeurs, qui n’ont pas été étonnés par une nouvelle palinodie et qui se doutent bien que ce retour anticipé est motivé par le but de barrer la route à ses concurrents et peut-être aussi de se poser en victime d’une chasse à l’homme politique. Cette tactique peut être gagnante, puisque les juges ont estimé que les visites de M. Sarkozy à Mme Bettancourt avaient pour but de deviser de l’état des caniveaux de Neuilly sur Seine et que récemment un arrêt au plus haut niveau a différé une des enquêtes en cours. Cependant, la multiplication des « affaires » ne place-t-elle pas M. Sarkozy au niveau de M. Berlusconi et ne peut-elle susciter des réserves au sein même de sa famille politique ? Car en faisant appel à la générosité des militants n’aurait-il pas placé ceux-ci en complices objectifs de la fraude présumée sur les comptes de campagne ? Un comble pour un Président de la République dont le premier devoir serait de faire respecter la loi.

Ex-journaliste politique, Valérie Trierweller n’était pas une oie blanche. Elle pouvait se douter que sa position comportait des dangers et des inconvénients. A-t-elle outrepassé ce qui était son rôle et irrité François Hollande ? Son livre, qui comporte des pages d’hommage un peu inattendu, montre aussi les faiblesses de l’homme. Il s’y révèle « normal », en quelque sorte. Le livre joue sur le voyeurisme et est assez loin de « Phèdre ». Mais il lui arrive d’être touchant lorsqu’il révèle sa blessure d’amour-propre lorsque son compagnon après une visite à sa famille lui dit qu’elle n’est pas jojo cette famille. Bien des lecteurs auront pu ressentir aussi les difficultés des rapprochements entre membres de classes sociales différentes.

Ces petits événements font oublier les grands problèmes de l’heure. L’Asie du sud-est se révèle un nouveau terrain de prospection pour les djihadistes. La fonte des glaces des calottes polaires s’accélère et fait craindre que le permafrost des région sub-polaires ne libère du méthane, un gaz bien plus dangereux que le CO2 pour l’évolution du climat. Si nos chroniqueurs s’abstiennent largement d’appeler à un nécessaire changement de nos habitudes, les lanceurs d’alertes et les pétitions parviendront-ils à inverser ces tendances ?

– Par Paul Itologue

Le gigantisme, un mal qui répand la terreur…..

240px-Empire_State_Building_by_David_ShankboneTous les gouvernants sont dépassés; seuls les critiqueurs chroniques, qui ne gouvernent pas, prétendent avoir la solution!

En attendant:

> 454 SDF, dont 15 enfants, sont morts dans la rue, en France, en 2013.

> Les actionnaires se moquent des entreprises, ils vendent s’ils ne gagnent pas assez.

> L’obésité, les cancers, l’infertilité, l’asthme, les allergies, progressent; l’espérance de vie en bonne santé diminue.

> Le niveau de la mer monte, la banquise fond….La biodiversité animale et végétale est en régression catastrophique……

> Le premier semestre de l’année 2014, l’Italie a reçu 61500 migrants contre seulement 7900 pour la même période en 2013. Combien restent en mer?

> La violence verbale et physique devient la normalité des rapports humains.

> La guerre et ses atrocités est considérée comme la seule solution pour résoudre les problèmes. On tue et on viole dans les pays civilisés, on égorge et on décapite ailleurs.

> Les scandaleuses prestations des médias et des réseaux sociaux, le matraquage des sondages, les railleries et moqueries de soi-disant humoristes, deviennent, vis-à-vis du Président, un assassinat médiatique; c’est révoltant et gravissime. L’invective remplace la nécessité de construire, ensemble, un avenir meilleur!

> Les journalistes ont perdu, sous la pression de l’audience nécessaire à leur survie, tout sens de l’éthique: on lance sur «le marché» tout ce qui arrive, sans contrôle; les démentis sont journaliers et discrets, donc inaperçus; les rapports intimes d’un Président deviennent le motif d’un combat politique «normal» et une affaire commerciale! Beaucoup ont à gagner du fait de la diffusion numérique immédiate, elle permet de cueillir rapidement les fruits de la zizanie!

> Les jeunes, pleins d’espoir et d’énergie, avides de sens, sont en plein désarroi, diplômés ou pas; l’enseignement ne peut plus suivre l’évolution trop rapide des besoins technologiques. Même en se «battant» pour réussir, et ils n’en manquent pas, l’avenir leur est bouché. On n’a pas besoin d’eux, sauf s’ils consomment! Mais, avec quoi? Alors, certains, fragiles intellectuellement, incultes, croient aux sirènes des imams qui offrent un sens à leur vie! D’autres, pas plus équilibrés, mais plus diplômés en moyenne, s’imaginent que le Front National est une source d’espoir alors qu’il ne programme qu’un autre assassinat, celui de notre démocratie cette fois!

Même Oscar, le 28 août à 15h25 avait peine à croire qu’on n’était pas foutu!!! S’il reconnaît que le libéralisme ne peut plus faire le bonheur des peuples c’est que vraiment il est temps de changer de régime et de prendre une autre voie en menant une réflexion politique et sociale pour ce XXIème siècle!!!

Christine Marsan dans Les Echos.fr écrivait:

« La majorité de nos repères et des composantes de notre réalité sont soumis à la schize : inflation des informations et abêtissements des foules, rapidité technologique et besoin psychologique de ralentir, opulence de biens de consommation et augmentation de la pauvreté, surconsommation et surproduction de biens et raréfaction des ressources, crises à répétition et enrichissement des banques à l’origine des bulles et crashs financiers… Alors il n’est guère surprenant que les personnes se trouvent psychologiquement coupées en deux, entre un monde déclinant et qui pour le moment est toujours dominant (modèle moderne et libéral dérégulé), et un monde émergent d’alternative en tous genres.

Elle décrit finalement l’émergence d’une société schizophrène.

On peut voir en effet, dans les constats de l’actualité, les résultats de l’évolution d’un syndrome dissociatif sociétal avec symptômes schizophréniques. Rappelons quelques signes étiologiques qui correspondent bien :

Impression de retrait et de perte de contact avec la réalité.
Incohérence du discours et flou de la pensée comme la stéréotypies des réponses et la répétition des idées…
Troubles de la vigilance, anxiété majeure, prises de toxiques (cannabis, LSD….), dépendances multiples…
Dissociation motrice : comportement impulsif parfois très violent, conduite auto ou hétéro-agressive.…)

Cette dissociation de moins en moins contrôlable et maîtrisable peut trouver des explications dans l’examen d’une dynamique de la vie marquée par un gigantisme de plus en plus accusé de la complexité.

En effet, au cours de l’évolution, les exemples ne manquent pas, dans tout le règne animal, d’espèces atteintes de gigantisme qui ont disparu: ammonites, insectes divers, reptiles, oiseaux, très grands mammifères du quaternaire; les actuels sont en voie de disparition. Certains pensent à des pathologies hormonales. Encore la chimie! Ce gigantisme devient un handicap majeur entrainant une inadaptation motrice, relationnelle, nutritive…, au milieu.

Chez l’homme, ce gigantisme siège au niveau du cerveau (des milliards de neurones, des interrelations à l’infini), les retombées sont culturelles; super, hyper, méga, giga… submergent notre vocabulaire; il est partout présent: communications, relations, avis, ego, ambitions politiques ou autres: besoin d’être chef, le meilleur, le plus riche, le plus beau; tout s’hypertrophie: besoins énergétiques, industrie, urbanisme, agriculture, pollution, entreprises commerciales, banques, assurances, tankers, porte-conteneurs, armement, mille-feuille administratif, dette! Cette complexité n’est plus gérable.

Nicolas Hulot avait suggéré un ministère puissant permettant d’adapter l’économie aux nécessités de la biologie humaine. Il a échoué, neutralisé par un individualisme gigantesque, les exigences d’un immédiat économique surpuissant et l’incapacité, par le jeu de la politique mondiale et des lobbys corporatistes, de se projeter dans une vision raisonnable à court terme. Tout projet dans le bon sens est aussitôt démoli.

On assiste à une disparition rapide de ce qu’on peut appeler les biens communs, au profit d’un individuel (privatisation) qui accapare tout:

> Ce qui appartient à tous, de par la naissance même sur cette terre: ressources de la planète comme l’eau, les ressources minérales, l’air, les ondes, les forêts, les rivières… Le droit à polluer notre milieu de vie: terre, air, mer, est reconnu, alors que ces milieux sont le berceau de chacun d’entre nous et la source de notre vie.

> Notre bien intime, individuel: physiologique, psychologique ou structurel est «marchandisé».

> En ce qui concerne le vivant, pour pouvoir justifier son appropriation, il a été réduit à une matière première comme les autres. Le patrimoine héréditaire, bien commun de l’humanité, est devenu une ressource génétique lucrative pour l’industrie. Les gènes extraits et manipulés peuvent faire l’objet de brevet!!

Les droits de propriété sont déposés par des laboratoires sur des échantillons de plantes, de micro-organismes ou d’animaux, prélevés dans la nature ou dans les champs des paysans.

La bioprospection devient une forme de biopiraterie.

> «Europe à vendre» (Arte 26/08/14). Un tour d’Europe évalue la privatisation.

  • Après les privatisations, en 2007, il ne reste plus rien du secteur public productif en France (à part les ventes d’armes!); or, les filières en difficulté, publiques ou privées, demandent des aides financières de l’Etat!!!.
  • Le patrimoine administratif (terrains, infrastructures, immeubles, monuments historiques…environ 1100 milliards d’euros) est en cours de vente: patrimoine des Hôpitaux de Paris (hôpital Laennec, classé monument historique, et hôpital Boucicaut), immeubles du Quai d’Orsay à des fonds de pension américain, Imprimerie nationale vendue en 2004 à la société américaine Carlyle…..
  • La protection sociale (assurance maladie, accidents du travail, retraites) est en grand danger, au profit de l’épargne individuelle et des assurances privées. Le chômage devient source de profits pour le privé, l’ANPE ayant perdu le monopole du placement que peuvent effectuer des agences privées.
  • Les biens d’usage collectif (sites, espace public, eau, écosystèmes) subissent destruction et privatisation : le faible budget du Conservatoire du littoral a été divisé par trois en 20 ans, les députés locaux du bord de mer multiplient les demandes de dérogation à la loi du littoral pour permettre au privé de bétonner et défigurer les paysages, mainmise sur l’eau par des entreprises privées…

Eau, énergie, agriculture, industrie, éducation, culture, santé, services sociaux, de la sphère productive aux loisirs, tout est vendu ou à vendre. Il n’y a plus de biens communs.

Aristote définissait le bien commun comme ce qui est l’objet d’une délibération commune.

Le commun se définit par l’égalité, non seulement dans l’accès, mais aussi dans l’élaboration des buts de l’activité : le commun fait l’objet d’une décision collective qui nous engage et nous oblige, signification qui se trouve dans l’étymologie latine de: cum: «avec» et munus, idée de tâche collective et d’obligation mutuelle.

Elinor Ostrom est la première femme à recevoir en 2009 le «Prix Nobel» d’économie avec Olivier Williamson pour «son analyse de la gouvernance économique, et en particulier, des biens communs». Les travaux portent principalement sur la théorie de l’action collective et la gestion des biens communs et des biens publics (matériels ou immatériels). Ils s’inscrivent dans le cadre d’une « nouvelle économie institutionnelle ». Ces idées sont reprises par Pierre Dardot, philosophe, et Christian Laval, sociologue, dans: «Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle», à La Découverte.

– par Georges Vallet

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