Ma Poétique

poésie de la vieA vous tous, mes lecteurs, bonjour

Il y a bien longtemps que je n’avais posé mes doigts sur le clavier en destination d’Alternatives Pyrénées … rédigé sous la forme de poésie ou autres récits quelques mots qui vous auront séduits. La cause en est sans doute aux journées bien remplies pourtant il en est qui le furent moins me permettant de poster ne serait-ce qu’un bonjour par exemple à toute l’équipe de rédacteurs et autres amicaux penseurs et administrateurs.

Il est vrai que j’ai pas mal vagabondé ces derniers mois entre quelques expositions et des marchés où l’Art était invité. J’ai déclamé sur divers horizons … animé et discouru avec pour m’accompagner des chansons mais écris chaque jour avec passion en prenant le temps de me poser sur ce qui entoure ma vie … la Poésie.

Aujourd’hui mon cœur me parle entraînant avec lui mon esprit afin de venir vers vous … non pour narrer les actualités, non plus pour la politique qui décidément est le reflet des conditions météorologiques … plus automnales qu’estivales quand elles ne revêtent pas les humeurs hivernales, sombres à souhait avec de temps à autres un arc-en-ciel pour venir chasser les idées noires de celles et ceux qui, profitant de quelques éclaircies sortent de leurs placards cherchant dans la fantaisie ou auprès du hasard de quoi illuminer leurs regards.

Permettez que je vous livre aujourd’hui pour accompagner mes pensées vers vous, le texte qui suit et dont je vous livre l’esprit plutôt poétique.

Merci à vous.

Ma Poétique,

Plus j’écoute de la politique et plus j’ai envie de poétique … je crois être un rien lasse de tout ce qui se passe … de ces guerriers de l’ombre qui pour un Dieu de misère et miséricordieux appellent à la fronde et aux armes qui grondent près de ceux qui en pleine lumière nous font de l’ombre en vendant ces mêmes armes aux plus offrant après les avoir légalement construites … oui, lasse de la politique de celles et ceux qui se déchirent pour ce qui à leurs yeux n’a rien d’une friche tenant en leur sein des reliques au nom desquelles ils assassinent mettant en avant les femmes et les enfants quand les autres tuent ces derniers sans vergogne en rejetant la faute sur les premiers … Marre de ces politiques qui deviennent antipathiques et si pathétiques qu’elles séduisent une majorité se fondant dans la foule des iniques qui ne pensent qu’à une chose, faire la nique aux laïques et voir s’écrouler notre belle République que tous souhaitent s’approprier en se disant « c’est moi le plus démocratique …. » !

Plus j’écoute de la politique et plus j’écris de la poétique, celle qui emploie les mots qui n’ont rien de domestiques, ne sont esclaves de personne et si peu soumis aux fantoches qui, ici où là et sous le masque de la foi, terrorisent ou séduisent réduisant les esprits à néant, pantelants … cette vile politique permettant aux ignorants de fabuler sur l’indigent, à vomir sur l’étranger, à souiller la féminité, à violer l’intimité, à salir les comportements. Ma poétique à moi c’est celle du vocabulaire qui n’a rien d’incendiaire, elle ne fait pas croiser le fer, elle n’a rien de vulgaire et si elle met le feu c’est lorsque l’on est deux à faire la prière d’aimer du mieux que l’on peut … à sourire au bréviaire lorsqu’il anoblit l’atmosphère le rendant romantique à toute politique. Ô oui je poétique pour le meilleur et non pour le pire comme le font certains sires installés au pinacle et autres tabernacles où invoquer la présence divine n’est pas faite pour caresser l’échine des récalcitrants indignes mais bien pour en faire des suppôts de Satan pervers et malfaisants. Ma poétique à moi est celle des ébats, celle des débats, de la richesse du mot et de son fado, de toutes les musiques, de leurs nuances et de leurs cultures fantastiques partagées loin des gigolos dont la vision n’a rien de poétique. Jolie poétique je te garde en mon cœur toi si riche expression, magnifique et qui n’as rien de machiavélique … toi qui m’inspires le bonheur, la joie de vivre au singulier pour les partager au pluriel toutes ces choses que je n’ai pas apprises par cœur mais qui viennent du cœur.

Je pourrais écrire longtemps ce qui m’attriste concernant une certaine politique dont s’entourent les fraudeurs mais je cesse là mon bavardage car pour quelques-uns il sera d’un autre âge ou simplement naïf … pour quelques pontifes et autres mauvaises augures n’ayant rien de plus créatif à proposer que celle que suggère la poétique …

 Soulager l’Humanité de leurs présences.

 – Par Samie Louve

La période électorale: une situation privilégiée pour les éthologues.

GVL’importance prise par la politique, dans le temps et dans l’espace: médias, réseaux sociaux…., l’abondance des textes et le nombre des intervenants sur ce sujet au niveau du forum, confirme bien la pensée d’Aristote que l’homme est un «zoon politikon»: un animal politique.

En fait, les origines de la politique s’enracinent dans un lointain passé, bien avant les cités et les premières civilisations.

Si l’homme est politique, c’est un animal avant tout !

La politique est le fruit de l’évolution au sein des espèces sociales; elle a été sélectionnée car elle permettait d’assurer efficacité et équilibre dynamique dans une collectivité ; elle s’épanouit chez les animaux homéothermes : oiseaux et mammifères, anthropoïdes surtout.

Si la forme est culturelle, le fond semble génétique. Elle est le résultat, chez l’homme, des interrelations et interactions entre des acteurs : élus, 
gouvernements, partis, syndicats, associations, groupes de pression ou de lobbying ; ces relations évoluent dans le temps et dans l’espace, c’est donc un système complexe expliquant la fragilité, l’instabilité et l’incertitude.

Cette constatation a ouvert la voie à la comparaisons des comportements «politiques», chez l’homme et les grands singes surtout. C’est l’objet d’une discipline biologique créée en 1854 par Geoffroy Saint Hilaire, mise en valeur par Charles Darwin et J.H. Fabre dans le passé : l’éthologie humaine et animale.

L’actualité a révélé qu’un député voulait porter plainte car un congénère l’avait traité de primate.

Il ne faisait que dire la vérité !

D’une part, notre espèce fait partie des primates comme deux cents autres, et, d’autre part, primate signifie premier, et non primaire.

Le «Primat des Gaules», l’évêque de Lyon, ne se situe pas au bas de la hiérarchie catholique !

Quelle misère scientifique et culturelle chez nos politiques et les autres !

Grâce aux travaux récents de l’éthologie, la psychologie comparée et les sciences cognitives, des progrès importants ont été réalisés ; on a pris conscience, avec de plus en plus d’acuité, que le sexe, les intérêts et les conflits, mais aussi l’entente et la réconciliation, n’ont pas été inventés par la politique humaine.

Les chimpanzés et les hommes se ressemblent car ils ont un ancêtre commun.

Actuellement, deux chercheurs, parmi d’autres, ont contribué, par leurs travaux et leurs écrits, à médiatiser pour le grand public, les résultats récents obtenus sur le comportement des grands singes dans leur milieu :

Frans de Waal, psychologue, primatologue et éthologue néerlandais :«La Politique du chimpanzé», «Le singe en nous», «Le bonobo, Dieu et nous :» A la recherche de l’humanisme chez les primates»

Pascal Picq, préhistorien et paléoanthropologue français :«L’homme est-il un grand singe politique ?»,« Qu’est-ce que l’humain ?», «Les Origines de l’homme : L’odyssée de l’espèce»…

Frans de Waal a révélé combien les chimpanzés étaient des singes machiavéliques, parfois même démoniaques et en tout cas doués pour la politique.

Il nous dit qu’ils vivent dans des communautés «multi-mâles» et «multi-femelles» qui sont comparables aux sociétés humaines. L’accès aux positions dominantes dans leurs systèmes hiérarchiques ne repose pas que sur la force, le sexe ou les liens de parenté ; le pouvoir dépend des capacités des individus à constituer des coalitions et des alliances dans le but de monter dans la hiérarchie et de se maintenir par l’exercice du pouvoir, d’en gagner les privilèges et d’en assumer plus ou moins les obligations morales envers ses alliés.

Toute ressemblance avec des «humains» politiques est-elle vraiment exclue ?

Les propos de Pascal Picq nous apportent, dans plusieurs de ses ouvrages, une interprétation justifiant que, chez l’homme comme chez le chimpanzé, la politique est aussi présente, aussi prégnante, et menée de la même manière, dans la vie de tous les jours.

Pour lui, les chimpanzés n’ont pas besoin d’haranguer les foules et de faire des promesses pour faire de la politique ; d’ailleurs, nous savons très bien qu’une femme ou un homme politique ne peut prétendre accéder au pouvoir en se contentant de publier des livres, des articles, ou de faire des discours à la télévision, d’autant plus que la qualité des prestations, dans ce domaine, en ce moment, est encore bien plus basse que le niveau de popularité de notre Président !!

«Si Aristote revenait sur terre il serait effaré de la médiocrité de nos arènes médiatiques, l’Agora s’étant effacée devant des écrans plats de télévision, aussi plats que les discours et les programmes,

où les leaders ne font plus l’opinion, mais la suivent.

Ce n’est plus le leadership ou le «leaderchimp» mais le «leadersheep». (leader: qui dirige; ship:bateau ; sheep : mouton ; chimp : chimpanzé)….. On revient à de la politique sans logos» P.Picq

Tout candidat doit aller sur le terrain au contact de ses électeurs.

«L’erreur d’Edouard Balladur est bien celle-ci : s’il avait connu les chimpanzés il serait allé «tâter le cul des vaches» selon l’expression de Jacques Chirac. Chez les chimpanzés, cela s’appelle l’épouillage.

«Une campagne électorale se gagne grâce à l’épouillage.» P.Picq.

Ce dernier nous décrit par exemple le comportement d’un chimpanzé mâle voulant accéder au sommet de sa hiérarchie ; il s’évertue, dans un premier temps, à s’assurer du soutien des femelles. Cela passe par l’intimidation physique mais le plus souvent par des relations aimables. Il les épouille, partage volontiers des nourritures et leur assure protection. Puis, il en fait de même avec les autres mâles, sans manquer de rassurer le mâle dominant. Une fois qu’il se croit assez sûr de la qualité de ses relations avec les femelles et les autres mâles, il commence à défier le mâle dominant.

L’épouillage est donc le principal moyen de se construire des alliances, avec le partage de la nourriture. C’est bien ce que font nos candidats lorsqu’ils serrent les mains, distribuent leur pub, et parfois des bises, dans les marchés, font des réunions par quartier, organisent des réunions publiques, visitent les maisons de retraites…. Là, le langage et le discours deviennent secondaires. Le plus important se trouve dans les attitudes, les mains serrées, les embrassades, la convivialité programmée, comme chez les chimpanzés.

Nos aspirants à la mairie de Pau s’y emploient.

La période électorale nous fait vraiment vivre au cœur de la vraie planète des singes.

– par Georges Vallet

crédit photos : hominides.com

Petite réflexion après l’écoute d’Alain Baraton, jardinier chroniqueur sur France Inter.

GV Capture«J’ai du lilas d’Espagne qui envahit régulièrement mon mur, comment faire pour m’en débarrasser ?»

1°) Pourquoi ? Le lilas d’Espagne fait de très belles fleurs très décoratives ! C’est une plante du midi qui recherche les anfractuosités des rocailles et des murs où elle peut s’accrocher; c’est une plante des lieux secs et ensoleillés qui attirent beaucoup d’insectes pollinisateurs.

2°) Pour s’en débarrasser provisoirement, c’est l’huile de coude !

3°) Pour s’en débarrasser définitivement, n’oubliez pas que si la plante pousse sur votre mur, c’est que ce dernier est en mauvais état.

La solution n’est donc pas de traiter la plante mais de restaurer le mur !

Beaucoup de politiques et d’experts dans l’analyse des problèmes de notre société devraient se pencher sur la sagesse de cette réponse !

1°) Le problème en est-il réellement un ?

2°) Avant de traiter les conséquences, la première chose à faire est d’en rechercher et d’en comprendre les vraies causes. S’y attaquer, c’est traiter les conséquences.

Cherchons bien! Quelles sont les causes du changement climatique, de l’immigration, de la malnutrition ou de la dénutrition, de la pollution, du chômage, de la violence, de la dette…?

Notre société se refuse, par addiction, pour des raisons politiques, commerciales, financières donc, à rechercher en amont, et à expliquer, les causes originelles, afin qu’elles soient comprises de tous.

La vraie transparence continuellement demandée, elle est là ?

Hélas ! Devant l’ampleur des conséquences catastrophiques et la volonté, pour beaucoup, de continuer à faire des bénéfices,

On n’envisage pas de restaurer le mur !

– par Georges Vallet

Crédit photos:Flore.oppede.fr

«L’impossible avenir ? Ou comment la société s’enferme dans le présent.»

Capture d’écran 2013-10-04 à 18.17.19En politique, les hommes sont devenus plus importants que les programmes; l’image prime sur le fond; la conquête de l’électorat n’est pas chose facile: articles, blogs, meetings, déplacements… Entre la croissance des activités technologiquement possibles et les contraintes de l’accélération du temps, seul le présent est abordable; l’avenir, donc « la politique » véritable, devient impossible.

 «L’impossible avenir ? Ou comment la société s’enferme dans le présent.»

Ch. Bouton, Myriam Revault d’Allonnes : philosophes, Nicole Aubert, sociologue.

Décidément, lorsqu’on regarde l’agitation des politiques, celle qui précède les élections municipales de Pau, on est pris de vertige. Mais où donc tout cela va s’arrêter ?  disait Joël Braud.

Ce n’est pas nouveau : Platon se moquait déjà dans l’antiquité des avocats courant après le temps pour placer leurs discours. (SW: 2:10/13)

Les textes, les émissions, les articles…

  • qui font des pronostics, des supputations,… sur le nom des futurs candidats déclarés, éventuels, possibles, souhaités…
  • qui dénoncent les magouilles des uns et des autres pour se faire une place au soleil..
  • qui estiment les alliances stratégiques à faire,
  • qui se délectent des petits mots assassins prononcés en aparté ou pas, afin de semer la zizanie et de montrer la nullité des gouvernants,

remplissent les médias et les réseaux sociaux, et… le temps!

Pour faire «le buzz», remplir des forums, vendre de l’information, défouler son agressivité, décharger son adrénaline, sans aucun doute, c’est salutaire. La thérapeutique est positive.

Mais, en ce qui concerne, l’avenir de la commune, de l’agglomération, de la région, du pays, de l’Europe…cela n’a aucun intérêt, au contraire; c’est à un bien autre niveau de réflexion qu’il convient de se situer.

«La politique» s’occupe de tous les domaines de la cité: organisation, économie, finances, justice, éducation, santé, culture…

«Les politiques» sont les femmes et les hommes qui se chargent d’assurer la gestion de cette politique.

L’ordre des priorités, pour la désignation des gestionnaires d’une entité territoriale, me semble être:

  • «La politique» qu’ils comptent mener, c’est-à-dire le programme circonstancié, ou projet présenté, pour l’application de la politique. Dans ce programme doivent figurer les sources des financement prévus, si possible, l’ordre prévu.
  • Ensuite, l’équipe qui compte réaliser cette politique.

Dans le déroulement actuel on fait l’inverse, on se dispute sur le contenant et on laisse de côté le contenu. De plus, les politiques eux-mêmes, dévoilent rarement leur programme précis:

  • pour ne pas risquer de déplaire et ratisser le plus large possible.
  • pour ne pas se faire « faucher» leurs «bonnes idées».
  • Pour se conserver une marche de manœuvre qui ne pourra donc pas être reprochée.

Bilan: Il faut faire confiance aux mots, au sérieux, à la compétence, à l’abnégation (don de soi, disait J.Braud), que seuls souvent, les intéressés se reconnaissent.

La durée des mandats, comparée à l’ampleur du travail à accomplir, les critiques systématiques des opposants qui doivent, par principe, détricoter ce qu’ont fait les précédents, s’ils prennent la place, font que les projets n’ont aucune continuité, donc aucune efficacité.

D’où «L’impossible avenir».

Le temps des politiques est-il compatible avec le temps de la politique ?

Telle a été la question posée par Ch.Bouton, Myriam Revault d’Allonnes, philosophes, lors d’une conférence le 3 octobre, à Bordeaux.

Effectivement, il y a un fossé qui se creuse entre le temps nécessaire à la réalisation d’un objectif et l’exigence d’un électorat qui est de plus en plus pressé quand il ne voit rien venir, ce qui, compte tenu des tractations, des pressions, des concertations…. n’arrive jamais, bien sûr, d’où les critiques incendiaires incessantes.

Les politiques, en recherche d’audimat, suivent avec attention, les sondages journaliers, ils doivent donc, comme les girouettes , tourner avec le vent, ce qui n’a rien à voir avec le temps de la politique, mais qui justifie l’absence de programme.

Le citoyen de base en est parfaitement conscient, ce qui explique le désamour, la lassitude, hélas parfois, la dérive vers les extêmes!

Qui est responsable ? La politique, les politiques, l’électeur, la technologie, la croissance, l’accélération du temps,…..?

Nous sommes, ils sont, soumis, à «La Dictature de l’urgence» Gilles Filchelstein (éd. Fayard 2 011); c’est «L’épuisement des ressources temporelles» Ch.Bouton.

Cette accélération entraîne une dépréciation du présent, le dérobe, provoque une atrophie de l’horizon de l’avenir.

Pour un économiste suédois «Plus on est riche matériellement, plus on devient pauvre en ressource temporelle.»

Mais pourquoi est-ce ainsi, alors que le progrès matériel devrait nous libérer du temps ?«  Pour Hartmut Rosa, c’est le rapport entre croissance et accélération qui explique cela. Car l’accélération permet de gagner du temps libre si et seulement si la quantité d’activité reste la même. Mais ce n’est pas le cas !

La croissance de l’activité est plus importante que l’accélération.

Exemple:pour le transport, on a doublé notre vitesse, mais on a quadruplé les distances parcourues, les temps d’attente dans les embouteillages ou aux feux rouges…

Plutôt que de s’agiter stérilement, ne serait-ce pas un problème sur lequel tous nos politiques, de droite, du centre ou de gauche, devraient se pencher pour réorienter l’avenir de notre société ?

– par Georges Vallet

crédit photos: sante.lefigaro.fr

Abandon des privilèges : Un peu d’histoire…

Nuit_du_4_août_1789_abolition_of_the_privilegesEn 1789, le 4 Août, devant l’état alarmant tant de la société que des finances du Royaume, sur une idée du duc d’Aiguillon, le vicomte de Noailles propose à l’assemblée nationale  constituante l’abandon des privilèges, qui est voté dans l’enthousiasme général.

Aujourd’hui, notre société n’est pas au mieux, ses finances sont au plus bas. Il n’y a plus de privilèges, mais des avantages, acquis au fil des grèves, financés en grande partie par le tiers état, la classe moyenne. On aimerait que nos très républicains syndicats, ardents défenseurs de l’égalité des autres, aient le même élan de solidarité et acceptent enfin une règle commune et l’égalité devant le travail et ses annexes. Et que nos hommes politiques, dont le pouvoir réel semble plus faible encore que celui de Louis XVI, aient l’héroïsme de mettre fin à ces féodalités et corporatismes qui ont déjà conduit la France dans le mur.

Parmi ces avantages acquis, le privilège de l’emploi à vie, confort suprême en ces tristes et rudes temps de chômage,  ne peut se justifier moralement et pratiquement que si l’activité ou le service concerné est indispensable à la vie de la nation, comme c’est le cas par exemple pour la police ou l’armée. Si des activités peuvent être interrompues du fait de grèves, alors elles ne sont pas indispensables et l’exception de l’emploi à vie doit être reconsidérée.

 – par Nicolas de Ligneris

Photo  supérieure :  Nuit du 4 août, haut-relief en bronze de Léopold Morice, Monument à la République, Place de la République, Paris, 1883

Photo inférieure : Nuit du 4 août 1789 – Dessin de Monnet, gravé par Helman .

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Assemblée nationale – abandon de tous les privilèges, dessin de Monnet

Délit de légèreté

ssimon-portraitJe crains de vous avoir choqué(e) par ma précédente chronique. Au lieu d’évoquer un livre sulfureux, j’aurais pu comparer la grisaille de notre vie publique à la couleur du ciel.

Mais cela n’aurait pas été très original. Qui ne parle de ces deux sujets en ces temps de récession et de trombes ? J’aurais pu aussi noircir le tableau. Rien de plus facile. Mon modèle se serait fait un plaisir de croquer les protagonistes des différents scandales (je vous laisse deviner son nom, mais je vous donnerai quelques indications). Il aurait eu l’embarras du choix ! Tous plus effrontés les uns que les autres. Tous clamant leur innocence jusqu’à l’évidence du contraire. Il est réconfortant que M. Cahuzac n’ait pas reçu l’accueil qu’il espérait de ses électeurs, ce qui l’a conduit à remiser ses ambitions. Mais un autre ancien ministre du budget continue à parader à la télévision, alors que sa femme (qu’il avait fait engager) travaillait pour ce qu’on appelle pudiquement «  l’optimisation fiscale » de contribuables. Lui-même, comme M. Sarkozy, traîne plusieurs casseroles et rencontrait Mme Bettencourt sans doute pour parler de la propreté des caniveaux de Neuilly-sur-Seine…

Prend-on les Français pour des sots ou des inconséquents ? Sont-ils à ce point bornés qu’ils ne puissent comprendre la différence entre un enrichissement délictueux et une opération visant à fausser la démocratie ? Peuvent-ils avoir oublié la morgue de M. Khadafi plantant sa tente sur les pelouses de l’Hôtel Marigny, comme un créancier se comporterait chez un débiteur qu’il veut humilier? Le cas du trésorier de campagne de M. Hollande est peut-être différent ; mais il serait bon que la lumière soit faite. Et que l’on n’assiste pas à de petits arrangements entre amis, comme un précédent pour des emplois fictifs à la mairie de Paris l’a montré et comme de récents avis du parquet le fait craindre. N’oublions pas que la justice de ce pays n’est pas totalement indépendante : le parquet dépend directement du pouvoir exécutif. Et lorsque cette justice est une justice privée qui offre sur un plateau la coquette somme de 400 millions d’euros à un Tapie qui se plaint d’avoir fait une mauvaise affaire, lui le dépeceur d’entreprises, le champion de la prise de risques, n’y a-t-il pas de quoi faire enrager le contribuable  (qui a déjà bien donné pour le sauvetage du Crédit Lyonnais)? Et ne parlons pas du scandale de Dexia, qui impacte tant de collectivités locales et le budget de l’Etat de manière vertigineuse.

Quant à la société civile, elle est bien peu civilisée, en particulier du côté des fauteurs de troubles présents dans les manifestations et du côté des footeux fouteurs de désordres et de violences. Ils ne peuvent évoquer que les horribles jeux du cirque des romains du temps de Néron, de Commode ou de Domitien. Pas eux, bien sûr. Ce n’est pas Commode (qui ne l’était pas) qui incommode leur cavité crânienne.

Je ne comptais pas sur eux pour évoquer l’empereur Nerva. Mais j’espérais que quelque lecteur aurait eu l’idée de comparer le choix de ce sénateur lors de l’élimination de Domitien le tyran au choix des Français pour leur président. Nerva était fort âgé pour l’époque (à peu près l’âge de M. Hollande) et paraissait bien démuni de toute autorité. Mais sa simplicité, sa ténacité, son sens de la justice  et son intérêt pour le sort des humbles lui conférèrent l’estime du peuple et du sénat. Sa réforme économique, celle des Alimenta (une sorte de Banque publique d’investissement visant à stimuler l’économie et à fournir une subsistance pour les indigents) fut d’ailleurs poursuivie et renforcée par son successeur Trajan.

Vous le voyez, j’essaie de me racheter pour ce qui est de ma légèreté. Pas aux yeux d’Oscar, bien sûr, qui verra dans le paragraphe précédent la marque de mon inféodation au socialisme. Je lui décerne la palme de l’imagination. Certes, j’avais émis l’idée que l’Europe se soucie concrètement et collectivement de son industrie (comme elle l’avait fait pour EADS) et de sa politique énergétique ? Des frémissements récents (i.e. depuis ma dernière chronique) permettent d’espérer qu’à l’avenir il pourrait en être ainsi, au moins pour l’énergie et l’industrie des panneaux solaires. Et par ailleurs, les fondateurs de l’Europe, il y a 60 ans, ne pensaient-ils pas en priorité au charbon et à l’acier ? Etaient-ce de dangereux gauchistes qui ne comprennent rien à rien, comme les gens de Bruxelles et l’auteur de ces lignes ?

Oui, j’ai commis le péché d’ironiser sur Frigide Barjeot en la comparant à Hypathie d’Alexandrie. C’est qu’il était tentant de rapprocher sa distinction [sic] et la bien-pensance des familles traditionnelles défilant sous sa bannière (il est vrai qu’elles n’avaient sans doute pas visionné son clip-vidéo « Fais-moi l’amour avec deux doigts » qui pourrait être pris par les lesbiennes comme un hymne à l’amour saphique). Mais depuis qu’elle a été menacée, j’ai envie de rappeler à chacun une version approximative des propos de Voltaire (même si j’aggrave mon cas) :
« Je ne partage pas vos opinions. Mais je me battrais jusqu’à mon dernier souffle pour que vous ayez la liberté de les exprimer ».

– par Paul Itologue

PS pour ceux qui voudraient s’amuser à deviner le personnage choisi comme figure tutélaire. Leur dire qu’il était tellement admiré de mon beau-père qu’il ensoleillait les repas de famille par les anecdotes issues de ses écrits (volumineux) ne les aidera pas beaucoup. Une autre indication : Mme Du Deffand disait de lui « Quoique son style soit abominable, les portraits mal faits, l’auteur n’étant pas un homme d’esprit…[la lecture de ses écrits vous procurerait] des plaisirs indicibles ». Balzac, Stendhal et Proust ont opté pour la fin de cette phrase ; je garde pour moi la première partie mais j’espère vous titiller un peu. Dernière indication : ne le confondez pas avec un membre éloigné de sa famille, effectivement considéré comme un socialiste et un utopiste.

PPS Cet article a été écrit avant l’odieuse agression de Clément Méric qui ne peut que renforcer une vision sombre de notre pays.

Alternatives Pyrénées – Le dîner des trois compères

Une bonne table, quelques bonnes bouteilles, un lieu accueillant, rien de mieux pour détendre l’atmosphère et discuter à bâtons rompus.

Quand trois compères, qui animent AltPy, se retrouvent, les questions fusent, les observations s’entrechoquent et le constat final, est « malheureusement » le même : la France est bloquée, « estanquado » diraient les espagnols et le moral en berne. L’économie au point mort, le chômage à la hausse, les institutions figées, les vrais débats évités, le poids du lobby politico-administratif non-abordé… Le malade est atone. Coma profond, sans réelle aggravation notoire, mais coma tout de même.

Que faire ? Baisser les bras. Attendre un sauveur, un guide suprême, nécessairement moins démocratique. Plus autoritaire.

Que faire ? Cent fois se remettre à l’ouvrage et dénoncer, I N L A S S A B L E M E N T, le cumul des mandats, le cumul dans le temps, le vieillissement de la classe politique, les strates qui rendent le mille-feuille immangeable, la compétence générale* accordée aux régions, aux intercommunalités, aux départements, l’ascenseur social en berne, l’intégration qui n’existe que dans les mots.

Il faut 1000 AltPy en France, il faut 100 rédacteurs bénévoles pour chacun d’entre-eux. Dénoncer, dénoncer encore, l’aveuglement de nos dirigeants qui nous conduisent droit dans le mur. Bousculer sans ménagement nos politiques. Nous les avons élus pour gérer notre pays, non pas dans l’attentisme, mais avec ambition, volontarisme, prise de risques sans lesquels notre pays recule.

Les trois compères de se remémorer quelques politiques locaux. La Maire de Pau, au cumul insupportable : Maire d’une ville de 80.000 habitants et « patronne » de 7.000 fonctionnaires communaux, Présidente d’une agglomération de 150.000 habitants et « patronne « de 900 fonctionnaires « intercommunaux », députée chargée – avec ses collègues- du destin de 65 millions d’habitants…

François Bayrou, patron (au sens fort) du Modem, qui lance, sans la lancer, une campagne pour les prochaines municipales à Pau mais, qui en même temps, passe son temps dans les médias parisiens et annonce qu’il pourrait envisager de participer à un gouvernement sous des conditions non réunies à ce jour. Son choix : c’est Pau ou Paris ?

C’est Pau ou Paris… ou Strasbourg ? François Bayrou, qui veut moraliser la République française, partira-il en tête de liste du MoDem pour les élections européennes en mai 2014, 3 mois après les élections municipales ? Pour les palois qui observent la manœuvre qu’il a mise en place, ce serait bien qu’il clarifie ce point dès que possible. Il y a, à nouveau, un cumul potentiel à l’horizon.

Georges Labazée, élu conseiller général en début 2011 et président du Conseil Général dans la foulée qui, 6 mois, plus tard se fait, à nouveau, élire par ses pairs sénateurs. Un pied-de-nez à l’électeur ! Georges Labazée qui, lors une réunion, à l’UPPA, sur le thème « Opinion public et territoire » répond à ma question : « 82% des français disent ne pas être satisfaits du personnel politique, que proposez-vous de faire pour remédier à cela ? ». Réponse : « Je ne vais pas me laisse entrainer par le populisme ».  J’ai cessé d’écouter…

Oui, la plupart des élus n’entendent plus les français. Ils sont élus pour eux, pour leur égo, pour les honneurs, pour les indemnités et surtout depuis trop longtemps. La moyenne d’âge de l’assemblé nationale était de 55 ans, au jour de l’élection en juin 2012. Elle sera dans 5 ans, de 60 ans. Une des plus vieille au monde. De quoi favoriser l’initiative et la prise de risque !

« Il faut 1000 AltPy en France, il faut 100 rédacteurs bénévoles pour chacun d’entre-eux » pour bousculer notre classe politique. Leur rappeler de ne travailler que sur un territoire, de ne travailler que pour nous, de passer la main après deux mandatures successives car, après ce cap, il leur est difficile d’être inventif, créatif, entrepreneur. Il y a urgence d’agir. Le risque, à ne pas bouger, faire le lit du populisme de gauche ou de droite. Voulez-vous cela ?

Citoyens, prenez la plume et dénoncez ce qui vous fait mal. Aidez la démocratie française, en secouant nos politiques, à la transformer dans la bonne direction, sinon, nous aurons des lendemains difficiles. Et surtout, ne baissez pas les bras. Dénoncez, dénoncez, encore et toujours. I N L A S S A B L E M E N T. Il en sortira toujours quelque chose.

– par Bernard Boutin

* Le meilleur symbole : Combien sont-ils, nos représentants, pour couper le ruban de la moindre inauguration : Le préfet et un, deux, trois, quatre, cinq ou six ou plus politiques locaux ?

Exemplarité Sanction Education Instruction

IMG_0982En votant, j’ai confié des responsabilités à des élus. Pour gagner ma vie, j’ai accepté d’être subordonné à un employeur ou une hiérarchie.

En votant, j’ai confié des responsabilités à des élus. Pour gagner ma vie, j’ai accepté d’être subordonné à un employeur ou une hiérarchie.

En retour de cette autorité à laquelle j’obéis volontairement, j’exige de sa part des actes d’exemplarité. Lorsque cette exemplarité fait défaut, j’exige des sanctions lourdes immédiates correspondant aux responsabilités élevées et aux émoluments conséquents de cette autorité ou hiérarchie.

Je suis ainsi choqué que Monsieur Cahuzac jadis chargé de lutter contre la fraude fiscale demande à ses avocats de récupérer ses indemnités de ministre. Un employé qui lui a piqué dans la caisse de l’entreprise est condamné pour faute lourde.

Pour vivre dans une société je me conforme à ses règles. Grâce à l’éducation de mes parents et l »instruction de mes professeurs d’école, j’ai appris à respecter ces règles.

A titre d’exemplarité, je propose donc que les parlementaires et élus suivent une formation obligatoire d’instruction civique et de rappel des règles et devoirs auxquels ils ont choisi de se conformer.

Les cours de déontologie ne doivent pas etre imposés comme diversion moralisatrice aux seuls électeurs, élèves et salariés qui faillissent beaucoup moins que la classe politique

Une formation de 8 heures par mois d’instruction civique pour les élus me semble raisonnable.

– par ashke

reçu dans la boite aux lettres d’A@P  le 23  avril

Suivre son panache blanc ?


arton6592Ce qui suit n’est pas une réponse à l’article du 25 mars de Joël Braud sur A@P. Il ne sera pas question de politique locale et guère de François Bayrou, même si l’auteur de ces lignes a observé une concordance de vues entre son article « Mains propres » et les propos du président du Modem quant au respect de l’institution judiciaire.

Pour ce qui est de ce point, qui est inscrit dans la constitution, la concordance était toute naturelle. Pour ce qui est de notre sujet aujourd’hui, à savoir l’entretien télévisé de François Hollande sur France 2, François Bayrou ayant devancé à peu près tous les commentateurs, il sera plus difficile de s’en démarquer. Mais ce n’est pas l’objectif recherché, ni le but à éviter. D’autant que les commentateurs et sans doute la majorité des auditeurs affichent leur déception. Pourtant, on pouvait s’attendre à peu d’effets d’annonce, et, à moins de croire au Père Noël, on ne pouvait espérer que par le verbe présidentiel la situation difficile du pays serait d’un coup illuminée d’horizons radieux. Pour ma part, j’avais pris quelques travaux de couture afin de tromper l’ennui attendu.

Aussi, peut-être par contraste, j’ai trouvé du neuf. Pas simplement dans le ton. Je n’attends pas du Président qu’il soit un histrion capable de jouer tous les rôles, de faire vibrer les cordes sensibles, quitte à prendre le contre-pied de ce qu’il assénait quelque temps auparavant. Au contraire, la cohérence me sied. Bien des commentateurs auraient souhaité des mesures énergiques et que « l’on renverse la table », comme s’ils faisaient cela chez eux. Pour faire quoi ? Sortir de l’Europe, comme le souhaite le Front National parce que François Hollande peine à convaincre qu’il faut une politique de croissance ? Au contraire renforcer la rigueur, voire instaurer l’austérité comme le préconisent les « libéraux » de tous poils ? Dans un langage Churchillien, ils préconisent « la sueur, le sang et les larmes ». Je suis désolé, nous ne sommes pas au temps des bombardements de Londres et du fascisme triomphant. Ou plutôt, je m’en réjouis. Certes, la France n’a réduit qu’à 4,8% son déficit public au lieu de 4,5%  en 2012, mais c’est que nos clients ne sont pas en si bonne forme ; ils sont même en récession pour plusieurs d’entre eux. De plus, un calcul rapide montre que le surcroît de dette contracté par la France sous le précédent quinquennat  pèse d’au moins 15 milliards sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas rien. Certes, le coût du travail a augmenté de 35% en France contre 16% en Allemagne entre 2001 et 2010. Il se monte à 36,30 euros en France contre 35,20 euros en Allemagne. Mais n’est-il pas préférable d’être plus proche de la Suède (41,90 euros) que de la Bulgarie (3,70 euros) ?

La boîte à outils qui nous a été présentée tient certes  de l’attirail du bricoleur ou de l’artisan : point de chalumeau ou de marteau piqueur. Mais comment réparez-vous votre vélo, vous, afin de mieux changer de braquet (une métaphore très utilisée) ou de freiner plus efficacement ? La ponction sur les années à venir via l’emprunt, la glissade en matière d’emplois industriels ne datent pas de quelques mois, hélas. Certaines recettes comme le déblocage de l’épargne salariale n’ont pas produit tous les résultats escomptés. Il est douteux que les mesures adoptées ou en voie de l’être comme les contrats de générations, les accords de compétitivité-sécurisation, la rationalisation des dépenses de l’Etat suffisent à elles seules à redresser la situation. L’action des entrepreneurs, la détermination de la population sont des leviers plus puissants.

Puissent les uns et les autres aimer suffisamment leur pays et être suffisamment en empathie avec les demandeurs d’emploi pour agir en un sens positif plutôt que de se lamenter inutilement ou de condamner de manière partisane. Notre Henri a su mettre un terme aux guerres intestines. Le pays était pourtant dans un bien piteux état.

Redressons-nous avec panache et un peu de sueur, quelle que soit notre religion, notre chapelle ou la couleur de notre chapeau.

– par Paul Itologue

Pau-litique : « La classe 80 »

Capture d’écran 2013-03-26 à 09.37.03Vendredi 5 avril à 18 h 30, un conclave s’ouvrira à Pau sous les auspices de François qui a décidé de sonner les cloches de la fin de la récréation.

Les représentants de chaque congrégation seront vêtus aux couleurs de leurs ordres. Pour Jean-Louis Pérès, Josy Poueyto, Jean Lacoste se sera l’orange MoDem. Véronique Lipsos-Sallenave, Michel Bernos, Thibault Chenevière, revêtiront le violet UDI. Anne Castera et Pascal Boniface s’habilleront couleur radis : rouge à l’extérieur avec doublure blanche à l’intérieure. Pour l’UMP, ce sera, comme de coutume, le bleu de France que porteront Jean Gougy, Patrick de Stampa et Nicolas Patriarche.

En ce qui concerne Yves Urieta et Marc Cabane, le choix de la couleur se révélera compliqué. Pour l’un, une tenue « arc-en-ciel » fut finalement retenue et pour l’autre, le protocole ne sachant que faire, depuis sa mise au ban de la congrégation de l’UMP, le choix s’arrêta sur une simple robe de moine en bure.

D’entrée de jeu, le Pape François créera la surprise générale en annonçant que, l’Eglise ayant besoin de sang neuf, il se retirerait au « Monastère de Saint Ignace de Loyola » dès le fin du conclave. Il lancera alors un vibrant appel à ses collègues de la « classe 80 » à le rejoindre.

Le conclave, étant empreint de générosité et de désintéressement, se lévreront alors, comme un seul homme, Anne Castera, Josy Poueyto, Jean-Louis Pérès, Jean Gougy, Patrick de Stampa, Yves Urieta et Marc Cabane. Tous viendront se positionner derrière François, prêts à l’accompagner dans cette retraite bien méritée. Les femmes obtiendront toutefois le droit de se diriger vers San Juan de la Peña…

La « classe 80 » regroupée derrière lui, François en appellera alors au plus ancien des participants restants, Michel Bernos à prendre sa suite, le temps qu’un nouveau conclave s’ouvre.

Il terminera par une dernière recommandation : »Ce conclave aura été un premier succès, à vous maintenant, d’organiser le suivant en veillant à renouveler les partants de ce jour. Pour vous rejoindre, pensez à des hommes et des femmes de valeurs comme Frédérique Espagnac, Jean-François Maison, Nicolas Gallais voire même Olivier Dartigolles. Ensuite ensemble, créez cette équipe que beaucoup de palois appellent de toutes leurs forces pour affronter le dernier et « irréductible » représentant de la « classe 80″ qui vit retranché place Royale. »

Sur ce, François quitta la salle, suivi de la « classe 80 »,  et tous partirent à pied, bâton de pénitent à la main, en direction de Saint Ignace et de San Juan de la Peña.

Au même moment, un douce et claire fumée blanche s’éleva légèrement au-dessus de la ville. A Pau, le renouveau pouvait enfin se préparer.

– par Canularichthus aprilis

credit photo : AFP / Andreas Solaro