Disqualification

Habituellement, ce terme de disqualification est utilisé dans le langage sportif. Ici, il concerne plutôt le monde des politiques objet d’un discrédit persistant. Les gilets jaunes les conspuent et osent s’attaquer à leur image. Les élus de tous niveaux sont-ils vraiment conscients de l’ampleur de ce rejet ?

Que des permanences de députés soient l’objet de dégradations, que certains, et il faut le regretter, se voient adresser des menaces, qu’un ministre doit être exfiltré pour garantir sa sécurité physique est déjà symbolique. Cependant il existe d’autres éléments d’appréciation qui viennent confirmer cette ambiance. Ainsi dans le Journal du dimanche du 6 janvier 2019, figurait un sondage de l’IFOP donnant des résultats significatifs. Questionnés sur les cinq mesures qu’ils jugent les plus importantes à prendre, les sondés répondaient :

-82 % réduction d’un tiers du nombre des parlementaires ;

-80 % prise en compte du vote blanc lors des élections ;

-80 % référendum d’initiative citoyenne ;

-77 % rétablissement de l’I.S.F. (dont 61 % des LREM) ;

-74% la proportionnelle aux élections législatives.

Le fait que la diminution du nombre des parlementaires arrive en tête de ce classement avec un si fort pourcentage, est en soi bien évidemment lourd de sens. On peut toujours critiquer un sondage et dire qu’il ne reflète que l’opinion d’un instant, il n’en demeure pas moins qu’il traduit en la circonstance le sentiment que les parlementaires sont trop nombreux et partant inutiles.

Ce sondage présente un autre intérêt. Dans le fatras des revendications formulées par les manifestants, il faudra bien un jour savoir les classer par ordre d’importance et surtout de faisabilité. C’est un premier pas qui va dans ce sens. Il appartiendra, le moment venu à ceux qui sont en responsabilités de savoir en tirer parti.

Les maires qui se disent des élus de proximité très à l’écoute de leurs administrés ont ouvert des cahiers de doléances accessibles à qui veut. Ils recueillent par ce moyen, sinon toutes les revendications, du moins les inquiétudes et insatisfactions de ceux qui osent s’y exprimer. Celles-ci sont à la fois diverses et bien souvent inattendues. Il faut bien admettre que si ces édiles avaient réellement été à l’écoute des préoccupations de leurs administrés, comme ils le prétendent, et avaient su être entendus au plus haut niveau, il n’auraient pas eu besoin de cet artifice pour connaître ce qui motive la colère actuelle. Enfin en se prêtant à cet exercice, ils répondent à une demande du pouvoir central. Nul doute que cette démarche, aussi honorable soit-elle, ne débouchera pas sur grand chose. Seront-ils alors les plus qualifiés ?

Alors puisqu’il faut écouter le citoyen, a été réactivée sous le présidence de Chantal Jouanno, la Commission Nationale des Débats Publics (CNDP), qui a pour but de récolter toutes ces revendications. Une vaste consultation qui va coûter au contribuable la somme de 4 millions d’euros. Si l’ex ministre ne réussit pas elle aura de quoi se consoler avec un traitement digne des plus grands de la République. Ce qui, d’ailleurs au moment où les principales préoccupations des gilets jaunes portent sur le pouvoir d’achat ne manque pas de piquant. Bon courage à elle ! Il faut souhaiter pour la réussite de l’entreprise, qu’elle ne soit pas déjà disqualifiée.

Mais pour être honnête, il convient de ne pas oublier de dire qu’en exerçant des violences inadmissibles, les gilets jaunes nuisent à leur propre image et entrent eux-mêmes dans la spirale de la disqualification. Il faut maintenant que ces mouvements de foules incontrôlées par les organisateurs cessent et que s’ouvre le temps du dialogue. Mais les conditions sont-elles réellement réunies ?

De notre côté, à Pau, on entend François Bayrou qui, à l’occasion de ses vœux, affirme que les politiques ne sont pas responsables de la situation actuelle. On va le croire par politesse et parce que c’est le début de l’année. Samedi dernier 5 janvier, les gilets jaunes sont allés déranger les deux députés du coin, Josy Poueyto et Jean-Paul Matteï. Ils étaient en train de présenter leurs vœux à ceux qui méritent leurs égards dans un hôtel palois. Plus tard,  Matteï dira, lors d’une interview à France Bleu Béarn, qu’il fera tout pour être à l’écoute de ses concitoyens. En y pensant plus tôt, il n’aurait pas pris le risque d’être disqualifié.

Pau, le 7 janvier 2019

par Joël Braud

Ils nous détestent donc tant que ça !

Ils nous détestent donc tant que ça ! Cette phrase dans la bouche d’un « dirigeant » pour reprendre le terme de Macron, en dit long sur ce fossé à la profondeur abyssale qui sépare le peuple français de ceux qui sont en responsabilité au plan national. Ils savaient bien, les politiques, que leur popularité n’était pas au zénith, mais ils n’imaginaient pas que le rejet se situait à ce niveau. Ils viennent d’en prendre conscience à l’occasion des manifestations de gilets jaunes.

Cette phrase est d’autant plus percutante qu’elle traduit l’incompréhension d’un soulèvement, diront certains, d’une insurrection, diront d’autres. Ce sont des gens ordinaires, des gens du quotidien et pas des militants qui sont descendus dans la rue. Il est passé le temps d’analyser les motifs de ce ras-le-bol. Le fait est là, une grande colère, contenue depuis longtemps, s’exprime avec tant et trop de violence. Il ne faut pas la confondre avec un banal mouvement social. Elle est d’une autre envergure, peut-être un monde qui s’émiette.

Ceux qui sont visés par cette colère sont ceux qui n’ont pas compris cette souffrance qui, maintenant, se transforme en rage. Il y a d’abord les politiques de tous bords de tous niveaux, les syndicats considérés comme acquis au pouvoir en place et faisant partie de la même engeance, il y a les médias qui sont passés du rôle de contre-pouvoir à celui d’auxiliaire du ou des pouvoirs en place. Ils veulent être entendus et n’acceptent plus d’être laissés sur le bord du chemin. En réalité le dégagisme ne s’est pas arrêté à l’élection de Macron.

Les revendications qui foisonnent, paraissent pour certaines complètement utopistes, mais après tout ne faut-il pas mettre une dose d’utopie, d’illusion ? C’est la loi du genre. Il est étonnant de voir certains maires, qui se disent être des élus de proximité, ouvrir dans les mairies des cahiers de doléances pour recueillir les diverses revendications. Ces édiles proches du peuple ou revendiqués comme tels ne savaient donc pas qu’il y avait un tel malaise et que tout cela devait un jour ou l’autre exploser. Seraient-ils eux aussi, devenus autistes parce qu’enfermés dans leur tour d’ivoire. Il faudra leur appendre à pratiquer l’écoute de leurs concitoyens.

Parce que de l’écoute, il y en a de moins en moins. Au delà des comportements dénoncés, il y a sans aucun doute ce que l’on appelle maintenant la dématérialisation des relations humaines. A force de vouloir imposer, sous prétexte de simplification, le recours systématique aux communications par l’informatique, on a fini par déshumaniser le système. Combien de temps maintenant pour obtenir une carte grise, une carte d’identité, un passeport ou tout autre document officiel. Plus longtemps en tout cas qu’à l’époque où on était reçu par un fonctionnaire. Pourquoi, les banques qui vous font payer de plus en plus cher la gestion de vos comptes suppriment-elles des agences et dans celles qui restent, suppriment-elles les guichets d’accueil ? En plus de ces revendications portant sur le pouvoir d’achat, n’y aurait-il pas également cette forme de déshumanisation.

Actuellement, il n’y a pas en face de Macron d’alternatives crédibles. Le président de la République a reconnu, il y a quelque temps ne pas avoir réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants. Il lui appartient, de façon urgente, de faire en sorte que tout soit entrepris pour un réconciliation entre le peuple et ses gouvernants. La démocratie est à ce prix.

Pau, le 10 décembre 2018

par Joël Braud

Image : Le cri de Bernard Buffet

Réflexions sur la «professionnalisation» de la vie politique.

L’actualité relance un problème, largement et longuement débattu, il n’y a pas très longtemps.

Parle-t-on toujours de la même chose ?

Le terme est polysémique et peut prêter à confusion dans les échanges.

Un professionnel est une personne formée, compétente, spécialisée dans un secteur d’activité, c’est de cela dont on parle maintenant ; dans les échanges de jadis, on évoquait quelqu’un qui se lance dans la politique à temps complet et progresse dans une hiérarchie de postes, par exemple depuis la mairie d’une petite ville jusqu’au gouvernement.

une qualification d’un côté, une durée d’exercice dans l’autre.

Encore les maux des mots !

Considérons la deuxième partie de la définition.

La politique serait devenue «une profession» à partir du milieu du XIXème siècle. En 1848 a été instituée, en même temps que le suffrage universel, «l’indemnité législative» ; elle ouvrait les portes de la représentation nationale aux classes populaires.

On était passé d’une activité de loisir de notables aisés à un métier possible en CDD pour un milieu modeste.

Toutefois, la professionnalisation a été poussée trop loin ; beaucoup de politiciens sont passés du CDD au CDI, contrôlant le jeu démocratique.

La politique devenant un métier est devenue insupportable et est rejetée avec virulence et permanence ; elle génère« cette classe de politiciens «professionnels» ou voulant le devenir, prêts à tout pour être (ré) élus……..», «avaler des couleuvres, lécher des bottes du puissant, magouille, compromission….»Daniel Sango.

Ce palmarès est tout aussi inquiétant car il contribue à créer une atmosphère nauséabonde du «tous pourris» qui sème la révolte, éloigne des urnes et traite ainsi avec le plus grand mépris de très nombreux élus qui se dévouent pour leurs concitoyens dans la misère ou les grandes difficultés.

Cette généralisation critique devrait être manipulée avec une bien plus grande précaution ; la professionnalisation, à condition de la définir et de la codifier, n’est pas forcément un mal, tout est dans la rigueur de la législation et le contrôle efficace et répressif possible des dérives, comme dans tous les métiers ! Instruction, formation, inspection, contrôle, évaluation. Il faut séparer le bon grain de l’ivraie pour pouvoir écarter ceux qui vivent de la politique et favoriser les passionnés, compétents, éduqués et dévoués à l’intérêt général, sans illusion cependant, car l’intelligence humaine est un outil efficace aussi bien pour le luron ou le fripon que pour le bon garçon !

Moralisons ? Non, la politique n’a pas un objectif moral !

«Il est nécessaire au Prince, s’il veut se maintenir au pouvoir, d’apprendre à pouvoir ne pas être bon, et d’en user et n’en pas user selon la nécessité.» (Le Prince, Machiavel, chapitre 15.)

Ce qui n’empêche pas les électeurs, êtres non pas de textes et de lois mais d’émotions et de sentiments, de condamner haut et fort toute atteinte aux principes éthiques de ces derniers comme des autres.

L’intitulé du texte de loi adopté est donc mauvais car ambigu et ouvre la voie à toutes les affaires, sans reproches parfois au plan législatif, mais insupportables au plan moral.

Légalisons donc les comportements et faisons respecter ces lois ? Oui ! 
Faut-il diminuer le nombre des représentants du peuple ?

D’après Jean Garrigues, historien, universitaire et professeur à Science Po Paris, dans Sud Ouest dimanche du 11 juin 2017, il n’y a pas trop de parlementaires (1 pour 71000 habitants ; en Grande-Bretagne 1 pour 44000). «L’idée est vieille comme le parlement tout comme le dénigrement des parlementaires». Allemagne, Autriche, Belgique….. sont des États fédéraux non comparables.

« Trop payés ? Le problème est davantage dans le contrôle des dépenses qui n’existe pas que la rémunération qui se situe dans la moyenne européenne. Les économies que cela entraînerait seraient marginales par rapport à d’autres dépenses. Par contre, ce qui pose un réel problème, c’est le nombre de lois votées, souvent redondantes, dont beaucoup restent sans décret d’application.»

Diminuer le nombre de parlementaires, c’est éloigner encore plus le citoyen de son représentant donc sa légitimité ; c’est diminuer la diversité nécessaire au fonctionnement normal de la démocratie…

Le tropisme positif qui conduit au métier de politicien comprend, en plus de la valorisation personnelle, de l’intérêt, de l’ego et du jeu des partis politiques, la multiplication des écoles en sciences politiques ; elles forment un terreau abondant de jeunes préformés pour cette orientation. L’ENA fait de même pour la haute fonction publique. Toutes ces préparations contribuent à favoriser, par les acquis du milieu d’origine, les spécialisations suivies, l’orientation professionnelle vers la vie politique.

Le danger est le formatage de futurs responsables ignorants de la vie d’en bas, bloquant ou ralentissant toutes les transformations. Par exemple «l’empreinte carbone» théorique de ces écoles est énorme ; les programmes, comme après les politiques qui en sont issus, considèrent que l’environnement est un épiphénomène. Les conséquences sont que depuis le début de l’élection présidentielle et maintenant les législatives, les retombées catastrophiques sur les citoyens du réchauffement et de la pollution n’ont été abordées que par une minorité de candidats non issus de cette filière et très vite écartés. Pour Macron, ce n’est pas une tasse de thé, la liberté d’entreprendre, même si maintenant il s’élève contre la décision de D.Trump, ne va absolument pas dans le sens d’une mandature humaniste et écologique !

J’ai lu, avec satisfaction qu’une association d’étudiants appelée Sciences Po Environnement s’était fixée pour mission «de réduire l’empreinte écologique de Sciences Po et de sensibiliser les étudiants à la protection de l’environnement dans une perspective de développement durable et de favoriser l’interactivité entre l’école et les différents acteurs du développement durable.» (Statuts validés le 22 avril 2013).

https://sciencespoenvironnement.fr/. Quel sera son poids ? Affaire à suivre.

Si l’on veut diminuer le nombre de ces «professionnels» de la politique, supprimons déjà ces écoles ou aménageons des formations qui y sont données !

Reste à savoir, après, si c’est pertinent, on peut aussi trouver, en considérant la première définition ci-dessus, un contenu de plaidoirie pour un avocat du diable.

Alors que pour toute activité rémunérée (et même bénévole !), il est nécessaire d’avoir une compétence et une expérience, il en serait différemment en politique. Bizarre !

Avec la mondialisation, la complexification, les progrès de la technologie, la spécialisation de plus en plus pointue, l’évolution des compétences, pour gérer un Pays, de la commune à l’État, est de plus en plus exigeante dans les domaines de la Finance, de l’économie mondiale, des affaires étrangères…, la santé, l’éducation…les contraintes administratives.

Montesquieu avait déjà approché le problème :

«Comme la plupart des citoyens, qui ont assez de suffisance pour élire, n’en ont pas assez pour être élus ; de même le peuple, qui a assez de capacité pour se faire rendre compte de la gestion des autres, n’est pas propre à gérer par lui-même».

N’importe qui, actuellement, même avec un haut niveau de culture et de spécialisation dans un domaine particulier, n’est pas capable d’apprécier, juger, décider, de la politique qu’il faut suivre, du fait des interférences possibles, quand il est confronté à un domaine qui n’est pas le sien.

Ce n’est pas parce que l’on est chef d’entreprise, avocat, comptable, ou grand spécialiste des maladies auto-immunes que l’on est apte à juger et proposer des textes pour la gestion de la France et des relations internationales !

Être formé par l’entreprise n’est pas une garantie (cf. D.Trump!!!) ; contrairement à elle, l’État doit s’occuper de tous les citoyens : du plus jeune au plus vieux, du bien portant au malade, du riche au très pauvre sans abri, du salarié et du chômeur… , les hommes ne sont pas des machines exploitables et corvéables à merci. Il ne peut pas licencier, délocaliser pour faire des bénéfices. L’entreprise ne vit pas la «vraie vie» ; elle n’en est qu’un aspect, elle n’est pas du tout ouverte à la collégialité d’un groupe.

L’introduction de la société civile, ensemble très flou qu’il faudrait définir, présente des avantages en introduisant de la diversité mais des inconvénients qui éclatent au grand jour, car même si on peut lui reconnaître : «dynamisme, capacité d’innovation, esprit d’équipe, communication, humanisme (chez certains seulement !)» D.Sango, l’aptitude à maîtriser un ensemble complexe pluridisciplinaire, après avoir pratiqué une spécialisation, semble peu fiable. Ce qui caractérise la société civile c’est l’inexpérience politique !

Si les profiteurs de l’argent du peuple sont à éliminer, l’absence d’expérience et de qualification (professionnalisme) pour diriger un État est aussi à craindre pour le porte-monnaie (et la liberté) !

D’autre part, la multiplicité des intérêts privés dans les deux chambres va rendre compliquée, voire hachée, l’application de la loi préconisée par Bayrou : «les parlementaires risquant un conflit d’intérêt devront s’exclure du vote». Il n’en est plus question actuellement !!!!

Le résultat prévisible est là, les nouveaux venus, insuffisamment formés au fonctionnement et à la gestion complexe d’un État, provoquent un certain malaise à l’Assemblée et dans l’opinion, d’où les craintes qui se manifestent car ils pourront, et c’est un moindre mal, faire un choix émotif, non raisonnable, peut-être intéressé, ou, et c’est plus grave, seront «conseillés», pour leurs votes, par l’encadrement militant du Politique dont ils dépendent, des pions au service d’une politique ; cette obéissance étroite à un «chef» qui les a adoubés est la voie ouverte à la désillusion, la fronde, et, au pire, au totalitarisme.

rien de nouveau en somme, encore pire peut-être !

Sur le long terme, une très petite partie de la solution, mais non négligeable, est dans l’élévation du niveau des connaissances politiques générales de l’ensemble de la population ; il est dans la réalisation dans tous les établissements d’enseignement de France et de Navarre (et les médias) de cours de formation politique d’un point de vue historique, conceptuel, géographique, sociologique…Préparer donc les citoyens, à acquérir une «suffisance»indispensable et une liberté intellectuelle, afin de voter pour les représentants proposant les orientations les plus conformes à leur vision de l’avenir.

On fait bien des cours sur les différentes religions, nous n’en sommes pas loin !

Sur le court terme, mettons en place les dispositions nouvelles prévues par la loi et une structure efficace de contrôle capable d’être répressive.

Ces conditions étant remplies, la spécialisation fonctionnelle, avec la complexité engendrée par le progrès, s’impose de plus en plus ; un fait semblable s’est produit au niveau de la Défense Nationale. L’armée a, pendant longtemps, été formée par des contingents issus de tous les citoyens, donc de la société civile, encadrés par des professionnels ; l’expérience a montré que cela devenait très coûteux, dangereux et inefficace.

La guerre ne peut plus être faite par des sans-culottes ; la guerre économique mondiale non plus !

La manipulation des drones, des avions, des blindés…, les cyberattaques actuelles ont nécessité le passage à une armée de métier.

Georges Vallet

crédit photos:QQcitations.com

Guéant et consorts… dehors !

billets-dans-les-airsDoit être content le sieur Claude Guéant, il va pouvoir profiter de la loi Taubira … lui qui n’en voulait pas en son temps, cela lui permet aujourd’hui d’éviter la peine de prison ferme qui l’attend !

Pour l’ex-bras droit de l’ex-président, c’est une lourde condamnation mais ne correspondant guère à la stature de l’homme d’État qu’il fut au sein d’une société hiérarchisée à souhaits et dont les rouages s’encrassent parfois … je m’explique … selon notre vision et d’où nous nous plaçons sur l’échelle sociale, dans notre société dite civilisée dont les hauts ministères nous vantent sans cesse l’éthique et l’exemple qu’ils souhaitent nous donner … il me semble et à mon humble avis, que sa peine doit être effectuée, qu’elle devrait être plus lourde au vu de la charge honorable qui pesait alors sur ses épaules et du fait de son statut mais aussi du caractère exemplaire de sa fonction d’alors.

Il devrait non seulement faire de la prison mais être privé à vie de toutes mandatures ou autres candidatures, banni aussi de la vie politique comme de son parti comme il fut fait pour un certain Cahuzac en son temps ! On ne compte bientôt plus les élus mis en examen ou pris la main dans le sac dans cette sarkozie, où, souvenons-nous, il faisait bon traiter le peuple de racaille ou encore d’assisté !

Aussi parlerai-je de ces assistés les plus hauts placés, ceux-là n’ayant aucun respect pour notre République et son peuple qu’ils ont berné, bernent encore hélas maintes fois, ces donneurs de leçon dont la morale laisse à désirer. Entre les mises en examen, les scandales, les abus de biens sociaux et j’en passe, permettez que je ne fasse pas l’impasse … car en effet moi j’en ai ….

Ras- le-bol d’entendre parler de la France des « assistés » quand quelques-uns parmi nous ne peuvent plus vivre décemment ou sont rejetés soit pour cause d’âge avancé, soit du manque d’expérience pour des jeunes pourtant compétents et sérieux, n’ayant qu’une envie, gagner leur vie et je passe sous silence, les nombreux cas de désespérances !…

Oui, marre d’entendre dire que les « assistés », parmi nous valeureux Français, gangrènent notre sol alors qu’ils sont la valeur sûre et le réel symbole de notre pays … des valeurs capitales dont sont pourvus la plupart d’entre nous, respectant la valeur travail tant prônée par les plus virulents, certains hommes politiques, qui de nous, les travailleurs pauvres se raillent. Car en effet, nous la connaissons la valeur travail, car c’est grâce à cette dernière, grâce à nous travailleurs, jeunes, retraités, précaires subissant tout qu’elle tient debout notre France … Marre d’entendre dire que les travailleurs devenus chômeurs profitent de l’argent public quand ici où là pleuvent les chiffres sur certains médias nous informant des fraudes fiscales et autres impôts impayés par ceux-là, gros capitaux, fraudeurs et autres députés puisant dans les deniers publics afin d’offrir à leurs familles des emplois stratégiques et grassement rémunérées. Les plus filous fuyant notre pays pour économiser et rentabiliser leurs profits royalement engrangés, touchant d’opulentes dividendes qu’ils vont expatrier quand le laborieux travailleur accumule toute une vie quelques économies, souvent pénibles de labeurs pour se retrouver au chômage et ne plus trouver d’emploi sur notre sol où des assoiffés du grand capital plutôt que faire de la maintenance sur place font fuir leurs richesses souvent frauduleusement accumulées …

Marre en effet d’entendre toujours le même refrain depuis des années et nous entendre dire ou supposer seulement que la France est un pays de fainéants, de profiteurs … de tricheurs …. de fraudeurs quand elle est une France d’honnêtes travailleurs pour une grande majorité d’entre nous français sous-estimés, allant à vau l’eau, se démerdant par le moyen du système D afin de sortir de l’ornière dans laquelle les profiteurs de première les ont parqués…

Ô oui j’en ai ras-le-bol d’entendre parler de la France de la malhonnêteté quand les plus hauts placés les premiers se servent du petit travailleur devenu précaire, ne ménageant pas le sort de l’étranger venu en Terre de France trouver une moindre pitance ou mourir sur une traversée… Eux, ces donneurs de leçons qui s’en balancent du pauvre hère qui se désespère pour boucler son maigre budget à la fin d’un mois dont les 30 jours sont lourds à porter !!!!

Dans notre France où certains au sommet osent affirmer que celle-ci est un pays d’ « assistés », beaucoup d’entre ces derniers, trop, vivent de redondances et de viles révérences faisant profiter à leur famille ou proches des emplois largement rétribués … faisant monter et descendre un ascenseur richement doté qu’un censeur haut placé dirige avec habileté s’en servant pour ses seuls effets quand il doit être mis au service d’enfants méritants de notre société, citoyens traînés dans la boue par quelques responsables politiques ou autres gros patrons cacquarantés, surpayés usant souvent illégalement de leurs profits, des milliards sur des impôts dus, des rémunérations indues … où se trouve-t-il l’Assistanat, je vous le demande, celui avec un grand A.

Marre de cette sorte de racaille en effet qui a trouvé la faille afin de nous escroquer, de nous abuser après nous avoir séduit en devenant l’assisté de droit laissant là ses devoirs … marre des rodomontades, fanfaronnades et autres gesticulations de la part de ceux-là nous regardant de haut après s’être servi, puisant dans les caisses de nos administrations … au plus haut de l’Etat comme au plus bas …

Bien à vous,

Samie Louve.

Un système à l’agonie !

imagesQui ne voit que les règles régissant le fonctionnement de nos institutions sont à bout de souffle. Il faut que le bon peuple soit patient, tolérant ou pire désabusé, pour accepter autrement que par une abstention électorale, les multiples malversations de certains de nos élus ou de hauts dirigeants.

Enfin..

Jacques CHIRAC condamné pour abus de fonds publics, abus de confiance, prise illégale d’intérêt et délit d’ingérence, quinze ans après les faits.
Alain JUPPÉ, condamné pour prise illégale d’intérêt, dix ans après les faits et dira pour sa défense : « tout le monde connaissait le système des emplois fictifs « .

Sylvie ANDRIEUX, députée, condamnée à quatre ans d’emprisonnement dont un ferme, pour détournement de fonds publics, après une dizaine d’années de procédure pendant lesquelles elle a continué à exercer son mandat et à en percevoir les fruits.

Claude GUÉANT, condamné le 24 janvier 2017 !!! à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme, pour avoir encaissé entre 2002 et 2004, cinq mille euros par mois sans évidemment les faire entrer dans ses déclarations de revenus et qui ose invoquer « la pratique des usages du ministère de l’intérieur qu’il n’estimait pas irrégulière  » (quel beau sens de civisme).

Ils n’iront jamais en prison grâce à une disposition adoptée sous la présidence de Nicolas SARKOZY qui permet de dispenser d’emprisonnement quand la peine  prononcée est inférieure à deux ans.

Un président de la république qui a fait entretenir par l’État , une compagne et une fille , dont l’existence fut bien cachée au peuple.

Un autre, allergique sans doute au mariage républicain, qui installe à l’Elysée une relation illégitime dont les besoins essentiels sont assurés par le bon peuple.

Un ministre fraudeur et menteur devant la représentation nationale condamné à trois ans de prison ferme, sans mandat de dépôt et qui après appel et sans doute pourvoi en cassation ne connaîtra probablement jamais les joies d’un repos mérité en maison d’arrêt.
Une indemnité représentative de frais de mandat pour députés et sénateurs, de l’ordre de six mille euros par mois, non imposable et utilisable sans justificatif.

Une indemnité mensuelle pour emploi de collaborateurs de 9561 euros pour les députés et 7593 euros pour les sénateurs qui sont libres d’embaucher quiconque de leur choix (conjoint, compagne ou compagnon, enfant, ami) qui fait l’objet d’un contrat de travail avec les droits y attachés et donne à ses bénéficiaires l’accès aux indemnités de chômage en cas de non réélection du parlementaire.

Le brûlot allumé sur ordre évident de la chancellerie concernant l’épouse de François FILLON a, outre le but de dégrader l’image du candidat déclaré à l’élection présidentielle, le mérite de montrer le vice du système dans la mesure où aucun contrôle ne peut être exercé sur l’effectivité du travail du collaborateur qui dépend seulement de son employeur.
Ce sont là les symptômes d’une morale politique en décrépitude, méprisée par le bon sens populaire qui tôt ou tard se manifestera.

Pour y remédier, il faudra sans doute des lois encadrant les mœurs des sphères dirigeantes, ce qui n’est sans doute pas pour demain et, plus facile à mettre en oeuvre, un coup de main de nos juges qui, statuant au nom du peuple français, utiliseront les textes à leur disposition pour prononcer mandats de dépôt et peines d’emprisonnement insusceptibles d’aménagement. Ils doivent être conscients qu’ils détiennent une arme contre le dégradation morale de la société. L’agonie n’est pas la mort mais elle l’annonce !

Pierre ESPOSITO
Avocat honoraire

Crédit image : cheznectarine

Indigne bouffonnerie

imgresIl n’y a pas de mots assez forts pour qualifier le comportement de certains politiques qui profitent du drame de Nice pour se lancer dans une vaste campagne de démago-politicaillerie. Les politicards avancent tous d’un pas supplémentaire vers la déconsidération la plus totale de la part des citoyens français. Mais où cela va-t-il nous conduire ?

Qu’il y ait eu des défaillances dans le dispositif de sécurité mis en place à l’occasion du feu d’artifice du 14 juillet sur la promenade des Anglais, personne n’en doute. Que la coordination entre la police nationale et la police municipale doive être repensée d’un façon générale et au plan national, cela devient un impératif. Que la mise en place de caméras de surveillance n’ait pas permis de détecter le premier embryon d’une folie qui a conduit à ce massacre, on le savait. Mais enfin il y a les douleurs des familles et des proches des 84 morts qu’il faut respecter. Le temps n’est pas à ces ridicules chamailleries qui n’ont pour but que de rechercher un avantage électoral à partir d’un drame. Le moment est venu de tirer un enseignement et nourrir une réflexion afin de diminuer les probabilités de voir se renouveler une telle catastrophe.

Alors réfléchissons sur ce qui devrait être entrepris pour se prémunir efficacement de telles catastrophes.

D’abord, comment faire en sorte que le renseignement soit récolté et exploité ? Sur ce plan, les torts sont partagés chez les politiques surtout lorsqu’on revient vers les années 2008. C’est à cette date en effet que les renseignements généraux ont été démantelés pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec l’intérêt général. La fusion de deux services, DST et RG, a échoué. La démarche de proximité qui était faite d’une présence sur le terrain et de recrutement d’informateurs a été oubliée. La police de proximité si précieuse pour être à l’écoute et sentir certaines évolutions ou dérives a été rayée de la carte. Il importe maintenant de réorganiser la récolte du renseignement. D’inciter les citoyens à signaler tout comportement qu’ils jugent inquiétants en regard de la menace terroriste. Et surtout que les fonctionnaires chargés du recueil des ces signalements soient à l’écoute de leurs concitoyens.

Ensuite réfléchir à une meilleure coopération entre police nationale et polices municipales. Certaines données, vraies ou fausses, sur le drame de Nice laissent comprendre qu’entre ces deux unités, une véritable coordination n’a pu être mise en place lors de l’organisation du service d’ordre. Ces deux polices ne sont pas réellement complémentaires, l’une dépend de l’État, l’autre est placée sous l’autorité de politiques. Ces derniers ont plus tendance à l’instrumentaliser en en faisant un argument électoral, qu’à lui confier des missions à la hauteur des enjeux actuels. Il y a d’ailleurs trop de polices municipales. Elles sont généralement bien mieux équipées que la police nationale. Cet état de fait entraîne un effet pervers dans la mesure où il n’existe aucune définition du partage des tâches. Il faudra, dans cet esprit, éviter les déclarations aussi imbéciles que tonitruantes, laissant croire que les caméras de surveillance sont le remède absolu.

La procédure pénale accumule les contraintes depuis plusieurs années, au point maintenant de se montrer chronophage et ainsi de limiter la disponibilité des policiers. Ceux-ci sont empêtrés dans la gestion des procédures, elles deviennent très compliquées et souvent sont perçues comme des tracasseries inutiles et au seul l’avantage des mis en cause. Ce sont les politiques, qui, par un souci de protection des libertés individuelles, sont à l’origine de cette complexification. Il s’en suit une véritable démotivation des enquêteurs avec comme corollaire que certains services qui étaient jugés comme prestigieux peinent à étoffer leurs effectifs. Des postes restent vacants. Le législateur ne doit pas seulement polariser ses décisions sur la seule protection des libertés individuelles mais doit impérativement prendre en compte la faisabilité des lois et règlements dans un contexte particulier.

Repenser la partition libertés – sécurité à la lumière de l’état de guerre dans lequel nous nous trouvons maintenant. Il est certain que l’état d’urgence, qui est aussi qualifié d’état de guerre entraîne, qu’on le souhaite ou qu’on le rejette, une modification de l’exercice des libertés individuelles. Notre dispositif législatif est-il adapté ? Ces nouvelles données sont-elles prises en compte par la justice dans l’application des peines et des mesures de restriction des libertés ? Il ne s’agit pas d’empêcher que les libertés fondamentales puissent s’exercer mais il faut toujours avoir à l’esprit qu’elles comportent des risques. Il conviendra donc d’organiser les rassemblements qu’ils soient festifs, syndicaux, cultuels ou politiques avec cette contrainte que des mesures particulières de sécurité s’imposeront désormais.

Réorganiser les services de sécurité doit enfin être envisagé. La fusion des RG et de la DST, présentée comme permettant une plus grande efficacité n’a pas donné les résultats espérés. Les politiques encore une fois dans ce domaine se sont trompés. Les missions et les cultures professionnelles de ces deux entités font que la mayonnaise n’a pas pris. Il faut en tirer les conséquences. Pourtant cela n’a pas été fait et, au lieu de conserver la structure « direction centrale » du renseignement intérieur, on en a fait une direction générale. Cette administration est maintenant placée au même plan que la Direction générale de la police nationale ou de la Gendarmerie nationale. On divise, on segmente les services au lieu de les regrouper et ce faisant on doublonne. Il faut en réalité constituer un maillage qui fait remonter vers une entité unique ce qu’il est convenu d’appeler les « signaux faibles ». Une organisation centralisée est la seule chance de faire en sorte que ces informations du bas de l’escalier récoltées par une police à l’ancienne, parviennent à des spécialistes formés à l’analyse et par conséquent à leur exploitation.

Nous sommes dans une situation de guerre qui selon les spécialistes est appelée à durer pour la raison qu’en face se trouve une idéologie. Celle-ci a une visée expansionniste ? Aucun dispositif de sécurité ne sera jamais parfaitement étanche. Nous ne devons pas perdre nos valeurs de démocratie, de liberté et de laïcité ; la folie sécuritaire ne doit pas nous diviser. Mais certains politiques, qui ne sont guidés que par une surenchère électoraliste en cette période de primaires, se comportent comme des minables, des petits, des diviseurs, des vecteurs de conflit. Ils ne se rendent même pas compte que leurs propos portent en germe les bases d’une guerre civile.

La sécurité, notre sécurité, est une chose bien trop sérieuse pour continuer à être confiée à des politiques. Ils se sont d’eux-mêmes disqualifiés.

Pau, le 28 juillet 2016
par Joël Braud

L’état d’urgence c’est aussi un état d’esprit

imagesEn raison de son emploi exceptionnel peu d’entre nous savent ce qu’entraîne une mesure telle que l’état d’urgence. Pourtant si l’on se réfère à son contenu et aux dispositions qui en découlent, force est de constater que son application nous concerne tous. Nous avons, pour prévenir un danger potentiel, un certain nombre d’obligations.

La liberté est un état d’esprit. Paul Valéry

A l’évidence décréter l’état d’urgence a pour première conséquence une restriction de nos libertés individuelles. Les libertés fondamentales que sont : la liberté d’aller et venir (assignations à résidence), la liberté de réunion, la liberté d’expression, le respect de la vie privée (perquisitions de jour et de nuit), pour ne citer que les principales ne peuvent dans une telle situation s’exercer pleinement. Les autorités peuvent intervenir sans qu’il soit nécessaire de faire référence à un cadre juridique, les réunions de toutes natures doivent être soumises à autorisation, la contestation de rue est interdite, les frontières sont contrôlées. On peut ajouter que l’autorité administrative qui est dans chaque département représentée par le préfet prend le pas, dans certains domaines, sur l’autorité judiciaire. Ainsi des perquisitions seulement administratives ne sont pas soumises aux obligations du code de procèdure pénale et placées sous l’autorité d’un juge ou du procureur de la République.

Alors la contrepartie est une contrepartie d’exigences, assez nombreuses d’ailleurs, elles sont coexistantes avec un état d’esprit dans lequel doivent agir les forces de l’ordre. Ainsi l’autorité administrative utilise ces forces pour mettre en place des mesures au caractère exceptionnel. Celles-ci doivent constamment avoir à l’esprit que les nouveaux pouvoirs dont elles disposent ne peuvent être utilisés sans autres objectifs qu’une meilleure assurance de la sécurité de leurs concitoyens. Ici tout abus serait particulièrement inadmissible. Pourtant en dehotrs du contrôle de l’autorité judiciaire, qui est garante de l’application des lois, ce risque n’est pas à écarter.

Un autre état d’esprit concerne chacun d’entre nous. Les Français doivent changer et considérer que l’époque où l’on pouvait rejeter l’autorité est révolue. Chacun à son niveau a un devoir d’unité et de solidarité. Ce ne sont que des mots qui cependant correspondent à des comportements nouveaux, différents. Le premier de ces devoirs est sans aucun doute celui d’être attentif à ce que l’on voit à ce que l’on entend. Savoir discerner ce qui est normal de ce qui ne l’est pas, ce qui est inquiétant pour la sécurité de ce qui ne l’est pas et surtout savoir le signaler, le rapporter aux autorités. Le faire ne nous raménera pas à une période du passé mais permettra surtout de donner l’image d’une population soudée. Un signalement ne peut se faire qu’avec le souci de concourir à la sécurité de tous parce que la menace existe

Mais à côté de cela force est de constater que les politiques français, à quelques rares exceptions près, ne se sentent pas concernés par ce même état d’esprit fait d’unité et de solidarité. L’unité politique est absente. Il n’est qu’à entendre leurs propos qui restent contestataires, qui affichent leurs dissensions, leurs critiques. Ils ne se soucient que de manière éloignée des obligations de sécurité ; il ne pensent qu’à s’afficher par leurs différences, leurs petites phrases et autres comportements, toutes ces attitudes qui sont susceptibles de les placer sous les feux de la rampe. Nous avons besoin d’être solidaires, ils se montrent indépendants, nous avons besoin d’être unis ils se montrent individualistes, nous avons besoin de concorde, ils font connaître leur opposition, nous avons besoin de consensus, ils pataugent dans la division.

Il me semble que les politiques des autres pays ont un autre état d’esprit.

Pau, le 18 novembre 2015
par Joël Braud