Curieuse coïncidence !

Comparaison n’est pas raison mais c’est troublant parfois !

Il n’est un secret pour personne que notre monde va mal, certains parlent de chaos. Une pathologie frappe de plus en plus fort l’espèce et la société humaine. Le terme de métastase est souvent évoqué.

Homo sapiens serait-il atteint de néolibéro-néoplasie maligne !

Toutes les régions du globe sont atteintes ; la France n’est pas épargnée et les symptômes n’échappent pas aux oncologues.

Résumons les en langage biologique :

La néoplasie maligne est un cancer, terme général désignant une maladie où des cellules d’un organisme adoptent un comportement anormal caractérisé par :
– L’indépendance vis-à-vis des signaux qui stimulent normalement la multiplication des cellules. C’est l’anarchie multiplicatrice.
– L’insensibilité aux signaux et mécanismes anti-prolifératifs régulant les phénomènes de croissance, de réparation, de résistance à l’immunité hormonale et cellulaire. La coordination par les centres nerveux est bloquée.
– La capacité proliférative n’est plus limitée, c’est la croissance infinie.
– La disparition du phénomène d’apoptose, processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. C’est la mort nécessaire permettant la régénération, le rajeunissement et l’actualisation des nouvelles structures des organismes (globules rouges, cellules épithéliales, musculaires, etc.). Dans ce cas, ces structures inutiles ne disparaissent pas en réponse aux nécessités adaptatives de l’équilibre.
– La capacité anormale à susciter l’angiogenèse ; c’est le processus de création, extension, croissance de nouveaux vaisseaux sanguins. à partir de vaisseaux préexistants. Les cellules cancéreuses ont besoin de beaucoup d’oxygène et favorisent la prolifération des vaisseaux dans les tumeurs.
– Acquisition d’un pouvoir invasif facilité par l’angiogenèse et la production de métastases destructrices dans tous les organes.
>La société est un super-organisme vivant, traduisons, dans le même ordre, en langage socio-économique :

– «Indépendance vis-à-vis des signaux» : c’est l’indépendance des comportements des acteurs de l’économie vis-à-vis des signaux qui stimulent normalement la reproduction, l’exploitation, la production, la consommation, la pollution… Chacun se veut «libre», indépendant, sans contraintes susceptibles de s’opposer à la loi des échanges. C’est la lutte contre ce qui peut entraver la loi du marché et la concurrence libre, d’où l’anarchie multiplicatrice.

– «Une insensibilité aux signaux et mécanismes anti-prolifératifs» : L’État qui contrôle et régule est un parasite dépensier dont il faut diminuer le plus possible l’influence. Les études qui alertent sur les dangers de l’extension de la pollution, de l’hyper consommation, de la pauvreté…,  des maladies, sont rejetés par le jeu des lobbies, de la publicité, de la nécessité de faire le maximum de profits non ruisselants.

Il ne faut plus de cerveau «raisonnable» mais un stimulateur de consommation déraisonnée d’énergie.

  • La capacité proliférative n’est plus limitée : la croissance est infinie. «Les experts» la valorisent sans arrêt. C’est la multiplication de la production, consommation, gaspillage, de l’épuisement des réserves, des déchets…, d’où les maladies, l’épuisement…
  • La capacité anormale à susciter l’angiogenèse. La société hyperconsommatrice a besoin de beaucoup d’oxygène et de carburant, elle favorise la prolifération «des vaisseaux» ; la création, multiplication, extension, élargissement des voies de communication : routes, auto-routes, LGV, lignes aériennes, lignes maritimes, NTC… autant de réseaux favorisant la diffusion de plus en plus rapide des métastases économiques. Le numérique fait exploser les communications, interrelations et interactions polluantes énergétiquement et psychologiquement, politiquement et socialement aussi. C’est le grand Débat, il est mondial !
  • La disparition du phénomène d’apoptose. Les structures prolifératives ne disparaissent pas en réponse aux nécessités d’un équilibre. Nous sommes en plein dans le renouvellement des mandats, l‘accumulation des textes et des lois, le mille-feuille administratif, le monopole de la gouvernance par les énarques, la persistance insolente et coûteuse des grands patrons du Cac 40, la production de produits dangereux pour notre vie, comme dans l’industrie agroalimentaire, la fabrication du plastique et la persistance des énergies fossiles…
    L’acquisition :
    + d’un pouvoir invasif : prolifération des contraintes administratives complexifiantes et paralysantes,  des banques, emplois et entreprises parasites de «conseils», les fondations, instituts…, vente, expertise, publicité, etc., dans tous les domaines où règne la concurrence : finance, assurance, management, politique…, langage sélectif pour mieux profiter entre soi.

+ et de production de métastases de destruction des organes vitaux du service public.

Cette comparaison, purement formelle au départ, prend une tournure relationnelle quand on compare les deux «traductions».
Le néolibéralisme débridé actuel est-il encore du libéralisme ? Ne serait-il pas devenu une branche déviationniste de l’économie, assimilable à de la «néoplasie maligne» ?

Révolution industrielle et libéralisme remontent surtout au XIXème siècle ; les cancers, bien connus avant, se sont surtout multipliés et diversifiés depuis.

Dans les deux cas, l’issue du mal est angoissante ; si des progrès thérapeutiques ont été réalisés en cancérologie, cela empire en économie. Un populisme délirant fait craindre le pire. Des mouvements de résistance se sont successivement mis en place : socialisme, socio-libéralisme, social-démocratie, mouvements écologistes divers ; la macroéconomie les neutralise ; culture bio, circuits courts, économie circulaire …, se portent bien ; la microéconomie est une thérapie d’avenir.


L’école devrait renforcer les défenses immunitaires, ce n’est pas prévu !


Le relationnel prend toute sa force si on se penche sur les liens directs qui existent entre les causes des cancers et les objectifs du système économico-financier actuel.

On admet de nos jours qu’environ les deux tiers des cas de cancer sont imputables aux habitudes de vie, essentiellement au tabagisme et à l’alimentation. L’exposition à des substances cancérigènes présentes dans l’environnement (pollution de l’air, substances toxiques manipulées au travail, pesticides, etc.) accroît aussi le risque de cancer.

Le facteur héréditaire est faible : moins de 10% des cas, tous types de cancer confondus ; des origines épigénétiques de nature environnementale sont démontrées; les experts de l’INSERM écrivaient en 2005 :

L’exposition environnementale est impliquée dans la majorité des cancers.
«La période de 1930-1940 marque une véritable rupture en général, pour le cancer en particulier. C’est la pleine Révolution Industrielle, c’est-à-dire le passage d’une société agricole à une société de production industrielle mécanisée. Cette période a vu naître et croître de très nombreuses industries associées à un rejet de substances diverses n’existant pas avant.»
Le CIRC/OMS a établi une liste des produits cancérigènes présents dans l’environnement. En 30 ans, il en a testé 900 (une infime proportion des plus de 100000 molécules qui sont répandues, à coups de millions de tonnes par an, sans contrôle, par l’industrie depuis 1940). Sur les 900 produits, un seul a été reconnu comme n’étant pas cancérigène ; 95 ont été classés cancérigènes établis, 307 cancérigènes probables, 497 inclassables. Globalement les cancers ont augmenté d’environ 50 % depuis 1950, en tenant compte des progrès du dépistage.

Autrement dit, les tumeurs se sont surtout multipliées pendant le demi-siècle où l’environnement urbain, les transports et l’industrie se sont développés et hypertrophiés.

Actuellement, plus de huit citadins sur dix vivent dans un environnement où les niveaux de pollution dépassent les seuils fixés par l’OMS.

Ajoutons le rôle du tabac, des régimes alimentaires : alcool, viande, gros poissons du haut de la chaîne alimentaire (de plus en plus d’élevage !), contaminants cancérigènes reconnus tels que la dioxine, les PCB ou certains pesticides qui persistent dans l’environnement malgré leur interdiction depuis des années. Le «Canard»signalait que des scientifiques avait trouvé dans les amphipodes (crustacés marins) des fosses de Kermadec et des Mariannes (6 à 10000 m) des doses de PCB 50 fois plus importantes que dans les crabes d’un des fleuves de Chine les plus pollués !

Aujourd’hui, il est admis qu’il existe un lien entre stress et cancer car le stress pousse à adopter des comportements qui ont prouvé leur caractère cancérigène : manque d’activité physique, carence du sommeil, alimentation défavorable, alcool, précarité pour consulter un médecin…., taux de suicides.

Déchets : le 30/11/ 2006, l’Institut National de Veille Sanitaire a présenté une étude accablante sur 120 incinérateurs de déchets actuellement en France. Il existerait une relation significative entre le lieu de résidence sous un panache d’incinérateur de 1972 à 1985 et l’augmentation du risque de certains cancers, notamment les cancers du sein…

On ne peut plus parler de libéralisme ou néolibéralisme, c’est devenu un « isme » où le meilleur est remplacé par  celui qui s’impose par la force.

L’actualité brûlante  montre que les soins intensifs s’imposent si on ne veut pas passer en soins palliatifs ! 

Pour le biologique et le socio-politique, les solutions sont toujours les mêmes mais volontairement ignorées.

Pour éviter les conséquences dangereuses il faut s’attaquer aux causes

«Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux»

Marcel Proust.

Signé Georges Vallet

crédit photo:telavivcat.unblog.fr

Le sourire est une richesse.

Un récent article évoquait la valeur du sourire, geste émotionnel, relationnel, parfois commercial. Contrairement au contenu de l’article, il ne représente pas un coût mais un enrichissement, une valeur inestimable d’un point de vue affectif, social, sociétal, financier même, dans son rôle d’attraction du client éventuel.

Pour justifier le raisonnement, il vantait les mérites du numérique, ne montrant que la partie visible de l’iceberg, bien plus réduite (10%) que la partie cachée (90%). En se retournant (c’est fréquent) l’efficacité destructrice peut être redoutable.

Le sourire est une richesse, l’absence, une pathologie ruineuse et destructrice d’une société.

Si encore il avait évoqué les effets largement positifs comme l’aventure spatiale et médicale, le contrôle des pollutions, la modélisation des risques environnementaux majeurs, la mise en place des SIG, des capteurs affinant l’épuration des eaux, la surveillance et la sécurité des milieux : biologiques et culturels, la modélisation climatique, les écoquartiers,…

Mais non,

«C’est le numérique qui permet cette augmentation de productivité, cette diminution des coûts» est-il affirmé.

En ce qui concerne la productivité, la commission européenne libérale ne s’y trompe pas, elle fait du développement des TIC un des axes majeurs de sa stratégie «Europe 2020». Selon elle, ce secteur contribuerait à un quart de la croissance de l’Union européenne et à 40% de la hausse de la productivité pour seulement… 4% d’emplois. L’idéal en somme !

Cette augmentation de productivité représente la face émergée de cet iceberg : froide, inhospitalière, sans considération ni respect pour les mortels que nous sommes, progressivement invivable, forcément limitée dans le temps et l’espace du fait du réchauffement climatique. Quelques prédateurs comme les ours, s’y trouvent encore, pas pour longtemps !

C’est un désastre social et sociétal.

Quant à la diminution des coûts, c’est la face cachée, immergée ; le bilan affirmé est complètement faux, tellement partiel qu’il devient de la fausse information ; il ne tient compte que d’une toute petite partie, nécessaire pour soutenir le raisonnement.

La réalité est tout autre ; c’est un gouffre financier, énergétique, un énorme pollueur terrestre et atmosphérique(GES), un générateur de guerres et de morts.

J’ai déjà eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’évoquer ce sujet dans :

Les T.I.C. : une médaille d’or qui a son revers !

Le numérique : Miracle ou Mirage ?

Cherchons où se trouve la baisse des coûts.

+Numérique : le grand gâchis énergétique | CNRS Le journal.

Si l’on considère la totalité de son cycle de vie, le simple envoi d’un mail d’1 mégaoctet (1Mo) équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes, soit l’équivalent de 20 grammes de CO2 émis», rappelle Françoise Berthoud, informaticienne au Gricad (CNRS/Université Grenoble-Alpes/).

+Planetoscope – Statistiques : Emails envoyés dans le monde

https://www.planetoscope.com/Internet-/1024-emails-envoyes-dans-le-monde.html

Or, «en 2015, 204 milliards de mails ont été envoyés dans le monde (hors-spam) chaque jour, contre 183 milliards en 2013, soit environ 2 361 000 emails reçus et expédiés par seconde. En 2015, il y avait 4,3 milliards de comptes e-mail ouverts dans le monde.» Cela fait combien de CO2 émis ?

+Les spams ou pourriels ont, en 2009, une empreinte carbone annuelle équivalente à celle de trois millions de voitures sur la route chaque année.

+Toujours CNRS Le journal :

35 « applis » tournent en moyenne sur un smartphone, qu’elles soient utilisées ou pas. Résultat, les batteries se vident en moins d’une journée. En 2013, 21 millions de personnes en France possédaient un smartphone.

«Le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 et 10% de la consommation mondiale d’électricité, selon les estimations – soit près de 4% de nos émissions de gaz à effet de serre, assène Françoise Berthoud. Et la tendance est franchement à la hausse, à raison de 5 à 7% d’augmentation tous les ans.»

+Internet : le plus gros pollueur de la planète ? | Fournisseur-Energie
«D’après un rapport du Conseil général des technologies de l’information, les TIC pèsent 13,5% dans la consommation électrique française.»

«En matière d’émissions de CO2, internet pollue 1,5 fois plus que le transport aérien. La moitié des gaz à effet de serre produits par internet provient de l’utilisateur, l’autre moitié étant divisée entre le réseau et les data centers.»

+Planetoscope – Statistiques : Energie consommée par les data centers

https://www.planetoscope.com/…/230-energie-consommee-par-les-data-centers.html

«La consommation des data centers à la base du réseau internet ne cesse de croître, au point de représenter 4 % de la consommation énergétique mondiale en 2015. La climatisation et les systèmes de refroidissement représentent de 40 à 50 % de la consommation énergétique des data Centers. En 2013, les data centers ont consommé 56 milliards de kWh en Europe.»

Data Centers : la taxe sur l’électricité consommée réduite de moitié

https://www.lebigdata.fr › Cloud computing

Cerise sur le gâteau: les Data Centers installés en France payeront désormais moins d’impôts. Le gouvernement vient de réduire la taxe TICFE sur l’électricité consommée par les centres de données de 22,5€ par MW/h à seulement 12€.

Il faut bien favoriser la transition écologique !!!!!

+Pour relier les ordinateurs, plus d’un million de km de câbles ont été posés au fond des océans, soit 25 fois le tour de la terre. Ces transferts de données par fibres optiques, qui permettent de faire transiter 40 millions d’échanges dans un fil épais comme un cheveu, nécessitent des investissements et entretiens importants et coûteux. Des bateaux appelés câbliers partent régulièrement de Calais à travers le monde pour aller poser, sur le fond des océans, ces tuyaux : Inox, cuivre, polyéthylène, plastique…qui participent à l’élaboration de ces fibres optiques qui, elles, sont réelles, ainsi que les GES produits !

+Près de 5 milliards d’habitants possèdent des téléphones portables qui peuvent contenir 12 matériaux différents. La fabrication d’un ordinateur nécessite 1500 litres d’eau, 240 kg de combustible fossile et 22 kgs de matériaux différents (fair-computer.ch) dont : cuivre, aluminium, plomb, or, zinc, nickel, étain, argent, fer , platine, palladium, mercure, cobalt. La course à la miniaturisation oblige à utiliser de plus en plus de matériaux, en particulier les fameuses «terres rares».

Naturellement, cette affaire ne nous concerne pas car on ne produit pas. La plupart des appareils utilisés par les TIC sont fabriqués en Asie où les contraintes humaines et environnementales sont peu considérées ; ils sont, par contre, utilisés en Europe !

Polluants et destructeurs ? ce n’est pas notre fait mais la faute des autres! Facile !

+Selon l’Ademe, 16 à 20 kgs de DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques)sont rejetés par les Français. Que faire de toutes ces déjections de la société connectée ? Le fardeau est double : par la masse croissante de déchets générés par les «progrès !» de la révolution numérique et par la toxicité des matériaux qui la composent. Outre les impacts directs sur l’environnement comme les excavations de grandes quantités de terre engendrant le défrichage de sols, l’élimination de la végétation et la destruction des terres fertiles, cette course aux matières premières a des conséquences humaines et sanitaires désastreuses. Pour la République démocratique du Congo, la richesse en cuivre, coltan, zinc ou diamant provoque des désordres politiques et économiques allant jusqu’aux conflits armés. On estime a plus de 3,5 millions le nombre de personnes tuées dans les guerres pour le contrôle des ressources. Le coltan utilisé dans les téléphones portables est acheté aux rebelles et à des compagnies minières hors la loi par des sociétés internationales, qui transforment le minerai en une poudre qu’elles vendent à Nokia, Motorolla, Sony, Siemens…(L’échappée 2008).

+L’Asie et Afrique recyclent des métaux précieux en démantelant des appareils, qui finiront dans des décharges sauvages. En bout de chaîne, les chiffonniers accomplissent un pénible et dangereux travail où les enfants et les femmes sont exposés sans protection aux vapeurs toxiques des métaux lourds et des dioxines émises par le brûlage des déchets. Fermons les yeux, il n’y a rien à voir, quelle honte !

En ajoutant tout cela et ce qui n’a pas été dit, vraiment le numérique, pour la transition écologique et le moindre coût affirmé, c’est une réussite !

Signé Georges Vallet

crédits photos : Citation Sourire, Lumiere & Donne (Abbé Pierre – Phrase n°64516 …citation-celebre.leparisien.fr

Voyages en terre inconnue.

J’ai eu l’occasion, ces derniers temps, avant la canicule, de circuler à la périphérie rapprochée de Pau. Le parcours centrifuge des grands axes que je n’emprunte plus guère m’a fait penser à la nouvelle émission de Patrick Lopez avec Malik Bentalha :

J’ai fait «Rendez-vous en terre inconnue» à 15 minutes de chez moi.

Toutes mes marques sont effacées, je ne reconnais plus rien ; là où j’allais faire de l’entomologie et de la botanique en bordure des champs, dans les fossés, les boqueteaux, là où les terres agricoles étaient cultivées, on trouve du béton, encore du béton, toujours du béton, du bitume, de la pollution ambiante très diverse, une urbanisation galopante, des zones commerciales ou industrielles où l’on peut tout trouver suivant ses besoins, des parkings pleins et faciles d’accès, des véhicules avec, le plus souvent, une seule personne ; on la voit revenir du magasin et charger le coffre à partir d’un caddie débordant.

Pau et son agglo, ça rayonne !

Au loin, on aperçoit quelques maïs, colza ou tournesol! Jusqu’à quand ?

Cela ne semble pas freiner la fréquentation des grandes surfaces implantées depuis longtemps plus près de Pau ; chez Auchan où on trouve parfois difficilement une place pour garer, je suis resté,volontairement, pendant un bon 1/4 d’heure, discrètement, à proximité d’une caisse ; c’est ahurissant le nombre de produits gadgets inutiles qui sont achetés !

Et on s’étonne que les commerces du centre ville ne tiennent pas !

(et que le pouvoir d’achat soit insuffisant !)

Tout ceci est conforme à la dynamique stimulée dans les nombreux textes de propagande diffusés par les médias, ou dans les émissions où on glorifie, comme un leitmotiv, la nécessité de faire marcher le commerce, de multiplier les écoles de commerce, les auto-entreprises, les emplois commerciaux,… Pas de problème, cela fonctionne ! Sud Ouest fait de nombreux articles sur les «perles» de la région, vertus économiques d’un tourisme de masse dévastateur… La croissance est au rendez-vous mais pas encore assez rapide et intense !

Je ne parviens pas à comprendre comment, en consommant 2, 3…100 fois plus, on serait plus heureux et moins malades !!!

A moins que la croissance ne soit pas destinée à tous !!!!!

J’avoue que je suis complètement découragé car je prends conscience de l’étendue de mon illusion d’espérer changer quelque chose en dénonçant le non-sens évident de ce comportement. Chacun, avec un abîme de désintérêt, n’en a cure; la satisfaction immédiate et égoïste contribue pourtant à son autodestruction et celle de ses enfants.

On a vraiment l’impression que Donald Trump ratisse jusque chez nous !

Pourtant, nous vivons déjà les conséquences de cette politique de l’autruche. La terre inconnue se profile : réchauffement climatique : Samu et urgences débordés, généralistes en chute libre, montée des eaux, fonte des glaciers, pollution générale, danger de l’alimentation industrielle, incendies en Scandinavie, nombreux morts aux Etats-Unis et en Grèce, tempêtes tropicales ailleurs, maladies tropicales en progression, moustique tigre à nos portes…

On répond, officiellement, par des nécessités d’adaptation au moindre coût et des résolutions en l’air qui endorment un public qui ne demande que cela : être rassuré !

Pendant ce temps, Contrairement aux automobilistes, les camions, roulant au gazole, bénéficient d’exonérations fiscales sur la taxe carbone, en 2017, cette exonération représente pas moins de 900 millions d’euros !

Le Tour de France est de plus en plus l’illustration de la commercialisation du corps, de sa dégradation par le dopage, des activités physiques appelées encore parfois du sport, de l’hyperconsommation, de la malbouffe par la pub ! Cela rejoint la consternation que j’ai ressentie en suivant un bon bout de temps, à la télé, l’arrivée et le trajet de nos«champions du monde», en bus. J’ai constaté que, finalement, beaucoup ne venaient pas voir les joueurs, ils voulaient se réunir pour chanter, crier, danser ensemble, s’éclater,… faire la fête, comme on dit, car, avant, et surtout au moment du passage, les fumigènes cachaient tout !!

Ce besoin de défoulement, aidé souvent par des adjuvants variés, en dit long sur le désespoir d’une population qui a besoin de tels agissements pour oublier !

«Les choses ne pourront pas continuer comme cela. Trop de logiques semblent devenues folles. Celles qui gouvernent l’économie, la technologie, la biologie, la finance mondiale, etc. Trop de courses effrénées dans le brouillard du «progrès».Trop de courte vue, trop d’inconséquence collective.

Nous savons que la vie des sociétés humaines ne pourra pas se ramener très longtemps à cette bruyante vacuité : taux de croissance, bourse en folie, téléphone portable, internet, consommation immodérée, course au résultat, compétitivité, bataille, individualisme ravageur et addiction arithmétique (combien, quel chiffres ?) gouvernant chaque recoin de nos vies.»

Cette agitation, cette cavalcade, cette obsession consumériste, n’ont pas de signification durable ou fondatrice.» J-Cl Guillebaud

À C dans l’Air on évoquait les contrats de P.P.P. Un scandale pour le pauvre peuple, surtout pour nos enfants qui devront payer des sommes exorbitantes pour la satisfaction du prestige de nos élus.

Quand on suit les émissions sur le massacre sociétal lié au démantèlement du service public de la SNCF, les atteintes aux protections sociales et sanitaires, on prend conscience de l’existence de penseurs illusionnistes qui veulent persuader que la politique ambiante est l’avenir du genre humain !

L’incendie des transformateurs, l’arrêt progressif des centrales nucléaires (4 pour l’instant) par suite de la montée en température des eaux de refroidissement, 44° dans l’enceinte de travail d’une entreprise bordelaise, gilets réfrigérants distribués au personnel, mildiou dans les vignes malgré 14 traitements appelés «phytosanitaires» !! (France 3 Aquitaine jeudi 2 août), urgences et hôpitaux saturés, Ephad débordés par les mesures à prendre nuit et jour, conditions sublétales sur les chantiers du BTP, des millions de véhicules polluants avec femmes et enfants, sur les routes et autoroutes en cette période de chassé-croisé, les alertes à l’ozone dans bien des villes, la climatisation qui augmente la température urbaine…

Des conseillers autoproclamés, beaucoup dans leur bureau climatisé, n’hésitent pas à demander des économies tout en proclamant la nécessité d’une «remise au travail» ! de tous ces salariés trop souvent absents, trop nombreux, qui doivent pouvoir remplir plusieurs tâches afin de diminuer leur nombre et qui coûtent «un pognon dingue» quand ils n’ont plus ou pas de travail ! La France d’en bas ne veut pas comprendre que pour diminuer les charges des entreprises, remplir le tonneau des Danaïdes du nucléaire, maintenir une armée pour défendre l’Europe, compenser les évasions fiscales… il faut bien que les hôpitaux publics, les Ephad, les retraités, les chômeurs…contribuent au financement des déficits !

Le voyage en terre inconnue, il est aussi pour une société humaine sur sa planète

Nos voisins européens seraient en avance sur nous dans ce voyage ; sont-ils plus heureux pour cela, vivent-il mieux, y a-t-il moins de pauvreté, plus de stabilité, plus de protection sociale, plus d’emplois réels, plus de sérénité, plus de bonheur en somme ? Si l’on considère l’actualité, j’en doute !

«Quand à la folie spécifique qui gouverne la technoscience et l’économie mondiale, il faudra bien réapprendre à en faire la critique, à mettre nos distances avec ses dogmes, à congédier tous ceux qui nous prêchent la soumission immédiate au nouvel ordre du monde. Nous devons réinventer une critique sociale du libéralisme devenu fou.. Mais une critique neuve, lucide sans nostalgie passéiste ; une critique qui soit un rééquilibrage des esprits, une insurrection contre les nouvelles injustices, les nouvelles tyrannies et les nouvelles dominations. Celles de l’argent, de la suffisance, du mépris , de la bêtise.» J-Cl Guillebaud

Pendant un temps, la France s’est imaginée avoir trouvé un sauveur ; la politique libérale, de plus en plus éloignée de ses fondements conceptuels, nous est imposée et fidèlement appliquée par la nouvelle équipe soutenue par des élus godillots incompétents et irresponsables.

«Apprendre à contrer l’air du temps. Sans cette analyse rénovée, le libéralisme devenu fou continuera à détruire le tissu social. Des frémissements, comparables à ceux qui annoncent le printemps, commencent à se produire; pensons à tous ces hommes et ses femmes qui disent «Non !» : militants du social, animateurs d’ONG, membres des réseaux associatifs, créateurs rebelles…L’espérance nous a souvent prouvé qu’elle ne renonçait pas. Tant mieux !» J Cl Guillebaud.

Cette magie frelatée d’une politique salvatrice fait penser à ce texte issu de Louis Aragon, mis en musique et chanté par Léo Ferré.

Cœur léger, cœur changeant, cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes nuits?
Que faut-il faire de mes jours ?
Je n’avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m’endormais comme le bruit.

C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Signé Georges Vallet

crédits photos:journaldugeek.com

L’entreprise privée libérale est-elle aussi merveilleuse que certains le disent?

Nous traversons en ce moment une période de turbulences sociales ; elles furent nombreuses au cours de notre histoire, mais, actuellement, elles se situent dans un monde en révolution économique, ce qui change beaucoup de choses.

Les oppositions en présence résultent de l’affrontement de deux idéologies qui s’enracinent dans le passé.

+L’une s’est développée dans l’Europe des Lumières en réaction à l’absolutisme d’un souverain. C’est le libéralisme. Pour wikipedia :

«Le libéralisme repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux naturels précédant toute association et qu’aucun pouvoir n’a le droit de violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir et plus généralement le système social, telles que la morale, au profit du libre choix et de l’intérêt de chaque individu indépendamment des autres».

+L’autre, difficilement réductible à un nom, du fait de ses nombreuses variantes, appelons-le «le socialisme» au sens large, est né dans le contexte de la révolution industrielle. Wikipedia nous propose :

«Le socialisme désigne un ensemble de revendications et d’idées visant à améliorer le sort des ouvriers, et plus largement de la population, via le remplacement du capitalisme par une société supposée plus juste.»

Pour cela il faut un état fort qui gère les moyens de production, les biens communs, ceux qui servent à tous et ne doivent pas être la propriété d’un petit nombre. Les richesses produites par tous sont partagées.

Si fondamentalement, l’idée est généreuse, et disons-le, vraiment humaniste, les expériences vécues ont montré que l’application pratique, comme dans le christianisme ou les autres religions, a été un fiaso dès l’instant ou la prise en main était réalisée par un ou quelques individus instaurant finalement un dirigisme.

Finalement, ces deux convictions sont nées à chaque fois d’une opposition à un système de pensée et d’actions de plus en plus contestées.

Ne serions-nous pas à l’aube d’une nouvelle idéologie ?

Actuellement, et depuis bien des années, le libéralisme a le vent en poupe et grignote progressivement les acquis de nombreuses et dures années de luttes pour le maintien d’un service public au service de tous. On considère que la réussite économique, financière, politique, familiale, sociale de quelques individu (entreprise privée) permet d’entraîner les autres vers le haut(1er de cordée).

Est-ce vraiment aussi merveilleux que cela ?

+ Biologiquement parlant, cela ne tient pas la route. L’espèce humaine n’est pas une espèce individuelle mais sociale où chaque individu, au sein d’un écosystème, ne peut pas vivre sans les autres avec lesquels il a des relations et interactions capitales pour la survie de tous. Non, l’être humain ne possède pas de droits fondamentaux naturels précédant toute association et qu’aucun pouvoir n’a le droit de violer, il est lui-même une association écosystémique.

+ Culturellement des exemples mettent en valeur «la réussite» du privé libéral :

++L’épanouissement des fondamentaux :

=Affaiblissement de l’État. Toujours trop dépensier par définition, il faut supprimer des emplois et réduire les impôts.

=Passer sans scrupules au-dessus de la morale en réduisant la protection sociale trop dépensière.., «Les infirmières, aides soignantes et ces milliers de femmes qui tiennent à bout de bras dans les Ehpads les personnes âgées dépendantes….sont emblématiques de ce qu’il faut bien appeler une pathologie de la rentabilité» J-Cl Guillebaud, Sud Ouest.

= Par contre, on demande à l’état de donner de plus en plus d’aides aux entreprises.

= Ne pas mettre d’entraves à la liberté d’entreprendre et ne pas se soucier des conséquences.

Plus concrètement :

++ Dans beaucoup de commerces spécialisés où la technologie est primordiale, la compétence du personnel, pour peu qu’il y en ait, se limite à remplir l’ordinateur et sortir contrats et factures; l’embauche d’un personnel qualifié est trop coûteuse et non rentable. Ne parlons pas du dépannage, il faut envoyer l’appareil à un centre souvent éloigné ; cela se termine le plus souvent par un nouvel achat: modèle épuisé.

Vraiment le privé, c’est le top !

++ Des «trains» de camions diesel de toutes origines, sur les autoroutes et plus grave, sur les routes secondaires (pour éviter les péages), sont un danger pour la circulation en général mais surtout au niveau des petites communes dont la sécurité n’est absolument plus assurée, sauf la pollution, pour les administrés; qui paye l’usure rapide des routes ? Les transports sur des milliers de kms sont épuisants pour les conducteurs qui sont exploités par des entreprises ne visant que la rentabilité.

++Une des performances les plus spectaculaires des entreprises privées est la production de déchets dont la prise en charge revient le plus souvent au contribuable. Le pollueur n’est jamais le payeur !

Cette accumulation des déchets encombrants est la cause d’apparition de la  vermine, de polluants nocifs pour la santé. L’utilisation des incinérateurs pour se débarrasser des produits organiques est redoutable : pollution en gaz de l’atmosphère, métaux lourds dispersés après dans le sol….La création incessante de nouveaux produits «comestibles» par des marques en compétition, entassés par rayons entiers, à durée limitée de conservation, sont finalement jetés provoquant un gaspillage immoral.

Des produits électroniques, informatiques, numériques, toujours nouveaux, à vie brève, obsolescence ou pas, sont jetés sans possibilité ou intérêt de réparation ; ils sont envoyés en Afrique pour finir sur des décharges mortelles pour les autochtones.

++ L’épuisement des ressources minérales. la surexploitation des ressources halieutiques, l’acidification de la mer, la dispersion des plastiques…..Le réchauffement climatique… Une vraie réussite !

++ L’agriculture et l’élevage industriels ruinent les petits paysans et empoisonnent les consommateurs par l’emploi des produits chimiques de synthèse : engrais, herbicides, pesticides, médicaments vétérinaires. Les espèces utiles à l’agriculture disparaissent, les parasites se multiplient du fait de la monoculture. Les oiseaux se raréfient, les insectes pollinisateurs sont en péril, donc nos récoltes…C’est l’effondrement de la biodiversité, il coûtera très cher !

L’érosion des sols peu organiques, par la pluie, est de l’ordre de 20% du territoire d’après D.Arrouays de l’Inra, l’artificialisation (urbanisation et bétonnisation) menace les sols ; il en est de même de la baisse de la teneur en carbone donc la hausse de la minéralisation, la contamination par des métaux lourds ou des POP (polluants organiques persistants) ; la raréfaction des vers de terre n’est pas une plaisanterie !

++C’est le culte du toujours plus de rentabilité; pour les inégalités, la pauvreté, les sans abris, c’est une réussite, les chômeurs en fin de droit font diminuer le chômage, la création d’emplois de contractuels ou de CDD très courts, aussi.

++Le développement, du fait d’une alimentation dangereuse ou déséquilibrée (trop de viande, perturbateurs, conservateurs, enrichissement en sucre…), de maladies redoutables comme les cancers, les dérèglements du développement (puberté précoce, baisse de la spermatogénèse) l’obésité, le diabète…

++Par ailleurs, la justice, la police….sont à bout de souffle, les SDF meurent sur les trottoirs…Les urgences des hôpitaux explosent :«Le 20 mars le compteur du Samu de France sur Internet affichait 19039 malades restés en rade sur des brancards en deux mois… 2000 toubibs hospitaliers ont alerté le ministre…  Pendant ce temps, la fermeture des lits, comme les économies, continuent. A Paris, l’assistance publique avait prévu de supprimer 180 postes et une centaine de CDD, finalement ce sera beaucoup plus…» Canard du 21/03. Sur la tombe on écrira :

Mort pour cause de rentabilité.

++Toujours dans le Canard, la GVG, l’une des plus grosses maison de négoce de Bordeaux (55 millions de chiffres d’affaires) transformait 2000 hl de vin ordinaire en vins de Bordeaux millésimés ou dotés d’appellation. 850000 bouteilles de vins prestigieux auraient auraient été étiquetées Saint Estephe, Saint Emilion…

Or, le patron de GVG est aussi le Président du conseil des grands crus classés en 1855 ; une organisation chargée de veiller à la protection du classement et des éventuels détournements de la marque !

Sud Ouest en rajoute en annonçant une autre grosse affaire de fraude. Un négociant libournais vendait, à leur insu, du vin du Languedoc en vrac, à de grandes maisons de Bordeaux dont GVG. ; il était transformé en AOC bordelais donnant du faux Pomerol, Saint-Julien ou Margaux. Évoquons, sans plus, les scandales passés.

Peu importe, pourvu qu’on ait l’ivresse…. du profit !

++L’empreinte écologique génère une dette environnementale colossale ; ce sont nos descendants qui la paieront d’une manière ou d’une autre.

Non, les médecins hospitaliers, les enseignants, les infirmières, les policiers, les gendarmes, les pompiers, les juges, les cheminots… n’ont rien à voir avec ces résultats et cette dette là !

Ils sont tout au plus des utilisateurs obligés.

Non, je ne mélange pas tout, ces faits, non exhaustifs, loin de là, ont un dénominateur commun, la course infernale à la production, consommation; la moindre régulation, ou contrôle, est considérée comme une entrave aux profits, comme, par exemple, le respect du personnel et des consommateurs.

Non ce ne serait pas revenir à l’âge de pierre, ce n’est pas sérieux, c’est caricatural et moqueur; la caractéristique du genre humain est la soif de connaissance et de progrès, cela continuera avec toujours deux choix possibles :

= progrès et enrichissement pour certains, miettes ou prélèvements pour les autres.

=partage et progrès pour tous.

La dette est «abyssale», les profits «abyssaux» .

Le gouvernement souhaite une cohésion entre les Français, donc pas de problème !

Le culte de la personnalité, du héro, à l’américaine et à la soviétique de jadis, très en vogue, ne convient pas; dans une compétition, ce n’est pas l’individu le plus fort ou le plus intelligent qui gagne mais l’équipe la plus soudée.

Les deux idéologies vont dans le mur, une troisième voie est à ouvrir en :

++Laissant du temps au temps, en combattant l’immédiateté.

C’est suivre les principes de prévention et de précaution ; savoir attendre, avant de lancer une nouvelle molécule ou idée, les résultats d’un contrôle indépendant et d’une réflexion sur les retombées environnementales lato sensu possibles ; c’est aussi contrôler a posteriori (personnel suffisant) le respect des directives exigées.

++Réfléchissant avant d’agir, c’est admettre que les relations actuelles, dans tous les domaines, sont mondialisées, globalisées, interactives et interdépendantes ; le raisonnement linéaire : extraction, production, consommation, rejet, est la théorie simpliste du passé. C’est un contresens de vouloir continuer à traiter les problèmes séparément ; l’éclatement (analyse) fait perdre le sens, elle détruit les relations, celles qui permettent de rééquilibrer les déficits d’un côté par les bénéfices de l’autre (SNCF). L’avenir est dans la synthèse, seule porteuse de sens, donc la globalisation.

De plus, la dynamique n’est pas linéaire mais circulaire.

«La pensée cartésienne, analytique, linéaire, séquentielle et proportionnelle, partagée par tant de décideurs politiques et industriels, appartient à l’ancien paradigme…. Les sciences de la complexité…. permettront de construire notre avenir sur la base d’une vision globale et à long terme de l’évolution des systèmes complexes (économiques, écologiques, industriels et politiques) dont nous faisons partie.» Joël de Rosnay.

Beaucoup ont intérêt à gérer l’obscurantisme !

Si rien ne change ne soyons pas surpris que «l’Intendance ne suive pas !»

Le socialisme a vécu, le libéralisme subit une bifurcation idéologique de type libéralisme « augmenté », le culte du numérique, de l’I.A, en vue, l’intelligence augmentée. Sous-jacent, l’intelligence humaine, trop lente, trop contestatrice, trop dépensière, trop sociale, trop émotionnelle, trop empathique…doit être remplacée par une intelligence artificielle au service : de quelques uns, des automatismes, des robots, des machines sans chair, ni émotions et sentiments mais obéissant aux ordres donnés, sans discuter, sans faire grève…, mais rentables !!! L’intelligence augmentée, entre autres, mettra en péril la cohésion sociale et générationnelle, que deviendra le sous-citoyen ?

C’est la fin de la démocratie, place à l’universalité concurrentielle des marchés.

Qui donnera les orientations, les valeurs à défendre, les ordres ?

Le meilleur et le pire seront en présence, le 0 et le 1 toujours sous l’influence dominante; Stephen Hawking et bien d’autres, se sont élevés sur les risques éthiques et sociaux de l’IA, allant jusqu’à prévoir la fin de l’humanité ! Pourtant, si la raison humaniste l’emportait sur la passion du profit, on pourrait tenir compte des expériences du passé et profiter des possibilités extraordinaires du présent.

En prenant soin de préserver l’intelligence et en se méfiant de l’artificiel.

 

Signé Georges Vallet

crédit photo: h2mw.eu

Réflexions autour d’une information restée très discrète.

Dernièrement, à quelques jours d’intervalle, on a pu lire des préoccupations convergentes à prendre très au sérieux.

Sur notre site :

+ Un appel à l’aide pour limiter la dispersion des déchets de l’ex décharge de Bordes.

+ Un miroir aux alouettes dénoncé par B.Boutin à propos des emballages attrape-nigauds utilisés par le commerce. La critique est d’autant plus justifiée que ce comportement bat son plein partout où le commerce de type industriel sévit, dans les très nombreuses grandes surfaces, de l’agglomération paloise par exemple.

Dans Sud Ouest :

+Un article faisait part de la présence de plus en plus fréquente des rats dans les lieux publics, parcs et squares, sans compter leur existence dans les Palais de Justice, les locaux de la police, les prisons…

Une notion écosystémique essentielle est à comprendre :

= Les rats auto-régulent leur population en fonction de la nourriture disponible. Accumulons beaucoup moins de déchets organiques partout : à terre, dans les sacs poubelles, la rue, les décharges… et il y aura moins de rats.

= Les rats ne sont pas l’ennemi public, ils ont été et sont toujours les auxiliaires naturels du recyclage des déchets que nos sociétés produisent et ne recyclent pas pour des raisons financières. Ils ont, jadis, avec les souris, été à l’origine d’une régulation par la cohabitation des chats et chiens avec l’homme. La chimie, toujours en recherche de profits, a réussi à faire admettre que plutôt que de réduire les déchets, il fallait tuer ces rongeurs.

Erreur de diagnostic ; d’une part, ils sont plus vigilants et observateurs qu’on le pensait, d’autre part, ils deviennent résistants pour la moitié d’entre eux, en attendant plus, aux poisons utilisés pour les exterminer ou les stériliser.

Si, comme en tout, l’excès est toujours un défaut, trop nombreux, ils deviennent propagateurs de maladies, la solution devrait donc être avant tout une réduction drastique des déchets organiques et un recyclage non polluant par ailleurs ; types méthaniseurs ou incinérateurs…, s’abstenir ! Compostage, lombriculture, volailles…

+La décision de la Chine de dire stop aux déchets importés. Depuis le 1er janvier, 24 types de déchets sont interdits d’importation en Chine : des catégories de papiers, carton, plastique, textile, etc. Depuis le 1er mars les spécifications sur la qualité de 13 autres ont été renforcées, rendant l’accès au marché compliqué.

La Chine était le destinataire de 85% des plastiques exportés par l’Union européenne. Les volumes admis vont passer de 28 millions de tonnes en 2017 à 18 millions de tonnes en 2018.

Cette annonce est restée relativement discrète et pourtant elle pourrait avoir des conséquences importantes sur le mode de vie.

C’est la panique en Europe, une forme nouvelle du péril jaune !

En fait, le péril n’est pas là où on le place, dans le refus progressif de dépolluer pour les autres, mais dans la pollution croissante liée au dogme religieux d’une croissance linéaire infinie : extraction, fabrication, consommation, rejet. Les grands-messes à la gloire de la croissance du PIB sont dîtes régulièrement, partout, pour convaincre ; le grand oracle à la tête de la France stimule ses troupes pour diffuser la bonne parole.

C’est la seule solution ! …. C’est vrai, pour aller droit dans le mur ! N’oublions pas que le PIB n’est pas un indicateur scientifique mais politique !

Pour Agora Vox, (mauvais choix seulement si c’est faux !), chiffres contrôlés sur :

Produit intérieur brut de la France — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_intérieur_brut_de_la_France

«En 1980 le PIB de la France était de 500 milliards d’euros. En 2012, il était de 2000 milliards d’euros… ce qui fait en trente ans une croissance du PIB de 400% (qui peut prétendre sans mentir qu’il n’y a pas assez de croissance ?). Nous produisons quatre fois plus de richesses par an, qu’il y a trente ans. Comment prétendre que la France s’appauvrit et qu’il faut détruire son système social ? La vérité est certainement ailleurs. Au cours de la même période, le nombre de chômeurs a, au minimum, été multiplié par 3 !»

Lors d’une publication, je ne sais plus quand, j’évoquais :

«La suppression des emplois indispensables à toute société civilisée : enseignants, chercheurs, policiers, justice, monde médical, cultivateurs, petits commerçants…, est compensée, c’est vrai, par beaucoup d’emplois dans d’autres domaines : traders, publicité, commerce, organismes de sondages, banques, conseillers, «spécialistes», «experts» transports routiers…» Tous ces emplois du privé, finalement payés par «les consommateurs», donc l’ensemble des Français, ne sont absolument pas indispensables ; ils sont considérés comme un véritable gaspillage financier. «Quand on aura évoqué l’argent versé, à chaque achat, pour payer les ingénieurs nécessaires à la mise au point du «vieillissement programmé» ou de «l’irréparabilité», donc la diminution de la durée de vie des produits achetés, nous nous poserons peut-être la question du véritable intérêt de multiplier ces emplois-là, plutôt que les autres !!!»

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la croissance actuelle ne créé pas des emplois, proportionnellement à la quantité de richesses produites, du fait des «machines». On peut même penser qu’elle les détruit ; d’où l’idée judicieuse de les taxer ; par contre les inégalités sont devenues intolérables (dernier classement Forbes) la richesse a augmenté et la pauvreté en parallèle.

Tout étant lié, Zygmunt Bauman, sociologue et philosophe, n’hésite pas à étendre la notion matérielle de déchets au domaine social : « le rebut est le secret sombre et honteux de toute production ». Les pauvres ou, plutôt, les précaires (observez le subtil glissement sémantique), apparaissent, dans nos sociétés de marché, comme des «déchets humains», des êtres incapables de se prendre en mains, qui ne font rien de leur existence. Les précaires, les chômeurs, les «fins de droit» font partie de cette population inutile, «en surnombre».

«L’assistanat est le cancer de notre société,» disait Laurent Wauquiez.

«Salauds de pauvres» disait Coluche.

Le résultat est qu’entre la soi-disant nécessité de cette croissance présentée aux citoyens et sa face cachée qui est l’accumulation de déchets dangereux et contaminants, il va bientôt falloir choisir !

Le comportement hypocrite et scandaleux de parler de recyclage donc d’économie circulaire, en transportant notre pollution et la mort chez des populations pauvres d’Afrique ou d’Asie va heureusement devenir plus difficile puis disparaître.

L’humaine pensée le souhaite, l’économie libérale le redoute.

La Chine sera bientôt suivie par d’autres comme l’Inde…, au fur et à mesure de son développement économique foudroyant.

C’est un avertissement que seuls les irréductibles adeptes de la liberté d’entreprendre sont capables d’ignorer. Pourtant,

le moment est bientôt venu où il deviendra incontournable, pour les pays occidentaux, de prendre en charge toute leur économie circulaire en changeant de mode de vie, donc de politique.

Dans cette affaire, la Chine joue en fait un double jeu. L’Europe doit être vigilante.

= Elle considère que son stade de développement est tel qu’il produit trop de polluants dont elle souffre ; elle peut donc collecter chez elle suffisamment d’éléments pour son industrie de recyclage sans avoir recours à des apports étrangers.

=En même temps, elle envoie au monde deux messages ; celui qui consiste à mettre en valeur une volonté de lutter contre la pollution chez elle et dans l’atmosphère, comportement conforme aux engagements internationaux, ce qui lui donne une bonne image ; et celui, beaucoup plus politique et sournois, de mettre en danger les pays européens en les contraignant à des mesures de ralentissement de croissance dont son commerce profiterait.

Où en est-on sur ce sujet en France ?

=On en parle, on le déplore, on s’imagine que le classement dans les bacs jaunes va résoudre le problème ; le tri, le rangement, le stockage systématique diminue l’espace occupé mais pas la quantité produite; puis, on parle d’autre chose !

=La dépense nationale, pour la gestion de ces déchets serait de 11,6 milliards d’euros en 2006, avec une croissance de 6% par an.

Qui tire des bénéfices en produisant des déchets ? Qui est le payeur ?

Ceux qui n’ont que la hantise des coûts ont du souci à se faire !

=L’hypercroissance du numérique est une source prodigieuse de déchets et de pollution, mauvais signal au moment où l’international s’efforce, au moins par la parole, de les limiter. Les chiffres varient suivant les sources mais sont tous révélateurs de l’intensité du débordement de la rationalité.

Les déchets d’équipements électriques et électroniques classés DEEE : gazinières, réfrigérateurs, micro-ondes, ordinateurs, smartphones, …. sont, soi-disant démantelés et recyclés grâce au paiement, depuis 2006, par l’acheteur, d’une écotaxe ridicule et inefficace. C’est pour quand l’obligation d’une garantie de réparation gratuite pendant au minimum 5 ans, pour la main d’œuvre et les pièces, et l’assurance de trouver des pièces pendant 10 ans ?

Malgré l’interdiction par la convention de Bâle, des conteneurs entiers partent en direction de l’Afrique : Bénin, Ghana, Togo (Public Sénat: Ghana). Les déchets extrêmes se retrouvent «Sur cette décharge à ciel ouvert, des hommes, des femmes et des enfants vivent de l’aube au crépuscule. Ils brûlent le plastique et le caoutchouc pour récupérer le cuivre, sans masque ni gant, inhalant à longueur de journée des substances cancérigènes, pieds nus dans les immondices». «Capital-terre» sur M6.

Telle est la situation hypocrite dont nos «âmes» s’accommodent. Avec l’écotaxe, la conscience est tranquille, les déchets disparaissent de notre vue.

 

signé Georges Vallet

crédit photos:nouvelordremondial.cc

Appel citoyen

Parce qu’il s’agit d’une cause noble et urgente, Alternatives Pyrénées a décidé de publier ce texte à cet emplacement. La maison pour Tous Léo Lagrange et Pau Canoë Kayak nous invitent à nous mobiliser contre cette forme de pollution du Gave de Pau.

 

Les conséquences des dernières crues des 20 janvier et 22 février derniers sont considérables.  Des tonnes de déchets se sont déversés et étalés le long de la rivière. Il s’agit là d’un désastre écologique pour lequel il faut agir, et vite !

Ainsi, la Maison Pour Tous Léo Lagrange et le Pau Canoë Kayak CU lancent une opération de nettoyage du Gave sur le territoire de l’Agglomération Paloise.

Rendez vous : Stade d’eaux-vives Pau Pyrénées : Avenue Léon Heid, 64320 Bizanos

Programme : Samedi et Dimanche 24 et 25 mars
8.30 – 9.00  : Accueil café
12.00 – 13.30 : Pause pique-nique (Stade d’eaux-vives)
17.00 : Rassemblement des déchets
17h30 :  Verre de l’amitié (Stade d’eaux-vives)

Prévoir :

Tenue adaptée, bottes, gants
Pique-nique pour le midi sous forme d’auberge espagnole

Cette action est ouverte à tous, seul accompagné ou en famille. Chaque coup de main sera le bienvenu. Nous vous invitons à venir nombreux nous aider à redonner au Gave sa dimension naturelle !

Contact :
– Flora HUVELIN pour le PCKCU : flora.huvelin@pau-ck.org
– Alain LE JEANNE et Pierre BREGEAUX pour la MPT Léo Lagrange : leolagrange.lc@orange.fr
– Contact téléphonique : 05.59.06.67.00

Merci de nous informer de votre présence afin que nous puissions organiser au mieux cette journée.

Bon sang, la croissance repart ! On va se faire encore plus de mauvais sang !

Si l’allusion au sang impur est toujours attachée au peuple roturier en marche, de 1792, l’impureté est, de nos jours, avec l’apport de nos sillons agricoles, non plus une allusion, même morale, mais une réalité concrète et variée qui génère un véritable sang impur, un sang mauvais «qui nous emporte, deçà, delà….»,

résultat de la marche prioritaire du profit avant tout.

+ 44 parlementaires se sont prêtés à un examen sanguin. Plus d’une centaine de polluants persistants issus de quatre grandes familles : pesticides organochlorés, biphényles polychlorés (PCB), retardateurs de flammes bromés, phtalates et produits chimiques perfluorés, ont été dosés. La totalité des échantillons sanguins étaient contaminés par une large palette de toutes ces substances chimiques. En tout, treize produits ont été retrouvés, dont un métabolite du DDT, interdit depuis 1972, et des PCB, interdits depuis 1987». Dr Philippe Presles, mercredi 26 Mai 2004.

Et si votre sang était pollué ? avec e-sante.fr | E-Santé

http://www.e-sante.frSanté pratique › Pollution

Il y a de quoi avoir un coup de sang !

Les analyses montrant le degré de pollution de notre sang ne manquent pas ; on pourrait évoquer aussi celui des cheveux, la baisse de la quantité et de la qualité du sperme…..autant de conséquences issues des apports sanguins.

On peut vraiment parler de scandale sanitaire majeur, non vraiment reconnu comme tel ; l’agrandissement des aéroports est plus important !

Les causes tournent toutes autour d’une volonté de croissance à tout prix passant par l’industrialisation dans tous les domaines; mal régulée, mal contrôlée, légalement tolérée, elle engendre des retombées insidieuses, volontairement ignorées officiellement, par souci de renforcer la production, le commerce, la consommation.

Ne revenons pas longtemps sur le passé peu glorieux qui confirme ce constat comme :

+La DJA (dose journalière admissible) qui n’a aucun sens quand on sait que certains produits chimiques agissent surtout à de très faibles doses et que les retombées des mélanges ne sont pas connues, des seuils qui ne tiennent pas compte des répétitions !

+ Le danger des médicaments, vétérinaires ou pas, retrouvés, après des circuits divers, dans nos organismes.

+L’insuffisance des contrôles en matière de sécurité alimentaire. «Les contaminants, notamment les métaux lourds, ne font pas l’objet d’un plan de contrôle du Ministère de l’Agriculture»…. « 25% des produits à base de viande contrôlés, pour ne citer que ceux-là, révèlent des non conformités.» Cour des Comptes, en février 2014.

+Le Nel Obs, 15/06/2016 titrait «Bonbons, biscuits… Alerte aux nanoparticules dans nos assiettes». Plus la particule est petite, mieux elle peut traverser les barrières histologiques (placenta, barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau, barrières intestinales…). Les évaluations et expertises font état d’effets toxiques : dommages à l’ADN, retards de croissance, réactions d’hypersensibilité, affaiblissement du système immunitaire, stress oxydatif, effets génotoxiques et cancérogènes, dérèglement du système immunitaire et du fonctionnement intestinal. Or, elles sont partout et croissance oblige, se multiplient.

+ Nos «sillons» agricoles sont abreuvés de polluants qui passent dans le sang par le biais de la contamination des nappes phréatiques, des sols et de l’air. Le Round up avec le glyphosate et ses adjuvants(POEA), plus toxiques encore, est classé cancérogène probable par le CIRC en 2015; présent partout, on pourrait s’en passer mais rendement oblige !

Notre sang ne fait qu’un tour !

Passons vite aussi sur les causes frauduleuses et le palmarès spectaculaire.

+Huile de colza frelatée en Espagne (1981), vache folle (1986 /1996), contamination à la dioxine (1999), grippe aviaire (2003), affaire Spanghero, affaire Castel viande…

+ Plus récent, les oeufs contaminés au fipronil….et maintenant Lactalis !

Comment garder son sang-froid ?

Parlons plutôt des retombées environnementales de la croissance qui vont amplifier tous les phénomènes en rapport avec notre sujet:

+ Augmentation de la pollution ambiante par son propre fonctionnement: pillage, destruction, production, transport sur de longues distances du tourisme, des produits commercialisés (route, transports aériens, guerres….)

+ L’abus des herbicides, pesticides, antibiotiques,…, fait apparaître des variétés résistantes pouvant être encore plus redoutables par leur pouvoir invasif. L’équilibre du microbiote est indispensable ; «Chacune de nos cellules contient une centaine de bactéries dans sa structure, 10.000 espèces de microbes habitent notre corps»(1) et organisent notre vie. «Lavages abusivement agressifs et fréquents, césariennes, allaitements artificiels, ablation des amygdales ou de l’appendice même… résolvent des problèmes mais déstabilisent le microbiote naturel»(1) et nous affaiblissent.

Depuis l’origine de la vie, les infiniments petits dominent et dirigent le monde !

+Dispersion, du fait de la globalisation, de souches microbiennes et de leur(s) vecteur(s), insectes souvent. D’après M-A Sélosse l’histoire fourmille d’exemples.

Les Mongols, au XIV éme siècle, ont introduit la peste en Europe(25 millions de morts, le1/3 des européens d’alors). La syphilis a été introduite en Europe, depuis l’Amérique, par les marins de Colomb. L’impact des épidémies introduites par les Européens en Amérique du Sud est estimé de 40 à 90 millions de morts, infiniment supérieur aux palmarès des armes ; les porteurs sains firent passer, en Amérique du N, une population estimée à 7 millions d’individus, avant les grandes découvertes, à 375000 en 1870, colons compris !

+La pénétration de territoires nouveaux, pour l’exploitation et le commerce, le contact avec les animaux sauvages ou les populations autochtones a été, depuis la sortie de l’Afrique, une source de contamination parfois mortelle. C’est toujours d’actualité (Afrique, Amazonie..) ! L’histoire, encore, nous le rappelle (Sida), beaucoup de maladies proviennent d’animaux sauvages rencontrés puis domestiqués: tuberculose, petite vérole, rougeole proviennent des vaches, typhus, coqueluche, diphtérie des animaux de ferme, la grippe des oiseaux et des porcs…(1) Exemple tout récent :

«Les Nanti du Pérou amazonien ont d’abord été visités par des missionnaires chrétiens dans les années 1970 puis par des compagies de bûcheronnage ou de protection minière. Des épidémies ne tardèrent pas à se déclarer, respiratoires, intestinales… 30 à 50 % des Nanti seraient morts entre 2000 et 2010.» M-A Sélosse.

+Participation à l’émission de GES par une utilisation démentielle de l’énergie fossile.

+Le dégel du permafrost commence à libérer des bactéries et virus emprisonnés depuis des millions d’années.

On joue avec le feu.
+Le réchauffement climatique devient le facteur d’une migration généralisée de la faune et de la flore, y compris des populations humaines, réfugiées climatiques ou pas, dans des territoires non préparés à faire face à leur nombre, leurs traditions et les maladies qu’ils véhiculent. Nous vivons actuellement, en Europe, en France, dans notre région même, dans certains sites de pauvreté, à l’Université parfois, des exemples de réapparition de maladies comme la gale, la rougeole (à Bordeaux), la tuberculose, le choléra….. De nouvelles maladies apparaissent liées au déplacement vers le Nord des faunes et flores parasites ou parasitées ; le moustique tigre remonterait de deux départements vers le N chaque année, il était en 2015 dans la région parisienne, la chenille processionnaire a parcouru toute la France, la Borréliose de Lyme s’étend dangereusement, le paludisme, la dengue sont sous haute surveillance. Pour les P-A, on peut consulter :

Surveillance du moustique tigre : les partenaires mobilisés pour la …

http://www.pyrenees-atlantiques.gouv.fr Politiques publiques › Sécurité › Sécurité sanitaire

Il y a vraiment de quoi avoir le sang chaud !

+Toujours le réchauffement climatique: ce dernier se caractérise, entre autres, par la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes facteurs de dispersion des microbes:Delphine Bossy, Futura 13/01/2018.

«Lorsqu’un orage éclate et que la pluie suit, des milliers de bactéries sont déversées sur le sol. Ils avaient montré que les microbes pouvaient traverser le Pacifique, embarqués dans l’atmosphère et transportés par les aérosols.(29/01/2013)

Le nuage d’orage est un cumulonimbus de plusieurs kilomètres d’épaisseur à extension verticale considérable. À sa base, les mouvements ascendants d’air sont colossaux. Si bien qu’ils absorberaient quantité de bactéries vivant sur les plantes, ou à même le sol. Autant de microbes dans un cumulonimbus que dans une rivière».

Le gouvernement veut promulguer «une alimentation saine» ! Merveilleux, bien d’accord, mais faudrait-il avant, concevoir, avec tous les traitements, de la culture à la consommation, ce qu’on considère comme sain !

Un forum régional de Santé et Avenir se réunira à Talence les 1er et 2 février: industriels de la santé, laboratoires, professionnels de la santé, médecins, associations de patients, institutions, politiques. L’objectif est de réfléchir à une autre manière d’être pris en charge. (Sud Ouest 22/01/18). Le professeur J-L Pellegrin insiste sur le rôle important de «big-data» dans l’acquisition de données massives qui permettront un meilleur diagnostic et une prévention plus rapide et efficace.

Encore une fois, le problème n’est pas de chercher des solutions aux causes des maladies mais de réfléchir sur la façon d’être pris en charge, donc de gérer les conséquences !

Trop de contraintes, il faut libérer les entreprises dans le domaine environnemental répète notre pur-sang E.Macron !…

Peu importe la santé pourvu qu’on ait l’ivresse de la rentabilité !

Il est beaucoup plus grave de porter atteinte à l’intérêt financier des actionnaires des entreprises responsables, à l’argent du contribuable, à la dynamique de la consommation… qu’à la santé de tous !

Gardons notre sang-froid, marchons, marchons, ….mais plus lentement, en regardant où on met les pieds plutôt que le porte-monaie, pour ne pas écraser tout le monde !

(1)M-A Sélosse, professeur au Museum d’HN, préface F.Hallé, dans «Jamais seul».

 

Signé Georges Vallet

crédit photo:natura-sciences.com

La Cour des Comptes ignore les causes et ne connaît que les conséquences.

Entendu lundi 18/12/2017 sur France Inter et non répété par la suite, bizarre, un communiqué que rapporte Libération.:«La Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics) lance ce lundi un cri d’alarme sur la situation financière des établissements qui « devraient connaître un déficit historique de 1,5 milliard d’euros » en 2017, menaçant « la qualité des soins»

«La ligne rouge est dépassée… L’hôpital ne peut pas être à la fois le pilier du système de santé et l’unique variable d’ajustement économique»

Dernièrement, la Cour des Comptes se penchait sur l’avenir de l’assurance maladie: «les déficits persistants et une dette sociale considérable minent la solidité et la légitimité du système de

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lavenir-de-lassurance-maladie

Ce n’était pas vraiment une information retentissante ; on s’en doutait, mais, très bien, un des rôles est d’informer. Elle en a d’autres :

«Le rôle de la Cour n’est pas de commenter les choix faits mais d’évaluer les conséquences et de formuler des recommandations pour atteindre les objectifs votés par le Parlement.» https://www.ccomptes.fr/fr/cour-des-comptes/role-et-activites

En principe donc, elle ne se préoccupe pas des causes (choix faits), mais des conséquences.

En ce qui concerne les recommandations, elle propose de «faire mieux avec moins» !!!! Ambitieux n’est-il pas ?

17 recommandations sont formulées dans ce but ; très générales, elles sont suffisamment explicites pour semer le doute sur la qualité et l’égalité des soins chez les malades actuels et futurs, dans toute la France, la révolution chez tous les professionnels œuvrant de près ou de loin dans la sphère de la santé publique.

Force est de constater que dans ces recommandations le choix politique est évident. L’objet n’est pas la santé mais son adaptation à l’économie libérale.

Si vraiment l’objectif était de faire des économies partout où l’argent public est engagé pour diminuer les dépenses de santé, la Cour des Comptes devrait ajouter les vraies mesures permettant des milliards d’économies, sans commune mesure avec celles préconisées.

Si vous constatez qu’en mangeant certains aliments vous tombez malade, la logique est de cesser d’en consommer.

Pas pour la Cour des Comptes !

Il faut utiliser les technologies les moins onéreuses possibles pour continuer à consommer, comportement incontournable et prioritaire pour l’économie !

Faire des économies sur la santé pour soulager la sécu et les cotisants, c’est souhaitable, à condition de maintenir et d’amplifier, c’est bien normal pour un pays riche du travail passé de ses citoyens, la qualité et le confort des soins de tous. Ce n’est pas le cas, la santé est une variable d’ajustement de l’économie globalisée.

Nos connaissances ont progressé ; ce qui cause un grand nombre de nos maladies est connu ; il doit être publié, médiatisé, faire l’objet d’une politique de précaution puis de prévention pour les réduire et, si possible, les éliminer, au moins sur le long terme.

Mission redoutable dans une société basée sur l’individualisme, la compétition, le profit des plus puissants aux dépens des plus faibles; c’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer car:

+ d’une part la réduction des causes passe par une perte financière importante au niveau économique pour les entreprises créatrices, productrices et utilisatrices, bénéficiaires.

+ d’autre part, la lutte contre la maladie fait marcher le commerce, génère des emplois, enrichit les firmes pharmaceutiques…augmente le P.I.B…  ; de plus, les dépenses ne sont pas payées par les pollueurs mais par ceux qui subissent.

Entre profits et souffrances, le choix politique et économique est sans hésitation. Est-il obligatoirement le nôtre ?

En ce qui concerne les problèmes actuels, l’augmentation des dépenses, dépend de plusieurs facteurs :

+ Le vieillissement et son cortège de dysfonctionnements.

L’allongement de la durée de vie a été spectaculaire depuis la généralisation des vaccinations, du développement de l’hygiène tant au niveau individuel que collectif, la découverte des antibiotiques, des luttes ouvrières qui ont permis une augmentation du niveau de vie, de meilleures conditions de travail… les périodes de repos (congés payés) permettant des activités physiques, des «changements d’air» pour grands et petits…Ce n’est donc pas le fait du temps présent.

+ Des progrès techniques de plus en plus coûteux mais performants : analyses, imageries, chirurgie… Si l’on entend à C dans l’Air que bien des interventions sont inutiles, c’est vraiment n’avoir que des préoccupations financières et non des recherches d’efficacité médicale. Comment peut-on définir, a priori, qu’un acte est inutile avant d’en connaître le résultat ? Combien ont été sauvés par une analyse ou une imagerie diagnostiquant à temps une maladie grave !

+ Du mode de vie et de l’action d’un environnement profondément modifié. Le plus important et de loin! Quand on parle mode de vie, on parle précarité, alimentation déséquilibrée par rapport aux besoins et prise «sur le pouce, à la va-vite»: trop de viande, de sucre, de graisse, de perturbateurs endocriniens, etc., associés à une sédentarité, stress au travail, tabac, alcool…On parle aussi de la vie dans les villes avec les bouchons, les particules fines et nanoparticules…, le manque de sommeil…

La 18ème recommandation, qui devrait être la première, est donc «ignorée» par la Cour des Comptes : demander que des actions politiques soient entreprises contre toutes ces «créations industrielles enrichissantes !» à l’origine de maladies : élevage, culture, agronomie, fabrication des pains, des plats préparés, sodas…, restauration rapide, cosmétiques, transport, répartition du travail…

L’industrie pour faire des voitures, pas pour nourrir les poulets ou faire mon gigot aux flageolets !

Cela pourrait passer par des contrôles indépendants sur la durée avant la production, des taxations avant les interdictions pour les productions toxiques, bilan carbone à payer pour les circuits longs…, en basculant ces sommes sur les productions saines, les circuits courts…

Tant que la croyance dans la vertu de l’ultra-libéralisme mènera le monde, que la croissance sans contrainte, non régulée, permettra de toujours créer plus, produire plus, consommer plus, jeter plus, gagner plus…, on polluera de plus en plus, les maladies se multiplieront et on se soignera de moins en moins faute d’argent public. Pompes funèbres ! Un métier d’avenir !

Quelques chiffres montrent l’étendue des économies d’argent public possibles:

+Cancers, diabète, : «La croissance des maladies liées à notre…

https://www.bastamag.net/

«400 milliards d’euros en 15 ans : c’est le surcoût entraîné par l’explosion des maladies chroniques, comme le cancer ou le diabète, pour la Sécurité sociale. Des maladies liées à la pollution de notre environnement : Pesticides, perturbateurs endocriniens, molécules chimiques en tout genre sont présents dans l’alimentation, les biens de consommation, l’eau potable, l’air..»…

La vraie cause des dépenses n’est pas le cancer, le diabète…, la pollution,…mais ce qui les déclenche.

D’après André Cicolella «Nous avons aujourd’hui suffisamment d’éléments pour comprendre ce qu’il se passe. Pourtant, on ne fait rien.

Ces maladies provoquent des affections de longue durée (ALD), auxquelles la Sécurité sociale doit répondre. J’ai effectué un calcul simple à partir des données de l’Assurance maladie. Entre 1994 et 2009, ces maladies ont entraîné un surcoût de 400 milliards d’euros ! Cela veut dire que les responsables politiques ont plutôt choisi d’emprunter auprès des marchés financiers plutôt que d’agir sur les causes.

Il aurait été beaucoup moins coûteux d’arrêter l’épidémie de diabète ou d’obésité»

+ Assurance-maladie : le coût du diabète risque de s’envoler – Les Echos
https://www.lesechos.fr/…/22261-018-ECH_assurance-maladie—le-cout-du-diabete-ri…

«En 2014, le coût du diabète s’est élevé à 10 milliards d’euros par an, dont 2,3 milliards pour les dépenses directement imputables et 7,7 milliards pour les complications (amputation du pied, cécité…).»

Les causes non héréditaires ne sont pas encore entièrement connues mais le lien avec l’obésité, l’alimentation de plus en plus riche en ac.gras saturés, en sucres raffinés et pauvre en fibres alimentaires, le manque d’activités physiques et le taux de certains pesticides est souligné de plus en plus.

+Obésité : un coût social équivalent à celui du tabac ou de l’alcool. En …

http://www.vie-publique.fr/…/obesite-cout-social-equivalent-celui-du-tabac-ou-alcool-2016…

«D’après une enquête épidémiologique sur le surpoids et l’obésité réalisée en 2012 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 15% de la population était obèse et 32,3% en surpoids. Différents facteurs peuvent expliquer ces chiffres comme des causes génétiques ou la modification des comportements alimentaires, une plus grande sédentarité ou encore l’environnement familial. Le Trésor évalue le coût social de l’obésité et du surpoids (dépenses de santé, absentéisme, etc.) à 20,4 milliards d’euros en 2012, soit un montant comparable à celui du tabac et de l’alcool.»

+ Les perturbateurs endocriniens, acteurs silencieux de l’obésité …

http://www.pourlascience.fr/…/article-les-perturbateurs-endocriniens-acteurs-silencieux-de-l..

«Les polluants hormonaux présents dans l’environnement seraient une des causes de l’épidémie mondiale d’obésité. Ils agiraient de multiples façons sur le métabolisme, et ce, dès le stade fœtal.»

+ Commissariat au développement durable N°122 avil 2015

Cliquer pour accéder à 201505131154_GNT_502.pdf

Les pathologies liées à la pollution de l’air touchent principalement le système respiratoire, premier système à rentrer en contact direct avec l’air et le système cardiovasculaire. La mauvaise qualité de l’air entraîne une augmentation des maladies respiratoires. Les principales d’entre elles sont l’asthme, les bronchites aiguës ou chroniques, les cancers des voies respiratoires et les broncho-pneumopathies obstructives chroniques (ou BPCO). La qualité de l’air impacte aussi le système cardio-vasculaire. Les coûts des principales pathologies respiratoires dues à la pollution de l’air pour le système de soins français s’élèvent entre 0,9 et 1,8 milliards d’euros par an.

Malheureusement tout cela n’est pas nouveau. J-B. Bossuet aurait écrit:

«Nous sommes des créatures qui nous affligeons des conséquences dont nous continuons à adorer les causes»

Après tout cela, bonnes ripailles à Noël, bonne année et surtout bonne santé !!!!

signé Georges Vallet

http://tpe-obesite-justine-charlotte.e-monsite.com/

Et si on parlait de choses sérieuses !

Bernard Boutin, dernièrement, rompait le silence «assourdissant» qui régnait pendant toute cette période électorale, à propos des véritables choses sérieuses pour la vie des Français. Il nous a rappelé, avec juste raison, au travers de son texte, les dangers que nous fait courir l’usage des produits chimiques de synthèse dans l’agriculture, industrielle surtout, pas seulement en Espagne d’ailleurs, et l’importance des monopoles, bien plus dangereux que l’excès de parlementaires, de fonctionnaires ou de tel ou tel candidat aux législatives !

Se mettre en marche, pourquoi pas, mais sans confondre, comme dit E.Morin :

L’essentiel de l’urgence que nous vivons et l’urgence de l’essentiel que l’on renvoie toujours à plus tard !

L’ex-président américain Barack Obama lançait en 2015 une «stratégie fédérale pour la santé des abeilles et des autres pollinisateurs ».

Pour qu’une telle résolution soit prise à ce niveau, il faut que le problème ait une importance nationale, mondiale même.

Selon une estimation de l’Université américaine du Maryland publiée le 13 mai 2015, les apiculteurs ont perdu 42% de leurs colonies d’abeilles ces douze derniers mois. C’est la deuxième plus mauvaise année pour la mortalité des abeilles domestiques aux Etats-Unis, après la période 2012-2013 qui avait vu la disparition de 45% des colonies.www.lemonde.fr/…/05/…/obama-vole-au-secours-des abeilles_4636555_1652692.ht..

«La pollinisation par les seules abeilles compte pour plus de 15 milliards de dollars de récoltes agricoles annuellement».

http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/…/la-maison-blanche-s…abeilles/578913

Je reconnais que le problème n’est sans doute plus d’actualité avec le nouveau Président États-Unien mais vouloir l’ignorer n’est pas l’effacer !

En France, pendant ce temps, alors qu’une vingtaine d’enfants d’une école primaire girondine et une enseignante ont été pris de malaises après l’épandage d’un fongicide sur des vignes à proximité, le plus important syndicat agricole descend dans la rue pour s’opposer au projet d’interdiction des épandages à moins de 200 mètres des écoles, crèches…. Cette irresponsabilité, après tant d’autres cas dénoncés depuis des années, d’utiliser des pulvérisations de produits «phytosanitaires !» ne gêne en rien les intervenants sur les ondes, de ce syndicat agricole ; il convient au contraire, d’après eux, de lever toutes ces contraintes et de les laisser faire «car eux seuls savent ce qui est bon pour l’homme et son environnement !»

Macron fait peur quand il veut libérer les énergies !!

Sud Ouest du 15/02/17 titrait: «Pesticides : vers plus de transparence». En image, une viticultrice à Portets va avertir une trentaine de voisins de ses 44 parcelles de vigne. L’objectif affiché est de prendre contact avec les riverains pour mettre en place des techniques d’alerte «pour préserver le vivre ensemble!»; mails et SMS seront envoyés à chaque sortie du tracteur ! Cet article est consternant.

D’abord la transparence existe, le milieu scientifique est parfaitement au courant des dangers et il les dénonce ; par contre, elle n’atteint pas le monde de ces utilisateurs syndiqués.

Ensuite, avertir les voisins est une démarche on ne peut plus égoïste, il n’est pas question d’empêcher la pollution mais d’avertir qu’ils vont devoir rester chez eux, ne pas  accompagner les enfants à l’école, ne pas aller travailler….Et puis, en admettant que les gens sortent quelques heures après, les animaux et les nappes phréatiques seront contaminés de la même façon.

A Birac (16) un village viticole, dans une cuvette, compte 6 cas de lymphome pour 367 habitants.

Les trois mamelles de la nutrition humaine ne sont pas les entreprises, la confiance des investisseurs et les experts économiques, mais les plantes, à fleurs entre autres, les champignons et les pollinisateurs que la politique de croissance actuelle détruit systématiquement.

Les plantes à fleurs représentent 70% des végétaux, elles fournissent nos légumes et nos fruits. Grâce au pouvoir attractif: forme, couleur, odeur, des fleurs, des animaux permettent la fécondation croisée, source de vigueur, de diversité, en transportant le pollen des étamines d’une fleur sur le pistil d’une autre fleur.

La contribution des pollinisateurs à la production agricole française est évaluée à 2,8 milliards, selon une étude conduite par Bernard Vaissière, de l’Inra. Le figaro.fr 28/02/13.

Tous les animaux sont des pollinisateurs mais les insectes sont les plus actifs: 6100 espèces d’insectes floricoles sont recensées en France : hyménoptères (dont 1000 espèces d’«abeilles»), coléoptères (coccinelles, cétoines..), diptères (mouches, syrphes..), papillons. C’est cette biodiversité qui assure la pérennité de la diversité et du rendement des récoltes de fruits, graines et légumes. Les abeilles sauvages (bourdons, abeilles solitaires, halictes, mégachiles, etc.) assurent presque à elles-seules la pollinisation de 80% des plantes à fleurs à travers le monde.

Plusieurs raisons expliquent le recul généralisé des pollinisateurs sauvages :

1. La perte d’habitat par la raréfaction des zones agricoles non cultivées (jachères) et des prairies, la disparition des haies et des bocages  suite au remembrement des années 60, assèchement des zones humides drainées pour l’agriculture intensive, urbanisation, fauchage ou désherbage chimique des bords de route, etc.

2. Les insecticides, surtout les néonicotinoïdes détruisent larves et adultes, nuisibles comme utiles, aux cultures. On lit dans la revue «Science»: «Certains insecticides et fongicides, utilisés ensemble, peuvent être 1.000 fois plus toxiques pour les abeilles, affectant leur sens de l’orientation, leur mémoire et le métabolisme du cerveau», (Programme des Nations Unies pour l’Environnement).

L’ex-ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll s’efforçait de ménager la chèvre et le chou en inscrivant :

– un amendement sur l’épandage de produits phytosanitaires près des écoles, crèches, maisons de retraite.
– En conseillant de pratiquer les épandages le soir, quand les abeilles ne butinent plus.
En fait, c’est de la pub électorale car les enfants et les vieillards ne sont pas les seuls vulnérables, il y a aussi les agriculteurs eux-mêmes et les passants; de plus la rémanence des produits sur les végétaux, la sudation des insecticides fabriqués par les OGM, font, comme le signale l’Anses, «qu’il reste toujours, le jour, des traces de pesticides dans l’eau, dans la rosée, sur les fleurs et feuilles», dont les abeilles profiteront.

Compte tenu de la «complexité» des relations et des doses infinitésimales qui interviennent dans le fonctionnement physiologique normal, «il faut savoir que la seule dose zéro doit être considérée; toute autre dose comporte automatiquement un effet» pouvant être important car cumulatif! René Truhaut, toxicologue, créateur de la DJA : «Dose Journalière Admissible)».

Pendant ce temps Bayer et Monsanto s’unissent pour leur meilleur et notre pire.  (Canard : le mariage des affreux)

3. Le changement climatique dont l’homme est en grande partie responsable, va modifier la répartition des espèces (migration vers le N), les périodes de floraison, les précipitations, la qualité et la quantité de nectar et de pollen.

4. la monoculture intensive entraîne la disparition de nombreuses espèces végétales dont dépendent la survie de nombreux pollinisateurs: un papillon à l’état de chenille, est monophage ou oligophage, c’est-à-dire qu’il ne se nourrit que d’une espèce de plante, voire quelques-unes. Si cette plante se raréfie, l’espèce disparaît.

5. L’introduction des plantes allochtones pour la culture, la décoration, est très préjudiciable car les pollinisateurs autochtones les ignorent; elles introduisent souvent des insectes invasifs.

6. La sélection génétique fabrique parfois des variétés à faible attractivité du fait d’un pauvre potentiel en nectar et pollen; le cas se présente avec le colza et le tournesol.

7. L’éclairage public et privé, la circulation automobile de nuit, sont des pièges mortels pour de nombreuses espèces. Il est difficile de quantifier mais on peut dire que des millions de tonnes meurent d’épuisement ou sont grillées par les ampoules, chaque année en France. Cette disparition impacte la chaîne alimentaire, les oiseaux insectivores régressent du point de vue démographique.

«Dans un premier temps le progrès court plus vite que l’urgence

Dans un deuxième temps l’urgence court plus vite que le progrès

La fin de l’ordre mondial vient quand l’urgence dépasse l’humain.»

Naturalité N°14 septembre 2014 http://www.forets-sauvages.fr/web/foretsauvages/100-naturalite-la-lettre-de-forets-sauvages.php

Mais les choses sérieuses, l’urgence de l’essentiel, c’est aussi :

+ La pollution et toutes ses dérives pathologiques, ces pics, ces canicules et ces feux de forêts mortels pour beaucoup, ces tempêtes, ces accumulations de déchets liées à un modèle consumériste qui n’envisage pas d’en finir avec la surproduction aberrante, ces épidémies dramatiques pour nos éleveurs, ces vagues de suicides…Comme les Shadoks, il faut pomper, pomper encore les déchets en avant et les rejeter en arrière pour continuer la dynamique « En marche ». Au XIXème on refermait le couvercle de la poubelle pour ne pas les voir, aujourd’hui on les envoie dans des usines périphériques et on paye, par l’impôt, le financement des déchetteries…(« Homo detritus », Baptiste  Monsaingeon, ed.Seuil)

Souvent c’est dans la mer ou la rivière !

+Dénoncer et interdire ces fake news du matraquage publicitaire  divulguées par tous les médias « qui nous évacuent du réel « (J-Cl Guillebaud) comme ces familles radieuses dégustant des plats ayant toutes les vertus, ces jeunes beautés utilisant des produits pour être encore plus séduisantes, artificiellement…. Ceux qui n’ont pas suivi les conseils pourront s’en sortir sans problème, en partie gratuitement, en suivant des régimes providentiels……, ou, si l’on préfère, en consommant des produits allégés souvent plus caloriques que les autres !
On oublie de rabâcher, évidemment, que le vrai chiffre du chômage approche les 4 millions et que le patron de Renault gagne le salaire de mille smicards !
Jean-Claude Guillebaud concluait dernièrement une chronique où il évoquait les conversations à venir, au sein du couple, entre Arthur Sadoun, patron de Publicis «empereur du matraquage tarifé» et de la théâtralisation manipulatrice du réel et Anne Sophie Lapix chargée de l’information, la réelle celle-là, au 20 h de France 2 !!

+ De faire le bilan des presque 58% d’abstention qui veulent en dire long sur l’état de la démocratie. Faut-il s’en étonner ?
Le culte de l’individualisme triomphant  associé au libéralisme ambiant est contraire à la notion de démocratie. Une société qui prône l’individu détruit le sentiment d’appartenance à une communauté qui dépasse l’intérêt individuel;  il n’y a plus alors de démocratie possible et encore moins de liberté.

Georges Vallet

crédit photo: la-croix.com

On a changé la forme ; pour le fond, affaire à suivre !

Les événements que nous vivons marquent un changement profond dans le paysage ; doit-on s’en réjouir ? Marcel Proust nous alerte sur ce point: «Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux.»

Le directeur, le personnel, les comportements, la vitrine médiatique,.. sont renouvelés ; l’image à transmettre est que les uns vont travailler avec les autres et non plus sans et contre les autres ; L’orientation est très pascalienne ; Pensées, 1670 :

«La source de toutes les hérésies est de ne pas concevoir l’accord de deux vérités opposées.» 

Cependant, à la lumière des engagements annoncés, la révolution conceptuelle, le fond, n’a pas l’air de suivre, c’est la continuité, les énarques sont toujours là et, face aux obstacles : chômage, inégalités, désertification, pauvreté, pollution…, les mesures prévues ne semblent pas très révolutionnaires : permanence des économistes non atterrés, diminution des dépenses publiques, prévalence du privé sur le public, faire repartir la croissance : culte du numérique, production industrielle, consommation, destruction, épuisement des ressources, relancer l’agriculture de demain et l’industrie du futur, pollution, libérer carcans, blocages, et esprit individuel d’entreprise….

Attention !

«Alors que la première crise de la démocratie au XXe siècle était liée à un trop-plein d’engagement collectif, celle que nous vivons aujourd’hui est à l’inverse liée à l’atomisation de la société, fondée sur le primat de l’individu. La démocratie des droits de l’homme s’autodétruit» Marcel Gauchet, philosophe, Nel Obs du 29/04/17.

Bien sûr, les messages lancés sont souvent convaincants si on reste dans l’image médiatique donc la forme, forcément résumée, superficielle, parfois floue.

La forme résoudra-t-elle le fond ?

Quoi de neuf prévu par rapport à la volonté déjà exprimée dans le passé, dans les différents domaines essentiels ? Quelles dépenses publiques seront amputées, avec quels dégâts, quelle agriculture et industrie pour demain ? Flexibilité ou flexisécurité par une formation ? La volonté, combien souhaitable, confirmée à Berlin, de faire une Europe des peuples, n’est pas nouvelle.

Quoi de neuf, pour l’avenir, au point de vue : santé publique, sécurité alimentaire et environnementale ? Les oubliettes sont remplies !

Vouloir lutter contre le chômage en multipliant des emplois polluants c’est remplacer une pollution par une autre.

Pour renouer avec la confiance, ce nouveau Président, jeune, dynamique, cultivé, sachant insuffler de l’espoir, devra être non seulement un magicien du verbe mais aussi de l’action ; espérons que cela sera suffisant ! Macron et Danton, même combat !

De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France est sauvée.

Là où la crainte est la plus perceptible, c’est dans le domaine environnemental. Parmi les annonces de la volonté du nouveau Président, j’ai retenu un texte paru dans «La Croix» car il me semblait, au départ, refléter le plus sa détermination positive dans le domaine environnemental.

http://www.la-croix.com › France › Politique. 13 avr. 2017.
«Il veut aussi placer la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens, qui seront interdits, et contre les pesticides, « une des principales causes de l’augmentation des cancers des enfants depuis vingt ans », explique-t-il.
Un « Grenelle de l’alimentation » sera organisé afin d’élaborer un calendrier prévoyant l’élimination progressive des pesticides. En promettant d’être ferme, Emmanuel Macron espère être entendu au niveau européen, « afin d’accélérer la mutation de la filière agroalimentaire ». Le candidat d’En marche ! veut mettre l’accent sur le développement de l’agriculture écologique».

Magnifique !

Malheureusement, depuis, j’ai reçu par la poste, pour voter, la profession de foi «Ensemble la France», déterminante pour me convaincre des véritables intentions car elle contient l’essentiel à la source, sans intermédiaire. 6 chantiers pour la France et, en ce qui concerne l’environnement :«Voter pour E.Macron, c’est…, interdiction des perturbateurs endocriniens dès lors qu’il existe des solutions reconnues comme moins toxiques……»!!!!

Que reste-t-il des annonces initiales !

+ Il est bien évident que l’industrie ne cherchera pas de solutions de rechange sans contraintes or : libération de l’esprit d’entreprise, des carcans, des blocages ! Idem d’ailleurs pour les pesticides, le développement de l’habitat en zones inondables, élevages, cultures et alimentation industriels…..!

+ Du fait de l’ampleur, des localisations innombrables, de leur répartition et de l’inutilité, en dehors de la rentabilité financière : plastiques, cosmétiques, pesticides, retardateurs de flammes…, les perturbateurs n’ont en rien un caractère indispensable, il est tout à fait possible de s’en passer sans avoir à chercher des solutions «moins toxiques». Malheureusement, il est bien meilleur pour l’emploi, les entreprises, le P.I.B. de fabriquer que de supprimer ! Le danger pour l’humanité actuelle et sa descendance, est démontré par des centaines de scientifiques ; c’est largement suffisant pour en demander, sans aménagement, la suppression. Accepter si on en trouve, de les remplacer par des substances toxiques, moins dangereuses, c’est accepter de perturber la santé individuelle, l’organisation sociale, l’intérêt général, au profit de certains particuliers ; c’est même un engagement contraire à la Morale.

Nulle part je n’ai trouvé de détermination pour répondre aux préoccupations de la Cour des Comptes du 12 février 2014.
http://www.oaba.fr/pdf/Cour_des_Comptes2014_securite_sanitaire_alimentation.pdf
https://www.lesechos.fr/…/0203305569753-insuffisance-des-controles-sanitaires-et-de.
http://www.ladepeche.fr › Economie › Entreprise › Agro-alimentaire

Elle tirait la sonnette d’alarme sur l’insuffisance des contrôles menés par le Ministère de l’Agriculture en matière de sécurité alimentaire. «La qualité des méthodes d’analyse, l’indépendance des services vétérinaires et de la répression des fraudes n’est pas garantie». Les ratés de la réforme de l’administration territoriale de l’Etat engagée en 2010 par le gouvernement Fillon s’est traduite par une désorganisation et une diminution drastique des effectifs. La présence obligatoire des vétérinaires dans les abattoirs n’est pas toujours assurée sur les chaines de volailles. Dans les sites de production et de transformation de denrées d’origine animale, les contrôles ont diminué de 17% depuis 2009.

La situation est encore pire en matière de protection des végétaux, où les vérifications ne ciblent que les demandeurs d’aides au titre de la politique agricole commune. «Les contaminants, notamment les métaux lourds, ne font pas l’objet d’un plan de contrôle du Ministère de l’Agriculture» déplore la Cour, tout aussi critique sur l’insuffisance d’inspections des arrivages en provenance d’autres pays de l’Union : «Sauces, soupes, pizzas, surgelés… La pâte rougeâtre et visqueuse, dite sauce tomate, qui nimbe tous ces plats provient très souvent du Xinjiang, une province de Chine.Nel Obs 17/05/17 ; 25% des produits à base de viande contrôlés, pour ne citer que ceux-là, révèlent des non conformités.

Le Nvl Obs le 15/06/2016 titrait «Bonbons, biscuits… Alerte aux nanoparticules dans nos assiettes».

Or, plus la particule est petite, plus elle peut traverser les barrières physiologiques (placenta, barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau, barrières intestinales…). Les évaluations et expertises font état d’effets toxiques inquiétants : Dommages à l’ADN ; retards de croissance ; réactions d’hypersensibilité et d’allergie ; inflammations chroniques ; affaiblissement du système immunitaire ; stress oxydatif ; effets génotoxiques et cancérogènes ; dérèglement du système immunitaire et du fonctionnement intestinal. Quoi de mieux depuis 2014 ?

Ce n’est pas tout ! Le Dr Joëlle Le Moal de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et ses collègues, ont fait paraître dans la revue internationale «Reproduction» une analyse : «Le déclin de la qualité du sperme, avec une baisse de près d’un tiers de la concentration en spermatozoïdes déjà constatée en France métropolitaine, est une tendance qui n’épargne pratiquement aucune région mais touche plus particulièrement l’Aquitaine et Midi-Pyrénées (régions viticoles et arbres fruitiers)».

Or, toujours d’après la profession de foi «faire plus pour notre santé» ce n’est pas lutter contre les causes de la maladie, il faut lever les contraintes ! mais mieux soigner et le plus économiquement possible : réorganisation de l’hôpital, doublement des maisons de santé, auxiliaires de vie scolaire ; c’est mieux pour le P.I.B.

Nicolas Hulot vient d’être nommé, une bonne nouvelle incontestablement, il n’est pas du genre à accepter d’être un faire valoir électoral, c’est donc un signe fort de la volonté d’apporter une réponse claire au doute qui planait.

Prendre des mesures nécessaires pour rester fidèle aux engagements pris lors de la Cop 21 pour limiter le réchauffement climatique est naturellement  nécessaire mais qui ne dépend pas spécifiquement de la France par contre, la pollution, les maladies graves des enfants et des adultes liées aux pesticides, à l’alimentation, à l’air respiré, à l’eau consommée…c’est bien du ressort du local et du régional. Souhaitons-lui de trouver les conditions favorables pour inverser la pensée dominante et réaliser progressivement cette grande mission qu’il a défendu vainement jusqu’alors.

«Une société qui survit en créant des besoins artificiels pour produire efficacement des biens de consommation inutiles ne paraît pas susceptible de répondre à long terme aux défis posés par la dégradation de notre environnement». P. Joliot-Curie.

«Lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve pollué, le dernier poisson capturé, vous vous rendrez compte que l’argent ne se mange pas.» Chef Seattle, 1854

Alors ! L’environnement, un épiphénomène qui n’a rien à voir avec la désignation d’un Président de la République ?

Pas si sûr pour tout le monde, voici une citation qui en surprendra peut-être certains !

«Parmi les tâches que je considère comme faisant partie des missions du Président de la République, il y a ceci : il lui revient de dire aux autres peuples de la planète que nous avons une responsabilité écologique en commun.» extrait de Metz, 27/02/14 prononcé par le nouveau Ministre de la Justice. Par déformation professionnelle, va-t-il promouvoir l’enseignement du béarnais dans les prisons ?

Georges Vallet

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