Il y a quelques jours, Thibault CHENEVIERE, qui, selon ce qui a été indiqué sur le document, remplit les fonctions d’adjoint de quartier en charge du numérique et de conseiller communautaire de l’agglomération Pau Béarn Pyrénées, a invité les habitants du quartier Lartigue a venir « partager un moment convivial autour d’une galette ».
Heureuse initiative qui permet aux habitants du quartier de se rencontrer. Dès le départ, Thibault CHENEVIERE, a précisé qu’il s’agissait uniquement d’un moment convivial à l’occasion des vœux du nouvel an. Ce qui n’a pas empêché un certain nombre de participants, peu nombreux en vérité, d’évoquer des problèmes dépassant très rarement leur environnement immédiat. C’est ainsi, c’est la loi du genre, rencontrer un élu en charge de responsabilités municipales conduit toujours à des récriminations et à des doléances.
Habilement l’adjoint de quartier a su éviter les échanges polémiques. C’est vrai qu’il présente bien et possède un certain savoir faire en la matière. Il a beaucoup insisté sur les réalisations en cours et celles qui sont maintenant terminées sur la ville. Bon là encore que serait le savoir faire sans le faire savoir ? Surtout il a éludé de façon subtile tout ce qui pourrait concerner les financements de ces travaux. Pas de questions d’argent entre nous !
Mais là où j’ai trouvé qu’il avait été honnête, c’est quand il a parlé de la population de la ville de Pau. Il a dit que le niveau de la population, après une certaine décrue, s’est maintenant stabilisé. Il a précisé que les habitants qui étaient partis ces dernières années étaient tous des contribuables et qu’évidemment il s’ensuivait une baisse de la recette fiscale. Toujours selon lui, la suppression de la taxe d’habitation est une bonne chose parce qu’elle va permettre une augmentation du niveau de la population.
A l’évidence il a raison cependant reconnaître cette donnée pour un élu de la ville est plutôt inédit. La fiscalité locale serait-elle dissuasive de l’installation dans la commune ? Y aurait-il donc une corrélation entre la chèrté des impôts locaux et la démographie ? Si oui, la solution ne serait-elle pas de diminuer de façon significative les impôts locaux pour retrouver le niveau de la population d’il y a quelques années ? Un choix à faire !
Quelques précisions justement sur les recensements de la population Paloise : en 2007 il y avait 84 978 habitants, en 2014 il y en avait 77 489 et les dernières données (2018) font état de 77 215 habitants. Perdre 7 763 (9,13%) habitants en une décennie, ce n’est pas rien.
Joël BRAUD
3 février 2018