La réforme du lycée, une nouvelle potion pas très magique!

La droite applaudit, c’est une référence ; une majorité de Français ont voulu le changement pour le changement, ils sont servis.

Dans l’ensemble donc, pas de problème, sauf pour Scientifix.

La réforme des lycées présentée au public, ces derniers temps, est une véritable source de réflexions, aussi bien dans le fond que dans la forme.

Sur le fond, ce n’est pas une réforme mais une révolution libérale, une vision politique qui enterre un peu plus ce qui était l’objectif prioritaire de la République : faire acquérir à tous les Français la culture générale la plus haute et complète possible, source de maîtrise personnelle et d’esprit critique, autant d’atouts pour conserver l’indispensable liberté de jugement.

A cette vision collective de l’instruction pour tous, incomparable réservoir de compétences au service de l’individu et du pays, on substitue une vision individualiste, sacrificielle souvent, car orientée vers les besoins sans cesse fluctuants de l’économie.

L’essentiel n’est pas le développement harmonieux de tous les jeunes mais de faire faire des économies à l’État.

Ainsi, on demande au jeune, en seconde (15 ans), de devenir son propre gestionnaire ; il doit décider, parmi les choix proposés, les orientations qui le spécialiseront ; en phase avec la politique entrepreneuriale, il doit prendre des risques et devenir donc responsable de ses réussites ou échecs ; si le choix a été bon et la réussite provisoire, car tout est provisoire en ce «bas»monde, son avenir proche en CDD est assuré ; si ce n’est pas le cas, pas de problème, un autre prendra sa place ! Chacun sait en effet que plus la spécialisation est fine et précoce plus le changement d’orientation donc le recyclage, devient difficile, d’autant plus que les heures de formation sont comptabilisées maintenant en euros, donc adaptées aux déficits croissants de l’État !

C’est consternant pour les enseignants au contact de l’immaturité normale des adolescents de cet âge, c’est hallucinant pour beaucoup de parents au contact de l’évolution psychique de leur enfant «tabletto-addictif», d’imaginer que son immaturité puisse devenir le déterminant de son engagement pour l’avenir. C’est d’autant plus surprenant que cet état est reconnu officiellement puisque le ministre a décidé de considérer que la dernière année de lycée n’est plus la «terminale» du cycle secondaire mais une année de «maturation» ! Coquetterie d’intellectuel qui n’a rien à voir avec l’évolution des connaissances sur l’acquisition de la maturité ; alors qu’on la situait vers 30 ans, certains affirment maintenant 43 ans pour les hommes et 32 ans pour les femmes ! Tout s’accélère avec le ministre !!

Plus vite que le vent
Plus vite que le temps

L’individualisme est générateur d’isolement, de compétition, de rejet de l’autre, de destruction de souvenirs chaleureux vécus en commun pendant nos années de classe ; les élèves étaient attachés à leur classe, c’était un lieu de vie, d’échange, de socialisation ; maintenant elle disparaît en partie car les élèves ne seront réunis que pour l’enseignement commun et séparés pour les spécialités.

Sur la forme, rappelons l’essentiel :

Humanités scientifiques et numériques pour les élèves de 1ère dès la …

https://www.linformaticien.com/…/humanites-scientifiques-et-numeriques-pour-les-ele…

La France est confrontée à plusieurs problèmes importants auxquels l’Education nationale devrait participer en priorité ; le ministre les aborde-t-il dans le bon sens ?

1°) Passons rapidement sur cette liberté donnée aux communes de revenir à la semaine de 4 jours. Cette décision est contraire à l’avis du Conseil supérieur de l’éducation et de la plupart des chronobiologistes et des pédagogues. La France est le pays européen où les écoliers ont le moins de jours de cours dans l’année (144), mais avec les journées parmi les plus lourdes, on veut les allonger encore ! C’est une aberration pédagogique et physiologique qui sacrifie la santé et l’apprentissage des enfants sur l’autel de l’économie des stations de ski, des commerces du bord de mer ou des grandes surfaces de proximité, sans oublier les profits des cours privés de rattrapage….

2°) Dans le monde actuel, globalisé, il importe que les connaissances et les réponses le soient aussi ; il n’est pas la juxtaposition de problèmes indépendants mais d’un ensemble complexe en inter-relations et interactions ; les élèves et étudiants doivent être formés dans cette approche. Dans ma jeunesse, et pendant mes activités professionnelles, les disciplines étaient cloisonnées, d’un cours à un autre, on passait dans un autre monde sans percevoir les liens qui les unissaient.

Le mérite théorique du nouveau ministre est de vouloir rompre avec cette inadaptation en créant l’enseignement de la matière «Humanités numériques et scientifiques».

«Cette discipline aura pour but de favoriser « une culture scientifique commune », avec un enseignement sur le numérique, les mathématiques mais aussi sur la transition écologique ou la bioéthique »

Le but est aussi de renforcer les compétences numériques, la programmation informatique en particulier. «Ainsi donc, le code fait enfin son entrée au lycée» selon J-M.Blanquer.

Malheureusement, on a l’impression de mettre la charrue avant les bœufs en voulant mettre en valeur, à raison de 2h par semaine, des liens entre des disciplines dont les jeunes n’auront pas connaissance, puisqu’elles ne seront plus enseignées dans le tronc commun ou avant !

+ Le terme d’humanités devra être précisé, au moins aux enseignants, car il a traversé l’histoire avec de multiples sens, ce qui rend la présentation à la fois floue, pompeuse, et encore coquetterie d’intellectuel.

+Il est inexact de dire que le code de l’information va faire son entrée au lycée ; depuis l’école primaire, comme M. Jourdain, les élèves, les instituteurs, en apprenant à lire et à écrire, ont utilisé des codes sans le dire ; le code de bonne conduite, s’il n’est pas hélas toujours suivi, est enseigné dans tous les établissements scolaires, le solfège est un code ; le plus représentatif, et enseigné comme tel, est l’enseignement du code génétique en SVT. Donc, pas de grande tirade, les élèves sont préparés à aborder la «mise en forme» des choses donc à la programmation informatique.

3°)Le contrôle continu a ses avantages mais aussi des inconvénients ; la notation est une dépendance réciproque entre l’élève, l’enseignant et l’établissement. Elle rentre dans le cadre d’un objectif pédagogique, variable suivant les établissements ; comment comparer les notes de lycéens provenant d’établissements différents, de régions différentes et basées sur des critères de notation qui le sont tout autant ?

Comment seront gérés les candidats libres ? Quelle assurance apportera un livret scolaire ou des résultats de contrôle continu pour des établissement sans contrat ? On peut admettre, comme il semble prévu, des contrôles semestriels avec anonymat ; très bien, mais n’était-il pas question de simplifier et d’économiser ?

4°) Le grand oral, durée 30 minutes, environ 500.000 élèves ; l’élève aura 3 personnes devant lui : 1 prof de son établissement d’origine, 1 professeur d’un lycée extérieur, 1 non enseignant (universitaire ou un membre de l’équipe pédagogique). Le sujet portera sur un dossier travaillé par l’élève dans ses deux disciplines majeures pendant la terminale. Faire passer un tel examen dans ces conditions semble du délire, surtout avec cette consigne de tout simplifier !

De plus, cela va favoriser les candidats issus de milieux privilégiés disposant d’un capital culturel leur permettant de mettre en rapport les savoirs entre eux. Comment imaginer une égalité des chances pour les jeunes vivant dans des familles ne parlant pas le français ou illétrés ?

Attention aussi à ne pas favoriser la magie du verbe dont on souffre intensément !

5°) Les tests réalisés à l’école primaire, dans le second cycle des lycées, dans les cours universitaires scientifiques, dans les tests internationaux, dans la vie professionnelle comme le journalisme, les médias, la politique à tous les niveaux, députés, sénateurs et ministres montrent un abîme d’ignorance des faits scientifiques et une méconnaissance accablante du comportement scientifique !!!!

Mieux encore, beaucoup se glorifient de leur nullité en Maths.

On peut y ajouter, aussi en physique, chimie, sciences de la vie et de la terre, écologie, fonctionnement de son propre corps…. Dans une société où Science et Technologie mènent le monde, où la santé engendre des dépenses de plus en plus grandes, où l’utilisation de la chimie en agriculture, en agroalimentaire,.. fait des ravages, une telle nullité est dramatique.

Le ministre pense que pour relever le niveau en science de la population française, il faut renforcer les disciplines littéraires en supprimant, dans un tronc commun, toutes les disciplines scientifiques, en première et terminale scientifiques (L, ES et S), et les remplacer par deux heures par semaine d’humanités scientifiques et numériques pour tous ; ceci étant complété par un choix de 3 matières principales parmi 10 (11 pour certains ?) possibles permettant de court-circuiter une formation aux principales disciplines scientifiques !

Pour certains élèves les deux heures d’humanités scientifiques par semaine seront les seuls cours obligatoires à contenu scientifique !!!

Ceux qui voudront poursuivre dans les sciences, les anciens S, devront choisir le complément dans trois disciplines de spécialité.

Au menu des spécialités : mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, histoire-géographie et géopolitique, sciences économiques et sociales, humanité-littérature-philosophie, langues et littérature étrangère, écologie-agronomie-et-territoires, arts, sciences de l’ingénieur, numérique et sciences informatiques.

En admettant, ce qui est logique actuellement, de vouloir suivre «numérique et informatique», il restera, en première, deux choix, et en terminale un seul, soit en maths, ou physique-chimie ou sciences de la vie et de la terre ou écologie, agronomie….

Avant c’était « et » maintenant c’est « ou » ! Jouerait-on à qui perd gagne ?

Cerise sur le gâteau : «tous les établissements ne pourront pas proposer toutes les combinaisons» précise le ministre !

Quel sera la contenu et les objectifs de la spécialité «numérique et sciences informatiques» ? Fera-t-on la distinction entre le côté «Science» donc sans autre objectif que de développer pour connaître, ou l’aspect «Technologique», outil extraordinairement performant au service d’une «intelligence artificielle» source d’un marché de plus en plus juteux et de plus en plus polluant ?

L’avantage de l’intelligence artificielle faible, la plus présente en ce moment, est que, contrairement à l’intelligence humaine, qui conserve une autonomie de décision et de contestation, elle ne va faire que ce qu’on lui demande, sans se poser de questions : l’idéal en somme ! Une bonne formation pour nos jeunes !

Je me demande si cette intelligence n’est pas trop «artificielle» ou trop «faible»encore car, si elle a réussi des merveilles pour créer de la richesse, elle n’a pas encore trouver les bons logiciels permettant de diminuer les inégalités, la pauvreté, le chômage, la pollution, les maladies !!! Bizarre !!!!

Quant à la forte, elle décidera pour nous !

L’informatique a pris ses concepts dans des espaces scientifiques, en mathématiques, en physique, puis aujourd’hui en biologie, en sociologie, en psychologie, en linguistique, en éthologie ….

Nos futurs bacheliers «informés» seront des êtres humains sans racines, comme un accouché sous X !

Pour les classes littéraires L, il y avait 1 h 30 obligatoire en première seulement, cela sera donc un progrès, sera-t-il suffisant pour élever le niveau scientifique de tous les Français ?

6°)La nécessité devient de plus en plus pressante, pour la survie de l’humanité, de reconsidérer la gestion du monde ; des citoyens en sont convaincus ; beaucoup, par ignorance, restent à éduquer ; l’écologie devient l’outil incontournable de cette transformation ; c’est un bassin d’emplois important, une source de santé et d’investissement rentable, une dynamique de développement durable ; associer l’écologie à la seule agronomie des territoires (dans spécialités), c’est continuer à faire croire que la FNSEA et Stéphane Travert sont les sauveurs de la santé et de la faim dans le monde !

Les écologues sont devenus aussi les philosophes des temps modernes, c’est-à-dire les chercheurs et diffuseurs de la sagesse actualisée.

En SVT, des sujets incontournables et ancrés dans le quotidien sont abordés comme les enjeux de la vaccination et de la contraception, les problèmes alimentaires et de santé, la sexualité, la biodiversité, l’environnement, le réchauffement climatique, etc. La compréhension, pour les engagements citoyens à prendre, passe par la connaissance des liens entre causes et conséquences au niveau scientifique.

Alors que cette philosophie devrait-être enseignée dans le tronc commun des matières obligatoires, elle pourra être complètement ignorée de tous les élèves et plus tard des étudiants.

Des Français ignorants des sciences de la vie et de la Terre n’a pas de sens, c’est une aberration scientifique, économique, sociale, culturelle.

Il y a manifestement non assistance à civilisation en danger.

Signé: Georges Vallet

crédits photos:http://congo-objectif2050.over-blog.com

Que c’est triste !

image>Frédéric Valletoux Président Fédération hospitalière de France :«Un grand malaise de l’hôpital public» 3/11/2016. Sud Ouest.
>1/3 des centrales nucléaires françaises sont à l’arrêt. «Irrégularités inacceptables» Sud Ouest 4/11/2016.
>Malgré le moratoire, le tonnage de nicotinoïdes a progressé de 31% entre 2013 et 2014. Sud Ouest 31/10/2016.
>«Le vivant s’efface dans les pas de l’homme» : rapport WWF article de Jean Denis Renard.«notre planète à bout de souffle» Sud Ouest 28/10/2016.
>Triste record : l’air n’a jamais été aussi pollué qu’en 2015 par le CO2, record symbolique de 400 ppm(parties par million), selon l’organisation météorologique mondiale. Sud Ouest. 25/10/2016.
>Les infirmières n’en peuvent plus et le font savoir dans la rue. Sud Ouest 8/11/2016.
>Malgré les bonnes intentions affirmées, les femmes sont aussi dans la rue pour revendiquer l’égalité de considération avec les hommes. Sud Ouest 8/11/2016.
>Au sein de l’Europe, la France, avec un taux de suicides de 14,9 pour 100 000 habitants, est nettement au dessus de la moyenne européenne (9,8 pour 100 000 habitants).4 févr. 2016. Statistique – Infosuicide.org
Parmi les causes évoquées lors des appels à SOS Amitié (fédération créée dès 1960) figurent la solitude, la dépression, la maladie, les problèmes de couple ou de famille. Dans son rapport, l’ONS insiste sur le rôle préventif et curatif du tissu associatif présent partout en France, tissu que l’on est entrain d’affaiblir par suppression des subventions. On peut y ajouter son rôle dans la prévention de la délinquance.
>Les particules fines comptent pour 9% de la mortalité nationale, selon de nouvelles estimations. Le Figaro.fr santé.
«Les effets létaux de la pollution de l’air par les particules fines se confirment d’année en année. Pas moins de 48.000 décès sont imputables à ces substances rejetées par l’industrie, l’agriculture, les transports, le chauffage, à partir d’énergies fossiles (fuel,bois, charbon), selon l’étude d’impact sanitaire qu’a publié ce mardi l’agence Santé publique France». Les échos.fr
>Deux nouveaux rapports alertent sur l’explosion des décès par cancers chez les femmes, liés en particulier au cancer du sein : les cancers pourraient ainsi tuer 5,5 millions de femmes chaque année dans le monde en 2030 contre 3,5 millions en 2012.Sud Ouest.fr 26/10/2016.
Ce chiffre, lié à l’augmentation et au vieillissement de la population, s’explique aussi par l’augmentation de la fréquence des «facteurs de risque» de cancer liés à l’inactivité physique, une mauvaise alimentation, l’obésité, des facteurs reproductifs, comme par exemple le fait de procréer à un âge tardif, les traitements hormonaux de la ménopause, les perturbateurs endocriniens. On peut ajouter la pollution de l’eau et de l’air, l’exposition aux rayons solaires…
A cela vient s’ajouter le fait qu’il existe au cours de la cancérogenèse de nombreuses interactions entre différents agents cancérogènes (tabac-alcool, tabac-radon, virus hépatite B et aflatoxine, etc…).
Ne parlons pas des dangers dans tous les domaines de l’élevage et de l’agriculture industrielle ; si les virus ne trouvaient pas un terrain aussi favorable, les drames vécus par les éleveurs ne seraient pas ce qu’ils sont !……….
N’oublions pas les conséquences du réchauffement climatique sur les biens et les personnes …..! Les causes du dérèglement environnemental sont volontairement ignorées, voire même contestées parfois !
Et que nous proposent les candidats à l’élection présidentielle ?
D’après le Point :
– une forte baisse des dépenses publiques
– la suppression des 35 heures
– la liberté pour les entreprises de négocier le temps de travail.
– la dégressivité des allocations chômage
– l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires
– la réduction de leur nombre .
– Le report de l’âge de la retraite (entre 63 et 65 ans)
– la suppression de l’impôt sur la fortune.
Les propositions de la «gauche ?»gouvernementale sont à venir, elles ne seront pas beaucoup plus réalistes sûrement !

Absolument rien, à part les pains au chocolat, sur les véritables problèmes rencontrés par les Français dont certains sont évoqués ci-dessus.
J’ai  bien l’impression que nos politiques vivent dans un autre monde et parlent une autre langue.

Le fossé se creuse de plus en plus entre «la France d’en haut et celle d’en bas» ! Nouvelle étape dramatique, les syndicats ne sont plus reconnus comme intermédiaires entre le pouvoir et les acteurs de terrain, ils sont débordés, et c’est grave, car le mécontentement n’est plus canalisé comme lors des manifestations de 1968 par exemple, c’est la voie ouverte à toutes les manifestations de désespoir, illégales certes, mais compréhensibles quand on n’a plus rien à perdre, ce qui est le cas si les mesures affirmées de « salut public !!!» de nos utopiques conservateurs néolibéraux sont appliquées.
La réaction dans le cadre de la démocratie est incertaine ; les extrémismes, la pire des réactions, est à prévoir ; c’est déjà le cas autour de nous, dans la société française et à l’étranger.

Signé Georges Vallet

crédits photos: mimiclectik.canalblog.com

Régionales : scandale !

charlie   Vous allez peut être aller voter dans une semaine pour désigner la horde de Conseillers Régionaux de notre région Aquitaine, mais sur quels programmes, après quels débats ? Une élection sans campagne qui arrange bien tous nos professionnels de la politique.

Comme je l’écrivais il y a quelques semaines, la principale manche des élections s’est déroulée depuis longtemps dans les couloirs des partis ( « Régionales, la foire d’empoigne » AP du 12/10/2015 )

« Les candidats éligibles ou limite n’en ont rien à faire des électeurs, ni même du programme politique (toujours inexistant et vous n’en saurez pas plus…). Vous ne les verrez pas venir vous le présenter, tout au plus une parade devant leurs fans dans les dernières semaines. Ensuite vous ne verrez plus jamais ces élus et vous saurez encore moins ce qu’ils font et qui permet de justifier leur salaire très élevé si on le rapporte à l’heure de présence. La seule chose qui les intéresse c’est la position qu’ils occuperont sur la liste : élus ou pas. Inutile de dire la foire d’empoigne qui en résulte dans les couloirs des partis ! »

Et mon pronostic concernant le vide des programmes ou l’absence de débat s’est parfaitement réalisé et ce ne sont pas les agitations de dernière minute qui feront une vraie campagne.

Et les horribles attentats ont bon dos. Certes le drame est profond, certes tout le monde s’associe au deuil des familles, mais comme toujours la vie continue… Sauf dans nos partis politiques trop heureux de pouvoir camoufler le vide de leurs programmes.

Avez vous entendu nos têtes de liste départementales des principaux partis ? Avez vous lus des articles de leur part dans la presse locale ?

Et nos media ? Un petit test sur « La République » aux mots « élections régionales » sur leur moteur de recherche montre le vide des programmes et du débat.

Que font nos têtes de listes départementales de la droite et du PS Monique Sémavoine et Bernard Uthurry ? Aucun article, aucun meeting, ils attendent patiemment que le temps passe, ils ont de toute façon gagné leur rente pour les années à venir…

Et cerise sur le gâteau ils seront 183 pour notre seule région, presque deux fois plus que le sénat américain !

Cette absence de campagne profite hélas au FN qui n’a bien sûr, lui non plus, aucun programme.

Pauvre démocratie.

Les citoyens quant à eux se devraient d’approuver les programmes blancs des candidats en glissant dans l’urne un bulletin de la même couleur.

Daniel Sango