Bilan de la sécurité dans le département

Comme tous les ans à la même période, la préfecture communique ce qu’elle appelle cette année le « Bilan de la politique de la sécurité et de la lutte contre la délinquance ». Ce rapport qui comporte pas moins de 17 pages n’apporte pas une réponse à toutes les questions que l’on est en droit de se poser dans ce domaine.

L’an passé d’ailleurs, ce document était intitulé « Bilan de la lutte contre la délinquance et de la sécurité routière dans le département des Pyrénées Atlantiques ». Il faut donc en conclure que cette année 2016 revêt un caractère plus politique. Mais qu’importe.

D’autres questions demeurent, ainsi :
– Ceux qui parce qu’ils sont domiciliés à Pau ou dans une grande ville du département, sont soucieux de savoir quel est le bilan que l’on peut tirer sur l’évolution de la délinquance dans leur commune n’ont qu’à se résigner, c’est circulez, il n’y a rien à voir. Le bilan est départemental, un point c’est tout.
– Ceux qui parce qu’ils sont d’un naturel curieux ou parce qu’ils sont un peu au fait du sujet posent des questions sur l’évolution de l’usage ou du trafic de drogue n’ont qu’à aller se rhabiller. On ne parle pas de la drogue. Là encore circulez, il n’y a rien à voir.
– Ceux qui parce qu’ils sont des contribuables, sont soucieux de connaître l’efficacité des services de l’État payés par leurs impôts, n’auront aucune information sur les résultats. On ne vous parle pas ici du nombre d’individus interpellés ni du taux d’élucidation.
Restons dans le flou et souvenons-nous que « Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup ».

Par souci d’une simplification technocratique ont été retenues trois grandes catégories d’infractions :
AVIP : les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes ;
AAB : les atteintes aux biens ;
EIEF : les escroqueries et infractions économiques et financières.

Et à côté de cela on a choisi de vous exposer des résultats qui sont particulièrement positifs.
– En 2015, les AVIP qui étaient en progression de 7,23% sont en diminution de 2,27% en 2016. Un écart de 9,50% qui traduit un sacré coup de collier.
– En 2015, les AAB qui étaient en baisse de 2,28% sont encore, cette année 2016, en baisse de 4,86%. Bravo mais soulignons tout de même que les cambriolages de résidences secondaires et de locaux industriels et commerciaux sont en hausse respectivement de 8,9% et de 13,5%.
– Enfin en 2015, les EIEF qui étaient en augmentation de 18,77% sont en baisse de 8,95% en 2016. Là encore une magnifique performance qui entraîne un écart de 27,72%. Faut le faire !

Inutile d’ajouter que ces résultats mériteraient quelques précisions qu’on se gardera bien de vous fournir. Circulez…

Cette année 2016 comme le dit son titre, le bilan revêt un caractère politique, c’est ainsi que par certains côtés et au fil des 17 pages qu’il comporte, on pourrait le qualifier de propagandiste. Les plans départementaux sont légions : réseaux de surface (sic) ; lutte contre les cambriolage ; contre l’immigration irrégulière ; en faveur de la sécurité des personnes âgées ; sécurisation des transports ; contre les vols liés aux véhicules. Il n’y manque rien. Ils sont accompagnés d’actions qui se nomment : vigicommerce ; vigicambri64 ; alerte SMS ; proxiprév ; prévention de la radicalisation violente. Autant de brillants dispositifs dont personnellement je n’avais jamais entendu parler mais qu’on se rassure, ils existent. Ah quand les technocrates prennent le pouvoir tout devient beau et rassurant !

Ce document ressemble à un organe de propagande à la gloire de ceux qui sont en charge de notre sécurité. On y trouve également le souci de ne pas trop nous en dire afin de ménager notre inquiétude.

Récemment un article intitulé « Zénith, une file d’attente dangereuse » paru dans Alternatives Pyrénées, observait qu’à l’occasion d’un spectacle, une longue file d’attente s’était formée et qu’on n’y voyait aucun policier. Dans le centre ville de Pau en fin de semaine dernière avait lieu la braderie de printemps. Je n’y ai vu aucun flic, juste une herse en haut de la rue Serviez. Il est certes plus spectaculaire, voire médiatique -et pas forcément inutile- de simuler une hypothétique catastrophe au Zénith que d’assurer une présence constante et effective des forces de l’ordre sur la voie publique.

Pau, le 9 mars 2017
Joël Braud

Crédit photo : Sud Ouest

Trois candidats dans les Pyrénées Atlantiques

imagesDécidément l’élection à la présidence de la République française, n’en finit pas d’agiter certains esprits. Pourtant il reste encore quatorze mois avant cette échéance, mais les primaires sont beaucoup plus proches et chacun est soucieux de se placer. Qui sont ces trois candidats et surtout quelles sont leurs réelles et inavouées motivations ?

Ces jours-ci, Jean Lassalle, 60 ans, célèbre député béarnais, vient de laisser entendre à sa manière qu’il n’excluait pas de présenter sa candidature. A sa manière, car comme il le fait sur nombre de sujets, il sait manier une affirmation tout en laissant entendre que son contraire n’est pas à exclure. Il est donc candidat à l’élection présidentielle avec cette particularité qu’il n’est pas question pour lui d’attendre une primaire de son parti, le Modem. Il agit ainsi en free-lance à la manière de Marcel Barbu (mais qui se souvient ?). Sur la question de savoir quelle est sa vraie motivation on ne pourra obtenir de réponse. Il a fait le tour de France et a touché du doigt le désarroi du bon peuple, mais cela ne suffit pas à faire un programme. Alors il faut se souvenir qu’au moment de l’élection régionale, il avait fait connaître son souhait d’être tête de liste de la droite. Cependant, par la volonté de Alain Juppé, c’est Virginie Calmels qui avait assumé ce rôle. Et si en se présentant, Jean Lassalle souhaitait avant tout s’opposer à Alain Juppé, une vengeance en quelque sorte…

L’autre candidat, sous condition certes, est François Bayrou, 64 ans. Lui a maintenant une certaine expérience de l’exercice. La particularité est que, s’il se présente, il le fera en même temps que Jean Lassalle qui est du même parti politique que lui. Tout ça serait bien curieux, rien n’est impossible en politique même pas les extravagances les plus inattendues. François Bayrou, soutient Juppé, il l’a fait savoir, et dans l’hypothèse où le maire de Bordeaux ne gagnerait pas les primaires et où ce serait Sarkozy qui recevrait l’investiture du parti Les Républicains, le maire de Pau entrerait dans l’arène. Pourquoi ? Certainement parce qu’il a comme une dent, ou plutôt une mâchoire, contre l’ex président de la République. En se plaçant sur la ligne de départ, il sait pouvoir prendre des voix à ce dernier. On ne peut exclure qu’en même temps il cherche une reconnaissance qui pourrait revêtir la forme d’une entrée dans un gouvernement.

Et puis, toujours à droite, vient de pointer le bout de son nez cette autre habitante des Pyrénées Atlantiques, il s’agit de Michèle Alliot-Marie, 69 ans. C’est vrai qu’elle a un passé politique bien rempli. L’ancienne ministre reste la seule femme à avoir, dans le passé, dirigé les principaux ministères régaliens. Elle est actuellement présidente départementale du parti Les Républicains dans les Pyrénées Atlantiques. Là encore on peut s’interroger sur ce qui la motive. Et si c’était elle la seule femme de la primaire ? Il faut bien penser à la parité. Il est aussi établi, selon un de ses proches qui la soutient, qu’elle déteste Juppé et pourrait par ce moyen, vouloir lui faire de l’ombre.

Ne cherchez pas l’intérêt général ; la remise à l’ordre du jour de certaines réformes indispensables au redressement de notre pays est absente de ces intentions politiciennes. Le moteur est la rancœur et l’ambition personnelle.

Pau, le 7 mars 2016
par Joël Braud

Transparence : brouillard tenace sur le Béarn!

Loi-transparence_Ysope   Depuis plusieurs mois Alternatives Pyrénées a lancé auprès des élus une démarche visant a améliorer la transparence dans le fonctionnement des collectivités locales. Cinq mois après, où en sommes nous ?

 Pour la ville de Pau et l’agglomération (CDA Pau Pyrénées) un certain nombre d’informations sont apparues sur leurs sites. Une video de F Bayrou pour laquelle nous avons eu l’occasion de mettre en exergue les importantes « erreurs » ( « Bayrou et le budget de la ville de Pau, où est la vérité ? » AP du 22/4/2015). On y trouve cependant le Budget primitif 2014 et 2015. Par contre, le Compte Administratif n’est pas donné, or c’est un document majeur puisqu’il s’agit des dépenses qui ont été réellement effectuées. Pourtant on trouve un lien « Compte Administratif », mais ce sont en fait les délibérations, documents n’ayant strictement aucun intérêt puisque ne donnant aucun détail.

Pour la CDAPP là on trouve le Compte Administratif 2013, mais pas de budget primitif 2014.

Autre pratique pour le moins curieuse, les documents en ligne sont des documents scannés qui ne peuvent pas être exploités quand les caractères sont petits, et qui ont demandé du travail alors que ces documents existent évidement en version électronique, plus claire et plus facile a utiliser. Serait-ce une démarche pour décourager les lecteurs ? Comment faudra-t-il expliquer nos demandes pour obtenir enfin satisfaction ?

Côté Conseil Départemental, le changement de nom et de majorité n’a apporté strictement aucune nouveauté. Le site est toujours aussi mauvais dans le domaine de la transparence des documents financiers. Pourtant, lors de nos demandes, pendant la campagne électorale, JJ Lasserre avait été très clair :

Monsieur,

Au nom des candidats de FORCES 64, je tiens à vous préciser que nous nous engageons à publier sur le site du futur Conseil Départemental :

– Les délibérations des sessions plénières (Orientations Budgétaires, Budgets primitifs, Décisions modificatives ou sessions à thème )

– Les délibérations des Commissions permanentes.

– Les Comptes Administratifs du Conseil départemental.

Bien entendu, nous partageons votre analyse sur la nécessité de rendre public les décisions de l’Institution départementale. La transparence est une des composantes indispensables d’une gestion responsable et citoyenne d’une collectivité locale.

En ce sens, Thibault CHENEVIÈRE a tenu un point presse la semaine dernière où il a pu évoquer la position que partage l’ensemble des candidats de FORCES 64.

Jean-Jacques LASSERRE

Pourquoi donc un fonctionnement transparent est-il si difficile en France ?

Heureusement le législateur va (peut être) faire avancer les choses. Un amendement de la loi NOTRe (dont on ne sait d’ailleurs pas trop où elle en est) , va imposer aux collectivités territoriales de plus de 3500 habitants de publier ces documents sur leurs sites. Dans peu de temps donc, on pourra trouver enfin toutes ces informations jusque dans les villes de l’Agglomération.

Nous avons eu l’occasion de dire, et nous le disons à nouveau ici : suivez l’exemple du Conseil Départemental des Landes, tous les documents souhaités sont sur leur site !

Si vous n’êtes pas convaincus, lisez « Abus de pouvoir » de François Bayrou, chez Plon. Mais ne faites pas comme lui…

 par Daniel Sango

 

 

 

L’autorité de l’État

imgresEn réunissant les maires du Département des Pyrénées Atlantiques à Bidache le 11 avril dernier, le Préfet, représentant de l’État, a choisi cette occasion pour rappeler les impératifs de la réforme territoriale. Il n’a été que distraitement entendu et n’a que faiblement convaincu. Mais pourquoi l’autorité de l’Etat est-elle si peu considérée ?

 Il entre dans les fonctions du Préfet, représentant de l’Etat dans le département de mettre en œuvre la politique du Gouvernement français. Ce serait être bien ignorant de l’actualité que de ne pas prendre en considération ces réformes qui portent sur certaines institutions telles que les départements, les Régions, les intercommunalités et les communes. Nous savons maintenant que la suppression des départements qui était programmée pour 2017 a échoué, que le regroupement des régions a fait passer le nombre de celles-ci de 27 à 13 et que le projet de regroupement des communes ne parvient pas à prendre forme.

 C’est sur ce dernier point qu’il est demandé, ordonné devrions-nous dire, aux préfets de s’investir pour parvenir à un regroupement significatif. Le projet du préfet des Pyrénées Atlantiques fait ressortir que seulement huit intercommunalités devraient subsister. Il met donc en place un schéma des intercommunalités qui deviendra définitif début 2016. Les conseils municipaux auront à se prononcer à titre simplement consultatif et les communes voteront, leurs avis seront décisionnels. D’ici là que de discussions, échanges et palabres en vue qui n’aboutiront, il faut le craindre, que sur des  convictions divergentes.

 Rappelons pour bien situer l’enjeu quelques données chiffrées : Il existe en France 36 769 communes, 15 903 syndicats intercommunaux, 27 régions, 101 départements, 240 préfectures.  Tandis qu’elle ne représente que 12,8% de la population totale de l’Union Européenne, la France possède 40 % de ses collectivités.  Nos voisins ont depuis longtemps su se réorganiser, ainsi l’Allemagne, que nous citons si souvent en exemple, est passée de plus de 30 000 communes à 12 196 ; la Suède de 2 532 à 290 ; le Royaume Uni dispose de 409 « autorités locales » qui remplacent les communes et les régions ; l’Italie compte 8 101 communes ; la Belgique est passée de 2 739 à 589 ; l’Espagne, 8 109 ; les Pays-Bas  431 et la Finlande  326. Dans ces pays ces réformes ont pu être réalisées grâce à l’autorité d’un l’État fort.

 Autant dire que nous figurons, au moins sur ce plan, parmi les mauvais élèves de la classe européenne.

 Et pour ne considérer que notre beau département, soulignons qu’ils s’y trouvent 545 communes dont 38 de moins de 100 habitants ; la plus petite est peuplée de seulement, tenez-vous bien, 32 habitants, il s’agit de Tabaille-Usquain.

Lorsque le Préfet, représentant de l’autorité de l’Etat, chargé de mettre en musique cette partie de la réforme territoriale, présente son projet,  il est accueilli par les élus avec circonspection (le terme est ici très atténué par rapport à la réalité des propos entendus). Certains, tel Jean Lassalle – maire de Lourdios Ichère 154 habitants – ne voit pas comment ces regroupements vont se faire, d’autres disent douter de l’efficacité des grands ensembles et enfin le président  du conseil départemental, par ailleurs sénateur, du haut de son promontoire récemment acquis, n’hésite pas à juger ce projet comme une fausse bonne idée.

 Nous en sommes donc là à constater que les élus qui craignent pour leurs mandats, leurs prérogatives et qui considèrent comme Mirabeau, qu’ils sont là par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes, vont freiner des quatre fers et tout entreprendre pour faire obstacle  au projet de l’État soutenu par le préfet.

 Notre décentralisation démontre maintenant qu’elle est en capacité de s’opposer à la volonté de l’État. De ce fait, la France est devenue irréformable.

 

Pau, le 21 avril 2015

Par Joël BRAUD

La sénatrice ESPAGNAC est aux abonnés absents…

mairie-transparenteLe 18 mars, j’écrivais quelques mots simples à Frédérique ESPAGNAC, sénatrice du département des Pyrénées-Atlantiques. Pas de réponse. Je l’ai relancée. Toujours pas de réponse. Depuis, j’ai envoyé le sujet à « France 2022 , pour participer à la mise en place du prochain programme présidentiel » de Jacques Attali. Il s’agit à nouveau de Transparence.

« A l’occasion des élections départementales, nous avons voulu étudier les comptes « bruts » du département des Pyrénées-Atlantiques, ils n’étaient pas en ligne.

Les Orientations Budgétaires, Budget Primitif, Comptes Administratifs de toutes les collectivités territoriales sont publics sauf qu’il faut aller les chercher, dans de très nombreux cas, au siège de la collectivité, trouver la personne responsable, faire des copies de plusieurs centaines de pages ou encore payer. Trop compliqué à l’heure d’internet !

Comme il s’agit de documents numérisés, conservés dans les ordinateurs des collectivités, leur mise en ligne sur les sites institutionnels de ces mêmes collectivités, ne devrait demander qu’un « clic ».

Pourquoi ne pas présenter au Parlement, une loi rendant obligatoire, pour toutes les collectivités territoriales, la mise à disposition sur leurs sites, des documents administratifs classés publics ?

La classe politique gagnerait beaucoup à cet effort de Transparence bien naturel. Cela donnerai aussi un contenu local aux actions de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ».

– par Bernard BOUTIN

PS : On peut aussi contacter la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) mais, à quoi bon utiliser des intermédiaires quand les données publiques recherchées pourraient simplement être consultées sur les sites des collectivités !!!

Actualisation du sujet du 11 avril
Sur le forum, Vincent MARTIN nous a adressé, le 10 avril, ce qui suit :  « Un amendement a été adopté à l’Assemblée nationale dans ce sens en février pour obliger les collectivités locales à publier ces informations sur leur site internet : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2553/AN/548.asp ». Une bonne nouvelle ! Il s’agit d’un début de réponse. Reste à attendre le décret d’application…
ASSEMBLÉE NATIONALE 12 février 2015
NOUVELLE ORGANISATION TERRITORIALE DE LA RÉPUBLIQUE – (N° 2553) – AMENDEMENT N°548
présenté par M. Molac, M. Coronado, M. de Rugy, Mme Abeille, M. Alauzet, Mme Allain, Mme Attard, Mme Auroi, M. Baupin, Mme Bonneton, M. Cavard, Mme Duflot, M. François-Michel Lambert, M. Mamère, Mme Massonneau, Mme Pompili, M. Roumegas et Mme Sas
ARTICLE ADDITIONNEL – AVANT L’ARTICLE 30, insérer l’article suivant:
I. – Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
1° Le chapitre II du titre unique du livre Ier de la première partie est complété par une section 3 ainsi rédigée :
« Section 3
« Transparence des données des collectivités territoriales
« Art. L. 1112‑23. – Les collectivités territoriales de plus de 3 500 habitants ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre auxquels elles appartiennent rendent accessibles en ligne les informations publiques mentionnées à l’article 10 de la loi n° 78‑753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif social et fiscal, lorsque ces informations se rapportent à leur territoire et sont disponibles sous forme électronique.
« Ces informations publiques sont offertes à la réutilisation dans les conditions prévues par le chapitre II de la loi du 17 juillet 1978 susmentionnée. »
2° Au premier alinéa de l’article L. 1821-1, la référence : « L. 1122‑22 » est remplacée par la référence : « L. 1112‑23 ».
II. – Le chapitre V du titre II du livre 1er du code des communes de la Nouvelle-Calédonie est complété par une section 3 ainsi rédigée :
« Section 3
« Transparence des données des communes
« Art. L. 125‑12. – Les communes de plus de 3 500 habitants ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre auxquels elles appartiennent rendent accessibles en ligne les informations publiques mentionnées à l’article 10 de la loi n° 78‑753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif social et fiscal, lorsque ces informations se rapportent à leur territoire et sont disponibles sous forme électronique.
« Ces informations publiques sont offertes à la réutilisation dans les conditions prévues par le chapitre II de la loi du 17 juillet 1978 susmentionnée. »
EXPOSÉ SOMMAIRE
Cet amendement reprend l’article 29 du projet de loi de développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale déposé devant le Sénat en avril 2013.
Cet article important visait à rendre obligatoire pour les collectivités territoriales de 3 500 habitants et plus ainsi que, pour les communes soumises à ce régime, les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre auxquels elles appartiennent, la mise à disposition de données publiques dont elles disposent au format électronique par une mise en ligne sur leur site Internet.
L’open data est devenu un enjeu important pour notre pays, qui depuis 2012 a fait des progrès majeur en la matière.
Actuellement l’accès aux informations des collectivités territoriales reste très complexe. Une véritable ouverture des données permettrait une réappropriation de ces informations bénéfique pour l’ensemble de la société.

Départementales, un tout petit espoir.

imagesOui vraiment un très petit espoir maintenant que ces élections départementales sont terminées avec le résultat que l’on sait. Oh restons modestes et ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir … supprimé. Ce renversement ne justifierait-il pas une punition ?

 Avant ce 29 mars 2015, mais c’était avant, la gauche régnait sur 61 départements tandis que la droite faisait la même chose sur 41 de ceux-ci. Après, c’est maintenant, et pour une durée en principe de six ans, les proportions se sont carrément inversées la droite trône sur 66 départements et la gauche n’en gouverne plus que 36. Les Pyrénées Atlantiques ont changé de couleur, après quatre ans à gauche, les voilà à droite pour théoriquement le temps d’une mandature.

 Alors devant cette révolution (bouleversement, renversement) tout le monde s’interroge : Mais qu’est-ce-qui va changer ? Les politiques vont-ils prendre conscience que la versatilité du peuple est essentiellement le résultat de leur incompétence, de leurs promesses non tenues, de leur soif inextinguible  de pouvoir et de notabilité ?  Ou bien, ces mêmes politiques vont-ils continuer comme avant avec les mêmes errements, la même incapacité à se réformer, à se remettre en cause ? Vont-ils comprendre que maintenant ça suffit, que ce millefeuille est contesté par la majorité  et que le citoyen (du moins celui qui s’est réveillé) ne supporte plus le prix que lui coûte cet empilement de strates ? Vont-ils se tourner vers d’autres pays d’Europe où l’organisation des institutions doit  servir de modèle ?

 Eh bien pas du tout ! Vous  verrez que tout va continuer comme avant. Les élus trop occupés à fêter leur succès en oublient déjà le peuple.  Pour certains l’essentiel est acquis leurs mandats sont maintenus  ainsi que les avantages qui vont avec ; pour d’autres la griserie de cette première élection qu’ils pensent être la gloire,  les rend aveugles et sourds. Ils vont faire de la politique politicienne, jouer au jeu des alliances, des compromis, des ententes et de calculs électoraux. Ils en oublieront de baisser les impôts comme ils ont bien pris soin de ne pas s’y engager. Oui, rien ne va changer.

 Alors un très mince espoir pourrait venir de ce désir de châtiment que la gauche serait supposée ressentir après cette déculottée. Si le pouvoir actuellement en place au niveau national donnait suite à cette promesse, parce qu’il s’agit bien d’une promesse,  de supprimer les départements, il irait dans le sens de ce que le peuple, dans sa grande majorité, souhaite.

 De ce fait,  les cinquante pour cent qui se sont déplacés dans les bureaux de vote n’auraient pas inutilement accompli leur devoir.  I have a dream ?

 

                                                                                               Pau, le 30 mars 2015

                                                                                               Par Joël BRAUD

La partie de cartes à Jurançon : Pour qui les 10 de der ?…

10 de derComme on pouvait s’y attendre, le résultat de ce premier tour est un ballotage serré entre SOUDARD – TRIEP CAPDEVILLE (PS) d’un côté, tous deux conseillers généraux sortant, et BERNOS – SCHWARTZWALDER (UMP-UDI), tous deux nouveaux candidats de l’autre. Mais, à y regarder de près, ce premier tour est plein d’enseignements.

Tout d’abord, ce que je trouve magnifique, c’est que tout le monde a l’air satisfait, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Tous les hommes politiques interrogés sont satisfaits « d’être en tête  » ou sont satisfaits « d’avoir bien résisté ». Bien sûr, il est encore trop tôt pour se préoccuper de savoir si les électeurs aussi sont satisfaits. Le plus urgent dans l’immédiat c’est d’élaborer des stratégies pour le 2e tour. Et c’est là que cela devient intéressant à Jurançon !…
Première surprise : la participation. On la prévoyait à moins de 40% et elle est à plus de 50%.
Deuxième surprise : les votes blancs ou nuls qui d’habitude se situent aux environs de 1 à 2% des votants, dépassent les 7%. C’est déjà un vrai message à nos hommes politiques que personnellement je traduis ainsi : »Je remplis mon devoir de citoyen et je vais voter, mais, quelles que soient mes idées, je ne fais confiance à aucun des candidats en présence, de droite ou de gauche, pour les défendre !… » Il sera intéressant de voir si le pourcentage de votes blancs ou nuls au second tour confirme cette tendance, et, si c’est le cas, il faudra bien que nos hommes politiques commencent à en prendre conscience.
Troisième surprise : le score de Nouvelle Donne : 7, 51% !… Lors de leur réunion publique à Jurançon, je leur avais posé la question de savoir ce qu’ils pouvaient espérer avec seulement 2 listes sur les 27 cantons. Monsieur PIC m’avait répondu en souriant que, dans le cas où UMP et PS seraient partagés 50/50, même en étant peu nombreux, on peut jouer les arbitres.
Bravo, Monsieur PIC ! Vous aviez raison ! Et vous êtes maintenant en position d’arbitre pour le 2e tour.
Que peut-il se passer au 2e tour dans le canton Billère et Coteaux de Jurançon ?
Compte tenu de la participation inespérée au premier tour, il serait surprenant qu’une nouvelle vague de mobilisation des électeurs amène des centaines d’abstentionnistes à voter. Et, même si c’était le cas, il est probable que les nouveaux votants se répartiraient équitablement entre droite et gauche. Donc, l’élection ne se jouera pas sur la mobilisation mais sur le report des voix. Je serais également surpris que des électeurs qui ont voté blanc au premier tour votent différemment au second. Reste le report des voix.
Georges PORTUGAL a annoncé la couleur au marché de Jurançon : « Si, par malheur, nous n’étions pas au second tour, m’a-t-il dit, il est évident que nous ferions tout pour battre la droite !… » On peut donc raisonnablement penser que les 9% du FDG se reporteront sur Bernard SOUDARD qui approcherait ainsi les 49% des suffrages exprimés. Il n’en manque encore un peu… Quant à Michel BERNOS, il lui faut 500 voix de plus pour gagner, soit, à peu près les voix de Nouvelle Donne.
Alors, Monsieur PIC, à qui allez-vous donner vos voix ?
Votre programme politique vous situe plutôt à gauche et, si l’on suit la logique du bipartisme qui a prévalu jusqu’à présent chez nos hommes politiques, il n’est pas facile de recommander à ses électeurs de voter pour la droite…
Mais j’ai cru comprendre que Nouvelle Donne se donnait pour objectif de faire de la politique autrement, au point d’en avoir fait une Charte dans laquelle la logique du bipartisme est contestée et le cumul des mandats est prohibé.
Alors ? Equipe SOUDARD formée de 2 conseillers généraux sortant multirécidivistes ? Ou équipe BERNOS formée de 2 nouveaux candidats, encore jamais élus au Conseil Général ? Après le théâtre de Pagnol, nous voilà en plein Corneille !
Je suis curieux de connaître votre position et, surtout, les motivations qui la dicteront.

– par JYS

Transparence et Conseil Départemental

Magnifier over FiguresParce que la Transparence est  une préoccupation majeure des citoyens, Alternatives Pyrénées a décidé de se faire leur porte parole en écrivant à chaque candidat aux fonctions de conseiller départemental. La lettre que vous trouverez ci-dessous vient d’être adressée à chaque binôme des vingt sept cantons des Pyrénées Atlantiques.

Rappelons certains principes de la démocratie qui disent clairement que les élus reçoivent délégations des électeur, ils s’expriment en leur nom, ils les représentent et il n’est pas exagéré de considérer que cela les place à leur service. Il s’agit d’un service noble car soucieux avant tout de l’intérêt général.

Nous verrons bien si cette invitation à un engagement citoyen sera suivie d’effet, en tout cas, nous à Alternatives Pyrénées, nous y croyons.

Madame, Monsieur,

Transparence et Conseil Départemental

Vous êtes candidat dans les Pyrénées-Atlantiques pour les prochaines élections départementales.

Malgré les demandes répétées des électeurs, les comptes les plus simples ne sont toujours pas mis en ligne dans de très nombreuses collectivités territoriales. C’est le cas du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques.

Le gouvernement a crée fin 2013 une « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique » permettant de rendre publiques les déclarations de revenus et de patrimoine des sénateurs, députés et ministres. Toujours en 2013, pour la première fois, la « cagnotte » parlementaire a enfin été diffusée. Déjà, de nombreuses collectivités, au nom de la Transparence normalement due aux électeurs/contribuables, rendent accessibles leurs comptes sur leurs sites. Un mouvement irréversible est lancé.

Il est temps que notre département lui-aussi réponde à cette demande qui devait être satisfaite a minima par la diffusion annuelle dans la rubrique « Budget » et la conservation sous forme d’historique :

– des orientations Budgétaires
– du Budget Primitif complet
– du Compte Administratifs complet
– de tout autre document budgétaire utile
– ceci pour l’année en cours et les années précédentes

Nous vous remercions de nous confirmer, par courriel, votre engagement, si vous êtes élu, à défendre auprès de vos collègues la mise en place de cette mesure démocratique.

Nous vous proposons par ailleurs de vous rencontrer, à la date et à l’heure de votre choix, afin d’étudier cette mesure et celles que vous pourriez proposer.

Il va sans dire que votre intervention dans le sens de la Transparence au Conseil Départemental contribuerait fortement à améliorer l’image de l’institution et de ses représentants.

Nous vous remercions pour votre attention et, dans l’attente de vous lire, vous prions de recevoir nos sincères salutations.

Joël Braud
Président de l’Association Alternatives-Pyrénées
www.alternatives-pyrenees.com

Le Conseil Départemental : la crème du millefeuille

decentralisation touche pas  Vous ne le savez sans doute pas, les élections départementales auront lieu dans quelques jours. Vous ne savez pas quel est le territoire qui vous concerne ni quels sont les candidats, c’est normal tout vient d’être chamboulé, on a agrandi les anciens cantons mais par un tour de passe-passe politicien le nombre d’élus augmentera !

Vous ne savez pas qui fait quoi dans notre millefeuille territorial, c’est bien normal, personne ne sait.Voilà donc comment fonctionne notre démocratie, et ne comptez pas sur les candidats pour vous éclairer !

Le premier round s’est déroulé dans les sièges des partis, si possible sans trop de fuites vers les médias, il consiste a désigner les candidats (toujours les mêmes) et faire les alliances qui permettront à nos deux principaux partis de se partager le gâteau, avec un invité boudé par tous, le FN, qui profitera de la démocratie confisquée par nos politiciens soi-disant professionnels, pour le malheur de notre pays. Évidemment quelques crises sont apparues au grand jour, comme le caprice de Bayrou qui n’a sans doute pas amélioré son image auprès des électeurs UMP… Mais à part cela, rien. Et ne croyez surtout pas que nos partis politiques ont un fonctionnement démocratique. L’immense majorité des militants sont contre le cumul des mandats, mais curieusement les partis présentent leurs cumulards professionnels…bizarre, vous avez dit bizarre…comme c’est étrange…

Des programmes débattus devant les électeurs ? N’y comptez pas !

Des solutions pour arrêter la fuite en avant de l’endettement injustifiable du Conseil Général des PA ? N’y comptez pas, ce genre de chose ne se discute pas avec les citoyens. Vous trouverez même un Président du C.G. qui osera même dire dans son discours qu’il mène une gestion exemplaire ! (« G Labazée : zéro en mathématiques ! « ).

Quant aux programmes des uns et des autres, vous n’en saurez rien. Et pour cause, le rôle de ce strate du millefeuille laisse peu de marge de manœuvre par rapport aux dépenses contraintes.

Mais que fait donc le Conseil Général ?

Le social : c’est la plus grosse partie de son budget, en gros la moitié. Il distribue APA, RSA, aides diverses, formations, etc… Des prestations pour la plupart obéissant à des lois nationales. Le C.G. est une caisse de distribution, comme la CAF . Il y a quelques années je discutais avec Charles Pelanne, alors en charge du social dans l’ancienne équipe Lasserre (et aujourd’hui candidat dans la circonscription abracadabrantesque des « Terres des Luy et coteaux du Vic Bilh » ) il convenait que toute cette partie pourrait être transférée à un organisme payeur, l’action réelle et la plus-value des Conseillers Généraux étant très faible.

Les collèges et le transport scolaire. Nous sommes dans une longue période de stabilité des effectifs les créations d’établissements sont rarissimes, le budget est un budget de fonctionnement, d’entretien de l’existant. Bref rien de politique là dedans, et bien sûr une vraie logique économique de regrouper Lycées et Collèges dans la Région.

Les routes : Là non plus rien de majeur, la grande majorité du budget est utilisé pour la maintenance des routes actuelles. Le seul nouveau projet est celui de la Pau Oloron, projet inadapté aux besoins locaux et dont le financement serait aujourd’hui insoluble.

La compétence culturelle du Département se limite aux archives, certains musées, les bibliothèques départementales de prêt.

Mais hélas il reste la compétence générale, le cancer de notre millefeuille, qui permet à tous nos strates de s’occuper de tout ! Et c’est là, sur un budget qui devrait être marginal, qu’il faut bien sûr supprimer de toute urgence, que s’exerce le jeu principal des Conseillers Généraux. Stations de ski, subventions aux communes, aux associations (plus de 1500) aux clubs professionnels sportifs, développement économique de type saupoudrage totalement inefficace, subventions aux particuliers, …etc

Il reste un espoir cependant, avec la création des nouvelles régions les compétences des différentes strates vont être redéfinies (Loi NOTRe en cours de retour à l’Assemblée après passage au sénat). Le vrai progrès sera la suppression de cette compétence générale source de toutes les gabegies, de toutes les magouilles, incompréhensible pour le citoyen.

Où est la démocratie si le citoyen ne peut connaître ce que font ses élus ?

En plus, la logique voudrait que l’on s’oriente vers la compétence des collèges et des routes à la Région, ce qui ne serait que pure logique permettant des vraies économies d’échelle (mais ça c’est un autre problème avec nos politiciens « professionnels » comptez sur eux pour saboter toute suppression de compétence qui en fait signera à terme l’arrêt de mort du Conseil Départemental )

Quoi qu’il en soit, vos candidats n’auront rien à vous proposer, pas de programme sérieux. Une seule question méritera de leur être posée : êtes vous favorable à la suppression du Conseil Départemental ? Dans le cas d’une réponse positive, vous pourrez voter pour lui.

Si vraiment vous voulez quand même poser une question, alors relisez « G Labazée zéro en mathématiques ! «  (AP du 21 février 2014) ou « Indignez vous ! » AP du 17 avril 2013, votre candidat faisait peut être partie du voyage touristique en Argentine…

Il vous restera ensuite à voter blanc pour montrer que vous n’êtes pas dupe.

Vous avez compris, le Conseil Général ne servait pas à grand chose, le Conseil Départemental ne servira à rien.

               par Daniel Sango

PJ : Le point sur la Loi Nouvelle Organisation Territoriale, très importante :   Loi Nouvelle Organisation Territoriale

Inondations dans la vallée de l’Ousse.

OusseIl y a quelques jours la presse locale s’est faite l’écho de l’inquiétude d’un nombre grandissant de riverains de la vallée de l’Ousse à propos des débordements de la rivière éponyme.
Grandissant parce que, si ce problème concerne évidemment tout le monde, il affecte plus particulièrement les « nouveaux habitants » des lotissements près de laquelle ils poussent comme des champignons. Apparente ségrégation qui ne procède pas d’une malveillance particulière de l’Ousse à leur égard, mais d’un particularisme local. Car si, ici comme ailleurs il est dans la nature des cours d’eau de sortir de leur lit, depuis la nuit des temps, comme en témoigne la multitude de moulins qui borde l’Ousse, l’activité humaine s’est créée et développée tout au bord et à partir de l’eau et de sa force motrice. Et les « anciens », profitant de cet avantage, en ont donc aussi, tant bien que mal, géré les contraintes notamment au plan de l’habitat. Mais aujourd’hui, force est cependant de constater que pour eux, les choses s’aggravent également.

Elles se sont peu à peu aggravées par de profonds changements dans les modes de culture qui tiennent à la foi à l’augmentation des surfaces cultivées, souvent, il faut l’entendre, au détriment des bois, haies, talus…et d’une manière générale, ce qui constitue l’ environnement naturel – changements des types de cultures, des moyens et des techniques mises en œuvre. Changements qui, ajoutés à la pente naturelle, précipitent, très vite, une énorme quantité d’eau vers l’unique exutoire que constitue l’Ousse.

Aggravées par des dizaines d’hectares imperméabilisés par les constructions, les voiries, les parkings…, assortis des nécessaires dispositifs de collecte d’eaux pluviales d’une urbanisation qui s’est développée (et continue de se développer), à la périphérie des villages existants, déjà potentiellement inondables.

Face à un tel constat, ancien maire de Pontacq, plusieurs fois confronté à cette détresse qui résulte des conséquences désastreuse d’une inondation, j’en ai tiré un certain nombre d’enseignements qui ne relèvent d’ailleurs pas d’une grande expertise.

Le premier est qu’en trop grande quantité, pour le particulier comme pour la collectivité, l’eau pose un problème dont, il s’agit, essentiellement, de se « débarrasser » avant qu’il ne devienne critique. Gouttières, canalisations, drains, fossés, canaux… n’ont donc d’autre rôle que celui de « transporter », le plus rapidement possible, un maximum d’eau vers… l’aval. Mais comme dans une vallée chaque village est à l’aval d’un autre, il en résulte une aggravation générale pour tout le monde. Singulièrement, plus grave pour ceux qui sont en bas. Les plus nombreux !

Le second, pour avoir, comme beaucoup d’élus, avec l’aide du Département et celle de l’inoxydable Président Sabin, expérimenté à grands frais divers moyens de protection (digues, bassins écrêteurs, enrochements, curages, recalibrages et nettoyages divers…), je pense, comme lui, qu’au-delà de travaux de mise en sécurité des habitations existantes ,« menus » au regard de l’étendue du problème mais cependant très coûteux – et parce que les cours d’eau continueront de déborder, naturellement, avec ou sans notre avis – il faut à l’évidence, formaliser une concertation à propos de la seule réponse raisonnable : les zones d’expansion de crues – à l’intérieur de celle, globale, sur le développement de l’urbanisation sur l’ensemble du bassin versant qui constitue la vallée de l’Ousse.

Formalisations difficiles en ce qu’elles impactent directement d’une part les propriétaires du foncier concerné. Propriétaires qui doivent peut-être se dire qu’en l’état, leurs terrains, aujourd’hui, à l’évidence, inondables, donc, inconstructibles, sont invendables aux fins d’urbanisation. Et qu’un bon arrangement…

D’autre part, les maires dont on comprend que l’urbanisation soit souvent une précieuse variable d’ajustement de leur politique communale mais qui ne peuvent ignorer ni des risques clairement identifiés (PPRI) – ni que leur fonction a toujours engagé leur responsabilité pénale – ni à ces égards, que la sanction infligée récemment à l’ex-maire de la Faute sur Mer fera inévitablement jurisprudence. Alors…

 

– par Maurice Meireles – PONTACQ.