Grands quartiers et grands projets

83673102Sur ce site, vous pourrez vous informer sur la façon dont la démocratie locale fonctionne dans la ville de Pau. Mais aussi sur ce que la nouvelle équipe municipale prépare. Aujourd’hui nous vous offrons un bref compte-rendu de la réunion du lundi 9 février à l’auditorium de la chapelle des réparatrices (symbole voulu ?) de l’École de Musique pour les habitants de Pau sud et du centre.

Revoir le fonctionnement des comités de quartier, il en sera sûrement encore question. Il semblerait que la nouvelle équipe municipale veuille faire des regroupements de quartiers afin d’assurer une vision plus globale. Pour le nouveau maire, il n’est pas question d’adopter une désignation par tirage au sort des représentants ; il préfère une véritable implication personnelle, ce qui peut se comprendre.

F. Bayrou assure que « pas un mètre » de la zone piétonne n’a été supprimé. Au contraire, il veut une meilleure visibilité du  cheminement piétonnier. Il affirme : « Il faut que les touristes trouvent facilement le château ». Il assure qu’il a d’autres actions en vue, comme la mise en valeur des jardins de la ville. Et peut-être un jour la création d’un musée des jardins à travers l’histoire. « A Pau, toutes les époques, tous les styles sont représentés. »

Selon lui, un effort significatif a déjà été fait pour améliorer et simplifier l’administration de la ville. On va passer de 5 directeurs généraux adjoints au directeur général à 2 directeurs généraux adjoints.
Les 58 ou 60 centres de décision seront ramenés à 22. D’où une plus grande clarté et des économies. Une baisse des impôts locaux de 1% a déjà été décidée. Elle sera poursuivie dans les années à venir, mais à un rythme moindre, en raison de la baisse des dotations de l’État.

La question des grands projets est alors abordée. Le plat de résistance est évidemment la transformation des halles, illustrée par plusieurs diaporamas. Il a fallu faire vite, vue l’urgence. 92 équipes d’architectes ont concouru, 6 ont été sélectionnées et le vainqueur désigné. C’est remarquable car tous les projets se sont pliés à la contrainte imposée de ne pas fermer les halles durant les travaux. Ainsi, commerçants et consommateurs ne seront pas pénalisés. Pour parvenir à ce but, les maraîchers laisseront le carreau le temps de réaménager leur espace qui sera agrémenté d’une mezzanine ouverte aux commerces et à des bars. Ils prendront ensuite la place des étaliers.
Six ascenseurs monteront du parking jusqu’à l’étage supérieur ; ils seront complétés par des  escaliers mécaniques. La clarté et la transparence seront recherchées. Des escaliers extérieurs monumentaux
mèneront à la terrasse. La tour sera réhabilitée et rhabillée.

L’École des arts et de la communication sera transférée dans l’ancienne bibliothèque municipale (ce qui avait été suggéré dans ces colonnes (**). Le musée, qui a de riches collections, y aura aussi une extension de 1000 à 1500 m2, ce qui fera de cet ensemble en partie laissé actuellement à l’abandon, un espace harmonieux et vivant. Il devrait être moitié moins coûteux que le projet précédent.

Les rives du gave en direction du Stade d’eaux vives seront nettoyées et recomposées. Compte-tenu de trois compétitions à venir de 2015 à 2017, dont une coupe mondiale de canoë kayak, il s’agit là d’un enjeu considérable pour la ville et son image.

Le sort d’autres lieux ou bâtiments, comme ceux du SERNAM et du foirail fera l’objet d’une réflexion et de consultations, comme pour le Bus à haut niveau de service. Le regroupement éventuel du marché bio avec les halles sera considéré. L’aménagement de parkings relais sera couplé avec le transfert de la foire-exposition. Un parking de covoiturage sera aménagé à l’entrée de l’autoroute à Lescar. Le désamiantage de l’ancienne caserne Pissard-Santarelli a déjà commencé.

Un plan d’urbanisme commercial sera établi. Une halte-garderie en centre-ville devrait faciliter les courses des parents. Des ascenseurs relieront le Hédas à la rue des Cordeliers. Un contrat avec le CGR pour maintenir l’attractivité du cinéma Saint-Louis a été discuté. 2 Millions d’investissement pour le cinéma « Le Méliès » sont prévus.

Dans des échanges avec la salle bien d’autres points sont évoqués. Le forum ne manquera pas de préciser, rectifier ou compléter ce qui précède. Ne manquez pas cette opportunité qui vous est offerte.
Lancez-vous, c’est simple.

                                                                                                                                                Jean-Paul Penot

(*)  Souvent, les intervenants dans les réunions de quartier n’interviennent que pour les 200m au pas de leur porte et n’envisagent pas qu’il y a près de 250.000m de rues dans la ville.

(**) « Dans un premier temps il faudra faire un recensement du patrimoine bâti de l’agglomération et évaluer son utilisation afin de penser à une réorganisation plus rationnelle et plus économe. Il faudra faire preuve d’imagination pour reconvertir l’ancienne caserne des pompiers, la tour des halles (propice pour le commissariat de police?), l’ancienne bibliothèque (qui pourrait être partagée entre l’Ecole des arts et de la communication et une extension du musée), la villa Formose, la Miséricorde (qui s’adapterait plus à un logement étudiant qu’à une école d’art), l’emplacement de l’ancienne cuisine municipale et de l’école des infirmières, qui pourrait devenir un quartier étudiant.
Des lieux comme le musée d’art contemporain de Billère ou l’école des métiers ne sont pas faciles à trouver. Mais ils méritent que les palois les découvrent. Vous avez sûrement des idées pour compléter… » Extrait de « Le terrain, le terrain », 31 mars 2014

Pau, réunions de quartier.

imagesC’est bien connu les réunions de quartier sont une occasion inespérée pour les habitants concernés, d’exprimer leur mécontentement. Josy Poueyto en fait régulièrement l’expérience, elle qui, en sa qualité de première adjointe, a l’honneur de venir prendre le pouls  des doléances les plus diverses. Le lundi 1er décembre se tenait la réunion du quartier du centre-ville de Pau. Quelques récriminations.

 L’exercice, on le sait bien, va permettre à beaucoup de trouver là l’occasion de se plaindre qui du bruit, qui du manque d’hygiène de certains, qui des embarras de circulation, qui enfin de ce qu’il est convenu d’appeler le sentiment d’insécurité. Généralement, en effet, ces diverses insatisfactions concernent principalement des domaines de la compétence de la  police qu’elle soit municipale ou nationale.

 Mais il est un sujet  abordé ce soir là, qui  semble traduire non pas une insuffisante présence des forces de l’ordre, mais bien au contraire  une présence un peu trop soutenue lorsqu’il s’agit de verbaliser. Certains habitants n’ont pas hésité à déplorer de se prendre des P.V. ou des prunes pour les plus habitués, alors qu’ils ne stationnent que quelques instants pour déposer un paquet à la poste ou chez une relation.

 C’est vrai qu’il y a parfois un systèmatisme aveugle de la part des A.S.V.P. (Agents de Surveillance de la Voie publique) ou des policiers  municipaux,  qui ne cherchent pas à savoir ce qui a bien pu conduire un infortuné automobiliste à « oublier » de payer le stationnement. Cette façon de procéder a probablement une incidence sur la fréquentation du centre-ville.

 C’est ainsi, dura lex sed lex. D’autant que la recette des amendes de police dans le budget de la commune  s’élève à 1,4 M€. Une somme qu’il ne s’agit pas de négliger. La police municipale va prochainement augmenter ses effectifs pour créer des brigades de nuit nous dit-on. Sans doute, mais cela a un coût. Alors il faudra que la répression soit encore plus rentable.

 Quant à la Police Nationale, elle se soucie comme d’une guigne de ces basses besognes verbalisatrices surtout depuis que la police municipale existe. Effet induit autant que pervers.  Pourtant il faut savoir que quel que soit le service, municipal ou d’Etat, qui réprime, les caisses de la municipalité se remplissent de la même manière.

 Encore un transfert inavoué  des charges de l’Etat vers les collectivités territoriales. Citoyen palois, il te sera demandé de payer plus  d’impôts pour être davantage réprimé, logique non !

 

                                                                                               Pau, le 3 décembre 2014

                                                                                               Par Joël BRAUD