En route pour un futur imprévisible !

      «Il ne sert à rien à l’homme de gagner la lune s’il vient à perdre la terre» F.Mauriac

Dans un article publié dans le journal Geology par des chercheurs en géosciences : «l’impact du Yucatán, responsable du coup de grâce donné aux dinosaures, aurait provoqué un réchauffement climatique similaire à celui actuellement en cours. Les sédiments laissent également penser qu’il a entraîné la prolifération de zones mortes sans oxygène dans les océans, un phénomène que l’on voit aussi actuellement.» Futura Planète, 13/08/2018.

Comparaison n’est pas raison, interrogations quand même sur notre sort, d’autant plus que les comportements humains ouvrent la voie à la plus grande incertitude !

L’univers de Dallas est bien présent dans l’actualité :

ton univers impitoyable
glorifie la loi du plus fort

La lecture et l’écoute, dans tous les milieux, montrent que chacun a sa solution, souvent différente, pour tous les problèmes. On ne comprend pas qu’un rédacteur n’apporte pas, à chaque fois, la solution des problèmes qu’il soulève.

Compte tenu de la haute technicité et de la complexité des atteintes au bon sens, il est pourtant logique qu’il puisse les dénoncer et ne pas avoir la compétence pour proposer une résolution.

Attention ! La solution d’un problème n’est pas l’adaptation à ses conséquences !

Dénoncer ce qui ne va pas, et ce dont on souffre est utile, serait-ce que pour appeler, au minimum, à l’application des principes de prévention et de précaution ; peine perdue jusqu’à présent !

+En ce qui concerne les dangers sur le vivant du réchauffement climatique, un minimum de connaissances sur le fonctionnement biologique et ses exigences, est primordial. A ce niveau, j’ose m’avancer.

Les réactions sont des équilibres chimiques instables, réversibles, catalysées par des enzymes, catalyseurs agissant de façon optimale à une certaine température, pression, dans un milieu spécifique. La sensibilité à de très faibles variations est grande.Toute perturbation, même minime, d’un facteur, peut avoir un retentissement global d’où le danger des perturbations généralisées actuelles.

Par exemple, la hausse importante des températures et les périodes caniculaires rapprochées ont des retentissements à prendre en compte dans les appréciations.

Le nombre d’accidents les jours de canicule est 15 % plus élevé que la moyenne, (chute de la concentration des conducteurs, fatigue due à des nuits peu reposantes.)

Les résultats des examens sont inférieurs en période de forte chaleur.

Le prix des céréales explose ; le blé a dépassé les 200 euros la tonne fin juillet.

Aux Pays-Bas, des sections d’autoroutes ont dû être fermées, l’asphalte commençait à fondre. Au soleil, la surface peut atteindre 60 °C ou 70 °C.

À partir de 45 °C, les rails se dilatent et se déforment, obligeant la SNCF à réduire la vitesse pour éviter tout risque de déraillement. Les caténaires aussi s’allongent et se détendent; elles risquent d’être arrachées par le pantographe.(d’après Futura planète 7/08/2018) Les cheminots ne sont pas responsables des retards !

Les LGV(futures LPV) au ralenti !! Elles ont coûté un prix fou aux contribuables pour aller vite!, elles pourront bientôt changer de nom !

Économies d’un côté, profits de l’autre, l’entretien des voies ferrées, des centrales, des routes, autoroutes et viaducs, toutes les structures soumises à l’usure du temps et à des pressions de circulation, de température, de pluies torrentielles, croissantes, ne semble pas partout suffisant, (viaduc de Gênes), même en France (7% des ponts en danger). Argent ? «Harmonisation !» des pensions de réversion, vignette ? Possible ! Radars, écotaxe seraient mieux ! Le jour du drame, on se demande pourquoi et qui est le responsable ! La solution était avant, pas après !!!

Le nouveau stade de Pau est attaqué par un champignon qui attaque le riz et les poacés (gazon) à partir de 30°C. Le pyricularia a bénéficié de la canicule associée à l’humidité et au fort apport d’azote utilisés pour le faire pousser. Pour le président de la Société française des gazons, il n’y a pas de solution curative miracle (résistance). Prévention seule.

Les causes du réchauffement sont mondiales, on ne peut que diminuer notre part et nous adapter, peut-être en passant en estivation économique régulée.

La suite est différente.

+Les transferts et traitements des nutriments font intervenir aussi des successions d’enzymes et portent toujours sur de très petites quantités variées et équilibrées. Tous les adjuvants, l’industrialisation, l’hyper-consommation débridée favorisée par la pub, sont des facteurs de déséquilibre causant des pathologies graves : obésité, diabète… L’alimentation, la réduction du gaspillage, doivent s’accompagner d’une autre façon de consommer : moins et mieux, avec des produits non traités ; la baisse importante de la consommation de viande, de sel et sucre, est prioritaire (plats tout-prêts !).

S’imaginer qu’en réduisant le taux d’herbicides et pesticides, en agriculture raisonnée par exemple, des conservateurs, rehausseurs de goût… ailleurs, on va améliorer la situation est un leurre, il n’y a pas proportionnalité ; de très petites doses peuvent être redoutables. L’agriculture stérilise la terre ! On peut faire sain, avec plus de travail manuel, un peu moins de rendement, et un prix de vente plus rentable.

Le développement des énergies renouvelables n’a d’intérêt que si elles remplacent les énergies fossiles et non si elles permettent de dépenser plus d’énergie.

On cite l’intérêt du boisement, mais pas n’importe lequel ; la mono sylviculture pour faire du bois de chauffage, des palettes ou du papier, surtout en climat tempéré, est un non sens. Il faut reconstituer les forêts hétérogènes d’origine pour reconstituer la biodiversité. On cite le covoiturage ; ce n’est valable que pour un certain type d’utilisateurs ; en cette période de vacances, ce n’est pas très pratiqué ! Les faits montrent que, malgré cela, l’augmentation du nombre de véhicules, les achats de voitures neuves, sont en hausse, les retombées sur les bouchons hautement gaspilleurs d’essence et producteurs de pollution, ne chutent guère ! Il faut lutter contre le tourisme dévastateur de naturalité, les transports longue distance, interdire ou taxer lourdement les poids-lourds sur les routes secondaires aussi, et l’écotaxe, l’argent des radars ?… freiner l’extension des métropoles, des hypermarchés, étendre les transports en commun comme le train dans toutes les régions françaises, RER et Transilien en région parisienne. Les bus, c’est la mauvaise solution car polluants et accidentogènes.

La planification familiale est sans doute une bonne solution pour une meilleure vie familiale, elle permet d’activer une décroissance démographique en cours du fait du brassage des cultures et de la hausse, dans certains pays, du niveau de vie. Certains économistes diront que c’est une catastrophe car on provoque un vieillissement de la population et une perte de potentiel économique lié à la jeunesse! C’est un choix !

La notion de seuil ou de norme, pour autoriser l’utilisation de certains produits est aussi redoutable car il y a persistance dans le temps des toxiques et addition, que ce soit dans les chaînes alimentaires ou dans la répétition des consommations dans l’eau, l’air ou les aliments ingérés. Les produits dangereux, il ne faut pas les diminuer, il faut les proscrire ! Les perturbateurs endocriniens sont à interdire totalement car ils copient nos hormones et déséquilibrent totalement le système endocrinien, véritable régulateur, en parallèle du système nerveux, de notre vie.

Le mélange de plusieurs polluants, comme on le constate dans le cas des médicaments, s’avère dangereux. Précautions ?

Les nanoparticules sont particulièrement redoutables car, du fait de leur taille, elles franchissent les barrières cellulaires et diffusent leur toxicité à l’intérieur des organismes. A proscrire sans limitation ! Or, il y en a partout.

Tous ces produits peuvent être supprimés sans problèmes, sauf financiers !

Vous allez supprimer des emplois ! Oui, ceux qui rendent gravement malades, tuent même les consommateurs ; on les remplacera par le contact humain positif disparu dans le travail, le commerce, la vie sociale, l’agriculture,… il n’est pas utopique de penser qu’entre les impôts payés et le nouveau bien-être au travail, la rentabilité soit bien plus grande !

Les influences du milieu sur l’ADN (épigénétique) permettent d’expliquer la transmission de pathologies à la descendance ; une responsabilité à assumer !!!

Mon objectif n’est ni politique, ni de construire une prétendument société «frugale», mais une société humaniste plus juste, respectueuse et moins toxique pour tous et toutes.

Les solutions sont nombreuses, hélas impossibles à réaliser, pas même à amorcer car la politique ambiante, là, s’y oppose, trop d’intérêts sont en jeu ! Toujours l’argent, l’hyper-consommation, la croissance !!!

Alors, le viaduc s’effondrera ou, comme Pérette, le lait tombera : adieu veau, vache, cochon, couvée. Nous serons gros Jean comme devant !

La poussée émancipatrice des peuples, actuellement, semble montrer que les moutons de Panurge se rebellent contre une autorité politico-financière qui veut imposer son diktat ; les causes sont diverses, souvent dangereuses, mais constituent un signal d’alarme qui ne doit pas laisser indifférent ; sans aucun doute les gens du N semblent avoir choisi une voie environnementale plus raisonnable.

Cessons de penser que le bricolage est la solution, il faut viser les causes et pas seulement s’adapter aux conséquences ! : paroles, 80 Km/h, covoiturage, diesel, pastilles, jours ou n° pair ou impair, diminution de la vitesse en cas de pic d’ozone,…

on gagne une bataille mais pas la guerre.

Il devient alors capital, en plus, pour que la solution soit pleinement efficace, qu’une harmonie règne dans le bien fondé du constat et donc dans la position de tous sur la nécessité de concevoir la vie autrement que sur la concurrence, le profit, la compétition, la consommation, la croissance, l’acceptation des inégalités, le laisser faire, le laxisme vis-à-vis de ceux qui mènent la société dans le mur.

Or ce n’est pas le cas !

il y a ceux qui pensent que c’est très bien comme cela, qui s’imaginent que l’on ne peut rien changer, qui profitent de la situation ou qui pensent qu’il faut résoudre les problèmes les uns après les autres. Les politiques ne sont pas seuls en cause ; quand le peuple s’éveillera-t-il ? disait souvent l’un de nous ! Agissons déjà contre l’obsolescence, la production et l’achat des gadgets inutiles et on verra qu’une certaine décroissance de la consommation peut profiter au porte-monnaie du consommateur !

Résoudre un problème séparément c’est en créer beaucoup d’autres !

Il convient alors d’intégrer ces derniers dès le départ pour y faire face.

Licencier ? Oui, si on permet, en même temps, aux familles de vivre et de se recycler dans un autre emploi. Oui, oui, c’est possible, c’est une question de volonté politique !

La production d’électricité nucléaire en rapport avec le réchauffement climatique est un bon exemple. On considère que le nucléaire s’oppose au réchauffement car il ne dégage pas de GES. C’est vrai d’un côté, si l’on fait abstraction des différentes phases depuis l’extraction et le transport de l’uranium jusqu’à la gestion des déchets, mais :

Sur 58 réacteurs en activité, 14 sont au bord de mer avec des risques lors des tempêtes et la montée des mers.(inondation en 1999 de la centrale de Blaye).

Les 44 autres sont proches des fleuves ou rivières du fait des nécessités d’un refroidissement permanent.

Pour EDF l’eau prélevée sert à :

+refroidir les installations.

+réaliser des appoints et disposer de stockages de sécurité.

+alimenter les circuits de lutte contre les incendies.

+alimenter les installations sanitaires et les équipements de restauration des salariés.

La consommation se chiffre en milliards de m3, ce qui en fait le secteur économique le plus gourmand en eau de tout le pays, loin devant l’agriculture.

Un vrai problème en cas de sécheresse, prévisible de plus en plus souvent.

L’eau rejetée en aval réchauffe l’écosystème aquatique, un autre vrai problème. L’eau du Rhône est déjà à plus de 28°C !

Une loi existe qui limite la hausse des températures si bien que durant la canicule de l’été 2003 par exemple, 17 réacteurs nucléaires ont dû soit réduire leur production d’électricité, soit être mis à l’arrêt ; mais il faut bien faire tourner les climatiseurs, et tout arrêt de réacteur représente un manque à gagner d’un million d’euros par jour pour EDF… si bien que l’électricien demande des dérogations et la modification de la législation. Des centrales nouvelles pourraient recycler les stations d’altitude (lacs alpins et pyrénéens !!!). L’ennui est que les glaciers fondent et les montagnes sont toutes des zones de fragilité sismique ! Heureusement pour les truites, les ours et les fromages !!

Le gigot d’agneau irradié ne sera pas la nouvelle spécialité locale !

La répétition des canicules et sécheresses va donc provoquer une «guerre de l’eau» entre les besoins des centrales, de l’agriculture, de l’industrie, de la population.

Et s’il n’y avait que cela ? Les eaux rejetées ne sont pas vierges de résidus radioactifs et de substances minérales utilisées par la centrale. En période de sécheresse la concentration devient redoutable pour la faune et la flore, donc pour l’homme aussi.

Les centrales nucléaires, comme les LGV, risquent de devenir une technologie de pointe en péril car, à côté des dépenses démentielles qui ruinent notre économie, la hausse des températures va les rendre inaptes à remplir leur fonction toute l’année.

Comme quoi, il est irresponsable de vouloir résoudre séparément le problème de la production d’électricité, si l’on ne tient pas compte du fait que la libération des GES n’a jamais été aussi importante, que la température des eaux courantes augmente de plus en plus, qu’il va donc falloir arrêter ces centrales de plus en plus souvent, qu’elles produiront de moins en moins d’électricité, qu’elles deviendront donc de plus en plus coûteuses, qu’il faudra acheter notre courant à l’étranger, très en avance sur nous pour les renouvelables, qu’elles vont polluer de plus en plus thermiquement et chimiquement les rivières et finalement soulever de nombreux autres problèmes en entrant en conflit avec le besoins en eau de la population !!

Et ce, plus rapidement qu’on ne pense !!!

«Le destin fait souvent sortir un grand désastre d’une petite cause.» Euripide

Signé: Georges Vallet

crédits photos: taistoiquandtuparles. fr (variante d’A.Einstein et Thomas Edison.