Réformer, réformer, qu’ils disaient ! Alors, réformons les réformes !

Je pense que tout le monde est d’accord là-dessus: tout évolue, dans la nature et dans la culture, provoquant des déséquilibres ; il devient indispensable, au bout d’un certain temps, de les combattre, pour établir une situation adaptée au nouveau milieu.

Laissons de côté le sens qui représente la mise en réforme de personnes, emplois ou objets ; cette acception est incluse massivement dans le contenu des grands bouleversements, soi-disant indispensables, qu’on nous impose, à la hussarde.

Pour le Larousse : «Réformer c’est faire subir à quelque chose des modifications importantes destinées à l’améliorer.»

Nous tombons dans le piège des mots car tout revient alors à définir ce qui est «bon», pour prendre les mesures adéquates afin que cela soit meilleur !

L’opinion de bon étant purement subjective, les avis sont partagés :

+ Pour le DR Qing Li c’est le shinrin-yoku, bain de forêt pour bénéficier du pouvoir des arbres, pratique médicale japo naise instaurée en troisième année de médecine. Elle démontre la réduction du stress (baisse du taux de cortisol et d’adrénaline), la stimulation de l’énergie, l’amélioration de la concentration et de la mémoire, la réduction de la tension artérielle, le renforcement du pouvoir immunitaire.

Qu’attendent nos politiques pour favoriser cette thérapie en permettant la création, dans nos forêts pyrénéennes de l’équivalent des «huit chemins d’Akasawa»!

Cela ne coûterait rien !

+ Pour la pensée unique actuelle, il faut s’enrichir, être puissant, dominer les concurrents ; la France et la planète se réduisent à la seule composante économique libérale.

C’est exorbitant !

Entre les deux mon cœur ne balance pas !

En fait la réalité est tout autre :

La France et la planète sont des systèmes complexes formés d’un très grand nombre d’éléments différents en interrelations et interactions non linéaires évoluant dans le temps et l’espace. C’est un ensemble où tous les éléments sont liés, interfèrent en réalisant un équilibre fragile. Or, les réformes considérées comme indispensables enrichissent certains en sacrifiant les autres ;

le résultat ne peut être qu’une déstabilisation globale et à la longue un feed back négatif !

La société, comme la vie, idéale pour un humain, n’existe pas mais, comme elle est construite par l’homme, elle peut devenir plus «humaine», c’est-à-dire meilleure ; c’est un but à atteindre ensemble et non organisé par quelques profiteurs intéressés.

Vouloir suivre, sous prétexte d’obligation économique immédiate, la politique mondiale et européenne actuelle, est irresponsable et à courte vue ; la consommation sans fin, la spéculation, la rivalité pour la domination…, conduisent, c’est d’actualité, à des situations conflictuelles locales et pré-conflictuelles guerrières mondiales comme le passé en a connues. Le «plus jamais cela» souvent proclamé, devient «ne plus jamais cette politique là». La pathologie des dirigeants ainsi que les «progrès» du potentiel destructeur les rendent capables de détruire la planète vivante.

Un minimum d’empathie pour nos enfants serait-elle un luxe trop coûteux !

Entre l’avenir qui s’évanouit et l’idéal qui est un rêve, je choisis l’utopie qui est un projet !

Oui, il est possible de suivre les directives européennes avec une autre politique, autrement qu’en sacrifiant une grande partie des citoyens, c’est une question de juste répartition des efforts entre tous, tout en orientant avec beaucoup plus de modération les ambitions très coûteuses de prestige.

Une énorme erreur est commise, celle qu’Aristote dénonçait dans le chapitre IX de «La Politique» : «Un bon gouvernement doit s’appuyer sur les classes moyennes ; on doit se garder de les appauvrir en donnant trop aux riches».

«Ainsi abandonnée, la «France qui gronde» risque (avec raison) de gronder encore plus fort» J-Cl Guillebaud

La dette de la SNCF, le statut des cheminots et les emplois publics inutiles ?????

Des broutilles, à côté du tonneau des Danaïdes de l’industrie nucléaire et du renouvellement à venir des forces stratégiques. «On parle de crédits passant de 3,9 milliards d’euros à 6 milliards par an, d’ici 2025.»  Sud Ouest du 13 mai 2018. Et encore, il n’est question que de modernisation des sous-marins et des missiles mer et air de nouvelle génération !

Sur ces dépenses publiques «motus et bouche cousue» !

La réforme «publique» ne doit pas être, de par son nom et ses objectifs affirmés, un projet individualiste obscur portant sur des domaines précis ; c’est une affaire globale qui concerne la collectivité et tous ses constituants, lesquels doivent activement participer au processus réformateur. C’est la raison pour laquelle la transparence, base du respect de chacun, des actions et des dépenses, doit être obtenue coûte que coûte, tant :

+ dans le domaine privé : composition des aliments et des objets fabriqués, nombre et nature des traitements réalisés sur fruits et légumes, composition des aliments donnés aux bêtes, comportement managérial dans les entreprises…

+ que public : publication des projets, réalisations, nominations, recettes et dépenses au niveau des communes, des régions…

Vouloir résoudre séparément le problème des banlieues, de la santé, de la SNCF, de la sécurité sociale, des retraites, d’Air France… est peut-être une façon de diviser pour mieux régner mais c’est une aberration thérapeutique.

Une maladie qu’elle soit microbienne, organique, physiologique, psychologique met en jeu un dérèglement de l’ensemble de l’organisme et doit faire intervenir une action concertée à de multiples niveaux afin de rétablir l’équilibre ; de plus en plus on constate que la déstabilisation est multifactorielle et passe par l’évolution des conditions environnementales: pollution, nourriture, milieu familial, professionnel…

Pas facile, mais à quoi ça sert que le numérique il se décarcasse !

Toute réforme, pensée et réalisée suivant un processus technocratique et autocratique, imposant un calendrier de changements, bloquant, avec mépris, toute expertise sociale, est vouée aux troubles, à la violence et à l’échec.

Quand peut-on considérer que des réformes publiques sont «bonnes» ?

Incontestablement quand elles sont capables de maintenir en équilibre dynamique, au cours des bouleversements évolutifs, l’ensemble des composants de la collectivité. Une telle possibilité n’est réalisable qu’avec un état riche d’un potentiel quantitatif et qualitatif de régulation intrinsèque (milieu intérieur donc national) ; extrinsèque(milieu extérieur donc international) ; cela implique une grande diversité de savoir, de compétence,  et une adhésion de l’ensemble de la population du fait du respect physique, psychologique et moral de tous.

Ce n’est pas chose facile car la balance entre le bon et le mauvais ne donne pas les mêmes résultats suivant ceux qui la manipulent. Ainsi, citons deux domaines :

+La production, transformation, consommation, par l’industrie et le commerce… sont une source de profits et de valorisation du PIB qui est «bon» pour certains et pour l’économie française qui exporte.

Par contre, c’est très mauvais pour l’état sanitaire, du fait de l’accumulation de déchets, pour l’ensemble des citoyens, y compris ceux qui en profitent, du fait des retombées néfastes sur la santé : obésité, maladies cardiovasculaires, respiratoires, cancers…

+En ce qui concerne «la terre», 82.000 hectares de terres agricoles ont disparu en moyenne chaque année entre 2006 et 2010 (en France).

Selon le Syndicat des jeunes agriculteurs, ce sont 26 m² de terres agricoles cultivables qui disparaissent en France chaque seconde. L’artificialisation des sols représente donc 820 millions de m² de terres agricoles en moins chaque année.

Planetoscope – Statistiques : Disparition de terres agricoles en France

https://www.planetoscope.com/sols/1370-disparition-de-terres-agricoles-en-france.html

La répétition du grignotage des terres agricoles est bonne pour l’économie quand les terres sont utilisées pour produire des biens de consommation, (surtout s’ils sont exportables), pour la spéculation, mais c’est très mauvais :

++ quand elles sont laissées polluées et à l’abandon après le départ d’une entreprise ou en attente de conclusion d’un projet d’urbanisme ou de zone industrielle qui n’aboutit pas.

++ pour les paysans qui disparaissent (chômeurs en ville), leur santé et la nôtre (pesticides, herbicides), pour la qualité des cultures de plus en plus intensives afin de compenser la surface par le rendement à partir d’intrants parfois toxiques. L’agriculteur n’est plus un paysan mais un industriel de l’économie mondialisée ; d’ailleurs, certains n’ont plus besoin de «terre», elle est devenue un «support» de plus en plus azotique dont on peut se passer (fraises, tomates. endives.., les intrants synthétisés à partir des énergies fossiles assurent la production.

++La biodiversité s’effondre, c’est la chute dramatique des insectes et des oiseaux qui participent à la fructification de nos récoltes, sources de notre alimentation en fruits et légumes, et de de nourriture pour les élevages de producteurs de viande, de lait d’œufs et de fromage, une immense partie de nos exportation !

Certains Français s’efforcent de renverser le bilan ; ils ont compris qu’il fallait se battre pour reconquérir les terres, les cultiver, produire, transformer, consommer et vendre autrement.

Alors, vraiment, il y a de nombreuses réformes à faire, mais sûrement pas celles qu’on entreprend !

Signé Georges Vallet

Crédit image : tenstickers.be

 

Parle-m’en

Je veux bien t’en parler, mais ce sujet m’a autant attristé qu’amusé. Il s’agit d’une séquence diffusée sur la chaîne 27 d’information publique en continu il y a quelques jours.

Les présentateurs avaient prévenu le téléspectateur : on allait bien s’amuser. A priori, la réforme constitutionnelle n’a rien de très affriolant. Mais il s’agissait de montrer la réaction du député béarnais Jean Lassalle. Certes, son accent rocailleux, sa truculence et son emphase ont de quoi susciter des sourires. Mais des sourires de parisiens, méprisants, fermés à toute différence, et de ce fait attristants. Pour certaines personnes, le contenu importe peu, seule compte la façon de l’exprimer. Ainsi, il suffirait de bien enrober des propos ignobles pour les rendre acceptables, voire attrayants.

Bien sûr, il n’échappe à personne qu’en s’opposant vertement à la réduction du nombre de députés, Jean Lassalle prêchait pour sa paroisse (ou sa prébende). Il n’a pas totalement tort en affirmant que la réduction du nombre de parlementaires va aboutir à une moins bonne représentation du corps électoral. Mais force est de constater que la représentation nationale n’est pas un reflet fidèle du pays en matière de couches sociales ou de tranches d’âge.

Mais ce qui importe avant tout n’est-il pas le travail parlementaire, la prise en compte des problèmes de la nation ? Ne faudrait-il pas inclure dans ce travail le toilettage de nos lois et le suivi de leur application afin de les rendre plus lisibles et plus efficaces ?

Pour cela, le nombre ne fait rien à l’affaire. Il peut au contraire ralentir le travail du parlement par une multiplication intempestive des amendements. Les Français sont majoritairement favorables à la réduction du nombre de parlementaires. En revanche, il serait bon d’établir des règles simples pour les élections des députés. Par exemple en désignant un député par département élu à la proportionnelle, soit un peu plus de 90 députés élus ainsi sur 400 ou 404, ce qui serait plus significatif que 15%, et plus conforme à des engagements pris par MM. Macron et Bayrou. Bien sûr, il faudrait des dispositifs pour que la péréquation soit équitable, par exemple en l’établissant sur une base nationale ou régionale, mais ce n’est pas le fond de la question.

Illustrons cette question du nombre de députés par l’exemple de ce lundi 9 avril : seuls 94 députés étaient en séance, soit environ 5 absents sur 6. Il s’agissait pourtant d’une question brûlante, celle de la SNCF, en ces jours où le pays est presque paralysé par la grève des cheminots. N’était-ce pas l’occasion de faire des propositions concrètes et constructives et d’éviter des ordonnances qui brusquent les parties concernées ? Par exemple en faisant un travail d’investigation sur les facteurs qui plombent les finances de la SNCF : le fait que seulement 41% des sommes affectées au réseau aille à l’investissement tandis que 59% aille aux intérêts financiers, le fait que les employés soient peu polyvalents par comparaison avec les employés du rail dans d’autres pays (alors que la diversité du travail pourrait être intéressante pour les travailleurs eux-mêmes). Sans compter qu’une enquête objective sur les avantages des cheminots éclairerait l’opinion publique, qui pourrait comprendre qu’en raison des troubles de la vie familiale, accorder des billets gratuits aux familles des cheminots soumis à des déplacements ou des horaires décalés ne serait que justice, surtout s’ils sont limités aux périodes hors des périodes de pointe (donc quasiment gratuits pour la SNCF). Quant aux départs à la retraite, bien plus pesants dans l’équilibre financier de la SNCF, ne devraient-ils pas tenir compte de l’évolution de la démographie, comme cela a été fait pour l’ensemble des salariés ? De plus, avec une réduction progressive des jours en déplacement au cours d’une carrière, on pourrait tenir compte des impératifs de sécurité et d’humanité (l’espérance de vie d’un cheminot n’est pas la même que celle d’un travailleur sédentaire) et recycler le personnel vers des tâches plus sédentaires pour faire diminuer la masse salariale et le coût des retraites.

Oui, je te parle de cela, car il y a du travail pour les députés, et encore plus avec les questions d’éducation, de justice, de santé et j’en passe!

Paul Itaulog

Qui réalisera les réformes qu’attendent les Français ?

image-gvQuestion épineuse posée dans de nombreux débats, résolue, bien sûr, par  la proclamation des candidats, dans leurs vrais faux discours, mais que  certains se posent à l’approche de participations « éventuelles » aux désignations à réaliser aux primaires et ensuite à la présidentielle.

Est-elle une bonne question ?
Suivant le dicton bien connu, «il faut réfléchir avant d’agir !»

1°) Les Français : de qui parle-t-on ?
Bien qu’ils soient, depuis peu, tous «d’origine gauloise», il est prouvé qu’ils sont très différents. La population est loin d’être homogène dans sa constitution, ses besoins, ses «attentes». De nombreux critères les rassemblent ou les séparent :  origine et milieu social, situation familiale, âge, profession, homme ou femme, au travail ou pas, région et habitat considérés : vie urbaine ou rurale, engagements…

La question est donc faussée d’avance par manque d’identification précise des demandeurs.

2°) Les réformes sont-elles attendues de tous ? Pas si sûr !
En admettant, quand même, que beaucoup en souhaitent, on est obligé de déduire, compte tenu de l’interrogation précédente, que les réformes souhaitées seront tout à fait différentes suivant les Français et en rapport avec leurs convictions et leurs besoins spécifiques.
Ainsi, beaucoup réclament des réformes de fond visant à diminuer considérablement la pollution de l’air, de l’eau, de la terre, de l’alimentation, source de pathologies graves souvent létales. Motus et bouche cousue !

Avec la gastronomie industrielle, Pierre Rabhi ne souhaite plus « bon appétit, mais bonne chance ! »

D’autre part, dans la systémique complexe de la société en équilibre très précaire, toute modification ou réforme souhaitée par les uns entraine aussitôt des effets secondaires sur les autres, pas toujours à leur avantage ! Toutes les prestations des ténors de la droite sont très primaires, au sens propre et figuré :  Suppression massive de fonctionnaires, baisse drastique de la dépense publique, abandon des 35 heures… réduction du pouvoir des syndicats….

Le débat est resté muet sur les conséquences : vie quotidienne, soins, sécurité, éducation, mouvements sociaux violents…….!
La moindre des choses est de l’admettre et d’en tenir compte.

Or, la pensée unique consiste à réformer pour aller uniquement dans le sens  des besoins de l’économie libérale française, européenne et mondiale ; le reste est sans intérêt ; peu importe les retombées négatives pour des masses de citoyens. Les ordonnances ou le 49/3, rompez, il n’y a rien à voir, débrouillez-vous !
L’évidence est  que les progrès des connaissances scientifiques font évoluer la technologie de plus en plus vite, alors que «la technologie» biologique, donc aussi psychologique, des Français, prend de plus en plus de retard ; elle va à son rythme imposée par la nature. Des aménagements structurels et fonctionnels sont donc nécessaires pour s’adapter à ces transformations et à ces décalages. Pour cela, il convient de :

Réfléchir, expliquer, comprendre, communiquer, prévoir et anticiper.

L’objet des politiques, entre autres, doit être de permettre à tous les citoyens de ne pas être sacrifiés sur l’autel du profit et de la rentabilité, ce ne sont pas des machines ; il est d’anticiper l’avenir au lieu d’attendre la catastrophe de la rupture. Dans une collectivité culturelle comme la nôtre, le devoir des représentants élus est de fournir aide et assistance quand l’individu est en difficulté.

L’empathie est une valeur intrinsèque animale et humaine, liée à la vie sociale. La sensibilité est une troisième dimension a introduire dans l’économie !

Ce n’est pas du tout s’opposer à la mondialisation, c’est s’y adapter et en profiter collectivement, et le plus possible égalitairement : cela passe par la nécessité de prévoir et catalyser des mesures assurant le passage entre les besoins sociologiques du passé et les nouveaux. Avec la numérique, des masses d’emplois vont disparaître, des requalifications seront indispensables ; on le sait ; alors ?
Avant des licenciements prévisibles, inévitables et nécessaires, on doit prendre des mesures anticipées de recyclage et réorientation par une formation appropriée, pour éviter les drames du chômage, de l’exclusion, de la pauvreté…L’accompagnement financier est à partager équitablement par tous.

Oui, c’est possible, mais, hélas, c’est aussi changer de culture !

Ainsi, tous les citoyens retrouveraient la confiance dans leurs représentants élus et dans les entreprises. L’efficacité au travail serait accrue car comment imaginer, comme maintenant, un investissement positif dans son travail, sans considération, avec un CDD de quelques mois, parfois moins, et l’angoisse d’être jeté du jour au lendemain. Le pouvoir et le patronat redeviendraient respectables, ce qui n’est pas du tout le cas en ce moment, en assurant une vie normale pour tous.

 «La confiance doit venir d’en bas et le pouvoir d’en haut»  Joseph Sieyès

La question est donc aussi faussée d’avance car tous les Français n’attendent pas les mêmes réformes !

Alors, qui est capable de réaliser ces réformes ? Comme la sœur Anne, je ne vois rien venir et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, un individu seul, homme ou femme, ne peut rien faire, il faut une équipe et un programme cohérent, équilibré, tenant compte de tous les citoyens ; or nous vivons le culte de la personnalité ; c’est une grave erreur. Le jeu des « supputations » actuelles, à longueur de journée, par les médias, le théâtre des primaires, tout cela est lamentable !!! L’hypocrisie de tous ces candidats est au service d’un ego démesuré.

Nous sommes en démocratie, la moins mauvaise des solutions ; même si la majorité a toujours raison, un Président élu est devenu, par définition, le représentant légitime de tous les Français. Si la majorité a le pouvoir, elle se doit de respecter les minorités, leur donner une part consultative et participative, si elle veut conserver respect et confiance. Or, aujourd’hui, tout ce qui est proposé par l’un est systématiquement raillé et refusé par l’autre !
Le développement des médias, des réseaux sociaux, les contraintes environnementales de plus en plus pressantes et volontairement ignorées, les politiques étrangères des autres États, ont développé un contre pouvoir anarchisant imprévisible ; les précédents nombreux montrent que les engagements, sincères ou pas, sont rarement tenus soit du fait d’une opposition intérieure diverse et puissante, soit d’une opposition extérieure imprévue. La volonté d’un homme n’est pas suffisante loin de là !

La question est donc faussée d’avance car l’homme providentiel n’existe pas.

Alors !

Avant de vous décider, une fois de plus, il convient de réfléchir avant d’agir ; attention aux réformes tonitruantes mirobolantes car, comme le Héron de la fable :

On hasarde de perdre en voulant trop gagner

Gardez-vous de ne rien dédaigner.

et

A méditer pour l’avenir :

«Nous ne pouvons pas changer le monde, mais nous pouvons changer d’idée» L’Aube du temps qui vient ; Roger Mondoloni.
«L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde» Daniel Pennac / La Petite Marchande de prose.
«Si vous avez l’impression d’être trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.» Dalaï Lama

Conclusion :
Toi qui tiens dans tes mains
Nos désirs et nos destins
Le pouvoir de changer nos lendemains 
Si ton cœur s’ouvre un peu
À la pluie qui mouille nos yeux
Aux blessures de notre planète bleue 
Tu sais tout peut changer
Il suffit d’un peu de volonté
Plus d’égalité, de fraternité
Change le monde

Change le Monde. Paroles Michael Jackson ; traduit Serge Serezam.

signé Georges Vallet

crédit photos: agoravox.fr

Aux urnes citoyens !

imgresNotre pays est malade – Il nécessite que nos gouvernants s’occupent efficacement de lui et une prise de conscience de la gravité de la situation par nos citoyens. Est plus que nécessaire.

Le traitement de la France est indissociable d’une vision globale de ses difficultés et de la connaissance des ressorts psychologiques de son peuple et de l’Histoire qui l’a façonné.
Tout d’abord un constat :
– Nous rétrogradons dans tous les classements économiques et sociaux mondiaux.
Ainsi à travers 3 exemples :
– Les investissements étrangers connaissent un recul préoccupant par rapport à nos voisins (signe d’attractivité…).
– Le nombre de jeunes Français s’exilant est dramatique pour l’avenir de notre pays (4 diplômés sur 5 de nos grandes écoles se disent prêts à partir !).
– Alors que la France a toujours été une terre d’accueil désirée par ses valeurs et l’espérance d’un emploi, les déracinés de ce monde ne veulent plus que traverser notre pays.
Pourquoi en sommes-nous là ?
A cela plusieurs explications :
– Une formation économique qui a longtemps été très incomplète dans notre système scolaire ;
– Une représentation nationale (députés, sénateurs etc.) souvent éloignée du contexte de la vie d’un entrepreneur ;
– Une tendance nationale à revendiquer des droits et oublier que la déclaration de 1789 stipule des droits et des devoirs.
– La peur nationale du changement et donc les réticences à toute réforme (la mondialisation, qui a toujours existé, et dans laquelle la France joue un rôle depuis fort longtemps, est anxiogène pour trop de Français).
Aussi quelle image négative envoie-t-on au monde entier !
– Si les Suisses ont refusé par référendum de passer aux 35 heures, c’est qu’ils ont su se poser la vraie question : comment un pays dans un monde de concurrence exacerbée peut-il tout seul décider d’une telle mesure ?
– En plein Euro de foot, voir certains citoyens appartenant à des catégories sociales, socio professionnels parmi les moins en difficulté (SNCF, pilotes…) prendre un pays en otage, nous pousse à nous interroger sur le sens de la solidarité nationale. D’autant que certains d’entre eux, pour défendre des privilèges à l’égard des autres, se sont servis dans les caisses de retraite du privé afin de maintenir « les avantages acquis »…
– Et le nombre de policiers agressés, alors qu’ils sont garants de l’ordre républicain (à nouveau déclaration de 1789).
– Le pouvoir exécutif actuel après avoir pendant 2 ans cassé le travail de ses prédécesseurs puis tergiversé au moment où de nombreux voisins prenaient des mesures courageuses et impopulaires, se décide à réaliser les réformes de fond nécessaires, mais s’étant depuis longtemps discrédité, a-t-il les reins suffisamment solides pour les faire passer dans un pays si difficilement réformable ?
Oui une entreprise a besoin de souplesse pour qu’elle puisse recruter plus facilement et contribuer à lutter contre le chômage. Regardons là encore nos voisins qui s’en sortent mieux que nous, en particulier sur le chômage des jeunes et demandons-nous pourquoi.
Le rôle des gouvernants est d’anticiper et d’accompagner les changements pour cela de s’appuyer sur tous les liens sociaux.
Tant qu’en France, nous ne réformerons pas en profondeur le monde syndical, nous en pâtirons. Car bien entendu, au sein de chaque entreprise et de chaque branche professionnelle, la concertation est essentielle, elle fait partie du management et est la clé de la motivation.
Les syndicats représentatifs ont un rôle essentiel dans les réformes à entreprendre. Il est peut-être encore temps de renforcer les mesures contribuant à un dialogue social digne de ce nom : en particulier comment rendre les syndicats plus représentatifs.
Force est de constater qu’au niveau international, le socialisme a échoué (le dernier exemple en date : le Venezuela), quant au capitalisme sauvage, il est dangereux.
En nous appuyant sur les leçons de l’Histoire, nous avons à construire un libéralisme social. La France se recroqueville dangereusement et permet-elle encore d’offrir des perspectives ambitieuses à sa jeunesse ?
La France a la chance d’appartenir à l’Union européenne, qui est garante de la paix depuis plus d’un demi siècle et, après le traumatisme des deux guerres mondiales, a largement contribué à ce que notre zone géographique redevienne le premier foyer économique mondial (l’Asie de l’est est en passe de nous doubler).
Oui à l’Europe qui nous pousse à nous réformer, contrairement à ce que les populistes des deux extrêmes lui reprochent.
Notre pays a toujours été un grand pays européen et grâce à l’Europe, on peut continuer à tenir un rang mondial, par une ambition partagée.
Alors d’ici quelques mois, nous allons voter. Il nous faudra être attentifs à plusieurs critères pour évaluer les candidates ou candidats :
– Connaît-il le fonctionnement d’une entreprise ?
– Est-il un partisan de l’Europe ? (seul moyen de rester avec les grands : « un pour tous, tous pour un »).
– Quel bilan a-t-il eu dans l’exercice de ses mandats précédents ? (dans quel état est sa ville, ou sa région…).
– A-t-il le souci de travailler en équipe (complémentarité des talents) ou souffre-t-il d’un ego surdimensionné ?
– Annonce-t-il les réformes structurelles nécessaires et la démarche sociale pour la réussir ?
– A-t-il du respect pour les personnes qui ne pensent pas comme lui ?
– Est-il fier de notre devise: Liberté – Égalité – Fraternité ?
Alors citoyens, aux urnes !

 Par Philippe GUILHEMSANS

Je vous ai compris !

imgresAu lendemain d’élections régionales qui ont donné la chair de poule à certains et en définitive dont les résultats n’ont enthousiasmé aucun, les politiques vont tous nous dire qu’ils ont compris le message des citoyens. Mais qu’ont-ils compris réellement ?

Les électeurs votant ou s’abstenant d’une façon que l’on pourrait croire très organisée ont lancé un coup de semonce particulièrement éloquent en direction des gestionnaires du pays. Le mécontentement accompagné d’une forme de menace est clairement affiché. La classe politique devrait à l’évidence se sentir disqualifiée, déconsidérée, discréditée, eh bien non, elle est encore capable de se remettre en selle et de nous faire les plus belles déclarations comme s’il ne s’était en définitive rien passé d’important.

Le « Je vous ai compris » du Général de Gaulle au soir du 4 juin 1958, lancé depuis le balcon du gouvernement général, à une foule rassemblée place du Forum à Alger, a inspiré un certain leader de parti puisqu’il l’a repris sans aucune vergogne au soir du second tour.

De Gaulle était un homme d’État qui, en certaines circonstances, savait se rabaisser au niveau de l’homme politique. Justement lorsqu’il manquait d’inspiration ou lorsqu’il fallait ne déplaire à personne, il savait opportunément user de la langue de bois. Ne pas déplaire constitue la principale préoccupation de nos hommes politiques.

Le problème c’est que nul n’a jamais compris ce que le Général de Gaulle avait compris. A quel peuple d’Algérie s’adressait-il ? Nourrissait-il vraiment l’ambition de rassembler ceux qui étaient devenus des ennemis ?

Sans oser affirmer que les circonstances sont les mêmes par leur gravité, en 1958 il y avait plus que de l’insurrection mais un état de guerre ; aujourd’hui les citoyens français demandent qu’on les comprenne, qu’on entende leur volonté. Une volonté de réforme, la volonté d’une autre conception de la gouvernance du pays. Le souhait que la France soit organisée à l’exemple des autres pays d’Europe avec moins d’élus ; un regroupement des communes parvenant enfin à une diminution drastique et effective du nombre de celles-ci ; une disparition des départements comme l’engagement en avait été pris ; une réduction de deux tiers du nombre des élus des régions, du Sénat et de l’Assemblée nationale ; Le non cumul et non renouvellement des mandats ; la disparition de tous ces comités théodule qui n’ont d’autre utilité que de caser les petits copains.Voilà pour l’organisation administrative du pays.

Pour ce qui est de la gestion des affaires de la Nation, il faudra parvenir à diminuer les dépenses, faire en sorte que les budgets soient équilibrés ; que par une réforme en profondeur, les impôts soient organisés autrement, avec plus d’équité ; que l’endettement du pays soit stoppé ; que le chômage puisse enfin baisser. Enfin que tout cela se fasse dans la transparence comme l’exige le plus élémentaire principe démocratique.

Vaste programme qu’aucun homme politique, du moins de l’envergure de ceux qui sont sur le devant la scène actuellement, n’est capable de mener à terme. Et comme l’homme providentiel n’existe pas, très prochainement ceux qui aujourd’hui nous disent qu’ils nous ont compris, oublieront et éviteront avec un soin appliqué de préciser ce qu’ils ont compris. Alors dans les conseils régionaux, comme lors de la dernière mandature, une augmentation substantielle des indemnités des conseillers sera votée à l’unanimité et il ne nous restera plus que le souvenir d’un moment de colère.

Sic transit gloria mundi.

Pau, le 15 décembre 2015

par Joël Braud

Insupportable IR

impots2   L’évolution de la situation des contribuables français soumis à l’impôt sur le revenu devient scandaleuse, et ce n’est pas la fausse réforme du prélèvement à la source qui changera quoi que ce soit.

En 2014, 17,6 millions de foyers français ont payé l’impôt sur le revenu, soit 47,5 % des foyers imposables, contre 52% un an plus tôt.

En 2015 après la suppression de la première tranche de l’impôt et la réforme de la décote ce seront 3 millions de foyers supplémentaires qui en seront exonérés, démagogie et approche des élections obligent. Ce seront donc seulement 39, 4 % des Français qui seront soumis à l’impôt sur le revenu.

Dans le même temps, ces deux dernières années le montant de l’IR a augmenté de 10 milliards d’euro (75,4 milliards en 2014 contre 65,5 en 2012).

Pour accentuer encore la différence entre ces deux groupes de Français, il faut ajouter les nombreux avantages que confère la situation de non imposable : exonérations, aides diverses. Clairement, ceux qui se situent à la frontière, ne sont pas vraiment encouragés à travailler… D’autant qu’on retrouve une situation analogue dans la fiscalité locale.

« Dans de nombreux pays tous les contribuables sont soumis à l’impôt sur le revenu dès le 1er euro. Tel est le cas au Royaume-Uni, en Russie, en Espagne, en Finlande, en Irlande, en Italie, en Lituanie, en Macédoine, aux Pays-Bas, en Pologne, au Portugal, en Slovaquie, en Slovénie et en Suède. Dans ces pays, par principe aucun contribuable n’est exonéré du paiement de l’impôt, quand bien même ce dernier n’aurait qu’un caractère symbolique. » (Atlantico)

Et que dire de cet impôt scandaleux que constitue l’ISF qui consiste à imposer chaque année ce qui a déjà été imposé et qu’il vous reste après que vous avez payé les impôts ! Une spoliation indigne qui d’ailleurs n’existe nulle part ailleurs en Europe, supprimé en Allemagne et en Espagne par les socialistes lorsqu’ils étaient au pouvoir. Ceci est d’autant plus anormal que les vraies grandes fortunes contournent aisément cet impôt … et les nouvelles vont se construire à Londres ou Bruxelles.

Quant à la réformette du prélèvement à la source elle est là uniquement pour amuser la galerie, pour tenter de camoufler le vide de la politique menée, car aucune vraie réforme de structure n’a encore été faite et ne le sera. Quel sera le nombre de Français concerné ? Très minoritaire bien sûr puisque au chiffre de 39% il faut retrancher tous les non salariés : commerçants, artisans, professions libérales, …etc. Et cela pour quel gain ? Aucun puisque :

– il faudra faire une déclaration complémentaire (ne serait-ce que pour déclarer votre cotisation à AP, déductible …)

– les entreprises auront une tache supplémentaire

– les fonctionnaires de Bercy devront, en plus, contrôler le travail des entreprises

Les deux dernières années de Hollande seront consacrées à des mesures démagogiques et des promesses pour le futur en vue de l’élection de 2017 et ce n’est pas l’arrêt de la hausse du chômage obtenue grâce à de nombreuses aides qui changera quoi que ce soit à la situation calamiteuse de notre pays en panne de compétitivité malgré la dévaluation de l’euro et les taux d’intérêt nuls.

Et la France gardera son titre de championne de monde des dépenses publiques.

 

 

par Daniel Sango

 

Les magouilles permettent une bonne tambouille

argent-roiQuand je pense que l’on nous reproche le travail au « noir », que l’on nous demande encore et toujours de faire des efforts pour éviter à notre pays, dont nous sommes les garants, de tomber dans le néant économique profilé par les divers politiques.

Des ministres anciens aux nouveaux, aux députés, aux élus aux couleurs confondues, prises dans le fatras de combines où tous s’en sortent sourires sur leurs bobines…

Quand je pense que les prix flambent de tous côtés quand nos misérables budgets exsangues tant ils sont si serrés étouffent les cris de nombreux déshérités, de la jeunesse aux retraités se laissant prendre aux pièges des traquenards dans lesquels nous enferme le vilain politicard. Du cumul des mandats aux retraites dorées à l’argent de l’Etat largement consommé par ceux-là se présumant tous les droits et au-dessus des lois … des affaires louches où quelques uns sont mouillés aux taxes récoltées ici ou là essaimées par le vent mauvais de ministères où les secrets sont bien gardés depuis des années, des dépenses dont on nous ressasse la culpabilité, l’argent des impôts dilapidé, des récompenses à ceux-là qui nous font en douce un pied-de-nez … des Tapie, des Guéant, des Lagarde, des Cahuzac et leurs inélégances, des Guérini et leurs insolentes présences mais aussi tellement de souffrance dans ce méli-mélo où l’argent roi ne fait aucunement défaut … des Sarkozy payés cher la conférence quand des étudiants peinent à trouver leurs pitances … de l’argent en masse pour sauver les banques et les banquiers, des frérots bien placés pour venir en aide aux frérots, aux copains du copain de leurs moitiés quand les prolos sont malmenés, le chômage, les promesses dont on se lasse, l’argent à outrance envolé dans des paradis fiscaux, celui servant à fabriquer l’étau dépréciant nos différents maux dont celui de l’argent est le plus grand comme celui qui sonne faux aux malheureux dont l’identité se perd parmi ce flot de poches emplies de leurs égarements comme de nos écœurements … l’argent, celui fabriquant les armes des conquérants, celui des improductifs comme ils disent mais qui ne sont pas toujours ceux que l’on croit … car ils sont nombreux en notre Etat, ceux-la qui jouissent de notre papier-monnaie, salement gagné sans qu’aucun tort ne leur soit fait….

– par Samie Louve