La poésie n’entraîne pas dans son sillage la tristesse, elle décrit la vie, appauvrie ou enrichie des promesses acquises dès notre naissance tandis que nous livrons notre innocence à l’inconnu ! Que d’émotions soulevées par ces morts brutales d’enfants et qui ont inspirées chez moi ce texte que je soumets à vos émois.
Dans le regard des enfants, des diamants, le soleil levant, les perles d’Orient, des sourires conquérants, des trésors étincelants, des rêves luminescents ou enflammés dans le désert de nos pensées, des sourires diaprés de tous les pays confrontés à l’absolue beauté de ces jeunes prunelles ouvertes sur un monde séduisant tant qu’ils l’auraient juré. Dans le regard des enfants des couleurs chatoyantes qui vont de l’aurore boréale verte et bleue à celles des nuits sombres d’abysses profondes irisées d’où jaillissent sapiences et beautés … des regards écorce de marronnier, tournés vers le passé, brouillés des larmes vagabondes ou bien désenchantées … des regards voilés de tristesse où se nichent délicates les rondes des petites mains serrées, fragiles destinées qu’une mer de flammes entraîne au loin vers de mourantes épopées. Dans le regard des enfants, des reflets émouvants livrés à l’inconnu, des étoiles naissantes à celles des rues où ils s’endorment pour y mourir méconnus….
Dans le regard des enfants un monde de silence et un monde de cris, un monde de violence, si grand et si petit sur des terres visitées lorsque leur ciel est gris tandis qu’ils retrouvent la nuit sous des paupières appesanties où ils se réfugient.
Dans le regard des enfants, d’intarissables sources où s’émeuvent les volcans, où s’approvisionnent les étangs, les rivières et les océans … dans leurs regards, l’éternelle ressource de généreux sentiments puisés parfois au cœur de nos regards qui sont restés ceux d’un enfant.
Bien à vous.
Samie Louve.