Faudra-t-il des gilets blancs ?

On a pu lire dernièrement :

«La culture est passée à la trappe de tous les débats qui nous submergent…» Pierre-Michel Vidal

«Oui, Pau est un désert culturel….» Daniel Sango

et «Normalement la culture est une compétence qui a été transférée à l’agglomération.
Son budget 2018 était de 12 millions d’euros de coûts de fonctionnement dont 2 millions d’euros de charge de personnel !!! Gigantesque.»

Les avis sont donc partagés.

Avant de se faire une opinion, il conviendrait de définir le sujet dont on parle.
Wikipedia définit une culture individuelle et une culture collective.

+la culture individuelle est une construction personnelle des connaissances donnant la culture générale.

+la culture d’un peuple est l’identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.

Le domaine abordé appartient à la première définition. On peut lui apporter la précision suivante donnée aussi par wikipedia : «En langue française, le mot «culture» désigne tout d’abord l’ensemble des connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la «culture générale».

Partant de cette définition, je constate que la culture est bien «passée à la trappe de tous les débats qui nous submergent…». C’était sûrement le souhait d’E. Macron.

Par contre, les possibilités apportées par la ville de Pau, de s’enrichir dans certains domaines culturels sont nombreuses. Le sport y est très prisé ; même s’il est décrié dans ses dérives commerciales, il reste une discipline culturelle développant des connaissances et des valeurs de premier plan.

Là où on peut vraiment parler de vide culturel, à Pau comme ailleurs, c’est bien dans le domaine scientifique. D’ailleurs, dans les interventions, on parle d’orchestre, de cinéma, d’intermittents, montrant bien les limites que l’on attribue à la culture. Même si le jugement de «premier plan» peut être contesté par certains, il ne fait aucun doute qu’il a pris, de fait, une place de premier plan dans la société actuelle.

Dans la situation que nous vivons, celle d’une technologie trépidante et invasive, d’une numérisation généralisée envahissante, d’un emballement climatique incontrôlé, d’une pollution chimique de l’air, de l’eau, du sol, des aliments, du corps et des esprits, bien plus redoutable encore, dans l’immédiat, on a encore des citoyens qui se glorifient d’être nuls en maths, qui ignorent totalement la constitution, les besoins de leur propre corps, pour qui la chute de la biodiversité est plutôt une bonne chose puisqu’il y aura alors moins de guêpes, de bourdons ou de moustiques et qui, et c’est là où je veux en venir, étaient 41% à se méfier des vaccins en 2016.

La santé qui influe sur le pouvoir d’achat et touche tout le monde, comme la TVA, ne justifie pas qu’on en parle dans le Grand Débat. Pourtant la France a perdu en 20 ans la moitié de ses maternités, les hôpitaux sont sous tension permanente, les urgences débordées, la désert médical est bien réel et gagne les métropoles ; on fait appel à des médecins étrangers souvent incompréhensibles (accent et langue française mal maîtrisée) pour le personnel administratif et les patients… et en même temps, depuis 2000 nous sommes 7 millions de plus.

Faudra-t-il des gilets blancs ?

Sud Ouest du 11 mars 2019 titre :

La rougeole dopée par le virus de l’ignorance.

Sud Ouest du 2 mars 2019.

Rougeole : le signal d’alarme. «L’Unicef, l’Agence des Nations-Unies pour l’enfance, lancent un cri d’alarme ; le nombre de cas de rougeole a bondi de 50% l’an passé. Le retour est causé en partie par la désinformation sur les vaccins qui fait florès sur les réseaux sociaux. Nous disposons d’un vaccin sûr, efficace et peu coûteux qui a sauvé près d’un million de vies humaines dans le monde chaque année au cours de deux dernières décennies» souligne la directrice générale de l’Unicef.

En France, la couverture vaccinale reste insuffisante, d’après Santé publique France.

Pour la grippe saisonnière la prévention s’avère particulièrement complexe dans la mesure où le virus mute constamment, nécessitant la mise au point d’un nouveau vaccin chaque année. «Une pandémie de grande ampleur est quasi certaine, la question est de savoir quand», met en garde Wenqing Zhang, le directeur du programme de lutte contre la grippe à l’OMS. L’institution préconise une amélioration de la couverture vaccinale et un renforcement du système de surveillance mondiale.

A l’échelle d’une population, elle permet de protéger les personnes vaccinées mais aussi l’ensemble de la communauté, et de lutter contre la résistance microbienne ; plus la couverture est grande moins la maladie se répand.

Grâce à tous les enfants vaccinés, vos enfants ne seront pas en contact avec les maladies contagieuses

C’est d’autant plus important que le brassage des populations pour raison de tourisme, affaires, commerce, enseignement, migrations…..augmente les risques de contaminations.

Le mouvement anti-vaccin est puissant, avec des différences selon les pays. Une vaste étude menée dans 67 pays du monde révèle que les Français sont ceux qui accordent le moins de confiance dans la sûreté des vaccins.

Pour François Chast. «Il est urgent de combattre les discours des lobbys antiscientifiques et antivaccination qui jouent sur la peur. Ils ne démontrent rien et s’appuient sur quelques très rares effets secondaires pour discréditer les vaccins qui sauvent des millions de vies». Quant aux citoyens de base, au très grand nombre de politiques, du fait de leur ignorance en SVT, sur les mécanismes de l’immunité, sur la constitution et les besoins des bactéries et virus, sur l’histoire des vaccins, la fabrication, les résultats acquis…, ils sont des proies faciles dans les réseaux sociaux, de la pub, des fausses informations et de la dangereuse dérive commerciale.

L’important est combien cela va coûter car les dépenses sociales sont bien trop élevées ! Triste époque !

Plus sérieux encore :

Sur son site, Henri Joyeux, ancien cancérologue, radié de l’Ordre des médecins et l’une des figures du mouvement anti-vaccins, avait pris la parole sur le sujet dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, au ministre de l’écologie, Nicolas Hulot et à Agnès Buzyn, la ministre de la santé. Son combat était dirigé contre ce qu’il appelle un «Empire vaccinal». Cette obligation vaccinale est « insensée » selon lui.

Des scientifiques ayant trahi leur engagement d’objectivité, payés par Bayer-Monsanto par exemple, et d’autres, ne manquent pas non plus, par attrait du gain. On connaît les résultats.

Heureusement, de nombreux professionnels, fidèles à leur serment, ont réagi.

200 médecins et responsables hospitaliers ont lancé dans les colonnes du Parisien (29/06/2017) un appel en faveur de l’obligation vaccinale de durée limitée souhaitée par Agnès Buzyn pour 11 vaccins destinés aux enfants. On compte parmi ces 200 professionnels, François Chast, chef de la pharmacie clinique Hôtel-Dieu, François Bricaire, chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière ou encore Jean-François Mattei, généticien et ancien ministre de la Santé. Pour ce collectif, la vaccination obligatoire ne relève pas seulement « d’un choix personnel mais vise la protection de la population en particulier enfants, personnes âgées ou fragiles». Leur texte rappelle que « la vaccination systématique a permis d’éradiquer des maladies, telle la variole » et que «la réduction du taux de couverture vaccinale de la population a entraîné la recrudescence de certaines maladies comme la rougeole.»

Bonne nouvelle ; le quotidien du médecin publie les résultats d’un sondage Ipsos où 83% des Français seraient favorables à la vaccination (juin 2018), selon un sondage du LEEM. (1990 : 90%, 2010 : 60%, 2015 et 2016 : 59%. Sciences et Avenir). Tant mieux, mais il y a encore du travail, pédagogique comme on dit !

Alors, c’est vrai, bien des comportements, dans le passé, ont semé le doute :

+ Sang contaminé, vache folle, médicaments dangereux délivrés pendant des années, affaire des prothèses mammaires, dépenses inutiles dans l’achat en grande quantité de vaccins par le gouvernement lors de la pandémie de grippe H1N1 en 2009…

Le problème se situait au niveau de la gestion commerciale plus ou moins frauduleuse, donc une affaire de gros sous et non de mise en cause du fondement scientifique.

+ des réactions non prévues, parfois graves, se sont produites après des vaccinations.

Avant chaque vaccination, une autorisation médicale est nécessaire, mais chacun sait que, plus qu’ailleurs, le risque zéro n’existe pas en médecine et chirurgie car nous sommes tous différents ; ce ne sont pas des sciences exactes ; or, on applique des traitements reconnus bénéfiques au plan global a des cas particuliers et nous réagissons différemment. Un médicament n’est commercialisé que si son bénéfice est largement supérieur à ses risques. Ne faut-il plus prendre de médicaments, comme jadis le train, ne plus se faire opérer car ????

Pour tous, État et individu, le vaccin coûte moins cher que la maladie !

Par contre, il est capital de veiller aux charlatans et autres médecines «alternatives», plus rentables pour obtenir des bénéfices financiers que thérapeutiques, aux nombreuses contrefaçons, aux faux médicaments qu’Internet peut procurer, aux fabrications de plus en plus nombreuses faites dans des pays où la main d’œuvre est moins chère et les surveillances peu contraignantes, veiller aussi, en France, à ce que toutes les manipulations, à tous les niveaux, soient réalisées par un personnel suffisant, non stressé en permanence, afin d’éviter les erreurs liées à des actions humaines incontournables.

+ Certains réclament le droit à la liberté de choisir. Quand on est face à une nécessité de salut public, comme payer des impôts par exemple, a-t-on le droit de choisir ? A débattre !

Mais à la base de tout cela, une fois de plus, dans une société dominée par la science et la technologie, pour conserver le pouvoir de comprendre donc de juger, de participer, de critiquer, d’agir, il est indispensable d’éduquer, d’élever drastiquement, par des programmes et des horaires appropriés, le niveau des enseignements scientifiques dans TOUTES les filières, littéraires, commerciales, technologiques et scientifiques, ce qui n’est absolument pas le cas, bien au contraire.

Signé Georges Vallet

crédits photos : Papillomavirus humains : l’intérêt du vaccin – Top Santé

5 arguments des anti-vaccins passés au crible – LCI

https://www.lci.fr › Sant

Paradoxe de la micro-économie individuelle et de la macro-économie nationale.

Les économistes politiques de la macro-économie et les dirigeants qui mènent notre monde, en France entre autres, affirment que la consommation des citoyens doit être sans cesse plus importante dans tous les domaines : alimentation, énergie, matériel technologique, produits industriels, transports internationaux….;

c’est essentiel pour la bonne tenue du PIB donc la santé du pays.

Même les morts sont exploitables financièrement ; dans Sud Ouest de mercredi 14 novembre on était déçu que le tourisme n’ait pas été très actif,… à la Toussaint !!!

L’excès en tout n’est plus un défaut mais une qualité républicaine !

Les scientifiques affirment que la bonne santé des citoyens ne peut être obtenue que par une sobriété généralisée et équilibrée dans tous les domaines. Une bonne santé est l’assurance d’une efficacité dans le travail.

Tout excès est générateur de troubles pathologiques.

Cette divergence de vue entre une conception (croyance) économico-politique et le domaine scientifique nous amène à poser une question qui, à première vue, semble complètement ridicule, tant la réponse paraît évidente.

Faut-il mieux être en bonne santé ou malade ?

Illustrons par quelques exemples de la vie actuelle :

Au niveau alimentaire :

+Le monde médical est formel, il convient de :

Réduire le bilan calorifique moyen actuel journalier, trop élevé.

Prendre le temps de manger, en famille, bien mastiquer pour aider l’estomac et l’intestin dans son travail de dissociation des nutriments.(intestin = 2 ème cerveau !)

Manger équilibré, donc de tout et modérément, de bonne qualité gustative et organoleptique, sans pesticides ni herbicides, donc bio de préférence.

Diminuer la consommation de viande (hormones et antibiotiques des élevages industriels), le sel, le sucre, donc bannir les plats industriels préparés, les aliments transformés, qui contiennent des additifs goûteux mais douteux, des perturbateurs endocriniens facteurs d’obésité et de multiples troubles de santé, cancers entre autres.

Privilégier les graisses végétales riches en acides gras insaturés…

Manger chaque jour, des fruits et des légumes, au minimum épluchés.

Surveiller son poids…

+Le monde économique est formel, il convient :

Pour faire marcher la production, le commerce, les profits, ..d’augmenter le bilan calorifique de chacun, la consommation de viande, de sel, de sucre, de graisse… La confirmation est spectaculaire dans la vision de l’étalement quantitatif et qualitatif des immenses et nombreux rayons des grands hypermarchés, dans les pubs associées. Ce sont, à portée des neurones et des mains, tout ce que le citoyen ne devrait pas consommer pour rester en bonne santé (règlement Reach). C’est le grand gaspillage des invendus… Les fast foods «obesicompatibles» ne sont souvent pas loin, les enfants adorent cela, leur organisme beaucoup moins ! Tout cela en réduisant le pouvoir d’achat !

Les gilets jaunes risquent de perturber les achats de Black Friday : catastrophe !

Peu importe la santé, l’essentiel est le PIB.

Au niveau mode de vie :

+Un équilibre familial est fondamental : qualité du logement dans une zone accessible avec un service public de proximité : école, commerce, médecin, infirmière, hôpital…., vie commune au moins au repas du soir, et la nuit ; temps pour surveiller l’éducation des enfants, l’aide aux parents âgés mais aussi pour un contact intergénérationnel afin d’établir un suivi historique de la famille, ses racines, l’identité donc, et de son environnement…

+L’adaptation au travail passant par la disponibilité, de jour comme de nuit, il faut être capable de se rendre à un emploi proche ou à des centaines de kilomètres ; la vie familiale explose ; on ne se voit plus, au mieux le soir tard, au retour, après des heures de galère dans les transports ; on arrive quand les enfants devraient se coucher ! Les séparations se multiplient, les enfants passent de l’un à l’autre, sans véritable éducation du fait que chaque parent cherche soit à ne plus s’occuper de sa progéniture, soit la couver pour se l’attacher. Dans les établissements scolaires, par classe, le nombre de jeunes vivant «normalement» avec leurs deux parents procréateurs, se comptent sur les doigts de la main.

Le midi, c’est le fastfood ou le sandwich, pris à la va-vite, assis sur une borne en regardant la montre.

C’est le stress permanent, la culpabilisation, la dépression, l’énervement allant jusqu’à la violence, la drogue pour se donner l’illusion d’être bien dans sa peau.

Peu importe la santé, l’essentiel est le PIB

Au niveau physique :

+L’épanouissement du corps tant au niveau anatomique, physiologique et psychologique, le bien-être en somme, passe par des exercices physiques variés, modérés, non compétitifs mais journaliers, pour brûler les calories en excès, entretenir son capital cardiovasculaire et respiratoire, acquérir des coordinations nouvelles et entretenir les anciennes au niveau cérébral.

+L’individualisme génère la compétition au niveau de l’entreprise, la recherche de valorisation auprès d’autrui, conduit à des comportements irresponsables dans le choix de la durée, de l’heure, de l’intensité, de l’adaptation à l’âge…, des joggings du week-end ; les urgences du dimanche le savent.

Au lieu de conduire les enfants à pied, en vélo ou en bus, on prend la voiture, c’est, parfois!, plus rapide et plus sécurisant ; on va chercher son pain industriel en voiture, l’exercice chez beaucoup de jeunes, et d’adultes, se réduit à tapoter sur l’ordi ou la tablette ou à regarder les matchs de foot à la télé.

La voiture est privilégiée, hélas par obligation souvent, il y en a plusieurs par famille, mais c’est bon pour le PIB (fabrication, consommation, réparation, renouvellement fréquent pour ne pas trop perdre.., aides de l’État). Infarctus, accidents circulatoires, diabète.., c’est bon pour les fabricants de médicaments.

Peu importe la santé, l’essentiel est le PIB

Au niveau éducatif et culturel :

+Apprendre le respect des autres, l’entraide, le pluralisme de notre société, c’est essentiel pour vivre ensemble apaisés ; il en est de même de la connaissance de son corps, des grandes connaissances en général (importance de l’école pour tous), des grandes orientations culturelles et l’esprit critique pour pouvoir comprendre et s’adapter au monde qui évolue et l’accompagner ou le combattre suivant ses orientations.

Apprendre le respect des choses en pratiquant la sobriété dans la consommation technologique. «Objets inanimés, avez-vous donc une âme» se demandait Lamartine !

Apprendre le respect des animaux et de la nature sans qui nous ne pourrions pas vivre.

+Le numérique énergivore délivre des informations à trier, la plupart n’en sont pas capables par manque de formation et de temps, d’où les conflits.

La compétition, la loi du plus fort, du plus beau, du plus riche, indispensable pour être les premiers de cordée, avoir un job, contribuent à considérer les autres comme des concurrents voire des ennemis à écarter, à éliminer même ! Les étrangers, les noirs, les juifs,…. mangent le pain des Français, certains ajoutent les femmes, les homos ! Jusqu’au jour, suivant la parabole de F. Raynaud, où il n’y a plus de boulangers pour faire notre pain ou d’éboueurs à Paris (P. Perret).

La culture, l’école… pour quoi faire ? Le numérique est là pour s’y substituer.

Ces constats expliquent toutes ces violences pathologiques généralisées.

Les choses, jetables par nécessité, pour en acheter d’autres, s’accumulent dans des décharges, sources de contamination minérales et bactériennes.

Les élevages industriels fournissent «des choses mangeables» sans intérêt gustatif, peu importe les conditions de vie, d’alimentation, de surveillance sanitaire, d’abattage ; les autres espèces sont considérées comme inutiles, voire nuisibles (pesticides), dans la biodiversité les pollinisateurs de raréfient. Les cours de SVT qui permettraient une tout autre approche, disparaissent.

Peu importe la santé, l’essentiel est le PIB.

Au niveau psychologique :

+Le sommeil en qualité et durée est prépondérant pour une bonne assimilation et récupération. Il faut prévoir dans la journée des pauses de relaxation, de détente, physique et psychique.

La curiosité, la reconnaissance du travail bien fait, l’encouragement, un milieu convivial où l’on comprend son rôle et où on est respecté, sont autant de facteurs de bonne santé et d’efficacité, de dévouement, dans la réussite de l’entreprise.

+Au lieu de cela,

La durée moyenne du sommeil réparateur a diminué, on va de plus en plus vers un travail du soir tard, de la nuit même, des jours fériés,

On ouvrira exceptionnellement tous les dimanches et jours fériés !

Le management aveugle, l’insécurité, le harcèlement, non seulement au travail mais à l’école, voire dans la famille parfois, est démotivant, déstructurant, mortifère même.

Peu importe la santé, l’essentiel est le PIB.

D’ailleurs la mauvaise santé est une source considérable de revenus, de créations de nombreux emplois, plus ou moins parasites: commerces de parapharmacie, de rajeunissement, d’amaigrissement..) au service d’un public souvent crédule.

Lutter contre les causes des pathologies fait perdre de l’argent, chercher à les guérir en rapportent !

C’est pourquoi, a posteriori, la mauvaise santé, la lutte contre le vieillissement, l’augmentation des capacités humaines, etc., préoccupent tant ; des profits considérables sont à réaliser mais de plus en plus inégalitairement ; qui pourra se payer les accompagnements personnalisés, ces opérations si complexes, l’aide des robots, de cette technologie merveilleuse permettant aux handicapés de pouvoir remarcher, courir, voire faire de l’escalade ?. Sûrement pas la Secu ! Allonger l’espérance de vie ? Merveilleux d’un côté, moins enthousiasmant de l’autre ; comment vivront ces «nouveaux jeunes» ? En allongeant la durée du travail et en robotisant encore plus ? Que deviendront les «nouveaux vieux», non rentables, embarrassants et coûteux pour les familles et la collectivité individualiste, «peu prêteuse, c’est là son moindre défaut», qui ne voudra ou ne pourra pas multiplier et entretenir des Ehpads.

Réfléchir avant d’agir !! Mais ce n’est pas tout !

Non seulement le citoyen est malade ainsi que la démocratie mais l’environnement planétaire aussi. Le monde financier, commercial, est malade, le climat est malade, l’atmosphère est malade, l’eau est malade, la mer est malade, la terre est malade, l’ensemble des êtres vivants est malade (biodiversité)..

et vogue la galère !

Personne n’ose évoquer le fondement de l’actualité brûlante qui résulte de cette distorsion entre la microéconomie des individus et la macro-économie dominante qui les asservi; les gros maux, politiquement incorrects, se nomment «capitalisme», devenu hypocritement plus acceptable sous les termes de «libéralisme» puis d’«économie de marché», politique devenue complètement débridée et dépassée par les pulsions addictives de la spéculation, de l’argent facile, de la puissance politique, favorisés par le numérique.

Bien que l’ex. chef d’État-Major des armées, dit Pierre de Villiers, prétende que la France ne se résume pas à la finance et au PIB,

Peu importe la santé, l’essentiel est le PIB.

Hélas !!

Signé Georges Vallet

crédits photos:https://www.foozine.com/…/12293-ce-nest-pas-un-signe-de-bonne-sante-mentale/

La forêt, c’est encore un peu du Paradis perdu….. (Marcel Aymé)

Pour atténuer le climat de tension et de violence verbale et physique, présent partout, que ce soit dans le monde du travail, familial, politique, les médias et les réseaux sociaux.

Pour rompre avec le déficit énorme de la sécurité sociale du fait d’une hyperconsommation de drogues chimiques licites, pilules conseillées par prescription médicale pour lutter contre le burn out, la dépression, le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires….qui ruinent nos finances personnelles et collectives, voyons comment il serait possible de s’adapter et d’inverser ce stress ambiant et ses dépenses, sans entraîner de révolution économique, tout au plus, une révolution conceptuelle dans la tête de chacun, du moussaillon au commandant.

Des constats de ressentis positifs, lors des contacts avec la nature, sont innombrables.

+Un animal de compagnie favorise le contact social et assure une meilleure gestion du stress ; rien de tel que promener son chien dans le parc voisin pour rentrer en contact avec autrui ! Les résultats sont spectaculaires chez les personnes âgées, chez elles, ou en maison de retraite, les enfants malades, hospitalisés ou pas, les timides, les psychotiques : les visites médicales sont moins fréquentes. Une étude suédoise, portant sur plus de 3,4 millions de personnes, a démontré que le fait d’être propriétaire d’un chien (ou d’un chat) diminue le taux de mortalité et les risques de maladies cardio-vasculaires.

C’est bien différent si on remplace le chien par une voiture !!!!

Combien la présence d’un aquarium dans une salle d’attente est apaisante !

+ Jadis, les congés payés ont rapproché, avec des bienfaits, les citadins de la mer, la montagne, la nature donc ; le développement des colonies de vacances pour les enfants des villes, les cures thermales ou de moyenne montagne, ont lutté contre la tuberculose, le rachitisme… Pau a eu son heure de gloire dans ce domaine.

+Les villes où le citoyen se sent le plus apaisé sont celles où il y a des rues ou avenues bordées d’arbres, de grands parcs arborés avec fontaines et ruisseaux, petits ponts, saules pleureurs, lacs avec poissons et oiseaux des lieux humides où on peut, presque chaque jour, quand c’est possible, marcher lors de la pause déjeuner, faire le pique-nique ou la sieste., se rendre à vélo.

+ L’engouement de plus en plus grand actuellement pour les activités nature (ski, surf, randonnées…), la campagne, le développement des sociétés de protection de la nature, de botanique, de mycologie….montre la demande de plus en plus pressante d’un retour au contact de notre terre d’origine, celle qui nous a formés, façonnés et dont nous souffrons inconsciemment d’en être exclus.

La nature a construit notre passé, elle construira notre futur.

Considérée comme socio-politique, cette évolution est restée longtemps attachée plus à une notion de conquête sociale qu’à la véritable nécessité vitale.

Puis,

+Michel Serres, en 1985, présentait son essai sur les 5 sens comme «une réintégration du monde dans le langage naturel».

+ Une activité se développe de plus en plus et s’irradie dans le monde.

Un de ses intérêts est de pouvoir s’intercaler dans la vie de tous les jours. Elle a pris naissance au Japon, dans un pays où les contraintes du monde actuel sont bien plus destructrices encore que chez nous. Son étude y est introduite en troisième année de médecine.

Précisons qu’il n’est pas question de résoudre tous les problèmes de santé, c’est une étape pour retrouver équilibre et bien-être, après les assauts destructeurs, sur notre santé, de la technologie et des contraintes de la vie actuelle.

Le mérite du docteur Qing Li, immunologiste au département d’hygiène et de santé publique à l’Université de médecine de Tokyo, directeur de recherche en sylvothérapie, auteur d’un ouvrage enrichissant résumé ici, sur le Shinrin-Yoku «L’art et la science du bain de forêt» First édition, est d’avoir quantifié l’impact de la nature sur l’organisme, permettant de passer du ressenti à une justification chiffrée. (shinrin-yoku : terme inventé en 1982 par le ministre de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche.)

Pour lui, l’utilisation de nos cinq sens dans la nature permet de se déconnecter de notre environnement habituel stressant et toxique et de rentrer en contact avec un autre monde de stimulations apaisantes. Les sons de la forêt, la senteur des arbres, les rayons du soleil jouant sur la couleur à travers les feuilles, la vue des formes fractalisées des houppiers des vieux arbres, la marche sur les sentiers humides, les feuilles, la boue, l’air frais non pollué, contribuent au bien-être. Stress et inquiétude diminuent et nous aident à nous détendre et à avoir les idées plus claires. On retrouve bonne humeur, énergie et vitalité ; cela nous revigore et nous rajeunit.

Ces résultats ont été confirmés par de nombreux tests, sous forme de dosages: glucose, cortisol..de prise de tension, de rythme cardiaque….de réponses à des questionnaires sur les émotions ressenties….avant, peu après et longtemps après (tests sur la durée). Ces études ont été menées dans de nombreuses forêts différentes suivant leur composition floristique, leur situation, l’heure de la journée, la période de l’année…Deux heures de participation des 5 sens dans un bain de forêt permettraient :

Une diminution de la pression artérielle, du stress et de la dépression.

Une amélioration des fonctions cardiovasculaires, du métabolisme, de l’énergie.

Une diminution du taux de glycémie.

Une amélioration de la concentration et de la mémoire.

Un renforcement du système immunitaire.

Un tel résultat ne peut que justifier l’intérêt de ceux qui passent 90% de leur temps dans un espace intérieur où ils regardent des écrans, subissent le technostress des NT : téléphone en permanence, mails et réseaux sociaux qui développent colère, maux de tête, déprime, fatigue mentale oculaire, raideurs dans le cou, insomnies, irritabilité.

Quelques arguments explicatifs de ces actions :

+Le pouvoir des arbres: L’odorat perçoit les phytoncides, ces substances chimiques émises par les plantes pour communiquer et se défendre des bactéries, insectes et champignons. La concentration dépend de la température(max à 30°Celsius) de l’air et des évennements de la journée. Les phytoncides varient d’une espèce à l’autre. Les conifères diffusent par exemple des terpènes psychoactifs.

+Le pouvoir des microbes du sol: «Mycobacterium vaccae est une bactérie non pathogène vivant naturellement dans le sol. Cette bactérie pourrait jouer un rôle dans de nombreux domaines tels que l’immunothérapie pour l’asthme allergique, le cancer, la dépression, la lèpre, le psoriasis, la dermatite, l’eczéma…Les scientifiques pensent que l’exposition à Mycobacterium vaccae peut fonctionner comme un antidépresseur….»Wikipedia.

«A chaque fois que vous binez votre jardin ou mangez un légume arraché du sol, vous ingérez M.vaccae et donnez un coup de fouet au système immunitaire.» Dr Qing Li.

Marcher pieds nus, dans l’herbe humide, plonger les mains dans un tas de feuilles, récupérer un caillou au fond d’un ruisseau, s’appuyer contre un arbre..c’est profiter des vertus variées de ces contacts.

Il n’est pas toujours possible de disposer d’une forêt près de son lieu de travail ou de chez soi mais des aménagements sont possibles.

+Les arbres, déjà matures, en ville, contribuent à oxygéner et à rafraîchir l’air; ils sont d’excellents filtres pour les polluants comme le monoxyde de carbone, l’oxyde d’azote, l’ozone et le l’oxyde de soufre. Ils collectent les particules présentes dans l’air. Elles se déposent sur les feuilles comme la poussière sur un meuble et la pluie les entrainent : les particules sont variées en taille et origine : pollen, suie et fumée, particules et nanoparticules métalliques issues des voitures et des pneus : asthme, maladies pulmonaires, crises cardiaques, cancers, AVC..Un seul arbre peut fixer 4,5 Kg de polluants par an, certains étant plus efficaces ; le bouleau blanc a des feuilles tapissées de minuscules poils qui emprisonnent les particules. L’air ambiant est donc plus sain. Précisons que les communes doivent alors se préoccuper du sort des eaux de ruissellement contaminées et des terreaux de compostage des feuilles !

+ Et même, dans les tours, on peut faire rentrer la forêt chez soi !

Les plantes vertes libèrent le jour, globalement de l’O2, la nuit c’est l’inverse, sauf chez certaines xérophytes appelées plantes CAM (orchidées à feuilles épaisses et succulentes) qui ferment leurs stomates le jour pour limiter la transpiration et les ouvrent la nuit, captant le CO2 des autres végétaux et rejetant O2. De telles plantes sont très dépoluantes dans une habitation, elles agissent comme des éponges en absorbant les substances des peintures, tissus, cigarettes et produits d’entretien. Parmi les plus remarquables: anthurium, areca, plantes grasses, ficus, chlorophytum, dieffenbachia, caoutchouc, spathiphyllum, gerbera, sanseviera, azalée…

+Au travail, à l’école, les bureaux dotés de plantes permettent un meilleur moral, une diminution des arrêts maladie et de l’absentéisme. Elles captent les toxines libérées par les moquettes, imprimantes et tapisseries ; elles maintiennent le taux d’humidité; un air sec est à l’origine de troubles respiratoires et d’irritations cutanées.

Depuis ces travaux, l’épigénétique est venue confortée à la fois les bains de forêt et le bien fondé de la méditation souvent pratiquée au cours de ces séances; Joël de Rosnay(la symphonie du vivant) explique que cette reprise en main périodique du corps génère des radicaux qui modulent l’expression des gènes(stimulation ou inhibition); ce qui expliquerait la persistance dans le temps et surtout la transmission à la descendance, donc les bifurcations possibles des comportements culturels.

Naturellement, en France, motus et bouche cousue pour une prise en charge politique et économique de ces résultats contraires à la croissance du PIB ; on s’efforce de ne pas en parler et même de tourner en ridicule ces farfelus hors du temps. Les lobbies s’y emploient, il y a trop d’intérêts économiques en jeu dans le monde des drogues licites et illicites, des entreprises pharmaceutiques, etc…pour promouvoir une adaptation rentable des emplois du temps, dans les entreprises.

Tous les ennuis que nous vaut la vie moderne sont dus à ce qu’il y a de divorce entre la nature et nous.
Isaac Asimov

 

signé Georges Vallet

crédits photos:pinterest.fr

La Cour des Comptes ignore les causes et ne connaît que les conséquences.

Entendu lundi 18/12/2017 sur France Inter et non répété par la suite, bizarre, un communiqué que rapporte Libération.:«La Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics) lance ce lundi un cri d’alarme sur la situation financière des établissements qui « devraient connaître un déficit historique de 1,5 milliard d’euros » en 2017, menaçant « la qualité des soins»

«La ligne rouge est dépassée… L’hôpital ne peut pas être à la fois le pilier du système de santé et l’unique variable d’ajustement économique»

Dernièrement, la Cour des Comptes se penchait sur l’avenir de l’assurance maladie: «les déficits persistants et une dette sociale considérable minent la solidité et la légitimité du système de

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lavenir-de-lassurance-maladie

Ce n’était pas vraiment une information retentissante ; on s’en doutait, mais, très bien, un des rôles est d’informer. Elle en a d’autres :

«Le rôle de la Cour n’est pas de commenter les choix faits mais d’évaluer les conséquences et de formuler des recommandations pour atteindre les objectifs votés par le Parlement.» https://www.ccomptes.fr/fr/cour-des-comptes/role-et-activites

En principe donc, elle ne se préoccupe pas des causes (choix faits), mais des conséquences.

En ce qui concerne les recommandations, elle propose de «faire mieux avec moins» !!!! Ambitieux n’est-il pas ?

17 recommandations sont formulées dans ce but ; très générales, elles sont suffisamment explicites pour semer le doute sur la qualité et l’égalité des soins chez les malades actuels et futurs, dans toute la France, la révolution chez tous les professionnels œuvrant de près ou de loin dans la sphère de la santé publique.

Force est de constater que dans ces recommandations le choix politique est évident. L’objet n’est pas la santé mais son adaptation à l’économie libérale.

Si vraiment l’objectif était de faire des économies partout où l’argent public est engagé pour diminuer les dépenses de santé, la Cour des Comptes devrait ajouter les vraies mesures permettant des milliards d’économies, sans commune mesure avec celles préconisées.

Si vous constatez qu’en mangeant certains aliments vous tombez malade, la logique est de cesser d’en consommer.

Pas pour la Cour des Comptes !

Il faut utiliser les technologies les moins onéreuses possibles pour continuer à consommer, comportement incontournable et prioritaire pour l’économie !

Faire des économies sur la santé pour soulager la sécu et les cotisants, c’est souhaitable, à condition de maintenir et d’amplifier, c’est bien normal pour un pays riche du travail passé de ses citoyens, la qualité et le confort des soins de tous. Ce n’est pas le cas, la santé est une variable d’ajustement de l’économie globalisée.

Nos connaissances ont progressé ; ce qui cause un grand nombre de nos maladies est connu ; il doit être publié, médiatisé, faire l’objet d’une politique de précaution puis de prévention pour les réduire et, si possible, les éliminer, au moins sur le long terme.

Mission redoutable dans une société basée sur l’individualisme, la compétition, le profit des plus puissants aux dépens des plus faibles; c’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer car:

+ d’une part la réduction des causes passe par une perte financière importante au niveau économique pour les entreprises créatrices, productrices et utilisatrices, bénéficiaires.

+ d’autre part, la lutte contre la maladie fait marcher le commerce, génère des emplois, enrichit les firmes pharmaceutiques…augmente le P.I.B…  ; de plus, les dépenses ne sont pas payées par les pollueurs mais par ceux qui subissent.

Entre profits et souffrances, le choix politique et économique est sans hésitation. Est-il obligatoirement le nôtre ?

En ce qui concerne les problèmes actuels, l’augmentation des dépenses, dépend de plusieurs facteurs :

+ Le vieillissement et son cortège de dysfonctionnements.

L’allongement de la durée de vie a été spectaculaire depuis la généralisation des vaccinations, du développement de l’hygiène tant au niveau individuel que collectif, la découverte des antibiotiques, des luttes ouvrières qui ont permis une augmentation du niveau de vie, de meilleures conditions de travail… les périodes de repos (congés payés) permettant des activités physiques, des «changements d’air» pour grands et petits…Ce n’est donc pas le fait du temps présent.

+ Des progrès techniques de plus en plus coûteux mais performants : analyses, imageries, chirurgie… Si l’on entend à C dans l’Air que bien des interventions sont inutiles, c’est vraiment n’avoir que des préoccupations financières et non des recherches d’efficacité médicale. Comment peut-on définir, a priori, qu’un acte est inutile avant d’en connaître le résultat ? Combien ont été sauvés par une analyse ou une imagerie diagnostiquant à temps une maladie grave !

+ Du mode de vie et de l’action d’un environnement profondément modifié. Le plus important et de loin! Quand on parle mode de vie, on parle précarité, alimentation déséquilibrée par rapport aux besoins et prise «sur le pouce, à la va-vite»: trop de viande, de sucre, de graisse, de perturbateurs endocriniens, etc., associés à une sédentarité, stress au travail, tabac, alcool…On parle aussi de la vie dans les villes avec les bouchons, les particules fines et nanoparticules…, le manque de sommeil…

La 18ème recommandation, qui devrait être la première, est donc «ignorée» par la Cour des Comptes : demander que des actions politiques soient entreprises contre toutes ces «créations industrielles enrichissantes !» à l’origine de maladies : élevage, culture, agronomie, fabrication des pains, des plats préparés, sodas…, restauration rapide, cosmétiques, transport, répartition du travail…

L’industrie pour faire des voitures, pas pour nourrir les poulets ou faire mon gigot aux flageolets !

Cela pourrait passer par des contrôles indépendants sur la durée avant la production, des taxations avant les interdictions pour les productions toxiques, bilan carbone à payer pour les circuits longs…, en basculant ces sommes sur les productions saines, les circuits courts…

Tant que la croyance dans la vertu de l’ultra-libéralisme mènera le monde, que la croissance sans contrainte, non régulée, permettra de toujours créer plus, produire plus, consommer plus, jeter plus, gagner plus…, on polluera de plus en plus, les maladies se multiplieront et on se soignera de moins en moins faute d’argent public. Pompes funèbres ! Un métier d’avenir !

Quelques chiffres montrent l’étendue des économies d’argent public possibles:

+Cancers, diabète, : «La croissance des maladies liées à notre…

https://www.bastamag.net/

«400 milliards d’euros en 15 ans : c’est le surcoût entraîné par l’explosion des maladies chroniques, comme le cancer ou le diabète, pour la Sécurité sociale. Des maladies liées à la pollution de notre environnement : Pesticides, perturbateurs endocriniens, molécules chimiques en tout genre sont présents dans l’alimentation, les biens de consommation, l’eau potable, l’air..»…

La vraie cause des dépenses n’est pas le cancer, le diabète…, la pollution,…mais ce qui les déclenche.

D’après André Cicolella «Nous avons aujourd’hui suffisamment d’éléments pour comprendre ce qu’il se passe. Pourtant, on ne fait rien.

Ces maladies provoquent des affections de longue durée (ALD), auxquelles la Sécurité sociale doit répondre. J’ai effectué un calcul simple à partir des données de l’Assurance maladie. Entre 1994 et 2009, ces maladies ont entraîné un surcoût de 400 milliards d’euros ! Cela veut dire que les responsables politiques ont plutôt choisi d’emprunter auprès des marchés financiers plutôt que d’agir sur les causes.

Il aurait été beaucoup moins coûteux d’arrêter l’épidémie de diabète ou d’obésité»

+ Assurance-maladie : le coût du diabète risque de s’envoler – Les Echos
https://www.lesechos.fr/…/22261-018-ECH_assurance-maladie—le-cout-du-diabete-ri…

«En 2014, le coût du diabète s’est élevé à 10 milliards d’euros par an, dont 2,3 milliards pour les dépenses directement imputables et 7,7 milliards pour les complications (amputation du pied, cécité…).»

Les causes non héréditaires ne sont pas encore entièrement connues mais le lien avec l’obésité, l’alimentation de plus en plus riche en ac.gras saturés, en sucres raffinés et pauvre en fibres alimentaires, le manque d’activités physiques et le taux de certains pesticides est souligné de plus en plus.

+Obésité : un coût social équivalent à celui du tabac ou de l’alcool. En …

http://www.vie-publique.fr/…/obesite-cout-social-equivalent-celui-du-tabac-ou-alcool-2016…

«D’après une enquête épidémiologique sur le surpoids et l’obésité réalisée en 2012 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 15% de la population était obèse et 32,3% en surpoids. Différents facteurs peuvent expliquer ces chiffres comme des causes génétiques ou la modification des comportements alimentaires, une plus grande sédentarité ou encore l’environnement familial. Le Trésor évalue le coût social de l’obésité et du surpoids (dépenses de santé, absentéisme, etc.) à 20,4 milliards d’euros en 2012, soit un montant comparable à celui du tabac et de l’alcool.»

+ Les perturbateurs endocriniens, acteurs silencieux de l’obésité …

http://www.pourlascience.fr/…/article-les-perturbateurs-endocriniens-acteurs-silencieux-de-l..

«Les polluants hormonaux présents dans l’environnement seraient une des causes de l’épidémie mondiale d’obésité. Ils agiraient de multiples façons sur le métabolisme, et ce, dès le stade fœtal.»

+ Commissariat au développement durable N°122 avil 2015

Cliquer pour accéder à 201505131154_GNT_502.pdf

Les pathologies liées à la pollution de l’air touchent principalement le système respiratoire, premier système à rentrer en contact direct avec l’air et le système cardiovasculaire. La mauvaise qualité de l’air entraîne une augmentation des maladies respiratoires. Les principales d’entre elles sont l’asthme, les bronchites aiguës ou chroniques, les cancers des voies respiratoires et les broncho-pneumopathies obstructives chroniques (ou BPCO). La qualité de l’air impacte aussi le système cardio-vasculaire. Les coûts des principales pathologies respiratoires dues à la pollution de l’air pour le système de soins français s’élèvent entre 0,9 et 1,8 milliards d’euros par an.

Malheureusement tout cela n’est pas nouveau. J-B. Bossuet aurait écrit:

«Nous sommes des créatures qui nous affligeons des conséquences dont nous continuons à adorer les causes»

Après tout cela, bonnes ripailles à Noël, bonne année et surtout bonne santé !!!!

signé Georges Vallet

http://tpe-obesite-justine-charlotte.e-monsite.com/

La Nature: une source inépuisable d’informations et d’actions.

Le très intéressant compte rendu de Larouture sur «Impressions sur les rendez-vous de l’urbanisme» m’incite à déborder, en complément intellectuel, le cadre prévu, en situant ces » impressions sur les rendez-vous de l’urbanisme « au cours de l’évolution de  la vie biologique et culturelle.

«La nature a près de 4 milliards d’années d’expérience. Autant regarder comment elle fait pour résoudre des problèmes auxquels nous sommes confrontés» Jacques Livage, laboratoire de chimie condensée de Paris.

Tous les domaines sont concernés : énergie, santé, matériaux, agriculture, pollution…La photosynthèse est un exemple incomparable d’utilisation non polluante d’énergie renouvelable «dont nous avons intérêt à comprendre le mécanisme pour tenter de le copier ou de s’en inspirer dans le cadre de la transition énergétique»Kalina Raskin directrice du centre européen d’excellence en biomimétisme(Ceebios).

L’idée de s’inspirer de la nature n’est pas nouvelle. Déjà, Léonard de Vinci copiait les oiseaux pour sa machine volante….

Le biomimétisme apporte des solutions dans bien des domaines de la recherche comme la construction, les technologies non polluantes, les matériaux entièrement recyclables, les énergies renouvelables performantes..

Le FBEI Fermanian Business and Economic Institute en Californie estime que cette science représente un potentiel de 300 milliards de dollars de PIB et de 1,6 millions d’emplois pour les Etats-Unis en 2025.

Pour plus d’info on peut lire :«Quand la nature inspire la science» Mat Fournier. Plume de carotte 2016.

«Saviez-vous que le Velcro est le résultat de l’observation d’une plante «accrocheuse», la bardane ? Que la première montre-réveil est due au grillon ? Que la coquille Saint-Jacques est à l’origine de l’invention de la tôle ondulée ? Que les yeux antireflets des mouches ont permis la création de panneaux photovoltaïques ? Que le toit de Waterloo Station, à Londres, a été bâti sur le modèle des écailles du pangolin ? Que la cigogne, la chauve-souris, le canard et même le thon ont inspiré autant de modèles d’avions ? Depuis des centaines d’années, les animaux et les plantes ont soufflé leurs idées simples et naturelles aux ingénieurs, aux architectes et aux scientifiques qui ont su les observer.»

Je me propose de développer, dans deux textes, deux domaines où le biomimétisme, consciemment ou inconsciemment, a ou devrait accompagner l’homme dans son évolution culturelle.

Pour ce premier exemple faisons une comparaison entre l’évolution de l’architecture au niveau biologique, depuis l’apparition de la vie, et celle développée par l’homme au cours de son histoire, ancienne et moderne.

La sélection naturelle a progressivement privilégié, du fait des contraintes agressives de l’environnement, la membrane cellulaire, puis des formes présentant des systèmes de résistance plus efficaces :

  •  Aux chocs, sous forme de squelette externe comme les tests des unicellulaires constituant le plancton marin ou d’eau douce, à l’origine des roches calcaires ou siliceuses.
  • A la pesanteur, pour les animaux ayant peuplé le milieu terrestre. C’est le cas des squelettes des vertébrés.
  • Les premiers pluricellulaires apparus ont développé des squelettes externes massifs formés, comme des parpaings ou des briques juxtaposés, de prismes de calcite ou d’aragonite lamellaire dans la nacre. Épais, lourds, ils devaient vivre sur le fond de l’eau. Ce n’était pas un gros inconvénient car la poussée d’Archimède (qu’ils ignoraient !), compensait et permettait les déplacements, souvent limités d’ailleurs. On peut citer les coquilles des mollusques, des ammonites, des oursins…
  • Les seconds, apparus par la suite, conquérants de la terre ferme, ont pu éviter l’écrasement et se maintenir, d’abord couchés (reptiles), puis, sur 4 pattes courbés (batraciens) puis sur deux pattes, semi-vertical puis vertical (oiseaux, mammifères et l’homme), grâce à l’allègement d’un squelette interne sinueux, armé, souple, léger (creux par endroit), adapté par sa structure évolutive, aux forces qu’il a à subir. Ce n’est plus du calcaire mais un mélange de différents sels minéraux et de matière organique, le tout parcouru par des fibres s’entrecoupant dans de nombreuses directions (un peu comme dans le béton armé). L’exemple le plus spectaculaire est fourni par l’observation d’une coupe longitudinale de fémur humain (1).

Le tube creux est privilégié ; plus léger, il est protecteur de formations fragiles comme le cerveau ou des centres de formation des globules du sang; il est empli d’air chez les oiseaux.

La sélection culturelle a maintenu d’abord, elle aussi, des architectures réalisant des bâtiments massifs, lourds, peu élevés du fait de leur poids, formés par des blocs énormes (pyramides), des pierres taillées (forteresses..), des blocs de synthèse (briques, parpaings…). Les œuvres d’art, comme les églises, ont représenté l’apothéose de : l’art roman.

Puis avec les progrès de la technologie et du savoir faire, telle l’évolution biologique, le bâtiment s’est élevé, allégé, aéré,.., un nouvel art est apparu:

L’art gothique.

La technologie a transformé par la suite, elle aussi, les tubes pleins en tubes creux en changeant, elle aussi la composition de la matière; le béton armé, l’acier, le plastique…

Le corps humain est une merveilleuse cathédrale gothique qui peut se déplacer !

Dans les deux souffle l’esprit.

Un certain nombre de caractères permettent de faire la démonstration(1) et (2) :

  • La forme élancée, verticale, comparable à une nef très élevée avec arcs-boutant. Les deux jambes forment une ogive répartissant le poids du corps sur chaque jambe, le bassin servant de clé de voûte. Les deux membres supérieurs sont autant d’arcs-boutants chez les quadrupèdes assurant l’équilibre, le vol ou la préhension chez les bipèdes.
  •  On retrouve cette même structure en croisée d’ogives dans la structure des os longs intervenant dans la stature (3).                                                                                                                                                                                                  Le fémur est constitué de plusieurs milliers de travées reliées entre elles. C’est dans l’orientation de ces mêmes travées que réside la force de résistance du fémur. En effet, l’orientation des travées dépend des lignes de forces mécaniques auxquelles est soumis l’os car les cellules qui les fabriquent ont la capacité de percevoir ces forces mécaniques et de produire de l’os là où les forces exercées sont les plus intenses. Le fémur présente une série de prolongements agencés le long des lignes de force générées en position debout, le tout lui permettant d’optimiser sa résistance mécanique et d’évoluer suivant l’évolution des contraintes.

Et pour Spinoza et d’autres, Dieu est dans tout cela !

Au XIXe siècle, un mathématicien et ingénieur: Karl Cullman, traduisit ces informations en théorie appliquée au concept de la Tour Eiffel(4).

«L’architecture du futur construira en imitant la nature parce que c’est la plus rationnelle, durable et économique des méthodes» Antoni Gaudi.

Il ne pouvait pas mieux dire.

Un article paru dans la Revue d’histoire naturelle «Espèces», développe une étude sur notre façon de plus en plus recherchée «d’habiter des Architectures animales»

>La structure des animaux, dès la fin du siècle dernier, inspire ingénieurs et architectes pour créer des formes alliant esthétique, fonctionnalité, capture de d’énergie.

Esthétique comme le National Stadium de Pékin (5) édifié pour les jeux olympiques de 2008 sur le modèle du nid d’oiseau.

Fonctionnalité comme la Tour Eiffel(4) inspiré par le fémur(3) du fait des qualités exceptionnelles de cet os le plus résistant et l’un des plus légers du corps humain.

Capture d’énergie dans le bâtiment H.Poincaré à Aix en Provence qui utilise des feuilles artificielles orientables pour capter l’énergie solaire.

>Les radiolaires(6), organismes marins unicellulaires à squelette siliceux ont inspiré, dans les années 30, Robert Le Ricolais; il créa des dômes géodésiques comme le pavillon des USA (7) à l’exposition universelle de 1967 et celui de la Biosphère sur l’île sainte-Hélène à Montréal.

>L’éponge marine Euplectelle(8) a un squelette siliceux composé de spicules formant un réseau rigide, solide, aux propriétés exceptionnelles de transmission de la lumière. Elles ont été la source d’inspiration des fibres optiques à haut rendement; le squelette de cette éponge a servi à Norman Foster pour édifier «Le Cornichon»dans la City de Londres(9) et récemment la structure de la passerelle de la gare de la Roche-sur-Yon.

>La tôle ondulée a été conçue sur le modèle de la coquille Saint-Jacques qui associe rigidité et légèreté, et, d’un point de vue symbolique le pouvoir protecteur, emblème des pèlerins du chemin de St Jacques de Compostelle.

La ville de Royan, après sa destruction lors de la guerre, a vu son marché reconstruit avec un toit en béton armé (11) copié sur une valve de la coquille de bénitier (10).

>On pourrait citer bien d’autres exemples comme l’East-gate Building de Harare au Zimbabwe copiée sur l’architecture et la fonctionnalité de la termitière africaine du genre Macrotermes(12).

Les inventeurs dialoguent, comme dans le passé, sans cesse avec la nature, pour créer des formes et des structures originales plus adaptées aux besoins de la société.

Evolution biologique et évolution culturelle: encore un point commun !

Georges Vallet

annexe_img

 

Pollution et espérance(s) de vie.

imageUn mal qui répand la terreur,
          Mal que le ciel en sa fureur
                    Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Pollution,
          Puisqu’il faut l’appeler par son nom,
                    Refait au populo la guerre.

+ «L’Obs » a fait analyser 63 mèches de cheveux d’un panel d’enfants de moins de 12 ans. Résultat : les perturbateurs endocriniens, des substances chimiques qui dérèglent les hormones, s’y bousculent !»

+ «Dans certaines populations humaines vivant en Arctique, la proportion de femmes qui allaitent leur bébé est élevée. Leur lait maternel est cependant fortement contaminé par des pesticides alors qu’elles vivent loin de toute exploitation agricole.» (pst.chez-alice.fr/bacesl/beslME15sea.htm)

+ Exposition aux HAP pendant la grossesse et obésité chez l’enfant… (www.projetnesting.fr/Exposition-aux-HAP-pendant-la-.html)

+La pollution attaque même avant la naissance… Grossesse (http://destinationsante.com > Femme / Famille > Grossesse / accouchement)
Non seulement on est contaminés, mais on naît contaminés.

Dans un débat précédent, des propos ont fait valoir que la pollution n’empêchait pas, malgré tout, l’augmentation de l’espérance de vie.

«notre espérance de vie est quand même bien plus élevée aujourd’hui et ne parlons pas du confort…»

«Perdre un an d’espérance de vie par la pollution pour en gagner 20, 30 ou 50 par le progrès médical laisse un bilan largement positif, sans compter la qualité de vie que permet tout le confort moderne.»

A l’époque actuelle, dans notre monde imprévisible où la pollution s’accroît partout, s’appuyer sur des prévisions statistiques à long terme pour anticiper une longévité ne me semble pas très sérieux.

Rappelons le principe de l’évaluation de l’espérance de vie.

80 ans d’espérance de vie, à la naissance, en 2017, c’est supposer que pendant les 80 ans à venir, on rencontrera les même conditions de vie que celles existantes en 2017, dans le même pays.

On comprend la grande incertitude du sport !

Il est bon de faire une différence entre le passé et l’avenir, entre la longévité enregistrée et la longévité supposée(espérance de vie).

a) Statistiquement parlant, depuis 1969, en France, femmes et hommes ont gagné plus de 10 ans de longévité, les conditions ont été très favorables dans de nombreux domaines: emplois, progrès techniques, progrès en médecine, développement de l’hygiène, absence de guerre, circulation modérée,  toutefois la progression semble ralentir.

Est-ce généralisable pour l’avenir ?

b) L’espérance de vie dépend d’un grand nombre de paramètres :

+ La longévité de l’espèce humaine c’est-à-dire la durée de vie pour laquelle elle est programmée en tant qu’espèce biologique. Plus la longévité réelle s’en rapproche, plus la progression est lente.

+ Le sexe d’un point de vue génétique et comportemental.

+ Les conditions de vie : logement, alimentation, exercice, métier, niveau de vie, utilisation de tabac, alcool…

+ Les conditions environnementales :

++Contraintes physiques ou psychiques du métier : D’après l’Insee,«l’espérance de vie d’un ouvrier de 35 ans est inférieure de six ans à celle d’un cadre.»(www;miroirsocial.com/). Les suicides (burn-out) se multiplient.

++Exposition (lieu d’habitation, du métier…) aux sources de pollution : proximité de la circulation, des zones agricoles, des usines.

Le confort dont on revendique l’énorme avantage est une source de pollution importante ; l’air intérieur est considéré comme plus pollué que l’air extérieur.

OMS. Pollution de l’air à l’intérieur des habitations et la santé. (www.who.int/mediacentre/factsheets/fs292/fr/)

Près de 300 substances y sont retrouvées: (santemedecine.journaldesfemmes.com/…)

Matériaux de construction, décoration, isolation, peintures, vernis, colles, vitrificateurs…

Produits d’entretien : nettoyage, désodorisants, détachants, insecticides, bougies parfumées« odeurs fraîches »…

Déodorants, laques…

+ Les conflits, l’insécurité, les guerres…

+ Les avancées médicales.

Depuis 1945, les conditions générales de vie se sont améliorées, la paix s’est maintenue, tout était favorable pour une longévité croissante.

Les prévisions concernant les années à venir sont plus sombres car elles sont dominées par de nombreuses incertitudes; bien des facteurs limitant l’espérance de vie sont en ligne de mire :

+Perspectives d’insécurité et de conflits armés.

+Instabilité économique et sociale, niveau de vie de plus en plus inégalitaire, alimentation trop riche, industrielle, inadaptée au nouveau mode de vie, exercices physiques insuffisants, tabagisme, alcoolisme, pollution en baisse dans certains secteurs et en forte hausse dans d’autres…,

«d’après le Quotidien du médecin (supplément décembre 1983) et l’étude du CREDES (1991) qui mène des enquêtes décennales sur un échantillon de 20 000 personnes pour l’ensemble des cancers, la mortalité a progressé de 137% chez les jeunes, contre +65% chez les personnes âgées. L’accroissement de la population âgée n’explique donc pas à lui seul l’effrayant développement des cancers.
Pour la tranche d’âge 0-24 ans, certains cancers ont augmenté de manière explosive en 20 ans : leucémie +16% ; lymphomes+57% ; cerveau +83% ; glandes endocrines +165% ; tissus mous+536% ; foie et voies biliaires : +2200%» forum.futura-sciences.com
«Alors que les projections de l’Insee et l’ONU prédisent une évolution vers le haut, certaines études contredisent ce scénario. Elles relèvent principalement la non prise en compte de phénomènes considérés comme des «bombes à retardement» que sont l’obésité, le tabagisme, les impacts des produits phytosanitaires et de la pollution sur la santé.  Bien que la mortalité due au cancer régresse — tout au moins dans nombre de pays développés dont la France – les cas de guérisons ne suffisent pas à compenser les nouveaux décès dus à la rapide progression de cette maladie.»wikipedia.
Un autre aspect du problème est à aborder quand on évoque l’allongement de l’espérance de vie, le quantitatif et le qualitatif : la vie normale en bonne santé et la vie après les traitements chirurgicaux et médicaux souvent très handicapants physiquement, physiologiquement et mentalement. Les individus sont en vie, parfois assez longtemps c’est vrai, comptabilisables donc dans les vivants, mais dans quel état pour eux, leur entourage, les retombées financières.

Sur ce point, les avis sont nombreux :

«On vit plus vieux en France, mais en moins bonne santé. L’espérance de vie sans incapacité est passée de 62,7 ans à 61,9 ans pour les hommes entre 2008 et 2010 et de 64,6 ans à 63,5 ans pour les femmes». Le Monde.fr

«entre 2004 et 2011, une augmentation de près de 2 ans, pour les hommes, comme pour les femmes, ce qui est susceptible de mener les citoyens à un âge avancé, mais dans quel état ? Pendant ce temps, les fils et les filles qui naissent aujourd’hui, voient leur durée de vie s’allonger de 2 ans, mais dans le même temps souffriront d’une durée d’incapacité augmentée de 2 ans et demi !» Mediapart

D’où la vignette proposée !

En fait, la «vie normale ou en bonne santé» n’est pas forcément vécue de la même façon par tous.

+ Le ressenti d’un allongement réel s’appuie sur le développement de l’action préventive par un suivi médical régulier des enfants et des adultes, permis par une sécurité sociale efficace mais en danger actuellement ; bien des maux handicapants de jadis ont disparu, cela a permis une vie plus confortable et plus longue : vaccinations, surveillance dentaire, rachitisme, développement de prothèses, surveillance radiographique…

+Par contre les nombreuses opérations chirurgicales de plus en plus étendues et performantes permettent de sauver de la mort un grand nombre de personnes atteintes de maladies ou traumatismes graves qui allongent leur vie mais les laissent souvent handicapés jusqu’à la fin de leur vie avec toutes les retombées sur le moral et les conditions de vie de la personne, de son entourage et de ses finances.

Qu’en sera-t-il dans un avenir un peu plus lointain ?

Les chercheurs travaillent déjà à l’hybridation de l’humain avec la machine. Ils veulent relier l’organisme aux systèmes informatiques : nano-robots qui nettoient les artères et combattent les processus de vieillissement ; remplacement des neurones par d’autres plus performants et inusables; implantation de neuro-prothèses qui permettront de commander par la pensée un œil électronique…

Pour les « trans-humanistes » américains l’homme est une machine complexe, qu’il faudra améliorer jusqu’à la rendre pluri-centenaire, voire immortelle… C’est déjà le projet d’une filiale de Google.

La pollution ne sera donc plus un vrai problème, l’espérance de vie non plus ; restera à savoir si on sera plus heureux et si on sera toujours l’humain !

Georges Vallet

La bourse ou la vie ?

cid_7c902811-d940-444f-975d-06a50cbb2ccchomeLes situations scandaleuses, révoltantes, et douloureuses aussi, qui se déroulent, dans tous les domaines, sont des facettes d’un malaise sociétal profond qui opposent deux priorités qui se révèlent, hélas, incompatibles.

La première est la nécessité de livrer, coûte que coûte, un combat économique, financier, technologique, commercial, politique (à l’ordre du jour !) : extraction, production, vente, consommation, concurrence, compétitivité, délocalisation, cours des céréales.., placements, spéculations.., profits, pouvoir..

Money first.

La seconde considérée comme secondaire, inutile ou néfaste même, car contraire aux objectifs de la première, peut se résumer par un combat contre les atteintes à notre «territoire» intime, notre corps et notre esprit : santé physique, physiologique, psychologique, relationnelle, désorganisation sociale,…

Life first.

Cette deuxième priorité devient de plus en plus évidente et sensibilise largement la population; comme la rumeur,

elle s’élance et tourbillonne, étend son vol éclate et tonne…

mais pas encore assez pour rivaliser avec les soi-disant détenteurs de la «Vérité».

Cette opposition étonne profondément le Dalaï Lama.

« Ce qui me surprend le plus chez l’homme occidental c’est qu’il perd la santé pour gagner de l’argent, et il perd de l’argent pour récupérer la santé»

Le 28/01, le journal Sud Ouest titrait un long article sur deux pages :

«Pollution, faut-il s’y habituer !»

Quelques constatations se voulaient réconfortantes :

   – Non, ce n’était pas mieux avant. Comme la France a rabaissé, en 2010 son seuil d’alerte de 125 à 80 microgrammes par m3, les alertes sont plus fréquentes.

   – Les deux dernières décennies confirment que la qualité de l’air s’est globalement améliorée en France. A l’exception de l’agriculture, les secteurs incriminés ont réduit leurs émissions de particules totales en suspension : 1254 milliers de tonnes en 1990 contre 851 en 2015.

   – Entre 2000 et 2015 les émissions de particules fines(PM10)ont diminué de 39% en France.

   – Les Landes sont un paradoxe. Plus qu’ailleurs, le froid entraîne, dans ce département très forestier, le recours à la cuisinière et le chauffage au bois, bien plus qu’en ville; l’absence de vent et de pluie maintient la stagnation des particules.

+ Le fait d’avoir abaissé le seuil montre que l’on a pris conscience du danger.

+ La qualité de l’air s’est améliorée car les nombreuses recherches technologiques ont permis de diminuer les rejets comptabilisés dans de nombreux domaines. Cet avantage est considérable mais limité par une augmentation parallèle de la production et de l’utilisation.

+ Les émissions de particules fines sont plus faibles, cela ne signifie pas que l’action néfaste sur la santé soit moindre. Passer de deux paquets de cigarettes par jour à un paquet est un effort important mais négligeable sur les résultats car c’est surtout l’action de petites doses, en continu, comme c’est le cas, qui est redoutable.

+ Les Landes sont un paradoxe. Peut-être, mais n’oublions pas que l’on a vanté, il n’y a pas si longtemps, après les tempêtes où la valeur du bois s’effondrait, l’intérêt du bois comme énergie renouvelable! Sur Internet on trouve :

Le guide pratique «se chauffer au bois»-Ademe possibilités d’aides financières.

On veut vendre des chaudières soi-disant «vertes», (pas pour le CO2 !), à un prix que bien des habitants des communes rurales ne peuvent pas se payer. Maintenant on dit de ne pas utiliser le bois ! (money first)

Mais, le plus grave, est ce qu’on ne nous dit pas !

1°) On est très discret sur l’importance des faibles doses, du mixage, et de la chronicité de la pollution, seuls les pics sont médiatisés. «L’air pollué est un peu comme la première cigarette  :elle ne tue pas, mais ce sont les suivantes, fumées quotidiennement pendant des années, qui finissent par le faire.» LoÏc Chauveau, Sciences et Avenir, février 2017, propos de Sylvia Medina, épidémiologiste choisie pour coordonner le programme européen Aphecom dont les travaux ont permis de chiffrer à 42000 puis réactualiser à 48000 en 2016, le nombre de morts en France grâce à son étude sur : «évaluations quantitatives d’impact sanitaire de la pollution urbaine». Les résultats sont l’aboutissement d’un travail collectif : toxicologues, pneumologues, chimistes, physiciens de l’atmosphère.

2°) Lorsque le pic est effacé par le vent et la pluie on s’en réjouit car on peut à nouveau circuler ; par contre, la pollution n’a pas baissé, elle s’est répartie et c’est la périphérie qui en «profite», tout en restant au dessous du seuil officiel (donc, pas de problème !!). De plus, les particules déposées en périodes de calme sont remises en suspension par le vent !

3°) En ce qui concerne les «particules dîtes fines», que mesure-t-on ?

C’est là que le scandale est le plus évident.

Rappelons les différentes particules.(résultats consultables sur de nombreux sites; ici, d’après wikipedia)

   – PM 10 d’un diamètre inférieur à 10 micromètres.

   – PM 2.5 d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, appelées «particules fines»

   – PM 1,0 d’un diamètre inférieur à 1,0 micromètre, appelées «particules très fines»

   – PM 0,1 d’un diamètre inférieur à 0,1 micromètre, appelées «particules ultrafines» ou «nanoparticules»

Il est important de noter que :

   – les PM 10 pénètrent dans les bronches.

   – les PM 2,5 pénètrent dans les alvéoles pulmonaires.

   – les PM 1,0 passent la barrière alvéolo-capillaire.

   – les PM 0,1, de la taille des molécules, traversent la membrane cellulaire.

L’indice de pollution utilisé souvent diffère selon la taille de l’agglomération.

   – ATMO: pour les agglomérations dont la population dépasse 100.000 habitants;

   – IQA: pour les agglomérations de taille inférieure à 100.000 habitants; c’est un indice simplifié, qui peut reposer sur la mesure d’un nombre plus réduit de polluants.

La ruralité est-elle vraiment sous-estimable ?

La surveillance ATMO porte sur 4 polluants clés: les particules fines PM10 (PM 2,5 aussi d’après Sciences et Avenir), le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et l’ozone. L’indice retient la valeur la plus élevée de ces 4 critères. (Sciences et Avenir février 2017, Sarah Sermondadaz: qui mesure les particules fines ?)

Il résulte que les particules 1,0 et 0,1, les plus fines, celles qui pénètrent profondément dans l’organisme, ne sont pas évaluées (les techniques disponibles ne sont pas polyvalentes, sont très coûteuses et demandent un fort niveau de compétence aux utilisateurs.) ; or, si les nanoparticules révolutionnent «bénéfiquement» la production et le commerce(money first), ce sont aussi les plus redoutables car elles perturbent directement le fonctionnement organique intracellulaire (atteinte aux gènes, immense surface spécifique les rendant bien plus actives que leurs homologues naturels en tant que catalyseur.) La liste est longue, origine naturelle et de synthèse; et

Leur emploi est loin d’être fictif !

D’une manière générale, l’approche est difficile car l’utilisation n’a rien de transparente, secret de fabrication, concurrence…obligent.

«L’être humain et d’autres espèces vivantes sont notamment exposés à des nanoparticules ayant comme source des phénomènes d’usure mécanique, systèmes de freinage et usure des pneus par exemple, et de combustion domestiques, incinération, pots d’échappement, y compris pots catalytiques, carburants: essence, fioul même le gaz, centrales thermiques et certaines productions industrielles.» nous affirme wikipedia.

Donc, toujours en ce qui concerne l’air respiré, si ce n’était pas mieux avant, est-ce vraiment mieux maintenant ? C’était différent, moins de circulation et bien des polluants n’existaient pas !

En 2009, selon le NanoTech Project plus de 16000 produits de consommation courante contenaient déjà des nanoparticules, contre 54 en 2005 (+ 1000% en 4 ans), avec une production mondiale de plusieurs millions de tonnes de nanoparticules.

Quand on prend conscience qu’à l’échelle nanométrique la matière change radicalement de visage, que c’est un autre univers aux lois bien différentes de celles que l’on connaît, il y a de quoi être inquiet.

Il est facile de dire que c’est mieux maintenant si on ne mesure pas toutes les nouvelles retombées !

A quelles quantités sommes-nous exposés chaque jour?, tente de répondre le Hors série Science et vie : Nanotechnologies.

Une fois encore, on avance sans véritablement maîtriser l’outil que l’on utilise; de nombreux tests sont à inventer, aussi bien au niveau quantitatif qu’au niveau toxicologique, pour pouvoir répondre précisément à la question.

«Des chiffres circulent, certes», ils ont qu’une valeur indicative, c’est vrai, mais ne sont pas dû à n’importe quoi.«A titre d’exemple,une voiture rejette de cent mille à un million de milliards de nanoparticules par kilomètre parcouru……; le nombre total inhalé n’est peut-être pas un critère suffisant ; la surface totale semble beaucoup plus pertinente en termes toxicologiques, la forme des particules (fibres plus dangereuses que les sphères) et leur composition, échappent totalement, pour l’instant, aux mesures»

4°) Comme il n’est pas question de changer d’orientation, croissance oblige, la question posée est-elle : «faut-il s’y habituer» ou peut-on s’y habituer ?

L’émission de mardi soir 31/01/17, sur la 5, sur les perturbateurs endocriniens, nous offre l’occasion de généraliser le problème du rapport de la pollution avec la vie.

Actuellement, nous sommes tous des utilisateurs pollués, cobayes sacrifiés pour le profit des industriels (money first) ; compte tenu des nombreuses toxicités redoutables qui apparaissent, l’autorisation de mise sur le marché est manifestement très insuffisante ; la toxicité est à prouver à posteriori, quand le mal est fait et les preuves n’en finissent jamais d’être contestées; le principe de précaution est bafoué et

les pollueurs ne sont pas les payeurs.

La pression de l’opinion publique devient de plus en plus grande, les médias ne s’y trompent pas, ils multiplient les émissions aux heures d’écoute sur les grandes chaînes: enquête de santé, SOS santé pour tous…; des politiques de plus en plus nombreux, hélas ridiculisés, prennent conscience de leur responsabilité et de leur véritable rôle, celui de privilégier la vie des citoyens.

Au questionnement «la bourse ou la vie ?» il est tout à fait possible, avec d’autres postulats, de promouvoir

la bourse au service de la vie.

signé Georges Vallet

crédits photos: blagues-de-nuls.over

La santé un enjeu local ?

écoleLes communes et intercommunalités sont désargentées.

C’est un fait incontestable. Un fait auquel les plus importantes d’entre elles ont répondu par un envol inédit des taxes locales – Bordeaux Toulouse Strasbourg etc….Pas Pau, il est vrai, puisque le niveau est déjà stratosphérique. Et, comme disent les Chinois les arbres, fussent-ils des séquoias béarnais, ne peuvent monter jusqu’au ciel.

Pour autant elles ne doivent surtout pas oublier les questions de santé dans les faits très souvent liées à des questions environnementales.

Pour cela sans dépenser 1 euro de plus elles doivent passer toutes les décisions municipales au crible de leur impact sur la santé. Des cribles qui, très souvent , rejoignent ceux des questions environnementales.

Pour cela nous allons prendre des exemples concrets.

En matière éducative et de transport des élèves : la solution Pédibus :

Voyons tout d’abord ce qu’en dit ce bon monsieur – (cette bonne madame) ? – Wikipédia

  • Les objectifs principaux sont de :
  • limiter le recours à un véhicule motorisé ;
  • favoriser la santé des écoliers, leur équilibre physique et psychique ;
  • faire prendre conscience aux enfants qu’ils participent ainsi activement à la préservation de l’environnement ;
  • et donner à ces derniers l’habitude quotidienne d’une activité physique sans risque de fatigue.

De fait pas mal se municipalités s’y sont engagées, par exemple à Oloron l’ancien maire s’était lancé. .Mais avec trop de nonchalance en déléguant la responsabilité aux écoles. Ce manque de conviction et de suivi lui a peut-être enlevé les quelques écolos qui, au final, lui ont manqué.

En matière de constructions d’enceintes sportives :

En matière de santé le sport compte des vertus de santé évidentes notamment par l’hygiène de vie qu’il entraîne et donc d’économie directe pour la sécurité sociale.

Aussi il doit permettre de mieux affronter la chaleur et le froid et de forger des corps plus résistants .

A cette aune il apparaît évident de privilégier toujours les sports en extérieur qui se pratiquent sous la pluie et le soleil. Des salles pour pratiquer le foot en salle peuvent laisser perplexes. Des équipement de type pelouse synthétiques qui coûtent la peau des fesses semblent pour le moins inadéquats.
Tout particulièrement dans notre jolie sud-ouest qui l’année durant bénéficie d’un climat agréable et d’espaces naturels d’une qualité exceptionnelle.

Même chose en matière de gros équipements. Par exemple à Pau ceux laissés par la très contestable gestion d’André Labarrère.

Prenons le cas du stade du Hameau actuellement en extension rénovation ; on aurait pu imaginer de douvelles tribunes non pas en bois (encore que..) mais avec des bardages de bois d’essences locales et des parements en galets ; de quoi faire émerger une architecture spécifique et attirer l’attention des médias sur l’archange de Bordères. Un archange en l’espèce pas forcément manchot puisque avec l’hôtel du département il avait laissé un très joli ouvrage.

Le cas des écoles ;

Dans tous les équipements municipaux ceux évidemment qu’il convient de mieux sanctuariser.

Le cas échéant en abandonnant des projets inutiles et forcément concurrents, voire en abandonnant des équipement qui doublonnent comme certaines salles de quartier ou les multiples locaux associatifs .

On peut très bien imaginer que toutes les école soient dotées d’un jardin potager soit un support pédagogique très privilégié qui ne coûte rien et qui incite les enfants à mettre leurs mains dans la glaise. Une manière d’aborder les questions de nutrition et d’écologie de manière concrète.

Il s’agit, à l’évidence d’un très vaste sujet sur lequel chacun est invité à se positionner.

Pierre Yves Couderc – Oloron le 30/11/2015.

Spécial teasing

Et la semaine prochaine ..ou la suivante
Un sujet plein d’émotions sur le le retour attendu de Béatrice de Planisssoles, la plus jolie infirmière du pays.
Et de Marie-Magdeleine, sa cousine, notre petite déesse aux baronnies, un rien luciférienne son corps ambré et ses yeux myosotis.
Un sujet connexe aux présentes plein d’émotion et de féminité sur un cabinet libéral d’infirmière dans la montagne bigourdane.

Halte au mythe, le bio est bien moins cher que l’agriculture et l’élevage industriels.

GV 79Dans la tête de beaucoup de nos contemporains, l’idée que le bio est plus cher que la production intensive est proclamée comme une vérité incontestable.

Tout dépend comment on raisonne.

Si l’on se base sur le prix d’achat chez le commerçant, de l’un et de l’autre, par le consommateur, il faut déjà comparer ce qui est comparable, par exemple distinguer l’origine et les conditions de la production, les garanties de sérieux, de l’un comme de l’autre d’ailleurs, la valeur des contrôles.

  • Le bio, celui d’Amérique du S, d’Asie ou même d’Espagne et d’Italie n’est pas aussi «bio» que le français, bilan carbone du transport en plus.
  • Pour la production conventionnelle, le poulet et le porc industriels n’ont rien à voir avec ceux résultant de l’application stricte des directives «label rouge».

Première remarque :
Les différences de prix résultent d’un équilibre fluctuant entre :
> Le bio dont :

  • La surface des exploitations est souvent petite ou moyenne.
  • Les subventions bien moindres.
  • Les frais en personnel, pour une même surface sont importants car les «manipulations» sont très nombreuses ; désherbages, entretien, récolte…, déplacement et surveillance des bêtes dans les prairies…
  • Production et rendements sont plus faibles mais les circuits sont en général courts.

>L’agriculture et l’élevage industriels dont les intrants sont nombreux, très coûteux et les circuits longs(trajet et intermédiaires, bilan carbone).

Deuxième remarque :
On se base sur un raisonnement réducteur qui ne tient compte que d’un seul aspect des choses, ici le prix des deux produits chez le commerçant.
Un examen bien plus réel, systémique, tenant compte du fait qu’il n’y a pas qu’un seul aspect à comptabiliser pour définir un prix réel, amène à la conclusion :

Le consommateur paye, en fait, bien plus cher, dans le temps, les produits de l’agriculture et de l’élevage intensifs que ceux de la production bio.

Pourquoi ?
Au moment de la récolte :

  • Dans le bio, le terrain et le sol conservent toutes leurs potentialités : physique, biologique, organique et minérale.

On laisse l’endroit aussi propre en sortant qu’il était en entrant !

  • Dans l’autre cas, le sol est épuisé, pollué ; il sera artificiellement et partiellement reconstitué par des produits de synthèse issus de la chimie du pétrole. L’emprunt au patrimoine n’est jamais remboursé car :

On laisse l’endroit aussi sale qu’il était en entrant !

L’hiver :

  • Le sol bio va reconstituer gratuitement ses réserves minérales en transformant la matière organique laissée sur le terrain, par la synthèse biologique des micro-organismes : bactéries, mycélium de champignons divers. Les réserves d’oxygène et d’eau se refont avec le labourage des vers de terre brassant le sol.
  • Le sol industriel est stérile, tassé par le passage des gros engins ; sans matières organiques, peu perméable, nu, il est lessivé pendant les fortes pluies, dans l’impossibilité de recycler les restes organiques de la récolte précédente. Il est érodé, les particules de surface sont entraînées dans les fossés, surtout s’il y a une pente. Cette érosion est facilitée par la disparition, pour récupérer le maximum de surface, et pour permettre l’accès des gros engins agricoles, des haies, des arbres, fixateurs des sols.

Pendant le développement de la végétation :

  • La culture bio utilise les réserves du sol fabriquées pendant l’hiver, souvent du fumier paillé est ajouté ; elle est protégée : du soleil, du vent par les haies et la biodiversité végétale présente, des prédateurs par leurs ennemis qui logent et se reproduisent dans les haies et les arbres voisins : oiseaux, reptiles, batraciens, pollinisateurs…Elle n’utilise pas d’engrais de synthèse ni d’herbicides ; des pesticides tirés des plantes sont autorisés : purin d’ortie, huiles végétales, pyréthrines, etc., des substances produites par des micro-organismes, par exemple phéromones, des préparations dispersées en surface entre les plantes (molluscicides); d’autres substances sont traditionnellement utilisées, notamment cuivre, souffre, huile de paraffine, la chaux…. Tous ces produits ne sont pas totalement inoffensifs, c’est vrai, mais c’est une question de quantité(dosage) et de qualité (choix du produit). La rotation et la diversité des cultures limitent le développement des nuisibles et des maladies spécifiques à chaque espèce catastrophiques dans les monocultures.
  • Les cultures industrielles utilisent l’azote et les sels minéraux de synthèse(GES), ajoutés au sol avant les semis ; les pluies du printemps en lessivent une partie qui sera retrouvée dans le fossés du fait des drains, puis les rivières ; ils se transformeront en algues vertes au bord de mer. Les herbicides et pesticides tuent toute vie, en particulier les protecteurs des plantes cultivées, non seulement sur place mais partout où ils sont entraînés.

On assiste avec l’agriculture et l’élevage industriels à :

< L’altération, voire la disparition, du patrimoine naturel français : ses terroirs, d’un point de vue : physique, culturel, touristique, gastronomique.

> La diminution dramatique de la biodiversité : faune et flore, sources de réserve alimentaire, génétique, paysagère, artistique.

> Un bilan carbone catastrophique du fait de tous les intrants de synthèse, des engins utilisés et les transports sur de longues distances (réchauffement climatique).

> Une atteinte grave à la santé de tous, à deux niveaux :

  • 1 milliard d’habitants sont en surpoids, 300 millions sont obèses ce qui pose de graves problèmes de diabète et de maladies cardiovasculaires. On consomme au moins deux fois trop de viande riche en acides gras saturés (mauvais cholestérol) ; c’est le cas pour le porc surtout celui qui n’a jamais couru, vu la lumière et la prairie. Un Français moyen consomme 215g de viande /jour, un américain 257g /jour, tandis qu’un congolais peine à en trouver plus de 11g /jour. 100 à 120 gr est suffisant 2 à 3 fois par semaine, remplaçable par du poisson ou des laitages. Un bon signe, le jour de la rentrée scolaire 2015, dans les écoles de l’agglomération paloise, les cantines scolaires ont enregistré un taux d’adhésion pour le menu végétarien de 23%.
  • Les retombées de la technologie de production.

> Une désorganisation de la vie sociale(chômage par la disparition des petites et moyennes exploitations).

Il en résulte financièrement, pour le consommateur, postérieurement à l’achat, des frais contraints énormes qui viennent s’ajouter au prix payé initialement, donnant un prix réel bien plus élevé. Bien sûr, toutes ces sommes ne sont pas intégralement attribuables à l’agriculture et à l’élevage, mais cela occupe une très grande place.
Quelques exemples de dépenses supplémentaires subies par le contribuable :
En dehors des trois milliards sur trois ans qu’il devra payer depuis l’annonce de jeudi dernier, citons :

  • Dépollution de l’eau de presque toutes les nappes phréatiques devenue impropre à la consommation ; fonctionnement des stations d’épuration (personnel, transport, répartition des restes…), frais inscrits sur la facture d’eau.
  • Impôts locaux en augmentation, avec un plus dans les stations touristiques de bord de mer désertées par la pollution due aux algues vertes(nitrates).

Plus de 98% des insecticides pulvérisés sur les cultures, 95% des herbicides, les produits vétérinaires… atteignent une destination autre que leurs cibles‪‬. Les eaux de ruissellement les transportent dans les rivières et la mer (pollution des plages, des zones de pêches.), le vent les transporte ailleurs : établissements humains (écoles…). Le contribuable, la sécurité sociale, les consommateurs eux-mêmes pour la partie non remboursée, doivent faire face à :

  • Des dépenses pour soigner les troubles(mort parfois) provoqués par le contact direct ou indirect avec les pesticides et herbicides : perturbateurs endocriniens, cancérogènes, perturbation système immunitaire, toxicité respiratoire, cardiovasculaire, neurologique et immunologique chez les animaux et l’homme. Les pesticides pénètrent dans l’organisme par inhalation d’aérosols, de poussières et de vapeurs qui en contiennent, par voie orale en consommant des aliments ou de l’eau, et par contact direct avec la peau‪. Les pulvérisations de pesticides dérivent et polluent l’air (maladies respiratoires).
  • Les enfants sont plus sensibles aux pesticides‪, parce qu’ils sont encore en croissance et ont un système immunitaire plus faible que les adultes. Ceux de moins de six mois sont les plus exposés par l’intermédiaire du lait maternel.
  • Les effets de l’exposition peuvent aller d’une légère irritation cutanée jusqu’à des maladies congénitales, des tumeurs, des modifications génétiques, des troubles nerveux et sanguins, des perturbations endocriniennes au coma ou à la mort‪‬.
  • Les polluants organiques persistants (POP) sont des composés qui résistent à la dégradation et donc restent dans l’environnement pendant des années ; ils sont susceptibles de bio-accumulation et de bio-amplification et peuvent se «bio-concentrer» jusqu’à 70000 fois leur concentration originale déjà toxique‪‬. Les POP peuvent affecter les organismes non ciblés dans l’environnement et augmenter les risques pour les êtres humains (perturbations endocriniennes, reproductives et immunitaires).

Tous ces faits ne sont pas des hypothèses mais des constats scientifiques : cela génère des dépenses énormes : recherche médicale, hôpital, personnel soignant, traitements, pensions d’invalidité…,

Et, cerise sur le gâteau, l’addition dont est responsable l’utilisateur de ces polluants est payée par tous les consommateurs, qu’ils mangent bio ou pas !

Bilan très pessimiste ; faut-il pour cette raison ne pas affoler les consommateurs, continuer de laisser penser que l’alimentation industrielle est saine en dedans et en dehors, qu’elle est moins chère, et laisser continuer cette politique de l’autruche ?

Les agriculteurs de la FNSEA qui revendiquent à Paris pour une levée des contraintes environnementales sont souvent parents, ils ne devraient pas oublier, quand ils voient leur enfant croquer une pomme non bio, pas chère paraît-il, belle, bien lisse, sans défauts extérieurs, sans la peler, qu’il mange un fruit ayant reçu en moyenne 36 traitements chimiques.»
(source INRA).

Faut-il passer tout cela sous silence car ce n’est pas politiquement correct ?

par Georges Vallet

crédit photos:charentelibre.fr

Deux sujets primordiaux qui font sens dans une société humaine.

 images        Le droit à la santé pour tous, Le droit à une vieillesse décente pour tous,

 Ces deux sujets ne sont pas exclusifs de bien d’autres qui font qu’une société soit juste, humaine et démocratique, mais le but de cet article n’est pas d’aborder tous les sujets. Quelle que soit sa sensibilité politique ces 2 sujets peuvent faire consensus sur l’aspect primordial. Mais cette affirmation se heurte tout de suite à des choix politiques dépendant de l’idéologie qu’ils défendent.  Tout d’abord Il faut toujours rappeler que dans tous les pays développés et économiquement de même nature, le %  de PIB consacré aux même type de services et de besoins (éducation nationale, police, justice, maladie, retraite, etc., etc.),  est sensiblement le même. Par contre il existe des différences essentielles  entre les pays  dans lesquels la réponse apportée est collective,  et organisée avec des prélèvements obligatoires  et ceux où  tout ou partie  est laissé à des capacités financières individuelles et au recours aux  assurances privées.

 Aujourd’hui  l’idéologie dominante  repose  sur un certain nombre de dogmes que l’on peut rapidement  décliner comme suit: seul le pouvoir économique peut et doit réglementer, régenter, le monde, seule la concurrence entre les  pays, entre les entreprises entre les Hommes est le moteur de tout, seul les refus de l’interventionnisme de l’Etat et des prélèvements obligatoires permettent de développer la croissance, seul l’individualisme doit être  le pilier philosophique qu’il faut cultiver, pour s’opposer à toute forme d’organisation collective de solidarité ou de défense des intérêts de ceux qui ne vivent que du seul fruit de leur travail,

Face à ces  dogmes ultralibéraux, quels types  de contrepropositions  crédibles peut-on apporter pour construire des réponses solidaires et collectives. En France tout  ce qui avait pu être créé pour organiser ces réponses collectives l’a été dans un moment économique et social donné, qui était fortement marqué par une économie dans laquelle la richesse se créait majoritairement par des industries à fort taux de main d’œuvre : Charbonnage, sidérurgie, textiles, filatures manufactures, automobiles, etc. Il était donc logique que tout  le financement ou presque  soit basé sur le salaire. La richesse d’une entreprise se jugeait à son grand nombre de salariés. Mais ça c’était avant et pourtant aujourd’hui  encore tout ou presque (sauf  la CSG) est basé sur le salaire alors qu’il existe un chômage de masse qui plombe  ce financement de l’assurance maladie  et des retraites et qu’en France, comme ailleurs, la richesse ne se crée pas sur les salaires mais contre les salaires. En effet la rentabilité maximum est recherchée dans toutes les entreprises par la réduction et la compression des effectifs, la robotisation, la mécanisation, la compression des  masses salariales se fait aussi par absence d’augmentations, multiplication des CDD. Ce qu’il y a de nouveau c’est aussi l’existence d’entreprises  à faible besoin en taux de main d’œuvre – exemple  Start up – avec un  taux de rentabilité très élevé. Les délocalisations d’entreprises sont également un outil de recherche du maximum de profits. Ces délocalisations  se traduisent  par  la création de chômage avec  un coût pour la solidarité nationale. Par contre quand ces entreprises reviennent vendre en France, avec une faible  masse salariale elles ne participent pas à la solidarité nationale et dégagent  une augmentation de leur  Bénéfice Brut d’exploitation (Bénéfice Brut c’est la  totalité de toutes les recettes diminuées uniquement des achats utilisés). Enfin  la financiarisation de  l’économie qui n’est pas de l’économie réelle,  crée des richesses qui échappent en très grande partie aux prélèvements.  

L’outil politique  et démocratique  essentiel  reste  celui des prélèvements obligatoires qui peuvent aider à une réduction des inégalités de plus en plus grandes (ce tout le monde en convient) et financer une protection sociale juste et  de qualité.

Face à ces nouvelles donnes économiques  et à la  nature de la création des richesses qui ont des conséquences directes sur l’emploi et  donc sur le financement avec un affaiblissement  fort des capacités collectives à mettre en œuvre un droit à la santé et à une vieillesse décente pour tous, il est indispensable de créer une cotisation basée sur le Bénéfice Brut d’Exploitation (valeur ajoutée dans le langage patronal) diminué de la masse salariale. Avec ce financement  on taxe la richesse au moment où elle se crée et on favorise les entreprises de main-d’œuvre. Cette cotisation servirait  pour le financement  de  l’assurance maladie et pour sauver la répartition pour les salariés du privé. Elle  permettrait d’éviter les reculs dans l’accès aux soins,  le gel des retraites, des nouveaux  allongements de durée de cotisations et des reculs supplémentaires  de l’âge de départ  à la retraite.     

                                   Christian Steenhoudt