Une interview habile mais sans doute inutile !

L’ancien président SARKOZY a cru bon de s’expliquer à la télévision sur sa récente mise en examen, estimant devoir s’expliquer face aux français. L’homme n’a rien perdu de sa force de conviction et de son passé d’avocat. Mais le citoyen de bon sens se demandera bien pourquoi une telle intervention. Un minimum de réflexion conduit à deux conclusions.
En premier lieu tout ce que l’ancien président a relaté, il a dû l’exposer aux trois juges d’instruction.
Alors, soit ceux-ci ont été sourds, soit ils ne l’ont pas entendu. Et de façon habile l’intéressé, sans les mettre en cause, laisse planer un doute sur leur objectivité.
Mais ensuite, et surtout , si tout ce que nous avons entendu est exact, qu’a-t-il à craindre de sa mise en examen ? Cette dernière devrait au contraire lui permettre d’être définitivement innocenté.
La victimisation sous-jacente dans ce qui était une plaidoirie avant l’heure n’aura finalement pas été d’une grande utilité. Les Français font encore, et heureusement, confiance à leur justice. Ils attendront donc de connaître la vérité qui sortira de ses palais. Tout le reste ne les intéresse pas et pourrait même les agacer.

Pierre ESPOSITO
Ancien bâtonnier du barreau de PAU.

Naïveté !

imagesLa primaire auto-dénommée  » de la droite et du centre  » mais en fait du parti » républicain « , démontre finalement les désaccords profonds entre candidats de la même « famille » politique. Elle permet aussi de constater la médiocrité de certains arguments qui interrogent sur la lucidité de leurs auteurs.

Alain JUPPÉ croit-il vraiment gagner en interpellant François FILLON sur l’avortement ? ou en lui reprochant de bénéficier d’électeurs FN comme si ceux-ci étaient définitivement liés par un vote peut-être circonstanciel.
Naïveté ! C’est une affirmation gratuite et ridicule dans la mesure où tout citoyen pouvait participer au scrutin.
Comment ne voit-il pas qu’une majorité d’électeurs se souviennent de sa condamnation pénale, que son âge est un handicap, qu’il est, avec d’autres, responsable de la situation du pays et que sa sympathie pour les musulmans est mal vécue ?
Une naïveté bien partagée au demeurant.
Comment Nicolas SARKOZY n’a-t-il pas senti le rejet qu’il inspire non seulement parce qu’après sa défaite de 2012 il a affirmé qu’il renonçait à tout mandat électif mais aussi parce qu’il semble avide de pouvoir plus pour lui-même que pour le pays ?
Comment cette primaire pouvait être bizarrement dénommée  » de la droite et du centre « , avec des candidats tous membres des  » Républicains  » et aucun candidat de partis se disant centristes ?
Comment certains ont pu croire qu’ils avaient quelque chance de succès alors qu’à quatre ils ne totalisent même pas cinq pour cent des suffrages ? Sans doute dans l’espoir d’obtenir un poste ministériel en apportant leur soutien à l’un des deux finalistes !
Comment une ancienne ministre qui a fait largement son temps peut prétendre participer à l’élection présidentielle, si ce n’est avec des arrière-pensées (nuire à un candidat ou espérer une récompense) alors qu’elle a dû quitter la scène après la révélation de vacances pour dans un pays dont le président a dû fuir ?
Comment le président du MODEM ne perçoit-il pas qu’il ne représente plus que lui-même et qu’il est désormais dans le wagon de celles et ceux dont les électeurs ne veulent plus sauf à accroître le taux des abstentionnistes ?
Qui ne voit dans ses intentions sa volonté de nuire à des candidats de la « non-gauche » et de se mêler à une partie où ,lors de sa dernière participation, il a joué contre son camp ?
François FILLON a certes le mérite d’apparaître plus lisse, mais avec bientôt trente-six ans de vie publique il serait, s’il était président, obligatoirement voué à des concessions envers ceux qui lui apporteraient leur soutien.
Et en face, ce n’est guère mieux. La trahison d’anciens ministres adoubés par Francois HOLLANDE qu’ils abandonnent au milieu du gué dans la crainte d’un naufrage auquel ils ont pourtant participé, ne donne pas une belle image de tout ce monde qui semble vivre sur une autre planète.
Comment, tous ces professionnels de la politique qui pour beaucoup n’ont jamais exercé réellement un métier, comment en peu de mots n’ont-ils pas compris que leurs interventions radiodiffusées et télévisées n’ont plus le poids qu’elles ont eu, depuis que les réseaux sociaux se gavent d’informations et d’interventions d’internautes souvent empreintes de plus de bon sens que leurs promesses ?
Ils comptent tous, plus ou moins, sur la naïveté des électeurs mais ils ont bien tort. Ne voient-ils pas que ceux-ci ne font plus confiance ni aux sondages, ni aux médias, ni aux femmes et hommes politiques qui se perpétuent depuis des années sans qu’on sache qui, du goût du pouvoir ou de l’intention de servir, est leur moteur ?
Et tout ce joli monde donne des consignes de vote de moins en moins écoutées malgré l’appui ridicule de notables (comédiens, chanteurs, scientifiques ou écrivains) dont bien peu ont dû prendre le temps de lire un article de notre Constitution, comme si les électeurs leur appartenaient.
Oui, le peuple réfléchit désormais et en plus il constate. Quand par exemple, de malheureux français vivent sous le seuil de pauvreté, peut-on leur faire accepter l’idée qu’il faut prendre en charge des clandestins qui n’ont ni la volonté, ni la capacité d’intégrer nos mœurs, nos coutumes, notre culture ou notre histoire, et plus encore celle de donner à certains une allocation pour retourner dans leur pays ?
Cessez, femmes et hommes de pouvoir, de croire que le bon peuple acceptera indéfiniment tout ce qui lui est imposé contre son gré.
Vos discours, vos promesses il a fini par ne plus y croire. À preuve, le taux d’abstentions toujours très élevé et des élus grâce à des systèmes électoraux permettant toute combine.
Vous êtes bien naïfs en usant d’arguments puérils qui ne sensibilisent plus.
La naïveté a bel et bien changé de camp et tous ceux qui se pressent aux portes du pouvoir feraient de s’en souvenir.

Pierre Esposito

crédit image : phrasesfb.com

Les policiers contestent la légitimité de leurs syndicats

imagesLe mouvement des policiers qui descendent dans la rue ne s’estompe pas malgré les promesses faites par le président de la République. Débloquer de l’argent c’est bien beau, mais ce n’est pas tout. La grogne a dans le fond une autre ampleur. De source « bien informée » voilà un aperçu des reproches formulés. C’est grave docteur ?

Les syndicats sont politisés bien qu’ils s’en défendent. Ce n’est un secret pour personne de savoir qu’Alliance est de droite, SGP-FO et UNSA Police sont de gauche, Synergie Officiers de droite et le SNOP (syndicat national des officiers) de gauche

Les délégués de ces syndicats, au niveau national, ont bénéficié soit de retraites dorées (Conseil économique social et environnemental – peu importe d’ailleurs si des poursuites sont engagées pour détournement de fonds) soit de jolis hochets de la part de Sarko (Ordre national du mérite et Légion d’honneur) soit enfin d’une nomination de sous-préfet avant d’être élu maire d’une ville du 93, toujours à la diligence du même Sarko.
Les délégués de province ne sont pas non plus oubliés. Non contents d’obtenir des détachement permanents pour « représenter » leurs collègues, ils se voient gratifiés d’avancement au grade supérieur et ce en priorité.

C’est vrai dans cette administration, les syndicats sont représentatifs car 85 % des policiers votent aux élections professionnelles tandis que le taux de syndicalisation est de 50% ; la plus forte proportion de la fonction publique. La raison en est simple : sans syndicat, inutile d’espérer figurer au tableau d’avancement, même si le mérite et l’ancienneté sont réunis. L’administration a délégué ce pouvoir aux syndicats qui sont dans le bon créneau politique du moment. Les policiers se sentent pris en otage.

Le maillage est complet, dans tous les services il y a des délégués syndicaux. Ceux-ci traitent directement avec les « patrons » (commissaires) pour savoir quelles sont les bonnes décisions à prendre. Les exemples existent d’officiers écartés de leurs fonctions par des délégués syndicaux qui sont pourtant d’un grade inférieur.

Les centrales parisiennes organisent des stages de formation pour leurs « délégués ». Ils y apprennent des éléments de langage, une dialectique spécifique, comment proposer ou accepter les réformes selon les gouvernements en place. Un syndicaliste policier parle comme un homme politique et plus comme un flic.

De leur côté, les gendarmes n’ont pas de syndicats, ils sont pourtant mieux servis que la police : prime OPJ plus élevée, à grade égal un gendarme est mieux payé. Faut-il croire que les syndicats constituent un obstacle à l’amélioration des conditions de travail ? Sans doute pour la majorité tandis que pour les délégués syndicaux…

La poussée du Sarkozisme entre 2002 et 2012 a mis en évidence la politique du chiffre !  à croire qu’avant Sarko, les policiers dormaient ! En conséquence les primes aux résultats ont été mises en place. Pour le corps des gradés et gardiens de la paix elles s’élèvent à environ 500 euros par an ; pour les officiers elles sont assez importantes, mais celles qui scandalisent les policiers du terrain, ceux qui sont à la manœuvre, ce sont les primes octroyées aux commissaires. De véritables chefs d’entreprise qui, en plus de leur traitement, se mettent dans la poche entre15 000 et 45 000 euros par an. Leur calcul se base sur les chiffres de la délinquance, les économies de papiers, de lumière etc… Ainsi sont nées des vocations pour l’écologie.

Nul doute que si ces primes étaient consacrées à l’amélioration des conditions de travail les commissariats ne seraient pas dans un tel état. On n’en finit pas à ce propos d’entendre dire que les ampoules ne sont pas remplacées, que les meubles sont cassés, que le papier toilette manque et que les travaux de peinture sont assurés par les fonctionnaires de base. Et pendant ce temps là le commissaire compte ses sous !

Il sont loin et sans doute oubliés les Broussard, Leclerc, Ottaviolli, Cancès et Chenevier pour n’en citer que quelques uns. Ils étaient sur le terrain, eux, et attentifs à leurs hommes. Aujourd’hui les fonctionnaires de police sont abandonnés par les patrons.

Un fonctionnaire de police traduit devant un tribunal pour une affaire de légitime défense n’est jamais soutenu par le commissaire, alors qu’un officier de gendarmerie, en tenue, ira soutenir « son gendarme ». C’est ainsi que l’on a vu le Directeur général de la Gendarmerie défendre un gendarme à la télé, au 20h, suite à l’affaire de Sivens !

Les Policiers qui font usage de leur arme dans le cadre de la légitime défense, sont placés en garde à vue ! Aucune hiérarchie ne les soutient et il se retrouve seul devant le juge pour s’expliquer. Les Commissaires vivent dans leur tour d’ivoire et ne veulent ni vagues ni remous pour gravir les échelons, agrémentés de quelques primes…

Conséquence : aucun policiers de terrain ne considère les Commissaires comme des collègues de travail, la méfiance est permanente ! La police et la gendarmerie sont deux mondes différents….

Les raisons de ce ras le bol généralisé sont évidentes, une hiérarchie inexistante, inhumaine qui s’engraisse sur le dos des subordonnés, des syndicats qui font la pluie et le beau temps, qui favorisent leur petits copains et des policiers de terrain abandonnés…

Les politiques peuvent, grâce à des prébendes, acheter le silence de la hiérarchie et des syndicats, ils n’obtiendront pas pour autant le silence de la base.

Pau, le 3 novembre 2016
par Robert CONTRUCCI

Crédit photo : Le Figaro

Sarkozy Bayrou, la détestation.

imgresDans ce climat de campagne électorale en vue de la présidentielle, nous en sommes maintenant au moment où les esprits s’échauffent et où les paroles se font de plus en plus agressives. Nous, Palois, connaissons l’antipathie viscérale qui oppose les deux hommes, Bayrou, Sarkozy, mais elle vient de prendre un ton encore plus violent.

En répondant ces jours-ci sur son compte facebook aux propos de Sarkozy, François Bayrou a su se montrer mesuré et a argumenté. Il faut bien reconnaître qu’en la circonstance, il possède l’assurance de ceux qui considèrent se trouver dans le camp des vainqueurs. Les sondages sont là pour le dire. Sauf retournement de situation jugé par certains comme peu probable, Alain Juppé a toutes les chances de remporter la primaire mise en place les 20 et 27 novembre prochain.

De l’autre côté, lors de ses nombreux meetings, Sarkozy sait que pour se faire ovationner et soulever la liesse de ses partisans il n’a qu’à prononcer le nom de François Bayrou. Aussitôt, comme une mécanique bien rodée et sans que personne ne s’en étonne, fusent les insultes telles que « saloperie » et traître. L’ami de Balkany à l’évidence joue de cet effet parce qu’il aime par-dessus tout ce genre d’acclamation. Selon lui, Bayrou serait de gauche parce qu’en 2012 lors de la précédente présidentielle, il a dit qu’il voterait pour Hollande. Personne ne sera réellement capable de dire si ce choix a été déterminant dans la défaite du sortant.

Cela me fait penser à Guignol et son ami Gnafron, à qui les enfants du petit théâtre criaient leur peur lorsque le gendarme pointait son nez. En politique, des scènes pas plus glorieuses se produisent et ensuite, parmi les commentateurs, on joue à celui qui prononcera les reproches les plus virulents. Ainsi François Bayrou est une cible privilégiée qui donne l’illusion d’une unanimité contre lui. Les affirmations en la circonstance font l’économie de démonstrations tant leurs auditeurs sont par avance convaincus.

On pourrait refaire l’histoire et préciser que lors d’une élection municipale paloise, l’intervention de l’ex président a provoqué une triangulaire au second tour et a fait que Bayrou a perdu de quelques voix. Cette haine entre les deux hommes, pour être recuite n’en n’est pas moins virulente et si l’on me demandait d’apporter une appréciation sur ce spectacle, je dirais que le maire de Pau est d’un niveau plus peaufiné et plus distingué. Son sang froid et son sens de la mesure incitent à se prononcer en sa faveur.

Mais ne nous y trompons pas, à travers Bayrou, c’est Juppé qui est visé. La tension monte et celui qui sent bien que les choses n’évoluent pas tout à fait en sa faveur semble perdre son sang froid et son calme. Et si, en filigrane de toutes ces théâtrales simagrées, se profilaient lentement les prochaines législatives. Le spectacle continue pour le plus grand bonheur des médias.

Paul, le 2 novembre 2016
par Joël Braud

Je ne suis pas gaulois

imagesNos ancêtres sont des gaulois parait-il… Ça remonte à loin tout ça quand même, vous trouvez pas ? Au Déluge presque… Personnellement je crois que je descends peut-être d’autres tribus venant de lointaines contrées comme mon ancêtre singe descendait sûrement de l’arbre (j’ai déjà une grand-mère espagnole), il y a toujours eu une certaine immigration en Gaule au cours des siècles alors franchement je ne sais pas si je suis vraiment gaulois, un vrai gaulois pur et dur aimant le saucisson, le pain et le vin, adorant le regretté grand chef Vercingétorix… Non franchement je dois vous avouer que je n’ai pas fait mon arbre généalogique jusque-là pour voir si des compatriotes d’Astérix et d’Obélix faisaient bien partie de ma lointaine famille, auguste lignée que nous devrions vénérer maintenant comme la prunelle de nos yeux ! Être ou ne pas être gaulois, telle est la question d’après Sarkozyx ! Mais ne faut-il pas vite dégauloiser ce débat plutôt nauséabond et à ras des pâquerettes ? Bon certes il y a sûrement des Français qui ont des ancêtres gaulois comme Goscinny et Uderzo (où auraient-ils donc diable pu trouver l’inspiration sinon ?) mais à part eux je n’en connais point d’autres… par Toutatis ! Je ne suis pas gaulois, je suis français, ils sont fous ces parisiens foi de Sarkozyx !…. Bon vous me copierez 10 fois « je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai Français »…

je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français
je suis gaulois et fier de l’être, je suis donc un vrai français

 

Jean-François Le Goff

Une primaire pour rien.

imgresC’est ce qu’il faut retenir des récentes déclarations de M. BAYROU qui, depuis longtemps, voue à M. SARKOZY, une haine tenace. Il est vrai que le tempérament de ce dernier a de quoi irriter les gens de caractère.
Mais comment comprendre que M. BAYROU  serait candidat à l’élection présidentielle si la primaire auto-qualifiée    » de la droite et du centre  » désignait l’ancien président de la république pour les représenter en 2017 ?
Les électeurs doivent se poser diverses questions sur son positionnement.
En premier lieu, pourquoi,  alors que cette primaire à pour but de parvenir à une candidature unique  » de la droite et du centre « , M. BAYROU ne s’y soumet-il pas pour y représenter  » le centre « ? Crainte de l’échec ? Désintérêt ?
Son abstention est d’autant moins compréhensible qu’à ce jour, aucun centriste ne participe à la primaire et que pour soutenir  M.JUPPE,  M BAYROU devrait en principe lui apporter sa voix et donc y voter .
En second lieu, comment comprendre que M.BAYROU accepterait de ne pas se présenter à la présidentielle si son favori est désigné alors qu’il combattrait par contre  M. SARKOZY ?
Ce serait là un bel exemple de déni de démocratie ! Oui à la primaire, non à son vainqueur !
Les moins naïfs comprendront qu’en échange de son soutien chaleureux au maire de Bordeaux, ce dernier a dû réserver Matignon au maire de Pau qui obtiendrait là son bâton de maréchal à défaut d’entrer à l’Elysée.
Mais, et c’est là l’essentiel. Si M. BAYROU était  candidat en même temps que M. SARKOZY, son seul objectif serait d’éliminer celui-ci  pour le second tour car M. BAYROU sait très bien qu’il ne peut, quant à lui, franchir le premier obstacle.
Les conséquences d’une telle stratégie seraient alors suicidaires pour « la droite et le centre « .
En effet, si la qualification de Madame LE PEN pour le second tour semble acquise, la présence  de M. BAYROU au premier tour risquerait d’entraîner l’élimination de M. SARKOZY   et par contrecoup la qualification d’un candidat de  » gauche  » qui aurait de grandes chances de l’emporter au regard de la position que le camp  » de la droite et du centre  » adopte contre les candidats frontistes lorsqu’ils se retrouvent en concurrence avec des candidats  » de gauche ».
Une fois de plus, on ne sait dans quel camp situer le maire de Pau.
Beaucoup de Palois se demandent sans doute pourquoi les membres du conseil municipal et plus spécialement les élus  » républicains  » ne dénoncent pas sa stratégie. Seule la reconnaissance qu’ils lui doivent de veiller aux intérêts de la cité peut l’expliquer. Ils ne peuvent être tenus au silence au nom d’une solidarité qui se limite à l’application du programme qui fut accepté par l’électorat.

Pierre ESPOSITO
Ancien bâtonnier du barreau de PAU.

Crédit image « Lopinion.fr »

Échéance ou déchéance, l’avenir nous le dira !

calendrierIl nous faudra bien du courage pour nous rendre dans l’isoloir durant les élections présidentielles … cruel dilemme … afin de choisir celle ou celui à qui nous confierons le pouvoir mais plus encore, nos destins !
Mon cœur s’il demeure fidèle au courant politique que je fis mien … depuis très loin … n’en est pas moins à s’interroger sur ce futur revêtant diverses allures autour de candidats ayant fait ou non le choix de se présenter ! Un futur qui ne me dit rien tant je crains de cette politique menée depuis de longues années par ceux-là ayant préféré exercer le pouvoir en négligeant leurs devoirs … allant jusqu’à les délaisser pour certain ne pensant qu’à engranger du grain (que nous leur offrons) pour nous laisser les miettes et ce, durant cinq années de leur présence à l’Elysée … comme vers ceux-là qui en désespoir de cause chausseront les starting-blocks les lançant vers la primaire … sans se douter qu’être Président de tous les Français, ce n’est pas une mince affaire !
Et puis, il y a les autres, ceux souhaitant faire barrage aux concurrents de tous horizons … comme si être Président cela peut être comparé au Roi Léon assis sur son trône à nous regarder faire les cons !
Sur Sarkozy dont le bilan ne fut guère brillant après son mandat de président, c’est le moins que l’on peut en dire … il ne fera pas mieux si ce n’est pire d’autant que comme il le prétend … « Israël est le combat de sa vie »… alors si Israël est le combat de sa vie … que fait-il ici … nous sommes en droit de nous le demander et de le déclasser avant même qu’il ne fasse le choix de se (re)présenter, lui qui s’aigrit dès que quelqu’un le contrarie.
Sur Juppé, l’ennemi juré de ce dernier … dont le profil n’est plus à faire puisqu’il y a longtemps qu’il est dans les affaires, politiques … il semble avoir ôté le masque du retraité pépère qui ne risque pas d’être en galère puisqu’il est plusieurs fois retraité et touche un gros paquet du fait de toutes ces fonctions passées … comme cumulard y’a pas mieux à la tête de notre pays si des fois il nous prenait l’envie de voter pour lui !
Marine Le Pen elle a su y faire en éjectant son vieux père et dédiaboliser son petit monde de troublantes affaires où nous faire prendre des vessies pour des lanternes est ce qu’elle sait faire de mieux tout en prenant à témoin le bon Dieu !
Pour Mélenchon, ron-ron petit patapon, nul ne peut désavouer sa culture et son discours intellectuel qui lui vaut d’être un concurrent potentiel de ceux-là qui après nous avoir mis sur la paille … pensent que le petit peuple … ça baille et ça maille !
Pour les écolos pas encore de populo à franchir le cap … ils attendent sans doute du ciel qu’il fasse des merveilles !
Bref, dans ce méli-mélo de femmes et d’hommes ayant revêtu le costume de gouvernant avant l’heure, demeure notre actuel Président, son aspect pépère et bedonnant critiqué tant de fois … lui qui dès la fin de l’année aura décidé … ce que je crois … de nous présider une nouvelle fois ! Je sais, et parce que je sais ce que je sais, viendra le temps où à mon tour je déciderai de ce qu’il convient de voter … et pour qui ira ce petit billet … qui sera celle ou celui qui aura ma faveur et le droit de me représenter … mais comme je l’ai dit, ce n’est pas encore l’heure.

Samie Louve.

Après la pluie, le beau temps

le loup mon poteBon ben après la pluie, la pluie … et toujours la pluie … les infos nous parvenant parlent elles aussi de la pluie, de ses inondations … auxquelles ici nous échappons… c’est triste pour les régions atteintes… cependant que plus triste encore est d’apprendre le décès de cette maman tuée par son compagnon le jour de la Fête des Mères… quelle tristesse pour ces enfants devant affronter cette terrible réalité… le ciel décidément s’assombrit de tous côtés… sauf pour Macron le donneur de leçons… qui nous apprend que pour porter un costard faut travailler… quand nous savons que le travail manque et que la France n’est pas un pays de fainéants… mais où vont-ils chercher tout cela et penser que « si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie » dixit Sarkozy… et voilà l’autre qui s’y met aussi… faisant suite aux idées mal placées de qui vous savez tandis que du costard bien taillé, coupé sur mesure à la Rolex, il n’y a qu’un pas que nombreux d’entre les « pov’cons » ne sont pas prêts de franchir si le travail manque à l’avenir… Je crois qu’ils sont tous à nous tailler un costard avec leurs bobards… en nous faisant une mauvaise réputation à nous petits Français moyens et ceux-là dont l’avenir est incertain, les travailleurs précaires et leurs petits salaires… en effet, entre ceux qui décident pour nous sans nous consulter… d’autres qui se mettent en marche pour nous apporter leurs lumières… les autres encore nous bassinant avec leurs préjugés et battant le pavé afin de nous montrer le chemin qui mène vers la vague où certains iront se noyer… le patron des patrons outré par la CGT… une chose est sûre, depuis de trop nombreuses années la seule loi qui importe pour les pontes et autres réactionnaires réfractaires à ce peuple que nous sommes, lui qui se bat pour ne plus être considéré comme bête de somme … est cette loi du profit que certains exercent en cumulant du capital parfois gagné en exploitant les salariés ou bien en engrangeant sans investir, ou encore en fraudant…mais je ne m’étale pas sur ce sujet tandis que pour la plupart de Français privés d’emplois, la vie s’est arrêtée ! (Le terme capitalisme provient du mot latin « caput », qui signifie « la tête », à l’origine la tête de bétail (le cheptel) cela ne vous dit rien ?)…

Les bonnes habitudes ont été prises depuis trop longtemps par ceux-là qui nous font subir les licenciements de masse, les délocalisations, se paient en passant en recevant des aides de l’État sans pour autant embaucher, s’empiffrant des deniers de ce dernier quand nous sommes déconsidérés… Et je ne parle pas des femmes traquées par le harcèlement de certains élus ou autres sexistes fuyant leurs responsabilités auprès des dames qu’ils ont traquées !
Je pense qu’il va falloir se secouer le popotin… et réfléchir grandement à ce que sera notre demain… si nous n’y mettons pas du nôtre afin de faire du Respect qu’il devienne ce qui préoccupe chacun d’entre nous dans sa diversité, son genre, sa couleur, sa religion. Un monde de RESPECT, de courtoisies, de civilités, de galanteries, d’hommages, de politesses… de civisme… voilà bien ce qui nous irait !
Bien à vous.

Samie Louve.

Max Brisson : viré !

imgresLa décision est sans appel, le secrétaire départemental des Pyrénées Atlantiques du parti Les Républicains vient de se faire virer. On se perd un peu en conjectures pour connaître ou comprendre l’exact motif qui a conduit le bureau politique de cette formation à prendre cette décision. Mais que reproche-t-on à Max Brisson ?

Un ensemble de raisons dont le contexte de l’élection à la présidentielle n’est sans doute pas étranger. Il y avait maintenant cinq ans (novembre 2011) que Max Brisson, adjoint au maire de Biarritz et conseiller départemental, exerçait ces fonctions. Il avait bien l’intention de céder sa place mais estimait devoir attendre cette fameuse élection de 2017 qui occupe totalement tous les esprits. D’ailleurs à ce propos, notre département ne manque pas de candidats, à droite, entre Jean Lassalle, Michèle Alliot-Marie et potentiellement François Bayrou, les électeurs du département, ne savent plus très bien vers où tourner leur regard.

MAM avait ressenti une vieille haine, recuite depuis 2001, parce qu’il s’était rallié à Didier Borotra lors du scrutin municipal de Biarritz. Le père de l’ex ministre avait été évincé. Elle est devenue son ennemi intime et plus tard, la présidente départementale du parti Les Républicains. Ajoutons à cela qu’elle était présente au bureau politique de son parti le 29 mars dernier lorsque la décision a été prise de virer Brisson. Précisons encore que dans ce billard à trois bandes, la candidature annoncée de Michèle Alliot-Marie à la fonction suprême, réjouit qui vous savez. En effet son positionnement de fidèle à Chirac fait qu’elle va grappiller des voix, pour la primaire, dans le jardin de Juppé ; quelle aubaine, il ne faut ni la contredire ni lui déplaire.

Autre raison : la position de Brisson lors des régionales qui ont été une défaite de son parti politique. Il est vrai que ce dernier avait plaidé pour une parité de liste entre Les Républicains et les centristes. Proposition difficilement acceptable lorsque l’on sait que le centriste Bayrou soutient Juppé à la présidentielle. Juppé qui fait, selon les actuels sondages, une ombre pas possible à Sarkozy. Max Brisson avait en conséquence été rétrogradé sur la liste du 2 ème au 8 ème rang.

Et enfin Max Brisson a fait savoir qu’il approuvait la proposition du Préfet des Pyrénées Atlantiques de regrouper les 158 communes du Pays basque dans un Établissement Public de Coopération Intercommunal (EPCI). Cette proposition, recueille la majorité des avis de conseils municipaux, mais ne fait pas l’unanimité. Lorsqu’on est de droite, on ne peut souscrire à une proposition d’un gouvernement de gauche. Quand on cherche des motifs, on en trouve toujours pour écarter celui qui, bien que n’ayant pas démérité, a cessé de plaire.

Alors un conseil à Max Brisson : présentez-vous aux législatives de 2017 dans un autre parti que celui qui fait preuve de tant d’ingratitude à votre égard… le Modem, par exemple !

Tout cela n’est que politique politicienne de petite envergure.

Pau, le 5 avril 2016
par Joël Braud

Crédit photo Sud Ouest

Et demain ? Comme avant !

imgresDe Nicolas Sarkozy, Alain Juppé à François Hollande, tous pensent et souhaitent même que Marine Le Pen soit présente au second tour de l’élection présidentielle.

Pensent, parce que cela semble actuellement évident. Souhaitent, parce qu’ils espèrent invoquer contre elle le fameux ( et fumeux ) front républicain qui a privé le FN de la présidence des régions PACA et Nord- Pas-de Calais. Et à ce jeu-là, le plus malin, le plus fin, celui qu’on raille, qu’on caricature comme un benêt, c’est le président Hollande. Il a pour meilleur argument la preuve du succès du rassemblement des forces de gauche. Le moment venu, il leur dira  » si nous ne sommes pas unis, nous laisserons la présidence à la droite, voire au FN  » et les verts, le front de gauche, auxquels seront promis des récompenses, se rallieront autour de sa candidature. Face à Marine Le PEN, il gagnera, puisqu’elle n’obtiendra pas l’aide des  » républicains » et des « centristes ». Et s’il est éliminé au premier tour, on reverra le film du second tour des régionales.

Le FN ne sera pas au pouvoir en 2017. Pour y accéder, il lui faudra peut-être prôner les changements auxquels aspirent les français, à savoir des réformes institutionnelles telles que non cumul des mandats dans le temps, réduction du nombre d’élus, bref la fin du professionnalisme politique. Mais comment, les dirigeants des partis qui ne vivent que de leurs mandats, accepteraient-ils de s’engager sur cette voie ? Tant que morale et politique ne feront pas bon ménage, le  » bon peuple  » se réfugiera de plus en plus dans l’abstention ou le vote blanc. Car que voyons-nous si ce n’est langue de bois et hypocrisie? Un  » futur » président de région renoncer de participer à une primaire  » de la droite et du centre » qu’il n’avait aucune chance de remporter, un chef de file des verts se rapprocher du président Hollande, une bagarre sournoise contre Nicolas Sarkozy au sein de son propre camp, un président du Modem qui soutient Alain Juppé dans l’espoir non avoué mais tellement sonore d’en devenir le premier ministre.
Et parmi tout ce beau monde quel est celui qui a vécu d’autre chose que de ses mandats ? Certains ont largement dépassé l’âge moyen de la retraite, mais l’ambition du pouvoir continuera de les animer tant qu’une élimination naturelle ou électorale ne mettra pas fin à leur appétit. Les habitudes devront changer, mais n’imaginons pas changer les hommes, malgré les incantations entendues récemment.

Il faudra commencer par respecter l’autre, cesser de s’invectiver, accepter la contradiction, ne pas se parer d’une posture de matador, comme le fait trop souvent le premier ministre, réfléchir enfin au fait que l’élection donne seulement une légitimité électorale mais non une représentation réellement majoritaire du pays.

Pierre ESPOSITO 
Docteur en droit
Avocat honoraire